Catégorie : Maroc

  • Maroc : Tanger perd 100 millions de dollars avec l’absence du roi Salman

    Selon le site El Español qui cite le journal israélien Haaretz, la ville de Tanger a raté la modique somme de 100 millions de dollars à cause de la décision du roi Salman de passer les vacances d’été chez lui.

    Le roi d’Arabie Saoudite possède à Tanger une mansion avec vue sur l’Océan Atlantique achetée à 2,5 millions d’euros après avoir été irritée dans sa résidence de Cannes à cause d’une polémique créée par les touristes et les rhabitants de la ville.

    La présence du souverain saoudien fait de la ville de Tanger « la Mecque des prostituées marocaines » selon l’expression utilisée par la blogosphère au Maroc. En effet, des milliers de prostituées de luxe se rendaient chaque été à la ville en vue d’offrir des pratiques sexuelles que les saoudiens ne trouvent pas chez eux. La sodomisation et la fellation, principalement. Des pratiques qui permettent aux prostituées marocaines agissant aux Emirats de gagner 2000 et 1500 dirhams la séance.

    Au Maroc, les prostituées agissent en toute liberté puisque la police renfloue ses caisses en prélevant bars, boîtes, et hôtels qui accueillent les prostituées, sans réelle volonté de mettre fin à ces pratiques.

    « L’Etat préfère la prostitution à la pauvreté », déclare pour sa part Abdessamad Dialmy,  un chercheur spécialisé sur la sexualité et l’identité de l’Université Mohammed V à Rabat. Selon lui, le gouvernement marocain ferme les yeux sur la prostitution parce qu’elle permet de diminuer le chômage. « La loi est là, mais elle n’est pas toujours totalement appliquée », poursuit-il. Le plus vieux métier du monde a encore de beaux jours devant lui.

    Photo : Villa du roi Salman à Tanger (DR)

    Tags : Maroc, Roi Salman, saoudiens, prostitution, vacances d’été, Tanger,

  • Divorce royal: Mohammed VI et Lalla Salma du Maroc brisent le silence

    Par Yasmine Derbal

    Rarement la vie privée de la famille royale marocaine aura autant fait couler d’encre. Depuis presque 2 ans, la princesse Lalla Salma n’apparaît plus aux côtés de son mari, le roi Mohammed VI, lors de ses sorties officielles, mais plus encore, ce qui inquiète l’opinion publique, ce sont les folles rumeurs relayés par nombres de médias.

    Dans cet océan de désinformation, et faisant écho au déplacement en Grèce de la Princesse Lalla Salma, plusieurs médias étrangers s’étaient en effet saisis de l’occasion pour propager des informations visiblement non vérifiées et ne se référant pas à de sources officielles.

    Dans le même temps, Le360.ma titrait “Quand le magazine Gala fantasme sur les vacances des enfants du roi,” citant des sources qui affirment que les vacances de Lalla Salma et Moulay El Hassan “se déroulent dans une très bonne ambiance familiale, empreinte de loisirs et de découvertes de la culture hellénique” allant même jusqu’à attribuer les rumeurs à “des sites, à la solde de la junte militaire algérienne”.

    Mais dans la soirée du 20 juillet, le Palais établit un précédent en faisant intervenir son avocat. Une première. Le Roi Mohammed 6 et Lalla Salma, parents de deux adolescents, Moulay El Hassan, 16 ans, et Lalla Khadija, 12 ans ne sont pas contents et ils le font savoir à travers l’ambassadeur du Maroc à Paris Chakib Benmoussa et leur avocat Maître Éric Dupond-Moretti.

    En cause : Des rumeurs malveillantes et amplifiées qui visent le Roi, la Princesse et leurs enfants. Le Roi Mohammed VI et la Princesse Lalla Salma, ont démenti toutes les rumeurs qui circulaient à propos de leurs altesses, en particulier celles qui faisaient croire que Lalla Salma serait interdite de voyager avec ses deux enfants Moulay El Hassan et Lalla Khadija. Faisant écho au déplacement en Grèce de la Princesse Lalla Salma, plusieurs médias étrangers s’étaient en effet saisis de l’occasion pour propager des informations visiblement non vérifiées et ne se référant pas à de sources officielles.

    Le Palais qui n’a pas pour habitude de commenter les rumeurs ni de communiquer sur des suppositions s’est finalement résolu cette fois-ci à diffuser une mise au point tout en mettant en garde à demi mot ces médias lesquels seraient passibles de poursuite pour diffamation.

    Sorti de son silence, l’ambassadeur du Maroc à Paris, Chakib Benmoussa, avait d’abord fait savoir que la Princesse Lalla Salma n’était pas encore rentrée de son voyage en Grèce et qu’elle se trouvait avec ses deux enfants Moulay El Hassan et Lalla Khadija, et ce, contrairement à ce qui a été dit jusqu’à maintenant dans toute la presse. (On la disait en effet voyageant seule avec son fils le Prince Moulay El Hassan).

    Sont épinglés pour ces mauvaises rumeurs plusieurs sites étrangers dont certains médias français qui ont repris ces rumeurs sans les vérifier, une entorse s’il en est, à la déontologie journalistique qui rend compte d’un traitement peu sérieux et très léger de l’information. Éric Dupond-Moretti s’est adressé en particulier à Gala en lui faisant savoir que le Roi Mohammed VI du Maroc et la Princesse Lalla Salma sont « scandalisés » par les rumeurs qui les visent.

    Ces rumeurs sont, dit-il, d’ailleurs « fermement et formellement démenties » et par le Roi et par la Princesse. S’agissant du parallèle établi avec Haya de Jordanie, pour Maître Dupond-Moretti cela « ne repose sur rien d’autre que le fait qu’il s’agit de deux princesses. »

    L’avocat français, tout en appelant au respect de la famille royale marocaine, note que ces rumeurs relèvent de la diffamation. Cette mise au point a révélé que le palais royal reconnaît que Mohammed VI et Lalla Salma ont divorcé et que cette dernière garde son statut de princesse.

    Yasmine Derbal

    Source : L’Echo d’Algérie, 25 juillet 2019

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, monarchie alaouite,

  • Maroc : la fête du trône gâchée par les scandales du palais

    Alors qu’il espérait faire de la fềte du trône un grand événement à vendre à l’opinion publique nationale et internationale, le Makhzen s’est retrouvé mêlé à plusieurs scandales politiques.

    Le 20ème anniversaire de l’intronisation du roi le plus nul de l’histoire du Maroc aurait dû être un nouveau départ qui lui permettrait de tourner la page du Rif en grâciant les prisonniers politiques rifains.

