Catégorie : Maroc

  • Maroc : les marocains et l’art de prendre leurs rêves pour des réalités

    A l’occasion du matche entre la Guinée et l’Algérie, un marocain s’est demandé si ses concitoyens soutiennent une victoire algérienne. Il connaît la réponse et il sait que les marocains ne s’ailgnéront jamais avec les algériens quel qu’en soit leurs ennemis.

    Tout marocain sincère et objectif sait que les marocains cuvent une haine noire envers leurs voisins de l’Est à cause de la propagande du Makhzen qui a diabolisé ce pays dans l’imaginaire de chaque citoyen dans le but de maintenir ce qu’il appelle « consensus national autour de la question de l’intégrité territoriale ».

    Malgré qu’ils savent pertinemment que la MAP et l’ensemble de la presse marocaine excellent dans l’art du mensonge, leur seule source d’information dans la question du Sahara Occidental est la presse du Makhzen qui a su faire porter le peuple marocain le délire de grandeur basé sur l’agression et la violence contre les voisins au nom d’un « royaume millénaire » créé de toutes pièces par la France et dont elle a fait son premier serviteur. Au Maroc, le meilleur allié du Makhzen est la culture du « tcharmil », la violence et le crime innés qui domine la société marocaine, une société bâtie sur l’injustice et le mépris de l’autre.

    Le délire est tel que les marocains sont devenus des expert dans l’art de prendre leurs rêves pour des réalités. Concernant l’Algérie et ses alliés, les sahraouis, ile ne veulent rien entendre si ce n’est des mauvaises nouvelles. Si vous voulez faire plaisir aux marocains, tous sans exception, annoncez-leur la fin de l’Algérie et du Polisario. C’est leur obsession.

    Dans cette dépêche d’un site makhzénien, ils ont rêvé que le président sahraoui n’est pas invité à la cérémonie d’invitation d’investiture du président mauritanien élu.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Algérie,

  • Maroc: Mohammed VI empêcherait-il Lalla Khadija de partir en vacances avec sa mère?

    L’onde de choc de la fugue de la princesse Haya de Jordanie est arrivé au Maroc où une histoire semblable est arrivée avec le divorce du roi Mohammed VI et la princesse Lalla Salma. Un divorce annoncé par un seul média espagnol, le magazine Hola.

    La disparition de l’ancienne épouse du souverain marocain a fait couler beaucoup d’encre. Son absence lors des cérémonies de réceptions des rois d’Espagne et du prince Harry d’Angleterre a fait craindre le pire. La presse people s’est fait des soucis sur son sort à cause de la disparition de celle qui était derrière la nouvelle image de la monarchie marocaine.

    Pour calmer l’opinion publique internationale sur le sort de Lalla Salma, le roi du Maroc a autorisé cette dernière à apparaître avec son fils sur les terres grecques. Les autorités marocaines ont pris le soin d’en informer la presse hélénique. Elles ont aussi fait savoir que Lalla Salma garde son titre de princesse parce qu’elle « est la mère du prince héritier ». Un cadeau qui fait partie des effets collatéraux de la fuite de la princesse Haya.

    Cependant, il y a lieu de se demander pourquoi Lalla Khadija n’est pas avec sa mère à cette occasion ? Pourquoi des vacances avec son fils Moulay Hassan en l’absence de sa sœur Lalla Khadija ? Mohammed VI, a-t-il peur que ses enfants soient enlevés par leur mère ? Que se cache-t-il derrière cette étrange absence ?

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, Lalla Khadija, Moulay Hassan,

  • Maroc : une experte de l’ONU appelle à agir pour lutter contre la discrimination raciale

    Le Royaume du Maroc doit mettre en œuvre un plan global pour s’acquitter de ses obligations d’éliminer la discrimination et de parvenir à l’égalité raciale, a déclaré lundi l’experte de l’ONU sur le racisme et les droits humains.

    Dans un rapport adressé au Conseil des droits de l’homme, la Rapporteure spéciale sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée, E. Tendayi Achiume a indiqué que les engagements du Maroc en matière de droit international relatif aux droits de l’homme et les dispositions constitutionnelles louables resteront lettre morte en l’absence de l’application par le gouvernement d’un cadre juridique et politique national.

    Mme Achiume a loué la Constitution du gouvernement marocain de 2011 pour sa « vision d’une société diverse mais unifiée, où tous pourront jouir pleinement des droits de l’homme et d’une pleine appartenance politique et sociale. ». Mais c’est « une vision que le gouvernement du Maroc – comme tous les autres gouvernements – doit continuellement s’astreindre à mettre en œuvre », a-t-elle prévenu.

    « L’égalité en droit n’assure pas l’égalité de fait », a rappelé la Rapporteure Spéciale. « Des défis majeurs persistent et un travail important reste à faire afin d’assurer l’égalité raciale et le droit de chacun à la non-discrimination raciale. ».

    Selon Mme Achiume, l’absence d’un cadre global de lutte contre le racisme entrave l’exercice des droits de l’homme au Maroc. « Contrairement aux recommandations formulées par diverses parties prenantes internationales et nationales, le Maroc ne dispose pas d’une législation complète contre la discrimination ou d’une loi spécifique interdisant la discrimination raciale », a-t-elle déploré.

    Cet échec et l’absence d’un plan d’action national de lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée ont privé les acteurs gouvernementaux à tous les niveaux des orientations dont ils avaient grand besoin.

    Une nouvelle loi ou des amendements à la législation pour mettre en œuvre le cadre d’égalité raciale

    La Rapporteure spéciale estime que « l’adoption d’une nouvelle loi, ou des amendements de la législation existante, sont d’une nécessité urgente afin de mettre en œuvre pleinement le cadre d’égalité raciale contenu dans la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale ».

    Pour l’experte des Nations Unies, la discrimination persistante à l’encontre des communautés Amazigh souligne davantage les carences légales. Selon elle, ces groupes autochtones sont victimes de discrimination, de l’exclusion structurelle et des stéréotypes racistes du fait de leur langue et de leur la culture.

    « Les femmes Amazigh ont signalé qu’elles faisaient face à des formes multiples et intersectionnelles de discrimination en raison de leur genre et de leur identité Amazigh », a précisé Mme Achiume.

    La Rapporteure spéciale a appelé Rabat à « garantir immédiatement » aux individus avec un héritage Amazigh la jouissance de leurs droits, notamment l’égalité d’accès à la justice, la liberté d’opinion et d’expression, la liberté de réunion pacifique et d’association, ainsi que les droits économiques, sociaux et culturels. Elle a également soutenu une adoption immédiate de la loi organique nécessaire à la mise en œuvre de l’article 5 de la Constitution marocaine, relatif au statut de langue officielle de la langue Amazigh.

    Mettre fin aux discriminations raciales a l’encontre des migrants et réfugiés
    Davantage de réformes sont aussi nécessaires afin d’assurer aux migrants et aux réfugiés le droit à l’égalité raciale et le droit à la non-discrimination raciale, estime l’experte onusienne. « Même si la loi et les politiques nationales garantissent un échantillon de droits aux migrants et aux réfugiés sur une base égale dans tous ces contextes, les violations persistantes des droits et la discrimination restent un obstacle clé à l’intégration », a-t-elle expliqué.

