Catégorie : Maroc

  • Trahis par la France, les USA et l’Allemagne se retirent du G5 Sahel

    Malijet – En fin 2010, La France sarkoziste avait convaincu ses alliés de l’OTAN sur son projet de recolonisation du Sahel qui devait passer obligatoirement par l’assassinat du colonel KADHAFI et par l’affaiblissement de l’Union Africaine.

    Après l’atteinte des objectifs en 2011 par l’assassinat du Guide Libyen et la déstabilisation du Mali en 2012, arriva le partage du butin.

    C’est ainsi que le 15 février 2014 à Londres, les 5 puissances impérialistes que sont, les USA, l’Allemagne , la Chine, l’Angleterre et bien sûr la France se sont retrouvées pour se partager les richesses du basin de Taoudéni et environnant. La monnaie d’échange était, comme vous l’aurez pressenti, la lutte contre le terrorisme qu’ils ont créé à partir de la Libye.

    Mais quelque chose d’inattendu va se produire. En effet au lendemain de cette rencontre de deal occidental, à Nouakchott en Mauritanie, la France va créer un autre G5 Sahel dont les pays concernés sont : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad.

    Désormais, la France se positionne en intermédiaire commerciale et tutrice militaire des pays du G5 Sahel, dépourvue d’armées selon Paris, dans la lutte contre le terrorisme. La France s’auto proclame aussi trésorière du G5 Sahel sans en être membre théoriquement.

    En outre, elle a le monopole du marché d’armement et commande toutes les forces présentes au Nord Mali. Elle occupe tous les postes de responsabilité de la MINUSMA. Elle en fait son deal. Ses entreprises peuvent alors prospérer en terrain conquis sans nullement être inquiétées.

    Alors, de Total – qui exploite le pétrole de la Mauritanie et qui fournit la totalité du carburant aux troupes présentes sur le terrain,- à Bouygues, Vinci et Areva qui exploite l’uranium, en passant par Arquus, la France a de quoi desserrer la ceinture.

    Jouant ainsi sur ses liens colonialistes avec les pays du G5 Sahel, la France a fini par faire de l’ombre à ses principaux alliés qui se sentent aujourd’hui trahis. Le président Macron en conditionnant l’aide internationale à la volonté de la France, a administré une piqure de rappel à la Communauté Internationale, sur sa propriété, le G5 Sahel.

    Celui qui voudrait donc aider les pays dans ce pré carré, doit avoir l’aval de la France. Loin de considérer les Dirigeants des Etats africains souverains comme ses pairs, le président Français n’a trouvé mieux qui sied que de les infantiliser.

    Pour paraphraser cette sagesse des dirigeants du G5 Sahel, l’esprit des peuples des pays Africains souverains traduit ceci : « tous ceux qui infantilisent nos dirigeants et ridiculisent nos FDS, fussent-ils des alliés, des partenaires ou autres coopérants dans cette lutte contre le terrorisme sont pires que les terroristes ».

    Nous pensons donc qu’il n’y aura pas grand chose à dire à Pau, ce 13 Janvier. Les dirigeants du G5 sahel voudraient certainement « observer de près » le premier responsable du terrorisme au sahel, la France, par qui la gangrène a pris racine après la déstabilisation de la Libye, en la mettant à l’épreuve de sa responsabilité. Les Dirigeants ouest africains l’ont d’ailleurs signifié dans leur déclaration à Niamey.

    Mais l’Afrique n’a pas besoin de la présence physique de l’armée française. La France en plus du CFA qu’elle fabrique à Chamalières, doit arrêter de fournir des armes aux terroristes en soutenant l’intenable alibi qu’elles ont été détournées de leur destination.

    A quel gouvernement légitime Africain la France a-t-elle livré des commandes d’armes et qui ont été ensuite détournées au profit des groupes terroristes? Seule la France, championne des réprimandes, connait la réponse et pourra nous en dire plus sur les sanctions internationales prévues à cet effet.

    Enfin le terrorisme au Sahel peut prendre fin si la France décide de se désolidariser des groupes terroristes qu’elle blanchit à Kidal.

    L’intégrité totale du Mali peut être retrouvée. Primo en coupant la fourniture du FCFA et en remettant Kidal au pouvoir de Bamako. Secundo, Barkhane doit aménager en Libye pour aider à reconstruire ce qu’elle a détruit.

    C’est-à-dire restaurer à titre posthume la dignité du Guide qu’elle a littéralement bafouée dans un complot savamment orchestré au sein de l’OTAN et aussi remettre à la Libye son intégrité et sa cohésion qui faisaient d’elle un eldorado africain. Ainsi prendra fin ce néo-esclavagisme instauré contre des africains et entretenu depuis la Lybie.

    Le Président
    Larba Israël LOMPO

    Œil D’Afrik

    Source : Malijet, 7 jan 2020

    Tags : Mali, France, Barkhane, Libye, France, Kadhafi, terrorisme, armes,

  • Maroc : Le plan du Makhzen pour avorter le rapprochement entre Cuba et les Etats-Unis

    Sujet:

    De : « Ahmed charai » <acharai@maroctelema�que.ma></acharai@maroctelema�que.ma>

    Date : 27/11/2008 16:35

    Pour : « molva canal » <molva_canal@yahoo.fr></molva_canal@yahoo.fr>

    le cas Al Wali

    Deux éléments importants à prendre en considération:

    1* Sa « révélation sur la présence d’un camp d’entrainement à cuba , ou des sahraouis sont formés pour commettre des actes terroristes contre les USA »

    2* les conditions horrible de « déportation » des jeunes Sahraouis dans les camps hébergement à Cuba et leur endoctrinement contre le capitalisme,les USA et le Maroc. Avec une formation militaire en parallèle, » le Polisario utilise l’île pour faire un lavage de cerveau aux enfants du peuple sahraoui ».

    Concernant le 1er point:

    * Il est sûr que ces révélations ne peuvent, à première vue, être prises au sérieux compte tenu de
    l’impossibilité de vérifier, d’abord leur véracités, ensuite une grande partie de l’entourage d’Obama appelle à l’ouverture d’un dialogue (sous condition) avec le régime de Cuba.

    Toutefois, ce qui nous intéresse , c’est de pouvoir provoquer une « polémique » autour de cette question à travers l’autre courant de pensée US, les partisans de la non réconciliation avec Cuba, « les conservateurs Républicains » et chez la minorité Démocrates , pas encore convaincu du sérieux d’une future relation avec Cuba.

