Catégorie : Maroc

  • Lobby du Maroc aux USA : Samantha Ravich

    Le Dr Samantha Ravich est actuellement coprésidente de la Commission nationale d’examen des programmes de recherche et de développement de la communauté du renseignement des États-Unis. En plus de son travail au sein de la Commission, Ravich consulte à la fois l’industrie privée et les gouvernements fédéral et des États sur la sécurité internationale, les risques financiers et politiques. Elle est également conseillère principale du groupe Chertoff. De 2009 à 2011, Ravich a été vice-président principal d’IPS, une société de logiciels et d’analyse issue de Los Alamos Labs et basée à McLean, en Virginie.

    Ravich était conseiller adjoint à la sécurité nationale du vice-président Cheney et a servi à la Maison Blanche pendant 5 ans et demi au cours de la période 2001-2008. Ravich était le représentant du vice-président au Comité des députés au sein du gouvernement américain sur les affaires asiatiques et du Moyen-Orient ainsi que sur la lutte contre le terrorisme et la contre-prolifération. Au cours de son mandat à l’OVP, elle a également travaillé sur le marché libre et la promotion de la démocratie, à la tête d’un certain nombre d’initiatives à l’échelle du gouvernement.

    Au cours d’une interruption de la Maison Blanche, Ravich a servi pendant deux ans en tant que vice-président du groupe de réflexion The Long Term Strategy Project, basé à Cambridge, MA, qui a été créé pour évaluer les menaces et les opportunités de sécurité auxquelles les États-Unis sont confrontés au cours des deux prochaines décennies . De 1999 à 2001, Mme Ravich a été chercheur principal au Center for Strategic and International Studies (CSIS) à Washington, DC, où elle a travaillé pour le sénateur Sam Nunn à l’élaboration de la Nuclear Threat Initiative. De 1996 à 1999, Ravich a géré le portefeuille de la sécurité internationale en Asie et au Moyen-Orient pour la Smith Richardson Foundation. Elle a commencé sa carrière en tant qu’analyste financier pour KOAR, une société d’investissement et de développement immobilier basée à Los Angeles.

    Ravich a obtenu son doctorat. en analyse des politiques de la RAND Graduate School et son ESB / MCP de la Wharton School / University of Pennsylvania. En 2000, Cambridge University Press a publié le livre de Ravich, «Marketization and Democracy: East Asian Experiences», qui est utilisé comme manuel de base dans les cours internationaux d’économie, de science politique et d’études asiatiques dans tout le pays.

    Elle est membre du Council on Foreign Relations et a été CFR International Affairs Fellow. Ravich siège au conseil de la Pardee RAND Graduate School, au comité de sélection du programme Hitachi Japan CFR International Fellows et au conseil consultatif du National Counterterrorism Center au sein du bureau du directeur du renseignement national.

    Tags : Maroc, Marocleaks, Samantha Ravich, lobbying, Etats-Unis, USA,

  • La mort de Qasem Soleimani, un coup dur pour le Hezbollah

    Avec la mort de Qasem Soleimani, le Hezbollah libanais perd un allié précieux et un soutien indéfectible. Hassan Nasrallah promet un « juste châtiment » aux assassins du général iranien

    Par Paul Khalifeh – BEYROUTH, Liban

    La mort du chef de la force al-Qods des Gardiens de la révolution iranienne, le général Qasem Soleimani, tué le vendredi 3 janvier dans un raid américain près de l’aéroport de Bagdad, représente une perte difficile à remplacer pour le Hezbollah libanais.

    Cet officier charismatique de 62 ans, « discret, courtois et à la personnalité imposante », selon un journaliste libanais qui l’a rencontré à plusieurs reprises, était le symbole de la puissance de l’Iran à l’extérieur de ses frontières.

    Proche du guide suprême Ali Khamenei, Qasem Soleimani, qui a rejoint les rangs des Gardiens à l’âge de 22 ans, dirigeait la brigade al-Qods, l’élite de l’élite, depuis 1998.

    Pendant vingt ans, il s’est employé sans relâche à renforcer l’influence de la République islamique au Levant et au Moyen-Orient, en encourageant, facilitant, et soutenant des organisations et des partis devenus au fil des ans des acteurs régionaux de premier plan, intégrés à la stratégie iranienne.

    Le Hezbollah libanais en fait partie, au même titre que le Jihad islamique palestinien, le Hachd al-Chaabi irakien, et le mouvement Ansarallah yéménite.

