Catégorie : Maroc

  • Maroc : De la selectivité dans les droits de l’Homme

    Par Rachid Oufkir

    Je ne comprends pas cette ambivalence et cette conception « communatariste » absurde, venant de ceux qui empruntent le langage des droits de l’Homme clament à haute voix, publiquement, les principes de justice , d’équité et qui luttent pour l’égalité, exclusivement pour leur catégorie d ‘appartenance , qu’elle soit idéologique ou ethnique tout en s’amusant à réclamer l’opposée (le déni de droit , la répression, l’état policier, la prison…) pour autrui !

    Cette visée sectariste se traduit dans les formules utilisées :
     » tout ce que je demande , c’est de m’épargner moi, et mes semblables mais tu peux réprimer les autres, tu peux même les écraser . Je m’en branle ! Ils le méritent. Cela ne me regarde pas ! »

    Ou quand on observe un sahraoui porter le drapeau sahraoui en plein casablanca, le reflexe est de dire : « le makhzen aurait dû emprisonner ce dernier et relacher le militant rifain, pacifiste et patriote qui luttent pour ses droits légitimes « .

    Ou encore ceux qui appércient les miltiants rifains en fonction de leur conviction politique et de leur orientation. A ce propos, je cite Farid A.L.
    « le makhzen n’a arrêté ni le marxiste, ni le léniniste, ni le trotskiste, ni les Guevariste, ni le salafiste, ni l’adhérent d’une officine politique, ni l’ internationaliste, ni non plus l’amazigh .Le makhzen a arrêté les enfants du devoir rifain … les enfants de Mulay Muhand, [ Le makhzen ne fait pas de distinction, il réprime le rifain parce qu’il est rifain] »

    Un principe d’action se doit d’être tout terrain, général, universel applicable à tous, ou ne l’est pas.

    Est-il juste de revendiquer auprés d’un Etat policier, un traitement préférentiel pour soi, pour une catégorie spécifique à l’exclusion de l’autre, sachant que tout le monde est logé à la même enseigne !???

    Est-il juste d’éprouver de l’indifférence et du je-m’enfoutisme envers une réprssion policière qui ne se passe pas chez soi ? Est il juste de souhaiter le déni de droit, le durcissement de l’oppression d’une population parce qu’on n’en fait pas partie ?

    Au moins sur le plan formel, sur le plan de la profession de foi, quand on plaidoie pour l’état de droit, on ne doit pas chipoter cette condition exclut le de sectarisme et la mise en équation des droits universels

    Quand cette attitude vient des professionnels de droit, c’est la grande catastrophe.

    Je conçois le fait qu’on ne peut s’impliquer partout ( pour des questions de compétence d’énergie et de temps), de revendiquer des droits subjectifs/catégoriels mais je ne conçois nullement le fait de se placer sur le terrain du droit, et de réclamer pour autrui , qui sont tout aussi vulnérables, l’opposé de ce qu’on réclame pour soi !

    Pour moi cela relève d »une certaine collaboration , de la délation et d’une bassesse sans nom.

    Tags : Maroc, Makhzen, Rif, Hirak, droits de l’homme, Sahara Occidental, répression,

  • Le secret de la haine de José Garçon Manqué envers l’Algérie : la journaliste de Libération est payée par le Maroc

    Journaliste au quotidien français Libération, José Garçon n’a jamais raté une occasion de dénigrer l´Algérie, comme si notre pays était son cauchemar quotidien. Sa hargne, incontrôlable, la pousse systématiquement à jeter de l´huile sur le feu pour attiser les conflits chez nous dans l’espoir que la tension soit permanente. Pourquoi cet acharnement ?

    L’explication vient d’être révélée par le hacker marocain Chris Coleman qui a publié une liste de journalistes français qui «travaillaient comme collaborateurs pour L’Observateur du Marocen vue de couvrir les autres activités qu’ils menaient pour le service du renseignement marocain». Il souligne que «l’information coulait avec fluidité entre ces journalistes français et le directeur du journal L’Observateur du Maroc, Ahmed Charai, qui à son tour rapportait à Mourad El-Ghoul, directeur du cabinet de Yassine Mansouri, le patron de la DGED marocaine».