    Les moyens:

    * Organiser une rencontre(très vite) entre l’intéressé (sous notre contrôle, en présence de Hakim) et le Président délégué du  » Foreign Policy Research Institute » Michael Radu, qui fera certainement une note d’information, sur laquelle on pourra se baser pour des publications dans la presse US d’abord puis Africaine et française. On prendra comme argument fort « la doctrine de l’ancien Ambassadeur US , John Bolton , qui avait , dans plusieurs de ses notes et déclarations faisait l’allusion de l’existence d’une collaboration entre Al Qaida et le régime de Cuba. Le témoignage de l’intéressé consolidera et crédibilisera le message.

    * La presse qui sera certainement sensible à ce genre de message: (The Washington Times, Fox News, Boston Globe….)

    Concernant le 2èm e point:

    * C’est un message fort et les Américains y sont trop sensibles: Les droits humains, les conditions de vieet l’anti-capitalisme…..

    Les Moyens:

    * Organiser des rencontres entre l’intéressé et des organisations des droits de l’homme (y compris, la fondation Kennedy, mais en dernier lieu)

    *La presse US dans sa globalité: Une conférence de presse au Congrès US à Washington avec l’aide de Diaz Ballart aura certainement plus d’impact que de l’organiser dans un lieu privé.

    Mais c’est en Europe que l’impact serait plus grand: Un entretien de quelques minutes sur LCI ou France 2 avec le Fils du numéro 2 du Polisario pourrait décrédibiliser complètement le Polisario et porter un coup dur à ses dirigeants.

    Tags : Maroc, Barack Obama, Cuba, Etats-Unis, Front Polisario, Sahara Occidental,

  • La stratégie du Maroc envers le lobby juif et Israël (documents confidentiels)

    De : ahcharai2005@yahoo.fr

    Date : 01/08/2007 13:30

    Pour : molva_canal@yahoo.fr

    Sdi yassine

    J’ai tenu une réunion avec raphy hier soir: il pense qu’il y a deux étapes a l’action qu’il se propose de mener avec votre accord: d’abord il doit s’assurer auprès de Perès et d’Olmert de leurs volonté de faire des concessions majeurs aux palestiniens(et lesquelles) afin de mettre sur pied un état palestinien viables.

    Si c’est ok ca sera fait au Maroc et sous l’égide de SM LE ROI et de Perès a IFRANE(ca sera le sommet d’ifrane II). Raphy a un scénario que je trouve très bien et qu’il va vous exposer directement.( pour lui la réussite de ce projet dépendra du degré de confidentialité; aucune personne a part vous même ne doit être mis au courant; car différentes communautés juives. En internationale a condition de lui fixer les objectifs et de le coatcher de près. Car son réseau en internationale est moins important avec un avantage majeur celui de sa proximité avec PERES et combien on pourra utiliser cela pour attirer le maximum de personnalité surtout américaine. La structure de l’UMJM doit être revue ou on pourra créer une autre sous forme de think tank avec un conseil d’administration .

    Message envoyé par BlackBerry Wireless Handheld

    Sujet: Re: (no subject)
    De : « acharai » <acharai@maroctelematique.ma>
    Date : 26/05/2008 23:19
    Pour : <molva_canal@yahoo.fr>

    Pour Sdi Yassine

    1- Jack Avital m’a proposé de faire partie du Conseil d’administration de son organisation (une première , un musulman dans une organisation de loobying juif!!!). au côté du Sénateur Démocrate Schummer, du
    Congressman Antony Winner , du gouverneur de New York et de plusieurs grand buisnessman influent de la place.

    2- Le Président de la multinationale « Elbit » (spécialisé dans le haute technologie des systémes de sécurité) , un ancien patron du Mossad et un grand ami de jack que nous avons rencontré à Tel Aviv , s’est proposé d’aider le maroc (en toute amitié) sur le dossier du Sahara. Ce personnage qui a des relations de longue date avec le Sénateur Obama , se dit prêt à nous aider pour établir des relations d’exception avec son équipe, si bien
    évidemment ce dernier gagne les élections US. Je vais le rencontre pendant le marriage du fils de Jack le dimanche prochain.

    3- Sdi Yassine, j’ai expliqué à Jack que vous ne pouvez être au marriage de son fils pour les raisons que nous connaissons. Par contre , il serait préferable d’envoyer une personne qui vous représente officiellement . D’après Jack, 4 ministres Israéliens feront le voyage , Plusieurs hommes poltiques et hommes d’affaires puissants seront présents.

    —– Original Message —–
    From: Jackievital1@aol.com
    To: acharai@maroctelematique.ma
    Sent: Friday, May 23, 2008 4:20 PM
    Subj ect: (no subject)

    Dear brother Ahmed,

    With G-d help w e are going to have big opportunity to help a lot of people in Morocco and Israel.

    Please let me know if you w ant me to put you as a Member of my Board.
    The President of Elbit is very good friend of mine and I am doing a big project w ith him in Mexico now . And I am sure he could help Morocco for Sahara.
    It is my privilege and honor to know you and I am looking forw ard to see you w ith your lovely w ife next weekend in New York.

    Please let me know if Minister Yassine Mansouri is coming to the w edding and w ould you please give me his wife name.

    All the best,

    Alamak,

    Tags : Maroc, Israël, Palestine, Perès, Olmert, lobby juif,

  • Maroc : La presse se déchaîne contre Tebboune et l’Algérie

    La presse marocaine se déchaîne contre Tebboune

    En dépit de la prudence de la presse marocaine à l’égard de la situation en Algérie depuis plusieurs mois, un intérêt soudain pour l’actualité algérienne a rebondi depuis l’élection présidentielle du 12 décembre dernier.

    C’est le cas pour le quotidien arabophone «Al Sahraa» de relater pour la énième fois lors de son édition du 2 janvier, le récit du capitaine Ali Najab en précisant «25 ans dans les geôles de Tindouf , un récit sur la brutalité des bourreaux polisariens à la solde du régime algérien».

    A vrai dire, depuis l’élection de Abdelmadjid Tebboune, les chroniqueurs font état d’un climat de contestation continu en Algérie . La première sortie médiatique du nouveau président élu, juste après l’annonce de sa victoire à l’élection présidentielle, où il s’est exprimé sur notre voisin le Maroc, a été perçue du mauvais œil par nos voisins .En effet, Tebboune avait déclaré : «Le peuple marocain aime l’Algérie et les Algériens aiment le peuple marocain, mais la maladie ne disparaît que lorsque disparaissent les causes.»

    Un message suffisant pour que la presse s’enrôle dans sa cabale habituelle au lendemain de ces déclarations. Les éditions du 16 décembre n’en font pas exception et c’est sur un ton mi-sarcastique que le quotidien Assabah avait titré «nous aimons tous Tebboune» rappelant que «le voisin de l’Est n’a jamais cessé de provoquer le royaume, tantôt en l’accusant de voler son patrimoine (caftan, couscous, musique rai…), tantôt à travers les sorties diplomatiques puériles de ses hauts responsables» a écrit Assabah.

