Catégorie : Maroc

  • Maroc : l’État s’acharne contre les dirigeants de la révolte du Hirak

    Les 42 dirigeants du mouvement du Hirak, qui avait soulevé la région marocaine du Rif en 2016 et 2017 ont vu leurs peines confirmées par la Cour d’appel de Casablanca : elles sont de 15 à 20 ans de prison pour ceux désignés comme les responsables de ce prétendu « complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’État » selon les termes employés par la justice.

    Le mouvement du Hirak avait été déclenché par la mort d’un vendeur de poissons, broyé dans une benne à ordures en tentant de s’opposer à la saisie de sa marchandise.

    La dictature marocaine, qui bénéficie du soutien sans faille de l’État français depuis des décennies, entend terroriser les classes populaires pour briser toute contestation.

    Il faut espérer qu’elle n’y parviendra pas, d’autant que ce qu’accomplit en ce moment le peuple algérien les aidera à renforcer leur détermination.

    Lutte ouvrière

    Photo : Lahcen Tofli, le juge qui a condamné les rifains

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, répression,

  • Maroc : une Israélienne agressée à Marrakech

    Une touriste Israélienne a été agressée mercredi au Maroc lors d’un vol à l’arraché, rapporte la presse locale.

    La victime, après avoir fait des achats dans un magasin, en compagnie de plusieurs autres touristes, a vu son sac arraché des mains par un voleur, qui n’a pas tardé à prendre la fuite.

    L’incident s’est produit dans le souk Semmarine qui se trouve dans l’ancienne médina de la ville ocre.

    Une plainte a été déposée par cette dernière et une enquête a été ouverte afin d’identifier le voleur et procéder à son arrestation.

    Faouzi Ahmed – © Le Monde Juif .info |

    Source: Le Monde Juif .info

    Photo : Souk Semmarine – DR

    Tags : Maroc, agression, vol, pickpockets, israélienne, souk Semmarine, Marrakech, tourisme,

  • Au Maroc, le pouvoir se trouve entre les mains d’un Chef d’État issu d’un protectorat français

    par Orilio Leaks

    L’étoile quand, je reçois des factures des impôts et des taxes. Bah moi je le prends très mal. J’ai honte de voir un régime marocain « néo-féodal » et un conseil d’état corrompu, nous prendre pour des vaches à lait.

    Vous répondez quoi bande de mafieux ?. Ah oui vive le Maroc de la mafia !.

    Hé oui !. Dégoûté, écœuré !. Que le chef d’Etat et ses membres de gouvernement fassent un tour de Maroc au lieu de statuer sous l’or de leurs bureaux, palais, voitures de luxe et avions en niant la réalité du pays. Honte à vous, oui pour avoir trouver un prétexte !

    Vous ne représentez plus la majorité des citoyens marocains démunies et pauvres. Un Maroc non respectueux aujourd’hui des droits humain, qui ne respecte et ne reconnait pas ni la souffrance des humains ni des animaux.

    Les pages du temps se tournent pour d’autres horizons que j’espère sans vous !

    Pour juger sans faute, il ne faut pas avoir le pouvoir de condamner ou être un esclave d’un tyran. Où est la conscience collective de tous nos héros libéraux ? Vous croyez avoir découvert l’eau chaude !? Qu’attendez-vous, de former un comité et montrer à nos despotes que vous n’avez pas que des muscles pour hisser ce pouvoir absolu et cette dictature au Maroc qui règne par la peur du pire dans notre mère patrie ».
    L

    e pouvoir au sommet de l’État est personnel et absolu. Un chef d’État issu d’un protectorat français, contrôle tous les rouages sécuritaires, civils, économiques, militaires et administratifs du pays. Pour exercer ce pouvoir absolu, il n’a cure d’aucun texte, d’aucune loi, d’aucun code qui puisse freiner sa volonté ou contrôler ses directives. Les textes et les lois n’existent que pour servir le système de domination et constituer un support à l’arbitraire des sanctions.