    « Certains migrants et réfugiés, notamment ceux d’origine noire, sub-saharienne, ont rapporté des incidents de racisme et de stéréotypage xénophobe lors de l’accès aux soins, au logement, à l’éducation, à l’emploi et dans d’autres secteurs », a-t-elle précisé.

    Mme Achiume a également émis des inquiétudes concernant des informations reçues sur des déplacements forcés, des évictions, et des profilages raciaux et d’autres formes de discrimination contre les populations migrantes et réfugiées.

    Le rapport de la Rapporteure spéciale a félicité le Maroc pour son leadership et les « avancées spectaculaires des droits des migrants et réfugiés » et a ajouté qu’elle se réjouissait de la « volonté politique » et des « engagements louables » du gouvernement dans la protection et l’intégration de ces populations vulnérables.

    « L’Europe doit prendre des mesures proactives afin de créer des voies légales de migration »

    L’experte onusienne a également loué le rejet par le gouvernement des tentatives de l’Union européenne de créer des centres offshores de procédures d’asile ou de « débarquement régional » sur le territoire marocain.

    Mme Achiume a encouragé le Maroc à mettre fin à toutes les politiques d’immigration qui causent de graves violations des droits de l’homme, y compris dans les forêts du nord et dans les autres régions proches des frontières européennes.

    « Parallèlement, les acteurs régionaux et internationaux, en particulier l’Union européenne et ses Etats membres, doivent reconnaitre leur responsabilité dans le rôle qu’ils doivent prendre pour garantir les droits humains des migrants au Maroc », a dit la Rapporteure spéciale.

    « L’Europe doit prendre des mesures proactives afin de créer des voies légales de migration, y compris pour les Marocains et autres migrants africains qui souhaitent émigrer », a-t-elle ajouté, soulignant que les organisations internationales, « y compris l’Organisation Mondiale pour les Migrations (OIM) », doivent faire en sorte que les droits de l’homme soient au cœur de leur travail national et local, avec les migrants réguliers et irréguliers.

    NOTE :

    Les Experts indépendants font partie de ce qui est désigné sous le nom des « procédures spéciales » du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, l’organe le plus important d’experts indépendants du Système des droits de l’homme de l’ONU, est le terme général appliqué aux mécanismes d’enquête et de suivi indépendants du Conseil qui s’adressent aux situations spécifiques des pays ou aux questions thématiques partout dans le monde. Les experts des procédures spéciales travaillent à titre bénévole; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ils ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants des gouvernements et des organisations et ils exercent leurs fonctions à titre indépendant.

    Tags : Maroc, racisme, migration, subsahariens, E. Tendayi Achiume, discrimination raciale, xénophobie, intolérance,

  • Maroc : Lalla Salma conserve son titre de princesse grâce à la princesse Haya de Jordanie

    Il y a quelques jours, la princesse Haya de Jordanie a décidé de quitter son mari l’Emir de Dubaï et sollicité l’asile politique au Royaume Uni en vue de ne pas subir le sort de ses belles-filles emprisonnées par leur père dans un de ses palais.

    La princesse jordanienne a deux enfants : une fille de 11 ans y un garçon de 7 ans. Elle veut leur garantir un avenir loin des contraintes du palais royal emiratí.

    L’affaire a rappelé le sort de Lalla Salma, l’épouse du roi du Maroc disparue de la vie publique depuis l’annonce du divorce du couple royal. Cela a poussé le roi Mohammed VI à lâcher du lest. Lalla Salma a été vite expédiée en Grèce à bord d’un jet royal et accompagnée de son fils le prince héritier Moulay Hassan.

    Dans le but de calmer l’opinion publique internationale, la visite de la princesse marocaine a été annoncée à la presse grecque qui a aussi révélé que Lalla Salma garde son titre de « princesse ». Il faut reconnaître que la cette dernière doit une fière chandelle à la princesse Haya de Jordanie.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, Haya de Jordanie, princesse,

  • Le Forum Africain Tiendra Un Colloque Sur le Cameroun

    À cet égard, le Forum a eu le privilège de transmettre certaines de ses vues et suggestions à Son Excellence Paul Biya Président de la République du Cameroun

    PRETORIA, Afrique du Sud, 7 juillet 2019/ — L’une des principales missions du Forum africain (« le Forum ») (www.AfricaForum.org) qui regroupe d’anciens chefs d’État et de gouvernement africains et d’autres personnalités africaines de premier plan, est de soutenir l’action de l’Union Africaine dans le cadre des initiatives qu’elle met en œuvre sur notre continent pour atteindre les objectifs définis dans son Acte Constitutif.

    Dans ce contexte, le Forum s’est efforce de suivre au plus près l’évolution préoccupante de la situation en République du Cameroun.

    À cet égard, le Forum a eu le privilège de transmettre certaines de ses vues et suggestions à Son Excellence Paul Biya Président de la République du Cameroun. Le Forum attend avec intérêt la poursuite de ces contacts.

    Entre-temps, le Forum estime important de prendre toutes les mesures nécessaires pour s’informer de la manière la plus complète possible sur la situation en République du Cameroun.

    Pour atteindre cet objectif, le Forum estime nécessaire la tenue d’un colloque sur le Cameroun qui se tiendra à Addis-Abeba, en Éthiopie ou éventuellement dans tout autre pays africain avec l’accord du Forum.

    Dans cette perspective, et sans plus tarder le Forum se propose de contacter un large éventail de citoyens camerounais qu’il invitera à participer à cette rencontre qui doit être le lieu d’un dialogue inclusif et ouvert.

    Le Forum est convaincu que ce colloque contribuera grandement à lui donner les moyens de pouvoir mieux accompagner le gouvernement et le peuple camerounais à relever les défis auxquels ce pays frère africain est confronté.

    Distribué par APO Group pour Africa Forum.

    Chairman Joaquim Alberto Chissano

    Ancien Président de la Republic du Mozambique

    Deputy Chair Nicephore Soglo

    Ancien Président du Benin

    7th Floor, Metro Park Building, 351 Cnr Schoeman and Prinsloo Street, Pretoria

    P.O Box 6541, Pretoria 0001 Republique Afrique du Sud

    Tel:+27 12 354 8073 Ext. 8163 / 8178 8153

    Fax:+27 12 354 8161

    E-mail: jobn.tesha@africaforum.org

    SOURCE : Africa Forum

  • Le film marocain «La guérisseuse» projeté au Festival Manarat : Les visages changeants du pouvoir

    «La guérisseuse» (ou M’barka en arabe), le nouveau long métrage du Marocain Mohamed Zineddaine est en compétition au 2e Festival du cinéma méditerranéen de Tunisie (Manarat) qui se déroule jusqu’au 7 juillet.

    Dans cette ville minière du Maroc, l’usine de phosphate étouffe le voisinage. Il y a de la poussière et le bruit des machines et du train. Autour, il y a un quartier pauvre qui tente de s’accrocher à la vie dans ses différents parallèles. M’barka (Fatima Attif) est sollicité par les voisins pour ses capacités à guérir et à soulager les malades. Elle est respectée par tous. Mais, elle brutalise son fils adoptif Abdou (Ahmed El Moustafid), qui exécute des tâches ménagères sans rien dire.

