Catégorie : Maroc

  • Le Maroc est malade de ses partis politiques

    Une liberté malheureuse

    Résigné  et non désespéré, décidé mais libéré de tout dogme, derrière se déploie une longue chaîne de déceptions, de défis et de victoires. Il faut   implacablement bien verser un tribut  pour avoir choisi de vivre  dans un minimum de liberté  quand  la liberté  serait beaucoup plus une  révolte spontanée contre les injustices  qu’une intelligence  foncièrement mesquine dans la nécessité.

    A vrai dire , c’est une vie qui  vacille beaucoup plus du côté des ténèbres que des lumières. Dès que tu mets tes pieds en dehors de chez toi, tu dois être extrêmement agile; faire attention aux chauffards  sans conscience, aux gangsters sans  pitié, aux marchands ripoux, aux fonctionnaires corrompus, aux policiers espiègles, aux faux mendiants, aux filles de joie prêtes à jeter leur opprobre sur les innocents  …

    Un Etat  estropié

    Mais le grand malheur qu’on puisse subir dans un pays comme le Maroc est causé par une pseudo élite à qui sont confiées les tâches les plus  délicates et les plus importantes. Les parvenus politicards qui baignent dans la médiocrité sous toutes ses formes, les pillards qui considèrent le pays comme une proie à arracher des dents des affamés  avant d’aller s’enfuir ailleurs. Laissons de côté une minorité  qui garde  d’une manière ou d’autre  le sens de l’honneur et de la responsabilité…Pour ce qui est de l’humanisme proprement dit, le plus souvent il est introuvable… Le mal gît dans les articulations de l’Etat, là où s’incubent les ténèbres et fleurit l’arbitraire.

    Cette pseudo-élite formée d’apprentis-sorciers en perpétuelle formation   n’épargnent ni politique ni  éthique pour escalader les échelons de la société. Car la stratégie de l’Etat marocain, depuis bien longtemps, est échafaudée sur  l’épave d’une ascenseur sociale  sabotée sciemment.

    Les partis politiques marocains sont des sociétés à capital limité et non pas des zaouïas

    Les partis politiques fonctionnent comme de vraies entreprises  de service et non pas comme des zaouïas comme l’avaient souligné des sociologues marocains Allah Hammoudi. La différence est sensible au niveau de la nature de lien. Devenir disciple d’une zaouïa  est un acte délibéré  entrepris par un individu en vue de donner sens à son existence tandis qu’appartenir à un parti politique  au  Maroc du XXI siècle  signifie incontestablement beaucoup plus une volonté de réaliser des intérêts personnels que de se caser  socialement ou politiquement. Qui sont par exemple les militants d’un parti comme le MP ou le RNI .. ? Que veulent-ils ? C’est quoi leurs projets ????? Vous les connaissez ? Où sont-ils ?

    RNI, MP, Istiqlal,PAM, USFP… Des refuges  pour parvenus des élites  suspectes

    Pour  le Rassemblement national des indépendants par exemple, les voix obtenues lors des dernières  élections s’élevaient à   883421  qui a permis de remporter 4400 siège avec un pourcentage de 13,99 %. Quant au    Mouvement  populaire,  646415 voix lui a permis de gagner  3007 sièges, c’est dire  9,54%  … Mais que signifient  réellement  ce chiffres ? Absolument rien car, il ne s’agit que de nouveaux notables, parvenus et opportunistes par-dessus le marché, garnissant leurs listes  parfois par des démunis  sans conscience politique ni sociale. Ce sont   les vrais propriétaires de ces partis, les patrons  qui, à la limite, tiennent  maintiennent,   à titre personnel, pignon sur rue, juste pendant  la phase des élections .

    Les nouveaux patrons de la politique

    Lors d’une  étude  du phénomène du leadership au Maroc qui serait une version froissée de la question des élites, le chercheur Chahir a souligné  dans son enquête que 63,4% des conseillers de la ville  sont des dirigeants de leurs partis, 31,4% des adhérents  et seulement 2,3% des militants…Mais qui ont les adhérents ? Où se réunissent-ils ? Quelles sont leurs actions au cours de l’année ?Quel est leur impact  avant et après les élections  sur la vie des populations ???

    Le RNI par exemple ne possède point de siège dans les plus grandes villes du Maroc. A Meknès, d’où est issu son chef actuel Mezouar et où il présente sa candidature, le parti rassemble ses « troupes » dans des cafés ou des maisons privées.

    Donc il faut bien lire les chiffres  et reconnaître que ces partis sont la pierre angulaire de la tragédie  marocaine. Dans leur état actuel, ils  servent de  refuge à des élites pourries  jusqu’aux os  qui se sont illégitimement  emparées   dans la plupart des cas   des biens du peuple et qui veulent accéder aux commandes  pour barrer le chemin aux  volontés libres et  étouffer les   voix récalcitrantes  susceptibles de dévoiler leurs subterfuges  et de les affronter.

    Presque tous les partis marocains qui se sont partagés le gâteau  s’inscrivent dans ce schéma. Chez le PJD,  ce schéma est  pour le moment en état d’incubation, il est surtout invisible  grâce à l’épaisse fumée de la religiosité et de la moralité qui ensevelissent l’action politique profondément tordue, dopée et hybride. Le faire persuasif bat son plein, la netteté de la vérité tardera à apparaître. Pour l’USFP, la cuirasse est toujours brandie  quoique faiblement  efficace. L’Istiqlal offre une assimilation parfaite mais plus ou moins flexible  de ce schéma …

    Source

    Tags : Maroc, partis politiques, PJD, USFP, Istiqlal, RNI,

  • Tout comme le commerce illégal de haschisch et d’alcool, la prostitution génère beaucoup d’argent pour le Maroc (média néerlandais)

    Villas, voitures et femmes: tout est possible pour les touristes de la région du Golfe au Maroc

    Tourisme sexuel Officiellement, la prostitution est interdite au Maroc, et les Européens sont à peine en contact avec ce monde. Mais les riches touristes de la région du Golfe peuvent obtenir tout ce qui est impensable dans leur propre pays à Tanger et Marrakech.

    Samira (34 ans) est assise avec un ami au bar panoramique du chic Hotel Cesar. Ils boivent une bière et mangent une salade marocaine. Avec une vue sur le boulevard de Tanger, ils profitent apparemment d’une soirée parmi les clients de l’hôtel. Si vous regardez de plus près, vous verrez qu’ils recherchent constamment un contact visuel avec des invités masculins, principalement des Marocains riches et des touristes d’Arabie saoudite, du Qatar et des Émirats – et un seul Européen. Ils essaient de séduire les hommes pour leur acheter un verre. Pour ensuite éventuellement avoir des relations sexuelles en échange d’argent.