    Mohammed VI voulait faire de cette entrée dans sa 20ème année de règne une occasion de prouver qu’au royaume enchanté tout va pour le mieux. Les nervis du Makhzen ont remué ciel et terre en vue de vendre au roi des articles de presse favorables à son règne. Cependant, ces articles n’ont eu aucun écho en raison du scandale du prétendu divorce du roi qui pourrait cacher un drame ayant causé la disparition de la princesse marocaine.

    Au lieu de parler du règne de Mohammed VI, la presse a parlé plutôt du voilier qu’il s’est offert en plein crise économique et sociale traversée par le pays et dont les conséquences sur la population marocaine sont désastreuses. Un autre sujet qui a éclipsé la fête du souverain est sa mauvaise gestion de l’affaire Lalla Salma. Il a payé cher son obsession de la placarder avec les meubles de ses palais. Maintenant, on parle de la possiblilité que Lalla Salma prenne le large avec ses enfants en vue de fuir les restrictions imposées par le roi du Maroc.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, fête du trône,

  • Maroc : divorce royal en cachette

    Depuis presque 2 ans, la princesse Lalla Salma n’apparaît plus aux côtésde son mari, le roi Mohammed VI, lors de ses sorties officielles. Tout le monde se posait la question : « Que se passe-t-il au sein du couple royal ? ».

    Ce qui inquiète l’opinion publique, c’est la propagation de rumeurs selon lesquelles elle aurait tuée par une des sœurs du roi du Maroc ou qu’elle serait enfermée par ce dernier dans un de ses palais en vue de lui interdire toute apparition publique.

    Face aux vacarme produit par sa disparition de la scène publique, la presse proche du palais a publié des photos présumées de la princesse marocaine à la Place Jamaa El Fna et au centre oncologique de Beni Mellal. Cela n’a pas convaincu.

    Il a fallu que la princesse Haya de Jordanie s’exile au Royaume Uni pour qu’on reparle de Salma Bennani. Envahi par la panique générée par le scandale de l’épouse de l’Emir de Dubaï pour que Mohammed VI annonce que son ex-épouse se trouve en vacances en Grèce en compagnie de son fils, le prince héritier Moulay Hassan. Lalla Khadija est restée au Maroc.
    Le magazine Gala a relayé les informations selon lesquelles le souverain marocain empêche ses enfants de partir ensemble avec leur mère par crainte qu’elle demboîte las pas de la prince Haya.

    Devant l’ampleur du scandale, le roi Mohammed VI a été obligé de réagir. D’un côté pour démentir la « rumeur » sus ses enfants, et d’un autre, reconnaître que le couple royal a divorcé. Pour calmer les esprits, il annonce que Lalla Salma conserve encore son titre de princesse. Cependant, l’absence de toute preuve graphique laisse beaucoup de questions en l’air.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, divorce,

  • Hassan II, Notre ami le dealer

    par Michel Sitbon
    ARCHIVES | PARIS (FRANCE) | 15 NOVEMBRE 1995

    Non, je n’ai pas la berlue : c’est bien en première page du « Monde », ce 3 novembre, sur deux colonnes, en haut à droite : « Le Maroc, premier exportateur mondial de haschisch ». Et le sous-titre : « Un rapport confidentiel met en cause l’entourage du roi Hassan II ».

    Les lecteurs réguliers de « Maintenant » ne s’en étonneront peut-être pas. Ni les trop rares acheteurs des rapports de l’Observatoire géopolitique des drogues (OGD), normalement édités mais quasiment introuvables en librairie.

    Le « rapport confidentiel » auquel il est fait référence, destiné à la bureaucratie de l’Union européenne semble-t-il, émane d’ailleurs de l’OGD. L’Observatoire est l’auteur d’enquêtes minutieuses qui ont permis depuis des années de détailler à quel point le Maroc est impliqué dans la production et le commerce de drogues. Le rapport en question rappelle quelques résultats de cette observation du royaume chérifien : « Premier exportateur de haschisch dans le monde, (…) premier fournisseur du marché européen, (…) surfaces de culture – dans la région du Rif – multipliées par dix en dix ans… » Tout ceci s’étant passé « dans la discrétion et une apparente indifférence des pays amis ».

    A qui appartient le Maroc ?
    Dans ce texte, l’OGD insiste sur le fait que ce commerce est « très hiérarchisé ». Au sommet de la hiérarchie, le rapport citait les noms des membres de la famille royale ou des ministres directement compromis (il est à noter que les bureaucrates européens ont aussitôt demandé une version expurgée où n’apparaîtraient pas ces noms…). A la base de cette pyramide, au moins 200.000 paysans du Rif. De loyaux sujets de Sa Majesté Hassan II. A la pointe de la pyramide ? Mystère… L’ »entourage du roi » ? Soit. Et le roi ?

    A qui appartient le Maroc ? C’est le titre d’un ouvrage, déjà recommandé par ce journal, que vous pouvez peut-être encore vous procurer chez l’Harmattan. Le Maroc appartient à Hassan. A qui appartient la région du Rif ? Eh bien le Rif appartient directement au roi ! Le Maroc est un pays en grande partie féodal. Le Rif est, lui, féodal. Colonisé par l’administration royale, rien ne peut y être planté sans le feu vert de ses représentants. Et c’est normal : Hassan II est un homme sérieux. Il ne laisserait pas un tel commerce entre les mains de n’importe qui.

    Hassan II est donc un des hommes les plus riches du monde. Ça lui vaut d’avoir des amis – nous y reviendrons dans un instant. Le plus riche du monde ? C’est possible. Mais lui, c’est un roi, pas un Mobutu. Sa fortune c’est son pays. Il a sûrement quelques comptes en Suisse et des villas de-ci de-là, mais ce ne sont que peu de choses comparées à sa fortune. La reine d’Angleterre elle aussi est très riche. C’est la dure vie de certains monarques.

    Hassan, pour sa part, s’est donc spécialement enrichi en trafiquant des drogues illicites. Cette activité est sévèrement réprimée par la loi, y compris celle de son propre pays. Des tas de gens croupissent en prison au Maroc, en Espagne, en France ou ailleurs – qui ne sont au fond que ses sous-traitants – pendant que Sa Majesté reçoit dans ses palais les grands de ce monde. Et les grands de ce monde, flattés d’avoir été si bien reçus par un si grand monarque, s’en retournent dans leur pays et font des discours enflammés contre la drogue, cette hydre aux dents longues qui suce le sang de nos petits enfants.

