Catégorie : Maroc

  • Maroc : Quand l’armée se rend sans tirer une balle (vidéo)

    Le jour où le roi du Maroc s’est déculotté

    Comme à son habitude, mal conseillé, le roi du Maroc croyait punir l’Espagne à cause de sa position sur le Sahara Occidental, il donne l’ordre à son armée d’occuper l’Ilôt Persil ( Jazirate Laïla).

    Le 17/07/2002, un peloton des Forces Auxiliaires, investit l’îlot et hisse le drapeau du Maroc sur le rocher.

    Le même jour, un commando de l’armée espagnole prend l’îlot dans une opération militaire qui a duré 20 minutes et ne manque pas d’immortaliser l’action dans une vidéo qui a été publiée exclusivement par le magazine espagnol Interviu. On y voit les membres du commando espagnol avec des peintures de camouflage au moment où ils débarquent sur le rocher et capturent les soldats marocains qui se sont rendus sans tirer une balle.

    Le roi du Maroc a dú invoquer le président français pour le sortir du guêpier dans lequel il s’est jeté.

    Celui qui a donné l’ordre d’attaque est José María Aznar. Le Maroc a essayé de se venger de lui en lui imputant la paternité de la fille de Rachida Dati. selon la justice française, son père est le milliardaire Dominique Desseigne.

    Tags : Maroc, Espagne, Laïla, rocher, ilôt de Persil, Aznar,

     

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=JA_-1G664Z4&w=560&h=315]
  • Le Maroc espionne l’Algérie via Facebook !

    Les services de renseignements marocains ont crée une nouvelle branche spécialisée dans l’espionnage des algériens, via les réseaux sociaux, dont le Facebook et le Twitter sont en tête de liste pour espionner l’Algérie.

    Le Maroc ne se lasse pas de s’équiper de nouvelles technologies pour connaitre et suivre de prêt l’orientation des algériens en termes d’affaires locales ou internationales, afin de l’exploiter dans les plans hostiles que le Makhzen trame contre l’Etat algérien, gouvernement et peuple.

    Echorouk a appris de sources bien informées que les services algériens spécialisés dans la lutte contre le terrorisme et la cybercriminalité ont avorté une grande opération d’espionnage procédée par les services de renseignements marocains.Cette opération consistait à contrôler les commentaires postés par les algériens, ainsi leurs opinions culturelles et politiques .

    Le Maroc a signé l’année dernière un contrat avec la France portant sur la vente de deux satellites d’observation de type Pléiades en deux phases (1 + 1). La mission principale dévolue à ces satellites serait la surveillance des mouvements des troupes de l’armée algérienne.

    A cet effet,la presse algérienne a accusé le Maroc de vouloir espionner l’Algérie avec son satellite français et a indiqué que cette ‘prétendue’ transaction, renforce encore plus, le global, l’ininterrompu et le multisectoriel, axe Rabat – Paris.

    Tags : Maroc, Algérie, espionnage, Facebook,

  • Massacre de Sanaa: Les puissances fournissant des armes à Ryad doivent répondre de leurs actes, selon l’Iran

    L’Iran a appelé vendredi la communauté internationale à agir pour empêcher de nouvelles frappes saoudiennes au Yémen, après celles qui ont tué 6 civils, dont 4 enfants et fait plus de 70 blessés.

    La coalition menée par l’Arabie saoudite a mené, jeudi 16 mai, des bombardements aériens contre les quartiers résidentiels dans la capitale Sanaa.

    « Nous appelons la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains à agir selon leurs engagements et à empêcher par tous les moyens que de tels crimes se reproduisent », a écrit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Abbas Moussavi, sur la messagerie Telegram.

    En revanche, le ministère iranien des Affaires étrangères a estimé que les puissances fournissant des armes à la coalition militaire au Yémen avaient « une responsabilité partagée » pour les bombardements contre Sanaa.

    « Les pays soutenant les forces de l’agresseur au Yémen doivent répondre de leurs actes », a-t-il affirmé, en allusion aux Etats Unis, la France et la Grande Bretagne.

    Ryad intervient militairement contre le Yémen depuis 2015. Cette guerre causé la mort des dizaines de milliers de civils, selon diverses organisations humanitaires.

    Avec AFP

    Source: Almanar

    Tags : Yémen, Arabie Saoudite, crime de guerre, Iran, Houthis,

  • Maroc : Mohammed VI condamne Lalla Salma au célibat

    Le roi du Maroc et la princesse Lalla Salma sont séparés, mais pas divorcés. C’est la raison pour laquelle le palais maintient un silence assourdissant sur la question.