    La DGED est la Direction générale des études et de la documentation, un service de renseignements et de contre-espionnage au Maroc. Les documents dévoilés par Chris Coleman font ressortir qu’«en plus de la communication ces journalistes étaient utilisés dans des plans pour déstabiliser l’Algérie».

    Dans la liste des journalistes «constamment convoqués et évoqués dans les mails échangés entre Ahmed Charai et la DGED», se trouve un nom, José Garçon, connu des Algériens qui se souviennent de l’activité de cette journaliste de Libération, qui s’est distinguée par la virulence de ses articles durant les années du terrorisme en Algérie.

    Un retour sur ces articles permet de confirmer les positions foncièrement hostiles à notre pays et, directement ou subtilement, favorables au Makhzen qui considère que tout ce qui est de nature à affaiblir l’Algérie, particulièrement à travers les médias, est bon pour le Maroc. Jose Garçon s’est particulièrement agitée au moment du «procès de Paris» intenté aux tenants du «qui tue qui», qui s’était tenu du 1er au 5 juillet 2002. Le jour même de l’ouverture du procès, elle parlait, sur Libé, de la façon la plus tendancieuse qui soit, d’un procès intenté par «ce général en retraite à un jeune officier Habib Souaïdia, auteur d’un ouvrage à succès, La Sale Guerre (plus de 70 000 exemplaires vendus), qui met en cause l’armée algérienne dans des exactions contre des civils».

    Dans cet article (Libération, 1er juillet 2002), pensant certainement que les conditions étaient favorables pour pousser plus loin la thèse du «qui tue qui» avec une attaque frontale contre l’Algérie et son armée, elle n’a pas hésité à faire dans la désinformation la plus basse comme le montre le passage qui suit: «Les émeutes en Kabylie, puis dans tout le pays, aux cris de « Pouvoir, généraux assassins » montrent cependant une réalité infiniment plus complexe en Algérie. Car personne ne nie, y compris dans les cercles du pouvoir, que ce dernier a créé les conditions de la confrontation et a besoin d’un certain seuil de violence pour se maintenir, tandis que les GIA (Groupes islamistes armés) demeurent l’un des mouvements les plus opaques de l’histoire des guerres civiles. Du coup, la question des responsabilités de la « sale guerre » sera sans doute au cœur des débats du procès.» Elle a repris à son compte la formule «sale guerre» pour qualifier la lutte antiterroriste menée par tout un pays, armée et population, contre le terrorisme.

    Son alignement sur la thèse du «qui tue qui», visant à innocenter les islamistes et à accuser l’armée algérienne, était caché derrière des considérations en apparence neutres de droits de l’Homme. A l’époque, en lisant les articles de José Garçon dans Libération, truffés de termes à connotation péjorative (chaos, répression, manipulation, etc.) qui donnent une image absolument négative de notre pays et de notre armée, il n’était pas facile de savoir pourquoi, rien dans l’Algérie, n’avait l’air de lui plaire.

    Des tas de raisons étaient citées pour comprendre cette attitude, mais elle restait inexplicable. Aujourd’hui, l’information donnée par Chris Coleman apporte l’éclairage qui manquait à ce comportement d’hostilité à l’Algérie et à son armée, qui a concerné aussi bien la lutte antiterroriste que la politique de soutien au peuple sahraoui en lutte pour son droit à l’autodétermination et l’indépendance qu’elle traitait dans Libération (11 octobre 1999), de «jeu complexe et opaque» en illustrant cette appréciation pour le moins malveillante par le fait que «les généraux Nezzar et Taghit ont assisté au dernier congrès du Front Polisario».

    Par contraste, José Garçon soulignait, dans cette affaire, que «Rabat avait cherché à calmer le jeu». La lecture des articles écrits par cette journaliste sur le Maroc ne laisse aucun doute sur son parti pris. Maintenant, on sait pourquoi. Les révélations de Chris Coleman expliquent tout.