    Amis de 20 ans
    Un de ces grands s’appelle Jacques Chirac. Un ami de vingt ans. Quelqu’un sur qui on peut compter. Jacques Chirac est un monsieur qui fait de la politique à un assez haut niveau. Il a été, entre autres choses, ministre de l’Intérieur, Premier ministre, maintenant il est président de la République. Ces métiers-là permettent, parfois, d’être bien informé.

    En France il existe une brigade des stupéfiants et un Office central de répression du trafic international de stupéfiants (OCRTIS). Ce sont de grosses organisations qui ont beaucoup de moyens. L’OGD est une petite organisation qui a peu de moyens. Pouvons-nous supposer un instant que ce que l’OGD a pu apprendre en enquêtant avec les moyens du bord soit inconnu de Jacques Chirac ?

    On sait aussi que le roi du Maroc, qui est un homme riche, a pour habitude de subventionner les partis politiques français. Ceci est spécialement utile, bien sûr, pendant les campagnes électorales. Et doublement utile lorsque ces campagnes sont difficiles, comme celle de Jacques Chirac contre Edouard Balladur. A peine élu, le premier acte du Génial président, avant même de lancer des bombes sur Mururoa, ce fut un petit voyage en Afrique, chez les amis. La première étape de ce voyage fut la plus importante : le Maroc. Jacques Chirac et Hassan II se sont retrouvés très cordialement. Ils ont conclu en un éclair un accord impressionnant qui consistait, entre autres choses, à doubler l’aide française au Maroc. Rien que ça.

    Deux heures d’entretien confidentiel entre Chirac et son ami le dealer
    Au nom des vingt années d’amitié les unissant, Son Altesse Royale Hassan II décora le Génial président de la plus haute distinction marocaine. Ils ont même eu l’occasion de parler du Rif et de ses « problèmes de développement économique et social ». Chirac s’est engagé à ce que la France soutienne plus particulièrement l’action du roi dans cette région. Pour la petite histoire, il faut savoir que le roi a réussi à encaisser des milliards de dollars de la communauté internationale, sous prétexte de développer des cultures de substitution au cannabis dans le Rif. D’un côté il encaisse les subventions, de l’autre les surfaces de cultures s’étendent… Tout bénéfice. L’astuce a beau être éventée depuis un moment et faire sourire les spécialistes, c’est bien cette escroquerie-là que Chirac proposait de relancer auprès de la communauté européenne, pour un montant de plus de deux milliards de dollars cette fois…

    En 36 heures de visite, le fringuant Président français a aussi trouvé le temps pour deux heures d’entretien confidentiel avec son ami le dealer. On ne sait pas ce qu’ils se sont dit.

    La Hollande concurrence ce juteux trafic
    Ce qu’on sait en revanche, c’est que s’il n’y avait pas l’OGD – et « Le Monde » -, notre ami le roi serait peut-être soupçonné de n’être pas un très bon démocrate – mais l’affaire s’arrêterait là. Le pollen du cannabis marocain a beau embaumer jusqu’en Espagne – ainsi que c’était le cas cet été, à peu près en même temps que Chirac passait par là… -, motus et bouche cousue, personne n’oserait dire un mot.

    Il vaut mieux. Quelqu’un a osé témoigner sur la complicité franco-marocaine dans le trafic de drogues. Il s’appelle Ali Bourequat. L’asile politique lui a été accordé il y a quelques mois aux Etats-Unis. Il l’a obtenu en raison des persécutions subies en France du fait des dénonciations que contient son livre « Dix-huit ans de solitude : Tazmamart », paru chez Lafon en 1993. Charles Pasqua était encore ministre de l’Intérieur. Il semble que cet autre grand ami du roi du Maroc n’ait pas été en mesure de garantir la sécurité d’Ali Bourequat en France. Bourequat osait simplement dénoncer les complicités entre la France de monsieur Pasqua et le Maroc de monsieur Hassan II dans le trafic de stupéfiants.

    De retour à Paris, Jacques Chirac s’est cru autorisé à agresser le premier ministre néerlandais pour le « laxisme » dont fait preuve son pays en matière de drogues. En fait de laxisme, les Pays-Bas mènent une politique qui tend à la légalisation du cannabis, une légalisation qui mettrait fin au marché noir à colossales plus-values que permet la pseudo-prohibition des drogues. En plus, les Pays-Bas pratiquent une sorte de « tolérance » qui en fait le premier producteur européen de cannabis et donc, un concurrent du Maroc.

    Assurance deal
    Si Chirac, Pasqua et les patrons de la brigade des stups et de l’OCRTIS sont tellement remontés contre les Pays-Bas, c’est simplement parce qu’ils proposent une voie qui mettrait fin à leurs petites affaires, et qu’en attendant, elle fait concurrence à Son Altesse Royale, leur ami le dealer.

    Pour bien comprendre tout ça, il faut savoir comment se passe le commerce entre le Maroc et les pays destinataires des drogues qu’il exporte. Un ami de l’OGD me racontait un jour comment, au cours d’une de ses enquêtes, il avait réussi à se faire passer pour un gros acheteur de haschisch, un investisseur en col blanc. On lui proposait alors deux formules : soit il achetait la marchandise et la faisait transporter à ses risques et périls, soit il payait l’assurance. On appelle ça « acheter la route ». La marchandise lui coûtait plus cher, mais il n’avait qu’à indiquer le point de livraison. L’assurance était totale. En cas de pépin – on ne sait jamais, on peut tomber sur un flic ou un douanier honnête -, la marchandise était remplacée sans qu’il ait à débourser un sou de plus, et livrée comme prévu à l’adresse indiquée.

    Héroïne, terrorisme et médailles…
    Pour compléter le tableau, il est utile de savoir aussi que le Maroc n’est plus spécialisé en cannabis depuis longtemps. Voilà des années qu’il a proposé à la Mafia internationale de profiter de son infrastructure et de ses excellentes capacités d’acheminement des drogues en Europe pour récupérer, d’abord le marché de la cocaïne, puis celui de l’héroïne. En ce qui concerne l’héroïne, le Maroc expérimente la culture de pavot – et maîtrise déjà sa transformation. Ainsi, ce pays n’est pas seulement le premier producteur de haschisch, mais vraisemblablement la première « plaque tournante » de drogues sur terre.

    Que dire de plus ? Nous n’avons pas là une « affaire » comme celle de l’appartement d’Alain Juppé. Ce sont les bases mêmes de l’ordre qui nous accable qui sont en cause. La politique criminelle dite de « prohibition » des drogues a d’ores et déjà sapé tout l’édifice. Il faut en changer d’urgence. Il n’y a plus de contrat social qui tienne dans de telles conditions.

