Catégorie : Maroc

  • Prostitution de mineurs dans la villa marocaine d’Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé? Et Jack Lang?

    Première diffusion: 7 avril 2013

    Le journal VSD vient de consacrer un dossier à l’« enquête impossible » de la police sur la pédophilie au Maroc dans le cadre de l’« affaire Luc Ferry ». Voici un extrait du dossier de VSD, où apparaissent les noms d’Yves Saint-Laurent, Pierre Bergé et Jack Lang…

    source E&R via Pedopolis

    Jack Lang, déclarait le 31 janvier 1991 à Gay Pied (revue Homosexuelle) :
    « La sexualité puérile est encore un continent interdit, aux découvreurs du XXIe siècle den aborder les rivages.

    En mai 2011, alors que l’affaire DSK faisait trembler le monde politique, sur le plateau de Canal+, Luc Ferry, le philosophe et ancien ministre de l’Education se lâchait littéralement sur les déviances sexuelles supposées de certains hommes politiques : « Vous avez un épisode qui est raconté d’un ancien ministre qui s’est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons. Probablement ici, nous savons tous de qui il s’agit ». A la suite de cette déclaration une enquête a été ouverte, mais sans succès.

    A l’époque nombreux sont ceux qui ont pensé à Jack Lang en raison des rumeurs qui circulent sur lui depuis longtemps. Or jusqu’ici, personne n’a pu prouver son implication dans les différentes affaires où son nom est évoqué. D’autres sources évoquent un autre ministre… qui serait plutôt de droite cette fois. L’affaire Coral est cependant celle qui suscite encore beaucoup d’interrogationen ce qui concerne Jack lang. En 1998, le capitaine Paul Barril, subordonné du Commandant Prouteau, créateur de la cellule anti-terroriste de l’Elysée, déclare en audience publique le 29 avril 1997 : « Je me rappelle qu’on nous avait alerté pour stopper l’enquête sur le réseau pédophile « Coral » à cause des personnalités mises en cause. » Parmi ces personnalités présumées : Jack Lang, le ministre de la culture, mais aussi le neveu du président Mitterrand. Ce réseau Coral impliquait plus de 340 personnalités dans le monde politique, artistique, judiciaire et journalistique qui auraient abusé d’enfants handicapés et autistes. Coïncidence, le comité de soutien de Roman Polanski comprend plusieurs personnalités mises en cause dans le réseau Coral.

    Au cours de l’émission «Les Grandes Gueules» diffusée sur RMC les 27 novembre 2008 et 9 septembre 2009 que l’ancien directeur central des Renseignements généraux évoque un ministre soupçonné de pédophilie dans les années 80. Celui-ci n’aurait jamais été inquiété .

    Source : prechi-precha, 7 avr 2013

    Luc Ferry relaie une rumeur, Lang pourrait porter plainte

    La tendance politique est aux affaires de mœurs ces dernières semaines. Après les accusations d’agressions sexuelles contre DSK dans un premier temps puis Georges Tron quelques semaines plus tard, c’est Luc Ferry qui remet de l’huile sur le feu, en révélant qu’un ancien ministre aurait eu des relations avec des mineurs à Marrakech.

    C’est au cours du « Grand Journal » sur Canal + que Luc Ferry a lâché la bombe « Il s’est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons. J’ai des témoignages des membres de cabinets au plus haut niveau, et des autorités de l’Etat au plus haut niveau ».

    En revanche, il n’a pas souhaité révéler l’identité du concerné. « Si je sors le nom maintenant, c’est moi qui serai mis en examen et à coup sûr condamné, même si je sais que l’histoire est vraie » a-t-il répondu au sujet de l’identité de l’ancien ministre.

    Une révélation qui n’a pas tardé à attiser la polémique. Pour Alain Juppé, interviewé sur France Culture, Luc Ferry a tout intérêt à révéler l’identité du ministre qu’il accuse de pédophilie : « Si on a la conviction qu’il y a eu un délit, voire un crime, on saisit la justice et on ne va pas simplement bavasser dans la presse. Si Luc Ferry a la preuve qu’il y a eu un comportement délictueux ou criminel qu’il saisisse la justice! » s’est exclamé le Ministre des Affaires Etrangères.