    L’architecte de la défaite de Daech
    Pour le Hezbollah, Qasem Soleimani était un précieux allié et un soutien indéfectible. Une relation amicale « très spéciale », selon la description qui en est faite par un responsable du Hezbollah, le liait à Hassan Nasrallah, et une célèbre photo montrant les deux hommes avec l’ayatollah Khamenei a fait le tour d’internet.

    Cette source du Hezbollah affirme à Middle East Eye que le général Soleimani est l’architecte de la défaite du groupe État islamique (EI) en Irak et en Syrie.

    C’est avec lui que le parti chiite libanais a établi la stratégie de son intervention aux côtés de l’armée syrienne dès 2013, qui a permis de renverser les rapports de force au bénéfice de Damas, et a abouti à la défaite de l’organisation extrémiste qui contrôlait la moitié du territoire syrien et le tiers de celui de l’Irak.

    Qasem Soleimani était le mentor du chef militaire historique du Hezbollah, Imad Moughniyah, assassiné à Damas en février 2008. Cette relation privilégiée a permis au Hezbollah de profiter des capacités militaires iraniennes sur tous les plans, ce qui lui a permis de construire une force redoutable qui a réussi à chasser l’armée israélienne du Liban en 2000 et à lui tenir tête pendant le conflit de 2006.

    D’ailleurs, lors de l’une de ses rares interviews accordée en octobre dernier à la télévision d’État iranienne, le général avait révélé qu’il était présent au Liban pendant cette guerre, aux côtés des dirigeants du Hezbollah.

    Le chef de la Brigade al-Qods a assuré être resté au Liban pratiquement tout au long de cette guerre de 33 jours. Il a raconté comment, sous les bombardements de l’aviation israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, il avait insisté, avec Imad Moughniyah, pour évacuer Hassan Nasrallah du centre de commandement où il se trouvait.

    Qasem Soleimani a aussi joué un rôle essentiel dans la modernisation et l’équipement du Hezbollah avec des armes sophistiquées, notamment des missiles de longue portée et de haute précision. Ce type d’armes, capables d’atteindre des cibles situées à plusieurs centaines de kilomètres avec une marge d’erreur de 25 mètres, inquiète beaucoup les Israéliens et les Américains.

    Désenclavement du Hezbollah

    Les qualités de stratège de Soleimani ont permis de rétablir le corridor terrestre allant de Beyrouth à Téhéran, en passant par la Syrie et l’Irak, après la reprise du contrôle d’une partie des frontières et l’ouverture du point de passage syro-irakien de Qaïm-Boukamal.

    Cela a permis de briser l’isolement territorial du Hezbollah, qui s’était vu coupé de sa base arrière avec son allié iranien après la prise de contrôle, entre 2012 et 2017, par des groupes rebelles syriens de la frontière syro-libanaise, et par l’EI de la frontière syro-irakienne.

    La mort de Qasem Soleimani est un coup dur, aussi bien pour l’Iran que pour le Hezbollah. L’importance qu’occupait cet homme au sein de l’« axe de la résistance », qui regroupe l’Iran, la Syrie, le Hezbollah et leurs autres alliés extra-étatiques régionaux, transparaît clairement dans le communiqué de condoléances, publié vendredi 3 janvier par Hassan Nasrallah, quelques heures après le raid américain.

    Il qualifie le général iranien de « courageux, intrépide, modèle et père aimant de tous les résistants et les moudjahidine dans la région ».

    « Nous poursuivrons son chemin. Nous agirons nuit et jour pour atteindre ses objectifs. Nous porterons son étendard sur tous les champs de bataille et sur tous les fronts et nous allons intensifier les victoires de l’axe de la résistance », a encore dit le numéro un du Hezbollah.

    Selon lui, « infliger le juste châtiment aux assassins criminels sera la responsabilité et la tâche de tous les résistants et combattants à travers le monde ».

    Hassan Nasrallah laisse clairement entendre que la riposte à l’assassinat de Soleimani pourrait avoir lieu n’importe où et pourrait associer non seulement l’Iran mais aussi ses nombreux alliés régionaux. Le leader du Hezbollah révèlera probablement ses intentions, dimanche 5 janvier, lors d’une intervention télévisée.

    Le Liban officiel a aussi condamné le raid américain. Le ministère des Affaires étrangères a publié un communiqué dénonçant l’attaque américaine et le président de la République a présenté ses condoléances aux dirigeants iraniens et irakiens.