    Le journal est allé encore loin en précisant que «selon la majorité des internautes marocains, le nouveau président n’apportera rien de nouveau dans les relations maroco-algériennes, car n’ayant aucun pouvoir» conclut le quotidien dans un second article de la même édition.

    Dans son billet, Al Ahdath Al Maghribia n’a pas manqué de fustiger la première déclaration du nouveau Président algérien, qui a conditionné l’ouverture des frontières terrestres à des «excuses» de la part du Maroc.

    Pour sa part, Akhbar Al Yaoum avait rapporté que le Maroc ne doit pas s’attendre «à du bon de la part du nouveau président algérien, dont les différentes interventions durant la campagne électorale télévisée ont donné à voir un «ennemi viscéral du Maroc».

    Même après le décès du général du corps d’armée Gaïd Salah, la donne ne semble pas être changée pour nos voisins qui avaient estimé que «le changement surprise à la tête de l’armée n’apportera pas de grands changements aux relations entre les deux pays», notamment avec son successeur.

    Le site le360.ma a fait intervenir le politologue marocain Mohamed Taj Eddine El Hosseini, qui a jugé que dans les relations algéro-marocaines «ce sont les civils qui œuvrent pour la réconciliation, le progrès et la paix, pas les militaires» et ce, dans un entretien vidéo publié sur le site.

    Cette nouvelle approche de la presse marocaine par rapport aux relations entre les deux pays ne peut être que «suggérée» par le palais royal.

    Selon de nombreux observateurs, le Maroc a gardé un mutisme inhabituel vis-à-vis de l’Algérie, espérant certainement que le mouvement du Hirak puisse accoucher d’une solution qui sied à ses desseins politiques.

    Ilhem Tir

    Le Soir d’Algérie, 4 jan 2020

    Tags : Maroc, Algérie, Hirak, Makhzen, Tebboune,

  • Poursuite du glissement vers une sphère publique plus restrictive au Maroc

    Les autorités marocaines continuent de restreindre les activités indépendantes de la société civile et se montrent moins tolérantes à l’égard des médias et de la presse critiques. L’indicateur le plus significatif de la diminution de l’espace d’opinion et d’expression ces dernières années est la série de procès politiques et de condamnations de centaines de militants et de membres de mouvements de protestation dans des zones marginalisées du pays, comme le Rif au nord-ouest et Jerada au au nord-est. Les manifestants ont organisé des manifestations et des sit-in pour réclamer une amélioration des conditions économiques et sociales ou pour rejeter les politiques d’exploitation de l’environnement et les dommages aux ressources naturelles. À la mi-2018, il a été signalé que certains détenus avaient été torturés et maltraités dans des centres de détention. En avril 2019, la Cour d’appel de Casablanca a confirmé des peines sévères pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison contre 40 militants et manifestants, dont Nasser Zefzafi, un éminent leader du mouvement populaire dans le Rif.

    Les manifestations à Jerada ont commencé fin décembre 2017 suite au décès de deux jeunes frères dans une mine de charbon. Ils se sont propagés au premier trimestre de 2018 après qu’un troisième jeune travailleur a perdu la vie dans une autre mine de charbon. Le gouvernement marocain a fermé l’industrie du charbon dans la ville en 1998 sans fournir d’alternatives économiques. En raison de l’augmentation du chômage et des conditions de vie difficiles à la suite de la fermeture, de nombreux résidents de Jerada, en particulier les jeunes, se sont impliqués dans une exploitation minière informelle dangereuse dans les mines abandonnées.

    Les manifestants de Jerada ont exhorté le gouvernement à améliorer les conditions économiques et les infrastructures dans leur ville, exigeant des alternatives à l’exploitation minière dangereuse. Pendant des années, les autorités marocaines ont fermé les yeux sur l’exploitation minière illégale et dangereuse et ont ignoré les plaintes de longue date des habitants concernant la marginalisation, la pauvreté, le chômage et le manque d’infrastructures et de services de base. Après que les manifestants se soient mobilisés sur les réseaux sociaux, le 13 mars, le ministre de l’Intérieur a interdit les manifestations non autorisées dans la ville. Le lendemain, les forces de sécurité ont réprimé les manifestations et le sit-in près des mines de charbon dans le village de Youssef, arrêtant quelque 55 militants.

    Certaines ONG au Maroc, parmi lesquelles l’Association marocaine des droits de l’homme et l’Association culturelle Judhour, ont été confrontées à des restrictions sur leurs activités et sur l’enregistrement des succursales, ou ont été interdites de fonctionner en raison de leurs positions critiques à l’égard de l’État. En avril 2019, la Cour d’appel de Casablanca a rejeté l’appel de Judhour, confirmant ainsi le décret de dissolution de l’association, rendu par le tribunal de première instance le 26 décembre 2018. Le Conseil national des droits de l’homme a récemment appelé les autorités à modifier des articles de la loi pénale qui porter atteinte aux droits personnels et au droit à la vie privée, après que le jeune journaliste Hajar Raissouni et son fiancé ont été inculpés d’avortement et de relations sexuelles illicites.

    L’impasse politique actuelle du différend sur le Sahara occidental entre le Maroc et le Front Polisario a eu des répercussions sur l’exercice des droits et libertés fondamentaux des habitants du Sahara occidental, en particulier ceux qui revendiquent le droit à l’autodétermination. En avril 2018, le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé son plein soutien au secrétaire général de l’ONU et à son envoyé personnel pour entamer un nouveau cycle de négociations afin de parvenir à une résolution politique acceptable, mais ces efforts n’ont pour l’instant que peu d’impact tangible sur le terrain. . Les autorités marocaines continuent de restreindre les manifestations pacifiques, le droit d’association et le droit de former des associations indépendantes dans la région.

    Les autorités marocaines continuent également de harceler les professionnels des médias, en particulier les initiatives indépendantes de médias pour les jeunes comme Activists for Media and Human Rights et Equipe Media. L’appareil de sécurité a pour instruction d’arrêter toute personne qui filme des policiers, afin d’empêcher la diffusion sur les réseaux sociaux d’images montrant les autorités marocaines utilisant la force contre des manifestants pacifiques au Sahara occidental. Par exemple, le blogueur et journaliste Nozha Khalidi a été interrogé et poursuivi en milieu d’année pour avoir exercé des activités médiatiques sans remplir les conditions professionnelles, conformément à l’article 381 du Code pénal. Le même article a été utilisé à plusieurs reprises pour condamner des journalistes qui publient des articles sur les manifestations dans le Rif, dans le nord-ouest.