    Houari Achouri

    Algérie Patriotique, 28 nov 2014

    Tags : Maroc, Algérie, José Garçon, Sahara Occidental, hacker chris coleman, marocleaks,

  • Comment le Makhzen détourne l’argent de l’UE destiné aux Marocains démunis

    MarocLeaks, le site des révélations de Chris Coleman, a publié vendredi 3 mars un document authentifié du ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale qui confirme une fois de plus que le Makhzen n’a aucun scrupule lorsqu’il s’agit de se remplir les poches. Le célèbre hacker révèle que des fonctionnaires ont détourné sans vergogne des fonds de donateurs étrangers destinés aux couches marocaines les plus défavorisées. Cette fois, l’odieux et scandaleux détournement qui remontre à 2012 s’est fait au détriment d’un programme de soutien s’inscrivant dans le cadre d’un partenariat Maroc-UE. Le préjudice financier se chiffre à plusieurs millions d’euros. Et ce n’est que la face émergée de l’iceberg. Le site MarocLeaks désigne comme principal responsable de ce détournement le directeur de l’Unité d’appui au programme d’appui au plan d’action Maroc-UE, un cadre ayant des liens familiaux avec Aziz Akhannouch qui est passé ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime. C’est d’ailleurs après une intervention d’Aziz Akhanouch, indique le hacker marocain, que cette personne indélicate a été recrutée.

    Outré par de telles pratiques, Bruxelles a décidé de ne pas rester les bras croisés. Il a sur le champ sollicité la délégation de l’Union européenne à Rabat de demander des comptes au gouvernement marocain. Une délégation de l’UE, composée de Mario Mariani, premier conseiller chef des opérations, et Paolo Zingali, premier secrétaire chef de la section finances et contrats, s’était d’ailleurs rendue le 4 juillet 2012 à Rabat pour faire part aux responsables du Makhzen des irrégularités relevées dans la gestion des fonds de l’Unité d’appui au programme.

    D’après MarocLeaks, les responsables européens «ont également informé les responsables du Makhzen que l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) ainsi que l’Inspection générale des finances (IGF) allaient être saisis». Il n’était pas question pour Bruxelles que le responsable véreux continue à gérer les fonds communautaires.

    Gênés, les responsables du Makhzen ont demandé platement aux responsables européens la «discrétion» dans le traitement de cette affaire scabreuse afin d’éviter son ébruitement médiatique. La partie marocaine avait, par ailleurs, insisté, mais en vain, pour que le responsable marocain pris la main dans le sac ne soit pas limogé au motif que son contrat était sur le point d’expirer.

    Cette affaire met au jour la manière avec laquelle est dépensé l’argent des contribuables européens initialement destiné à améliorer le niveau de vie des Marocains vivant dans la précarité. Selon Maroc Leaks, Bruxelles injecte chaque année des sommes importantes dans l’économie marocaine. Des rapports prouvent qu’une grande partie de cet argent est cependant détourné pour finir dans des banques telles que HSBC de Genève où Mohammed VI possède un compte dont le montant avoisine les 1,5 milliard d’euros.

    Khider Cherif

    Source: Algérie Patriotique, 3 mars 2017

    Tags : Maroc, UE, Union Européenne, Makhzen, marocleaks,

  • Pourquoi le roi du Maroc empêche Lalla Salma de se faire des photos en Grèce?

    Le scandale dévoilé par la princesse Haya de Jordanie suite à sa décision de fuir en Angleterre et demander l’asile politique a mis à jour le mystère d’une autre princesse disparu des radars depuis près de 2 ans. Celle de la Lalla Salma, la princesse enfermée par son époux, le roi du Maroc Mohammed VI.

    Selon les médias grecs, la princesse marocaine est en vacances en Grèce accompagné de son fils, le prince héritier Moulay Hassan de 16 ans.

    Au Maroc, le palais royal a fait de l’histoire de Lalla Salma un véritable mystère. Le roi pour annoncer leur divorce lui lance une série de salves depuis un blog administré par les services secrets marocains en la qualifiant de tous les mots. Ensuite, il se fait photographier dans un cliniques à Paris entouré de son frère, ses soeurs et ses enfants comme s’il voulait faire remarquer l’absence de son épouse. Et pour lever le doute, Mohammed VI l’annonce indirectement à travers un magazine people espagnol proche de la famille royale marocaine.

    Maintenant, Lalla Salma est supposée être de nouveau en Europe. La presse parle de son arrivée à Skiathos, son yacht loué à 600.000 euros… mais il n’y a pas de photos!. Tout l’encre coulé n’a aucune valeur en raison du manque d’illustration d’une princesse dont le sort est inconnu et dont la disparition a été entourée de beaucoup de rumeurs. Là aussi, le palais a choisi de se réfugier dans le silence. Aucun communiqué ni déclaration officielle à ce sujet.