    Les Libanais, soumis à de fortes pressions économiques et financières, attendent la formation d’un nouveau gouvernement, capable de freiner l’effondrement en cours. « Avec l’assassinat de Soleimani, je crains de voir nos derniers espoirs disparaître, surtout si le Liban est entraîné dans un vaste conflit régional », affirme Tony, un père de famille qui a perdu son emploi à cause de la crise actuelle.

    Middle Eats Eye, 3 jan 2020

    Tags : Iran, Etats-Unis, Donald Trump, Hezbollah,

  • Maroc : Maati Monjib et six autres journalistes et militants des droits humains poursuivis depuis 2014 pour « atteinte à la sécurité de l’Etat »

    Maâti Monjib, Abdessamad Ait Aicha et Hicham Mansouri : Poursuivis dans le cadre de l’article 20 du code pénal : fincancement extérieur pour servir des agendas étrangers et nuire à la sûreté dela nation.

    Mohamed Essabr, de l’Association Marocaine pour l’Education de la Jeunesse (Amej). C’est la première fois que cette association, créée en 1956 par Mehdi Ben Barka, est poursuivie en justice dans une pareille affaire. « Elle s’est trouvée au mauvais endroit et au mauvais moment », selon Maâti Monjib. Mohamed Essabr, son président actuel, est poursuivi pour avoir organisé une formation sur l’usage de l’application mobile Story Maker, promue par l’ONG Free Press.

    Hisham Khribech, de l’Association des droits numériques (ADN). Il est ex-président de l’association et ancien coanimateur du site d’activistes Mamfakinch. Poursuivi pour la publication d’un rapport élaboré par l’ONG internationale Privacy International, relatant des témoignages de victimes marocaines de surveillance électronique par le gouvernement.

    Rachid Tarik et Maria Moukrim, de l’Association Marocaine pour le Journalisme d’Investigation (AMJI). Poursuivis en tant que président actuel et ex-président de l’association, pour sa déclaration au Secrétaire Général du gouvernement de subventions reçues de l’étranger.

    Tags : Maroc, Makhzen, presse, journalistes, répression,

  • Belgique : l’article sur Lalla Salma fait des ravages

    Qui a dit la princesse Lalla Salma n’était pas populaire au Maroc? Les statistiques de l’article de la DH ont prouvé le contraire. Les nouvelles de la princesse fantôme sont très convoitées par les internautes marocains et étrangers.

    En effet, le premier jour de la publication de l’article  » Où est passée l’épouse du roi du Maroc? Les marocains s’inquiètent » au sujet de la disparition de la princesse Lalla Salma, est resté en tête de tous les articles de la Dernière Heure!.

    Le deuxième jour, il faisait déjà une tâche d’huile. Il était en tête de tous les articles de la presse francophone belge.

    Pour la communauté marocaine en Belgique, l’ancienne première dame du Maroc risque de connaître le même sort que Lady Diana !

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, Lady Di,

  • Algérie – 2019

    L’année qui se termine aujourd’hui aura été une année particulière dans l’histoire du pays. Les Algériens sont sortis en masse dans la rue pour exprimer leur volonté de changement. Une expression populaire qui a suscité l’admiration à travers le monde de par son caractère pacifique.

    Les événements qui ont marqué l’année 2019 auront été un concentré de faits qui, généralement, s’étalent sur une décennie. Une succession d’événements qui auront dérouté le plus avisé des observateurs. La succession de Bouteflika aura finalement ouvert une voie périlleuse qui continue à secouer l’Algérie, la fragilisant davantage dans un environnement géopolitique incertain.

    2019 restera pour l’Histoire une année difficile, harassante, mais, en même temps, exaltante tant elle aura offert un espoir, inlassablement renouvelé, d’ouverture et de renouveau. Comme si les Algériens ont désormais décidé de prendre leur destin en main et de ne plus s’en laisser compter.

    2019 restera probablement comme un marqueur de l’histoire politique algérienne. Comme 1988. Ces années, durant lesquelles le peuple a décidé de dire son mot à propos de son avenir.

    2019 signera à jamais la chronique historique et politique de l’Algérie. Une année que les livres d’histoire retiendront sans nul doute. La démission de l’ancien Président face à la revendication populaire, le scrutin présidentiel dans des conditions tendues, l’élection de Tebboune nouveau Président de la République, la disparition de Gaïd Salah, l’emprisonnement de personnages importants, à l’image de Toufik, Saïd, Sellal et Ouyahia, auront ébahi les Algériens, en quête d’une vie meilleure. Ces derniers auront mérité largement les meilleures distinctions annuelles concernant ce Hirak, formidable mouvement politique révolutionnaire.