    Abdou refuse cette situation et fait tout pour apprendre à lire et à écrire avec l’aide de Naïma (Hanane El Kabani) alors que Mbarka lui interdit. Les deux adolescents se retrouvent souvent loin des regards sur les terrasses écrasées par l’usine qui ressemble à un immense robot vertical prêt à tout avaler.

    Abdou, qui se déplace en vélo, retrouve souvent Ch’aayba (Mehdi El Arroubi) dans des petites parties de poker. Ch’aayba, sorte de gigolo de bas quartiers, vit de tout, vend des poissons, verse dans le pickpocket, veut gagner des sous avec le jeu. Ch’aayba est attiré de loin par l’intrigante M’barka dont la dureté fait peur aux hommes du voisinage. Il est encouragé par Abdou pour venir visiter M’baraka aux fins de guérir son eczéma. Une relation est tissée au fil fin entre Ch’aayba et M’barka.

    Un témoin à la périphérie

    Abdou, qui se rend compte des rencontres amoureuses de sa mère, est perdu. Dans une fugue, il se cache dans le refuge curieux d’une jeune fille qui a perdu l’esprit et qui ne cesse de vadrouiller. De loin, elle observe le quartier, ses habitants, les querelles entre voisins, les intrigues entre deux portes, les mensonges dits à haute voix. Elle regarde sans intervenir comme un témoin passif qui aura tout compris. Elle se contente de ramasser des feuilles ou des documents pour en faire un amas dans un coin perdu.

    Venue de nulle part, cette jeune folle, cheveux au vent, symbolise une certaine indifférence sociale, peut-être même une conscience tourmentée ou une divinité, comme diraient les anthropologues. Les événements vont s’accélérer.

    M’barka découvre au fur et à mesure son vrai visage, comme un pouvoir absolu qui souffle le chaud et le froid, et Ch’aayba sombre dans la colère et le désespoir parce qu’il est rejeté par les autres alors qu’il tente seulement de croire à une existence «normale».

    Ch’aayba semble lui aussi, comme la folle de la périphérie, venir de nulle part, ni attache ni famille. Il peut symboliser le peuple qui cherche à vivre et qui se débrouille comme il peut pour le faire. Ch’aayba a perturbé Mbarka mais a subi les conséquences après. Abdou se trouve coincé entre plusieurs territoires et ne sait plus quoi faire. Va-t-il fuir avec Naïma ? Va-t-il verser dans la boisson ? Va-t-il quitter la maison et partir vers un autre univers? L’adolescence est le champ de tous les rêves et de tous les excès.

    Un conflit avec la grand-mère

    M’barka, qui se joue de tous, est une métaphore du pouvoir ou des pouvoirs, autant que l’usine de phosphate. Qui va remettre en cause Mbaraka, la respectée de tous, ou réclamer la fermeture de l’usine, source de richesses ?

    Réaliste, «La guérisseuse» de Mohamed Zineddaine, qui ressemble à un conte populaire, s’approche de la tragédie grecque. Il dénonce autant la modernité, qui n’apporte pas le bonheur, que le système traditionnel qui enchaîne les gens. Le refus du savoir, comme c’est le cas pour Abdou, s’explique par cette volonté de vouloir asservir davantage la société par l’ignorance.

    Mohamed Zineddaine, qui a déjà réalisé trois longs métrages «Colère» (2013), «Tu te souviens d’Adil» (2008) et «Réveil» (2005), joue sur l’ambigüité, laisse son spectateur interpréter l’histoire à sa manière. «Dans l’ambigüité, il me faut un personnage qui est l’alter égo du réalisateur ou scénariste. D’où le choix du personnage de fille solitaire ou la folle, une sorte de mirage ou de témoin», a-t-il expliqué lors du débat qui a suivi la projection à la salle Al Alhambra, à El Marsa. Olivier Bombarda, qui a co-écrit le scénario avec Mohamed Zineddaine, a évoqué, dans une interview, un récit nourri par les souvenirs du réalisateur.

    La grand-mère de Mohamed Zineddaine, qui est natif de Oued Zem, était guérisseuse. Il n’aimait pas vraiment ce qu’elle faisait. «Ma grand-mère avait un grand pouvoir sur tout le quartier. J’étais témoin de ses pratiques. Je n’ai jamais résolu ce conflit avec ma grand-mère. Nous sommes comme un théâtre, tous les personnages sont en nous, et on se libère de ce qui nous fait mal», a-t-il confié. Pour lui, le scénario reste ouvert jusqu’au dernier clap. «Tant qu’on n’a pas bouclé le tournage, on ne ferme pas la parenthèse du scénario», a-t-il noté.

    En Italie, où il est installé, Mohamed Zineddaine, qui est également journaliste et photographe, a réalisé plusieurs documentaires comme «Gorizia, au-delà des confins», «Près du silence» et «La vieille danseuse». « La guérisseuse», projeté en avant-première mondiale au festival de Marrakech, en décembre 2018, a décroché plusieurs prix dont ceux du jury et du meilleur réalisateur au festival de Tanger (consacré au cinéma marocain).

    Source : Reporters Algérie

    Tags : Maroc, cinéma, festival Manarat, La guérisseuse, Mohamed Zineddaine,

  • Maroc : La princesse Lalla Salma en Grèce avec son fils

    L’anécdote de la princesse Haya a contraint le roi du Maroc à lâcher Lalla Salma

    Par crainte d‘être mouillé par le scandale soulevé par la fuite de la princesse Haya de Jordanie, Mohammed VI a libéré son ex-épouse.

    En effet, selon des médias grecs, Lalla Salma est arrivé hier après-midi à l’ìle grecque de Skiathos accompagnée de son fils, le prince héritier Hassan Alaoui.

    Selon la même source, la princesse marocaine s’est également rendue à Corfou et d’après des nouvelles non confirmées, Lalla Salma auraie visité l’île de Kea où ella a achete une luxueuse villa en 2015. Le tout dans une atmosphère de sécurité strice mais discrète.

    Pour rappel, Lalla Salma a divorcé du roi du Maroc il y a près de 2 ans. Leur divorce n’a pas été confirmé par le palais ni par aucune voix officielle.

    A l’instar de la princesse Haya de Jordanie, Lalla Salma a disparu de la scène publique. Après son absence lors des visites des rois d’Espagne et du prince Harry. La presse internationale a commencé à se poser des questions sur son sort.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, Makhzen, divorce,

  • Maroc: Une Armée marginalisée et inefficace (Wikileaks)

    Le Département d’État pense que le roi considère toujours les militaires constituent toujours la principale menace pour son trône

    Les Forces Armées Marocaines « sont toujours éclaboussées par la corruption, l’inefficience bureaucratique, leur bas niveau d’éducation, certains de leur soldats courent le risque de tomber dans le radicalisme, elles sont politiquement marginalisées et le gros de leurs effectifs sont déployés au Sahara Occidental ». « Elles se modernisent mais elles continuent à être lestées par de vieux problèmes ». L’ambassadeur des États Unis au Maroc, Thomas Riley, a élaboré, en août 2008, un rapport exhaustif et confidentiel de neuf feuillets sur l’armée marocaine avec l’aide des attachés de défense et de sécurité. C’est une véritable radiographie des Forces Armées Royales aujourd’hui encore très mal connues.