    Tags : Maroc, Lalla Salma, Mohammed VI, Lalla Khadija,

  • Maroc : L’actrice Najat El Ouafi sous les verrous pour adultère

    Une actrice, une suite et deux arrestations (d’autres encore) pour adultère au Maroc

    Ignacio Cembrero

    Vanitatis, 12 julio 2019

    Son mari, qui vit aux États-Unis, a porté plainte et la police l’a arrêtée à Casablanca avec son nouveau partenaire, un réalisateur.

    L’année dernière, 3048 personnes ont été jugées pour adultère au Maroc, selon le rapport du Bureau du Procureur général du royaume alaouite publié à la fin du mois de juin. Presque tous sont des gens inconnus du public à qui les juges ont donné jusqu’à deux ans de prison en vertu de l’article 491 du code pénal qu’un bon nombre de Marocains considèrent comme dépassé.

    Cependant, parfois, le poids d’une loi sans équivalent en Europe tombe aussi sur des célébrités à qui la presse marocaine consacre de longues chroniques et qui suscitent la fureur dans les réseaux sociaux. C’est le cas du « scandale » dont la police judiciaire de Casablanca a mis fin dimanche dernier. Suivant les instructions du parquet, les agents sont entrés par effraction dans un appartement du quartier aisé de Gauthier, où ils ont retrouvé Najat El Ouafi, 44 ans, l’une des actrices de cinéma les plus connues du Maroc, et Said Khalaf, 49 ans, réalisateur qui a reçu plusieurs prix au monde arabe.

    Tous deux ont été transférés au bureau du procureur, qui les a envoyés en prison, tandis que la police scientifique prélevait des échantillons du « délit » dans la chambre à coucher. L’actrice, qui a tourné de nombreuses séries télévisées, a été dénoncée par son mari, résident aux États-Unis. Le mari avait chargé des amis ou une entreprise en vue d’filature privée de la femme à Casablanca. Une fois certain de l’endroit où elle se trouvait et avec qui, il a contacté le ministère public. En cas d’adultère, le Parquet n’agit jamais d’office au Maroc.

    L’opération de police qui a conduit l’actrice et le réalisateur en prison a été dévoilée mardi par le journal « As Sabah » à Casablanca et depuis lors, toute la presse écrite marocaine en a fait écho bien que la plupart des journaux n’aient pas révélé l’identité des concernés. Par contre, dans les réseaux sociaux, ils sont défendus ou critiqués tout en précisant leurs noms et prénoms.

    Il s’agit du deuxième cas, au cours des trois dernières années, de célébrités au Maroc détenues pour adultère. Début 2017, la police a arrêté la femme d’affaires Hind el Achchabi, mère de trois enfants et propriétaire de Dania Air, une compagnie aérienne privée, qu’elle considérait comme son mari, l’homme d’affaires Moshine Karim-Bennani.

    Au cours de l’enquête, la femme a déclaré qu’elle avait divorcé de son premier mari, un diplomate Koweïtien, et qu’elle avait même épousé Karim-Bennani au Mali. Le Koweïtien a toutefois dénoncé l’infidélité de celle qu’il considérait toujours comme son épouse et la justice marocaine l’a cru et n’a pas validé le divorce de Hind el Achchabi ni son deuxième mariage.

    Pour éviter de se retrouver en prison, Hind Al Achchabi a même mis en circulation une vidéo dans laquelle son fils aîné, âgé de 11 ans, demandait, les larmes aux yeux, de la clémence devant la caméra, mais le diplomate koweïtien n’a pas retiré sa plainte et la femme a été condamnée, en avril 2017, à deux ans, qu’elle a pleinement accomplis. Les juges étaient plus bienveillants avec son amant, qui n’a reçu que sept mois. Dans ce type de jugements, la sentence la plus dure tombe, habituellement, sur les femmes.

