Catégorie : Maroc

  • Afrique de l’Ouest : Le débat sur le Franc CFA a multiplié les attentats terroristes

    A l’occasion du débat au Conseil de sécurité sur la situation en Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, Chef du Bureau de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a indiqué que « la région de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel a été secoués par une violence terroriste sans précédent ces derniers mois ».

    « Comme je l’ai souligné lors de mon exposé au conseil de Sécurité du 16 déc 2019, les attaques incessantes contre des cibles civiles et militaires ont ébranlé la confiance du public. Au Burkina Dafo, au Mali et au Niger, le nombre de victimes d’attaques terroristes a été multiplié par cinq depuis 2016, avec plus de 4000 décès signalés en 2019, contre 770 décès en 2016 », a-t-il ajouté.

    Selon le fonctionnaire onusien, « plus important encore, la cible géographique des attaques terroristes s’est déplacé vers l’Est du Mali vers le Burkina Faso, Niger, et menace de plus en plus les États côtiers de l’Afrique de l’Ouest !.

    « Le nombre de personnes tuées au Burkina Faso est passé d’environ 80 en 2016 à plus de 1800 en 2019. Le nombre de personnes déplacées a décuplé pour atteindre environ un demi-million, en plus des 25.000 qui ont trouvé refuge dans d’autres pays », a-t-il souligné.

    M. Chambas a rappelé que « les attaques terroristes sont aussi souvent des efforts délibérés de la part d’extrémistes violents pour capturer des armes et des voies de trafics et se livrer à d’autres activités illicites, y compris l’exploitation minière artisanale illégale dans certaines zones qui soutiennent leurs réseaux ».

    Il va de soi que l’intervention militaire française dans la région n’a fait qu’empêcher les mouvements terroristes de prendre le contrôle de la capitale et de revenir au statu quo qui prévalait avant le débarquement des légionnaires français. Paris a veillé à ce que ce statu quo reste d’une façon durable jusqu’à ce que les populations de la région se révoltent contre l’emprise colonialiste française symbolisé par le France CFA, une monnaie désormais dénoncée par les africains.

    Plus le débat s’intensifiait sur la monnaie franco-africaine, plus les attentats augmentait en quantité et en « qualité » (à chaque fois lus meurtriers).

    Les africains ne sont pas dupes. Ils sont conscients que le problème ne vient pas de l’extérieur, mais de l’intérieur, de leurs dirigeants toujours prêts à se prosterner devant les autorités françaises et leur sale boulot en Afrique. Le problème est Macky Sall, Alassane Ouattara, IBK, et tous les dirigeants africains qui veillent à maintenir l’esclavage et le pillage de la France. Leur relations avec le Maroc disent beaucoup sur cette complicité avec Paris. Ce sont eux, les véritables ennemis de l’Afrique.

    Tags : Afrique de l’Ouest, CEDEAO, UEMOA, Franc CFA, monnaie, eco, France, colonialisme, impérialisme,

  • L’article sur la princesse Lalla Salma du Maroc continue à la tête des publications francophones en Belgique

    La princesse Lalla Salma du Maroc refuse de descendre du haut des listes des articles les plus lus dans la presse francophone belge.

    On ne sait plus si elle est toujours mariée au roi Mohammed VI puisque le palais royal continue de garder le silence sur l’affaire.

    Par contre, ce qu’on connaît et dont tout le monde parle est son élégance, sa grâce, son style et sa finesse avec lesquels elle s toujours su éblouir ceux qui l’entourent avec ses looks flamboyants et magnifiques.

    Qu’elle soit habillée en tenue traditionnelle ou moderne, la « princesse fantôme », comme on l’appelle à cause de sa soudaine disparition et ses apparitions jamais confirmées, a toujours été une icône de mode au point d’être un modèle pour une grande partie de femmes.

    Grâce à ses nombreuses qualités, Lalla Salma a honoré le caftan marocain là où elle l’a porté. Porté par l’ex-épouse du roi du Maroc, le caftan est une valeur sûre lorsqu’il a la chance d’avoir un modèle si charmant.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, disparition, princesse fantôme, princesse, caftan, élégance, grâce,

  • L’article de presse qui a coûté 20.000 dollars au Maroc

    Inutile de dire que les journalistes étrangers manipulés par le Makhzen sont gâtés au Maroc.  Les billets aller-retour sont aux frais de la DGED. Ils sont logés dans de luxuex hôtels où ils reçoivent des visites de jolies adolescentes payés pour le service. Ils sont même conviés aux trophées de gold organisés dans les palais de Mohammed VI.