    En effet, si, jusqu’à présent, les autorités marocaines refusent de communiquer sur le sujet c’est pour ne pas devoir se pronocer sur le statu actuel de Lalla Salma.

    Mohammed VI a répondu favorablement à la demande de Salma Bennani de quitter le domicile conjugale et récupérer sa liberté sans pour autant divorcer. Ainsi, Salma ne pourra jamais se remarrier et donner des demi-frères au prince héritier Moulay Hassan qui vient de célébrer son 16ème anniversaire.

    Selon plusieurs sources bien informées, Lalla Salma a quitté le roi du Maroc poussée par l’envie de vivre pleinement sa vie sexuelle, ce qui ne lui était pas possible avec Mohammed en raison de ses graves problèmes de santé et son orientation sexuelle demeurée un secret de polichinelle.

    Les mêmes sources affirment que l’ex-épouse du souverain marocain est très en colère après avoir découvert qu’elle a été utilisée comme mère porteuse pour donner au roi du Maroc un héritier pour son trône, d’une part, et pour renforcer les liens de la monarchie alaouite avec le lobby sioniste grâce aux origines juives de la princesse marocaine.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, divorce, séparation, lobby juif, Moulay Hassan,

  • Cocaïne: Le Maroc, hub de transit et de distribution

    En plus du trafic de cannabis dont le royaume est le principal fournisseur en Europe, le Maroc est devenu un point de transit névralgique pour le trafic de cocaïne provenant de l’Amérique du Sud et acheminée par les bateaux de pêche des généraux qui commandent l’armée marocaine stationnée au Sahara Occidental et dont les trafics sont devenus les principales sources de financements.

    En dépit des nombreux rapports qui épinglent le Maroc sur la question du trafic de drogue, il est improbable que Rabat fasse un effort en vue de combattre ces trafics illégaux en raison de la conjoncture économique très difficile traversée par le pays. De ce fait, le gouvernement marocain accueille avec les bras ouverts toute source susceptible de renflouer les caisses de l’Etat.

    Pendant presque 40 ans, le Maroc a boudé l’Afrique estimant que ses relations économiques privilégiées avec l’Europe, grâce au soutien de la France, suffiraient aux besoins de développement du pays. Cette politique a rendu l’économie marocaine entièrement dépendante d’une Europe touchée aussi par la crise et les développements politiques du conflit du Sahara Occidental dont la solution reste une condition importante pour la pacification de la région du Sahel. Cette dernière, considérée comme l’arrière-cour de l’Elysée, est déstabilisée depuis plusieurs années par la nébuleuse terroriste qui a adopté le trafic du cannabis marocain et la cocaïne colombienne comme principale source de financement de leurs opérations. Ils se chargent de l’acheminement de la “marchandise” jusqu’à son arrivée à bon port.

    Tags : Maroc, drogue, cocaïne, cannabis,

  • Quand Ban Ki-moon conseillait aux négociateurs sahraouis de « faire attention à leurs porte-monnaies »

    Au Maroc, il n’y a pas que la DGED qui piratait les comptes des responsables des Nations Unies. En 2007, le journal Al Ousboua annonça avoir piraté le courrier du Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon, au moment où celui-ci avait publié un rapport très favorable à la proposition d’autonomie du Maroc avant d’être contraint, quelques heures après, de le retirer. Les porte-paroles onusiens, très embarrassés par l’incident, ont été obligés par la suite de donner diverses explications et d’annoncer la publication d’une nouvelle version dont on a supprimé le paragraphe qui dit : « Pour que les négociations aboutissent à un résultat positif, les deux parties doivent reconnaître que la question de la souveraineté est, et a toujours été, la principale pierre d’achoppement de ce différend, et que c’est dans ce domaine très sensible qu’il faudra trouver une solution ». Il a été remplacé par un autre qui demandait à BKM d’organiser des pourparlers «sans conditions préalables» en vue de parvenir à une «solution politique durable et mutuellement acceptable».

    Dans son édition du 6 juillet 2007, Al Ousboue, sous le titre de « graves développement dans la question du Sahara », écrit :

    « Al Ousboua a pénétré l’ordinateur personnel du Secrétaire Général de l’ONU Ki-moon et a réussi à lire un courrier personnel qu’il a envoyé à un ami et qu’il a écrit de sa main ».

    « Ce courrier est considéré comme le courrier le plus dangereux écrit par un SG onusien dans l’histoire des Nations Unies », ajoute le journal pour lequel « le discours prôné par BKM peut être un motif pour que le Maroc désavoue officiellement sa mission et demande son remplacement ou, du moins, boycotte la prochaine séance de négociations du 10 août ».