    Les effectifs des trois armées s’élèvent à 218.000 hommes -10.000 de moins que ceux qui sont sous les drapeaux en Espagne- dont la moitié, voire même 70%, se trouvent au Sahara. Seules 40% de ces unités déployées dans cette ancienne colonie espagnole, un pourcentage assez bas, sont réellement opérationnelles. Les jeunes qui s’enrôlent comme soldats touchent 2.000 dirhams par mois (180 euros) et les officiers en début de carrière 6.000 dirhams (540 euros). A cela il faut ajouter un logement de fonction ce qui les place « dans une situation relativement confortable dans le contexte marocain ».

    Auteurs de deux coups d’État malheureux au début des années soixante dix, les militaires marocains sont encore étroitement surveillés. « Nous pensons que la monarchie estime toujours qu’ils représentent la plus grande menace pour la couronne ». « Les officiers continuent à être écartés de la prise de décisions politiques et même leur participation à des débats sur la force militaire du Maroc est restreinte ». Leurs relations avec les officiers des armées étrangères, y compris les attachés militaires américains, son aussi réduites. Du coup la qualité de l’information sur les Forces Armées Royales laisse à désirer.

    L’approbation du roi

    Ce manque de confiance royal à pour conséquence « qu’il n’y a pas de mouvements de troupes, de man½uvres ni de voyages officiels, à l’intérieur ni à l’extérieur du pays, sans l’approbation du roi ». Au Maroc il n’y a pas de Ministère de la Défense mais une petite administration civile, qui dépend du premier ministre, dont le rôle est de contrôler la gestion. Le Ministère des Affaires Étrangères s’occupe, quant à lui, de la participation marocaine dans des opérations de maintien de la paix. « Toutes les autres questions en rapport avec la défense se décident au palais royal », précise Riley.

    L’ambassadeur est cependant de l’avis que « certains symptômes montrent que la confiance du roi dans les Forces Armées s’accroît ». Pour preuve « la hausse significative des dépenses militaires » avec, par exemple, l’achat de 24 chasseurs bombardiers américains F-16. « Récemment le roi a autorisé les vols militaires au nord de Ben Guérir [la plus grande base militaire marocaine à 200 kilomètres au sud de Rabat], ce qui n’était pas permis jusqu’à présent car le souverain souhaitait que les militaires restent éloignés du palais de Rabat ».

    Le principal défi auquel doivent faire face les Forces Armées c’est la corruption, d’après Riley. Elle touche surtout les niveaux supérieurs de la hiérarchie militaire. Elle a une origine historique car, après les deux coups d’État frustrés, Hassan II déclara aux militaires : « Soyez loyaux et vous pourrez en tirer profit ». « Des rapports dignes de foi signalent que le lieutenant général Benanni tire justement profit de son poste de commandant en chef du secteur sud ». Il en tire « des revenus des contrats militaires et exerce son influence sur les décisions du monde des affaires ». « Une rumeur très répandue veut qu’il soit le propriétaire d’une bonne partie des pêcheries au Sahara Occidental ». « Comme d’autres officiers vétérans Benanni possède une fastueuse résidence familiale qui fut probablement construite avec l’argent recouvré des pots de vin ».

    Pénétration islamiste dans les armées

    « Une position de leader dans une région est, pour la hiérarchie militaire, une source importante de revenus non légaux », affirme l’ambassadeur. « Il y a même des rapports sur les élèves de l’académie militaire marocaine qui soudoient pour améliorer leur classement scolaire et obtenir ainsi [à leur sortie d’école] des postes militaires lucratifs ». « Des postes de commandement dans le secteur sud, c’est-à-dire au Sahara Occidental, sont considérés parmi les plus lucratif étant donnée la concentration, là bas, de l’activité militaire (…) ». « Le Gouvernement du Maroc semble chercher des formules pour freiner la corruption dans les rangs des militaires en formation, en commençant par les colonels et jusqu’au bas de la hiérarchie ».

    Un problème mineur, comparé à la corruption, est la pénétration islamiste dans les armées. Certaines informations « suggèrent qu’un petit nombre de soldats sont susceptibles de tomber dans l’islamisme radical ». Après les attentats de 2003 à Casablanca, qui firent 45 morts, les enquêteurs « ont identifié des militaires » faisant partie de la conspiration. Plus tard la police arrêta « plusieurs militaires et gendarmes faisant partie d’autres cellules terroristes dont l’une vola des armes dans une base (…) ».

    Parmi les mesures préventives prises pour empêcher la propagation de l’islamisme radical dans l’armée figurent « l’élimination des mosquées dans toutes les casernes (…) et le déploiement de la contre intelligence militaire, appelée le Cinquième Bureau, avec ses agents secrets pour surveiller les activités radicales dans les mosquées » proches des bases militaires.

    Source : El País, 2 déc 2010

    Tags: Maroc, armée, Mohammed VI, corruption, islamisme, radicalisme,

  • Maroc : L’histoire de Lalla Salma revient en force avec la fugue de Haya de Jordanie

    La fuite de Haya de Jordanie, la sixième épouse de l’Emir de Dubaï, Mohamed Ben Rached Al Maktoum, rappelle l’histoire de Lalla Salma, la princesse marocaine disparue il y a près de 2 ans.

    Son absence a été remarquée lors de la compétition équestre Royal Ascot, un rendez-vous qu’elle n’a jamais marqué à cause de sa passion pour les chevaux et son amitié avec la Reine d’Angleterre. Celle de Lalla Salma a été remarquée lors du Prince Harry et son épouse ainsi que lors de la visite des Rois d’Espagne.

    Haya et Lalla Salma se sont effacées de la scène publique de la même manière. Si Haya a réussi à sortir de Dubaï et demander l’asile en Allemagne, les nouvelles de l’épouse du roi du Maroc sont loin d’être claires. Si elle est encore en vie, Mohammed VI lui a interdit de donner des signaux de vie.

    L’épisode de Haya de Jordanie a réssucité l’histoire presque oubliée de Salma Bennani, la femme qui a donné une nouvelle image à la monarchie marocaine mais qui a été obligée à vivre dans l’anonymat et la discrétion pour des raisons que les autorités marocaines ne veulent pas préciser. Un sujet dont le palais royal est le seul responsable.

    Mohammed VI a été le premier roi marocain à permettre à sa femme de paraître dans la presse nationale et internationale, mais il a été aussi le premier à annoncer son divorce dans des circonstantes très ambigues qui restent à éclaircir.

    Si l’Emir de Dubaï bataille pour le retour de son épouse, Mohammed VI semble préférer enterrer l’affaire dans le silence et l’énygme, ce qui prouve qu’il s’agit d’une question grave qui gêne au palais royal et dont personne n’ose en parler.

    La mère de Mohammed VI, Lalla Latifa, a épousé le garde du corps de son défunt mari, avec lequel elle gardait une liaison qui a poussé certains à pretendre que Mohamed Mediouri est le véritable père du roi actuel du Maroc.

    Selon d’autres sources, la maladie et l’orientation sexuelle du souverain marocain n’ont pas permis à Lalla Salma de mener la vie dont elle rêvait et qui semble être loin des contes de fées qu’on raconte sur les couples royaux et qui risque de sortir à la lumière avec l’histoire de la princesse jordanienne. Probablement, elle contribuera à dévoiler le sort de la princesse Cheikha Latifa, emprisonnée depuis sa deuxième tentative de fugue.