    « Je suis originaire de Rabat, mais il y a beaucoup plus de vie à Tanger », raconte la marocaine Samira dans un mélange de français et d’anglais. Elle dit que les touristes viennent de Tanger de partout. Les Saoudiens paient le meilleur, dit-elle avec un sourire. Mais cela ne les fait pas aimer. « Ils traitent souvent les femmes marocaines sans respect. » Et puis elle prend le contrôle: « D’où venez-vous? » Les Pays-Bas? Quels sont vos plans pour ce soir? « 

    Samira est l’une des quelque cinquante mille femmes marocaines qui gagnent leur argent dans les bars, les hôtels ou les clubs. Souvent loin du domicile parental, où personne ne les connaît. La grande majorité des prostituées sont célibataires, divorcées ou veuves selon une étude du ministère marocain de la Santé ils ont souvent des enfants ou leurs parents. Certains travaillent presque tous les soirs, d’autres uniquement lorsque de l’argent est nécessaire rapidement.

    Que la prostitution soit répandue au Maroc est un secret public. Au Moyen-Orient, le pays est connu comme «la Thaïlande de l’Afrique du Nord». Chaque année, environ soixante-dix mille visiteurs viennent d’Arabie saoudite. Selon un rapport de la Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’homme, la moitié des touristes des pays du Golfe viendraient au Maroc pour des relations sexuelles.

    « Mariages d’accord mutuel » à court terme

    Rarement ou jamais rien n’en sort. Cela ne se produit qu’en cas de nuisance, comme début janvier, lorsque la police de Tanger dans le quartier de Malabata a démantelé un réseau de prostitution et arrêté onze personnes, dont des propriétaires de villa, un gardien de sécurité, des prostituées et quatre clients saoudiens.

    En vertu du droit pénal marocain, les relations sexuelles en dehors du mariage sont punissables – l’année dernière, plus de 3000 Marocains étaient jugés pour adultère – mais le régime autorise la prostitution à fermer les yeux. En septembre 2018, une célèbre chanteuse des Emirats Arabes Unis, Eida Al Menhali, a été retrouvée suite aux plaintes des voisins dans sa villa louée à Marrakech avec un groupe de compatriotes, deux Saoudiens, un Indien, un Omanais et plus d’une trentaine de prostituées marocaines. Au procès, sept mois plus tard, les femmes et quelques recruteurs ont été condamnés à des peines de prison avec sursis et à des amendes. Les « hôtes » sont devenus libres.

    Tout comme le commerce illégal de haschisch et d’alcool, la prostitution génère beaucoup d’argent pour le Maroc. « Officiellement, la prostitution dans un pays musulman comme le Maroc est évidemment interdite, en termes religieux et juridiques », explique Abdessamad Dialmy (71), célèbre chercheur en « sexualité et identité » à l’Université Mohammed V de Rabat, et l’un des rares qui donne ouvertement son avis sur ce sujet. « Mais l’avantage économique est si grand que les autorités le tolèrent dans la pratique, également comme moyen de lutter contre la pauvreté. Si la prostitution disparaissait, il y aurait vraiment une crise à certains endroits. « 

    Tant que le paiement est effectué, les autorités marocaines sont donc heureuses de fermer les yeux sur les « mariages d’agrément » de courte durée. « Rien n’empêche les visiteurs des États du Golfe », explique Dialmy. « Villas, voitures, femmes: elles peuvent tout obtenir et les abus sont couverts. »

    La sous-classe marocaine en profite en partie. Il n’est pas rare que des femmes marocaines d’Arabie saoudite soient structurellement maintenues avec des transferts via Western Union. En plus des prostituées et de leurs familles, les proxénètes, les employés d’hôtel, les porteurs, les chauffeurs de taxi et les agents corrompus en bénéficient également.

    Bling Bling Luxury Club

    Le nord de Tanger et le sud de Marrakech sont les points chauds en matière de tourisme sexuel en provenance des États du Golfe. Les Européens sont moins susceptibles d’associer le Maroc à l’alcool et aux femmes et de visiter le pays pour la nature, la culture ou la plage. Le monde de la prostitution reste largement caché aux ignorants allemands, anglais ou néerlandais. Les Saoudiens, les Qatarees et les Koweïtiens savent que dans les villes marocaines presque tout est possible dans leur propre pays. A l’inverse, les Marocains n’ont pas à compter sur un accueil généreux: le Maroc n’est même pas sur la liste des 49 pays dont les habitants peuvent désormais obtenir un visa touristique pour l’Arabie saoudite.

    La vieille ville de Tanger, avec sa médina, un dédale de ruelles et de boutiques, attire de nombreux excursionnistes espagnols, passagers de bateaux de croisière ou touristes d’Europe et des États-Unis. Les innombrables restaurants servent du thé à la menthe, qu’ils appellent souriant « whisky marocain ». Vous pouvez dormir dans une maison d’hôtes pour quelques dizaines. Il n’y a pas grand chose à faire ici, à Tanger des cartes postales, les prostituées le savent. Ils gagnent leur argent à quelques kilomètres dans la nouvelle partie moderne de la ville.

    Le long d’un gigantesque boulevard, des hôtels et des clubs de luxe poussent comme des champignons, en partie financés par des millions d’Etats du Golfe. Des choses avec des noms comme Space, Bling Bling Luxury Club, 555 et Borsalino ne prennent vie qu’après minuit, alors que le centre historique est depuis longtemps devenu calme. C’est le nouveau domaine de la mafia de la drogue, des marocains riches et des touristes du Moyen-Orient.

    Dans l’espace, les hommes traînent dans une pièce sombre et enfumée avec des bouteilles de bière au bar ou s’assoient avec un verre de whisky à des tables spécialement réservées. Des dizaines de femmes habillées de façon provocante se promènent, dansent sur une musique agitée comme un roc et essaient d’établir un contact visuel. Les Saoudiens peuvent approcher les femmes ici dans leur propre langue et boire de l’alcool de manière anonyme. L’industrie de la restauration de Tanger est impatiente de les voir arriver, mais tout et tout le monde est dans l’ombre de l’invité le plus populaire: le roi Salman Bin Abdulaziz.

    Lorsque le roi d’Arabie saoudite est en ville, Tanger se transforme en «petit Riyad». Salman Bin Abdulaziz, 84 ans, a quitté le palais de son père, le roi Abdallah, dans les montagnes près de Tanger pour ce qu’il était et a construit un gigantesque complexe sur la plage de Jbila juste à l’extérieur de Tanger il y a quelques années. Autour du méga palais se trouve un mur d’un kilomètre et demi rempli de caméras. À l’été 2017, avec un entourage d’environ mille hommes, le roi aurait célébré une fête si grande qu’environ 85 millions ont été dépensés en un mois – ce qui représente 1,5% du revenu total du Maroc grâce au tourisme. .