    Mais, interviewé par l’EXPRESS.FR, Lu Ferry n’a pas de raisons de révéler l’identité de la personne qu’il accuse : « J’ai souhaité défendre la presse qui respectait la vie privée et qui ne se rendait pas coupable de diffamation. Je n’ai aucune preuve, ni aucun fait précis sur cette affaire, mais à l’époque où j’étais ministre, j’en ai entendu parler. On m’a rapporté mille choses sur mille ministres mais je ne dirai jamais rien, à part si cela mettait en danger la République ».

    Dans tous les cas, cette information n’a pas manqué de relancer de vieilles rumeurs sur Jack Lang, qui devient le principal suspect dans l’affaire. Un long portrait de l’ancien ministre de la culture réalisé par l’Express a été retrouvé sur la toile, un portrait traitant « d’affaires de mœurs » concernant Jack Lang, mais qui ne disposait finalement d’aucune preuve tangible.

    Cependant, l’incident marocain avait déjà été révélé il y a quelques années. En effet, en 2004, Guy Charbonneau et Laurent Guimier avait déjà enquêté sur cette rumeur et avait fait part de leurs conclusions dans un livre consacré à Jack Lang. Et selon eux, cette rumeur ne reposait sur rien, n’avait aucune preuve ou élément qui pourrait confirmer l’information.

    Contacté par L’EXPRESS.fr à propos cette affaire, Jack Lang a déclaré qu’il « va étudier avec son avocat la possibilité de porter plainte en cas de diffamation ». Mais c’est finalement Luc Ferry qui est le plus touché par ces propos : la majorité de la classe politique lui demande de s’expliquer et de dire ce qu’il sait à propos de l’affaire.

    A l’étranger, l’ONG marocaine « Touche pas à mes enfants » a décidé de porter plainte contre X.

    Source : L’EXPRESS

    Terrafemina, 1 juin 2011

    Tags : Jack Lang, Maroc, Marrakech, Majorelle, Yves Saint-Laurent, Pierre Bergé,

  • Crisis silenciosa entre Mauritania y Marruecos

    En 2017, Marruecos provocó la crisis del Gargarat con el fin de desalojar al Frente Polisario de la zona conocida con el nombre de « Kandahar » que separa el territorio saharaui de Mauritania. Si el Polisario no hubiera reaccionado enérgicamente, los marroquíes habrían embestido los territorios liberados saharauis.

    En su maniobra, esperaba contar con el apoyo de las autoridades mauritanas, pero éstas, fieles al principio de neutralidad en el conflicto del Sáhara Occidental, se mantuvierdon al margen. Desde entonces, Rabat quiere hacerles pagar su posición cerrando el paso en el puesto fronterizo de Gargarat bajo pretexto de que son elementos saharauis que bloquean el paso para protestar contra el desempleo.

    Desde hace unos meses, el cierre de esta frontera es frecuente con las repercusiones correspondientes sobre los cargamentos de pescado que vienen de Mauritania con destino a Andalucía. Esto, probablemente, obligará los españoles a coger la decisión de descargar en el puerto de Dajla en lugar de Nuadibu.

    De esta manera, Marruecos logra matar dos pájaros de un solo tiro. Por una parte, castiga a los mauritanos por su independencia política y por otra, crear empleo fomentando la actividad portuaria en el puerto de Dajla. Rabat también sueña con crear un conflicto entre saharauis y mauritanos acusando a los primeros de estar detrás de esta crisis.

    Tags : Marruecos, Mauritania, España, pescado, Sahara Occidental, Gargarat, Dajla, Nouadhibou,

  • La fiesta del cordero colapsa el puerto de Dakhla, en el Sáhara Occidental

    Parte de la flota pesquera española que faena en el caladero del Sáhara Occidental desde la semana pasada, al hilo de la entrada en vigor del acuerdo pesquero EU – Marruecos, se está viendo afectada por una situación de colapso en los muelles del puerto pesquero de Dakhla, el más cercano a la frontera con Mauritania. Fuentes del sector restan importancia al asunto y apuntan que el motivo de la alta presencia de buques en la terminal pesquera se debe a la fiesta del cordero, que se celebra 70 días después del Ramadán. Oficialmente las celebraciones comenzarían el día 11.

    La flota marroquí, tanto los pelágicos como los cefalopoderos, así como los artesanales, amarra en bloque para estas celebraciones, lo que estaría produciendo ciertos retrasos a la hora de poder acceder a puerto para descargar. Un armador gallego tuvo que esperar cinco horas en lograr atraque, aunque desde Opromar, la Organización de Productores de Pesca Fresca del Puerto y Ría de Marín, indica que es una situación que suele ser habitual en otros puertos africanos. La misma organización apunta que hoy mismo estaba prevista, con hora fijada, la descarga de dos buques. Otro lo haría mañana viernes. “Cuando la flota vuelva a salir se regularizará la situación”, aseguraban desde la organización.