    Selon le journal marocain accuse les négociateurs marocains d’avoir volé son porte-monnaies avec sa carte visa. « Eh bien, je ne laisse jamais ma veste (contenant mon portefeuille) hors du bureau, comme vous le savez bien. Je me suis souvenu de toutes les fois où j’avais laissé ma veste sans surveillance, et la seule fois qui me vient à l’esprit était en mars. C’est à ce moment-là que j’ai dû rencontrer – dans la salle de conférence- la délégation des envoyés du roi du Maroc. J’ai pensé au gars qui était collé à mes poches (voir photo) mais il ne semblait pas être le coupable. C’est un ami proche du roi et il n’est pas fauché », dit-il dans le courrier cité par Al Ousboue.

    Concernant le processus des négociations, BKM a écrit : « Voyez-vous, je suis un homme intègre et les Marocains avaient dit que le mouvement était « gagnant-gagnant » pour tout le monde, bâtards. Ils savaient ce que je faisais et ils ont tous gardé le silence, résistant à la tentation de l’annoncer pendant toute la semaine, sauf Al Bayane. Je veux dire même la MAP est restée silencieuse et c’est déjà quelque chose. Mais le Polisario, cette fois-ci, s’est écarté de son espoir réthorique habituel et s’est énervé. Mais toujours, ils ont tenu dans leur colère et ont travaillé dans les coulisses. Peu importe ce que vous leur infligez, ils ne s’énervent presque jamais, et l’ONU leur a trop pressé à plusieurs reprises ».

    Le directeur du journal Al Ousboue Mustafa Alaoui a été condamné à une amende de 20.000 dh (1800 euro) pour « diffusion de fausses nouvelles ».

    Le 5 mars 2016, BKM visita les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf et qualifiera la présence marocaine au Sahara Occidental « d’occupation ». Dans un communiqué publié dans la soirée du 8 mars, le gouvernement marocain est revenu avec « une grande stupéfaction [sur] les dérapages verbaux, les faits accomplis et les gestes de complaisance injustifiés de M. Ban Ki-Moon (…) durant sa récente visite dans la région ». Le Maroc organisa une gigantesque manifestation contre le responsable onusie.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, Ban Ki-moon, négociations, autonomie, Al Ousboue, piratage, hacking,

  • Maroc : L’amour belge de Lalla Soukaina (1ère partie)

    La nouvelle du divorce de Lalla Soukaina est sûrement motif de joie pour Philippe Latteur, un belge de 63 ans, ancien commerçant converti à la politique et qui se porte candidat aux élections au nom d’un parti islamiste. Cette nouvelle a, probablement, ravivé en lui l’espoir d’épouser la princesse marocaine. L’un de ces derniers twits concernent le divorce la nièce de Mohammed VI.

    Latteur a connu Lalla Soukaina en 2009 à Agdal au Maroc, selon ses déclarations au journal La Dernière Heure. « Nous nous sommes croisés plusieurs fois à Rabat et à Bruxelles dans divers établissements à Woluwe, près du cimetière d’Ixelles et au Belga, Place Flagey. Je veux être très clair, ça n’a jamais été plus loin que des bisous sur la joue. Mais j’ai pensé qu’il y avait quelque chose. Lalla Soukaina étudiait à La Sorbonne. J’étais totalement sous le charme ».

    En 2009 et 2010, il a envoyée à celle qu’il pensait être la princesse de ses rêves un collier en or et des bijoux dont une bague de fiançailles. Jusqu’à présent, il ne sait même pas s’ils sont arrivées à leur destination.

    Le 19 novembre 2009 il écrit une déchirante lettre d’amour à la princesse du Maroc, dont voici le texte :

    A l’attention de son Altesse Royale

    Lalla Soukaïna Filali

    Rabat 10 000 (Maroc) Rabat, 19 novembre 2009 Chère Altesse Royale Lalla Soukaïna.

    J’aurais aimé être peintre, au 16 éme siècle, tu aurais été ma plus belle toile sortie de mon imaginaire, Bizarre tu es un ange blanc vivant.

    Je t’ai rêvé, imaginé et trouvé, tout ce temps passé, j’ai beau rêver, tu dépasses mon rêve des le premier regard.

    Je sais que je t’ai dit que toi et moi ont pourraient faire des choses ensembles, moi de la politique ….et j’évite de prendre les pouvoirs spéciaux {lol}.