    Mais vous avez aussi des cerveaux, des valeurs et des principes humains qui n’acceptent ni l’injustice ni l’humiliation. Faites votre part, parce que, ensemble, vous pouvez faire marche arrière à la machine répressive du régime dictatorial.

    N’oubliez pas que vous êtes très puissants et que le régime ne peut s’en passer de votre soutien. Ensemble, il ne suffit que d’un seul appel pour rallier tous les Baltajis du régime à vos côtés et contre les despotes.

    Quand ses charognes sont arrivées au pouvoir, tu sème le vent et tu récolte la tempête ! Dans leur idéologie, la terre leur appartient, nous, nous sommes des impurs et nous méritons la mort pour les avoir choisis. Quand allez-vous les dégager ? Ils s’y croiront chez eux et finiront par vous jeter dehors comme moi!..

    Source

    Tags : Maroc, Makhzen, protectorat, répression, baltajis, dictature, despote,

  • Maroc : La mystérieuse réapparition de Lalla Salman après un an sans rien savoir d’elle

    Andrés H. Mencía

    El Mundo, 7 avr 2019

    Au premier anniversaire de son divorce avec Mohamed VI, jamais confirmé, les rumeurs se multiplient. Est-elle enfermée? Vit-elle en exil?

    Les photographies de Salma prenant le thé cette semaine ont calmé l’inquiétude des Marocains. Ou bien les doutes ont-ils augmenté?

    « La princesse qui s’est évaporée ». Cela fait plus d’un an que les rumeurs parlent du divorce de Lalla Salma (40 ans) et de Mohamed VI du Maroc (55 ans). Le palais de Rabat ne confirme ni infirme, mais les faits corroborent les rumeurs. La disparition de la princesse marocaine de toute la vie publique de la royauté augure le pire pour l’un des couples à la mode du monde arabe. Salma Bennani, de son nom de jeune fille, ne répond plus aux appels téléphoniques de ses amies, de ses pairs, des monarques avec lesquelles elle a porté ses plus belles tenues et occupé la couverture de tous les magazines de mode en Afrique et au Moyen-Orient.

    Il n’y a aucune photo claire et fiable montrant qu’elle va bien, qui contredit les murmures dans les coffee marocains. Son altesse serait prisonnière des ordres de son ex-mari, limitant son contact avec l’extérieur et entourée de gardes du corps obéissant à toutes les dispositions du roi, des hommes qui ne lui permettraient pas de mettre les pieds dans la rue sans l’approbation de sa majesté. Salma, qui était le visage de la modernité dans le pays, n’a plus de voix ni vote. Son isolement aurait été la condition imposée par son mari pour pouvoir rester en contact et près de Lalla Khadija (12 ans) et de Mulay Hassan (15 ans), ses enfants. Elle a accepté avec l’espoir que, lorsque l’héritier prendra le pouvoir, elle retrouvera sa vie modèle.

    La chose la plus prudente et intelligente aurait été de faire taire les rumeurs avec la vérité, le divorce n’est pas une affaire extraterrestre au Maroc. Mais la Maison royale a interdit à la presse nationale de publier des articles sur l’énigme marocaine: le lieu où se trouve Salma. Les rumeurs se sont intensifiées au cours de la dernière année et sont allées de simples informations selon lesquelles la princesse aurait acheté une villa sur l’île grecque de Kéa, jusqu’à parler d’un éventuel emprisonnement de Salma dans un des palais les plus recondites du roi aux craintes pour la vie de l’ancienne reine du pays norafricain. Selon des sources proches du palais, elle va bien mais la famille de Mohamed VI souhaite la tenir à l’écart du monde des caméras, de la popularité qui l’a tant caractérisée depuis son mariage avec le roi en 2002.

    Elle n’a jamais fini de s’intégrer entre ses belles-soeurs, les reines de Rabat, jusqu’à l’apparition de son altesse royale Lalla Salma. Cette mauvaise relation avec les sœurs du roi est l’une des principales théories qui expliquent les causes du divorce. Elles n’ont jamais réussi à digérer l’acceptation de Salma parmi les Marocains, conquis par sa beauté, son style, son élégance, sa formation universitaire, son rôle dans le progrès (même minime) de la situation des droits des femmes et même son leadership à la tête d’une fondation de lutte contre le cancer et d’autres activités de promotion de l’éducation dans les zones rurales.

    De tout on a passé à rien, parce que on ne connaît même pas ce qu’elle fait de sa journée. Ce qui est clair, c’est que l’information au Maroc est contrôlée et tout ce qui sort de la maison de sa majesté est calculé. Dans un défi aux informations qui signalent son isolement et lorsque les doutes quant à l’intégrité physique de Salma battaient son plein, le site Web marocain Rue20 a publié des photos étranges dans lesquelles la présence d’une femme avec la même crinière et queue de cheval de Lalla Salma, pour assurer que la reine « réapparaît ». Sur les photos, un vol nocturne de très mauvaise qualité sur la place animée et centrale de Yamaa el Fna à Marrakech, apparaîtrait sa mère et sa fille, Khadija, assises dans un restaurant populaire, entourées de ce qui ressemble à des gardes de sécurité et des curieux qui regardent expectatifs à leur table, se demandant s’il s’agit bien de leur reine 3n train de manger au milieu du vacarme.

    Ce site Web assure que les fils du roi seraient allés à Marrakech pour voir sa mère, immédiatement après avoir reçu le pape François à Rabat. Le propriétaire du restaurant nous dit fièrement qu’ils ont commandé du thé maure et de la viande hachée, et que Khadija l’a qualifié de « meilleur du pays », dans un geste de « soutien à la gastronomie locale ». Peu croient dans l’histoire. Si c’était vrai: que fait la famille la plus riche et la plus puissante du pays assise sur une place bondée et mangeant dans un poste en pleine rue? Une soudaie  humilité sortie de nulle part? Un message à ceux qui se demandent où est Salma? Si l’objectif était de montrer qu’elle va bien: n’y avait-t-il pas une autre façon de faire taire les rumeurs qu’en mettant des membres de la royauté en promenade dans le centre de la ville la plus touristique du pays? Pour l’instant, il paraît qu’il n’y a pas de réponse officielle.

    Ces images n’ont pas fini avec l’un des plus grands mystères du Maroc. Lalla Salma n’est pas n’importe qui. Elle a attiré l’attention du peuple et c’est le peuple qui maintient son souvenir en vie, même si on ne parle pas d’elle en public par crainte de représailles. Mohamed VI l’a rencontrée lors d’une soirée à Rabat: une jeune femme plébéienne aux cheveux roux abondants, au corps mince et au sourire permanent, tomba amoureuse d’un roi que tout le monde avait pensé rester célibataire pour toujours. Certaines parmi les rumeurs sur sa prétendue homosexualité (punie d’emprisonnement dans le pays musulman), d’autres pour avoir cru en leurs difficultés à trouver la bonne femme avec qui partager le même toit. Elle, ingénieur en informatique devenue princesse, est la première et, pour l’instant, la seule épouse du commandant des croyants, qui a même renoncé à son droit à la polygamie au détriment de la tradition de son père et de son grand-père. Une décision applaudie par les siens et expliquée dans un geste d’amour à une femme qui voulait marquer une nouvelle tendance.

    Jusque-là, la femme d’un roi n’était pas autorisée à paraître en public, même les photos étaient quelque chose d’inhabituel. Personne ne reconnaîtrait la mère de Mohamed VI dans la rue, ni sa grand-mère d’ailleurs. Lalla Salma a révolutionné les règles: elle a participé aux cérémonies, présidé les inaugurations, les réceptions d’autres monarques et a joué un rôle public au sein de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle portait des coutures françaises, mais elle portait aussi fièrement les costumes traditionnels marocains, toujours avec ses boucles rouges et son élégance particulière. Pour garder les pieds sur terre, elle combinait sa vie officielle avec des visites fréquentes dans son passé: le quartier où elle a grandie, la maison de sa grand-mère dans le quartier de Laqbibat, à Rabat, et un après-midi de thé avec ses amis de l’université. Son travail à l’ONU pour promouvoir les droits des femmes a fait d’elle en 2014 « la femme la plus inspirante du monde arabe ». Tout cela rend sa disparition encore plus notoire. La réalité de ce qui s’est passé entre le couple est un nouveau tabou au Maroc et un secret d’État dans les hautes sphères. La femme émancipée qui représentait le rêve d’un Maroc moderne et ouvert s’est évaporé dans un pays plutôt attaché aux traditions.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, disparition, divorce,