    FLOTA Y XUNTA ANALIZAN LA SITUACIÓN EN MAURITANIA

    A los problemas circunstanciales de la flota pesquera que opera en la zona para descargar en Dakhla se añade otro de mucho mayor calado: el tráfico de camiones entre Mauritania y Marruecos. Precisamente Dakhla era el puerto propuesto por la flota afectado por el bloqueo de la frontera, que el sector viene sufriendo desde enero de este año, para realizar sus descargas de manera eventual.

    El último episodio grave tuvo lugar en julio, cuando la frontera estuvo cerrada 8 días. A lo largo de este año 11 buques españoles (de Orpal, Organización de Productores de Pesca de Palangre, Opromar (Marín) y la OPP de Lugo) se han visto afectados por esta situación que la flota achaca a la inestabilidad política en el Sáhara Occidental y las relaciones entre Marruecos y Mauritania. Uno de los barcos de Orpal tuvo que destruir toda su carga al no pasar los controles de seguridad alimentaria del PIF de Algeciras después del último episodio de julio. Las pérdidas fueron de 60 000 euros. Fue el caso más grave. Otros armadores tuvieron que vender para harina producto destinado a consumo humano, con el consecuente perjuicio económico. En la actualidad 4 palangreros, dos de Orpal y otros dos de Lugo, siguen faenando en la zona.

    Representantes de Orpal mantendrán mañana viernes un nuevo encuentro con la consellería do Mar de la Xunta de Galicia con el objetivo de seguir analizando las posibles medidas compensatorias para esta flota.

    Fuente : Fuentes pesqueras, 1 ago 2019

    Tags : Sahara Occidental, Marruecos, pesca, España, Mauritania,

  • El juicio de 8 presos saharauis y un marroquí se pospone para el 7 de agosto.

    Equipe Media, 31 julio 2019

    El miércoles por la mañana el Tribunal de Apelaciones de El Aaiún ocupado aplazó por segunda vez el juicio de ocho saharauis y un marroquí hasta el 7 de agosto, en respuesta a una solicitud de los abogados para preparar la defensa.

    Los 8 presos están acusados de sabotear vehículos mediante el uso de la fuerza.

    Se les acusa también de poner en marcha un mecanismo que obstaculiza el tráfico y humillaron a los miembros de las fuerzas públicas.

    En los territorios ocupados del Sáhara Occidental, es moneda corriente que  los activistas saharauis de derechos humanos sean acusados con este tipo de cargos.

    Según el corresponsal de Equipe Media, las fuerzas de ocupación sitiaron el edificio de la corte e impidieron que los familiares de los procesados puedan verlos.

    Tags: Sahara Occidental, Frente Polisario, Marruecos, represión, territorios ocupados,

  • Maroc : Pour Mohammed VI ses bijoux n’ont pas de prix

    Pour Mohammed VI ses bijoux n’ont pas de prix, il a été vu récemment avec une montre Patek Philippe d’une valeur de 1,2 millions de dollars ! (informations et Revue de presse )
    Editorial de Lucienne Magalie Pons

    Alors que des contraintes budgétaires et des mesures d’austérité pèsent sur le peuple marocain, Instagram insane luxury life a publié, le 3 septembre, l’une des montres de Mohammed VI valant 1,2 million de dollars.

    Selon les informations données par Insane Luxury Life, il s’agit d’une montre Patek Philippe, ce bijou porte la référence 5980/1400, avec boîtier et bracelet en or blanc 18 carats, serti d’un ensemble de 893 diamants pesant environ 4.468 carats et 182 diamants de taille baguette pesant 15,46 carats.