    Club Yasmina quel beau sourire.( souvenir du 1 Amour)

    J’étais comme Scarlett O’Hara je te cherchais encore dans ce brouillard toutes ces année sans te retrouver me demandant pourquoi certaines de mes actions » Autant en emporte le vent »

    Tu es ma plus belle destinée puisque l’amour existe depuis que je t’ai rencontré.

    Après la première lettre sur les voitures à air comprimé, je pense que je t’ai vue dans un café, je me suis retourné et nous nous sommes regardés droit dans les yeux sans un seul son » wawhouw » tu as continué ton chemin avec un beau sourire.

    Tes yeux dans mes yeux, il n’y a plus que nous deux, je t’en fais le serment.

    Quelque jours après une fille me téléphone pour me vendre du vin »je pensais à toi «

    Je préférais rien dire « une voix spéciale » je pensais la voir le 1er janvier.

    Je faisais mettre des cachets et je me disais que ce serais chouette de faire nos papiers ensembles et puis au ministère des affaires étrangères…

    Au 5 éme avenue une fille me donne un coup de hanche latéral dit au barman : »regarde moi dans les yeux »d’une voix …

    Le 3 juin je regarde une fille et je me demande pourquoi elle se cache, elle arrive dans la boite oh qu’elle beau yeux encore une fois.

    Je la regarde encore évidement « ah oui la première fois « qu’est ce qu’elle est belle.

    Je demande son âge et avec la main je comprends 27 printemps ensoleillés flute comment faire, mais deux bisous inoubliables.

    Ta peau est douce comme de la soie et deux baisers donnés sont là plus sure façon de ne rien de dire en te disant tout.

    Tu me séduis avec ton charme irrésistible.

    6 juillet 5H du matin pour moi, j’étais stupide, mais normal que je ne reconnais pas ta voix si douce, tendre, aimable et gracieuse.

    »Les brunes ne compte pas pour des prunes »LIO »ah oui châtains

    Il est tellement facile de t’aimer, chaque jour davantage, chaque jour a tes cotés pour toute une vie.

    Si un jour on est ensembles et que l’on se raconte notre histoire, on va bien s’amuser et rigoler, ce genre de chose que l’on vit une seule fois dans la vie.

    Je t’aime, tu es mon seul et unique amour et rien jamais ne changera

    Il y a 10 000 raisons de te dire je t’aime et le mot n’est pas assez fort, tu es la seule et unique.

    Pour toi je voudrais inventer des mots qui seraient plus forts que « je t’aime ».

    Tu es mon souffle avec l’amour que je te porte

    Comment veux-tu définir l’amour …

    les écrits restent, les paroles s’envolent, mais je pense pas qu’une lettre puisse définir l’amour ,mais tous les petits regards, gestes d’attention, se sentir bien à deux et vouloir vivre ensembles .

    Comment d’épouser ? Tu es la première femme que j’aime…

    Pourquoi t’écrire toute ses étapes ?

    Simplement j’imaginais que tu l’étais et maintenant tu les, la plus belle femme au monde, douce, gentille, tolérante avec qui on aimerait être et vivre pour la vie

    Je n’ai qu’un rêve, c’est de passer le reste de ma vie à tes côtés, ne plus être loin de toi et de fonder un couple et une famille ensembles, et te rendre heureuse, je souhaite que je puisse un jour les refléter dans un langage qui est à ton niveau.

    En espérant nous retrouver ensembles, je te prie chère Soukina de croire en mon amour sincère et transcendant.

    Je sais que tu sais que je ne t’ai jamais menti, j’en aurais subis les conséquences …

    Je veux vivre avec toi dans la vérité et la tendresse.

    Tags : Maroc, Lalla Soukaina, Philippe Latteur,

  • La représentation iconographique du Marocain dans l’Espagne colonisatrice

    L’image du Marocain dans l’Espagne actuelle est le fruit de siècles d’affrontements et, tout particulièrement d’un XXème siècle fécond en guerres et en contentieux de toutes sortes entre les deux pays. En effet, le long siècle d’aventure coloniale espagnole au Maroc, entre 1859 et 1975, a fortement marqué les mentalités et l’inconscient collectif espagnols. De cette « rencontre » entre colonisateur et colonisé est issue une abondante iconographie pour représenter « l’Autre », en l’occurrence le Marocain. En nous appuyant sur le large corpus iconographique recueilli par le professeur Eloy Martin Corrales dans son ouvrage « La imagen del magrebí en España »[1], nous allons nous attacher à identifier les différentes approches de la représentation du Marocain en Espagne, avant et après la décolonisation. Enfin nous pourrons répondre à la question suivante : la décolonisation a-t-elle marqué une transition dans la représentation du « voisin du sud » ?