    Les manifestants, qui battent le pavé chaque vendredi, en semblent convaincus, 2020, l’année qui débute, sera probablement celle du renouveau. Celle du début de la construction de l’Algérie nouvelle à laquelle continuent, inlassablement, de rêver les Algériens.

    Reporters.dz, 31 déc 2019

    Tags : Algérie, Hirak, 2019, 2020,

  • Wikileaks et la visite de Sarkozy au Maroc

    Ce document est signé par le Chef adjoint de la Mission Diplomatique, Robert P. Jackson, le 7/10/2007

    Extraits

    Objet : SARKOZY BALAIE LE MAROC DE SES PIEDS

    Dans une interview avec le quotidien pro-Palais Le Matin juste avant son arrivée, Sarkozy décrit la proposition d’autonomie du Maroc pour le Sahara comme « sérieuse et crédible. » S’adressant à une séance commune du Parlement à Rabat le 23 octobre, Sarkozy semble avancer d’un pas dans le soutien français explicite au plan du Maroc, en le qualifiant de « nouvel élément, » dans un long processus abouti à l’impasse, utilisant la formuledu gouvernement des EU qui prône qu’il pourrait « servir de base pour la négociation dans la recherche d’une solution raisonnable à la question du Sahara Occidental. » Les remarques de Sarkozy sur le Sahara semblent rmettre la France tout près de la position marocaine et ont été embrassées comme tel par la majorité de la presse marocaine, qui a qualifié les remarques du président comme une percée de la politique française dans la question du Sahara. (Nous comprenons que la direction du Polisario ait protesté contre les remarques de Sarkozy.)

    (…)

    Quoique la couverture de presse de la visite de Sarkozy soit, pour une grande majorité, positive, quelques commentateurs ont exprimé un certain ressentiment – Al Massae, quotidien indépendant (arabe) a ronchonné que la diplomatie française « continue à être dirigés par des concepts traditionnels et obtus » et a accusé le Président d’être condescendant avec le Maroc en émettant « un certificat de bonne conduite » au régime. Un quotidien Islamiste important a qualifié d’insulte l’affirmation de Sarkozy pendant son speech au Parlement que l’Islam signifie bonté, tolérance et paix, tandis que l’Islam politique signifie séparation et engendre l’hostilité vers « l’autre. » Le quotidien arabe affilié au PJD Islamiste a dénoncé la remarque de Sarkozy en la qualifiant de gifle aux visages des DÉPUTÉS Islamistes présents dans l’audience.

    (…)

    Tandis que Sarkozy était généralement bien reçu, il y avait beaucoup de commérage dans les salons marocains sur un président « trop détendu » confortablement penché sur sa chaise comme lorsque lui et le Roi ont présidé le 22 octobre la cérémonie de signature au Palais Royal à Marrakech. En une image, on a vu Sarkozy croisant ses jambes et dirigeant la pointe de sa chaussure vers le Roi – un geste tabou dans le monde Islamique. Sarkozy a été accompagné au cours de la visite, y compris dans un banquet avec la famille royale par sa Ministre de la Justice (d’origine marocaine) Rachida Dati.

    Tags : Wikileaks, Maroc, Nicolas Sarkozy, TGV, LGV,

  • Wikileaks : Le Maroc utilise les accords commerciaux avec la France pour attirer son soutien dans le conflit du Sahara Occidental

    Le premier câble de l’Ambassade des États-Unis cite un accord de 3 milliards d’Euros pour Sarkozy, comme la politique française sur le Sahara Occidental penche vers la position marocaine. Parmi les accords signés par Sarkozy il y a l’accord sur le nucléaire avec l’OCP, le pilleur marocain de phosphates. (Office Chérifien des Phosphates)

    « Lors de la visite, Sarkozy et son entourage ont conclu des accords commerciaux et ventes militaires, dont une frégate navale, pour presque 3 milliards d’euros, », remarque l’ambassade dans le document daté du 29 octobre 2007, en relation avec la visite de Sarkozy au Maroc. La lettre constitue le premier document de l’ambassade des États-Unis sur le Sahara Occidental révélé par le site Web controversé Wikileaks.

    La lettre mentionne spécifiquement l’accord signé par le groupe nucléaire français Areva et la Compagnie Nationale des Phosphates (OCP). L’accord consistait à extraire l’uranium du acide phosphorique marocain.

    L’OCP pratique l’extraction minière au Sahara Occidental occupé, en violation du droit international comme décrit dans l’opinion légal de l’ONU du 2002. La compagnie nationale OCP extrait du phosphate au Maroc et au Sahara Occidental.