    Le Néerlandais Riffine Khalid Chamrouki se souvient encore que les yachts coûteux d’un des princes saoudiens étaient dans le port de Tanger il y a trois ans. « Ce n’était vraiment plus normal. Partout dans la ville, les Saoudiens étaient dans de grosses Mercedes grasses. Le bar de l’hôtel Cesar était plein de prostituées de tout le pays. L’un après l’autre, c’était comme si c’était la chose la plus normale au monde. Les Saoudiens jetaient de gros pourboires, le personnel ne s’en préoccupait que d’eux. En tant que Riffijn, je me sentais inférieur. Tout le monde me regardait. « 

    Salman Bin Abdulaziz ne s’est pas présenté à Tanger au cours des deux derniers étés. Les relations entre les maisons royales du Maroc et de l’Arabie saoudite se sont refroidies. Le refus du Maroc de soutenir un blocus saoudien du Qatar a peut-être coûté des millions à l’industrie hôtelière de Tanger. L’Arabie saoudite a ensuite mis le sang dans la porte en donnant son vote pour l’organisation de la Coupe du monde en 2026 non pas au Maroc, mais à la candidature conjointe des États-Unis, du Canada et du Mexique.

    Beaucoup aimé

    Marrakech, haut lieu de l’industrie du sexe marocaine, ne dépend pas du roi d’Arabie saoudite. Divers documentaristes ont montré dans le passé comment les pédophiles de la célèbre place Djemaa el Fna recherchent des mineurs. Parfois, les garçons se proposent aux côtés des conteurs et des charmeurs de serpents. Chercheur Dialmy: « Ce sont bien sûr les pires victimes du système. Presque personne ne s’occupe d’eux. Ils font partie des exclus de la société depuis leur plus jeune âge. »

    La ville aux «mille dirhams (100 euros) pour une nuit» a également été le théâtre du film 2015 Much Loved du cinéaste marocain Nabil Ayouch, basé sur des conversations avec des centaines de femmes et de filles du monde de la prostitution.

    Basé sur quatre personnages féminins, Ayouch montre un monde de drogues, de boissons et de sexe. L’histoire concerne en grande partie un groupe d’hommes saoudiens qui se comportent comme des animaux. Ils boivent du whisky, fument le narguilé et laissent les prostituées marocaines faire ce qu’elles veulent. Tout semble légal. Même avec la maltraitance des prostituées, les Saoudiens sont libres. En fait, l’une des femmes est violée par la police et doit se libérer avec un pot-de-vin.

    Ayouch pensait qu’il pourrait créer un débat public avec son film, mais cela s’est avéré être une mauvaise estimation. Much Loved a été interdit par le ministère des Communications et le directeur a dû engager des gardes du corps pour sa propre sécurité et celle des actrices. Selon Ayouch, le Maroc n’a pas pu faire face à la réalité de la prostitution « de luxe » à Marrakech. Le film est devenu un succès sur le marché noir au Maroc.

    « Avec le recul, je pense que l’impact de Much Loved a été formidable », explique Ayouch. « Des portes ont ouvert au Maroc. De plus en plus de personnes se battent pour leurs droits, même si le chemin est encore long. Mais les Marocains sont plus conscients du fait qu’avec rien à dire sur les problèmes, vous ne résoudrez rien. « 

    Des prostituées « de luxe » attendent des clients dans de nombreux endroits de Marrakech. Du petit bar de l’Imperial Holiday Hotel dans le quartier de Gueliz au prestigieux W-Club, de la terrasse du Starbucks au cher 555. Dans tous les cas, le sexe payé doit être transféré dans une villa ou un appartement. Pratiquement aucun hôtel n’accepte les «couples non mariés», presque tous obligent les hommes et les femmes à prendre leur propre chambre. Habituellement, il suffit alors d’arrêter le portier dans sa main pour pouvoir être ensemble.

    Les riches touristes sexuels des États du Golfe louent généralement l’une des innombrables villas de luxe dans le sud de Marrakech et, comme dans Much Loved, font livrer des femmes à leur domicile. Amal, 32 ans, se reconnaît dans le rôle de la protagoniste Loubna Abidar, qui avait auparavant fui le Maroc. Elle est née en tant que fille d’un homme d’affaires prospère, mais a grandi dans la pauvreté avec sa mère après le départ du père. Quand la belle Amal avait dix-huit ans, un Indien de Londres a proposé une solution. Le riche musulman aimait tellement la jeune marocaine qu’il lui donnait 10 000 dirhams (environ 1 000 euros) par mois pour vivre. En retour, il venait à Marrakech une fois par mois pour faire l’amour.

    Non sans tristesse, Amal se souvient de la relation de longue date avec cet homme qu’elle avait appris à aimer. En même temps, il était clair qu’ils ne pourraient jamais construire un avenir ensemble. « Ma vie avec lui était très bien organisée », explique-t-elle dans un bar d’hôtel à Gueliz où des hommes regardent le football et des femmes s’assoient au bar. « J’avais mon propre appartement et je n’avais rien d’autre à faire. Quand il est venu à Marrakech, nous avons dormi dans une villa et le soir nous sommes allés dans les meilleurs clubs où seuls les riches musulmans venaient. Malheureusement, cela a pris fin brutalement il y a cinq ans. Son père semblait soudainement avoir quelque chose contre le Maroc. Je ne l’ai jamais revu. « 

    Amal a essayé de construire sa propre vie et a récemment commencé à travailler comme serveuse et anime girl dans un restaurant où les hommes se réunissent pour manger et boire. Elle a renoncé à la prostitution. Même pour un Saoudien avec un sac d’argent, elle ne se contenterait plus de changer, dit-elle. « Je ne fais du sexe que si je suis entièrement d’accord avec cela. Ensuite, j’ai besoin de mieux connaître quelqu’un ou d’avoir vraiment besoin d’argent. Je vis seul, j’ai une voiture et je peux m’entretenir. Je suis tellement contente. Mais j’aimerais me marier, porter un foulard et vivre ma vie de musulman dévot. Je n’ai besoin que d’un homme avec un peu d’argent. « 

    Source : nrc.nl, 31 jan 2020

    Tags : Maroc, prostitution, drogues, cannabis, haschich, trafic,

  • Maroc: avec ou sans contrebande la situation est grave

    Selon des sociologues marocains, 350 000 femmes du pays faisaient de la contrebande dans le nord du Royaume dans les villes de Ceuta et Melilla (Ceuta est une petite enclave espagnole sur la côte nord-africaine face à Gibraltar; Melilla est une ville espagnole et un port au nord) du Maroc près de la frontière entre cette dernière et l’Algérie).