    Les militants sahraouis sont toujours détenus, poursuivis dans le cadre de procès politiques ou privés de toute possibilité de travailler, de voyager et d’étudier. Les autorités empêchent également les observateurs internationaux et les médias étrangers d’entrer au Sahara occidental pour examiner la situation des droits de l’homme et entendre les témoignages de groupes de défense des droits de l’homme indépendants. En mai 2019, les forces de sécurité marocaines ont encerclé les bureaux de l’Association sahraouie des victimes de violations graves des droits de l’homme commises par l’État marocain (ASVDH) et ont interdit l’entrée de nouveaux équipements achetés par le personnel de l’association ».

    Cairo Institute for Human Rights Studies

    Tags : Maroc, droits de l’homme, Sahara Occidental, information, médias, presse,

  • Quand le Maroc voulait envahir la Mauritanie

    En 1960, la Mauritanie proclame son indépendance. Mohammed V rêve d’un “Grand Maroc”, tandis que Moulay Hassan prépare, dans le plus grand secret, la prise de Nouakchott…

    Plus d’une décennie avant la Marche verte, l’Etat marocain pensait utiliser la force pour pénétrer en Mauritanie et recouvrer “son droit de souveraineté historique sur ce territoire”. A l’époque, le Maroc envisage, sans hésiter, de passer à l’offensive pour récupérer ce qu’il estime son dû. Nous sommes en 1960 lorsque Mokhtar Ould Daddah arrache l’indépendance de son pays à une France empêtrée dans la guerre d’Algérie.

    “Au moment où la France par des institutions généreuses, nous donne le droit de nous gouverner nous-mêmes et de nous déterminer librement, je dis non au Maroc ! Mauritaniens nous étions, Mauritaniens nous sommes, Mauritaniens nous resterons”. C’est par ces mots, que le futur président de la Mauritanie indépendante répond au fameux discours de M’Hamid Al Ghizlane (1958) où feu Mohammed V évoque solennellement ce “Maroc historique qui va de Tanger à St Louis du Sénégal et à Tombouctou incluant le Sahara espagnol et une partie du Sahara algérien”.

    Malgré le ton ferme de Ould Daddah, le Palais ne se résigne pas à abandonner ses prétentions sur ce territoire. Aussi, dès la proclamation de l’indépendance de la Mauritanie et le départ des Français, le Maroc, et plus précisément Moulay Hassan, s’emploient à trouver un moyen de prendre pied dans le pays. La décision est prise : il faut envahir la Mauritanie et dans les plus brefs délais. Pourtant, le même prince héritier s’était employé, deux ans plus tôt, à faire avorter la tentative de l’Armée de libération nationale (ALN) pour récupérer ce territoire.

    Forte de près de 3000 hommes, celle-ci avait alors tenté de s’infiltrer dans le nord de la Mauritanie, après avoir pris le contrôle des tribus de Sakia El Hamra et du Rio de Oro. Mais la riposte franco-espagnole, soutenue par Moulay Hassan (opération Ouragan) met fin, en moins de quinze jours, aux velléités expansionnistes des nationalistes marocains. Autre paradoxe à l’époque, plusieurs hautes personnalités de l’Adrar choisissent de soutenir le Maroc.

    En 1956, Horma Ould Babana, ancien député à l’Assemblée nationale française et personnage politique incontournable, fait allégeance au sultan Mohammed V, lui offrant de parfaire la libération du Grand Maroc. Il est suivi en 1958 par Dey Ould Sidi Baba, Mohamed Mokhtar Ould Bah, tous deux ministres du gouvernement territorial de Mokhtar Ould Daddah, et par Fal Ould Oumeir, émir du Trarza, la partie méridionale du pays.

    Rien à faire, à ce moment précis, la Mauritanie n’est pas une priorité aux yeux de Moulay Hassan qui ne veut pas s’attaquer à une colonie française. Il s’emploie alors à désarmer et démobiliser l’AL-Sud, pour enlever à l’Istiqlal, le “bras armé” dont il se sert dans les négociations politiques avec le Palais.

    En 1960, l’ALN matée, le futur roi du Maroc essaie discrètement de récupérer la Mauritanie grâce aux Forces armées royales (FAR). La mission est confiée à de jeunes officiers du contingent marocain au Congo (3200 hommes) que dirige le général Kettani. Ceux-ci, après avoir, sous les auspices des Etats-Unis et de la Sûreté belge, chassé Patrice Lumumba, sont de retour au pays. “Ils devront, dans un délai de trois mois et dans le plus grand secret, former une unité de 6 000 hommes”, raconte un officier sous le sceau de l’anonymat.

    Basés à Tan Tan, ils s’occupent, sous le commandement du capitaine Bougrine, expressément désigné par Moulay Hassan, de recruter et former des bleus issus des tribus sahraouies avoisinant Tan Tan, Assa et Tarfaya. “Seuls, le commandant et trois de ses adjoints, sont au courant du but ultime de tout le dispositif”, raconte une source militaire. Ce quatuor est secondé par des sous-officiers (caporaux et caporaux-chefs) sahraouis, anciens éléments de l’ALN intégrés aux FAR, dont certains, pour la petite histoire, ont été récemment promus colonels-majors par le roi Mohammed VI.

    Rapidement, les officiers se voient confrontés à de sérieux problèmes de logistique et de ravitaillement. Tan Tan, en ce temps là, est une bourgade aux installations rudimentaires qui ne dispose même pas de latrines. Et il faut pas moins de six heures pour parcourir, sur une piste défoncée, les 140 km qui la séparent de Goulimine, la ville la plus proche. Le broussard qui assure, une fois par semaine, la liaison aérienne entre la base et Rabat, a une capacité trop réduite pour acheminer autre chose que le courrier. Pour rejoindre Casablanca lors de leurs rares permissions, les officiers profitent de l’avion-navette de la compagnie pétrolière AGIP, dont les ingénieurs prospectent dans la zone.

    Au bout de six mois, et non plus des trois mois prévus, seuls un millier d’hommes sont finalement formés. Et le mot d’ordre est clair : “Hors de question de recourir à des éléments des FAR originaires du nord car le succès de l’opération repose sur ces combattants sahraouis en mesure de fouler le sol mauritanien sans susciter, à priori, l’hostilité des populations”.

    Mais toute l’opération, déjà sérieusement compromise, tourne court lorsque, le 27 Octobre 1961, les Nations unies reconnaissent formellement la Mauritanie. Envahir un pays qui proclame unilatéralement son indépendance est une chose, envahir un pays dont la légitimité s’appuie sur la reconnaissance officielle de l’ONU en est une autre. M’hamed Boucetta peut toujours s’étrangler devant la Commission politique de l’Assemblée générale de l’ONU en s’écriant que “le Maroc estime l’indépendance de ce qu’on appelle la Mauritanie comme une vaste escroquerie et une grande illusion”, rien n’y fait.