    I – La pénétration pacifique [1880-1909] : une représentation du Marocain entre exotisme, paternalisme et stéréotypes L’élan de patriotisme qui accompagne la Guerra de Africa (1859-1860) et la découverte du Maroc que cette guerre engendre, vont induire en Espagne, et pour longtemps, une représentation du Maroc à la fois exotique et romantique. Ce pays représente alors pour les Espagnols, un Orient proche et néanmoins méconnu.

    La représentation iconographique du Marocain va donc osciller entre exotisme et paternalisme [illustration n°1];

    II – Le Protectorat : du Barranco del Lobo à la pacification [1909-1936] Très vite, la volonté de pénétration pacifique va s’échouer sur l’écueil de la résistance marocaine : ce sont les épisodes de la guerra de Melilla de 1893 et surtout la défaite du Barranco del Lobo en 1909, lorsque le capitalisme espagnol tente de commencer l’exploitation du gisement de fer de Beni-bu-Ifrur dans les environs de Melilla.

    Cette évolution politique vers la guerre provoque donc une modification de la représentation du Marocain : après 1909 et le Barranco del Lobo, le désir de vengeance devient alors prépondérant dans la société espagnole et l’image caricaturale qui en découle va chercher à souligner la violence, la cruauté et la traîtrise des Marocains lors des affrontements avec les troupes espagnoles.

    L’image sympathique et ingénue du Marocain est une constante des années qui suivent la pacification totale de la zone nord du Protectorat [après 1927] ; l’aimable caricature du Marocain est complétée par la (fausse ?) reproduction de l’espagnol parlé par les Marocains. On se trouve ici en
    présence du même ton condescendant employé dans certaines publicités françaises [pensons par exemple au fameux slogan publicitaire :

    y’a bon Banania] : en France comme en Espagne, le colonisateur ne recule pas devant l’emploi d’un langage « petit nègre » pour faire sourire sur le dos du colonisé mais on trouve également une présentation deshumanisée du marocain plus féroce [illustration n°2].

    Après 1927, année officielle de la Pacification du Protectorat, nous nous trouvons donc en présence d’une triple image du Marocain dans l’iconographie espagnole, plus ou moins féroce, dévalorisante ou stéréotypée mais toujours manipulée par l’idéologie du colonisateur.

    III – De la guerre civile à l’Indépendance du Maroc [1936-1956] : une vision contrastée

    Au cours de la Guerre Civile, l’image du Marocain devient un élément de propagande ; en effet chaque camp fabrique sa propre vision du Marocain et s’en sert, soit pour le disqualifier, soit, au contraire, pour rendre hommage à un allié.

    Pendant la dictature franquiste et peut-être sous l’effet de la censure , voit-on disparaître alors les cartes postales caricaturales qui avaient foisonné durant l’étape précédente.

    Néanmoins, derrière cette image tolérante du Marocain, fruit de la « Croisade » commune contre les athées, persistent les anciens traits qui avaient caractérisé l’image du Marocain depuis le début de l’aventure coloniale espagnole. Preuve de cette « double » tendance, la multiplication des films sur les guerres du Maroc. Mais c’est essentiellement sur le terrain de la bande dessinée que l’image officielle et respectueuse du nouvel « allié » n’arrive pas à s’imposer : les clichés et stéréotypes à l’encontre du Marocain réapparaissent dans les B.D. bon marché de l’époque, peut-être parce que cette expression populaire est plus libre face à la censure qui règne sur la vie culturelle de l’Espagne d’alors.

    La bande dessinée la plus connue est sans aucun doute El Guerrero del antifaz qui paraît entre 1944 et 1966 et qui raconte les aventures d’un héros espagnol du Moyen Age en lutte contre les « infidèles » sur les côtes de l’Afrique du Nord. Bien évidemment, les termes péjoratifs qui étaient employés à l’égard des maures lors de la Reconquista sont copieusement repris dans les dialogues de ces B.D. et nourrissent ainsi des générations d’Espagnols de ce mépris du moro [illustration n°4].

    Avec cette représentation issue de la B.D, nous sommes bien en présence d’une transgression de l’image officielle du Marocain que voulait transmettre l’idéologie franquiste. Pourtant cette image volontairement positive et tolérante ne résistera pas longtemps aux aléas de l’histoire et sera profondément altérée par les revendications du mouvement nationaliste marocain.

    IV – L’ère de la décolonisation : une image plus uniforme dans la caricature [1956-1975]

    L’indépendance du Maroc en 1956 surprend le régime franquiste qui pensait que ses « colonisés » souhaiteraient encore longtemps « profiter » de la protection de l’Espagne.