    Le gouvernement examine actuellement la possibilité de fermer ou non les liens avec les villes espagnoles de Ceuta et Melilla pour arrêter les livraisons illégales d’Espagne au Maroc et vice versa. Les économistes soutiennent que le trafic de marchandises sur le marché noir frappe durement l’économie marocaine.

    Abdel Illah al Khadari, directeur du Centre marocain pour la défense des droits de l’homme, a déclaré à Spoutnik que le trafic illégal de marchandises était présent dans ces zones depuis au moins 50 ans. «Entre 300 000 et 350 000 femmes participent à la contrebande entre ces villes espagnoles et le Maroc. En conséquence, ce genre de travail nourrit plus d’un million de Marocains. « 

    «Si la frontière est fermée, cela aura de graves répercussions sur des centaines de milliers de familles qui pratiquent exclusivement de la contrebande depuis de nombreuses années. Ils ne pourront pas changer de profession car il n’y a pas d’autres sources de revenus « , a observé Abdel Illah al Khadari.

    La contrebande nuit à l’économie marocaine

    « Les dommages à l’économie sont énormes puisque les marchandises de contrebande représentent jusqu’à 25% de toutes les marchandises circulant sur le marché marocain. Ces produits contrastent avec ceux de la production locale. Entre autres choses, les autochtones préfèrent souvent acheter des produits importés plutôt que des produits locaux « , a expliqué l’expert du Centre.

    La militante marocaine des droits humains Fatimah Baganbur a ajouté: « La plupart des marchandises illicites nuisent à l’économie du pays. De plus en plus, les femmes qui travaillent comme « mules » dans les ports espagnols ne savent pas ce que contiennent les colis. La mafia et les organisations criminelles pouvaient envoyer n’importe quoi. Les aliments ainsi transportés ne sont pas contrôlés. De toute évidence, le gouvernement a l’intention de fermer ce canal, mais ce faisant, les citoyens ordinaires en paieraient le prix. « 

    Ceuta et Melilla sont des villes autonomes qui jouissent d’une plus grande autonomie que les autres municipalités. Elles sont défendues par des garnisons militaires et sont indirectement gérés par le gouvernement espagnol. Appartenant à l’Espagne, ces territoires font également partie de l’Union européenne et utilisent l’euro comme monnaie.

    Sputnik 

    (Traduction non officielle)

    Tags : Maroc, Espagne, Ceuta, Melilla, contrebande, femmes mulets

  • COLLUSION MAROC-ISRAËL : Netanyahou veut amener Trump à violer la légalité internationale au Sahara occidental

    La collusion entre le Maroc et Israël et les États-Unis se révèle désormais au grand jour. Il est vrai que dans sa veine tentative de «légitimer» son occupation coloniale du Sahara occidental, la diplomatie du makhzen et son médiocre exécutant, le MAE marocain, ne va pas chercher très loin et singe les coups fourrés de l’entité sioniste.

    Mais cette fois et selon le site d’information us Axios qui reprend des informations de la chaîne sioniste Channel 13, le Maroc va plus loin et aurait poussé Netanyahou à conclure un accord trilatéral qui verrait les États-Unis reconnaître la «souveraineté» marocaine sur le Sahara occidental en contrepartie d’une normalisation de ses relations avec Rabat. Selon la même source, ce serait un «accomplissement diplomatique majeur pour le roi du Maroc, Mohammed VI, et un coup de pouce pour le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou – qui obtiendrait ainsi la possibilité de se rendre officiellement au Maroc. Pour Israël et un Netanyahou aux abois qui cherche les coups d’éclat pour se faire élire et éviter ainsi l’inculpation pour corruption, ce nouveau coup pourrait également faire progresser l’objectif de l’administration Trump de rapprocher Israël et les États arabes. Mais et il y a un mais de taille, l’on voit mal l’administration américaine laisser Trump s’embarquer dans une nouvelle aventure diplomatique alors que «l’accord du siècle» est en train d’être enterré y compris en Israël, jusqu’au sein du Likoud le parti de Netanyahou.

    D’ailleurs et selon Axios, pousser à la «reconnaissance» par les États-Unis d’une «souveraineté» fantôme et tirer un trait sur des centaines de résolutions avalisées par Washington et appelant à la décolonisation du Sahara occidental. Ce serait «d’une mesure très controversée qui va à l’encontre du consensus international», du fait que le Sahara occidental est pour l’ONU un territoire «non autonome» dont la décolonisation est tracée par la résolution 1514 sur le droit à l’autodétermination. D’après Axios les contacts entre Netanyahou et les Marocains ont «commencé à s’intensifier après une réunion secrète avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita en marge de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre 2018 ».

    Cette rencontre a été le résultat une voie de communication établie entre Bourita, et le conseiller de Netanyahou pour la sécurité nationale, Meir Ben-Shabbat avec l’aide de l’homme d’affaires Yariv Elbaz, homme d’affaires juif marocain dans l’agro-alimentaire au Maroc (patron du fonds Ycap avec 1,2 milliard d’euros) et proche collaborateur de Jared Kushner, le gendre furieusement prosioniste de Trump. La question d’une normalisation entre Rabat et Tel Aviv avait été envisagée en novembre 2019 lors de la visite du secrétaire d’État Pompeo au Maroc. Une visite retardée de 24 heures par le Secrétaire d’État US qui s’était rendu à Lisbonne pour rencontrer Nétanyahou en stand bye, dans l’attente de se rendre dans la capitale marocaine. Mais finalement sans doute effrayé par son audace et par les conséquences de son geste alors qu’il préside le comité El Quods, il s’est dérobé et s’est rendu au Gabon. Du coup la visite de Pompeo a fait un flop et n’a duré que quelques heures, le Secrétaire d’État US omettant soigneusement d’évoquer la question du Sahara occidental. Tout comme la diplomatie spectacle et marketing du sioniste Netanyahou qui est prêt à tout pour sauver sa petite personne fait pschitt régulièrement, celle de Bourita suit le même chemin.

    D’ailleurs et selon un site d’info marocain proche du palais qui cite «observateur avisé» si l’information a tout pour être solide venant d’un média très introduit à Washington, cela ne veut pas dire que ce plan se mettra en œuvre, Israël cherche en effet activement, à travers ses relais, à établir des liens avec les États arabes les moins belliqueux à son encontre, pour ne pas dire qui lui sont franchement favorables D’autant que ces informations sortent au moment où une tournée en Afrique, à la veille du sommet de l’UA, de Netanyahou qui tente d’arracher une normalisation des relations entre Israël et le Soudan. Un pays qui a précisément été dépecé par l’action de l’entité sioniste et ses relais.