    REVUE DE PRESSE :

    Quand Mohammed VI exhibe sa montre à 1,2 million de dollars – Sputnik

    Luxe : La montre du roi Mohammed VI évaluée à plus d’un million de dollars

    Mohammed VI et sa montre à 1,2 million de dollars défraient la chronique

    Source : Lucienne Magalie Pons 

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Makhzen, montre, bijoux,

  • Maroc : Les rayons très argentés du « Roi soleil »

    COMMENT MOHAMMED VI S’ENRICHIT

    Les « Panama papers » ont révélé que le secrétaire particulier du roi du Maroc possédait deux sociétés offshore qui lui permettaient de gérer un hôtel particulier à Paris et un somptueux trois-mâts. En novembre 2015 déjà, le magazine américain Forbesestimait à 5 milliards de dollars la fortune du roi Mohammed VI, le double de ce qu’elle était en 2011 au début du printemps arabe. Pour les responsables de la Société nationale d’investissement (SNI), un mastodonte financier contrôlé par la famille royale, le secteur des énergies renouvelables est le nouveau trésor de guerre sur lequel le « Roi soleil » entend projeter ses rayons bien argentés.

    Le 6 février 2016, Mohammed VI inaugure en grande pompe le projet Noor 1, l’une des plus grandes centrales solaires au monde sous le soleil radieux de la ville de Ouarzazate, au sud du royaume. Grâce à ses paysages désertiques parsemés d’oasis, sur fond de cimes enneigées, cette ville berbérophone reste une destination très prisée des réalisateurs de films historiques à grand budget1. Le soleil y est présent presque toute l’année. Parmi les invités d’honneur, la ministre française de l’écologie, Ségolène Royal, pour qui le projet est « un formidable espoir pour tous les pays qui ont beaucoup d’ensoleillement et des terres désertiques ». D’une puissance de 160 mégawatts, cette centrale est la première d’un vaste parc solaire qui devrait produire d’ici 2018 plus de 500 mégawatts d’énergie photovoltaïque.

    La presse est quasi unanime : l’événement est salué tant par les médias marocains — mais faut-il s’en étonner ? — qu’étrangers, notamment français. Sous un même titre, « Le Roi soleil », le magazine marocainTelQuel et le quotidien français Libérationindiquent que le royaume devient ainsi un« leader mondial » et que de tels projets renforceront l’autonomie du royaume vis-à-vis des énergies fossiles. Depuis dix ans, le Maroc s’est en effet lancé dans un important processus visant à atteindre cet objectif, en mobilisant des fonds considérables pour la mise en place des infrastructures appropriées. Mais l’ampleur des dépenses engagées et l’importance de ces projets suscitent des interrogations sur la manière dont ils sont conduits de bout en bout, et notamment le rôle que joue la monarchie en tant qu’opérateur financier privé.

    TRÉSOR DE GUERRE

    Le 7 mars 2016, un marché public pour la construction de cinq parcs éoliens d’un montant de 12 milliards de dirhams (1,1 milliard d’euros) a été remporté par un consortium composé de Nareva Holding, Enel et Siemens. Il aura la charge de« développer, concevoir, financer, construire, exploiter et assurer la maintenance » de ces parcs éoliens situés dans cinq régions du royaume : Midelt (150 MW), Tiskrad (300 MW), Tanger (100 MV), Jbel Lahdid (200 MW) et Boujdour (100 MW).

    Filiale de la Société nationale d’investissement (SNI), le groupe financier contrôlé par le roi Mohammed VI, Nareva Holding a été créée en 2006. Elle se définit aujourd’hui comme leader dans le secteur des énergies renouvelables. Le fait que Nareva ait remporté le marché du 7 mars 2016 ne surprend plus aucun observateur économique : ce n’est pas la première fois que cette entreprise royale gagne un méga-appel d’offres portant sur le secteur des énergies renouvelables. Depuis sa création, Nareva Holding a décroché la quasi-totalité des marchés lancés par l’Office national d’électricité (ONEE). Cette information est donc passée comme une lettre à la poste alors que les enjeux financiers de tels projets, les acteurs auxquels ils sont confiés et les conditions de leur réalisation échappent à toutes les institutions incarnant la souveraineté populaire et la représentation nationale, Parlement et gouvernement notamment.

    Le premier appel d’offres remporté par le groupe royal date d’octobre 2010 : parmi quatorze autres candidats (malheureux), Nareva a pu décrocher un grand projet de parc éolien à Tarfaya, au sud, d’un montant de 450 millions d’euros. Depuis cette date, l’essentiel des marchés liés au secteur des énergies renouvelables est remporté par Nareva Holding, le dernier étant celui, précité.

    Il faut dire que depuis la création de Nareva en 2006, la conquête du marché intérieur des énergies renouvelables est un objectif à la fois constant et prioritaire pour les dirigeants de la SNI : « Notre trésor de guerre sera consacré à nos sociétés en développement dans les télécommunications et les énergies nouvelles », avait pronostiqué Hassan Bouhemou, l’ancien président de la SNI2. Présidée par Ahmed Nakkouch (ancien président de l’ONEE), Nareva — faut-il le rappeler — est également partie prenante de la future centrale à charbon géante de Safi, dans le sud-ouest du royaume.