    Parmi eux, le journaliste américain Richard Miniter, un blogeur qu’Ahmed Charaï a présenté comme un « grand journaliste d’investigation ».

    Dans un mail (voir image ci-joint), Miniter demande à Ahmed Charaï de ne pas oublier son « cadeau ». « S’il vous plaît, n’oubliez pas d’apporter mon cadeau (20 000 $) », dit-il. Et pour dire qu’il a bien mérité ce paiement, il a jouté : « J’ai reçu de nombreux appels de plusieurs membres du personnel du Congrès au sujet de l’article. J’espère que votre roi était très heureux et qu’il me donnera une distinction ».

    Voici une dépêche de la MAP sur l’article pour lequel Miniter a touché un chèque de 20.000 dollars:

    Les dirigeants du Polisario sont dans un déni de la réalité qui rappelle les derniers jours de l’Allemagne de l’est (Richard Miniter)

    Washington, 13 jan (MAP) – Les dirigeants du Polisario sont dans un « un déni de la réalité qui rappelle les derniers jours de l’Allemagne de l’est, dont les hauts fonctionnaires s’obstinaient à ne pas regarder la télévision ouest-allemande, ni à parler à leurs familles qui vivaient dans la prospérité de l’autre côté du mur de Berlin », relève le journaliste d’investigation US, Richard Miniter.

    « Les dirigeants du Polisario sont bien les seuls personnes dans les camps de Tindouf qui ne parlent pas au téléphone avec leurs familles au Maroc », note le journaliste dans un reportage sur les camps publié dans la version francophone du magazine US Foreign Policy, intitulé « La guerre la plus inutile ».

    Miniter cite, entre autres exemples, le cas du « représentant » des séparatistes à Washington, qui lui avait confié « avec tristesse qu’il n’avait pas vu son père depuis des décennies et qu’il ne lui sera pas possible de le faire étant donné que ce dernier est décédé dans un hôpital ultramoderne au Maroc », ajoutant que ce dirigeant séparatiste « sait qu’une visite au Maroc lui couterait son travail ».

    +Tindouf: un environnement où l’absence de pouvoir légitime fait le lit à l’anarchie+

    Le journaliste US, qui a dernièrement séjourné pendant une semaine dans les camps de Tindouf, décrit un environnement « livré à l’anarchie, dans lequel les dirigeants des séparatistes n’arrivent pas à assurer un semblant d’ordre, situation exacerbée par un manque d’infrastructures et par l’absence d’un pouvoir légitime ».

    Miniter souligne, dans ce cadre, qu’une simple visite dans les camps de Tindouf démystifie les revendications à une « autodétermination nationale » des dirigeants des séparatistes, expliquant que la caste dirigeante du polisario, y compris son chef Mohamed Abdelaziz, « a un intérêt économique à vouloir faire perpétuer le statu-quo, au détriment même des populations qui, elles, croupissent dans les camps ».

    « Si la guerre se termine à la faveur de la solution d’autonomie régionale, comme le propose le Maroc, les sommes d’argent conséquentes détournées des aides internationales (…) cesseront du jour au lendemain », explique encore l’auteur de l’article , en soutenant que l’Algérie, qui offre un abri sur son territoire au polisario, « a aussi un intérêt à faire perdurer le conflit du Sahara », dans sa quête « d’un semblant de leadership au Maghreb ».

    « Il y a fort à parier que l’argent, la politique et la crédulité sont pour beaucoup dans la perpétuation d’un conflit inutile », conclut Richard Miniter, également auteur de plusieurs ouvrages à succès sur la politique étrangère américaine.(MAP).