    La signature du traité de Casablanca, par lequel notre pays reconnaît officiellement la Mauritanie, en 1970, met un terme définitif au doux rêve qu’a été ce Grand Maroc, cher à Mohammed V.

    Aujourd’hui, plus de quarante ans après les faits, de nombreuses zones d’ombre sur la manière dont l’opération devait se dérouler, demeurent. Selon l’un des principaux protagonistes : “Nous devions larguer sur les points névralgiques de Nouakchott des commandos de paras afin de prendre les postes de commandement. Des complicités sur le terrain devaient faire le reste. Une petite aviation de chasse devait manœuvrer au-dessus de nous, au cas où, et, avec 200 hommes la mission était accomplie”.

    Mais alors pourquoi avoir perdu tout ce temps à essayer de recruter 6000 hommes ? “Il y avait une autre stratégie envisagée, plus lourde, dirons-nous, celle de l’invasion en force avec effectivement parachutages d’hommes sur la capitale et, surtout, débarquement de la troupe dans les vingt-quatre heures”. Mais comment ces brigades pouvaient-elles atteindre la Mauritanie, alors que le Rio de Oro était toujours occupé par les Espagnols ? “Nous devions bénéficier d’une aide extérieure”, consent à nous lancer notre interlocuteur, visiblement mal à l’aise et résolu à ne pas en dire plus.

    Le jeune Maroc, rappelons-le, venait, avec la complicité de l’ONU et sous couvert d’aide aux frères africains, d’offrir le Congo à la CIA. De là à penser que l’US Navy aurait assuré le débarquement des troupes marocaines sur les plages mauritaniennes, il n’y a qu’un (tout petit) pas…

    Tel Quel, 31 déc 2015

    Source 

    Tags : Maroc, Mauritanie, ALN,

  • Maroc : Les attaques du makhzen contre l’Algérie

    par Bachir Ben Nadji

    Depuis près d’une vingtaine d’années, le palais royal, le pouvoir marocain et le makhzen ne cessent de nous étonner avec leurs sautes d’humeur.

    Si les algériens ont pensé qu’après la mort de Hassan 2 (qui vouait une haine viscérale à ses voisins de l’est), ils trouveraient en son fils un héritier digne de son grand-père Mohamed V qui fut un grand ami de l’Algérie et de sa lutte de libération, contrairement à ceux qui trahirent l’Emir Abdelkader, ils se sont trompés lourdement.

    Hé bien, en vérité, les Algériens ont été quelque part floués par quelqu’un qui sortait de l’adolescence et son puissant makhzen qui détient les principaux pouvoirs pour ne voir comme ennemi que l’Algérie, mettant cette animosité sur le compte de l’affaire du Sahara occidental ? Et si ce n’était que ça !

    Le père de M6, le H2 (sans O), grand ami de la France colonialiste et post-colonialiste, de De Gaulle à Chirac (il n’a raté que Sarkozy avec lequel il aurait pu s’entendre, et de quelle façon), n’avait d’yeux que pour les Algériens et les Algériens savaient le lui rendre, eux qui connaissent bien le royaume pour y avoir vécu, fait des enfants, acquis des biens et j’en passe.

    Les Algériens ont aussi fait, en partie, leur Révolution armée à partir du Maroc avec tous les aléas du makhzen et des mekhaznias. Les Algériens disposaient dans le temps de bases que même les marocains ne connaissaient pas et ils y activaient à la barbe des gendarmes et du makhzen. Et s’ils se faisaient avoir, c’étaient les «espions» français qui y parvenaient à les dénicher. Des moudjahidine m’ont raconté un jour que quand l’aviation française bombardait les positions de l’AL N, c’était l’œuvre de délateurs du pouvoir marocain.

    Heureusement que le peuple marocain ne ressemble pas au makhzen, lui qui a toujours ouvert ses bras aux voisins et frères algériens, alors que le Makhzen faisait tout pour diaboliser les voisins de l’est.

    Et là je pourrais dire que plus les Marocains aiment les Algériens, plus le makhzen les détestent et veut leur destruction.

    Vous me direz : des preuves. Il n’y a que ça et je ne remonterais pas très loin, et pour ceux des générations d’après l’indépendance, je commencerais par la guerre des sables de 1963 lorsque l’armée marocaine a voulu prendre Tindouf. L’Algérie venait d’être indépendante, sortait d’une guerre de plus de sept années, et le makhzen a choisi le moment pour nous achever. Il n’a pas pu grâce à Dieu et il reçu lui et son armée une raclée qui fit dire à H2 (sans O) «je sens l’odeur de la poudre égyptienne» (allusion à l’aide de Nasser à l’Algérie combattante). La liste des coups fourrés fut par la suite des plus longues, Hassan 2 trouvait un malin plaisir à essayer de faire du mal à l’Algérie.

    Le couronnement a été flagrant avec sa marche verte contre le peuple sahraoui qui voulait se libérer du joug du colonialisme espagnol, et là le makhzen n’a pas trouvé mieux que de se partager ce territoire avec la Mauritanie de Mokhtar Ould Dada, et non content de cette opération que les Mauritaniens n’en voulaient pas, il mit en branle son armée en payant des citoyens marocains pour une marche verte sur le Sahara occidental.

    Il y eut par la suite Amgala, ou l’armée de «sa majesté» s’est attaquée à des appelés du contingent de l’Armée Nationale Populaire, en opération de soutien logistique au profit des populations sahraouies démunies de tout.

    Comme je l’ai déjà dit dans une précédente chronique, la question du Sahara empoisonne les relations entre l’Algérie et le Maroc, et le palais royal et son makhzen font tout pour rendre la vie difficile à la politique.

    Des Algériens vivant au Maroc depuis des décennies furent même dépossédés de leurs biens acquis à la sueur de leurs fronts et à la force de leurs bras, à cause de l’animosité envahissante que voue le makhzen aux Algériens, fussent-ils ceux permettant à des milliers de marocains de travailler et de se nourrir.

    Pendant la décennie noire, le palais royal et le makhzen firent tout pour que l’Algérie s’enfonce dans une guerre civile et soit «le laboratoire» du monde arabe et du Maghreb. Le «chef» terroriste Abdelhak Layada en est témoin sur les intentions marocaines. No comment !

    Et lorsqu’en 1994, un hôtel de Marrakech est attaqué par des terroristes «français», le Maroc et son makhzen se sont empressés de faire la chasse aux Algériens, de les expulser manu militari sans même leur permettre de regarder derrière eux. Et le comble, le Maroc décide unilatéralement de fermer sa frontière avec l’Algérie, sans réfléchir aux conséquences désastreuses qu’il subit jusqu’à ce jour et à ses centaines ou milliers de demandes de réouverture de la frontière par l’Algérie qui n’avait fait que pratiquer une mesure de réciprocité. Et là, il ne sert à rien de revenir sur sa décision des années après et après quoi, et tant de tort causé aux algériens.