    UN HOMME D’AFFAIRES TRÈS PARTICULIER

    La domination écrasante de Nareva Holding sur le marché des énergies pose problème par le simple fait que celui qui la contrôle, le roi, n’est pas un homme d’affaires ordinaire. Son statut et ses attributions politiques et judiciaires ne peuvent empêcher les observateurs de penser au conflit d’intérêts qu’une telle situation peut engendrer. C’est le roi qui nomme le patron de l’Agence marocaine de l’énergie solaire (Moroccan Agency for Solar Energy, Masen)3, « habilitée à mener toutes opérations industrielles, commerciales, immobilières, mobilières et financières nécessaires ou utiles à la réalisation de son objet », précise son statut.

    C’est également le roi qui nomme le directeur général de l’ONEE, l’opérateur marocain unique de fourniture d’électricité et, surtout, le lanceur exclusif des appels d’offres et des marchés. Cet important pouvoir de nomination dont dispose le roi, son statut religieux qui en fait un personnage quasi sacré et ses attributions judiciaires (il nomme les magistrats et les jugements sont prononcés en son nom, préside le conseil supérieur de la magistrature) sont-ils compatibles avec la fonction d’homme d’affaires contrôlant des groupes financiers qui postulent à des marchés de grande envergure ?

    Les règles du marché et de la concurrence loyale sont-elles respectées ? Ces interrogations continuent de susciter la controverse au Maroc à cause de la multiplicité des casquettes du monarque et ses attributions. Plus concrètement, le fait que le roi nomme les personnages clés de la Masen et de l’ONEE peut-il éviter les risques du conflit d’intérêts dans l’octroi des marchés et des appels d’offres ? Si la plupart des hommes d’affaires marocains se contentent pour l’instant de ruminer ces questionnements à voix basse dans leurs salons feutrés à Casablanca, il paraît difficile cependant, à travers tous ces éléments réunis, d’occulter le conflit d’intérêts tel qu’il est communément défini : « un conflit entre la mission d’un agent public et ses intérêts privés, conflit susceptible d’influencer la manière dont il exerce ses fonctions ». Cette situation problématique prend tout son effet dans le secteur lié aux énergies renouvelables qui semble, depuis quelques années, intéresser tout particulièrement celui que l’on surnomme désormais « le Roi soleil ».

    LA FORTUNE ET LE POUVOIR

    Le 26 décembre dernier, le palais décide de renforcer davantage son contrôle sur la Masen en écartant définitivement le gouvernement au profit du cabinet royal. Dans un communiqué publié le même jour par l’Agence de presse officielle Maghreb arabe presse (MAP), on peut ainsi lire que des « instructions royales » sont données pour que le gouvernement se dessaisisse« de l’ensemble des stratégies nationales relatives aux énergies renouvelables ». Une mise à l’écart ? Un coup d’État dans l’État ? Cette décision a été prise après une réunion aux allures kafkaïennes le 26 décembre 2015 à l’intérieur du palais à Casablanca, le nerf de l’économie marocaine. En l’absence du roi Mohammed VI, le chef du gouvernement,l’islamiste Abdelilah Benkirane et le ministre de l’énergie Abdelkader Amara sont convoqués par les conseillers du cabinet royal, dont le puissant Fouad Ali el-Himma. Au cours d’une entrevue de quelques minutes, ils informent le chef du gouvernement que son équipe n’est plus concernée par la mission de la Masen et son action, désormais du seul ressort du palais.« C’était dur et proprement humiliant pour le gouvernement et son chef. Après lecture des instructions royales devant Benkirane, celui-ci n’a rien dit », confie un député islamiste.

    Le non-cumul de la fortune et du pouvoir faisait partie des slogans du Mouvement pro-réformes du 20 février, né dans le sillage du Printemps arabe en février 2011. Mais depuis la fin des espérances que ce dernier avait suscitées au Maroc, la fortune du roi Mohammed VI a doublé : de 2 milliards d’euros en 2012, elle est passée à 4,5 milliards d’euros en 2015, selon le magazine américain Forbes. Le budget alloué chaque année par la loi de finances à la monarchie est de plus de 120 millions d’euros. Douze fois plus que celui de la monarchie espagnole. Et les « Panama papers » ont jeté une nouvelle lumière sur la fortune du souverain.