    Tags : Maroc, Lobbying, Richard Miniter, Etats-Unis, Front Polisario, Sahara Occidental,

  • Note a.s de la médiatisation de la visite de Martin Schulz au Maroc

    Le président du Parlement Européen Martin Schulz sera en visite au Maroc à partir du samedi 24 mars. Il participera aux travaux de la 8éme session plénière de l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée (AP-UPM)

    1 Opportunités

    Importance de la personne et de l’institution

    La visite de Martin Schulz devrait être présentée comme une caution additionnelle/marque d’estime pour les avancées politiques au Maroc. Les propos de Schulz en 2011 doivent être rappelés. (cf Biographie)
    Cette visite devrait également donner lieu à un Témoignage sur l’évolution positive de la situation politique au Maroc de la part du président du PE.
    Dans ce cadre, mettre en avant le prestige du Parlement Européen qui devra être présenté médiatiquement comme une institution prestigieuse et influente considérée comme un « panthéon de la démocratie ».

    Certains traits de la personnalité de Schulz pourraient être mis en avant. Connu par son franc-parler, les propos de Schulz sur le Maroc ne pourraient de ce fait être taxés de compliments ou trop diplomatiques.

    Relais :

    Spécialistes des affaires internationales et européennes
    Acteurs diplomatiques étrangers et étrangers
    Eurodéputés accompagnant ou non le président du P.E (voir liste en annexe)

    Image du Maroc

    La visite du président du P.E conjugué aux travaux de l’assemblée parlementaire de l’UMP) sont autant d’opportunités pour présenter le Maroc en tant que :

    • Locomotive du dialogue entre les civilisations (lien indirect avec le contexte de la tuerie de Toulouse, terrorisme)

    • Acteur principal de l’union Pour la Méditerranée.

    • modèle de partenaire sud-méditerranéen crédible et durable avec l’UE

    Relais :

    Acteurs institutionnels politiques et diplomatiques (parlementaires, responsables gouvernementaux)
    Représentations diplomatiques européennes
    Académiciens

    Elements de langage pouvant etre mis mettre en exergue

    • Le Caractère durable, stratégique et pluriel des relations entre le Maroc et l’UE. Il s’agit d’une dimension transversale qui n’est pas défalquée sur des mandats gouvernementaux. Sa Majesté Le Roi est garant de cette constance. (accord d’association, accord de libre échange, Statut avancé…)

    • La nécessité de renforcer et d’améliorer les relations avec le Parlement Européen à travers de nouveaux mécanismes d’échanges interparlementaires et l’instauration d’un dialogue permanent. L’objectif étant de servir les intérêts suprêmes de la Nation.

    Relais :

    Parlementaires marocains et européens

    Spécialistes des affaires internationales et européennes

    2 Thématiques à mettre en valeur

    Réformes démocratiques

    • Mise en exergue de la voie marocaine de changement, modèle de gestion pacifique et démocratique du printemps arabe. Processus de l’Evolution mis en avant : (Discours de Sa Majesté Le Roi – processus de concertation – projet constitution fruit de débat public – référendum – victoire populaire – mise en œuvre démocratique – élections transparentes – parti vainqueur à l’exécutif).

    • Le contexte régional n’a pas influencé la symbiose entre la Monarchie et le peuple qui reste toujours intact.

    • La dynamique sociale au Maroc (manifestations sociales, débat suite à affaire Filali…) ne remettent pas en cause les fondamentaux de la nation. Ils sont au contraire autant de signes de vivacité et de diversité.

    Statut avancé

    • Le Maroc dispose toujours des atouts qui en font un partenaire privilégié de l’Union Européenne. Les perspectives de finalisation du statut avancé sont toujours d’actualité.

    • L’épisode de l’accord de pêche n’aura pas d’incidence sur l’avenir des relations entre le Maroc et l’UE. L’image du Maroc moderne et démocratique n’a pas pâtit des derniers événements.

    • Certains aspects des réformes doivent être mis en avant (RAMED, régionalisation…)

    • Pour aller de l’avant et mieux capitaliser sur ses avancées, le Maroc a besoin du soutien politique et économique de l’UE.

    Sahara

    La question du Sahara devrait être présente dans le focus médiatique. Le plan d’autonomie pourrait être mis en en avant et valorisé notamment par des déclarations positives de Schulz.

    Tags : Maroc, Parlement européen, UE, Martin Schultz,

  • Maroc: les cent ans du Traité de Fès

    Il y a cent ans naissait le protectorat franco-espagnol sur le Maroc à la suite d’une convention entre la France et le « sultan de Fès » Abd-el-Hafid. L’historien Pierre Vermeren revient sur cette page d’histoire.