    Le palais royal et le makhzen décident comme ça de supprimer le visa aux Algériens après l’avoir instauré de manière unilatérale, comme si prendre pareille décision venait par un coup de tête. Est-ce normal ? Et bien non.

    Les autorités marocaines ont par la suite remué ciel et terre pour voir l’Algérie rouvrir les frontières terrestres, ils se sont plaints aux amis communs, arabes, occidentaux et aux grandes puissances, en vain. Ils se sont plaints, ils ont tenté d’amadouer, de trouver des explications, des arguments, et tutti quanti, mais n’ont pas pu demander des excuses à l’Algérie pour avoir accusé les services de sécurité algériens d’être derrière le coup de Marrakech, et des excuses aux Algériens malmenés pendant cette période. Les Marocains ne veulent pas mettre à plat tout les différents qui existent entre les deux Etats, mais malgré ça et faisant semblant de bien faire pour le bien des deux peuples, veulent développer la coopération bilatérale tous secteurs confondus, veulent que l’Union du Maghreb Arabe soit un espace d’intégration, etc., etc.…

    Des échanges de délégations ont lieu entre les deux pays, mais quand le palais royal et le makhzen se rebiffent, ils nous sortent l’affaire du Sahara occidental. Leurs ambassadeurs à l’ONU sont très vifs quand il faut tirer contre l’Algérie. Tout le monde sait que leurs arguments ne tiennent pas la route, mais ils s’entêtent, se payant leur tête et celles de leurs amis.

    Les plus récentes sorties sont celles de la représentante marocaine lors de la session du fonds du Comité spécial des opérations de maintien de la paix (OMP C-34) de l’organisation des nations unies (ONU) du 20 février dernier, qui s’est attaquée au représentant algérien à la même session quand il a évoqué les prérogatives de la Minurso en matière de Droits de l’homme au Sahara occidental. Le premier ministre marocain, Benkirane, s’est lui aussi distingué lors d’une interview accordée à des médias français (RFI, TV5 et Le Monde) en accusant l’Algérie de bloquer le règlement de l’affaire du Sahara occidental, et de dire tout de go que «si l’Algérie décide de régler ce problème, en une journée c’est réglé». Et puis quoi encore, comme dirait l’autre. Est-ce que le Maroc ne peut pas régler ce problème en une journée. Tout le monde sait que l’Algérie et la Mauritanie ne sont pas partie prenante dans ce problème, ils n’assistent aux rencontres de pourparlers de paix qui ont eu lieu sous l’égide de l’ONU qu’en tant que pays voisins. Le Maroc se voile la face avec son projet d’autonomie au Sahara occidental qu’il occupe illégalement, alors que l’ONU parle et de manière claire de droit à l’autodétermination.

    Lui emboitant le pas, l’ambassadeur du Maroc auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Omar Hilale, qui, à l’adresse de l’Algérie, lui demande de «s’impliquer sincèrement dans une solution politique consensuelle». Culotté le mec et en plus il n’a pas froid aux yeux, lui le petit diplomate qui peut être dégommé comme rien du tout, ou servir de fusible, ose s’adresser à l’Algérie pour lui demander (balivernes !). En tout les cas, lui, le makhzen et le pouvoir en ont eu pour leur argent à travers la réponse d’Alger, encore une !

    Mais tout ce que je sais, c’est que celui qui n’a pas de quoi avoir honte peut faire ce qu’il veut et les Marocains n’en sont pas à une près. Ils présentent un discours et son contraire à chaque tournant, nous-en sommes habitués. Ils envoient des ministres et des personnalités en visite en Algérie, reçoivent les nôtres, parlent de fraternité et de je ne sais pas quoi, et manipule un des leurs pour nous planter une épée dans le dos. C’est une affaire connue.

    Cependant, ce qu’il faut qu’ils sachent c’est que nous sommes vaccinés et nous n’en sommes pas à la première avec eux, nous en avons vu de toutes les couleurs, mais nous prenons toutes nos précautions, car comme dit l’adage, Dieu préservez-moi de mes amis, car mes ennemis je m’en charge.

    Seulement, il faut leur dire que ni le Maghreb, ni l’UMA ne se concrétiserons par l’hypocrisie et tous nos voisins le savent, et nous avons une chance inouïe d’avoir le plus grand nombre de voisins, du nord au sud, de l’est à l’ouest et nous savons et avons su faire la différence entre le bon grain et l’ivraie.

    Les attaques du makhzen contre l’Algérie (II)

    par Bachir Ben Nadji

    Depuis près d’une vingtaine d’années, le palais royal, le pouvoir marocain et le makhzen ne cessent de nous étonner avec leurs sautes d’humeur.

    Si les algériens ont pensé qu’après la mort de Hassan 2 (qui vouait une haine viscérale à ses voisins de l’est), ils trouveraient en son fils un héritier digne de son grand-père Mohamed V qui fut un grand ami de l’Algérie et de sa lutte de libération, contrairement à ceux qui trahirent l’Emir Abdelkader, ils se sont trompés lourdement.

    Hé bien, en vérité, les Algériens ont été quelque part floués par quelqu’un qui sortait de l’adolescence et son puissant makhzen qui détient les principaux pouvoirs pour ne voir comme ennemi que l’Algérie, mettant cette animosité sur le compte de l’affaire du Sahara occidental ? Et si ce n’était que ça !

    Le père de M6, le H2 (sans O), grand ami de la France colonialiste et post-colonialiste, de De Gaulle à Chirac (il n’a raté que Sarkozy avec lequel il aurait pu s’entendre, et de quelle façon), n’avait d’yeux que pour les Algériens et les Algériens savaient le lui rendre, eux qui connaissent bien le royaume pour y avoir vécu, fait des enfants, acquis des biens et j’en passe.

    Les Algériens ont aussi fait, en partie, leur Révolution armée à partir du Maroc avec tous les aléas du makhzen et des mekhaznias. Les Algériens disposaient dans le temps de bases que même les marocains ne connaissaient pas et ils y activaient à la barbe des gendarmes et du makhzen. Et s’ils se faisaient avoir, c’étaient les «espions» français qui y parvenaient à les dénicher. Des moudjahidine m’ont raconté un jour que quand l’aviation française bombardait les positions de l’AL N, c’était l’œuvre de délateurs du pouvoir marocain.

    Heureusement que le peuple marocain ne ressemble pas au makhzen, lui qui a toujours ouvert ses bras aux voisins et frères algériens, alors que le Makhzen faisait tout pour diaboliser les voisins de l’est.

    Et là je pourrais dire que plus les Marocains aiment les Algériens, plus le makhzen les détestent et veut leur destruction.