    OMAR BROUKSY

    Source : Anti-K, 5 avr 2016

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Makhzen, fortune, monopole, enrichissement,

  • Maroc – MOHAMMED VI : La colère de Khan

    Dans cet épisode nous allons pénétrer dans un monde un peu flou. Un monde dans lequel la politique et l’argent se mêlent à la culture populaire de manière inattendue. Un roi du Maroc fan absolu de Space Opera, de la chirurgie plastique, l’acteur William Shatner et surtout une pièce de monnaie, voici toutes les données, en apparence disparates, de l’équation.

    Savez-vous que d’une manière détournée William Shatner possède une pièce de monnaie à son effigie ? Un sou de 2 dirhams pour être exact. L’élément déclencheur qui conduira à cet état de fait improbable s’est déroulé le 22 octobre 1984 lorsque Sidi Mohammed (futur Mohammed VI) tomba par hasard sur une VHS du long métrage Star Trek II : La colère de Khan. Le coup de foudre avec la célèbre saga spatiale et plus particulièrement le Captain Kirk campé par le charismatique William Shatner fut immédiat pour l’héritier du trône. Dès lors, Sidi Mohammed n’aura qu’une obsession : lui ressembler trait pour trait. Il engloutira une grande partie de sa fortune dans de multiples opérations de chirurgie plastique commandées aux cadors de la discipline. Une trentaine en tout, pour enfin arriver à un résultat satisfaisant en janvier 1999, soit quelques mois avant son intronisation, puis définitif en 2016 (voir photo).

    Étrangement, sur les pièces frappées en 2002-1423, alors que c’est bien le visage de « Shatner-Mohammed » qui apparaît, les inscriptions en arabe font référence à la célèbre citation de Spock : « Live long and prosper ». Inutile de dire que dans les milieux traditionalistes marocains, autant que chez les fans de Star Trek cela a fait grincer bien des dents. Fort heureusement, les opposants furent très vite contraints au silence. Tout est bien qui finit bien.

    Source : Deviant Shack, 01 avr 2017

    Tags : Maroc, Mohammed VI, William Shatner, Star Trek, chirurgie plastique,

  • Maroc : « Moulay Hicham » veut que le Makhzen « périsse »

    Rabat.- La très sélecte revue française Le Débat, qui a été fondée par l’historien Pierre Nora en 1980 et appartient aux éditions Gallimard, vient de publier une interview de Hicham El Alaoui, « Moulay Hicham ». Un long entretien de 14 pages dans lequel le détesté cousin du roi Mohamed VI va un peu plus loin dans ses critiques de la monarchie que lors de ses précédentes sorties.

    A la première question de son interviewer, Stephen Smith, un ancien journaliste de Libération et du Monde, auteur d’un très remarqué livre sur le général Oufkir, « Moulay Hicham » démarre au quart de tour :

    « A la mort de mon oncle, j’ai continué de soutenir publiquement que le makhzen, c’est-à-dire le pouvoir patrimonial au Maroc, devait périr pour que la monarchie vive et serve les Marocains. Je me suis également prononcé contre le califat, autrement dit contre une monarchie sous l’autorité du «Commandeur des croyants» mêlant prérogatives politiques et religieuses. »

    En fait, on ne l’a jamais entendu demander la destruction du Makhzen, cette pieuvre, ce Big Brother marocain qui menace, avilit la condition humaine et asservit la bonne trentaine de millions de marocains au nom de traditions moyenâgeuses et dépassées. Mais, c’est un début.

    Questionné sur l’« éveil arabe », le prince qui a apparemment évolué, mais pas vers cette évolution qui voulait cacher la révolution, estime qu’il faudrait peut-être cesser d’appeler le réveil des peuples arabes contre les tyrannies un « printemps », qui est une « saison passagère et cyclique ». Pour lui, c’est sûr, le monde arabe ne va pas revenir en arrière ni « se rendormir ».