    Tags : Maroc, Lalla Salma, Mohammed VI, Haya de Jordanie, Dubaï, Emir,

  • Maroc : coup d’Etat manqué contre Guillaume Soro

    Coup d’Etat manqué à Rabat (Deuxième partie)

    L’Humiliation : Échec et Mat

    Réveillé au petit matin le 14 juin 2019 de fort bonne humeur à Rabat, je m’attendais à ce qu’on m’informât de l’état d’évolution des préparatifs de notre session régionale Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF). Mais, une sorte de silence suspect flottait dans l’air. Le Président Habib El Malki de la Chambre des Représentants du Maroc était de retour du Nigeria, m’avait-on assuré. Il aurait dû m’appeler déjà, à tout le moins, comme cela se fait lorsqu’on accueille un invité politique d’un pays étranger chez soi. Mais jusqu’à 11 heures voire 12 heures, rien ne semblait poindre à l’horizon. Vous avez dit bizarre ?

    Je m’interrogeai de plus en plus sur ce manque notoire de courtoisie inhabituelle en terre marocaine. Un heureux coup de fil vint m’informer que les secrétaires généraux parlementaire et administratif de l’APF (mes collègues et collaborateurs du Bureau de l’APF) le député Jacques Krabal et M. Emmanuel Maury seraient, quant à eux, déjà en concertation avec notre hôte et mon successeur Amadou Soumahoro.

    Diantre, de quelle concertation pouvait-il être question quand, en ma qualité de Premier Vice-Président de l’APF et en l’absence du Président François Paradis, je devais être aux commandes ? Que faisait-on de mes droits statutaires de membre du Bureau ? Bon sang, que devenait cette APF si à cheval sur les règles ? Une APF godillot ? Je ne pouvais comprendre.

    Je réussis in extremis à joindre le député Jacques Krabal, et lui posai la question :

    – Qu’est-ce qui se passe, c’est à ne rien comprendre ? Et le temps qui passe ?
    Certainement déjà contrarié, M. Krabal m’avoua que mon successeur posait des préalables inacceptables (nous l’allons voir tout à l’heure). En somme, je n’étais pas le bienvenu à la régionale Afrique de l’APF. L’hôte était élusif, visiblement embarrassé et vacillait pour ne pas dire tergiversait, ce qui n’arrangeait ni les affaires de M. Krabal, ni les miennes.
    En cette mi-journée du 14 juin 2019, je compris subitement qu’un air de coup d’Etat flottait et se précisait dangereusement dans le ciel de la Francophonie.

    J’imagine encore, rêvassant, le vaillant roi Hassan II quand il comprit un certain 16 août 1972 qu’il y’avait un danger mortel dans le ciel !

    Le cerveau tourne à mille tours de l’heure et l’adrénaline monte.

    Alors, je m’empressai de m’habiller, enfilant ainsi ma tenue de combat, je décidai de prendre les devants pour déjouer la machination. Je me rendis immédiatement au Bureau de la Chambre des Représentants du Maroc où je ne tardai point à me rendre compte que les principaux responsables de l’institution m’évitaient par toutes sortes de contorsions.

    -Puis-je parler à monsieur El Malki, Président de la Chambre des Représentants ou à un de ses adjoints ?

    • Euh, Monsieur Soro, M. Malki est en conciliation !

    • Avec qui?

    • …

    Les regards étaient fuyants. Ça sentait le roussi. Lui aussi, Habib El Malki pour qui j’avais tant d’estime en raison de mes liens avec son prédécesseur mon ami Rachid Talbi Alami était-il dans la conjuration ? Tu quoque mi fili ? La célèbre et sinistre phrase de Jules César quand il vit au nombre de ses assassins son propre fils Brutus me vint à l’esprit ! Une vraie forfaiture.

    Je ne pouvais plus compter sur le sieur El Malki, qui préférait avoir affaire à mes collaborateurs français du Bureau plutôt qu’au 1er Vice-président africain de l’APF ! Je m’interroge encore aujourd’hui : si j’avais été un 1er Vice-président suisse, canadien, ou belge quelle aurait été la conduite de M. El Malki ?

    Je me souviens, du temps où j’étais encore Premier Ministre, de l’inégalité de traitement qui existait entre un Premier Ministre africain et un Premier Ministre occidental. En effet, lorsqu’un Premier Ministre européen nous faisait l’insigne honneur de nous visiter dans nos pays, nous devions pointer à l’aéroport dès le matin et guetter le bruit des moteurs de l’avion jusqu’à son atterrissage. Nous devions rassembler le pauvre peuple pour chanter, danser et surtout applaudir pour témoigner et démontrer notre amour et notre attachement à sa personne. En revanche, quand nous allions en visite en Europe, nous étions reçus par un obscur agent du protocole des Affaires étrangères. J’avais toujours trouvé cela fort humiliant. Je ne sais pas si les choses ont changé. Il en va de même lorsque le plus petit chargé de mission européen venait à visiter nos pays. Le Président de la République et le Premier Ministre étaient mobilisés pour lui accorder une audience prioritaire. L’inverse est totalement impossible. Même nos ambassadeurs en Europe ne voient le premier magistrat des pays où ils sont affectés que le temps de la présentation de leurs lettres de créances. C’est un regrettable complexe d’infériorité que nous, africains, avons malheureusement intégré à nos coutumes diplomatiques.

    Comment comprendre autrement que nonobstant ma posture de premier responsable de la Francophonie présent sur le sol marocain, l’on m’informe que le Président de la Chambre des Représentants du Maroc a organisé des conciliabules en catimini avec d’autres, tout en prenant l’étrange soin de m’en exclure ? On reçoit par contre avec faste les représentants français, qui sont mes collaborateurs du Bureau de l’APF, comme au bon vieux temps de leur Coloniale. On organise des concertations dans mon dos, et comme de juste, c’est moi qui suis visé par tous ces conciliabules de comparses venus de partout.

    Que la nature humaine est étrange ! Je vis sauter dans leurs parachutes dorés et prêtés par le régime d’Abidjan, les uns après les autres, à la queue-leu-leu, la galerie de putschistes venus de pays que je ne citerai pas. Il faut dire qu’à mon insu, la nuit avait été longue. Les comploteurs avaient réussi à s’associer au Président de la Chambre des Représentants du Maroc, El Malki, pour fouler aux pieds les règles de la Francophonie et mes droits statutaires de Premier Vice-Président de l’APF.

    Décidément, le fameux gros téléphone et les liasses de billets d’Abidjan avaient produit des effets. Alourdie par les moyens de l’Etat, la délégation de putschistes venus d’Abidjan croyait enfin tenir le bon bout. Des parlementaires que j’avais longtemps considéré comme des amis francophones, sautaient des aéronefs ennemis et m’abandonnaient allègrement dans le Ciel de la Francophonie.

    Ce fut un spectacle ahurissant.