    Il y a cent ans, le 30 mars 1912, une convention était signée entre Eugène Regnault, ministre plénipotentiaire français à Tanger, et le « sultan de Fès » Abd-el-Hafid. Ainsi naît le protectorat franco-espagnol sur le Maroc, après des décennies d’activisme des deux puissances, l’occupation de vastes parties de l’Empire, une semaine de tractations, et 5000 soldats français sous les murs de la ville.

    Accusé de trahison pour avoir livré le pays aux « chrétiens » à Algésiras, Abd-el-Aziz est déchu en 1908. Les tribus révoltées du Sud ont proclamé son frère Abd-el-Hafid. Mais le « sultan du djihad » n’a guère de marge de manoeuvre. Non que le pays soit livré à l’anarchie, comme le soutient le « Comité du Maroc » à Paris. Mais la régulation de l’Empire ne dépend que secondairement du Makhzen (ou palais impérial). La population et les tribus marocaines, aux trois-quarts berberophones, échappent au contrôle du sultan, dont la légitimité est d’abord invocatoire. Certes, il exerce son pouvoir sur 40 de médinas cernées de hauts murs, et sur la fraction du territoire appelée « bled makhzen ».

    Mais dans de sa « reconnaissance du Maroc », datant de 1883-84, Charles de Foucault décrit une situation médiocre: « Le bled el-Makhzen, triste région où le gouvernement fait payer cher au peuple une sécurité qu’il ne lui donne pas, où entre les voleurs et le qaïd, riches et pauvres n’ont point de répit; où l’autorité ne protège personne, menace les biens de tous, où l’Etat encaisse toujours sans jamais faire une dépense pour le bien du pays, où la justice se vend, où l’injustice s’achète, où le travail ne profite pas, ajouter à cela l’usure et la prison pour dette, tel est le bled el-Makhzen ».

    « Pacification marocaine »

    Encerclé et menacé par les tribus du Moyen Atlas, Abd-el-Aziz doit son salut à une intervention militaire française. L’occasion est trop belle pour lui imposer le traité (en 9 articles). Par cet acte, le sultan délègue ses droits régaliens. A son article 2, il stipule: « Sa Majesté le Sultan admet dès maintenant que le Gouvernement français procède, après avoir prévenu le Makhzen aux occupations militaires du territoire marocain qu’il jugerait nécessaire au maintien de l’ordre et de la sécurité des transactions commerciales et à ce qu’il exerce toute action de police sur terre et dans les eaux marocaines ». Ainsi s’ouvre la « pacification marocaine ». Entamée par Lyautey dès 1904 sur les confins, elle s’effectue désormais au nom du sultan chérifien. Elle dura 22 ans, jusqu’en 1934. « Aucune tribu n’est venue à nous sans avoir été préalablement vaincue par les armes », écrit le Gal A. Guillaume, évoquant les 340 tribus, et l’interminable « pacification » qui coûta 60 000 hommes à l’armée française.

    A la Chambre, Jean Jaurès avait refusé de ratifier le traité: « Et d’abord, je vous demande de quel droit prenons-nous le Maroc? Où sont nos titres? On prétend que c’est pour rétablir l’ordre… N’ajoutez pas, Messieurs, que c’est pour promouvoir la civilisation… Il y a une civilisation marocaine capable de révolution et de progrès, civilisation antique et moderne… ». « C’est pour cela qu’au nom du droit bafoué, moqué mais qui est la grande réalité de demain nous protestons contre le principe même de ce traité de protectorat… ». Mais les logiques impérialistes à l’oeuvre se doublent des ambitions politiques et esthétiques du Gal légitimiste Hubert Lyautey.

    Ayant observé le Maroc depuis l’Oranie voisine, il veut reconstruire un trône alaouite jugé vacillant. Sitôt le traité signé, des forces militaires makhzen se soulèvent et des tribus encerclent Fès et ses 100 000 habitants. L’acte signé par Regnault doit être détruit. Mais les tribus sont repoussées par la garde française. Le président du conseil, R. Poincaré, charge le 27 avril 1912 Lyautey d’appliquer le traité au titre de commissaire résident général (article 5). Celui-ci déclare à Casablanca le 15 mai 1912: « Je porte à la santé de Sa Majesté le sultan, souverain de ce pays, que j’ai avant tout, la mission d’aider à raffermir son autorité et à établir l’ordre de la sécurité. J’y apporterai tout mon dévouement et toute ma loyauté ».Mais Lyautey sous-estime la « lame de fond berbère » qui menace la dynastie alaouite, selon les mots du Gal G. Spillmann. Après cinq siècles de résistances aux impérialismes (portugais, espagnol, ottoman, français et britannique), l’appel au djihad est une tradition qui a toujours sauvé les libertés berbères et marocaines.