    Vous me direz : des preuves. Il n’y a que ça et je ne remonterais pas très loin, et pour ceux des générations d’après l’indépendance, je commencerais par la guerre des sables de 1963 lorsque l’armée marocaine a voulu prendre Tindouf. L’Algérie venait d’être indépendante, sortait d’une guerre de plus de sept années, et le makhzen a choisi le moment pour nous achever. Il n’a pas pu grâce à Dieu et il reçu lui et son armée une raclée qui fit dire à H2 (sans O) «je sens l’odeur de la poudre égyptienne» (allusion à l’aide de Nasser à l’Algérie combattante). La liste des coups fourrés fut par la suite des plus longues, Hassan 2 trouvait un malin plaisir à essayer de faire du mal à l’Algérie.

    Le couronnement a été flagrant avec sa marche verte contre le peuple sahraoui qui voulait se libérer du joug du colonialisme espagnol, et là le makhzen n’a pas trouvé mieux que de se partager ce territoire avec la Mauritanie de Mokhtar Ould Dada, et non content de cette opération que les Mauritaniens n’en voulaient pas, il mit en branle son armée en payant des citoyens marocains pour une marche verte sur le Sahara occidental.

    Il y eut par la suite Amgala, ou l’armée de «sa majesté» s’est attaquée à des appelés du contingent de l’Armée Nationale Populaire, en opération de soutien logistique au profit des populations sahraouies démunies de tout.

    Comme je l’ai déjà dit dans une précédente chronique, la question du Sahara empoisonne les relations entre l’Algérie et le Maroc, et le palais royal et son makhzen font tout pour rendre la vie difficile à la politique.

    Des Algériens vivant au Maroc depuis des décennies furent même dépossédés de leurs biens acquis à la sueur de leurs fronts et à la force de leurs bras, à cause de l’animosité envahissante que voue le makhzen aux Algériens, fussent-ils ceux permettant à des milliers de marocains de travailler et de se nourrir.

    Pendant la décennie noire, le palais royal et le makhzen firent tout pour que l’Algérie s’enfonce dans une guerre civile et soit «le laboratoire» du monde arabe et du Maghreb. Le «chef» terroriste Abdelhak Layada en est témoin sur les intentions marocaines. No comment !

    Et lorsqu’en 1994, un hôtel de Marrakech est attaqué par des terroristes «français», le Maroc et son makhzen se sont empressés de faire la chasse aux Algériens, de les expulser manu militari sans même leur permettre de regarder derrière eux. Et le comble, le Maroc décide unilatéralement de fermer sa frontière avec l’Algérie, sans réfléchir aux conséquences désastreuses qu’il subit jusqu’à ce jour et à ses centaines ou milliers de demandes de réouverture de la frontière par l’Algérie qui n’avait fait que pratiquer une mesure de réciprocité. Et là, il ne sert à rien de revenir sur sa décision des années après et après quoi, et tant de tort causé aux algériens.

    Le palais royal et le makhzen décident comme ça de supprimer le visa aux Algériens après l’avoir instauré de manière unilatérale, comme si prendre pareille décision venait par un coup de tête. Est-ce normal ? Et bien non.

    Les autorités marocaines ont par la suite remué ciel et terre pour voir l’Algérie rouvrir les frontières terrestres, ils se sont plaints aux amis communs, arabes, occidentaux et aux grandes puissances, en vain. Ils se sont plaints, ils ont tenté d’amadouer, de trouver des explications, des arguments, et tutti quanti, mais n’ont pas pu demander des excuses à l’Algérie pour avoir accusé les services de sécurité algériens d’être derrière le coup de Marrakech, et des excuses aux Algériens malmenés pendant cette période. Les Marocains ne veulent pas mettre à plat tout les différents qui existent entre les deux Etats, mais malgré ça et faisant semblant de bien faire pour le bien des deux peuples, veulent développer la coopération bilatérale tous secteurs confondus, veulent que l’Union du Maghreb Arabe soit un espace d’intégration, etc., etc.…

    Des échanges de délégations ont lieu entre les deux pays, mais quand le palais royal et le makhzen se rebiffent, ils nous sortent l’affaire du Sahara occidental. Leurs ambassadeurs à l’ONU sont très vifs quand il faut tirer contre l’Algérie. Tout le monde sait que leurs arguments ne tiennent pas la route, mais ils s’entêtent, se payant leur tête et celles de leurs amis.

    Les plus récentes sorties sont celles de la représentante marocaine lors de la session du fonds du Comité spécial des opérations de maintien de la paix (OMP C-34) de l’organisation des nations unies (ONU) du 20 février dernier, qui s’est attaquée au représentant algérien à la même session quand il a évoqué les prérogatives de la Minurso en matière de Droits de l’homme au Sahara occidental. Le premier ministre marocain, Benkirane, s’est lui aussi distingué lors d’une interview accordée à des médias français (RFI, TV5 et Le Monde) en accusant l’Algérie de bloquer le règlement de l’affaire du Sahara occidental, et de dire tout de go que «si l’Algérie décide de régler ce problème, en une journée c’est réglé». Et puis quoi encore, comme dirait l’autre. Est-ce que le Maroc ne peut pas régler ce problème en une journée. Tout le monde sait que l’Algérie et la Mauritanie ne sont pas partie prenante dans ce problème, ils n’assistent aux rencontres de pourparlers de paix qui ont eu lieu sous l’égide de l’ONU qu’en tant que pays voisins. Le Maroc se voile la face avec son projet d’autonomie au Sahara occidental qu’il occupe illégalement, alors que l’ONU parle et de manière claire de droit à l’autodétermination.

    Lui emboitant le pas, l’ambassadeur du Maroc auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Omar Hilale, qui, à l’adresse de l’Algérie, lui demande de «s’impliquer sincèrement dans une solution politique consensuelle». Culotté le mec et en plus il n’a pas froid aux yeux, lui le petit diplomate qui peut être dégommé comme rien du tout, ou servir de fusible, ose s’adresser à l’Algérie pour lui demander (balivernes !). En tout les cas, lui, le makhzen et le pouvoir en ont eu pour leur argent à travers la réponse d’Alger, encore une !

    Mais tout ce que je sais, c’est que celui qui n’a pas de quoi avoir honte peut faire ce qu’il veut et les Marocains n’en sont pas à une près. Ils présentent un discours et son contraire à chaque tournant, nous-en sommes habitués. Ils envoient des ministres et des personnalités en visite en Algérie, reçoivent les nôtres, parlent de fraternité et de je ne sais pas quoi, et manipule un des leurs pour nous planter une épée dans le dos. C’est une affaire connue.