    Une députée ouest-africaine que je croyais fort bien connaître fut d’une telle fureur hostile envers moi lors du huis-clos, que je compris l’effet impressionnant de l’argent sur l’espèce humaine. Je comprenais encore moins la suffisance d’un autre Président de l’Assemblée Nationale d’un pays ami, devenu subitement amoureux fou de mon successeur. Tout aussi remuant, l’Ambassadeur de Côte d’Ivoire au Maroc, Idrissa Traoré, faisait des pieds et des mains pour le succès du putsch. Pauvre Côte d’Ivoire ! Voici donc les nègreries auxquelles notre diplomatie est réduite.

    Dans toute cette escadrille de complotistes, je fus également impressionné par M. Emmanuel Maury. On le voyait faire de grands gestes dans les couloirs, suggérant ma démission du poste de Premier Vice-Président de l’APF pour, dit-il, faciliter les choses au détriment des statuts de notre organisation.

    Mais, il y eut heureusement des raisons de ne pas désespérer. Car, malgré tout l’or du monde qu’on leur avait promis tout au long de la nuit, sans oublier en prime des carrières internationales brisées qu’on leur prédestinait, des parlementaires africains dignes résistèrent à la forfaiture de la Françafrique. Certains Présidents d’Assemblées nationales africaines se dressèrent contre les putschistes ! Je salue ces consciences vaillantes et libres !

    Ce qui s’est passé à Rabat relève de l’insolite et de l’humiliation. Humiliation pour toute la nation ivoirienne, humiliation pour les délégations ivoiriennes venues participer à l’Assemblée Régionale Afrique de l’APF à Rabat. Personnellement, j’en ai éprouvé une grande honte. Durant toute ma longue carrière aussi bien gouvernementale que parlementaire (2003-2019), je n’ai jamais connu ni vécu pareil déshonneur pour mon pays et pour ses représentants.

    Elu le 12 mars 2012 Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, je me suis attelé, dès ma prise de fonction, à travailler au rayonnement international de notre assemblée nationale. L’état de délabrement de notre institution était tel que j’ai dû délocaliser les travaux à Yamoussoukro. A cet instant, j’ai une pensée pieuse pour feu Maître Konaté Fakhy, alors Secrétaire Général de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire. Il fut un pilier de ce qu’il convient de nommer la Diplomatie parlementaire. En effet, c’est avec Me Fakhy que nous avons entrepris la harassante tâche de travailler à rétablir le rayonnement de notre institution parlementaire au plan international et à la réintégrer dans toutes les institutions et organisations interparlementaires dont elle avait été exclue.

    Notre première démarche fut de nous fixer l’objectif prioritaire de réintégrer notre parlement au sein de la grande famille des parlements francophones. Quelques mois plus tard, nous avions tant et si bien travaillé, que le Secrétaire Général parlementaire de l’époque, M. Jacques Legendre, a accepté de nous convier à la première réunion de l’APF, à Bruxelles au mois de juillet 2012. Nous étions alors une section suspendue mais nous avions obtenu, après négociations, le statut de membre observateur. Notre appétit sans cesse grandissant nous conduisit au cours des débats à faire un pari hardi, celui de batailler pour obtenir l’organisation, en 2013, de la 39è Assemblée générale de l’APF à Abidjan. C’était un pari risqué.

    Je pris attache avec l’actuel Président du Faso, SEM Roch Marc Christian Kaboré que je connaissais de longue date, alors président en exercice de l’APF, pour qu’il accepte de faire un lobbying pour le compte de la Côte d’Ivoire. Ce qu’il fit avec bonne volonté. Je dois préciser que j’en avais également discuté avec le Président Blaise Compaoré.

    Nous eûmes la plus agréable des surprises, lorsqu’à l’issue de cette plénière de Bruxelles, l’ensemble des sections internationales, dans une volonté d’aider la Côte d’Ivoire à se reconstruire, ont accepté à l’unanimité de nous confier l’organisation de la 39ème Assemblée générale à Abidjan.

    C’était une responsabilité importante et il nous fallait relever le défi. C’est à peu près 400 délégués, venus de plus de 80 pays que nous devions recevoir à Abidjan. Je peux vous dire que ce ne fut point une sinécure quand on a en mémoire la longue crise qui avait secoué le pays et les dégâts que l’Assemblée nationale avait subis. Les Ivoiriens se souviennent certainement qu’une partie de l’institution était calcinée et que l’autre partie tombait quasiment en ruines, faute d’entretien et de réhabilitation.

    Le Président d’institution que j’étais n’avait aucun bureau pour travailler et les députés n’étaient pas logés à meilleure enseigne. A partir de juillet 2012, des travaux d’Hercule furent engagés pour qu’un an après, notre institution puisse se parer de ses meilleurs atours pour accueillir dignement les invités étrangers. A la cérémonie solennelle d’ouverture de cette 39ème session de l’APF à l’hôtel Ivoire, le Secrétaire Général de la Francophonie, le président Abdou Diouf lui-même ainsi que le nouveau Président de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, ont rehaussé de leurs illustres personnalités, la cérémonie d’ouverture.

    Aucune section de l’APF ne voulait manquer ce rendez-vous du grand retour de la Côte d’Ivoire sur la scène parlementaire internationale. Dans une parfaite unanimité, l’Assemblée générale m’a adoubé et, ainsi, je fus élu au Bureau international en qualité de vice-président. Et depuis, ce fut une lune de miel avec l’APF. Muni de cette confiance, l’organisation de l’Assemblée Régionale Afrique de l’APF et la Conférence des Présidents d’Assemblée d’Afrique à Abidjan et Yamoussoukro nous ont été confiés. Je me souviens qu’à la Conférence des présidents, j’ai invité le Premier Ministre de la RDC M. Augustin Matata Ponyo, qui a effectué spécialement le déplacement de Kinshasa à Yamoussoukro pour y délivrer une conférence magistrale en présence de l’actuel Président du Faso SEM Kaboré.

    Les membres du bureau de l’APF ont considéré que cela relevait purement de l’exploit. A peine réintégrée, la Côte d’Ivoire occupait toute sa place, je dis bien toute sa place. C’est tout logiquement que 4 ans après, j’ai été élu à la 43ème session parlementaire au Luxembourg, 1er Vice-Président avec vocation à assumer les charges de Président de l’APF. C’est sur cette lancée, que nous étions lorsqu’en février 2019 j’ai été amené à rendre ma démission du poste de Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. C’est alors qu’a débuté pour moi et pour la section ivoirienne de l’APF, la litanie des malheurs.

    J’avoue que je ne m’attendais pas à un tel déferlement de haine et un tel degré d’acharnement de la part des hautes autorités de la Côte d’Ivoire et notamment de mon successeur au perchoir. Il était devenu évident que l’objectif des autorités ivoiriennes était de me broyer et de m’écraser, comme ils aiment à le dire eux-mêmes à longueur de journée. Après m’avoir arraché le tabouret de l’Assemblée nationale, ils s’acharnaient désormais à m’arracher la chaise de l’APF (accordons un peu plus d’égard à l’organisation internationale qu’est l’APF !). Leur préoccupation : empêcher par tous les moyens un fils de la Côte d’Ivoire, un Ivoirien, d’accéder au poste de président de l’APF, une organisation internationale. J’étais bien loin d’imaginer qu’alors qu’en public le Président Ouattara me donnait du « Guillaume Soro est mon fils », en privé il lâchait la bride à ses ouailles enragées pour me salir et essayer par tous les moyens de me couvrir de honte, d’humiliation.