    Le sultanat de ses rêves

    Fin mai 1912, Lyautey est dans Fès. Les tribus du Moyen Atlas et du Rif envoient des milliers de cavaliers qui lancent l’assaut contre la capitale impériale. Seule l’aide française reçue d’Algérie et de Casablanca, début juin 1912, parvient in extremis à briser l’étau au prix de furieux combats. Le rêve du protectorat a failli sombrer. Mais déjà, un troisième soulèvement éclate dans le Sud, où le cheikh Ahmed El Hiba est proclamé chef du djihad à Tiznit le 3 mai 1912, puis sultan à Marrakech le 15 août. Les guerriers chleuhs et arabes sont repoussés par l’armée française.

    Le sultan Abd-el-Hafid, sorti du piège de Fès, abdique au prix fort, laissant Lyautey choisir le sultan avec qui il va construire le sultanat de ses rêves.

    Que reste-t-il de cette histoire un siècle plus tard ? Le Maroc est devenu un royaume en 1957, dont les règles de succession s’apparentent désormais à celles des Bourbons. Le rêve lyautéen d’une monarchie puissante, administrative et incontestée, est devenu réalité. Après avoir échoué à chasser Mohammed V, la France coloniale déclinante lui a remis un pays pacifié comme jamais depuis Moulay Ismaël (fin XVIIe siècle). Les tribus berbères ont perdu leurs libertés ancestrales, et les fils de chefs tribaux loyaux ont édifié l’armée marocaine. Les Rifains, qui ont échappé à cette normalisation, manquent de renverser l’édifice lors du la Guerre du Rif des années vingt. Puis à l’indépendance, ils tentent de recouvrer leurs libertés en 1958 et 1959, mais la sanction militaire est impitoyable.

    En un siècle, le Maroc est devenu un autre pays, et les Marocains ont peu à voir avec leurs ancêtres. Vaincus, les berbères sont marginalisés. Même le rapport à l’islam a profondément changé en s’alignant sur le Moyen-Orient. Pourtant, dans les périphéries du pays, le feu couve sous la cendre en ces temps de crise économique impitoyable. Après Sefrou dans le Moyen Atlas en 2008, Laâyoune et Sidi Ifni au Sud en 2009, El Hoceima, Ajdir, Tanger, Nador et Taza dans le Nord, Tiznit et Dakhla ont grondé. L’écho de ces contestations, souvent violentes, parvient très assourdi en Europe. Mais il rappelle que le Makhzen n’en a pas fini avec ses insoumis, et que la question des libertés marocaines demeure posée.

    Par Pierre Vermeren,

    L’Express, 30/03/2012

  • Maroc : Pour un reportage sur le Polisario, Samira Sitaïl sollicite l’aide de la DGED

    « Bonjour Maurad, j’espère que vous allez bien.

    Je me permet de solliciter votre soutien pour la réalisation d’un sujet sur le Polisario et la dictature menée par Mohammed Abdelaziz, porté à la tété du mouvement pour la 11eme fois avec une majorité écrasante.

    Pourquoi Le vent de démocratie qui souffle dans la région du Maghreb continue « d’épargner » les camps sahraoui ?

    C’est sous cette angle que nous souhaitons aborder ce sujet en faisant témoigner « l’opposition » de Mohammed Abdelaziz, des experts étrangers « crédibles »,des anciens membres dirigeants de l’organisation et tout autre profil qui enrichirait notre démonstration.

    C’est un sujet difficile car les sources d’images sont rares, voire quasi inexistantes.

    En même temps, et quel que soit le temps que nous pourrions consacré à ce document, il est important que nous puissions le concrétiser.

    Simplement, je ne pourrais le mener à bien qu’en bénéficiant de votre aide.

    Je reste à votre disposition pour toute information complémentaire dont vous auriez besoin.

    Sincères salutations.