    Ramzi Ahmed Youssef, un Pakistanais de 27 ans, est soupçonné d’avoir organisé l’attentat contre le World Trade Center, en 1993, à New York – et d’avoir été sponsorisé par les « narcos » de son pays. Les hezbollahs de monsieur Hekmatyar, en Afghanistan, ont financé leur guerre en cultivant le pavot, transformé en héroïne, au Pakistan, avec l’aide des services secrets pakistanais, travaillant main dans la main avec la CIA (pour vaincre, à l’époque, l’armée rouge).

    Les mêmes hezbollahs de Hekmatyar sont, selon la DST, les organisateurs des attentats qui nous valent Vigipirate. Les poseurs de bombes qui accaparent la une des journaux ont été entraînés en Afghanistan, dans les camps de monsieur Hekmatyar, à côté de ses champs de pavot. Toujours selon la DST, ils auraient pris leurs ordres dans un bureau de Peshawar, et le communiqué revendiquant finalement ces attentats est arrivé au Caire en provenance de Lahore. Lahore, c’est au Pakistan. Un pays qui dispute à la Birmanie la place de premier producteur d’héroïne du monde.

    Ce n’est pas la peine de faire semblant de combattre le terrorisme par Vigipirate quand on va prendre ses médailles chez le roi du Maroc.

    Michel Sitbon

    Source : voltairenet.org

    Tags : Maroc, Hassan II; haschich, drogue, kif, cannabis,

  • Maroc : La trahison est inscrite dans l’ADN de la monarchie alaouite

    Israël ne remerciera jamais assez le Maroc, précisément le roi Hassan II, pour sa victoire préventive contre ses ennemis arabes pendant la guerre des Six Jours de 1967, selon les révélations fracassantes d’un ancien chef des renseignements militaires israéliens. Révélation faite à Times Of Israël et Yediot Aharonot.

    La nouvelle est certes sensationnelle mais elle n’est pas, au fond, étonnante pour peu que l’on se rappelle que l’Histoire enseigne que la trahison est inscrite dans l’ADN de la monarchie alaouite. Mais d’abord les faits, sur la base de confidences du général major Shlomo Gazit, ex-patron des services de renseignements militaires et de déclarations de Rafi Eitan, homme politique israélien et ancien officier des renseignements. Aussi hallucinant que cela puisse paraitre, en 1965, le roi Hassan II a, purement et simplement, transmis à Israël des enregistrements d’une rencontre cruciale entre les dirigeants arabes.

    Réunis à Casablanca, ils discutaient de leur préparation à la guerre contre Israël. La complicité active du monarque chérifien a permis aux dirigeants israéliens d’apprendre, sur le vif, à quel point les rangs arabes étaient divisés. Mais surtout que les pays arabes étaient assez mal préparés à la guerre. Pourtant, selon les mêmes confidences, les responsables politiques et militaires israéliens étaient préalablement persuadés que l’Etat hébreu perdrait toute guerre engagée par une coalition militaire arabe ! Mais grâce à la félonie du roi, les enregistrements qu’il a gracieusement fournis aux Israéliens, minutieusement recoupés à d’autres renseignements rassemblés dans les années précédant la guerre de 1967, Israël a pu lancer sa blitzkrieg victorieuse au matin du 5 juin 1967.

    Les pays arabes, Egypte en tête, perdirent ainsi une guerre qu’ils ne pouvaient même pas engager. Sur le plan purement pratique, le traître Hassan II avait secrètement enregistré la réunion de 1965. Il avait initialement autorisé une équipe mixte des renseignements intérieurs et extérieurs, le Shin Bet et le Mossad, à opérer en toute aisance. L’opération en question porte le nom de code exotique de «Oiseaux», et qui a consisté à occuper un étage entier du luxueux hôtel de Casablanca où se déroulait la conférence.

    Outre le fait de leur avoir permis d’agir librement et discrètement sur le théâtre d’opération, le judas et mouchard Hassan II leur a donné «les informations nécessaires», et ne leur a «rien refusé» après la conférence. Grâce donc à l’espion Hassan II, l’opération «Oiseaux»fut, selon Meir Amit, chef du Mossad à l’époque, «l’une des gloires suprêmes du renseignement israélien».

    Cette qualification des faits est contenue dans un mémo confidentiel adressé au Premier ministre Levi Eshkol. Les israéliens ont d’autant fait une moisson extraordinaire et décisive que les dirigeants arabes s’étaient secrètement réunis à l’hôtel de Casablanca, avec leurs chefs des renseignements et des armées. Et qu’ils devaient discuter de savoir s’ils étaient prêts à une guerre contre Israël, et, dans ce cas, pour décider de créer ou non un commandement arabe commun. Le besoin de se rassembler pour la guerre fit alors l’objet d’un accord.

    Grâce aux enregistrements, et à d’autres sources, «nous savions à quel point ils étaient peu préparés à la guerre, et nous avons conclu que le Corps des blindés égyptiens était dans un état pitoyable et qu’il n’était pas prêt au combat», a affirmé le même Shlomo Gazit.

    Ces révélations tardives confirment ainsi le degré de déloyauté et la propension à la trahison consubstantielle à la monarchie alaouite. Le reniement et la scélératesse de la monarchie ont commencé d’abord avec l’Emir Abdelkader. Après l’avoir soutenu et refusé de le livrer aux Français, le sultan Moulay Abderrahmane (1822-1844), finit par le trahir. Par le traité de paix qui lui était imposé après la bataille d’Isly, le Sultan reconnut finalement la présence française en Algérie (traité de Lalla Maghnia en septembre 1844) et s’engagea par conséquent à ne plus soutenir l’Emir Abdelkader qui fut alors considérablement affaibli.

    Le 22 octobre 1956, cinq chefs du FLN historique prennent un vol de Rabat au Maroc à destination de Tunis, afin de participer à un sommet sur l’avenir du Maghreb organisé par le président Bourguiba. Le SDECE français y voit une occasion inouïe à ne pas laisser passer. Il envoie alors des avions de chasse pour détourner l’avion sur un aéroport militaire.

    Sur ce coup, le Palais royal fit au moins preuve de complicité passive, pour ne pas dire qu’il a laissé agir les services français en toute liberté et que ses propres services ont aidé activement leurs homologues français. De quelque manière que ce soit, la trahison y est ! Plus tard, ce fut le coup de poignard dans le dos, avec la Guerre des Sables en 1963.