    Imaginer qu’on veuille tellement « broyer » son propre fils qu’on est prêt à aller risquer d’humilier toute la Côte d’Ivoire à l’étranger et dans une organisation aussi réputée que l’APF, j’avoue que cela me paraissait inenvisageable. Vu que j’étais l’ivoirien le mieux placé pour accéder à la présidence de cette institution internationale, même si je n’étais pas RHDP et que j’avais démissionné de la présidence de l’Assemblée Nationale pour des raisons de bonne convenance, pour moi le Président de la République aurait pris de la hauteur et aurait agi afin d’éviter le gâchis et de protéger l’image de la Côte d’Ivoire à l’extérieur en taisant nos querelles internes, pour le bien de la diplomatie ivoirienne. C’est ce que fit à l’époque Laurent Gbagbo lorsqu’Essy Amara du PDCI était le candidat ivoirien le mieux placé pour occuper le Secrétariat général de l’Union africaine. Et les exemples sont légions. Les autorités ivoiriennes ont choisi la voie de la discorde et de l’humiliation en poussant un Amadou Soumahoro qui, de toutes les façons, n’aurait jamais eu la possibilité d’accéder à ce poste sans passer par la case départ qui consiste d’abord à intégrer le bureau de l’APF, ensuite à accéder plus tard au poste de 1er vice-président et, dernière étape, espérer enfin, prétendre un jour à la présidence de l’APF.

    La réalité est qu’aussitôt élu, mon successeur par une tournure abracadabrantesque, a pris un arrêté modifiant celui que j’avais signé accordant aux membres de la section ivoirienne de l’APF un mandat de quatre ans, ce qui correspondait à la durée de notre législature. Du fait que la section avait déjà été installée en début de législature, mon successeur ne pouvait plus interrompre les mandats de ses membres, qui représentaient l’ensemble de la coloration politique de notre assemblée nationale. Mon successeur n’entreprit aucune discussion avec moi-même sur ce sujet, et pis encore, au mépris du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, il n’en informa aucun des membres de la section nationale de l’APF qui furent remplacés à leur propre insu. Cela contrevient aux principes de la continuité législative et aux règles de notre organisation. Les Organisation interparlementaires (OIP), généralement ne changent pas leurs sections en cours de législature. En prenant cet arrêté, il a pris le risque d’humilier l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire auprès des OIP. La gravité de ses faits et gestes est apparue au grand jour au vu du camouflet qui lui a été publiquement infligé par le parlement de la CEDEAO et de l’humiliation qui s’en est suivie également au parlement panafricain. Etait-ce une méconnaissance des textes de loi ou la rage de vouloir effacer les traces de Guillaume Soro ? Toujours est-il qu’une chasse à l’homme avait été engagée.

    Chers lecteurs, si mon successeur avait pris la peine avec sagesse de m’entreprendre, c’est sans hésitation que je lui aurais facilité l’accès à mon carnet d’adresses afin qu’il puisse continuer à maintenir le positionnement de notre parlement au sein des OIP. Je me serai même fait son défenseur acharné auprès de ces institutions, aucun sacrifice n’étant trop grand quand il s’agit de la paix et de l’image de la Côte d’Ivoire. Mais je crois savoir que l’enjeu était ailleurs. Les ouailles qui jactent dans les coulisses, prétendent que je voudrais occuper le poste de président de l’APF pour l’utiliser comme tremplin pour ma campagne présidentielle. Ce qui, vous le subodorez bien, était totalement inconcevable pour le RHDP.

    Disons-le tout net : l’élection présidentielle de 2020 s’est invitée dans le débat du rayonnement diplomatique international de la Côte d’Ivoire. Au mois d’avril 2019, une alerte m’est parvenue disant qu’il était hors de question pour les autorités ivoiriennes de me laisser gravir les marches vers la présidence de l’APF. On avait chargé mon successeur de me barrer la route à tout prix. J’étais loin d’imaginer ce lugubre scenario de coup d’Etat qui se profilait à l’horizon. Pourtant les textes de l’APF sont précis : il n’y a aucun lien de nécessité entre la présidence d’une assemblée nationale et le poste de premier vice-président. Les deux seules conditions prévues sont la qualité de parlementaire et la non-vacance du poste. Du moment où je suis parlementaire et n’ayant pas fait acte de démission audit poste, il était impossible de m’y remplacer.

    Lorsque la conférence des présidents de parlement de la région Afrique a été annoncée pour Ouagadougou, bien qu’étant le patron de la zone Afrique, j’ai demandé à mon adjoint au sein du bureau de l’APF de bien vouloir accepter de présider cette conférence. Le chargé de mission pour l’Afrique, le député Fofana Bassatigui, doté d’un mandat international, s’y est présenté mais se verra violemment récusé par mon successeur dans ce pays étranger. Des contraintes physiques ont même été déployées pour l’empêcher d’exercer ses prérogatives, mais il a réussi à accomplir sa mission. Malgré le désaveu de mon successeur à Ouagadougou, j’avais vraiment espéré que la sagesse prévaudrait à l’occasion de la Régionale Afrique prévue pour se tenir au Maroc. J’ai pris la précaution d’informer le bureau de l’APF que je participerai aux travaux de ladite régionale. Les autorités parlementaires marocaines furent informées de mon arrivée. Ce que je ne savais pas, c’est que le Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire avait posé des conditions à la section hôte du Maroc :

    – 1 : que je n’assiste pas à la Régionale,

    – 2 : que le poste de 1er vice-président lui revienne.

    C’est donc avec sérénité que j’ai préparé mon voyage pour le Maroc en ignorant qu’un projet d’humiliation contre moi y avait été ourdi.

    Me voilà donc à Rabat, prêt pour participer à la Régionale que je devais coprésider. Et là, je découvre le complot dans toute son ampleur.

    Sachons-le, tous les présidents qui ont dirigé notre organisation, l’APF, ne sont pas forcément devenus présidents de leurs pays. Pour devenir Président de la République de son pays, il me semble que c’est la relation de confiance entre un peuple et un homme qui est déterminante. Citons quelques exemples. Aubin Minaku a bel et bien dirigé l’APF, il n’est pas devenu pour autant le Président de la RDC. En revanche, Roch Marc Christian Kaboré qui avait démissionné de la présidence de l’APF, lui, est devenu Président de son pays. Comment alors pouvait-on imaginer que devenir président de l’APF me donnerait de facto la présidence de la République de Côte d’Ivoire ?

    Le conciliabule interminable dans le bureau d’El Malki devenait gênant pour tous les participants et provoquait le blocage du démarrage de nos assises. Notre hôte s’est finalement résolu à convoquer les présidents d’Assemblée présents pour un huis clos afin d’essayer de résoudre l’embarras qui s’était emparé de lui. En matière de huis clos, les règles et pratiques universellement admises établissent que :

    – soit les deux parties au conflit sont exclues des conciliabules,

    – soit elles sont entendues concomitamment ou,

    – enfin, elles le sont chacune à tour de rôle.