    Parfois, les magistrats prononcent des peines pour adultère sans avoir même constaté de relations sexuelles. Dans la ville de Missour, au centre du pays, une femme a pris, en décembre 2017, quatre mois de prison et une amende de 5 000 dirhams (460 euros) juste pour avoir embrassé un homme qui n’était pas son mari. « Pour que nous puissions parler d’adultère, il est nécessaire qu’il y ait eu un rapport sexuel avec pénétration », a déclaré à la presse son avocat, Mohamed el Haini. En vain, l’avocat a insisté sur le « manque donc de fondements juridiques ».

    En mars 2018, un autre mari séparé a déclaré à Salé, ville voisine de Rabat, que sa femme avait été déclarée coupable d’adultère après avoir échangé avec un homme de photos sexuellement explicites sur WhatsApp qu’il avait découvertes sur le téléphone portable de son épouse en profitant d’un oubli. L’affaire est tombée à l’eau. Pour un adultère, il faut « une relation sexuelle entre un homme et une femme et qu’au moins l’un des deux soit marié », a écrit le juge dans son acquittement. « Rien dans cette affaire ne démontre l’existence d’une relation sexuelle (…) », a-t-il déclaré.

    L’adultère sert également d’arme aux services de sécurité marocains, sous les ordres de l’intérieur, et finalement au palais royal pour discréditer les islamistes, ses principaux adversaires politiques. Pour porter atteinte à leur réputation d’honnêteté, la presse la plus proche du régime, parle régulièrement d’enquêtes de police en cours sur le libertinage présumée de certains leaders d’organisations religieuses qui prêchent urbi et orbi les vertus les plus strictes.

    À l’exception de la pédophilie, les «délits contre l’ordre de la famille et la morale publique» ne concernent pas les étrangers non musulmans qui résident ou visitent le Maroc en tant que touristes. Française, âgée de 42 ans, Valérie avait, en juillet 2018, le malheur d’être l’unique exception qui dément cette règle non écrite.

    Elle a passé une nuit dans un hôtel à Marrakech avec un Marocain marié, bien qu’elle ne connaissait pas son statut matrimonial. La police judiciaire, probablement alertée par l’épouse de son partenaire nocturne, l’attendait « au pied du lit », a déclaré Valérie au journal français « Le Parisien ». Elle a été transférée au poste de police où elle a passé 30 heures dans des « conditions déplorables », selon son récit. Elle n’est sortir de là qu’après avoir payé une amende de 5 000 dirhams (460 euros) et une convocation dans sa poche à comparaître quelques jours plus tard devant un tribunal de première instance qui la jugerait pour « complicité d’adultère ». La police n’ayant pas retiré son passeport, elle s’est enfui de Marrakech dans le premier avion à destination de Paris.

    Le code pénal marocain punit non seulement l’adultère, mais aussi l’homosexualité, avec jusqu’à trois ans de prison, et les relations sexuelles consensuelles entre adultes célibataires, qui peuvent être punies d’un mois à un an. Les femmes qui avortent peuvent avoir jusqu’à deux ans et celles qui les aident jusqu’à dix ans. L’année dernière, 170 personnes ont été poursuivies pour homosexualité et seulement 73 pour avortement.

    Sous la direction de l’association Printemps de la Dignité, une vingtaine d’associations, féministes dans leur majorité, réclament avec insistance la décriminalisation de l’adultère, de l’avortement et des relations extraconjugales, ainsi que le durcissement des peines pour violence sexiste. La Chambre des représentants du Parlement marocain est plongée dans une révision du code pénal et il est possible que certaines peines soient rendues plus légères, sans toutefois dépénaliser l’avortement ou l’homosexualité.

    Tags : Maroc, adultère, justice, sexualité, homosexualité, avortement,

  • Quand le magazine français « Le Point » fait ridiculement la propagande superlative pour le régime marocain

    Édito. Le magazine français « Le Point » annonce que le Maroc est « une nouvelle puissance ». Quand un magazine est au service d’un régime répressif et policier, il n’exerce pas le journalisme, mais le mercenariat.

    Ce n’est pas le cas. La réalité est tout une autre. Il n’est pas à la Une des pages de couverture; ce n’était jamais en tête des bulletins d’information; ce n’était jamais le sujet des débats des experts de la télévision. Mais le magazine français « Le Point » connu pour ses prises de position en faveur du régime marocain et ses articles maniérés pour embellir l’image du palais royal a annoncé sur la largeur de sa couverture de cette semaine: « Maroc. La nouvelle puissance ». Une blague ? Un canular ? Une fumisterie ? Non, c’est ce que vraiment « Le Point » fait connaître, il s’agit d’une enquête, le Maroc est la nouvelle puissance.