    Mokhtar Bendib

    Le Courrier d’Algérie, 5 fév 2020

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, Israël, Netanyahu,

  • Les agitations du Maroc : Une réponse aux déclarations du président algérien

    Dans le passé, lorsqu’il est contrarié dans la question du Sahara Occidental, le roi du Maroc procédait à une visite aux villes occupées du Sahara Occidental. Une manie qui a poussé l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika à organiser une visite solennelle aux camps des réfugiés sahraouis situés dans la périphérie de Tindouf, au sud-ouest de l’Algérie.

    Mohammed VI, fidèle aux pratiques de son père qu’il a prises comme guide spirituel, a opté pour la provocation pour répondre aux dernières déclaration du président Abdelmajid Tebboune dans lesquelles il réitérait le statut du Sahara Occidental en tant que « problème de décolonisation ».

    C’est ainsi que Rabat a procédé à l’ouverture de consulats dans les villes occupées du Sahara Occidental et à l’organisation du championnat africain de futsal dans la ville d’El Aaiun. Le but est double :

    – Lancer un message d’intransigeance à l’Algérie et à la communauté internationale.

    – Faire du bruit en vue de faire de l’ombre au ballet diplomatique dont la capitale algérienne est le scénario et le leadership de l’Algérie au niveau régional et continental. Des agissements destinés notamment à l’opinion publique marocaine dont le moral a été sérieusement touché en raison des errements de son Makhzen.

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Abdelmajid Tebboune,

  • Lalla Salma du Maroc citée parmi les « Meghan Markle en fuite »

    Selon le journal La Razón, Lalla Salma du Maroc fait partie des « autres Meghan Markle : des princesses en fuite à la recherche du bonheur »

    « Haya de Jordanie, Sarah Ferguson et Alexandra du Danemark sont quelques exemples de princesses qui ont renoncé à la couronne », précise le media espagnol.

    « Lalla Salma est arrivée et partie pour faire de l’histoire au Maroc. Celle qui était le symbole de l’ouverture et de la modernité à la Cour alaouite, a fait renoncer le roi Mohamed VI à avoir le droit d’avoir plus d’une femme, a été répudiée et a fini dans une mystérieuse évasion. On ne sait rien de la princesse à la crinière rousse qui, en mars 2018, s’est séparée du roi pour mener une vie plus simple et plus commune, même devant renoncer à la compagnie de ses enfants, Moulay Hassan et Lalla Khadija. Au Maroc, nombreux sont ceux qui affirment qu’elle est morte, mais il semble qu’elle s’est réfugié sur l’île grecque où elle vit son exil », conclue-t-il.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, Meghan Markle, Lady Di, Haya de Jordanie, princesse,

  • Les conditions que le Maroc veut imposer au mandat de l’Envoyé onusien pour le Sahara Occidental

    Termes de référence du mandat de l’Envoyé personnel

    1) L’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara a un mandat de facilitation et non de médiation.

    2) L’Exercice de l’Envoyé personnel s’inscrit exclusivement dans le cadre du Chapitre VI de la Charte des Nations Unies.

    3) Aucune modification ne peut être opérée dans le processus sans l’accord explicite des parties.

    4) La facilitation vise à trouver une solution politique, négociée et mutuellement acceptable à un différend régional. Il ne s’agit nullement d’une question de décolonisation ni encore moins de la recherche d’une solution pour un « territoire non autonome ».

    5) L’Algérie est un acteur important pour la recherche d’une solution politique à la question du Sahara. Toute démarche de l’Envoyé personnel doit être quadrilatérale : Maroc, Algérie, Mauritanie et polisario.

    6) L’exercice de la facilitation devrait se faire en conformité avec les résolutions du Conseil pour parvenir à une solution politique qui respecte l’intégrité territoriale et l’unité nationale du Royaume du Maroc.

    7) Ni la question des droits de l’Homme, ni celles des ressources naturelles et des mesures de confiance ne s’inscrivent dans le cadre du mandat de l’Envoyé personnel.

    8) Le processus est mené exclusivement sous l’égide des Nations Unies. Aucune Organisation régionale, notamment l’Union Africaine, ne peut être associée ni impliqué de quelque façon que ce soit et à quelque niveau que ce soit dans le traitement de la question du Sahara.

    Source : Document de la diplomatie marocaine

    Source : Maroc Leaks, 4 feb 2020

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Envoyé Personnel pour le Sahara Occidental, ONU, MINURSO,

  • Quand le Maroc regrette son départ de l’organisation panafricaine

    Royaume du Maroc

    Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération

    Direction des Affaires Africaines

    L’Afrique concentre l’attention du monde entier, qui a pu observer le rythme soutenu de la croissance économique de ce continent au cours de ces dernières années. L’Afrique est aujourd’hui, plus que par le passé, devenue la nouvelle frontière du monde.

    Cette situation se reflète dans le rush de toutes les puissances vers le continent africain. Les multiplications des partenariats avec ce continent et en sont la preuve : Chine/Afrique- Japan/Afrique- UE/Afrique, Brésil/Afrique- Russie/Afrique- ASA- Vietnam/Afrique- Turquie/Afrique- France/Afrique etc…

    « L’Afrique domine le monde ». Cette citation prend aujourd’hui toute sa dimension dans un monde en panne de croissance. Pour notre pays l’Afrique n’est pas seulement un débouché pour le commerce et l’investissement, c’est surtout là où se joue son avenir politique. Les difficultés que notre pays a rencontré dans l’affaire du Sahara trouvent leur origine dans la position hostile prise dans les années 70 et 80 par une grande partie des pays africains à l’égard de l’intégrité territoriale de notre pays.

    Cette tendance n’a pas été totalement inversée, un tiers des pays africains continuent à reconnaître cet « Etat non existant » qui est le pseudo « RASD ».

    L’intérêt de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, que dieu l’assiste et la priorité que Sa Majesté accorde à l’Afrique, l’importance de plus en plus grande accordée par les entreprises Marocaines au continent Africain, n’ont pas trouvé leur traduction au niveau diplomatique.

    Les Ambassades du Maroc en Afrique continuent à être les moins bien dotées en ressources comparativement aux Ambassades en Europe et ailleurs. Les Ambassadeurs nommés en Afrique sont dans la quasi-totalité des cas, des ambassadeurs dont c’est le premier poste, contrairement à ceux qui sont nommés auprès de l’Europe et même comparativement aux ambassadeurs des pays Africains au Maroc.

    La Croatie est-elle plus importante pour le Maroc que le Sénégal ? La Hongrie est-elle plus importante pour notre pays que le Gabon ? Le Canada est-elle plus importante pour le Maroc que la Côte d’ivoire ?