    Samira SITAIL,

    Directrice générale adjointe en charge de l’information-2M- »


    Source : (Voir image)

    Tags : Maroc, DGED, Samira Sitaïl, 2M,

  • Sahara Occidental : La bataille du rally commence

    “Africa Eco Race”, qui relie Monaco et Dakar, a été donné, mardi matin au port Tanger Med. La caravane de la première étape de cette 12e édition du rallye “Africa Eco Race” compte 688 participants et 266 véhicules arrivés au port Tanger Med à bord d’un bateau en provenance de Savone, ville portuaire du nord de l’Italie, et ce pour prendre part au rallye dans ses quatre catégories, à savoir les motos, les véhicules quatre roues motrices (4×4), les SSV et les camions.

    Et ils comptent passer par le Sahara Occidental, territoire disputé par le Maroc et ses habitants autochtones, ce à quoi s’oppose le Front Polisario, porte-parole officiel de la population locale.

    Ce rally est l’occasion de raviver la polémique sur la légalité de la brèche ouverte dans le mur de défense militaire au point nommé El Guergarat, point de passage obligatoire du rally monégasque. A cet égard, le Front Polisario a saisi le secrétaire général de l’ONU pour dénoncer la traversée de son territoire par l’Africa Eco Race.

    « Je vous écris pour vous exprimer notre ferme condamnation du projet de traversée de la soi-disant « Africa Eco Race » dans les territoires occupés du Sahara occidental en complicité avec les autorités d’occupation marocaines », a souligné le Représentant du Front Polisario auprès des Nations Unies, Mohammed Sidi Omar, dans une lettre adressée mardi au Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, ONU, Africa Eco Race, rally, Monaco,

  • Le Maroc jalouse le protagonisme de l’Algérie dans la région

    Face aux succès de la diplomatie algérienne, le Maroc peine à trouver des motifs pour se faire repérer. Au Mali, la médiation d’Alger a été décisive. En Libye, la position de l’Algérie a freiné les velléités belliqueuses du zaïm turque qui s’était vu obligé de dépêcher son ministre des affaires étrangères en vue de mesurer le pouls à Alger. Une simple déclaration du nouveau président algérien a bouleversé l’échiquier libyen.

    Ce scénario inattendu a provoqué des ravages au Maroc. Le chef de la diplomatie marocaine se fait inviter dans la question libyenne. « Le Maroc préoccupé par l’escalade militaire » au même temps qu’il affirme que son pays s’oppose à toute intervention militaire en Libye.

    « L’Algérie se met en évidence : Tebboune a reçu Fayez Serraj (président GNA Libye) et Cavusoglu (MAE Turquie). Où est la diplomatie marocaine », se demande Hibapress presqu’en larmes.

    Yabiladi, pour sa part, a écrit : « Dossier libyen : Où se situe le Maroc dans la mobilisation internationale ? ».

    C’est une question qui dérange au plus haut point au Maroc. L’Algérie n’est pas n’importe qui. Elle est la première puissance au Maghreb et sa politique extérieure a été saluée par toute la planète. D’autres pays, comme le Maroc, sont connus pour leurs croisades conjointes avec la France en Afrique et leur dévouement à défendre les intérêts des puissances étrangères.

    Tags : Algérie, Maroc, Libye, Maghreb, Sahel, Mali,

  • Maroc : Du sang alaouite à Tel Aviv

    L’arbre généalogique est une question qui revêt une importance capitale dans les sociétés arabes. Un détail largement exploité par le roi le plus sanguinaire de l’histoire du Maroc, Hassan II. Avant de périr, il a pris le soin d’apprendre à son fils à évoquer ses racines « chérifiennes » et sa prétendue descendance du prophète.

    En vue de pousser le peuple marocain à se prosterner devant lui et à craindre sa « sainteté », le roi du Maroc n’hésite pas à rappeler à ses sujets ce mensonge dont la grossièreté n’a d’égal que le mensonge de l’apparition du roi Mohammed V sur la surface de la lune.

    Il agite avec fierté le prétendu lien de sang de la famille alaouite avec dernier des prophètes, Mohammed (alaws). Cependant, il se cache lorsque quelqu’un évoque la parenté avec les autres alaouites qui règnent sur la Syrie. C’est dire que ce lien est flexible et souple selon la circonstance. Tout comme le prétendu lien entre le roi du Maroc et Israël qui tente, avec beaucoup de maladresse, de jouer sur les deux cordes de la sympathie avec les palestiniens et les sionistes.