    Les rêves impériaux espagnols se déplacent alors vers le sud, et le souhait espagnol de rester au Sahara [déclaré province espagnole en 1958] a sûrement eu une incidence sur la nouvelle tendance de l’iconographie espagnole autour de cette colonie.

    Par ailleurs, les revendications territoriales marocaines entre 1956 et 1975 contribuent largement à la dégradation l’image du Marocain. La décolonisation par étapes des différentes zones du Maroc occupées par l’Espagne [1956, 1958, 1969, 1975] génère une représentation fortement négative de l’Autre ; les points d’affrontements sont nombreux : nous ne citerons, pour illustrer la détérioration de l’image du Marocain au cours de ces deux décennies, que la décolonisation ratée du Sahara, la pression marocaine sur Ceuta et Melilla ainsi que le conflit, récurrent entre les deux pays, de la pêche.

    Les revues humoristiques ainsi que les dessins humoristiques publiés dans les grands quotidiens espagnols se sont faits l’écho de cette représentation altérée du « voisin du sud » : le précédent souverain marocain, Hassan II, a souvent fait les frais de l’irritation espagnole contre le Maroc et le problème de la pêche est revenu, à maintes reprises, dans les dessins humoristiques espagnols ; mais arrêtons-nous plus longuement sur les revendications marocaines sur Ceuta et Melilla qui marquent encore négativement les relations hispano-marocaines [illustration n°6].

    Après le retrait précipité des troupes espagnoles du Sahara en 1975, Ceuta et Melilla deviennent la cible suivante des revendications marocaines : la défense de la españolidad des deux villes va produire en Espagne un fort sentiment anti-marocain accompagné d’une véritable crainte pour l’avenir des deux villes.

    Enfin, en 1985, au moment où, en opposition à la Ley de Extranjeria que vient de faire voter le Gouvernement socialiste, les habitants musulmans des deux villes espagnoles s’organisent pour défendre leur droit à résider sur le sol espagnol, le leader musulman de Melilla, Aommar Mohamedi Duddu, est présenté comme l’agent d’une cinquième colonne marocaine à l’intérieur de la ville. Il est caricaturé dans la presse espagnole selon des traits proches de ceux qui avaient servi pour présenter Abd-el-Krim lors de la Guerre du Rif ou Hassan II au cours des années qui ont suivi la décolonisation.

    Ainsi perçoit-on mieux l’assimilation faite entre le rebelle d’avant-hier, le monarque Marocain d’hier et le citoyen espagnol musulman d’aujourd’hui à Ceuta ou à Melilla.

    Preuve évidente que la décolonisation n’a pas généré de transition dans l’image du Marocain ni dans celle du « pays ami » en question. Il convient plutôt de parler d’une persistance de l’image négative issue des conflits du XXème siècle [illustration n°7].

    En conclusion, nous pouvons affirmer que la représentation du Marocain en Espagne a été et reste encore soumise aux aléas des relations entre les deux pays ; pas plus l’Indépendance du Maroc que le traité d’Amitié et de Coopération signé entre les deux pays en 1991 n’ont eu d’effets positifs dans la représentation espagnole du Marocain puisqu’une enquête d’opinion de 1995 estimait que « le nord de l’Afrique est la zone que les Espagnols considèrent comme la principale source de possibles menaces pour la sécurité de leur pays »[2]. Gageons que la récente crise de juillet 2002 autour de l’occupation marocaine de l’îlot de Perejil et les attentats de mars 2004 perpétrés à Madrid par un commando marocain lié à Al Qaida, n’auront fait que renforcer cette appréciation.

    Ilustrations tirées de l’ouvrage de Eloy Martin Corrales

    [1] Eloy Martín Corrales, La imagen del magrebí en España, una perspectiva histórica siglos XVI-XX, Barcelona, 2002.

    [2] S. del Campo, La opinion publica española y la politica exterior, Informe INCIPE, 1995

    Source : Ceuta et Melilla

    Tags : Espagne, Maroc, Ceuta, Melilla, colonialisme,

  • Marocleaks : Pourquoi le Maroc craint le monitoring des droits de l’homme au Sahara Occidental

    Encore une fois, au Conseil de Sécurité, l’on a parlé de la question des droits de l’homme au Sahara Occidental où le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres a proposé la création d’un mécanisme indépendant pour le monitoring des droits dee l’homme dans les territoires occupés. Proposition qui s’est heurté au veto de la France oppose, le mentor de la répression contre les sahraouis. En se conduinat ainsi, Paris défend les intérêts de ce qu’un diplomate français a qualifié de « maitresse » de la France en allusion au Maroc.