    Et, en 1975, autre trahison stratégique : celle de refuser de mettre sur pied avec l’Algérie et la Mauritanie une armée commune pour expulser l’Espagne du Sahara occidental et de Sebta et Melilla. Pour organiser ensuite la Marche Verte et coloniser les territoires sahraouis de Saguia El Hamra et le Rio de Oro ! Sans compter bien plus tard, le soutien actif apporté au mouvement terroriste algérien durant les années 1990. Traitre un jour, traitre toujours !

    Source: latribunedz.com

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Front Polisario, Israël. Ligue Arabe, Guerre des Six Jours,

  • Maroc : Le régime, entre soumission et traîtrise

    LE RÉGIME MONARCHIQUE MAROCAIN, ENTRE SOUMISSION ET TRAITRISE

    Le Maroc est poursuivi par une terrible malédiction. L’image de ses dirigeants s’assombrit de jour en jour et ne révèle que soumission et trahison. Le texte qui suit est époustouflant à plus d’un titre, il révèle preuves à l’appui l’incroyable collaboration du père du roi marocain actuel avec toutes les forces ennemies des peuples arabes et musulmans. Hassan II (fils du Glaoui Haj Thami et non de Mohammed V, un vrai secret de polichinelle au Maroc) « éternellement lié à la France et à la colonie sioniste à Tel Aviv » était avant tout l’ennemi de son propre peuple, un peuple courageux et brave qui « subit » mensonge sur mensonge quant à la nature du Makhzen, système féodal par excellence, et de la « maison royale ».

    Les révélations de l’article qui suit finiront par avoir, sans aucun doute, un effet dévastateur sur la continuité d’un régime illégal et illégitime à tous points de vue. Le peuple algérien montre la voie à son peuple frère marocain et très bientôt, sans le moindre doute, les frontières artificielles érigées par des dirigeants illégitimes, des deux côtés, sera abattu beaucoup plus rapidement qu’on ne pourrait le croire. Et tout cela n’a-t-il pas déjà commencé lorsque l’on observe les galeries des supporters des clubs marocains entonner des chansons de contestation politique dans les stades à la manière des supporters algériens…?

    Hassan II, la grande imposture

    Le Roi Hassan II du Maroc, « Président du Comité Al Qods » (Jérusalem), hôte du premier sommet islamique de l’époque contemporaine (Rabat 1969), apparaît rétrospectivement comme l‘un des grands traitres à la cause arabe et son long règne de 38 ans (Mars 1961-Juillet 1999) une vaste supercherie, si toutefois sont avérées les révélations contenues dans le livre du journaliste israélien Ronen Bergman «Rise and Kill First: The secret History of Israel’s targeted assassinations», ED. Penguin Random House.

    Les dirigeants arabes placés sur écoute sur ordre de Rabat

    Réputé pour son sérieux, chroniqueur militaire de Yedioth Aharonoth et du New York Times, l’auteur soutient que les dirigeants arabes ont été placés sur écoute des services israéliens grâce à la connivence marocaine lors du Sommet arabe de Casablanca de septembre 1965. Du jamais vu même dans les fictions les plus satiriques, cette trahison dénote la désinvolture du monarque chérifien à l’égard de ses pairs et de son mépris pour la cause palestinienne.

    La date n’est pas anodine. Scellé par la signature d’un pacte de solidarité et de coexistence pacifique entre régimes arabes, ce sommet s’est tenu en septembre 1965, au terme d’un été particulièrement brûlant au Maroc, marqué par la terrible répression de la révolte étudiante de Casablanca (23 mars 1965) qui fit officiellement 7 morts et 168 blessés. En fait 400 morts selon l’ambassade de France à Rabat.

    Sentant le vent du boulet, le jeune monarque a eu la lumineuse idée de se tourner alors vers les Israéliens, comme garde fou aux débordements de son opposition interne et externe. Autrement dit, contre la volonté de son peuple, il s’allia aux ennemis du Monde arabe pour la survie de son trône, dans la pure tradition de la servitude coloniale. Un schéma identique sera observé 70 ans plus tard par le trône wahhabite, bradant la Palestine, par une alliance ouverte avec Israël.

    Dans une sorte d’échange de bons procédés, Hassan II percevra le prix de sa forfaiture au plan arabe, un mois plus tard, par l’élimination d’un des espoirs de la renaissance arabe, Mehdi Ben Barka.

    Figure mythique de l’opposition démocratique marocaine, l’ancien professeur de mathématiques d’Hassan II sera enlevé en octobre 1965 à Paris avec la complicité du Mossad, et carbonisé par des sbires marocains, un mois après la tenue du sommet de Casablanca.

    Principal opposant socialiste au roi Hassan II et leader du mouvement tiers-mondiste et panafricaniste, Mehdi Ben Barka a été enlevé le 29 octobre 1965 à Paris alors qu’il tentait, en sa qualité de «commis-voyageur de la révolution», de fédérer les mouvements révolutionnaires du tiers-monde en vue de la Conférence Tricontinentale devant se tenir en janvier 1966 à la Havane en vue de faire converger «les deux courants de la révolution mondiale: le courant surgi avec la révolution d’Octobre et celui de la révolution nationale libératrice». Pour l’historien René Galissot, «c’est dans cet élan révolutionnaire de la Tricontinentale que se trouve la cause profonde de l’enlèvement et de l’assassinat de Ben Barka».

    La mise sur écoute des dirigeants arabes a permis aux Israéliens de prendre note de la stratégie de reconquête de la Palestine, comme des divergences inter arabes. La décision marocaine aura constitué «Le plus grand trésor stratégique d’Israël». Le journaliste israélien a estimé que cette information était «la raison principale qui a poussé Israël à prendre la décision de faire la guerre aux États arabes en Juin 1967», deux ans après le sommet de Casablanca, et qui a infligé une terrible défaite à l’Égypte, à la Syrie et à la Jordanie.

    L’incendie criminel d’Al AqsaL’incendie de la Mosquée Al Aqsa par un illuminé israélien, en 1969, donne l’occasion au souverain chérifien de se refaire une virginité politique à l’occasion du sommet Islamique de Rabat, en 1969. Deux ans après la défaite de juin 1967, dont il en a été indirectement responsable, le «Commandeur des Croyants» va cumuler cette fonction spirituelle avec celle plus politique de président du «Comité Al Qods».