    Au même temps, l’ambassade des États-Unis a remarqué que Sarkozy, à travers ses affirmations, avait agacé les représentants du peuple Sahraoui:

    « Les réflexions de Sarkozy sur le Sahara montrent comme la France se place vers la position marocaine et ont été accueillies comme telles par la plupart de journaux marocains, qui ont caractérisé les remarques du président comme une avanée de la politique française sur la question du Sahara. (nous comprenons que les dirigeants du Polisario aient protesté contre les réflexions de Sarkozy) », note l’ambassade des États-Unis à Rabat dans la première lettre confidentielle sur le Sahara Occidental publiée aujourd’hui sur Wikileaks.

    Le Maroc occupe illégalement le Sahara Occidental, prétendant qu’il fait partie de son propre territoire. Aucun pays au monde reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental, une revendication qui a été rejetée de façon catégorique par la Cour Internationale de Justice en 1975.

    WSRW

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, France, TGV, LGV, Nicolas Sarkozy,

  • Maroc : Les trésors appelés à disparaître

    Nous, qui sommes nés entre 1940-1970 sommes les bienheureux …

    Notre vie en est une preuve vivante.

    – En jouant et en faisant du vélo, nous n’avons jamais porté de casque.

    – Après l’école, nous avons joué jusqu’au crépuscule; Nous n’avons jamais regardé la télé.

    – Nous avons joué avec de vrais amis, pas des amis sur internet.

    – Si jamais nous avions soif, nous buvions de l’eau du puits et non de l’eau embouteillée.

    – Nous ne sommes jamais tombés malades en partageant le même verre de jus avec quatre amis.

    – Nous n’avons jamais pris de poids en mangeant des assiettes de pâte tous les jours.

    – Rien n’est arrivé à nos pieds malgré l’errance aux pieds nus.

    – Nous n’avons jamais utilisé de suppléments pour rester en bonne santé.

    – Nous avions l’habitude de créer nos propres jouets et de jouer avec ceux-ci.

    – Nos parents n’étaient pas riches. Ils ont donné l’amour .. pas le matériel.

    – Nous n’avons jamais eu de téléphone portable, de DVD, de console de jeux, de Xbox, de jeux vidéo, d’ordinateurs personnels, d’Internet, de chat, mais nous avions de vrais amis.

    – Nous rendions visite à nos amis sans y être invités et avons partagé et apprécié la nourriture avec eux.

    -Nous avons pu avoir des photos en noir et blanc, mais vous pouvez trouver des souvenirs colorés dans ces photos.

    – Nous sommes une génération unique et la plus compréhensive, car nous sommes la dernière génération à écouter ses parents …

    – Et nous sommes aussi les premiers qui ont dû écouter leurs enfants.

    Nous sommes une édition limitée!

    Profitez et apprenez de nous.

    Nous sommes des Trésors appelés à disparaître.

    Source

    Tags : Maroc, générations, personnes âgées,

  • Maroc : étalage de luxe royal en mer pendant que les Marocains émigrent en masse

    La diffusion de chiffres, en général tenus secrets, sur l’augmentation de l’émigration clandestine marocaine vers l’Espagne rappelle une douloureuse réalité qui contraste avec les vacances de la famille royale en Méditerranée, entre yacht et voilier

    Ignacio Cembrero

    Ils étaient à peu près une centaine de convives, le dimanche 14 juillet, à bord du Badis 1, le nouveau bateau du roi Mohammed VI, qui avait jeté l’ancre face à la résidence royale de M’diq, sur la côte nord du Maroc, pas loin de Tétouan.

    Le souverain âgé de 55 ans avait invité le gratin de Casablanca et de Rabat à venir assister, pieds nus pour que leurs semelles noires ne salissent pas le pont, à l’inauguration de ce voilier de 70 mètres de longueur, parmi les dix plus grands du monde.

    En fait, ces hôtes de marque ont dû se rendre deux fois à M’diq. D’abord le samedi, le jour fixé pour l’invitation. Une fois sur place, on leur a indiqué, sans autre explication, qu’elle était repoussée de 24 heures. Ils sont donc revenus, vêtus de leurs plus beaux costumes, le lendemain.

    Cette fois, le roi était bien là pour les accueillir, accompagné de ses trois fidèles amis depuis quatorze mois, les frères Azaitar, trois boxeurs allemands d’origine marocaine avec qui il passe le plus clair de son temps.

    Mohammed VI possédait déjà une vielle goélette retapée, El Boughaz 1, longue de 62 mètres, mais pour le vingtième anniversaire de sa montée sur le trône, il s’est offert un autre voilier encore plus long et bien plus moderne.