    L’Ambassadeur de la RCA au Maroc a été plusieurs fois Ministre- celui du Burkina également, le personnel diplomatique affecté dans les ambassades en Afrique, se compose dans la plupart des cas de jeunes diplomates dont c’est la première affectation à l’étranger. Les postes en Afrique sont perçus encore comme une affectation de seconde zone, les indemnités et les dotations budgétaires ne sont pas motivants. Le budget « Action diplomatique » est dans sa quasi-totalité affecté aux postes diplomatiques en Europe et en Amérique.

    Les Ambassadeurs sont une pièce maîtresse de toute action diplomatique. Leur rôle est primordial et conditionne l’échec ou la réussite de toute entreprise d’envergure. Il convient donc que ceux affectés en Afrique soient en mesure de traduire dans les faits les ambitions politiques et diplomatiques de notre pays.

    De plus le Maroc ne peut indéfiniment continuer à tourner le dos à l’Afrique Australe et orientale. Six Ambassades seulement pour vingt-quatre pays, c’est le ratio très bas pour prétendre renverser le rapport de force actuellement très favorables au camp adverse.

    L’inversion de cette situation et une condition sine quanon pour la réussite de toute stratégie vers l’Afrique. Il faudrait procéder à la nomination d’Ambassadeurs chevronnés et de personnel expérimenté partout où cela est nécessaire à Dakar-Libreville-Abidjan-Ouagadogou- Yaoundé.

    La Mission du Maroc à Addis-Abeba est réduite à sa plus simple expression alors qu’elle devrait être au diapason des représentations diplomatiques à Genève, Bruxelles ou New York.

    De même qu’il faudrait doter ces missions de moyens conséquents leurs permettant de jouer pleinement leur rôle.

    Il faudrait également procéder à l’ouverture d’Ambassades, même embryonnaire dans un premier temps, en Tanzanie, Zambie, Zimbabwe, Rwanda, Namibie et Mozambique(le budget d’une ambassade moyen ne dépasse guère trois millions de dirhams et n’est pas au dessus des moyens de notre pays.

    Source : Document confidentiel de la diplomatie marocaine

    Tags : Maroc, Afrique, Union Africaine, Sahara Occidental,

  • Comment les consulats instrumentalisent les ressortissants marocains en Europe (document confidentiel)

    Poste consulaire du Royaume du Maroc :

    Plan d’action (201 4-2018):

    A- Introduction :

    1. Le présent plan ambitionne de mettre la lumière sur les grands axes de l’action qui sera menée au niveau d’une circonscription consulaire.

    2. La démarche poursuivie est simple, voire simpliste. Elle part d’une analyse de l’état actuel de fonctionnement du Consulat, de ses réalisations, et s’attelle aux insuffisances à pallier :

    a. Etablir un diagnostic aussi complet que possible,

    b. Mettre à profit les réalisations antérieures,

    c. Etablir une feuille de route qui s’identifie à la stratégie du département en la matière et prend en considération la politique du pays d’accueil.

    3. Conscient du fait que l’action consulaire est un travail de longue haleine, alors la capitalisation des expériences antérieures sera enrichissante à plus d’un titre. A cet égard, tout apport doit s’inscrire, tout simplement, dans une logique de continuité.

    4. Chercher l’efficience en fonction des moyens disponibles, ayant en vue l’usager qui doit rester l’ultime objectif.

    B- Diagnostic :

    1. Prenant note des activités du poste et de ses réalisations,

    2. Le contexte actuel, marqué par des changements dans les politiques d’immigration et par les tendances qui s’annoncent, laisse entendre de nouvelles orientations en matière d’accueil,

    3. L’immigration se trouve au cœur des débats politiques, toutes tendances confondues. Les pays d’immigration par excellence, cherchent aujourd’hui à en limiter la vitesse et réduire l’effectif. Entre des raisons sécuritaires, sociales ou encore économiques, ces pays seraientt entrain de revoir leurs politiques d’immigration.

    4. De génération en génération, la Communauté marocaine à l’étranger s’avère de plus en plus exigeante en matière des services demandés (célérité, commande de la prestation à distance en utilisant les nouvelles technologies, accessibilité,…),

    5. La perception de la notion de la prestation chez le marocain à l’étranger est, généralement, calquée sur celle qui s’opère autour de lui, fournie par certains services du pays d’accueil.

    C- Objectifs et orientations :

    1. Assimiler la nature des besoins de la communauté dans le nouveau contexte qui serait entrain de se dessiner dans les pays d’accueil :

    a. Dresser un bilan de l’immigration marocaine dans la circonscription,

    b. Se mettre à l’écoute de toutes ses composantes,

    c. Se mobiliser aux côtés de toutes les sensibilités pour s’enquérir de leurs aspirations,

    d. Anticiper sur les défis à court, moyen et long terme.

    2. S’intéresser à la communauté des étudiants, étant un grand potentiel à gérer en faveur des stratégies de développement de notre pays.

    3. Sur le plan économique :

    a. Identifier les secteurs clés,

    b. Sensibiliser sur les atouts du Maroc et en informer sur ses plans et stratégies,

    c. Présenter les différents avantages de l’économie marocaine,

    d. Mettre en relations les acteurs économiques de part et d’autres,

    e. S’activer en multipliant les contacts avec les différents opérateurs,

    f. Informer, via le Net, sur Maroc en chiffre,

    g. User de toutes les plates-formes (Université, Grandes Ecoles, Chambre de Commerce), qui seraient susceptibles de mettre la lumière sur les avancées du Maroc,

    h. Mettre au premier plan le tourisme, en facilitant l’accès à des informations sur le secteur et faire du site web, un espace d’échange au sujet du tourisme au Maroc.

    i. Encourager les RME à investir au Maroc : ils sont une source d’enrichissement et un facteur de développement inestimables, à tout égard, pour notre pays.

    4. Sur le plan social et culturel :

    a. Ranimer le rôle des associations et leur rôle dans l’encadrement des membres de la Communauté marocaine,

    b. Accorder une place importante à l’enseignement de la langue l’arabe,

    c. Porter un intérêt à la situation des enseignants et des prédicateurs, en concertation avec les départements concernés,

    d. S’intéresser aux problèmes de la communauté dans son pays d’origine,

    e. Réagir en concertation avec les Départements concernés pour mieux présenter le Maroc dans cette région,

    f. Réserver une place privilégiée à la femme et à la jeunesse dans toutes les actions.