    Oui, le Maroc qui est devancé par des pays exsangues et en guerre comme la Palestine, l’Irak ou la Libye dans le classement de développement humain publié par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) est une nouvelle puissance, c’est « Le Point » qui le dit, le porte-drapeau du régime marocain au sein de la presse française, un torchon peu soucieux de sa crédibilité, mais également peu scrupuleux. N’est ce pas le même magazine qui a tenté un procès contre deux médias français indépendants pour avoir dénoncé la collusion entre certains journalistes français et le pouvoir marocain en 2015 ? Oui, c’est « Le Point » qui -contre toutes les normes déontologiques- a voulu réduire au silence ses confrères « Orient XXI » et « Arrêt Sur Images ». Une affaire qui en dit long de l’ampleur de l’idylle entre « Le Point » et le pouvoir marocain.

    Peut-être, « Le Point » qui voit vaches noires en bois brûlé quand il s’agit du régime marocain, veut faire croire à ses lecteurs que les 70 % des Marocains qui veulent quitter leur pays à cause de la corruption et de la pauvreté selon le sondage international réalisé par Arab Barometer est un signe avant-coureur de la venue d’une nouvelle puissance.

    Il convient de souligner également à cet égard, que lors de la violente répression qui s’est abattue sur la population rifaine en 2017 pour éradiquer le mouvement du Hirak et les centaines d’arrestations des militants pacifistes, « Le Point » a publié un article de Tahar Ben Jelloun qui n’a aucune pertinence et rempli de stéréotype et de mensonges pour tordre les faits.

    En fin de compte, les journalistes du magazine « Le Point » qui trahissent sciemment l’honneur de leur métier, doit-on leur rappeler que le journalisme, le vrai, c’est celui qui est au service des dominés, des persécutés et des sans-voix. Le « journalisme » qui est au service d’un régime répressif et policier, ce n’est absolument pas du journalisme, mais ça s’appelle le mercenariat. De rien.

    Source : Le Courrier du Rif, 11 jui 2019

    Tags : Maroc, Makhzen, Le Point, marocleaks, Mohammed VI, répression,

  • “Le Roi prédateur”: Une bonne idée mal mise en pratique

    Por: Ignacio Cembrero

    Source: Orilla Sur, 02 mars 2012

    L’idée est excellente, sa mise en pratique laisse à désirer. L’idée du livre « Le Roi prédateur » (Le Seuil), écrit par les journalistes français Catherine Graciet et Eric Laurent, est d’expliquer pourquoi Mohamed VI a doublé, selon la revue Forbes, sa fortune en cinq ans, pourquoi il s’est hissé au septième rang des monarques plus fortunés devançant les émirs du Qatar et du Koweït. ImageRoi

    Les auteurs commencent par décrire le train de vie du souverain et de ses courtisans en faisant une bonne synthèse de que ce qui a été publié ces dernières années par la presse marocaine et plus spécialement Le Journal hebdomadaire, Tel Quel, Nichane ou des sites d’information comme Lakome. C’est ce résumé que le quotidien espagnol EL PAÍS a publié, le dimanche 26 février, et qui lui a valu d’être interdit au Maroc. Pourtant, pour le lecteur marocain, il n’y avait là rien de nouveau, rien qu’il n’ait déjà pu lire dans son propre pays. L’interdiction d’EL PAÍS n’a donc aucun sens.

    Ensuite vient l’enquête pour aboutir à une conclusion : « Au Maroc, c’est le peuple qui, chaque jour que Dieu fait, enrichit le roi en achetant les produits de ses entreprises ». Le roi est, en effet, « le premier banquier, le premier assureur, le premier agriculteur » de son royaume.

    Mais l’enquête n’est pas à la hauteur. Elle est un peu bâclée. Sans doute n’est-elle guère facile à faire dans un pays ou tout ce qui touche au palais royal baigne dans l’opacité. Il n’y a même pas un porte-parole ou un directeur de communication de l’institution comme le possèdent les maisons royales européennes. Pour ceux qui ont pu approcher le roi et ses courtisans, parler après à des journalistes est un exercice risqué. Cela explique, entre autres, que très souvent les sources du livre sont anonymes.