    « Politiquement, je suis persona non grata au palais. »

    Mais « dans votre pays, le Maroc, vous êtes plus qu’un observateur engagé, vous faites partie du problème, espérez-vous aussi faire partie de la solution, voire être la solution? », lui lance impudique le journaliste. Déconcerté un moment, « je ne vois pas bien en quoi je ferais partie du problème », il reprend rapidement du poil de la bête en disant pour la première fois, avec ses propres mots, ce qu’il n’avait jamais dit auparavant, même si d’autres l’ont fait à sa place :

    « Après la mort de Hassan II, j’ai dit à Mohammed VI avec la sincérité que me commandait mon affection pour lui qu’il fallait réellement changer, qu’il ne suffisait pas de rajeunir le makhzen. Depuis, je n’ai revu le roi, mon cousin, que deux fois, dans des cadres strictement familiaux où nos échanges sont restés courtois et distants, comme l’exigeaient les circonstances. Politiquement, je suis persona non grata au palais. »

    Mais cette marginalisation cela ne le chagrine point. Apparemment, il a prévenu il y a douze ans son cousin, qui depuis quelques mois se présente comme le champion de la démocratie dans le monde arabe, des chamboulements à venir. Sans aucun résultat jusqu’à ce que, récemment, les dictatures arabes ne commencent à tomber l’une après l’autre et trembler les Alaouites :

    « J’ai dit ce que j’avais à dire, mais je n’ai pas été entendu, ni par Mohammed VI ni par ces bateleurs de l’information qui l’ont présenté, lui, comme le «roi des pauvres» et qui m’ont surnommé, moi, le «prince rouge». Mieux vaut en rire! Alors, j’ai pris du champ en m’installant avec ma famille aux États-Unis, et je me félicite tous les jours de cette décision qui m’a permis de me réaliser sur le plan tant professionnel que personnel. »

    Prenant de la hauteur, tant vis-à-vis de l’autocrate alaouite, « j’ai fini par me rendre à l’évidence que je gêne le roi », qu’envers la démocratisation du Maroc, qui n’a pas besoin d’un prince (c’est vrai !) pour aller à son terme, « Moulay Hicham » revendique tout de même une totale « liberté d’expression, sans lignes rouges à ne pas franchir ». Dans un pays truffé non pas de lignes rouges mais plutôt de frontières armées rouges, cette mise au point est la bienvenue.

    « On a bourré le crâne des gens dans les mosquées »

    En ce qui concerne la farce du référendum constitutionnel, applaudie par ceux qui voulaient bien applaudir, le cousin du roi n’y va pas par quatre chemins. Après les précautions d’usage, « je n’ai aucun doute sur le fait que la réforme constitutionnelle proposée par le roi ait été adoptée par une large majorité des Marocains », il déclare néanmoins que :

    « 98 % de «oui» et un taux de participation de 72 %, soit presque le double de la dernière élection, ce n’est pas crédible. La machine à «faire des scores» que l’on espérait remisée pour de bon s’est au contraire emballée : les gens ont été ramassés par des cars, ils ont été conduits vers les urnes comme du bétail électoral et, pour qu’ils comprennent bien ce qui était attendu d’eux, on leur avait bourré le crâne dans les mosquées, le vendredi 25 juin, avec un prêche dicté par le ministère des Affaires islamiques – du jamais vu, même du temps de Hassan II et de son ministre de l’Intérieur maître ès plébiscites, feu Driss Basri! La plus grande confrérie soufie du royaume, la Zaouiya Boutchichia, a été embrigadée tout comme, ce qui n’est pas moins inquiétant, des bandes de jeunes voyous qui ont été commis à monter des «contre-manifestations», parfois violentes. Bref, si une démocratisation progressive était le but, et si – comme je le crois – une majorité des Marocains étaient prêts à avaliser ce projet, pourquoi avoir tourné un référendum de citoyens en beiya (allégeance) populiste? Le modus operandi a démenti le but affiché. Frileusement accroché à ses privilèges, le makhzen a abusé du vote populaire pour la mise en place d’un «parti de l’ordre», d’un rempart pour mieux se mettre à l’abri. Mais c’est un calcul à la petite semaine. La sacralité de la monarchie, abandonnée dans la lettre de la nouvelle Constitution, a été réaffirmée dans son esprit le plus rétrograde par ces pratiques d’un autre âge. Le résultat en est double, et doublement néfaste: d’un côté, les peurs du plus grand nombre – la peur de perdre son gagne-pain, d’être aliéné dans un pays en voie de mondialisation, aux mœurs nouvelles et inquiétantes »

    Tout est dit. Et puis, si c’est un membre de la famille royale et régnante qui le répète, lui qui connaît le palais, le régime, les rois et le Makhzen, pourquoi le contredire ?