    5. Sur le plan politique :

    a. Servir les intérêts de notre pays, et sa cause principale,

    b. Se mettre au diapason de l’évolution politique du pays d’accueil,

    c. Etablir des analyses régulières sur la situation politique,

    d. Emettre des points de vue à même d’aider à la prise de décision,

    e. Concerter avec les autorités locales sur des questions d’intérêt commun,

    f. Harmoniser des actions, s’il y a lieu, avec les autres postes (action à l’horizontale).

    g. S’approcher et établir des relations avec les élus,

    h. Etablir un annuaire des compétences marocaines dans la région.

    i. En ce qui concerne la société civile, la protection des droits des étrangers est généralement l’œuvre de des organisations non gouvernementales. Celles-ci sont pour la plupart des structures puissantes et très influentes dans le milieu politique. Les associations marocaines qui entretiennent des rapports avec ces organisations peuvent contribuer efficacement à la protection de nos ressortissants, notamment contre tout traitement discriminatoire ou expulsion arbitraire du pays de résidence.

    6. Sur le plan cultuel : les RME constituent un vecteur pour la propagation et le rayonnement de la culture de notre pays. Comme ils peuvent être les ambassadeurs d’un Islam de juste milieu ouvert, tolérant et respectueux des autres religions

    a. Veiller à des relations d’écoute et d’échange avec les Imams et les représentants des lieux de culte ;

    b. Œuvrer pour l’image d’un Islam modéré;

    7. Le mode organisationnel est important à plus d’un égard :

    a. Repartir l’organigramme en fonction des besoins et des prestations fournies,

    b. Identifier chaque prestation, sa nature et les usagers cibles,

    c. Quantifier la demande des prestations et anticiper les moyens,

    d. Mettre en place un système d’information capable de répondre à toutes les tâches,

    e. Optimiser les procédures et l’utilisation des moyens ;

    f. Responsabiliser le personnel et le motiver ;

    g. Informatiser les archives ;

    h. Proposer les aménagements techniques nécessaires pour améliorer le système informatique.

    i. Penser à l’ergonomie à l’enceinte du Poste,

    8. la dématérialisation de la tâche consulaire:

    a. Prendre en charge les membres de la communauté qui préfèrent faire appelle à des prestations via le net,

    b. Développer un système de prestation à distance, et assurer son entretien,

    c. Suivre de près toutes les innovations dans le monde des nouvelles technologies qui profitent à la prestation consulaire, et s’enquérir de l’expérience d’autres pays,

    d. Doter le site web de toutes informations actualisées sur l’action consulaire,
    e. Gérer le flux des usagers par le moyen de rendez-vous,
    f. Instaurer des bornes interactives au niveau du consulat ;
    g. Utiliser les nouvelles technologies pour communiquer avec les membres de communauté marocaine.

    9. Le maintien d’une coopération étroite avec les autorités locales. Il s’agit de relations à entretenir et à faire évoluer :

    a. Créer les conditions propices pour des relations régulières et à long terme avec les différentes composantes de l’autorité locale,

    b. Garder un lien équilibré avec la société civile et autres formes de pouvoir sur place,

    c. Etre attentif aux développements de la scène politique locale, et sur les questions liées à la problématique migratoire.
    d. Chercher à élargir le cercle des amis du Maroc.

    Dans toutes les actions, une importance particulière sera accordée à la femme et aux jeunes.

    D- Moyens :

    1. Améliorer l’état de la Chancellerie afin de répondre aux besoins de la Communauté Marocaine et la doter des moyens adéquats pour servir ses usagers,

    2. L’exploitation de tous les moyens disponibles à l’effet de répondre aux attentes d’une communauté qui affiche de plus en plus ses préférences à l’usage des nouvelles technologies et aspire à des services comparables à ceux du pays d’accueil.

    3. Deux chantiers seraient visés : Les ressources humaines et le développement d’une nouvelle politique de communication :

    a. Développement d’un site web qui répond aux besoins des usagers,

    b. User des nouvelles technologies pour répondre aux besoins spécifiques de la Communauté,

    c. Formation continue au profit des agents à l’outil informatique et aux systèmes d’information.

    4. S’intéresser aux Associations et lieux de culte:

    a. Etablir avec elles un pont de communication permanent,

    b. Se consulter régulièrement pour échanger des points de vue,

    c. Etre à leur écoute et proposition,

    d. Renforcer leur action,

    g. Débattre des moyens et des objectifs qui leur sont assignées,
    h. Sen sibiliser les différents acteurs sur les orientations de la politique de notre pays en matière d’émigration,

    i. Se concerter sur différents sujets d’intérêt national.

    5. Les orientations du département et autres instances en charge de la Communauté marocaine à l’Etranger :

    a. Assimiler les directives des départements concernés,

    b. S’inscrire dans les objectifs de la politique du département,

    c. Agir selon les moyens disponibles avec efficience et rigueur,

    d. Coordonner toute action avec les départements qui serait intéressés ou concernés par le citoyen marocain à l’étranger,

    e. Défendre au mieux les intérêts de la Communauté marocaine.

    6. Les enseignants relevant de la Fondation Hassan II.

    Une bonne gouvernance devrait permettre d’optimiser l’utilisation des moyens disponibles et permettre d’atteindre les objectifs visés dans les meilleures conditions.

    E. Suivi et évaluation :

    1. Les objectifs fixés nécessitent un suivi permanent et une évaluation à intervalles réguliers :

    a. Fixer pour chaque trimestre les objectifs à atteindre;

    b. Fixer des indicateurs de suivi et d’évaluation ;

    c. Evaluer les risques ;

    d. Exiger de tous les Services des rapports trimestriels sur leurs activités,

    e. Prendre note des difficultés et des solutions proposées,

    f. Entamer des démarches participatives,

    g. Rendre compte au département des avancées réalisées ;

    F. Conclusion :

    a. L’action consulaire évolue dans le temps. Elle s’inscrit de plus en plus dans les changements que connaît le monde d’aujourd’hui et subit de ce fait, elle aussi, les effets de la révolution numérique.

    b. Toutes les prestations passent aujourd’hui par des systèmes d’information, qui appellent aussi bien des ressources humaines qualifiées dans ce domaine, que des usagers en mesure d’assimiler le changement qui s’opère autour d’eux.

    c. Le Maroc s’est engagé sur la voie d’un programme numérique ambitieux. L’e-gouvernement (Maroc numeric 2013), lancé dans ce cadre, est un chantier qui appelle à la mobilisation et au redoublement d’efforts pour le mettre sur les rails.

    e. S’il est vrai que les systèmes d’informations allègent et facilitent l’action consulaire dans ses actes administratifs, le contact humain demeure toutefois primordial.

    f. Le domaine consulaire ne répond pas seulement à un besoin en prestation d’un citoyen établi à l’étranger. Il contribue, dans le cas d’un pays comme le notre et dont l’économie dépend en partie des transferts de sa communauté à l’étranger, à cerner la problématique de l’émigration/immigration dans son ensemble. Il participe, au final, à édifier des politiques adéquates à cet égard.

