Catégorie : Maroc

  • Maroc : Le journaliste Mohamed Radi Ellili dérange

    Le journaliste d’origine sahraouie, Mohamed Radi Ellili a reçu des menaces de mort de la part d’un certain Issam Touhadi.

    Depuis son arrivée en France en tant que réfugié politique, Ellili mène campagne contre la mafia qui gouverne au Maroc. Mafia qu’il connaît beaucoup trop bien grâce à sa longue expérience en tant que présentateur du JT soir de la RTM, la télévision officielle marocaine.

    Le Makhzen, irrité par l’efficacité du travail d’Ellili et la quantité d’information qu’il détient gràce à ses nombreuses sources bien placés dans l’échiquier du Makhzen, est passé au domaine dont il excelle : le tcharmil.

    Ainsi, donc, après avoir tabassé le journaliste Reeda Gouura, il semble que c’est le tour d’Ellili de goûter à la vengeance du Makhzen. Une pratique qui n’est pas nouvelle grâce à la complicité des autorités françaises qui laissent les barbouzes marocains agir en toute liberté.

    Il y a lieu de rappeler que les nervis du Makhzen ont mené campagne contre le site de Radi Ellili. Après beaucoup de dénonces, Google a fini par le classer comme « site malveillant ».

    Tags : Maroc, Makhzen, Mohamed Radi Ellili,

  • Maroc : « La question que beaucoup se posent: où est la princesse Lalla Salma? (site suédois)

    La photo floue attribuée à la princesse disparue Lalla Salma n’a pas convaincu la presse internationale. Le site suédois Svensk Dam se pose des questions sur le sort de l’ex-première dame du Maroc.

    Dans un article paru jeudi 11 avril, le site suédois affirme que son absence lors de la visite du Prince Harry y son épouse Meghan a soulevé la question de son sort. La princesse Salma Bennani n’a pas été invité aux grandes cérémonies organisées par Mohammed VI pour honorer ses illustres invités venus du Royaume Uni et d’Espagne.

    A l’instar d’autres médias, la publication signale que, malgré les rumeurs de divorce royal, le tribunal marocain garde le silence sur l’affaire. Il relève que « tout le monde se demande si elle ne vit plus avec son mari et ses enfants, le prince héritier Moulay Hassan et la princesse Lalla Khadija, où est-elle alors? ».

    « Salma Bennani – de son nom de jeune fille avant le mariage – n’était initialement pas particulièrement intéressée par la vie royale. Elle préférait continuer à travailler en tant qu’ingénieur, mais après la naissance en 2003 du premier enfant du couple, le prince héritier Moulay Hassan, elle s’est investie entièrement dans la vie royale », a-t-il signalé.

    Le site remarque que la princesse n’a même pas eu droit à participer dans la fête d’anniversaire de sa fille. « A présent, dite-il, nous ne savons plus si elle aura même des contacts avec ses deux enfants, bien que certaines rumeurs prétendent qu’ils sont toujours en contact. Lorsque sa fille Lalla Khadija a eu 12 ans, la presse marocaine n’a montré que des images du grand frère et du père de la princesse ».

    « Certains médias disent que Lalla Salma a déménagé à l’étranger, peut-être en Grèce, en Italie ou aux États-Unis. Selon d’autres, elle a une maison au Maroc, à Rabat, pour rencontrer plus facilement ses enfants. Elle aurait apparemment une maison parisienne à Neuilly-sur-Seine et aurait une villa dans l’île de Kéa en Grèce, apparemment achetée pour 3,8 millions d’euros. Les journaux français ont rapporté que la maison avait sa propre piscine, 9 salles de bains et un garage au sous-sol afin que les gens puissent aller et venir sans que personne ne puisse les photographier », a-t-il ajouté.

    Svensk Dam rappelle que « récemment, une image floue de ce qui ressemble à la princesse Lalla Salma est apparue sur un compte Twitter. Si c’est le cas, elle peut nous induire en erreur, mais le site Central Royal affirme qu’il s’agit de la femme disparue du roi ». « Est-ce Lalla Salma? La photo est en tout cas prise sur un marché au Maroc, plus précisément à Marrakech, avec sa fille. Ils auraient mangé un morceau ensemble dans un restaurant traditionnel du célèbre marché Djeema el Fna », conclue-t-il.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, divorce, disparition, palais royal, Lalla Hasna, Lalla Meryem,

  • Lalla Salma- toujours aucune nouvelle de la princesse. Où est passée la femme du roi du Maroc?

    Toujours aucune nouvelle de lalla Salma la princesse du Maroc. La femme du roi Mohammed 6 du Maroc n’a pas été vu depuis plus de 2 ans. Depuis l’annonce de sa séparation avec  son mari, qui se serait depuis remarié. Elle qui était présente sur la scène internationale a tout simplement disparu des radars. Nul ne sait où elle est passée et les rumeurs courent. Est-elle toujours vivante? si oui où est-elle?

    certains affirment qu’elle a été bannie du palais royal et vivrait à l’écart, dans une résidence privée de Rabat, éloignée de ses enfants. Il est dans la tradition marocaine de ne pas montrer la femme du roi mais cela a pris des proportions incommensurables vu que Lalla Salma n’aurait même pas assisté à l’enterrement de sa grand-mère, celle qui l’a élevé. Certains espérait que Meghan Markle lors de sa visite aborderait le sujet mais cela n’a pas été le cas.  Peut-être ne saura t-on jamais ce qui lui est arrivée.

    Et en ce qui concerne les raisons d’un tel exil, Lalla Salma se serait violemment disputé avec l’une des sœurs du roi et cela aurait dégénéré. Et le roi aurait tranché en faveur de ses sœurs. Les sœurs du roi ne l’auraient selon les rumeurs jamais aimé et Salma le leur rendait bien. Nous espérons tout simplement qu’elle va bien.

    Mais il est étonnant que personne sur la scène internationale n’ait osé poser la question.

    Source : Infoceleb101

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma,

  • Maroc-Rif : Transfert des prisonniers rifains vers le Nord

    Selon plusieurs sources, des prisonniers rifains ont été transférés de la prison d’Kacha, à Casablanca, vers des prison se trouvant au Nord du Maroc.

    Hamdi El Mahdaoui, directeur du site « El Badil » a été transféré vers la prison de Tifelt. Il est condamné à 3 ans de prison.

    Nasser Zefzafi, Nabil Ahamjik et Ouassim Al Bousettati, tous les trois condamnés à 20 ans, ont été transférés vers la prison de Ras El-Ma (Fès)

    La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion a annoncé sa décision de transférer les prisonniers du mouvement rifain de la prison d’Okacha à Casablanca vers un groupe d’institutions pénitentiaires situées dans le nord du royaume.

    Dans un communiqué, la délégation a expliqué que la décision de transfert « intervient après que les jugements en appel aient été rendus à l’encontre de l’ensemble des détenus sur fond du mouvement rifain et dans le cadre d’un rapprochement géographique de ces détenus avec leurs proches et pour le maintien de leurs liens familiaux et sociaux ».

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Okacha, prisonniers rifains, transfert,

  • Le roi du Maroc et la mendicité auprès des monarchies du Golfe

    Selon la presse marocaine, le ministre des affaires étrangères Nasser Bourita s’est rendu en Arabie Saoudite en vue de remettre un message de Mohammed VI au roi Salman. Aucune précision n’a été donnée au sujet de ce message.

    Cependant, les documents confidentiels de la diplomatie marocaine révélés par le hacker Chris Coleman ont apporté le décryptage du sens de ce message.

    Grâce à ces documents nous avons appris que ce que la MAP appellait remettre une lettre au roi saoudien « portant sur le renforcement du partenariat stratégique existant entre les deux pays frères» était, en réalité, une lettre pour quémander une aide «pour surmonter la crise, les difficultés conjoncturelles dans le cadre de nos efforts de pour surmonter la crise économique et financière subie par l’économie nationale par des facteurs et des influences internationales et régionales, et les conséquences de conditions climatiques difficiles», selon un projet de lettre du roi Mohammed VI au souverain soudien.

    Si les relations entre les deux pays semblent rentrer dans l’ordre, c’est parce que Riyad a décidé de débloquer une aide économique au profit du Makhzen qui souffoque sous une crise financière non déclarée.

    A son habitude, le pouvoir marocain a tenté de dissimuler les véritables raisons de la crise avec l’Arabie Saoudite et les Emirats. Alors que Rabat évoque le Sahara Occidental, la réalité est autre : les riches pays du Golfe ont manqué à leur promesse d’octroyer 500 millions de dollars au Maroc.

    Ainsi, les autorités marocaines tentent de cacher l’agonie de leur économie maintenue à coups de perfusions apportées par la France, les monarchies du Golfe et les institutions financières internationales (FMI, BM).

    Cependant, le manque d’argent accusé par le pays n’empêche pas le roi du Maroc de s’exhiber sur Instagram avec une montre d’une valeur d’un million 200 mille dollars, ni d’offrir à son fils un jet Gulfstream G650 dont le prix dépasse les 67 millions de dollars, ni de dépenser 5 millions de dollars en une semaine de vacances en Grèce.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, crise financière, économie, perfusion, aide financière, monarchies du Golfe, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Sahara Occidental,

  • Maroc : Les plantations de cannabis inaccessibles par Google Earth (Vidéo)

    Le Rif est super beau. C’est moins haut que l’Atlas mais les pentes sont vertigineuses. Les vallées sont très encaissées.

    Ensuite 20 a 30 km avant Ketama les cultures ont changé pour passer à la mono culture du kif (ou du cannabis). Maroc 2 ème producteur mondial avec cette région, 1er fournisseur de l’Europe. Il y en a partout, des champs de cannabis.

    Ketama est une petite ville du Rif (nord du Maroc) qui doit sa survie essentiellement à l’exploitation du cannabis introduit dans la région par les Espagnols il y a cinq siècles.

    Ketama est aussi une vallée qui s’étend sur plusieurs milliers d’hectares. C’est la première région productrice de cannabis dans le monde.

    Elle a commencé à être connue en Europe dès les année 1970 par les amateurs de cannabis, durant lesquelles plusieurs Européens y sont même venu s’installer.

    Elle est connue dans le monde pour la qualité du hachish qui y est produit et pour son goût sucré plus que pour la beauté des paysages.

    Tout le monde t’en propose même les enfants. Sur la route les voitures t’arrêtent, les piétons pareil et en ville c’est pire. On ne peut pas faire 2 pas sans qu’on te demande si tu n’en veux pas même pour faire le revendeur.

    « Le Rif, c’est le kif » (*)

    Le Rif, chaîne de montagnes, située dans le nord-ouest de l’Afrique, longeant la côte méditerranéenne du Maroc, de la ville de Tanger à la frontière occidentale de l’Algérie, sur une distance de 350 km environ. La chaîne du Rif fait partie des monts Atlas. La Région est connue mondialement pour être le premier exportateur de Cannabis au monde. La culture du cannabis est intensive dans la partie centrale, entre Chefchaouen et Targuist .

    Côté pile, le Maroc attire près de 6 millions de touristes par an. Côté face, les montagnes du Rif restent le repère des plus gros narcotrafiquants d’Afrique. Une zone de non-droit sauvage et enclavée, dans laquelle certains motards n’hésitent pourtant plus à s’aventurer.

    Le Rif, c’est le kif : Selon Interpol, environ 90% du haschisch saisi en Europe en 2001 provenait du Rif Marocain et du Souss où la culture du cannabis constitue toujours la principale activité agricole rentable du pays. Un million de personnes serait concerné par la culture du cannabis rien que dans cette région. Du fait de son caractère illégal, les revenus que procure la culture du cannabis sont sans commune mesure avec ceux des cultures vivrières. Le cannabis est 40 fois plus rentable que les cultures de céréales : quand un hectare de maïs rapporte 800 euros, un hectare de cannabis peut rapporter dans des conditions optimales jusqu’à 30000 euros.

    La production annuelle de la résine extraite des feuilles de chanvre dans le Rif est estimée suivant les années entre 1000 et 2000 tonnes.

    L’essentiel du massif du Rif s’étage entre 1 000 et 2 000 m d’altitude, le point culminant, le djebel Tidighine, (2 450 mètres) . La chaîne est entaillée de vallées profondes qui rendent la circulation difficile.

    La partie occidentale, bien arrosée, est couverte de forêts (chênes verts, chênes-lièges, cèdres) et de maquis. L’est est plus sec.

    La densité de la population est élevée (80 à 100 habitants au kilomètre carré) et les villes nombreuses en bordure : Tanger, Tétouan, Ouezzane, Taza. Les Rifains pratiquent également l’élevage, l’arboriculture et la céréaliculture.

    Les routes du cannabis

    Dans les montagnes du Maroc, la production de cannabis génère énormément de devises. Pourtant, la misère perdure… tout chez les agriculteurs. Les autorités marocaine parlent d’Eldorado et opportunité pour le Maroc de se développer. Tout d’abord, la monoculture du cannabis malgré que depuis de longues années a nettement dégradé les terres, qui sont aujourd’hui pratiquement devenues stériles. En effet, la hausse de la demande a provoqué le besoin en terrains encore cultivables. Le résultat en est l’extension de la production vers les régions voisines, une fulgurante hausse des prix de vente des parcelles, et surtout la destruction d’hectares de forêt et des espèces qu’elles abritaient. En 20 ans, la surface forestière de la région à diminué de 40%.

    Le réseau commercial du « chichon » (cannabis) en Europe « commence dans le Rif, la montagne marocaine qui borde la Méditerranée où la culture du cannabis a pris une extension dévorante », selon un reportage du journal Le Monde. Le « chichon », le cannabis ainsi appelé à Marseille, « vient du Maroc qui fournit, selon le rapport 2005 de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, 31 % de la production mondiale et 80% des 3 000 tonnes fumées chaque année en Europe », rappelle le reporter.

    Selon la même source, « L’ONU évalue le marché marocain du cannabis à 10,8 milliards d’euros en 2004 (12,3 milliards en 2003). Entre l’achat initial et la revente au détail, le kilo de résine passe de 300 ou 400 euros à 1500 ou 2000 euros ». « Tout commence dans le Rif, la montagne marocaine qui borde la Méditerranée où la culture du cannabis a pris une extension dévorante », rapporte le journaliste, décrivant que « dans les deux plus hautes vallées de Chefchaouen et de Ketama, elle a pris l’allure d’une quasi-monoculture. Dans certains villages, on trouve une succession de ‘‘garages-ateliers’’ : taxis Mercedes, 4×4 et camions y sont ‘‘blindés’’, c’est-à-dire équipés de caches pour mener la marchandise vers les villes ou les côtes ».

    Le reporter, qui a remonté toute la filière du producteur marocain au consommateur européen, poursuit que « dans ces vallées arides où se succèdent des douars misérables, les terrasses où pousse la plante verte se juchent sur le moindre replat » et « les paysans les plus pauvres n’ont qu’un lopin. Eux n’extraient pas la résine. Ils vendent leur maigre production de plantes à plus riches qu’eux ». Ces « paysans-entrepreneurs vendent directement et proposent souvent eux-mêmes un transport vers l’Europe », quitte « à passer par les barons, installés dans les villes côtières : Tanger, Tétouan, Nador ou Casablanca. En 2003, 3070 tonnes de haschisch sont sorties des provinces du Nord. 2760 tonnes en 2004 ». Le reporter note que le rapport de l’ONU « répartit les 120 000 à 130 000 hectares de culture du cannabis dans le Rif en trois zones, qui se différencient par le degré plus ou moins grand de tolérance des autorités ». « Quelle que soit la zone d’où vient le haschisch, il faut l’exporter », poursuit-il, relevant que « les voies de sortie sont aussi nombreuses qu’ingénieuses », notamment par « conteneurs sur les navires de commerce » et que « Tanger, et surtout Casablanca, sont les meilleures portes ». « L’essentiel du trafic, de l’aveu des policiers, douaniers et vendeurs, passe par l’Espagne, où s’opère la plupart des ruptures de charge », note-t-il.

    A la livraison, « on ne paye que la moitié. Cette modalité de paiement est générale tout au long de la chaîne, du Rif jusqu’à la revente par les dealers de rue », relève-t-il. Entre l’achat initial et la revente au détail, le kilo de résine de cannabis passe de 300 ou 400 euros à 1500 ou 2000 euros. Un article d’appui au reportage, réalisé en Espagne, rapporte que ce pays, du fait de sa proximité avec le Maroc, détient, en matière de trafic de drogues des records qui traduisent son rôle de porte d’entrée de l’Europe. L’une des place tournante du commerce du cannabis est Molenbeek-Saint-Jean (Bruxelles).

    En octobre 1992, et sous la pression de la CEE pour que cesse la production du kif, le roi Hassan II reconnaît l’ampleur du phénomène : 50 000 hectares à ce moment-là. Cette reconnaissance était nécessaire pour que son pays continue à toucher des aides européennes, pour ne pas mettre quelques 200 000 paysans au chômage, et sortir le Rif de l’extrême pauvreté. Le doute persiste toujours quant à la volonté réelle du Roi de restreindre cette activité. En effet, le gouvernement marocain permet la culture du cannabis dans certaines zones, et exerce une répression totalement aléatoire, décidant de la diminution de l’espace cultivable à tout moment et sous tous les prétextes, et ne s’en prenant toujours qu’au petit paysan plutôt qu’aux contrebandiers qui ont régulièrement des succursales de distribution dans certain noyaux commerciaux en Europe.

    Par quelle voie le cannabis est-il acheminé en Europe ?

    Des collecteurs viennent acheter directement la marchandise aux paysans. Et puis, il y a aussi les ânes qui sont dressés pour rejoindre seuls dans la montagne des laboratoires où la poudre de haschisch est transformée en résine. Après, la drogue passe par bateau : les trafiquants utilisent des go fast, des canots pneumatiques avec des moteurs de 500 chevaux qui transportent jusqu’à 1 500 kilos. Et ce à partir des ports de Oued-Lalou, Martil et Bou-Ahmed. Certains bateaux vont directement en Espagne jusqu’à Malaga, d’autres transbordent la marchandise en mer sur des yachts. Les commanditaires vivent à Tanger, à Rabat et sur la Costa del Sol espagnole. Autre circuit : les camions qui descendent vers les ports du Sud, Agadir, Essaouira, et parfois jusqu’à Dakar. Enfin, il y a les avions et les hélicoptères venus d’Espagne. Il existe également un tourisme spécifique liée au Cannabis, vendu aux abords de n’importe quelle artères des villes marocaines aux touristes européens. Certains européens (surtout des français) viennent parfois s’établir au Maroc pour obtenir la substance chez le producteur.

    Des deux côtés de la Méditerranée, les autorités laissent faire…

    En Afrique, la rumeur court que l’Europe légalise l’usage : la Hollande, la Belgique (Molenbeek Saint-Jean en est la plaque tournante), la Grande-Bretagne. La Suisse va soumettre à référendum la possibilité de produire pour son usage personnel. De là à ce que certains de ces pays passent à une «autoproduction»… Au Maroc, on sent une vague inquiétude que les débouchés se tarissent. Ce devrait être une occasion de tout remettre à plat. Mais la France et l’Union européenne ne veulent pas déstabiliser un régime qui n’est pas islamiste. De plus, financer un véritable programme de développement du Rif serait très coûteux. 200 000 familles, soit un million de personnes, y vivent de cette culture et trafic. Si elles perdaient cette activité, elles constitueraient une vague d’immigrants sans précédent à destination de l’Europe. Au Maroc, le Rif a toujours été une région marginalisée : on ferme les yeux sur le cannabis qui leur permet de vivre et de se tenir tranquilles. Et au passage, la corruption enrichit les intermédiaires locaux.

    La corruption est une incontournable réalité dans le Rif

    Là où il y a délit, il y a corruption. La production, le trafic et la consommation sont des délits, et la corruption est une incontournable réalité dans le Rif – même s’il est, évidemment, impossible de la chiffrer.

    La grande question est donc : si on légalise le cannabis, le volume de la corruption dans le Rif baissera-t-il significativement ?

    À en croire l’ONG Transparency Maroc, chaque transaction économique légale dans notre pays engendre, en moyenne, un surcoût de 10 à 15% généré par la corruption. Même légalisé, le commerce du cannabis pourrait donc rester (au moins en partie) une activité “au noir” – tout comme le bâtiment ou le transport le sont aujourd’hui, dans l’unique souci d’augmenter les marges bénéficiaires des acteurs de ce commerce. Mais il y a tout de même une différence majeure : aujourd’hui, les intervenants dans le marché du cannabis sont obligés de corrompre, ils n’ont pas le choix. Demain, si le cannabis est légalisé, ils auront le choix. Fatalement, ils seront moins nombreux à faire ce choix. Et ceux qui le feront paieront de toute façon moins qu’avant, puisque “couvrir” du commerce au noir “coûtera” forcément moins cher que “couvrir” le trafic d’un produit illégal. L’un dans l’autre, la légalisation induira donc une baisse conséquente de la corruption.

    (*) Source : Last Night in Orient

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, kif, cannabis, haschich, drogue,

  • Le Sahara Occidental – abrégé juridique : 15 enoncés de base sur le conflit

    Autores: Carlos Ruiz Miguel, Moisés Ponce de León Iglesias, Yolanda Blanco

    Souto

    Editores: Andavira

    Año de publicación: 2019

    País: España

    Idioma: francés

    ISBN: 9788494987748

    Resumen

    Cet « abrégé juridique » sur le Sahara occidental essaie de combler une lacune dans la bibliographie existante sur ce pays.

    Au cours de ces dernières années, les études sur le Sahara occidental ont été de plus en plus nombreuses, spécialement celles éditées hors d’Espagne, aussi bien en espagnol que dans d’autres langues, principalement l’anglais.

    Cependant, dans toute cette production, il manquait un titre dont le contenu fût susceptible de satisfaire à deux objectifs à la fois: d’un côté, servir d’introduction juridique à tous ceux qui cherchent à s’informer sur le conflit du Sahara occidental; de l’autre, enquêter sur les normes concernant ce sujet afin de repérer les plus importantes, les sélectionner et les ordonner pour faciliter la tâche des chercheurs essayant d’approfondir la question.

    Ce llivre veut remplir ce vide bibliographique. L’ »abrégé » que nous présentons ici est le résultat d’une recherche, d’une sélection et d’un ordonnancement des normes les plus importantes élaborées dans le cadre des Nations unies, de l’Union européenne/Communauté européenne et de l’Union africaine/Organisation de l’unité africaine.

    Afin de fournir une présentation fidèle de la réalité, les textes sont des resproductions des documents originaux publiés par ces institutions, ce qui rend impossible la manipulation de leur contenu.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Espagne, Union Européenne, UE, Union Africaine, UA, 

  • Algérie : Dynamiques et nuances du champ littéraire algérien

    par Khalid Lyamlahy

    Comment réagit un champ littéraire face à une crise politique majeure ? En projetant cette question dans le contexte algérien de la « décennie noire », l’ouvrage de Tristan Leperlier analyse les dynamiques qui façonnent les lettres algériennes à l’épreuve de la violence.

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    Tristan Leperlier, Algérie, les écrivains dans la décennie noire.

    CNRS, 344   p., 25 €

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    À la fois « multilingue et transnational », le champ littéraire algérien convoque dans la période étudiée (1988-2003) des problématiques aussi diverses que l’autonomie par rapport aux champs politique et intellectuel, le clivage linguistique ou encore la position des écrivains. En adoptant une méthodologie interdisciplinaire (entre étude littéraire et analyse sociologique) et translinguistique (couvrant les productions littéraires en arabe et en français), Tristan Leperlier offre un panorama complexe et pluridimensionnel du champ littéraire algérien. Si la définition de « l’écrivain algérien » et l’expression de « guerre civile », comme le rappelle l’auteur dans son introduction, font encore l’objet de nombreux débats, la perception du champ par ses acteurs semble un peu plus évidente. De l’analyse littéraire à la recherche documentaire, en passant par les entretiens semi-directifs, Tristan Leperlier soumet le champ littéraire algérien à un exercice de relecture critique et de recontextualisation transnationale. Au « sens héroïque » d’une parole algérienne incarnée par le célèbre « dis et meurs » de Tahar Djaout, cité en exergue de l’ouvrage, il répond en resituant les écrivains dans un espace de lutte dynamique, nuancé, voire instable.

    Dans le premier chapitre, le sociologue interroge, à la lumière de la crise provoquée par la guerre civile, le statut de l’écrivain algérien comme « parangon de l’intellectuel ». À l’heure où la crise algérienne est internationalisée et où l’idée de l’engagement se heurte à diverses formes de censure et de violence, l’écrivain algérien perd son statut éminent d’intellectuel autonome et représentatif. Loin de signaler une « dépolitisation », la distance prise par les écrivains avec le champ politique pendant et après les émeutes d’octobre 1988 correspond, selon Leperlier, à une évolution du champ littéraire algérien qui projette les journalistes à l’avant-garde de la contestation politique. Cette évolution, que l’auteur qualifie de « chant du cygne de l’écrivain comme parangon de l’intellectuel », est tributaire de trois facteurs majeurs : la position des écrivains, leur autonomie par rapport au pouvoir, leur rapport au champ intellectuel.

    Après un rappel des principales mouvances politiques en Algérie dans les années 1980, Leperlier examine la thèse d’un « silence des intellectuels » lors des émeutes. L’image de « l’intellectuel au service et en avant du peuple » est confrontée non seulement au statut d’élite sociale des écrivains et à leur libéralisation progressive, mais aussi à la difficulté de critiquer le FLN, comme le suggère le cas « typique » de Kateb Yacine et son « soutien critique » au régime algérien. Si l’on assiste à une « culturalisation de la politique » (dans le sens où des enjeux culturels, tels que la langue et la culture berbères, sont désormais pensés comme politiques et identitaires), la fin du monopole étatique sur la culture ouvre la voie à une « repolitisation » progressive des écrivains algériens, accélérée au contact de la presse et sous la pression d’une visibilité accrue des islamistes.

    Pendant la guerre civile, Leperlier note « une relative stabilité des oppositions » entre écrivains « pro-islamistes » et « anti-islamistes », ces derniers étant répartis à leur tour entre « radicaux », soutenant l’arrêt par l’armée du processus électoral, et « dialoguistes », rejetant cette intervention et prônant un dialogue politique. Partant d’une analyse statistique permettant de regrouper les polarités majeures du champ littéraire algérien, Leperlier montre que le rapport des écrivains au régime est fonction de plusieurs variables, dont la formation, l’écart générationnel, la visibilité politique, le degré d’intériorisation du rôle d’intellectuel, et surtout le type de capital littéraire. La guerre civile révèle également une opposition entre intellectuels « généralistes », intervenant au nom des valeurs universelles, et intellectuels « spécifiques » (historiens, politologues, etc.), le faisant à partir de leurs spécialités. Les échos de cette opposition se prolongent en France où la réception d’un texte polémique comme FIS de la haine de Rachid Boudjedra révèle, selon Leperlier, un cas limite de « formation transnationale » d’un intellectuel « alibi », bénéficiant de la valorisation littéraire et de la réappropriation de son discours dans le contexte français.

    Le deuxième chapitre présente une critique de l’idée, développée en France et alimentée par certains en Algérie, selon laquelle la guerre civile était avant tout une opposition entre arabophones et francophones. Si la question linguistique est un lieu de tensions évident, marqué notamment par la domination de la littérature de langue française et l’échec de l’arabisation dans le champ littéraire, Leperlier investit les raisons qui ont poussé les écrivains algériens à la considérer comme centrale et soutient que leurs prises de position politiques trouvent leurs origines plutôt dans « l’internationalité littéraire », à savoir le type et la portée internationale de leur capital.

    Observant que les écrivains dits « anti-islamistes » sont représentés aussi bien parmi les arabophones que parmi les francophones, Leperlier montre également que le champ littéraire algérien a résisté au clivage linguistique à travers des dynamiques transversales mettant en cause l’étanchéité des deux pôles, à l’image de l’opposition entre Rachid Boudjedra et Tahar Ouettar qui structure le sous-champ de langue arabe, ou des efforts de Tahar Djaout pour reconnaître Ouettar dans le sous-champ de langue française. Pour Leperlier, la rupture entre ces deux auteurs et la promotion du clivage linguistique par le second marquent symboliquement la formation de l’idée d’« une guerre des langues ». À la faveur d’une « synchronisation des enjeux » entre champs universitaire, journalistique, et littéraire, la question linguistique devient un élément central dans la perception de la crise.

    La thèse principale développée ici consiste à considérer la guerre des langues comme une « prophétie auto-réalisatrice » ; en d’autres termes, « la guerre civile n’est pas essentiellement une guerre des langues, mais elle l’est devenue ». Dans un contexte où le mouvement islamiste est non reconnu tantôt dans sa dimension politique, tantôt dans sa violence culturelle, la guerre civile interdit la nuance et, constamment nourrie par la logique de la terreur et des rumeurs, favorise à la fois l’illisibilité politique et la lecture de la crise comme guerre culturelle et linguistique.

    Enfin, en analysant l’évolution de la production en arabe et en français pendant la période, Leperlier montre que la crise a surtout impacté la seconde, délocalisée en France, confirmant ainsi l’importance du rapport à l’international comme facteur d’opposition entre les écrivains algériens. Ce phénomène de « bipolarisation » se reflète également au niveau des genres littéraires, avec la domination du roman dans le sous-champ de langue française et la progression notoire de la poésie dans le sous-champ de langue arabe.

    Si la question de l’engagement politique sert de fil rouge à l’ouvrage, elle est traitée dans le troisième chapitre à partir du « genre lisière » qu’est le témoignage. Dans les années 1990, la résurgence de la figure de l’écrivain-témoin est favorisée par deux facteurs essentiels : le besoin transnational d’un savoir authentique sur l’Algérie et la situation de crise renouvelant la question de l’engagement. En s’inspirant de la typologie wébérienne, Leperlier distingue « trois gestes d’engagement » : « l’attestation » ou « l’affirmation d’un propos politique explicite » ; « l’évocation », définie comme « un engagement pour autrui » ; et « l’interrogation », geste opposé à l’éthos du témoignage et impliquant la mise en cause des valeurs attestées ou l’éloignement du souci d’évocation. Le reste du chapitre est consacré à une analyse illustrée de chaque geste.

    L’engagement dit d’attestation est approché d’abord à travers les cas de Rachid Mimouni et de Yasmina Khadra. Si le premier exploite les ressorts du réalisme magique et du roman à thèse au profit de l’attestation politique, le second utilise les conventions du polar et le dispositif de l’enquête pour défier l’explication journalistique et sociologique de la crise. Les cas de Malika Boussouf, Aïssa Khelladi et Maïssa Bey servent à analyser le modèle du témoignage du journaliste à partir de trois perspectives complémentaires : une « éthique de vérité et de lutte » héroïque chez la première, un « anti-héroïsme » doublé d’une mise en jeu des codes du journalisme et du témoignage chez le deuxième, et un « héroïsme de libération » basé sur le pouvoir de la parole et la langue du corps chez la troisième.

    L’engagement d’évocation est abordé principalement à travers la littérature algérienne féminine, dont le développement bénéficie du travail fondateur d’Assia Djebar autour de « la possibilité d’un dire féminin » et du dialogue avec les disparus. Si Ahlam Mosteghanemi joue sur l’héroïsation de l’écriture féminine, Soumya Ammar-Khodja, parmi d’autres, explicite la perception du témoignage comme un « genre genré ». Leperlier analyse également la nostalgie de l’Algérie coloniale à travers les thèmes du métissage culturel (Abdelkader Djemaï), de la tolérance religieuse (Leïla Sebbar), du raffinement intellectuel (Ammar-Khodja), ou encore de la thématisation de la nostalgie andalouse sur fond de croisement linguistique et de transmission mémorielle (Waciny Laredj).

    L’engagement d’interrogation est aussi lié à l’ambiguïté du questionnement politique et à la quête d’une autonomie littéraire. Si Mohammed Dib articule la question de l’engagement à « un souci d’universalité » et à « une collaboration active du lecteur », Salim Bachi mobilise le topos de l’errance pour fragiliser l’éthique de la lutte et mettre en doute la valeur d’engagement.

    Dans le dernier chapitre de son ouvrage, Leperlier souligne l’ambivalence de l’espace éditorial français qui accueille et offre une tribune aux écrivains algériens tout en favorisant leur « ghettoïsation » sous une étiquette nationale, des logiques économiques et des règles hiérarchiques. Après un rappel des facteurs et des enjeux de l’exil, expérience souvent synonyme de déclassement social et de difficultés professionnelles, il observe que les écrivains exilés (près d’un quart des écrivains de la période) sont perçus en France, dans les années 1990 surtout, comme algériens et restent peu intégrés au champ littéraire français, la guerre civile provoquant ainsi « une forte auto-identification nationale ».

    Est ainsi nuancé le « soupçon mercantile » pesant aussi bien sur les écrivains algériens pour leur manque d’authenticité que sur les éditeurs français pour leur ethnocentrisme. Partant du cas de Timimoun de Boudjedra, roman basé sur « une esthétique de l’antithèse » qui renforce et met à distance les clichés exotiques, Leperlier estime que les œuvres de la période, à quelques exceptions près, sont des « Janus regardant seulement avec plus ou moins d’intensité vers l’une ou l’autre rive ». Partant, la manipulation exercée par l’édition et la réception françaises doit être nuancée par la volonté d’engagement des écrivains algériens et le caractère hétéroclite du paysage éditorial et critique en France.

    Les dernières pages se tournent vers l’expérience de la revue Algérie Littérature/Action, créée en 1996 par Marie Virolle et Aïssa Khelladi. Portée par un capital économique français et une volonté de reconstruire l’autonomie du champ littéraire algérien, la revue souffre – après la guerre civile – des contraintes du marché local en termes de lectorat et de professionnalisation. Pour Leperlier, la fin de la guerre civile se caractérise par un double phénomène de « relative dépolitisation » et de « dépolarisation ». La réintégration des mouvances d’opposition et la réinstauration d’une politique du livre favorisent un rebond de l’édition. Du point de vue linguistique, le retour du français répond à « une volonté de réancrer la littérature algérienne de langue française sur le sol algérien » et s’accompagne d’une diplomatie d’influence française, notamment avec l’Année de l’Algérie en France en 2003. L’expérience des maisons d’édition El-Ikhtilef et Barzakh marque la création en Algérie d’un « pôle autonome d’avant-garde » qui s’oppose à l’esthétique du témoignage, tout en élaborant une ligne éditoriale variée et une stratégie d’alliance internationale.

    Fruit d’un travail considérable de recherche doctorale, Algérie, les écrivains dans la décennie noire est une contribution majeure aux études littéraires et sociologiques sur l’Algérie contemporaine. En s’intéressant aux prises de position des écrivains algériens et à la circulation de leurs œuvres et de leurs idées en contexte de crise politique, l’ouvrage se lit comme une enquête savante qui résiste aussi bien à la simplification qu’à la systématisation. Néanmoins, on peut y relever quelques choix discutables, tels que la juxtaposition de figures littéraires de stature et de positionnement différents (Mimouni et Khadra ; Dib et Bachi), le manque de développement de certaines analyses textuelles (surtout pour les auteurs moins médiatisés) ou encore la focalisation sur les expériences et les stratégies particulières des écrivains dominants dans le champ littéraire tels que Boudjedra et Ouettar. Par ailleurs, l’appel de Leperlier à nuancer l’ethnocentrisme éditorial et critique français vis-à-vis de la littérature algérienne semble se heurter, d’une part au maintien continu de la France comme lieu d’influence et de légitimation des plumes algériennes, et d’autre part au traitement inégal de ces dernières, faisant de la quête même de l’autonomie littéraire une autre ligne de fracture dans le champ littéraire algérien. Ceci étant, une telle étude a le mérite d’ajouter une pierre à l’édifice des recherches sur la littérature nord-africaine, qui doivent plus que jamais se pencher sur la question du multilinguisme et de l’impact des crises locales et régionales sur le champ littéraire maghrébin.

    Source : En attendant Nadeau

    Tags : Algérie, presse, journalisme, journalistes, décennie noire, terrorisme,

  • Maroc : l’État s’acharne contre les dirigeants de la révolte du Hirak

    Les 42 dirigeants du mouvement du Hirak, qui avait soulevé la région marocaine du Rif en 2016 et 2017 ont vu leurs peines confirmées par la Cour d’appel de Casablanca : elles sont de 15 à 20 ans de prison pour ceux désignés comme les responsables de ce prétendu « complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’État » selon les termes employés par la justice.

    Le mouvement du Hirak avait été déclenché par la mort d’un vendeur de poissons, broyé dans une benne à ordures en tentant de s’opposer à la saisie de sa marchandise.

    La dictature marocaine, qui bénéficie du soutien sans faille de l’État français depuis des décennies, entend terroriser les classes populaires pour briser toute contestation.

    Il faut espérer qu’elle n’y parviendra pas, d’autant que ce qu’accomplit en ce moment le peuple algérien les aidera à renforcer leur détermination.

    Source : Lutte Ouvrière

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, répression, Nasser Zefzafi,

  • Maroc-Rif : Communiqué de l’Association TAFRA

    L’Association TAFRA pour la fidélité et la solidarité avec les familles des détenus du mouvement populaire dans le RIF

    COMMUNIQUE ( Traduit de l’arabe par R.O)

    L’Association TAFRA pour la fidélité et la solidarité a appris avec indignation et consternation la décision de la Chambre criminelle près la Cour d’appel à Casablanca en confirmant les jugements en premiers instance à l’encontre des prisonniers politiques du mouvement rifain.

    La décision prouve la justesse de la position des détenus du mouvement rifain à boycotter les audiences de la cour d’appel en raison du refus de répondre à leurs demandes garantissant les conditions d’un procès équitable et son refus de rechercher la vérité des faits à partir du moment de l’événement de broyage martyr Mohcine FIKRI jusqu’à la décision de la Cour d’appel.

    Elle confirme également l’absence d’indépendance du pouvoir judiciaire dans notre pays et son instrumentalisation pour liquider les voix libres.
    Le prononcé de la dernière décision du tribunal confirme l’intention de l’Etat makhzenien de vouloir mettre à genou le peuple devant son aspiration au changement, par la vengeance sur nos détenus par des procès fictifs et la persévérance à les humilier, ce à quoi ont répondu nos détenus sous une forme de protestation sans précédent, où ils ont entamé successivement une grave de la faim, de l’eau et de la parole.

    Cette grève a été entamée par les détenus Nasser ZEFZAFI et Mohamed AL HAKKI le lundi 08 avril 2019, ils ont suturé leurs bouches avec des aiguilles et du fil, pour protester contre les dispositions injustes adoptées par la Cour de d’appel.

    Avec la grève de la faim et les lèvres cousues, il se pourrait que les détenus rifains sont entrés dans une phase de non-retour incarnant l’un de leurs principaux slogans: Plutôt la mort que l’humiliation, et ils en font un cri retentissant sans pareil, la liberté ou le martyre.

    Nous tenons à condamner les jugements injustes et abusifs prononcées à l’encontre de nos prisonniers, nous devons alerter toutes les institutions de l’Etat, y compris le chef de l’état dont les jugements sont émis en son nom, et sa responsabilité historique et celle du moment à l’endroit des dépassements flagrantes et systématiques des droits de humains dans le RIF.

    De même, on leur rappelle également que la question du mouvement rifain est une question politique et sa solution ne sera pas judiciaire ni sécuritaire, mais une solution politique qui nécessite d’agir dans l’urgence pour sauver la vie de nos prisonniers, les libérer et accéder à leurs exigences, une véritable réconciliation avec le RIF en changeant la doctrine politique de l’Etat à son endroit et la rupture avec l’approche sécuritaire systématique envers lui. Ce ne sera pas atteint sans aucun doute, sans le passage à l’état de droit et aux institutions véritablement indépendantes. Les sacrifices de nos détenus et la vie de nos martyrs passés et à venir ne sont pas en vain et conduiront inévitablement à l’effondrement du système de la corruption, de la tyrannie et de l’oppression, peu importe le degré de la répression et l’autoritarisme dépourvu de toute légitimité sociétale.

    À cet égard, nous rappelons que ceux qui méritent la peine de nos détenus, ce sont les assassins du martyr Mohcine FIKRI, d’Imad AL ATTABI et d’autres, ainsi que ceux qui ont incriminé le RIF, l’accusant de sécessionniste et ont été la cause de la récente tragédie, en plus du système de corruption qui a ravagé la RIF, détruit son tissu sociétal et pillé ses ressources comme d’autres régions du pays.

    Sommes fiers de la fermeté de nos détenus et de leurs familles, nous saluons les défenseurs de leur innocence et exigeant leur liberté, nous prions les masses populaires et les organisations de soutien aux détenus du mouvement rifain, au niveau local, national et international pour rallier autour des détenus politiques du mouvement dans le RIF et de leurs familles, et de monter d’un cran dans leur mouvement de lutte et de l’unité, de faire face à la prédominance d’un Etat qui affronte son peuple et refuse d’écouter ses exigences justes et légitimes et veut rester prisonnier de la servitude déguisée, alors que nous vivons dans une époque de la libération des peuples des régimes voyous. A cet égard, les leçons des peuples nord africains sont là pour ne le rappeler.

    Enfin, restons unis dans des situations difficiles et dans l’adversité majeure. Évitons les accusations de trahison, cela ne fait qu’approfondir nos blessures et nos tragédies. Le RIF, qui a la beauté de Youssef, est saignant et les rifains sont attristés à l’image de son père, sont peinés, comme si leur patrie les pousse à un sort en dehors de lui, et l’Etat qui est corrompu à l’image de ses frères , continue dans sa tyrannie.

    Pour le bureau de l’association

    Le 09 avril 2019.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, prisonniers politiques, répression, Makhzen,