    Ali Lmrabet

    Demain Online, 30 sept 2011

    Tags : Maroc, Makhzen, Moulay Hicham, Hicham Alaoui, printemps arabe,

  • Maroc : la famille d’Adel, victime du terrorisme d’État

    En plein coeur du printemps marocain, Marrakech a été secoué par l’attentat du Café Argana. Les forces de police ont accusé Adel Othmani d’être derrière cette tuerie qui a fait 17 morts.

    Lors de son audience Adel Othmani, le principal suspect dans l’attentat terroriste commis en avril dernier à Marrakech, a affirmé qu’il a été forcé sous la menace de la torture par les services de renseignements marocains à avouer qu’il était l’auteur de l’attentat. Adel Othmani affirme qu’il n’est pas impliqué dans l’attentat et qu’il n’a jamais visité Marrakech avant son arrestation.

    Pire encore, Adel Othmani a accusé les services de renseignements marocains d’avoir perpétrés l’attentat de Marrakech et d’avoir rapidement arrêtés des suspects pour manipuler l’opinion marocaine et mettre fin aux manifestations pro-démocratie au Maroc.

    Depuis, sa famille n’arrête pas manifester et dénocer un « terrorisme d’Etat » au Maroc. Une famille meurtrie par la douleur de l’injustice commise contre leur fils. Elle subit les dommages collatéraux. Ceux qui vivent l’enfermement d’un proche, voient se produire un véritable cataclysme dans leur vie.

    Malgré son sentiment d’impuissance face au mépris qui lui était constamment témoigné, elle n’a jamais jetté l’éponge. Elle reconnaît que « c’est très dur, très éprouvant, extrêmement fatiguant et long. Mais elle est convaincue que son fils est innocent.  « Nous connaissons notre fils mieux que personne. C’est un homme droit, juste et aimant. Le voir ainsi traité a été pénible. Depuis le début de sa mise en détention, nous avons un sentiment d’impuissance devenu un supplice qui par moments a failli avoir raison de nous. Mais devant une telle injustice il fallait agir, dénoncer, manifester et ne surtout pas se taire », affirme ses proches.

    Malheureusement, cette famille semble avoir été oublié par une société marocaine meurtrie par la violence aveugle du Makhzen. Encore une fois, les autorités marocaines ont fait usage de l’instrumentalisation de la menace terroriste pour s’en prendre à des citoyens suisses dont le seul crime a été de s’installer au Maroc et embrasser l’Islam.

    Tags : Maroc, Adel Othmani, Café Argana, Printemps Arabe, terrorisme, Suisse, répression,

  • Maroc : Le Makhzen dans un état démentiel

    L’Etat n’a pas assez de carottes à distribuer. Place au bâton !

    Le makhzen est à court de « clients » à recruter. La classe des opportunistes se rétrécit, celle des combattants de la liberté se renforce.

    Le pauvre ! il n’a pas le choix. Il faut taper sur tout ce qui bouge. Les prisons, véritables dépotoir pour les humains, s’ouvrent pour ceux qui osent crier au scandale, pour ceux et celles qui luttent pour la démocratie, pour la liberté, pour l’émancipation/épanouissement de la société. Elles sont nombreuses les victimes de la répression. Ils sont nombreux à végéter dans les sordides cellules.

    – Des militants du mouvement 20 février.

    – Des étudiants

    – Des militants des mouvements sociaux

    – Des syndicalistes

    – On arrête pour convertissement au christianisme

    – On arrête des collégiens pour un simple baiser

    – On arrête d’honnêtes journalistes

    – On poursuit en « justice » les militants et militantes de l’AMDH

    – On réprime dans le sang les ouvriers et les ouvrières qui osent réclamer leur dû…

    Des barrages sont dressés sur les routes pour terroriser la population.

    Je n’ose pas parler de ce qui se passe au Sahara Occidental.

    Le makhzen n’a plus confiance en lui, ne peut plus compter sur ses troupes de « politicards périmés », ni sur les «amorties élites»…il sort ses griffes, il montre ses crocs…place aux forces de répression !

    La tyrannie se démêle dans sa propre « étoile d’araignée».

    La force du makhzen reste la faiblesse de son opposition POLITIQUE.

    Retroussons nos manches et mettons nous sérieusement au boulot.

    Le Maroc a besoin de changement, de profond changement.

    Ali Fkir, le 5 octobre 2013

    Source : annahj addimocrati

    Tags : Maroc, Makhzen, Mohammed VI, répression,