    Le sommet islamique de Rabat a marqué, sur le plan idéologique, le début de l’instrumentalisation de l’Islam comme arme politique contre l’athéisme soviétique et le nationalisme arabe, et, sur le plan stratégique, le détournement du combat pour la libération de la Palestine, vers des contrées périphériques, à des milliers de km du champ de bataille de la Palestine, avec Al Qaida en Afghanistan et les djihadistes arabo afghans au Caucase et en Bosnie au Kosovo, avant d’être dirigé contre les pays arabes à structure républicaine (Libye, Syrie) à l’occasion du déclenchement de la séquence dite du «printemps arabe» et le surgissement de groupements terroristes islamistes Daech, Jabat An Nosra, Jaych al Islam, opérant, dans le sud de la Syrie, en coopération avec Israël.

    Le Maroc figurera lors de cette séquence comme l’un des plus gros exportateurs du terrorisme islamique vers l’Europe occidentale (Attentat de Madrid 2004 qui a fait 200 morts, l’assassinat de Théo Van Gogh, les attentats de Bruxelles en 2015 et les attentats de Barcelone en 2017). Pour aller plus loin sur ce thème.

    Nonobstant la coopération sécuritaire entre le Maroc et Israël, Hassan II, fait rarissime dans les annales, devra faire face à deux séditions militaires, à son palais de Skhirat, le 10 juillet 1971, jour de son anniversaire, puis l’année suivante contre son propre Boeing par un groupe d’aviateurs ; indice d’un fort ressentiment à son égard, deux ans après son sacre de Rabat.

    Au delà du rôle du Mossad dans l’enlèvement de Mehdi Ben Barka, la vassalité du trône alaouite à l’égard de l’État Hébreu s’est concrétisée sous le règne de son successeur Mohammad VI avec le scandale du «Collier de la Reine» dans sa version tropicale ; un scandale qui titre son nom du bijou offert par l’épouse du Roi à Tzipi Livni, ancien ministre israélien des Affaires étrangères, dans la foulée de la destruction de la bande de Gaza (2007-2008), dont l’ancienne agent du Mossad en Europe en a été la coordonnatrice. Pour aller plus loin sur l’affaire du collier de la reine.

    Le Maroc, pivot central du dispositif occidental en Afrique via le Safari Club

    Alliance Safari club au KényaPivot central du dispositif occidental en Afrique, le Royaume fondera, en 1976, avec la France, l’Egypte, l’Iran et l’Arabie saoudite, le «Safari Club», se donnant ainsi l’illusion de «jouer dans la cour des grands». En pleine négociation de paix égypto-israélienne, il assumera le rôle de gendarme, non sur le champ de la confrontation israélo-arabe, mais à des milliers de kilomètres de là, non pour la récupération des Lieux Saints de l’Islam, mais pour le maintien au pouvoir d’un des dictateurs les plus corrompus de la planète le Zaïrois Mobutu, agent attitré des Américains dans la zone centrale de l’Afrique, l’assassin de Patrice Lumumba, le chef charismatique de l’Indépendance du Congo ex belge.

    En soutien à Jonas Savimbi, l’agent de la CIA en Angola ; ou encore l’ivoirien Félix Houphouet Boigny, le principal pourvoyeur des djembés et des mallettes à une caste politico médiatique française vénale.

    Le Maroc était représenté au sein de cette structure par le général Ahmad Dlimi, un des artisans de la liquidation de Mehdi Ben Barka, l’ancien lieutenant du général Mohamad Oufkir, l’homme des basses œuvres de la dynastie alaouite, tous les deux liquidés sans autre forme de procès sur ordre du Palais royal.

    À propos du safari Club

    La dynastie chérifienne a constamment justifié sa relation privilégiée avec Israël par la spécificité du judaïsme marocain. Cf sur ce point, l’analyse d’Abraham Sarfati, l’un des plus célèbres opposants marocain à Hassan II.

    Il n’en demeure pas moins que le règne d’Hassan II, malgré les prosternations d’une presse française vénale, sera néanmoins qualifié de «Règne du Bagne et de la Terreur», dont le cas le plus illustre aura été le bagne de Tazmamart et l’arbitraire qui frappa notamment les Frères Bourequat.

    Le Maroc, pourvoyeur de prostituées pour les pétromonarchies et refuge de la mafia israélienne

    Un des principaux pourvoyeurs de la prostitution à destination du Golfe pétro monarchique, où près de vingt mille marocaines y font l’objet d’exploitations sexuelles, le Maroc passe de surcroît pour être un refuge pour la mafia israélienne. Le royaume aurait accueilli plusieurs anciens membres de la mafia israélienne, selon le quotidien israélien Haaretz, en date du vendredi 14 septembre 2012.

    Gabriel Ben-Harush et Shalom Domrani, deux figures puissantes de la mafia israélienne, recherchées depuis des années par l’Interpol, figuraient parmi les noms cités par le journal. Pour aller plus loin sur ce sujet.

    Ronen Bergman mentionne 2700 assassinats ciblés orchestrés par Israël ; soit en moyenne 40 opérations par an. Les Israéliens n’auront fait que reprendre les méthodes en vigueur en Palestine par les britanniques, notamment le général Orde Wingate, qui avait créé dans la décennie 1930 les «Special Night Squads», les «Escadrons Nocturnes Spéciaux» composés de combattants juifs chargés des raids contre les villages arabes en procédant à l’élimination des meneurs.

    La France en a fait usage pendant la guerre d’Algérie et François Hollande a même admis que Paris y avait eu recours dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Les deux derniers présidents américains ont eu également recours aux «assassinats extrajudiciaires», George W. Bush jr, après les attentats terroristes du 11 Septembre 2001, et Barack Obama a ordonné plusieurs centaines d’exécutions ciblées par drones.

    La connivence israélo-marocaine s’est poursuivie en dépit de la décapitation du leadership palestinien, par les Israéliens, et le recours aux assassinats «extra judiciaires» des deux principaux dirigeants du Hamas, Cheikh Ahmad Yassine et son successeur Abdel Aziz Rantissi. Une collision qui acte une forme de forfaiture de la part du pouvoir chérifien.

    Le livre suggère aussi clairement qu’Israël a utilisé un poison radioactif pour tuer Yasser Arafat, le chef historique palestinien, ce que les dirigeants israéliens ont toujours nié. Bergman écrit que la mort d’Arafat en 2004 correspondait à un modèle et avait des partisans. Mais il évite d’affirmer clairement ce qui s’est passé, expliquant que la censure militaire israélienne l’empêche de révéler ce qu’il pourrait savoir.

    Deux monuments ont été édifiés au Maroc pour immortaliser l’œuvre d’Hassan II : son mausolée à Rabat et la Mosquée de Casablanca, l’une des plus grandes du monde, qui porte son nom. Mais celui que la presse occidentale, particulièrement la presse française engourdie par la diplomatie de la Mamouniya, encensait comme un «Machiavel arabe doté de la baraka», se révélera être, à la lecture des révélations du livre de Ronen Bergman, un mauvais génie, une imposture.