    Cependant, ce qu’il faut qu’ils sachent c’est que nous sommes vaccinés et nous n’en sommes pas à la première avec eux, nous en avons vu de toutes les couleurs, mais nous prenons toutes nos précautions, car comme dit l’adage, Dieu préservez-moi de mes amis, car mes ennemis je m’en charge.

    Seulement, il faut leur dire que ni le Maghreb, ni l’UMA ne se concrétiserons par l’hypocrisie et tous nos voisins le savent, et nous avons une chance inouïe d’avoir le plus grand nombre de voisins, du nord au sud, de l’est à l’ouest et nous savons et avons su faire la différence entre le bon grain et l’ivraie.

    Le Quotidien d’Oran

    Tags : Algérie, Maroc, Makhzen, UMA, Union du Maghreb Arabe,

  • Wikileaks parle de Sarkozy au Maroc… Du Sahara Occidental, des Rafales, des contrats…

    La plupart des français ne savent pas comment Wikileaks balance les infos. Un Câble que la presse française ne produira pas est en format brut. On y voit Sarko sur le Sahara Occidental, sur la vente ratée des Rafales, sur les grandes entreprises et comment finalement, il est intéressant de voir ce qui suit. Etant donné l’entrisme de Sarkozy dans les approches de négociation du Sahara Occidental ainsi que la vente d’armes au Maroc, on comprend mieux maintenant l’impact de cette politique qui est à l’origine de réactivation de certains groupes islamistes qui ont pu kidnapper des touristes

    Oui, Wikileaks apporte bien autre chose que des infos sur le tempérament de Sarkozy, sur le caractère de Merkel. On y trouve aussi de la géopolitique qui intéresse bien évidemment tous les protagonistes. Et puis on sait bien que personne n’y perdra sa peau, c’est de l’ordre de la légende urbaine, au pire des diplomates perdront leur poste… Quand on entend BHL parler d’irresponsabilité, il me semble qu’il n’a pas vu la portée réelle de Wikileaks, il n’a fait que lire les derniers avis des conseillers de l’Elysée et s’est lancée dans une diatribe contre finalement l’image fidèle d’un monde qui va dans le mur. On y trouve aussi un Sarkozy assez « boulet » qui fait des gestes offensant pour tout musulman et en plus face au « calife actuel »…

    Wikileaks a clairement la possibilité de montrer le réel et de faire changer les choses…

    Source

    Tags : Wikileaks, Nicolas Sarkozy, Sahara Occidental, armes, Maroc,

  • Quand le Maroc découvre que le Sénégal ne reconnaît pas sa prétendue souveraineté sur le Sahara Occidental

    13 nov 09

    Note d’alerte

    Compte-rendu de la réunion du conseil des ministres sénégalais

    Le conseil des ministres sénégalais s’est réuni le 12 novembre sous la présidence de Mr Abdullay Wade. Dans le compte-rendu publié sur le site officiel du gouvernement, on peut lire le paragraphe suivant :

    « Madame le Ministre de l’Agriculture a informé le Conseil qu’une sévère résurgence du criquet pèlerin s’est développée dans l’ouest de la Mauritanie, à partir d’une reproduction qui a eu lieu durant l’été. Elle a rassuré le Conseil en affirmant que pour le moment, il n y a pas de menaces pour les pays limitrophes, sauf pour le sud du Maroc et le Sahara occidental où des ailés, venant des zones infestées pourraient disparaître. »

    Observation et alerte

    • On peut relever l’utilisation, dans un cadre officiel sénégalais, de l’appellation « Sahara occidental ».

    • A travers l’utilisation de l’expression « le sud du Maroc et le Sahara occidental », le gouvernement sénégalais donne au « Sahara occidental » les caractéristiques d’un pays souverain en le mettant à un même niveau que le Maroc.

    Note d’alerte

    13 nov 09

    Compte-rendu de la réunion du conseil des ministres sénégalais

    Le conseil des ministres sénégalais s’est réuni le 12 novembre sous la présidence de Mr Abdullay Wade. Dans le compte-rendu publié sur le site officiel du gouvernement, on peut lire le paragraphe suivant :
    « Madame le Ministre de l’Agriculture a informé le Conseil qu’une sévère résurgence du criquet pèlerin s’est développée dans l’ouest de la Mauritanie, à partir d’une reproduction qui a eu lieu durant l’été. Elle a rassuré le Conseil en affirmant que pour le moment, il n y a pas de menaces pour les pays limitrophes, sauf pour le sud du Maroc et le Sahara occidental où des ailés, venant des zones infestées pourraient disparaître. »

    Observation et alerte

    • On peut relever l’utilisation, dans un cadre officiel sénégalais, de l’appellation « Sahara occidental ».

    • A travers l’utilisation de l’expression « le sud du Maroc et le Sahara occidental », le gouvernement sénégalais donne au « Sahara occidental » les caractéristiques d’un pays souverain en le mettant à un même niveau que le Maroc.

    Tags : Marocleaks, Maroc, Sénégal, Sahara Occidental,

  • Sénégal : Karim Wade arrêté en possession de drogue au Maroc

    Le fils du président sénégalais, Karim Wade, avait été arrêté au Maroc en 2009 pour détention de haschich (Cannabis), révèle une dépêche de wikileak exploitée par le journal sénégalais Le Quotidien.

    « Il y a deux ans, un fonctionnaire de police marocain trop zélé a arrêté Karim Wade à l’aéroport de Casablanca, en possession de haschich », écrit Le Quotidien. Après son arrestation, Karim Wade aurait été mis en détention quelque temps avant que sa libération ne soit ordonnée par le roi du Maroc, Mohamed VI, qui « craignait une crise diplomatique avec le Sénégal », selon la même source.

    « Il a été rapporté à la mi-août qu’un officier supérieur de la police de l’aéroport de Casablanca a été brutalement affecté à un poste à Laayoune (dans le sud du Maroc), au Sahara occidental. Les motifs invoqués étaient divers : un journal déclarait que c’était parce qu’il avait arrêté un proche d’un dirigeant africain qui transportait de la drogue. Des informations de police ont confirmé, ont indiqué que le proche en question était Karim Wade, le fils du président sénégalais, Abdoulaye Wade », écrivait l’Ambassade des Etats-Unis dans une dépêche diplomatique révélée par wikileaks.

    Karim Wade, 43 ans, ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie du Sénégal est présenté, par un câble diplomatique de l’ambassade des Etats-Unis à Dakar rendus public par Wikileaks, comme un personnage vénal qui s’enrichit de façon éhontée sur le dos des Sénégalais et qui est prompt à traîner devant les tribunaux tout journaliste qui lui impute le moindre acte de mauvaise gestion.

    Source : AfriSCOOP via Al- Akhbar

    Tags : Maroc, Karim Wade, Mohammed VI, Sénégal, cannabis, haschich, Wikileaks,