    Dans ce contexte, il n’est pas étonnant de voir Sa Majesté renier son propre sang en vue de préserver le prestige de sa couronne. Une couronne dont les privilèges ont largement été mis à profit par le prince Moulay Hassan pour faire preuve de son talent de Don Juan. Parmi ses aventures, ou plutôt mésaventures, on trouve sa relation avec la fille de Léon Benzaquen, premier juif marocain à être désigné ministre.

    De cette relation sont nés Hedva Selaa et Jacky. Ils ont grandi avec leur mère en Israël. Après le décès de cette dernière, sa fille Hedva a décidé de contacter son demi-frère, le roi du Maroc Mohammed VI. Pour étayer ses dires, elle accorde en 2013 un interview avec le journal Yediot Ahronot. Elle y pose avec une photo de Hassan II pour mettre en exergue la ressemblance entre les deux.

    Le journal israélien a contacté le palais royal à Rabat pour connaître sa réaction à cette publication. Après “24 heures de réflexion”, affirme le quotidien israélien, le palais a répondu que le Maroc “ne donnera aucune réponse officielle à ce récit”.

    Tags : Maroc, Israël, Hedva Selaa, Léon Benzaquen, Jacky,

  • Belgique : Quand la Banque Chaabi était accusée de blanchiment d’argent

    Source : Le Soir.be, 2 jui 1996

    La Commission bancaire exige 5 millions de l’établissement de crédit

    Blanchiment : la banque Chaabi à l’amende

    La Commission bancaire et financière a infligé, vendredi, à la succursale belge de la banque Chaabi («populaire», en arabe) du Maroc une amende administrative de cinq millions de francs après avoir constaté que cet établissement financier avait «gravement transgressé les dispositions» de la loi du 11 janvier 1993 relative à la «prévention de l’utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux».

    La Commission bancaire a pris sa décision après avoir constaté que la succursale anversoise de la banque Chaabi avait fractionné des opérations de transfert de fonds vers le Maroc afin de «contourner le seuil d’identification obligatoire des clients». La banque a en outre, selon la Commission, omis d’informer la cellule de traitement de l’information financière des opérations suspectes.

    L’article 4 de la loi du 11 juin 1993 impose aux établissements bancaires d’identifier « toute personne qui souhaite réaliser une opération dont le montant atteint ou excède 10.000 écus (385.000 FB), qu’elle soit effectuée en une seule ou plusieurs opérations». L’identification est également requise «si le montant est inférieur à 10.000 écus dès qu’il y a soupçon de blanchiment de capitaux». M. Benhmade, directeur général « ad interim» de la banque Chaabi, nous a confirmé l’imposition de l’amende par la Commmission bancaire.

    – La Commission, nous a-t-il déclaré, a jugé qu’il y avait eu un certain nombre de lacunes. Cette décision faite suite à l’«affaire d’Anvers» où des perquisitions ont eu lieu.

    Le 13 mai dernier, le directeur de la succursale anversoise de la banque avait fait l’objet d’un mandat d’arrêt. Il est soupçonné d’avoir facilité le transfert de fonds provenant du trafic de la drogue, des Pays-Bas vers le Maroc. Ces opérations, qui porteraient sur plusieurs centaines de millions de francs, étaient effectuées en recourant, à leur insu, à des comptes d’autres clients. La limite fatidique des 10.000 écus pouvait ainsi être contournée.

    – L’enquête judiciaire se poursuit, a déclaré M. Benhmade. Elle concerne le directeur de l’agence d’Anvers et la direction générale de la banque.

    Selon lui, le directeur de l’agence d’Anvers serait actuellement «en congé». Il aurait donc bénéficié d’une levée du mandat d’arrêt. Le communiqué de la Commission relève en outre que « l’organisation de l’établissement de crédit présentait des lacunes graves en matière de contrôle interne de ses agences, de formation de ses employés et de contrôle des opérations de transfert de fonds».

    – Le plus important, commente M. Benhmade, est de constater que le communiqué de la Commission constate que «diverses mesures ont d’ores et déjà été adoptées qui tendent à remédier aux lacunes constatées». Ce que note effectivement la Commission.

    Tags : Maroc, Banque Chaabi, blanchiment, amende,