    Après plus de deux heures de débat, un député marocain vint m’informer qu’une délégation du huis clos devait me faire rapport. Quand je suis entré, j’ai vu dans ladite salle les 03 Présidents des Assemblées Nationales de la Guinée Bissau, du Togo et du Gabon, ainsi que les Secrétaires généraux parlementaire et administratif de l’APF. Voici le message qu’ils avaient à charge de me soumettre. Mon successeur avait posé 03 conditions :

    – 1. que je ne copréside pas les travaux,

    – 2. que mon poste de 1er Vice-président lui soit octroyé

    – 3. que le chargé de mission de la région Afrique ne participe point aux travaux.

    Face à de telles exigences, les mandataires me firent savoir qu’en ce qui concerne le poste de 1er Vice-président, les sections à l’unanimité avaient reconnu leur incompétence à me décharger de mes fonctions. Pour ce qui est du deuxième point, ils ont également déclaré leur incompétence à relever le chargé de mission de ses fonctions. Pour ce qui est de la troisième exigence, celle de la coprésidence, ils marquèrent leur embarras. Amadou Soumahoro jurait sur tous ses grands dieux que si je coprésidais la réunion, la délégation ivoirienne ferait un esclandre et créerait un scandale dans ce pays ami. Pour ne pas gêner nos hôtes, surtout que tous les officiels étaient présents et qu’un scandale dans la salle serait préjudiciable à l’image de notre pays, et vu la gravité de la situation, j’ai concédé de ne pas coprésider la cérémonie et de laisser les travaux se dérouler. Par égards pour le ministre marocain des affaires africaines et tous les officiels qui étaient arrivés et que nos conciliabules interminables étaient en train de pénaliser (nous avions déjà pris deux heures de retard sur l’heure de la cérémonie officielle), le Président Habib El Malki est allé démarrer la cérémonie officielle. Sans attendre la fin de notre huis clos. Ce qui justifie mon absence dans la salle et l’absence des trois présidents à la cérémonie d’ouverture. J‘ai demandé au Chargé de mission Afrique de me représenter à la table de séance et d’assumer mes charges.

    Je me dois d’être honnête en vous disant que n’eût été l’expérience et le courage de certains Présidents d’Assemblées que je ne nommerais pas, une entorse grave à nos textes aurait pu se commettre. Les chefs de section étaient tous malheureux pour la Côte d’Ivoire. Les délégués étaient révoltés de voir mon successeur se comporter de la sorte, avec autant de hargne et de haine.

    J’ai tendance à penser que c’est l’arrogance et la trop grande envie de m’humilier à tout prix en terre étrangère qui ont révolté toutes les sections et ont porté sur ma personne la sympathie qu’on a pu constater à cette réunion. J’ai pris la décision de me retirer des travaux, mais je fus sans cesse consulté et le lendemain un second huis clos a décidé d’envoyer une mission d’évaluation en Côte d’Ivoire pour s’assurer de la faisabilité de l’Assemblée générale à Abidjan, façon diplomatique de régler le contentieux. Le Secrétaire général parlementaire et le Secrétaire général administratif étaient formels ; techniquement et administrativement leurs conclusions sont que ce sommet ne pouvait se tenir à Abidjan dans les conditions de cafouillage et d’adversité qu’ils ont pu constater.

    Et pourtant, nous aurions pu, nous ivoiriens, régler cette question positivement si mon successeur ne s’était pas montré aussi intraitable vis-à-vis de ma personne.

    Avant de clore ce récit, j’aimerais répondre en outre à quelques questions d’actualité pendantes. Et adresser des mots de reconnaissance citoyenne.

    Pourquoi avoir fait recours à des avocats du Barreau de Paris dans cette Affaire de l’APF ? J’ai recruté des avocats français parce que l’APF est une association de droit français et qui plus est, son siège se trouve se à Paris, en France. Pour une question de célérité et d’efficacité. En ce qui concerne la section nationale ivoirienne de l’APF, ce sont bel et bien des avocats ivoiriens qui seront retenus.

    Serais-je en train de m’accrocher au poste de président de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie ? Si j’ai démissionné du poste de Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, il me serait encore plus facile de le faire au niveau de l’APF. D’autant plus que ce poste n’est pas rémunéré et n’accorde aucune immunité diplomatique, contrairement à celui de PAN. Donc, qui peut le plus peut le moins. Mais je me bats au nom des principes et des valeurs. Il ne sera pas dit que par complaisance, j’ai violé et mis à mal le droit et la démocratie. Il y a des combats qu’on mène pour la postérité et pour l’humanité. Ce combat, je le mène pour pourfendre la Françafrique. Et établir que le non-droit ne doit pas être la règle des relations internationales. Si en Côte d’Ivoire, on peut encore piétiner nos textes, je ne m’y résoudrai point et je n’y souscrirai jamais. Je partirai de l’APF comme mes prédécesseurs, mais dignement.

    Certains disent allègrement que j’ai été expulsé par des policiers marocains ? Ce canular n’est qu’une autre incongruité pour faire du dilatoire. Dans aucun parlement du monde sauf erreur, la police n’a droit de cité dans l’enceinte de la maison du peuple. Sauf en dictature peut-être. Car alors, tout devient possible. J’ai, pour ma part, quitté les lieux à 18h30 dans ma voiture, librement.

    J’apprends que certains journaux prétendraient que je n’aurais pas été invité par la section hôte. Encore une grossière confusion de genres ! Les membres du Bureau mondial de l’APF n’ont pas à être invités : ils le sont d’office. A la Régionale du Cap-Vert par exemple, ni le président Chagnon, ni moi-même n’avions fait l’objet d’une invitation particulière. Mais étant les premiers responsables, nous avons signalé notre présence qui généralement est considérée en pareil cas comme un privilège par le pays hôte des travaux.

    Comment conclure ce propos sans saluer la formidable armada d’internautes citoyens qui, aux quatre coins de la Côte d’Ivoire et du monde, ont pris fait et cause pour notre combat pour la démocratie en francophonie ? Je salue la mobilisation de toutes ces consciences alertes, debout dans mon pays comme dans la diaspora, qui savent que par la solidarité de tous, se consolideront la liberté et la dignité de chacun d’entre nous !

    Ainsi donc, le coup d’Etat ourdi contre moi à Rabat a échoué, comble d’ironie, comme celui qui fut ourdi dans cette même ville autrefois contre Sa Majesté le Roi Hassan II échoua en 1972. Piteusement. Echec et mat! Rabat, ville bénie, comme protégée par la Providence contre les luttes stériles, m’a également porté bonheur.

    Chers lecteurs, la terre bénie de Rabat a toujours dit NON aux coups d’Etat. Je suis fort reconnaissant à Sa Majesté et à mes amis qui ont marqué de leur amitié le survivant que je suis. Je retiens aussi de cet épisode que le régime RHDP souffre manifestement du syndrome des ex-persécutés devenus persécuteurs. Comme s’il s’avérait incapable de sortir de la prison mentale de la haine et de l’aigreur qui paralysent l’intelligence de ceux qui ne gouvernent que pour nourrir leur frêle ego narcissique. On ne développe pas un pays avec l’esprit de vengeance ! Enfin, l’échec du coup d’Etat de Rabat contre mon engagement francophone indique bien que l’avenir appartient résolument aux démocrates, républicains, progressistes et humanistes africains véritables. Si nous tenons bon aujourd’hui comme hier, demain nous sourira, j’en suis convaincu.

    Guillaume Kigbafori SORO

    Tags : Côte d’Ivoire, Maroc, Guillaume Soro, Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara,