Catégorie : Maroc

  • La France traîne l’image dégradée du Maroc en Europe

    Les pratiques despotiques du successeur du roi le plus sanguinaire de l’histoire du Maroc n’ont pas changé d’un iota. Au contraire, elles ont dopé, développées et « améliorer » en vue de poursuivre la politique du bâton avec des nouvelles méthodes.

    Cependant, ces pratiques commencent à fissurer l’image du roi Mohammed VI à l’étranger ainsi que celle de son pays.

    Après le cycle de violence suivi par le Makhzen dans les régions du Rif, Jerada, Zagora et Ifni, l’Europe commence lentement à découvrir le véritable visage de la monarchie marocaine.

    En pointe de la dynamique européenne de solidarité avec le peuple marocain, nous trouvons les Pays Bas dont les responsables n’hésitent pas à réprimander les autorités de répression marocaines et protester contre la situation imposée à la population rifaine et aux activistes pacifiaues rifains dont certains ont écopé de 20 ans de prison pour la simple raison de revendiquer une clinique oncologiques et une université à Al Hoceima. D’ailleurs, le ministre hollandais des affaires étrangères n’a pas hésité à alerter le gouvernement de son pays sur ces atteintes graves aux droits de l’homme au Maroc, étayées par un long rapport rédigé par les services de ce ministre.

    En réaction, le gouvernement marocain aux ordres du roi et sur instructions de l’homme fort du régime, le conseiller royal Fouad Ali Al Himma, convoqua l’ambassadeur hollandais en poste à Rabat, au ministère marocain des Affaires étrangères.

    Les Pays Bas est un Etat de droit et n’a pas vocation à se plier devant le chantage du Makhzen et ce dernier est très en colère avec Amsterdam après le refus de la justice hollandaise de livrer le citoyen néerlando-marocain Said Chaou, un ancien député parlementaire reclamé par Rabat en vue de lui faire payer ses accointances avec le mouvement républicain marocain.

    Les hollandais n’ont pas hésité à rappeler que l’extradition vers le Maroc est illégale en raison des tortures pratiquées par les services de police dans le royaume de Mohammed VI. Les autorités hollandaises sont conscients du fait que les véritables traficants de drogue se trouvent au palais royal tel que dénoncé par les câbles américains de Wikileaks.

    L’image forgée du régime forgée par les médias français commence à se fissurer lentement mais sûrement. Le reste n’est plus qu’une question de temps, même si l’Elysée continue d’être l’un des soutiens les plus fidèles de la répression au Maroc. Cependant, les autorités françaises se verront obligées à affronter la position de leur société civile de plus en plus critique avec Rabat.

    L’élite française est inateignable. Ses intérêts sont trop enracinés dans l’économie du Maroc et le Makhzen possède des cartes de pression liées à leurs pratiques de loisirs peu orthodoxes à La Mamounia.

    Tags : Maroc, Pays Bas, Rif, Hirak, répression, Etat de droit, Said Chaou,

  • Maroc – Rif : Nawal Benaissa demande l’asile aux Pays-Bas

    Selon le site Arif News, l’activiste rifaine Nawal Benaissa vit depuis une semaine dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile aux Pays-Bas. L’épouse de Nasser Zefzafi et son fils de 4 ans ont demandé l’asile.

    Nawal a pris cette décision car elle ne peut plus faire face aux intimidations quotidiennes et aux menaces qu’elle reçoit avec ses enfants.

    Le mois dernier, Nawal Benaissa était l’un des conférenciers invités à la Journée de la paix, mais elle n’a pas été autorisée à quitter le pays.

    La mère de quatre enfants, qui a été arrêtée à plusieurs reprises et condamnée à dix mois de prison, déclare qu’elle est bien traitée au centre d’accueil, conclue la source.

    Tags : Maroc, Hirak, Rif, répression,

  • Pour sortir du guêpier saharien, le Maroc invoque les rabbins

    Parmi les expressions populaires très utilisées se trouve « ne plus savoir à quel saint se vouer ». Cependant, cette expression n’est pas applicable qu roi roi du Maroc. Il a des centaines de saint d’un genre très particulier : les rabbins. Il les honore constamment avec ses « wissam » et il a Mème demandé leur bénédiction, selon une vidéo publiée sur Youtube. Il a même épousé une femme des Bennani, une famille d’origine juive convertie à l’Islam.

    Dans ses opérations de lobbying, le Maroc s’appuie ses relations tissées depuis des années avec les lobby juifs aux Etats-Unis, le pays « porte-plumes » des résolutions du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental qui constitue l’essence de la diplomatie marocaine en vue d’affirmer son occupation de ce territoire riche en ressources naturelles.

    Les Etats-Unis, c’est aussi le pays qui a bousculé la politique marocaine qui, jusqu’à présent, s’accomodait, à l’aide de la France, du statu quo.

    En effet, Washington a tapé sur la table pour dire qu’il faut mettre fin au financement à une mission de paix présente sur le territoire du Sahara Occidental depuis 28 ans sans rien faire.

    A cela s’ajoute que la détermination de la population autochtone n’a pas bougé d’un iota et elle est prête à reprendre les armes si l’ONU jette l’éponge.

    Bien sûr, la situation est édulcorée par la presse jaune (pour ne pas dire rose) en vue d’entretenir le délire du peuple marocain sur cette terre qui ne lui appartient que dans les textes de la MAP et dans ses rêves les plus fous.

    Cependant, il y a un détail qui ne trompe pas sur l’état de désespoir du Makhzen dans ce contentieux et c’est l’invocation des liens du Maroc avec le judaïsme. Dernièrement, ce thème est quotiennement invoqué par la presse marocaine dans le cadre d’une campagne lancé par le roi en personne deux semaines avant l’adoption de la résolution 2468(2019) lorsqu’il et même Mohammed VI a demandé le 16 avril la construction d’un nouveau musée juif.

    A titre d’exemple, nous citons les titres suivants :

    13 mai : « Egoz ou le drame du « hrig » des juifs du Maroc » Le site Zamane rappelle l’histoire du bateau qui a coulé avec des juifs à bord qui fouillaient l’enfer du Maroc (Zamane)

    12 mai : Rapporte qu’un pèlerinage juif est organisé chaque année à Essaouira par le grand rabbin David Pinto, autour de la tombe du grand rabbin Rabbi Haïm Pinto. Un véritable moment de recueillement et de retrouvailles pour toute la communauté juive marocaine en provenance des quatre coins du monde (Le Matin)

    11 mai : Le statut des juifs marocains pendant le Protectorat (Discovery Morocco)

    8 mai : Plus de 2000 Marocains ont visité Israël en 2018 (H24)

    7 mai : [+212] De l’importance de redonner un visage à la diaspora juive marocaine (Huffpost)

    3 mai : Une exposition à Bruxelles met en exergue la cohabitation millénaire entre Juifs et Musulmans au Maroc (L’observateur du Maroc)

    2 mai : André Azoulay : « Musulmans et Juifs au Maroc ont cultivé une mémoire partagée, devenue le fondement de leur destinée et de leur identité contemporaine» (Le Matin)

    30 avr : Maroc : ce que pense la communauté israélite des élections de ses membres (Marocains du monde)

    29 avr : Canada: La communauté juive marocaine célèbre la Mimouna à Toronto (MAP)

    20 avr : Le roi ordonne la tenue des élections des Instances représentatives des communautés juives du Maroc – Des élections non tenues depuis 1969 (Huffpost)

    16 avr : Mohammed VI la construction d’un nouveau musée juif (le360)

    Tags : Maroc, Mohammed VI, lobbying, Sahara Occidental, Etats-Unis, rabbins, ONU, MINURSO,

  • Maroc : le « conseiller royal », une « institution » inconstitutionnelle

    Enseignements et conclusions de l’affaire #danielgate

    L’affaire de la grâce royale en faveur de l’espagnol violeur d’enfants est un vrai tournant dans la vie politique au Maroc :

    Cette affaire lève le voile, au moins pour les non avertis, sur le fonctionnement bizarre d’une « institution » non constitutionnelle qui s’appelle « conseiller royal ».

    Les réseaux sociaux démontrent aujourd’hui, qu’une nouvelle forme d’organisation politique est possible loin des élites sclérosées et des organisations dépassées !

    Pour la première fois, des manifestations d’indignés obtiennent l’annulation d’une décision (grâce) royale !

    Pour la deuxième fois, après les manifestations du 20 février et le discours du 9 Mars, le Roi répond directement aux manifestants, sans intermédiaire ni jeu de conseillers !

    Puisque la grâce est un domaine royal, que le roi lui-même s’est dit induit en erreur et n’a pas été informé, il doit présenter ses excuses au peuple marocain, aux victimes en particulier.

    Si l’information sur la guéguerre Himma – Benkirane s’avère vraie, alors ce conseiller royal doit endosser la responsabilité de cette bourde !

    Le chef du gouvernement, Benkirane, est grandement responsable : d’abord politique de s’être effacé durant cette affaire, ensuite et surtout parce qu’il contresigne la décision de grâce !

    Le ministre de la justice doit être tenu pour responsable : il préside la commission de grâce qui, de surcroit, se tient sous sa convocation ! Même dans le cas où cette grâce n’est pas passé par lui (comme le fait savoir les fuites de son ministère et le communiqué des droitsdelhommistes de son parti).

    Le ministre de l’Intérieur doit être tenu responsable pour les violences policières contre le sit-in du Vendredi 2 Aout.

    La seule vraie conclusion : Exiger une réelle monarchie parlementaire!!!

    Source : Des maux à dire, 6 août 2013

    Tags : Maroc, Mohammed VI, conseiller royal, danielgate,  pédophilie, viol, Daniel Galvan, palais royal,

  • Le roi du Maroc, président du Comité Al-Qods et allié des sionistes

    Par Orilio Leaks

    Savez-vous que le Président du comité Al-Qods parmi les 45 inventions israéliennes géniales qui changent le monde!!!

    Le Comité Al-Qods, censé notamment suivre l’évolution de la situation à Jérusalem, a été créé en 1975, à Djedda, lors de la 6e Conférence Islamique des ministres des Affaires étrangères et placé sous la présidence du roi Hassan II en 1979 lors de la première session tenue dans la ville de Fès.

    Hassan II devenait alors le « défenseur de la cause sacrée » palestinienne et « pourfendeur de la colonisation des territoires occupés ». Un rôle ambigu qu’occupait ce roi lorsqu’on sait combien est grande la place qu’avait le roi Hassan II dans le cœur des autorités israéliennes.

    Israël devrait largement remercier les Présidents du comité Al-Qods prévenant les renseignements et des enregistrements top secrets des discussions entre les dirigeants arabes où se déroulait la conférence ont encore montré que d’une part, les états arabes se dirigeaient vers un conflit auquel les israéliens devrons se préparer.

    D’autre part, leurs divagations sur l’unité arabe et l’existence d’un front uni contre Israël ne reflétaient pas l’unanimité réelle entre eux.

    Les profits du régime du Maroc ne peuvent dépendre uniquement du seul soutien d’Israël, mais aussi des organisations juives israéliennes et de Fille de Hassan II (Hedva Selaa), sœur de « commandeur des croyants musulmans » chef d’état actuel au Maroc.

    Dans son récit s’appuie sur des recoupements familiaux impressionnants dit-elle, est de « rencontrer son demi-frère, le roi Mohammed VI.

    Le même sang coule dans les veines qui a déjà permis recruté parmi les meilleurs cabinets de lobbying de Washington, le monarque marocain s’est visiblement tourné vers l’AIPAC (American Israël Public Affairs Committee)».

    Depuis le décès du Hassan II, c’est son fils le roi Mohammed VI, qui a hérité du siège à la présidence du Comité Al Qods. Ce dernier à son tour, quelle sera sa position lorsque, dans le cadre du projet de judaïsation de la ville sainte de Jérusalem, Israël donnera l’ordre de détruire la mosquée Al-Aqsa pour y construire le temple juif ?

    Une vidéo produite par le ministère israélien des Affaires étrangères montre comment la mosquée pourrait être détruite. Une maquette du “futur temple” a même été construite ! Aucune réaction du Président du comité Al-Qods, le silence roi !

    Évidemment, Israël en alliance avec le roi prédateur Mohamed VI et ses services secrets. Grace à Israël le monarque est capable pour atteindre ses objectifs sataniques ! s’enrichit plus vite que son ombre, fait qu’embellir la vitrine du pays, pour mieux nous aveugler sur la réalité obscure de son absolutisme. La seule solution pour rester au pouvoir et sauver son régime de toutes ces conspirations est d’y instaurer une vraie démocratie, la liberté d’expression et d’organisation politique pour tous les citoyens.

    Le régime marocain qui subsiste depuis quelques décennies par le soutien inconditionnel d’Israël est dans l’obligation de crâner, de montrer ses dents pour exister, de se fabriquer un curriculum-vitae pour impressionner, tans dis que tous ces « formateurs » ou ces « techniciens » sont des Juifs ou des israéliens déguisés en Juifs. L’Etat hébreu n’empêche pas la fructuosité des échanges entre ces deux pays. Le montant des échanges commerciaux entre le Maroc et Israël. Le total a été évalué à plus de 2 milliards 500 millions de dollars…O les arabes peu importe…

    Ya basta d’hypocrisies et des mensonges !

    Source

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Hassan II, al qods, jerusalem, comité al qods,

  • Maroc : Un absolutisme légal

    Pourtant la médiocrité, parfois flagrante, de certains de ces hommes a le don de l’exaspérer. Alors qu’il a décidé d’élections générales et que la campagne électorale bat son plein, il arrive sur un terrain de golf, suivi de son fils. – Vous avez regardé les débats télévisés, hier? me demande-t-il.
    Non? Eh bien, vous avez bien fait. Ils étaient tous nuls. Comment voulez-vous que j’arrive à convaincre les gens d’aller voter avec des incapables pareils?

    Quel merveilleux sursaut démocratique! Tandis que son père est sur le green, le futur Mohammed VI s’approche.

    – Comment se déroulent les choses avec mon père? – Plutôt bien, merci! Il se penche alors vers moi en souriant.

    – Soyez tout de même sur vos gardes, c’est un immense manipulateur1.

    En réalité, malgré leurs divergences, les deux hommes sont faits de la même étoffe. Celle de dirigeants qui savent qu’ils sont au-dessus des lois et n’ont de comptes à rendre à personne. Hassan II a façonné un pouvoir absolu et sans entraves qui n’a cessé de fasciner celui qui, plus tard, allait en disposer à son tour. Un absolutisme légalisé à travers les textes constitutionnels consacrés au droit traditionnel et divin (l’allégeance, commandeur des croyants). Les droits du souverain sont ainsi réputés «inviolables et sacrés».

    Toutes les stratégies mises en place par Hassan II sont observées avec soin par le prince héritier. Or, derrière chacun de ses choix, il y a un calcul personnel. «La grande fierté de mon règne, affirmait Hassan II, ce sont ces barrages que j’ai fait construire à travers le pays.» Au total, cent vingt grands barrages auront été édifiés durant son règne, et à un rythme soutenu. Certaines années, 40% du budget de l’État auront été consacrés à ces travaux. Une politique des barrages qui aura masqué un véritable détournement d’actifs opéré par le roi. C’est lui qui choisit les régions où ils seront construits et évalue le nombre d’hectares qui seront irrigués. Le processus d’expropriation sera l’occasion de faire passer de nombreuses surfaces de qualité dans le giron royal…

    Dans un pays où les trois quarts des entreprises agricoles ont moins de cinq hectares, la terre permet non seulement au roi de s’enrichir mais de disposer d’un système de corruption efficace. S’il ne prétend en aucun cas connaître ou évaluer le nombre d’hectares appartenant aux Domaines royaux, l’économiste Najib Akesbi se livre néanmoins à un calcul intéressant: celui des terres qui ont disparu des registres fonciers après l’Indépendance du Maroc. «En 1956, on comptabilise un peu plus de un million d’hectares. On sait que, sur ce total, trois cent vingt-cinq mille hectares de terres de colonisation officielles ont été récupérés en 1963 et distribués lors de la réforme agricole qui s’est étendue de 1963 à 1975, sous forme de lots de cinq hectares, notamment lors des périodes de tensions sociales, qu’Hassan II cherchait ainsi à calmer. Il y a eu ensuite les deux cent mille à deux cent cinquante mille hectares récupérés au début des années 1970, lors de l’opération dite de marocanisation, et confiés à deux sociétés d’État, la Sodea, spécialisée dans les fermes plantées, et la Sogeta, dans les terres nues1.»

    Au final, il resterait donc entre quatre cent mille et quatre cent cinquante mille hectares qui n’ont jamais été récupérés par l’État et qui ont fait l’objet de cessions illégales entre colons et Marocains. La famille royale en a-t-elle profité? Si oui, dans quelles proportions? Cinquante-six ans après l’Indépendance du royaume, le mystère demeure. Un sujet sensible dans un pays agricole où la moindre indication sur l’ampleur de la confiscation royale pourrait avoir des conséquences politiques et sociales graves.

    Dernier legs d’Hassan II, utilisé avec encore moins de scrupule par son successeur: l’appel à l’aide internationale pour financer des projets dans lesquels la famille royale est souvent impliquée. Outre la Banque mondiale, engagée dans le financement des barrages, la France figure naturellement au premier rang des bailleurs de fonds.

    En 1992, Hassan II est reçu à Paris par François Mitterrand et Jacques Chirac, cohabitation oblige. Depuis 1990, l’aide française atteint annuellement 1 milliard de francs, montant qui doublera à partir de 1995. La France est alors le premier créancier du Maroc, dont elle détient 13% de la dette, pourcentage qui grimpera à 19% en 1999. Elle est également le premier bailleur de fonds bilatéral du pays, au titre de l’aide publique au développement, avec 50% du total. Une filiale de l’Agence française de développement, la Proparco, dont les bureaux marocains sont installés à Casablanca, accorde également des fonds propres et des prêts à des entreprises ainsi qu’à des banques marocaines.

    En 2001, Proparco investit ainsi de l’argent des contribuables français, au total 160 millions d’euros, notamment dans le groupe minier Managem, appartenant au roi, pour l’exploitation d’une mine d’or au sud-est d’Agadir 1. Elle investit également, dès cette époque, dans l’énergie éolienne contrôlée par le souverain. À l’époque, Proparco est aussi partenaire dans Upline Technologies, un fonds d’investissement créé par la banque d’affaires et appartenant au groupe Upline, dont l’un des actionnaires « cachés» aurait été le propre frère du roi, le prince Moulay Rachid.

    La monarchie marocaine a paisiblement prospéré à l’ombre de l’omerta française. Les responsables politiques qui se sont succédé ont tous fait preuve, qu’ils soient de droite ou de gauche, d’une tolérance coupable. «Ne pas désapprouver l’inacceptable» semblait depuis longtemps la règle d’or adoptée par Paris. Ainsi, à l’abri des critiques ou des pressions, le roi et son entourage pouvaient sans risque se livrer à tous les excès.

    Staline, dit-on, avait confié un jour: «Donnez-moi un homme, j’en ferai un procès.» Hassan II aurait pu déclarer en le paraphrasant: «Donnez-moi un homme, j’en ferai un courtisan.» Le spectacle désolant des personnalités françaises se pressant à ses réceptions faisait peine à voir. Chaque année, le 31 décembre, le roi organisait une immense réception pour le nouvel an. Des centaines de voitures officielles déposaient des invités aux sourires béats devant les portes d’un palais illuminé. J’ai (É. L.) assisté à l’époque à l’une de ces soirées, et je puis témoigner que la vision offerte était particulièrement obscène. Des hommes et des femmes en robe du soir et smoking remplissaient à ras bord leurs assiettes de caviar, comme autant de Thénardier affamés se précipitant sur un bol de soupe.

    Au terme du repas, des serviteurs en livrée portant des hottes emplies de cadeaux étaient littéralement bousculés par les invités qui s’efforçaient, un instant après, d’en récupérer un maximum. Hassan II n’apparaissait pas une seule fois, mais nul doute que, bien à l’abri des regards, il devait observer ce spectacle avec satisfaction. Sans doute le confortait-il dans son scepticisme sur la nature humaine et le mépris qu’il éprouvait pour l’immense majorité des gens.

    Source : Le Roi prédateur

    Tags : Maroc, Mohammed VI, le roi prédateur, Hassan II, monarchie marocaine, alaouite,

  • Nasser Zefzafi appelle le CNDH à rendre public son rapport sur la torture des prisonniers du Rif

    Juillet 2017, un rapport du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), -une institution étatique crée par le régime marocain et chargée de protéger les droits de l’homme et les libertés-, fuité par certains médias, a fait état de torture et de maltraitance envers les détenus rifains, et a rapporté des conclusions accablantes de deux médecins légistes, le Dr Hicham Benyaich et le Dr Abdallah Dami, chargés d’établir une expertise médicale sur 19 détenus, le rapport a qualifié les témoignages reçus des personnes arrêtées à propos du recours à la torture et autres mauvais traitements lors de leur arrestation et de leur détention de « crédibles par leur concordance et leur cohérence ». Le rapport a accusé sans ambages la Direction générale de la sureté nationale d’avoir torturé les détenus du Hirak du Rif incarcérés alors à la prison de Casablanca.

    Ce qui a agacé les milieux sécuritaires, notamment la DGSN, et a provoqué des tensions et des clash entre l’institution étatique CNDH censée défendre les droits de l’homme et les milieux sécuritaires du régime. Le rapport a été transmis ensuite aux procureurs du roi à Casablanca et Al Hoceima. Depuis, silence total. Aucune information ni sur le document du CNDH sur la torture des prisonniers du Rif ni sur lCNDH​_es résultats de l’enquête confiée à deux magistrats.

    C’est donc dans ce contexte que le leader du Hirak Nasser Zefzafi réclame la révélation de l’intégralité de ce rapport commandé en 2017. « Notre liberté et notre innocence dépendent du sérieux de l’engagement du Conseil national des droits de l’Homme à révéler l’intégralité du rapport sur les tortures et les irrégularités ayant entaché le procès ainsi que les violations précédentes des droits de l’Homme, juridiques et politiques », indique Nasser Zefzafi dans une déclaration relayée par son père sur Facebook.

    Il convient de souligner que le rapport en question a été commandé par l’ancien président du CNDH Driss El Yazami, qui, après a démissioné et a été remplacé par Amina Bouayach. Selon certains observateurs, le rapport faisant état de torture des prisonniers du Rif et l’embarras qui a causé aux services de Hammouchi était le motif de sa démission.

    Source : Le Courrier du Rif, 13 ami 2019

    Tags : Maroc, Makhzen, Hirak, Rif, CNDH, Conseil national des droits de l’homme,

  • Maroc : sexe et plaisir en plein Ramadhan

    Selon Le Site Info, une fillette de 12 ans a été violée le samedi 11 mai par un individu connu des services de police.

    Les faits se sont déroulés dans la ville de Ouazzane en plein jour de Ramadhan dans la maison parentale de la victime qui se trouvait seule sa mère se trouvant au travail dans une ferme agricole.

    Le coupable a été écrouée par la gendarmerie royale et il sera présenté devant le procureur du roi en vue d’être jugé pour ses méfaits.

    D’autre part, d’après Le Petit Journal Marocain qui cite le site Aabir, à Laayoune cette fois-ci, un homme et une femme ont été écroués après avoir été surpris en flagrant délit d’acte sexuel dans une maison abandonnée.

    Les services ont été prévenus par les voisins et se sont présentés surplace pour constater les faits en plein jour de Ramadhan et en plein ébat.

    Les deux individus concernés ont été placés en garde-à-vue en vue d’être jugés. Leurs motivations ne semblent pas politiques ni poussées par un militantisme quelconque.

    Pour rappel, au Maroc, manger ou pratiquer le sexe pendant le mois de Ramadhan est puni par la loi.

    Tags : Maroc, Ramadhan, sexe, viol, ébats, plaisir,

  • Karim Wade fume des joints avec le roi du Maroc

    Selon des informations révélées par un câble Wikileaks, le chargé d’affaires à l’ambassade américains à Rabat, Robert P. Jackson, pendant le mois du sacré Ramadhan, les saisies de cannabis par la police rapportée par la presse marocaine se multiplient. « Un Marocain a comparé cela à la fois à un exercice de « purification » et à un feuilleton, faisant remarquer que chaque année pendant le Ramadhan, un scandale quelconque est annoncé par les journaux ».

    Le Ramadhan de l’année 2009 a été particulièrement différent. Les médias marocains du 31 août ont raconté l’histoire de l’arrestation de Mohamed Jouahi, ancien député au Parlement, considéré par certains comme l’un des plus grands et des plus puissants des barons de la drogue. Immédiatement après son arrestation, son parti, le RNI, l’a renié.

    Quelques jours avant, la presse s’est fait écho de la punition dont a été l’objet un commissaire de police qui opérait à l’aéroport de Casablance. Il a été réaffecté à un poste sans responsabilités à Layounne, au Sahara Occidental. La raison ? Selon le diplomate américain qui cite des « rapports de renseignement », le policier marocain a arrêté à l’aéroport le fils du président sénégalais à l’époque, Karim Wade, en possession de cannabis. « Le roi Mohammed VI, un ami intime de Wade, n’aurait pas apprécié les actions des autorités locales qui ne l’ont pas informé que Wade avait été détenu; il a donc réaffecté deux fonctionnaires ».

    « Si les informations faisant état de la répression du trafic de drogue au Maroc donnent à penser que les autorités continuent de se concentrer sur ce problème, leurs efforts ne sont pas à l’abri de la politisation. Etant donné que l’arrestation du jeune Wade pourrait mettre en péril les relations entre le Maroc et le Sénégal, on peut comprendre le coup du roi à la police de l’aéroport de Casablanca. Après la publication d’un rapport sur l’impact potentiel de l’éradication de la drogue sur la participation des électeurs aux élections locales de juin ; ce dernier incident suggère que, malgré les appels continus du roi à la réforme judiciaire, l’arrestation pour infraction pénale est également soumise à l’opportunité politique », ajoute le câble.

    Tags : Maroc, Sénégal, Karim Wade, cannabis, haschich, drogue, Mohammed VI,

  • Wikileaks: La gourmandise des proches du roi du Maroc dénoncée par un diplomate américain

    Dans ce câble daté du 11 décembre 2009, le conseiller commercial des Etats Unis, rattaché au Consulat américain à Casablanca, cite les propos d’un ancien ambassadeur des États-Unis au Maroc « qui continue à avoir des relations étroites avec le palais ». Ce dernier confie au conseiller que certains proches de Mohamed VI font preuve « d’une honteuse gourmandise ». Ce phénomène sape sérieusement la bonne gouvernance que les autorités du Maroc s’efforcent de promouvoir, ajoute-il.

    Texte intégral du câble

    LA COERCITION DU PALAIS SÉVIT DANS LE SECTEUR IMMOBILIER DE MOROCCO

    RÉSUMÉ : Lors d’une réunion du 9 décembre, l’un des principaux entrepreneurs marocains qui est bien connecté au Golfe, Baha Eddine Shanableh (s’il vous plaît strictement protéger tout au long), a déclaré à EconOff que les grandes institutions et les processus de l’État marocain sont utilisés par le Palais pour contraindre et solliciter des pots-de-vin dans le secteur immobilier du pays.

    Shanableh a raconté son expérience récente dans le contexte de son projet immobilier soutenu par les États-Unis, et a spécifiquement mentionné les difficultés avec Omnium Nord Africaine (ONA), la société de portefeuille du roi, qui impliquait un voyage imposé à Doha pour rencontrer de riches investisseurs qatariens et des responsables d’Al-Jazeera.

    Le vice-président de l’ONA, Majeed Tazloui, (veuillez protéger strictement partout) qui a dirigé la délégation de l’ONA au Qatar avec Shanableh, a clairement indiqué à ses interlocuteurs qatariens que les principales décisions d’investissement du Maroc étaient en réalité prises par trois individus du Royaume : Fouad El Himma, l’ancien vice-ministre de l’Intérieur qui dirige maintenant le Parti de l’Authenticité et de la Modernité, Mohamed Mounir Al Majidi qui est le chef du secrétariat privé du roi, et le roi lui-même.

    « Discuter avec quelqu’un d’autre serait une perte de temps », aurait déclaré Tazloui à ses interlocuteurs qataris. Shanableh fait valoir que, contrairement à la croyance populaire, la corruption dans le secteur immobilier pendant le règne du roi Mohammed VI devient plus, et non moins, omniprésente. FIN DU RÉSUMÉ.

    Un récit de proportions royales

    Né en Palestine et aujourd’hui l’un des plus grands entrepreneurs marocains depuis 15 ans, Baha Eddine Shanableh a déclaré que les grandes institutions et les processus de l’État marocain sont utilisés par le Palais pour contraindre et solliciter des pots-de-vin dans le secteur immobilier. Alors que des pratiques corrompues existaient pendant le règne du roi Hassan II, Shanableh a expliqué, ils sont devenus beaucoup plus institutionnalisés avec le roi Mohammed VI. Des institutions telles que la société de portefeuille de la famille royale, Omnium Nord Africaine (ONA), qui autorise désormais la plupart des grands projets de développement, contraignent régulièrement les promoteurs à accorder des droits bénéfiques à l’ONA, a-t-il affirmé.

    Relatant son expérience personnelle de telles défaillances systémiques, Shanableh affirme que l’ONA a récemment gelé son projet immobilier soutenu par les États-Unis à hauteur de 220 millions de dollars américains dans la région centrale du Maroc après avoir obtenu un permis de construction de la part du gouverneur local de la région. Il a dit que le Palais, à travers l’ONA, l’a fortement « encouragé » à entrer dans une coentreprise avec eux. Après avoir refusé la proposition et avoir subi des mois d’attente sur le projet, Anableh, qui est bienconnecté au Golfe, a accepté de faciliter un voyage de prospection d’investissement au Qatar dirigé par l’ONA en échange de droits de propriété exclusive dans son propre projet. Les responsables de l’ONA ont acquiescé, selon Shanableh.

    Le vice-président de l’ONA, Majeed Tazloui, et Shanableh se sont rendus au Qatar pendant la semaine du 23 novembre pour rencontrer de riches investisseurs du Qatar et d’Al-Jazeera à la demande de Tazloui. Le vice-président de l’ONA aurait dit à ses interlocuteurs que les principales décisions d’investissement du Maroc étaient effectivement prises par trois individus : le roi, Fouad El Himma, l’ancien vice-ministre de l’Intérieur qui dirige maintenant le Parti de l’Authenticité et de la Modernité soutenu par le palais, et Mohamed Mounir Al Majidi, qui est le chef du secrétariat privé du roi et son principal conseiller financier. Lors de la réunion du Qatar, le vice-président de l’ONA a déclaré sans ambages que « discuter avec quelqu’un d’autre serait une perte de temps », nous a dit Shanableh. De retour au Maroc, l’ONA, à la demande du Palais, a partiellement accepté d’honorer son engagement, en demandant seulement une part de cinq pour cent dans le projet de Shanableh, a ajouté Shanableh.

    Commentaire

    L’expérience de Shanableh démontre une réalité, dont la plupart des Marocains n’osent que murmurer — l’influence et l’intérêt commercial du Roi et de certains de ses conseillers dans pratiquement tous les grands projets immobiliers ici. Un ancien ambassadeur des États-Unis au Maroc, qui demeure étroitement lié au palais, nous a fait part séparément de ce qu’il a qualifié d’effroyable avidité des proches du roi Mohammed VI. Ce phénomène mine sérieusement la bonne gouvernance que le gouvernement marocain s’efforce de promouvoir.

    MILLARD

    Tags : Maroc, Mohammed VI, palais royal, corruption, immobilier, investissement, Wikileaks, Shanableh, ONA, Al Mada, Majeed Tazloui,