    En quoi l’enquête n’est-elles pas à la hauteur ? Sur la forme il n’est, par exemple, guère raisonnable de donner des chiffres en euros, dollars ou livres sterling sans les convertir à une même monnaie. Sur le fond les anecdotes ou les données rapportées ne sont pas suffisamment étayées. Un exemple parmi tant d’autres : Peut-on raconter que Mohamed VI a inauguré, dans le sud du pays, un hôpital dont le matériel médical qui lui a été montré avait été loué pour l’occasion sans préciser la date, le lieu et le nom de l’établissement ? Les six questions clefs du journalisme (qui, quoi, où, quand, comment et pourquoi) n’obtiennent pas toujours des réponses dans le livre.

    Il y a cependant des chapitres qui valent bien le détour à commencer par celui intitulé « Comment on fabrique un coupable » consacré à la descente aux enfers de Khalid Oudghiri, celui qui fut le patron de la plus grande banque du pays, Attijariwafa Bank. Il osa proposer de désengager les entreprises de la famille royale de l’économie marocaine. Mal lui en prit. Trainé dans la boue et humilié il finit par être condamné par contumace à 20 ans de prison et ses biens au Maroc furent saisis. De son exil en France il a parlé aux auteurs du livre.

    Mohamed VI a érigé sa fortune, et c’est là le dernier défaut du livre, dans un Maroc qui a vécu son « printemps arabe » très spécial, ou les islamistes ont, pour la première fois, gagné les élections, en novembre dernier, et formé le gouvernement. Tout au loin des 216 pages de l’ouvrage il n’y a que quelques paragraphes, à la fin du livre, sur ce contexte politique qui aiderait pourtant à mieux comprendre l’enrichissement royal.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, le roi prédateur, Forbes, foortune, enrichissement,

  • Photos du Serenity, le yacht loué par la princesse du Maroc Lalla Salma

    Selon la presse grecque, la princesse Lalla Salma et ses enfants sont des clients habituels des îles grecques avec la région de Killini comme premier choix.

    Lalla Salma et Moulay Hassan sont arrivés samedi à la ville d’Araxos à bord d’un jet de la famille royale. « On ne sait pas combien de jours elle restera, cependant, elle profite généralement de la beauté de la région pendant au moins une journée, en faisant des promenades et des excursions », précise les médias hélléniques.

    Pour leurs vacances, la famille royale a loué le Serenity, un bateau de luxe, au prix de 600.000 euros la semaine. Le «Serenity» a été aperçu dans la baie d’Agnodas, à Skopelos, où l’équipe de sécurité a demandé à la population de s’éloigner de la côte sous prétexte que des membres handicapés arrivent à la plage. Cependant, la famille royale a décidé de rester dans le yacht même après avoir dégagé la plage.

    Pour rappel, la princesse Lalla Salma et le roi du Maroc ont divorcé il y a près de 2 ans. Depuis leur rupture, Lalla Salma a quitté la vie publique et sa disparition a soulevé beaucoup de questions, notamment après la fuite de la princesse Haya de Jordanie et son exile au Royaume Uni pour des raisons de sécurité selon ses propres dires.

    Le signal de vie donné par Lalla Salma a été apprécié par les médias. Cependant, ils se demandent pourquoi Lalla Khadija n’y est pas.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, Moulay Hassan,

  • Nicki Minaj se retire du concert de l’Arabie Saoudite

    NEW YORK (AP) – Nicki Minaj se retire d’un concert en Arabie Saoudite parce qu’elle dit vouloir manifester son soutien aux droits des femmes, aux droits des homosexuels et de la liberté d’expression.

    «Après mûre réflexion, j’ai décidé d’annuler mon concert prévu au Jeddah World Fest. Même si mon plus grand désir est de jouer pour mes fans en Arabie saoudite, après m’être mieux renseignée sur les questions, je pense qu’il est important que je soutienne clairement les droits des femmes, de la communauté LGBTQ et la liberté d’expression », a déclaré Minaj mardi dans une déclaration à l’Associated Press.

    Minaj devait initialement faire la une du spectacle le 18 juillet.