    Tags : Maroc, Europe, Union Européenne, Consulats, RME, communauté marocaine,

  • Maroc : Fiche succincte de la République du Cameroun (document confidentiel)

    I. Données générales :

    • Superficie : 475.440 km²

    • Population : 23.130.708 hab. (Juillet 2014 est.)

    • Capitale : Yaoundé

    • Pays limitrophes : Nigeria, Tchad, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale

    • Chef de l’Etat : S.E M. Paul BIYA (au pouvoir depuis 1982, élu en 1992, réélu en 1997, 2004, 2011, 2012 et en 2013)

    • Premier Ministre, Chef du gouvernement : M. Philemon YANG (30 juin 2009)

    • Ministre des Relations Extérieures : M. Pierre MBONJO MOUKOKO (décembre 2011)

    • Principales ressources : pétrole, gaz, bauxite, bois, café, manioc

    • Dette extérieure : 3,45 milliards USD (Décembre 2013 est.)

    • PIB/hab. : 2.400 USD (2013 est.)

    • Indépendance : 01 janvier 1960

    • Fête Nationale : Republic Day, 20 mai (1972)

    • Classement selon l’IDH : 150ème sur 187 pays (PNUD 2012)

    • Ambassadeur de Sa Majesté le Roi au Cameroun : M. Lahcen SAILE (nommé le 06 décembre 2011. Présentation des lettres de créance, le 18 mai 2012)

    • Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Cameroun au Maroc : M. Mohamadou YOUSSIFOU (05 septembre 2008)

    • Date d’établissement des relations diplomatiques : 1965 (Le premier Ambassadeur marocain accrédité dans ce pays fut nommé le 13 août 1965)

    • Communauté marocaine au Cameroun : 90 personnes (2012) (employées et salariés des entreprises marocaines installées au Cameroun, commerçants, femmes marocaines mariées à des camerounais)

    II – Situation intérieure :

    Le processus de démocratisation, lancé en juin 1990, a abouti à l’organisation des premières élections présidentielles pluralistes en octobre 1992. Remporté par le Président sortant, Paul BIYA, ce scrutin a été contesté par l’opposition.

    Dans un pays marqué par le bilinguisme (français et anglais) et une grande diversité géographique, ethnique et religieuse, le Président Paul BIYA incarne la stabilité et le consensus. Il a été reconduit pour un nouveau mandat, le 11 octobre 2004, avec 70,9 % des suffrages et a disposé de la majorité à l’Assemblée Nationale.

    Le Cameroun a été secoué, du 23 au 27 février 2008, par des troubles à caractère social et politique qui ont fait, selon les autorités camerounaises, de nombreux blessés et des dégâts matériels évalués à 15 millions €.

    Le Ministre de la Justice camerounais n’a pas manqué de pointer le doigt sur le Social Democratic Front « SDF », principal parti d’opposition, et sur son leader, Ni John Fru Ndi, qu’il accuse d’être le cerveau de cette opération dont l’objectif serait de renverser le régime en place.

    Le Président BIYA a promulgué, le 14 avril 2008, la loi portant sur la révision de l’article 6 de la Constitution, qui supprime la limitation du nombre de mandats présidentiels. Ce texte a été adopté par l’Assemblée Nationale camerounaise, le 10 avril 2008, par 156 voix contre 05.

    Dans le cadre de l’opération d’assainissement « Opération épervier » engagée par les autorités camerounaises, sous la pression des bailleurs de fonds internationaux (la Banque Mondiale et le FMI), pour lutter contre la corruption et le détournement des deniers publics, la police judiciaire a procédé à l’arrestation de plusieurs anciens Ministres et hauts responsables (une soixantaine).

    A l’oc­ca­sion des fes­ti­vi­tés mar­quant le cin­quan­te­naire de l’in­dé­pen­dance du Ca­me­roun, le Chef de l’Etat ca­me­rou­nais M. Paul BIYA a dé­cla­ré, le 17 mai 2010, dans un dis­cours radio té­lé­vi­sé à la Na­tion, que l’ob­jec­tif de son gou­ver­ne­ment est de faire du Ca­me­roun un pays émergent à l’ho­ri­zon 2035. L’adop­tion d’un Do­cu­ment de stra­té­gie pour la crois­sance et l’em­ploi (DSCE) cou­vrant la pé­riode dé­cen­nale 2010-​2020 fixe les ob­jec­tifs de la pre­mière phase de cette vi­sion stra­té­gique à long terme.

    Les élections présidentielles du 09 octobre 2011 ont connu la participation de 23 candidats, en plus du Président sortant, M. Paul BIYA (Rassemblement démocratique du Peuple Camerounais), ainsi que le chef de l’opposition, M. John FRU NDI, Président national du parti Social Democratic Front (SDF). Ces élections ont conduit à une victoire attendue du Président Paul BIYA avec presque 78 % des suffrages exprimés et ce, loin devant son opposant historique du SDF, John Fru NDI, qui n’a remporté que 10 % des voix.

    Comme prévu, le RDPC, parti au pouvoir, a remporté ces élections avec 56 sièges, suivi par le SDF (Front Social Démocratique) qui n’a obtenu que14 places. L’UNDP et l’UDC n’ont eu aucun siège au niveau du Sénat.

    Le 14 avril 2013, des élections sénatoriales se sont déroulées au Cameroun. Quatre formations politiques étaient en lice : le RDPC, parti au pouvoir, le SDF, principal parti d’opposition, l’UNDP (L’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès) et l’UDC (l’Union Démocratique du Cameroun).

    Le 12 juin 2013, M. Niat Njifenji MARCEL a été élu premier Président du Bureau du Sénat camerounais. L’un des plus fidèles au Président BIYA, M. MARCEL est désormais la 2ème personnalité de la République qui, selon la constitution camerounaise, assurera l’intérim du Président en cas de vacance à la Présidence, de démission, d’empêchement et de décès.

    Le 04 novembre 2013, le Président sortant de l’Assemblée Nationale, M. Cavaye Yeguié Djibril, membre du parti au pouvoir (RDPC), a été réélu à la tête de l’Assemblée Nationale camerounaise, dont il assurait la présidence depuis plus de 20 ans.

    Suite à l’augmentation des prix de carburants en juin 2014, le Gouvernement camerounais a décidé en juillet 2014, d’augmenter de 5 % les salaires de base des fonctionnaires civils et militaires de l’Etat. Cette augmentation des prix des carburants avait suscité les critiques de l’opposition et certains syndicats qui avaient lancé des appels à la grève.

    III- Politique extérieure :

    (…)

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    Tags : Maroc, Cameroun, Sahara Occidental, Union Africaine, Front Polisario, UA,