    Combien l’a-t-il payé ? L’hebdomadaire Tel Quel de Casablanca signale que son ancien propriétaire, le milliardaire américain Bill Duker, l’avait mis en vente pour 88 millions d’euros. On ne saura cependant pas son prix de vente car le palais royal ne communique pas sur ce sujet.

    Un yacht qui se loue jusqu’à 600 000 euros la semaine

    Pendant que Mohammed VI recevait ses invités à bord, son fils, le prince héritier, Moulay Hassan (16 ans), sa fille, Lalla Khadija (12 ans), et son ex-femme, Lalla Salma (41 ans), étaient eux aussi en vacances à l’autre bout de la Méditerranée, en mer Égée, d’après la presse grecque.

    De l’île de Skiathos, ils ont appareillé le 7 juillet pour une croisière de dix jours à bord du Serenity, un yacht de luxe dont la location coûte entre 550 000 et 600 000 euros la semaine, un chiffre donné également par la presse grecque et repris par certains médias marocains.

    Cet étalage de luxe maritime a coïncidé avec la divulgation de chiffres, en général tenus secrets, sur la montée en puissance de l’émigration clandestine marocaine par mer vers l’Espagne.

    Au cours de l’année 2018, les Marocains ont représenté un peu moins de 22 % des 57 498 harragas (sans papiers) arrivés à bord de 2 109 rafiots sur les côtes espagnoles.

    Au cours du premier semestre 2019, le nombre total d’immigrés irréguliers a certes baissé (- 27 %), mais la proportion de Marocains a grimpé jusqu’à 29,9 %. Au moins de mai, ils ont même atteint un pourcentage record (48,08 %).

    Ces statistiques ne figurent pas sur le site du ministère de l’Intérieur espagnol, qui se refuse à donner un décompte des arrivées par nationalité pour ne pas froisser les autorités à Rabat en pointant du doigt l’épidémie migratoire dont souffre le Maroc.

    Mais Madrid communique les données qu’elle recueille à des organismes comme Frontex (l’agence européenne chargée de la surveillance des frontières) qui, à son tour, les transmet à la Commission européenne. Ils figurent donc dans un rapport du Service européen pour l’action extérieure daté du 9 juillet.

    Ces statistiques ne prennent en compte qu’une partie du phénomène migratoire marocain. Quand les immigrés subsahariens posent le pied sur les plages andalouses, ils cherchent à se faire prendre, sachant qu’ils vont être logés et nourris pendant près de deux mois et que leurs chances de se faire expulser sont minimes.

    Il en va tout autrement des Marocains et des Algériens dont 36 % et 32 % des harragas appréhendés à leur arrivée ont été rapatriés en 2018. Une fois débarqués, ils cherchent donc à tout prix à passer entre les mailles du filet des forces de sécurité espagnoles. Combien sont-ils à y parvenir ?

    À ceux-là s’ajoutent ceux qui rentrent légalement en Espagne mais qui y restent de façon irrégulière une fois leurs économies expirées.

    À peu près 17 % des 15 000 saisonnières marocaines embauchées en 2017 pour la cueillette des fraises dans la province de Huelva (sud-ouest) ne sont pas rentrées au pays, selon une enquête de l’agence de presse espagnole EFE. Revenir chez soi était pourtant une condition indispensable pour toucher une partie du salaire qui leur est retenu jusqu’à leur retour.

    L’Espagne est certes la principale porte d’entrée des Marocains en Europe, mais elle n’est pas la seule. « Les émigrés marocains arrivant en Libye confirment que la route aérienne du Maroc vers l’Algérie et, ensuite, vers la Libye, en traversant la frontière terrestre, reste active », signale le rapport européen. Pour les clandestins qui veulent rejoindre l’Europe, la Libye est cependant devenue un cul de sac.

    Un changement politique rapide dans leur pays

    Il n’y a rien d’étonnant à ce que les Marocains soient de plus en plus nombreux à quitter le royaume. Le baromètre du monde arabe publié par la BBC fin juin indique que 44 % d’entre eux souhaitent émigrer – 17 % de plus qu’il y a trois ans – mais ce pourcentage grimpe jusqu’à 70 % quand la question est posée aux moins de 30 ans. Les Marocains étaient aussi, parmi les Arabes, ceux qui souhaitaient en plus grand nombre (49 %) un changement politique rapide dans leur pays.