    En Arabie saoudite, la ségrégation entre hommes et femmes célibataires est toujours appliquée dans de nombreux restaurants, cafés, écoles publiques et universités, mais d’autres règles ont été assouplies, les femmes étant désormais autorisées à conduire et à assister à des manifestations dans les stades.

    Le Jeddah World Fest, qui, conformément aux lois saoudiennes, est sans alcool ni drogue, est ouvert aux personnes de 16 ans et plus et aura lieu au stade du roi Abdullah, dans la ville de la mer Rouge. D’autres artistes dont Liam Payne, ancien membre de One Direction, et Steve Aoki, producteur de DJ.

    La semaine dernière, la Human Rights Foundation a publié une déclaration dans laquelle elle demandait à Minaj et aux autres artistes de se retirer du spectacle. Mardi, l’organisation basée à New York a salué la décision de Minaj de ne pas se produire lors du concert.

    «Voilà à quoi ressemble le leadership. Nous sommes reconnaissants à Nicki Minaj pour sa décision inspirante et réfléchie de rejeter la tentative dr transparence du régime saoudien de l’utiliser pour une opération de relations publiques », a déclaré Thor Halvorssen, président de la Human Rights Foundation. «Le festival du 18 juillet en Arabie Saoudite montre toujours Liam Payne en tant qur vedette. Nous espérons qu’il suivra la décision de Nicki Minaj. La position morale de Minaj diffère de celle des artistes interprètes tels que J-Lo et Mariah Carey qui, par le passé, avaient choisi de se remplir les poches avec des millions de dollars et de défendre les gouvernements dictatoriaux par opposition aux communautés opprimées et aux militants des droits humains emprisonnés.

    Au cours des derniers mois, le royaume a vu des performances de Carey, Enrique Iglesias, les Black Eyed Peas, Sean Paul, David Guetta et Tiesto. C’est un changement radical par rapport au moment où la police de la morale saoudienne s’attaquait à des établissements qui diffusaient de la musique forte.

    Les organisateurs saoudiens ont déclaré que le Jeddah World Fest sera diffusé dans le monde entier. Le royaume promet également des visas électroniques rapides pour les visiteurs internationaux qui souhaitent y assister.

    L’année dernière, l’Arabie saoudite a connu de profonds bouleversements à la suite des efforts de réforme descendants du prince héritier, dont l’ouverture du premier cinéma et la levée de la seule interdiction mondiale de la conduite au volant.

    En décembre 2018, des femmes – certaines sans foulard – se sont rendues à une course automobile de Formule-E où des milliers de jeunes Saoudiens et des centaines de visiteurs internationaux ont fait la fête lors de concerts. Le spectacle aurait été impensable jusqu’à récemment dans le royaume ultra-conservateur où la police religieuse appliquait une stricte ségrégation sexuelle et réprimandait les femmes pour ne pas se couvrir les cheveux.

    Cependant, les réformes ont une dure limite – comme le montrent l’assassinat brutal de l’écrivain saoudien Jamal Khashoggi par des agents saoudiens proches du prince héritier en octobre et la torture qui aurait été infligée à plusieurs militantes des droits des femmes en détention. Alors que l’arène du divertissement s’élargit, l’espace réservé à l’engagement politique et à la dissidence a pratiquement disparu.

    Le prince héritier âgé de 33 ans, soutenu par son père, le roi Salman, préside une nation où il définit seul le rythme et la portée du changement.

    Associated Press

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  • Des mesures de sécurité draconniennes autour de Lalla Salma et son fils

    Selon la presse grecque, la plage d’Agonta, à Skopelos, a été secouée ce matin par l’irruption des agents de sécurité du cortège du prince héritier du Maroc Moulay Hassan à bord d’un bateau pneumatique.

    Ils sont arrivés pour rattisser le yacht de luxe « Serenity » qui porte à son bord les illustres passagers du palais de Mohammed VI. Ils ont demandé aux passants de faire demi-tour sous prétexte de dégager le chemin devant une famille dont un membre a des problèmes de mobilité.

    « Les agents de sécurité de la princesse marocaine Lalla Salma ont procédé à un contrôle prudent mais discret, et il a ensuite été décidé que la famille n’y débarquera pas », signale le site Skiathos Life.

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