    Selon un document confidentiel de la diplomatie marocaine, voici les arguments que les marocains avancent en vue de justifier leur refus du monitoring des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole :

    1) « Il créera deux ordres de juridictions parallèles ». L’un au Maroc, dans ses frontières internationalement reconnues où la population est continuellement matraquée par les forces de police même lors des manifestations pacifiques pour exiger de l’eau potable à boire ou du travail comme à Zagora et Jerada ou, comme c’est le cas du Rif, pour revendiquer une clinique oncologique et une université. L’autre ordre serait celui qui régnera au territoire du Sahara Occidental sous les auspices de l’ONU.

    2) « Le mécanisme affaiblira l’autorité du Maroc : Il aura un effet d’appel chez la population, puisque la MINURSO aura pour mandat d’enquêter, collecter des informations, recevoir les doléances et faire rapport aux Nations Unies sur tous les aspects touchant les droits de l’Homme ». Il faut comprendre que les autorités marocaines ne pourront plus faire imposer la situation voulue par la méthode de la force, l’emprisonnement, la torture, la répression et toutes les sortes de violations des droits de l’homme.

    3) « Le maintien de l’ordre public sera difficile car la mise en place d’un tel mécanisme confortera l’idée chez la population locale selon laquelle la légitimité des autorités marocaines sera contestée et la légalité de l’autorité du mécanisme sera consacrée. Ce qui facilitera le passage de la région sous la tutelle de l’ONU ». Dans d’autres termes, grâce au sentiment de protection garantie par les Nations Unies et préśence de la MINURSO, la population locale aura vocation à faire état de sa liberté en exprimant son refus de l’occupation marocaine et revendiquera librement sa volonté d’être des citoyens d’un pays libre et indépendant, démocratique et prospère, qui respecte la loi et le droit internationaux.

    4) « La MINURSO deviendra ainsi progressivement un Bureau pour recevoir les doléances et les recours, voire une entité de jugement et de sanction à l’égard du Maroc. Cette situation amènera dans une seconde phase à ouvrir des bureaux dans les provinces du sud pour accueillir les activistes pro-polisario qui ne reconnaitront plus les pouvoirs dévolus aux autorités marocaine dans le maintien de l’ordre public ».
    Les sahraouis n’ont jamais reconnu l’autorité marocaine et leur pouvoir a été imposé par les armes et la violence. C’est la raison pour laquelle, Rabat s’oppose au référendum. Les marocains sont conscients que la population autochtone votera, par unanimité, pour l’indépendance.

    5) « L’établissement d’un tel mécanisme au Sahara marocain dénaturera le caractère du différend qui a été toujours considéré par le Maroc comme un différend régional avec l’Algérie, nécessitant une solution politique négociée et mutuellement acceptable ».

    Les marocains, à force de répéter leurs arguements falacieux, ont fini par les croire. Le « caractère régional » du conflit n’existe que dans l’imagination des colons. A l’ONU, et dans toutes les instances internationales, le contentieux sahraoui est un problème de décolonisation qui doit être résolu par l’application du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, droit réitéré dans toutes les résolutions de l’Assamblée Général et du Conseil de Sécurité des Nations Unies. La « solution politique mutuellement acceptable » doit être négociée avec le Front Polisario et non pas avec l’Algérie dont le statu est égal à celui de la Mauritanie en tant que pays voisin.

    6) La mise en place d’un système de monitoring au Sahara marocain consacrerait la centralité des droits de l’homme de la question du Sahara et en une question des droits de l’Homme et entrainerait la timorisation de la question du Sahara.

    La timorisation veut dire « indépendance » puisque le Timor est devenu indépendant grâce à la position responsable et historique de son ex-puissance coloniale, le Portugal en l’occurrence, ce qui n’est pas le cas de l’Espagne, pays inféodé aux ambitions coloniales et au chantage de la France.

    Donc, la question de la surveillance des droits de l’homme par la MINURSO ou par un mécanisme indépendant est source de panique au Maroc. Le Makhzen combattra cette idée avec toutes ses forces comme il a toujours combattre toute option démocratique et toute volonté du peuple marocain de se libérer du joug de l’esclavage d’une monarchie dont le seul but est de défendre les intérêts de la France et de ses alliés occidentaux.