  • Maroc : Mohammed VI, patron de la prochaine fashion week

    Un tour au café du coin pour prendre l’expresso le moins cher, un jogging ou une tournée organisée au moment opportun, et voilà comment on passe du statut de roi-prédateur pour certains observateurs à celui de roi des pauvres pour le grand nombre, dans un pays où les bidonvilles pullulent par endroits, et où les inégalités se creusent chaque jour un peu plus.

    Le roi du Maroc est un roi proche de ses sujets, qui n’hésite pas à opter pour des tenues casuals quand il chille dans les villes du monde entier. Mais quand on a grandi en portant des chaussettes en or massif et des vestes en crocodile du Nil, on est vite perdu quand il faut se chercher de la sape à H&M pour faire populaire. Du coup, on a eu droit à des faux pas de génie.

    Tout le monde ou presque a taillé le prince héritier de Thaïlande quand ce dernier s’était rendu à Munich en taille basse top moulant avec son chihuahua dans les mains. La presse a salement balancé en disant notamment qu’un futur monarque ne devait pas s’habiller comme s’il sortait d’une soirée agitée à Pattaya, mais il n’est pas le seul dont le style pique les yeux dans les monarchies du monde entier.

    On se rappelle notamment du prince Harry qui, après une bonne nuit de picole, s’était déguisé en officier nazi, en oubliant un peu vite que le tonton de sa mamy avait perdu son titre de MVP parce qu’il se demandait si les nazis avaient un coeur qui battait sous leur uniforme.

    On a aussi Juan Carlos, qui posait sereinement avec son gilet de chasseur pour aller casser de l’espèce protégée en Afrique, tout ça avec l’argent du contribuable espagnol. Une approximation en terme de style qui lui a d’ailleurs valu son trône.

    Mais niveau sape, celui qui collectionne les fautes ces derniers temps, c’est sans conteste sa Majesté M6.

    On vous propose donc une virée exceptionnelle dans la garde-robe extraordinaire du souverain de la monarchie chérifienne (Stéphane Bern’s Voice)

    Les impairs vestimentaires de M6 (ou imper’, si on reste dans le jeu de mots façon Laurent Ruquier) sont avant tout le fruit d’une position hautement paradoxale: Comment laisser penser au peuple qu’on est le roi des pauvres, quand on est assis sur une fortune estimée à plusieurs milliards de dollars, capable de faire passer l’émir du Qatar pour un ouvrier clandestin?

    Une redistribution équitable des richesses du pays et la création d’un système méritocratique, ça peut être pas mal pour arriver à cela, mais ça coûte cher, et ça prend du temps. Or on n’en a pas forcément du temps, quand on doit faire des tours en Lamborghini ou en jet-ski.

    Du coup, il y a un moyen plus simple pour assurer son image de roi proche du peuple: la communication.

    Un tour au café du coin pour prendre l’expresso le moins cher, un jogging ou une tournée organisée au moment opportun, et voilà comment on passe du statut de roi-prédateur pour certains observateurs à celui de roi des pauvres pour le grand nombre, dans un pays où les bidonvilles pullulent par endroits, et où les inégalités se creusent chaque jour un peu plus.

    Hé, salut les djeun’s

    Depuis son accession au trône en juillet 1999, M6 a toujours cherché à casser les codes d’une monarchie guindée en proposant des poses et des situations atypiques pour un monarque de droit divin comme lui. Et si poser en T-shirt ou dans sa piscine avec ses rottweiller peut se révéler sympa quand on a 20 ou 30 ans, le malaise devient palpable quand on fait la même chose avec moins d’abdos, la cinquantaine passée.