    Si les autorités marocaines cherchent à endiguer, surtout depuis février, l’émigration des subsahariens vers l’Europe, elles ne montrent pas le même empressement quand il s’agit de leurs propres citoyens. Les statistiques espagnoles le démontrent, mais aussi les témoignages de certains harragas, surtout des Rifains, qui racontent souvent aux officiers de police qui les interrogent à quel point il leur a été facile de partir par la mer.

    Au ministère de l’Intérieur à Rabat, on doit sans doute tenir le raisonnement suivant : moins les jeunes contestataires resteront au Rif, plus la région la plus frondeuse sera tranquille. C’est dans la baie d’Al Hoceima, la capitale du Rif, que le Badis 1 mouille, avec le roi à bord, depuis la nuit du mercredi.

    « Est-ce qu’après le Soudan et l’Algérie, la prochaine révolte aura lieu au Maroc ? », se demandait la BBC en analysant les résultats marocains de son sondage sur le monde arabe. La question est plus que jamais d’actualité après l’étalage de luxe maritime à M’diq et en mer Égée pendant que d’autres Marocains traversent cette même mer sur des barques de fortune.

    Un peu plus de 200 clandestins, en majorité subsahariens mais aussi quelques Marocains, se sont déjà noyés cette année sur le chemin de l’Espagne d’après Frontex.

    La presse marocaine est discrète sur l’ostentation de la famille royale, quand elle ne l’ignore pas complètement. Elle ne traite presque pas non plus le phénomène migratoire. Les réseaux sociaux foisonnent, en revanche, de commentaires scandalisés qui versent parfois dans l’insulte. Les plus prudents comparent simplement le prix supposé du voilier avec certaines parties du budget de la santé publique ou de l’éducation au Maroc.

    L’image de la monarchie en prend encore un coup, comme ce fut le cas lors des longs séjours du roi à l’étranger ou durant l’épisode de la montre à plus d’un million de dollars que le roi afficha à la fin de l’été dernier. Est-ce suffisant pour que le Maroc suive le chemin du Soudan ou de l’Algérie ? Difficile à dire, même si bon nombre de Marocains vivent depuis février les yeux rivés sur ce qui se passe chez leur voisin de l’est.

    Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique éditoriale de Middle East Eye.

    Ignacio Cembrero

    Ignacio Cembrero est un ancien journaliste des quotidiens espagnols El País et El Mundo pour lesquels il a couvert le Maghreb entre 1999 et 2016. Il est aussi l’auteur de plusieurs livres sur les relations entre l’Espagne et le Maroc et sur l’immigration musulmane en Espagne. Vous pouvez le suivre sur Twitter : @icembrero

    Middle East Eye, Samedi 20 juillet 2019

    Tags : Maroc, migration, Mohammed VI, Lalla Salma, yacht, luxe,

  • Maroc : Karim Bouzida, serait-il derrière la disparition de Le Soir Echos et Actuel?

    Paru pour la première fois en février 2009, Le Soir échos est repris en janvier 2010 par NextDayNews, représentée par Saâd A. Tazi.

    Le 30 août 2013, avec le numéro 1399, Le Soir Échos suspend sa parution. Officiellement, pour causes financières.

    Selon cette note confidentielle de Karim Bouzida, ses publications n’étaient pas conformes aux intérêts du Maroc, notamment ses écrits sur la France. Ceci pourrait être la raison derrière les autorités d’étouffer le magazine économiquement en lui privant sa part de publicité.

    Dans cette note révélée par le hacker Chris Coleman, Bouzida dénonce le caractère incendiaire des articles de ce média sur la France. C’ëtait au mois de mai 2010.

    Le magazine francophone Actuel était Édité par Logique Presse, filiale du holding 7 Médias fondé par Rachid Tlemçani (président-directeur général de H2Dev)2, ce magazine se voulait le porte-parole d’un Maroc moderne, dynamique et tolérant. Son slogan était « l’esprit ouvert ».

    Le premier numéro d’Actuel est paru le samedi 30 mai 20093 et le dernier le 5 janvier 20134. Sa cessation d’activité, annoncée par communiqué, a été ainsi expliquée : « [L]a fermeture du magazine est due à un contexte d’exploitation très difficile depuis trois ans. Les annonceurs achètent moins d’espaces publicitaires et la presse papier est remise en cause par le développement des médias sur Internet.

    Les deux magazines ont cessé leur publications presque à la même date et pour les mêmes raisons : la main du Makhzen dévoilée par cette note.

    Texte de la note

    Note d’information

    Traitement du sujet France par LE SOIR ECHOS et ACTUEL

    Nous constatons que les deux supports LE SOIR ECHOS et ACTUEL adoptent systématiquement des positions critiques à l’égard de la France et ce sur tout les registres (politique, économique, social…).