    Et les deux monuments édifiés à la gloire posthume du Commandeur des Croyants et Président du comité Al Qods, -mais néanmoins un des principaux artisans du bradage de la Palestine, au même titre que l’Arabie saoudite-, se perçoivent, rétrospectivement, comme les stigmates du règne hideux d’un parfait sous traitant de l’impérium israélo-occidental. D’un être maléfique. D’un souverain vil et servile.

    Source : frontiereblog, 20 avril 2019

    Tags : Maroc, Hassan II, monarchie alaouite, Israël, Mossad, Ben Barka,

  • Maroc : Hassan II, l’Alaouite de mes Glaoui.

    C’est plus facile de s’en prendre a des bédouins sahraouis possédant du cuivre, du fer, du phosphate et une des côtes atlantiques parmi les plus poissonneuses au monde qu’à l’Espagne qui possède des enclaves sur leur territoire même : Ceuta et Melilla.

    Je ne vais pas vous mentir. J’ai attendu ce moment depuis tellement longtemps, trois semaines à peu près, soit une éternité pour la polisarienne que je suis. Je ne vous promets rien mais j’ai essayé d’endormir ma subjectivité congénitale avec une demi boite de Xanax et deux litres de Tropico. Bon, à part des remontées acides du fait de la dégueulasserie de la boisson susnommée, je ressens pas trop l’endormissement de mon surmoi. Je vais donc très certainement flirter avec le graveleux, booty-shake avec l’insolence, et avorter toute tentative d’ouverture des frontières avec son pays limitrophe. Allez, fini les salamalecs, et les baises-main royaux, on met tous la djellaba, parce que je vous emmène cette fois-ci au pays des riyads, le Maroc, à la rencontre du dernier monarque de droit divin : le roi Hassan II.

    Vous l’ignorez peut être et c’est pas un mal que je vous l’apprenne, mais sachez que le Maroc ne se résume pas au trivial shouf shouf la gazelle, bien au contraire, c’est un pays avec une Histoire complexe et un peuple…alambiqué. Vous me connaissez, délicate et attentionnée que je suis, je vous épargne le partie quelque peu » relou » des différentes vagues de dynasties qui ont gouverné le pays jusqu’à celle qui est à l’heure d’aujourd’hui toujours au pouvoir : la dynastie Alaouite.

    C’est une dynastie qui règne sur le Maroc depuis que le dernier souverain saadien mourut en 1659. Venus du Tafilalet, ses membres seraient des descendants de Mahomet. La transition entre Saadiens et Alaouites semble avoir été le fait de Moulay Ali Cherif qui devint sultan de Tafilalet en 1631. S’en est suivi une remarquable résistance à la domination Ottomane qui sévissait à cette période là dans toute la Nord-Afrique, mais face à l’ambition colonialiste des grandes puissances européennes, c’est autre chose.

    Suite à la conférence d’Algésiras en 1906, qui confirme l’indépendance de l’Empire chérifien, mais qui rappelle le droit d’accès de toutes les entreprises occidentales au marché marocain, et reconnait à l’Allemagne un droit de regard sur les affaires marocaines. La pénétration économique et militaire européenne s’est intensifiée au point que le Maroc est contraint de signer en 1912 le traité de protectorat franco-espagnol qu’est la Convention de Fès. Dès 1930, l’idée d’indépendance commence à fleurir, à s’organiser autant se peut jusqu’à la proclamation de celle-ci en 1956, et l’avènement du roi Mohammed V avec dans ses valises, le doux projet de reconstituer le Grand Maroc, qui comprend la Mauritanie, une partie de l’Algérie, le nord-ouest du Mali, et les îles Canaries. C’est sans doute ce que l’on pourrait appeler le triomphe modeste…

    Heureux encore, il n’avait pas fait long feu Momo V, et comme les chiens ne font pas des chats, son fils Hassan II reprend le powa en 1961. En parlant de chaton, Hassan II est en fait né d’une ancienne concubine, d’obédience juive, du Pacha de Marrakech, offerte enceinte de lui à Mohammed V, il serait donc biologiquement le fils de Haj Thami l’Glaoui…

    Après de brillantes études a l’université de Rabat et de Bordeaux, Paul Anka, enfin Hassan II obtint un diplôme d’études supérieurs en Droit Public, et bénéficia également d’une éducation conjuguant la tradition avec la modernité et d’une formation fondée sur les valeurs arabo-islamiques et sur les principes de la civilisation universelle. Nous voilà rassurés me diriez-vous ! Que nenni, puisque dès son arrivée sur le trône, il met en place un régime de pouvoir personnel. Durant la plus grande partie de son règne il supprima toute opposition d’une main de fer et chercha le soutien des pays de l’ouest pour maintenir son autorité. Pendant des années il avait été à la solde de la CIA.

    Son tyrannisme se traduit par les disparitions et l’emprisonnement de tous ses opposants politiques, comme le chef de l’opposition de gauche et leader du tiers-monde, Mehdi Ben Barka, qui disparait en 1965 à Paris ( assassiné par le Mossad ). Pendant ce temps, à Casablanca de graves émeutes sociales agitent le pays, et seront sévèrement réprimées, au point d’instaurer un état d’exception jusqu’en 1970, mais les deux décennies qui ont suivi n’ont certainement pas été des années glorieuses mais plutôt des années de plomb.

    Pour se sortir de ce climat d’insécurité interne, d’attaque à son encontre et autres kinders-surprise piégés, quoi de mieux que de rassembler son peuple autour d’un projet commun, vaguement justifié et hautement lâche qui est celui de la marche verte en 1975. Une marche qui partirait du Maroc jusqu’au Sahara Occidental, alors occupé par les Espagnols, dans l’unique but d‘anschlusser le territoire sahraoui, qui par ailleurs a l’appui de l’ONU et du CIJ, qui sont en faveur d’une autodétermination du peuple sahraoui, qui s’est organisé en un Front POLISARIO (Front POpulaire de LIbération de la SAgia el hamra et de RIo de Oro ), puis en 1976 en créant le RASD (République Arabe Sahraouie Démocratique) gouvernement en exil soutenu par l’Algérie et la Libye entre autre. Je vous entends me demander : » Mais à qui profite le crime ? » Eh ben certainement pas aux deux pays précédemment cités, car leur seule motivation est de soutenir les indépendantistes sahraouis sur les principes d’aide à tous les peuples qui luttent pour la décolonisation de leur pays à travers le monde. N’est pas philanthrope qui veut !