    Pour le Maroc, droits de l’homme est synonyme d’autodétermination dont les portes doivent rester enfermées par la force de la matraque et du sang. Les sahraouis n’attendent qu’une petite étincelle de liberté pour s’exprimer après plus de 43 ans de vie sous les cieux de la terreur et l’horreur. Ils ne sont pas près d’oublier près de 500 disparus et les charniers collectifs découverts dans les dernières années.

    Les marocains ont converti le Sahara Occidental en prison à ciel ouvert. Aucune personne n’est autorisée à y accéder si ce n’est leur thuriféraires et mercenaires qui agissent sous les coups du soudoiement et de la subornation.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, autodétermination, droits de l’homme, MINURSO, mécanisme indépendant, répression, 

  • Nawel Ben Aissa: «Je ne me cacherai [terrerai] pas»

    Un sublime texte qui avait été écrit par Nawel Ben Aissa, la militante rifaine et figure de proue du mouvement de contestation Hirak, ce qui lui a valu l’acharnement de la part du régime marocain et voire d’être interdite de quitter le Maroc. dans ce papier Nawel met en exergue la réalité du Rif, broyé dans tous les droits, et explique les raisons pour lesquelles elle manifeste.

    Mon nom est Nawel Ben Aissa.

    Je suis mariée et je suis mère de quatre enfants.

    Je suis née, j’ai grandi sur cette terre du Rif. Cette terre broyée par la corruption, la marginalisation et l’injustice.

    J’ai participé à toutes les manifestations pacifiques, parce que je revendique mes droits, et les droits du Rif à la Santé, à l’éducation et au Travail.

    J’aime cette terre généreuse et j’aime ses gens, rifains soient-ils ou pas. J’ai appris de mon père, homme modeste et démuni, à souhaiter le bien pour tous, à apporter mon aide à tous. Et ce sont là les meurs des Rifains.

    Je revendique de simples droits totalement inexistants au Rif. Le Rif est broyé par le cancer. Ici, dans chaque famille vous rencontrer non pas un cas ; mais, des cas de cancer. C’est la conséquence de l’usage de gaz toxiques par l’occupant espagnol. Le Rif est décimé par le cancer et la marginalisation. Nous n’avons pas d’hôpitaux capables de soigner toutes ces variétés de cancers. Dans ma demeure, de sorte à les rapprocher des soins, j’ai hébergé de nombreuses victimes de ce fléau venues de lointaines montages. Des zones montagneuses enclavées, dépourvues de routes et tenues hors du monde par la pauvreté et le dénuement. Des femmes broyées par le cancer, la pauvreté, qui ne subsistent que par la charité qui leur est donnée par les bonnes âmes. Voilà la réalité du Rif, broyé dans tous les droits.

    Je manifeste pour la justice. Je manifeste pour mes droits et ceux de mes enfants. Je manifeste pour que nous puissions avoir un hôpital à même de prendre en charge tous les malades. Je manifeste parce que j’ai vu les larmes d’impuissance des cancéreux laissés pour compte ici au Rif.

    Je manifeste pour ces familles dont je sais qu’elles n’ont même une bouchée de pain, car ici, il n’y a ni travail, ni ateliers, ni usines.

    Je manifeste parce que je veux le meilleur pour ma patrie. Le meilleur se construit avec des écoles et nous n’avons pas d’université ; alors nous écourtons prématurément nos parcours d’études.

    Pour tout cela je manifeste. Je n’ai pas peur et je ne me cacherai pas, comme on me le demande. Ma protestation est pacifique et elle est de mon droit le plus absolu.

    Je ne me cacherai pas, même si cela doit conduire à mon arrestation. Je te demande pardon ma mère adorée, pardon mon père adoré, mes très chers enfants, pardon à tous ceux qui m’aiment, pour la douleur que je risque de vous causer, mais je ne vais pas me terrer comme une souris.
    Je manifeste pacifiquement pour une cause juste et si je venais à être arrêtée, comme c’est le sort de beaucoup, je sais que nous avons un Dieu qui sait ce qu’il y a dans les cœurs et qu’il ne nous abandonnera pas.

    Je manifeste pour les rêves de tous les enfants du Rif, pour les mères du Rif qui espèrent le changement, rêves d’une vie digne comme ils ne cessent de le scander dans la rue.

    Liberté ! Dignité ! Justice sociale !

    Je vous aime mes enfants. Je manifeste pacifiquement pour les droits broyés du Rif et je persévérerai jusqu’à mon dernier souffle.

    Je ne me cacherai [terrerai] pas.

    Par Nawel Ben Aissa

    Traduit par Momouh Bakir

    Source : Courrier du Rif

    Tags : Maroc, Rif, Hirak,