    Nous soulignons qu’une telle couverture, qui se caractérise à de nombreuses reprises par une grande virulence, est susceptible de créer des crispations dans les relations entre les deux pays alliés. A plus forte raison venant de supports auxquels l’imaginaire collectif prête de la proximité avec de hauts décideurs du Royaume.

    Dans ce qui suit nous présentons quelques exemples d’articles illustrant cette attitude vis-à-vis de la France sur les deux supports.

    ACTUEL :

    • Editorial / « L’UMA avant l’UPM ». 17 au 23 avril 2010.

    • Editorial / « Discrimination positive ». Parlant des écoles relevant des missions étrangères, l’éditorialiste affirme que le modèle scolaire dans l’Hexagone est « en pleine déconfiture ». 27 mars au 2 avril 2010.

    • Editorial / « Ascenseur bloqué ». L’éditorialiste évoquant le sujet des expulsions affirme « La politique initiée par Nicolas Sarkozy témoigne en vérité d’un formidable aveu d’impuissance ». 13 au 19 mars 2010.

    • Dossier en Une / « Cette France qu’on n’aime pas », « Eric Besson, ministre des expulsions, né à Marrakech », « Bleu, Blanc, Beurk ».

    • Article en Une / « Essais nucléaires : Les français nous ont-ils irradiés ? ». « France-Maroc : le dossier explosif des essais nucléaires ». 16 au 22 janvier 2010.

    • Fait divers Société / « Marrakech : Arnaques franco-françaises ». Article affirmant que les touristes sont les victimes toutes désignées des escroqueries de leurs compatriotes. 9 au 15 janvier 2010.

    • Information Brève / « Protectorat français au Maroc ». Commentant l’information sur la tenue d’un colloque sur le protectorat le journaliste affirme « Histoire de revenir sur les exactions telles que les terres spoliées, le clientélisme ambiant, le soutien à la féodalité et au népotisme qui a confisqué le pouvoir au profit des notables, sans oublier les milliers de marocains tués pendant cette période ». 14 au 20 novembre 2009.

    • Dossier en couverture / « Nom : Aicha Mokhtari, Décédée : le 15 août 2009, Motif visa refusé. Jusqu’à quand ? ». L’éditorial sur le même sujet est intitulé « Une double faillite » 12 au 18 septembre 2009.

    • Information Brève / Soulignant que Veolia a failli à ses obligations dans le cadre du dossier de transport à Rabat et estime que le Maire est en droit de lui retirer l’agrément. 12 au 18 septembre 2009.

    • Reportage Société / « France, la galère des étudiants marocains ». 1er au 28 août 2009.

    • Histoire Société / « Les oubliés de la république ». Article sur les anciens combattants marocains. 25 au 31 juillet 2009.

    • Information Brève / « Francophonie, Israël veut être de la partie ». L’hebdomadaire insinue le soutien de la France pour cette candidature. 13 au 19 juin 2009.

    LE SOIR ECHOS :

    • Editorial / « Niqab ». L’éditorialiste affirme « Au sud, mais quand même au nord de chez nous, la France, sous la houlette de son fébrile président, se lance sur ce le même sujet ». 3 mai 2010.

    • Article / « France : La grogne des mineurs marocains ». 22 avril 2010.

    • Article / « Marchés des énergies renouvelables : Borloo vient en éclaireur ». Le journaliste affirme « Rarement, un ministre français, surtout dans le gouvernement Sarkozy, a été aussi élogieux envers le Maroc, son roi et son gouvernement. De telles déclarations peuvent être interprétées comme un témoignage d’amour et de respect pour le Maroc. Mais, en politique, rien n’est gratuit. » 26 avril 2010.

    • Article / « France régionales : Vote-sanction confirmé contre Sarkozy ». 23 mars 2010

    • Article / « France : 25 gendarmes interviennent pour… des enfants qui jouent à la guerre! ». 17 mars 2010.

    • Article / « Mahmoud Abbas en France ». Le journaliste affirme « Bernard Kouchner a plaidé pour la proclamation immédiate d’un Etat palestinien et a été désavoué par Nicolas Sarkozy ». 24 février 2010.

    • Article / « Affaire Mcili : Volte-face de la justice française ». 12 février 2010.

    Article / « Affaire Mcili : Volte-face de la justice française ». 12 février 2010.

    Tags : Maroc, France, Karim Bouzida, Le Soir Echo, Actuel,