    Ra-bat, ton univers impitoyaaableuuu, Ra-bat glorifie la loi du plus fort…ou de l’oppresseur. Bon, je vais pas vous faire un dessin, c’est plus facile de s’en prendre a des bédouins sahraouis possédant du cuivre, du fer, du phosphate et une des côtes atlantiques parmi les plus poissonneuses au monde qu’à l’Espagne qui possède des enclaves sur leur territoire même : Ceuta et Melilla.

    Le Maroc sous Hassan II, s’est aussi distingué comme faisant partie des pays arabes ayant envoyé un contingent au Koweit aux côtés des Occidentaux pendant la première guerre du Golfe, et de soumettre l’idée aux États Arabes, de reconnaitre Israël ( et non la Palestine ) et de l’intégrer dans la Ligue Arabe. Rien d’étonnant quand on connait les liens étroits qu’entretenait Hassan II et le Mossad pour permettre la survie de l’état israélien aux dépens des Palestiniens. Aaaah ! j’ai encore un relan, mais de dégout cette fois. Suite à son décès en 1999, Hassan II laisse en place M6 ( son fils Mohammed 6 ) le petit roi qui monte, et un pays où fermentent des problèmes sociaux. C’n’est pas un problème, vous n’pouvez fuir, car vous êtes sur ma ligne de mire…

    Le prochain portrait ? Je vais vous faire traverser l’Atlantique, à la rencontre d’un hougan président à vie.

    Source

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Mohammed VI, Leglaoui, Pacha Ahmed Thami, Mohammed V, Mehdi Ben Barka, protectorat, répression,

  • Ephémérides : mort du roi le plus sanguinaire de l’histoire du Maroc

    23 juillet 1999 – Le roi Hassan II du Maroc meurt à Rabat

    Le roi Hassan II du Maroc est controversé. Après le décès de cet homme âgé de 70 ans le 23 juillet 1999 à Rabat, les opinions divergent. « Pour le Maghreb, pour l’Afrique, pour le monde arabe et pour les musulmans: Hassan II a fixé des jalons internationaux », a déclaré Abbas al-Fassi, ancien Premier ministre du Maroc.

    « C’est la mort d’un autocrate, l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire récente du Maroc », a déclaré Bachir Ben Barka, fils d’un opposant réputé.

    Déclaré sacré

    Hassan, fils de Mohammed V, est né le 9 juillet 1929 à Rabat. Le prince est enseigné en langue et littérature françaises, en histoire et religion islamiques. Déjà jeune, il soutient son père dans les domaines diplomatique et politique.

    À la mort de son père en 1961, son fils est intronisé à l’âge de 31 ans sous le nom du roi Hassan II du Maroc. Une nouvelle constitution lui donne des pouvoirs étendus. « La personne du roi est non seulement déclarée intouchable, mais sacrée », déclare la professeure Bettina Dennerlein de Zurich, experte en histoire moderne du Maroc.

    Régime d’arbitraire féodal

    Hassan II a survécu à deux tentatives de coup d’État en 1971 et en 1972. Il poursuit les opposants sans pitié. Des milliers de personnes sont emprisonnées, beaucoup disparaissent après des arrestations ou des enlèvements sans laisser de traces.

    Un régime féodal arbitraire régne. Hassan II contrôle l’économie et accumule des milliards de dollars tandis que la population reste pauvre.

    Politique d’ouverture

    Au début des années 90, Hassan II renforça sa réputation auprès des gouvernements occidentaux: en 1990, il se rangea aux côtés des États-Unis lors de la guerre du Golfe, envoyant des soldats se battre contre l’Irak et jouant un rôle de médiateur dans le conflit entre Israéliens et Palestiniens au Moyen-Orient.

    Cependant, dans son propre pays, les critiques sont tellement fortes que le roi opte pour une politique d’ouverture prudente. Il réforme le droit de la famille et donne plus de droits aux femmes.

    Les crimes font l’objet d’une enquête

    Pour Bettina Dennerlein, il ne s’agit pas seulement « d’un jeu habile d’un dirigeant autoritaire qui ouvre une pseudo-portée », mais bien de « l’élargissement de la participation politique ».

    Après la mort de Hassan II, son fils et successeur, le roi Mohammed VI, a créé en 2004 une commission de la vérité chargée d’enquêter sur les crimes commis pendant le mandat de son père – une expérience sans précédent dans le monde arabe.

    WDR1, 23.07.2019, 00:00

    Tags : Maroc, Hassan II, Mohammed VI,

  • Maroc : Un anniversaire macabre

    Le roi du Maroc, se prépare pour célébrer le 20ème anniversaire de son intronisation dans une ambiance à connotation négative en raison des scandales qui secouent le palais royal. Des scandales qui ont contraint le souverain marocain à répondre via son avocat.

    En effet, Mohammed VI est accusé d’empêcher son ex-épouse de voyager avec leurs deux enfants par crainte du « sympthome » de la princesse Haya de Jordanie qui a quitté son mari, le richissime Emir de Dubaï pour se réfugier au Royaume Uni de crainte que ses enfants grandissent dans les restrictions imposées par la vie au palais royal.

    Face à l’ampleur et la gravité de la polémique, le roi du Maroc s’est vu obligé à rompre le mur de silence pour démentir qu’il empêche ses enfants de voyager ensemble avec leur mère. Une première dans l’histoire de la monarchie alaouite.

    Ce n’est pas tout. D’autres scandales secouent le palais de Rabat :

    – Son goût pour le luxe alors que le peuple marocain vit dans la précarité et le pays est inondé de dettes. Le super voilier Badis I qu’il vient d’acheter pour 88 millions d’euros continue de faire couler de l’encre.

    – Le bateau loué par Lalla Salma à 600.000 euros par semaine

    – L’accident dans un manège à Tanger qui a fait plus de 20 blessés.

    – Le jet qu’il a offert à son fils pour 76 millions de dollars

    Au Sahara Occidental, le Maroc est acculé par la décision des Etats-Unis de mettre fin au statu quo dont s’accomodait le Makhzen dans l’espoir de mater la résistance sahraouie. La clique de Mohammed VI attendent, avec inquiétude, la nomination d’un nouveau envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies en remplacement à l’allemand Horst Kohler dont la démission a mis à nu le disfonctionnement au sein du Conseil de Sécurité à cause de la flagrante partialité de la France et des Etats-Unis au détriment de la Charte des Nations Unies.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Sahara occidental, Lalla Salma, Lalla Khadija, Moulay Hassan,