    La volonté de décontraction du roi du Maroc et son obsession jeuniste en ce moment, ça rappelle un peu le tonton de 50 berges qu’on a tous et qui veut absolument danser sur le truc qui marche dans les dîners de famille (genre maître Gim’s en ce moment) en faisant des grands gestes avec les bras comme K-mel d’Alliance Ethnik en criant « Alors, les djeun’s ça dépote! ». Vomi dans la bouche rien qu’en y pensant.

    On vous a donc fait un compilation des meilleurs looks décontractés de Sa Majesté. On tient particulièrement à remercier son styliste (photo ci-dessous) pour toutes ces trouvailles.

    L’enfer de la mode

    On commence soft avec ce Marcel-tunique assorti d’un magnifique bermuda artisanal. Une tenue que certains pourraient qualifier d’ambiguë. On notera au passage que le Roi est aussi un admirateur de Kanye puisqu’à la salle de sport, il semble être en mode : « All chest no legs » comme en attestent ses mollets de Duc.

    Ces photos ont été prise lors d’un voyage en Afrique Sub-saharienne; voyage qui lui a permis de promouvoir l’artisanat Rifain, comme en atteste ce magnifique Marcel:

    Ce récent voyage en Afrique a aussi eu quelques effets sur le souverain qui s’est découvert une âme de Sapeur :

    On a aussi beaucoup apprécié le cosplay récent de Pascal Obispo:

    Récemment, on a appris que Sa Majesté se fournissait chez Desigual pour certains de ses vêtements… Voilà, je peux pas vous dire plus.

    Desigual, qui est, pour rappel, la cause de 12 décès en moyenne par an en raison de crises d’épilepsie et de 3789 divorces au sein du personnel de l’Education Nationale pour la seule période 2013.2014. Un style à proscrire absolument surtout quand on est un monarque en exercice et qu’on a plus de 50 ans parce que là:

    Il est temps de redonner ses lettres de noblesse à la royauté en adoptant un style plus en phase avec sa position, parce que sinon on risque de le vanner comme le prince Jean aka « le roi de mauvais aloi » dans Robin des Bois.

    Scatpohages

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Fashion, mode, selfies, roi des pauvres,

  • Maroc – Rif : Réactions au verdict contre les prisonniers politiques rifains

    Epouse de Mohammed Jalloul :

    « En tant qu’épouse de Mohamed Jalloul, les Jugements injustes contre nos enfants enlevés,que l’Éternel se venge de vous, ennemis de la liberté. J’ai beaucoup souffert pendant des années , aussi, je ne m’attendais pas à rien de bien de votre part.

    Que Vive le RIF et que vivent tous les prisonniers politiques intrépides du mouvement rifain. Nous marcherons sur leurs traces !

    En 2012, mon mari Mohamed Jalloul a passé injustement et agressivement plus de 5 ans de prison.Il a été enlevé immédiatement après sa libération, quatre semaines seulement après avoir embrassé la liberté, je resterai inébranlable, tout comme la ténacité de mon mari. »

    Fille de Mohamed Jalloul :

    « Vous avez donné 10 ans à papa, mais il a 3 enfants qui prendront la relève ». Cet Etat n’aime que les corrompus ».

    Kati Piri, Groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement européen :

    « Au milieu de la nuit, la cour d’appel de Casablanca a confirmé les années de peines contre les prisonniers politiques du mouvement hirak. Malgré le manque de preuve, malgré les nombreux rapports des organisations de droits de l’homme et malgré les dégâts énormes que le régime et le Maroc portent à son image.

    Mes pensées vont aux leaders du hirak, à leurs familles, à tous les rifains. Le petit peu d’espoir de la justice a été remis à la défaite aujourd’hui. Même si nous savions tous qu’il s’agit d’un processus politique, qui ne tourne pas autour de la vérité… J’espérais que la pression internationale croissante sur le gouvernement marocain leur ferait comprendre qu’ils ne pouvaient pas continuer comme ça.

    Le régime a joué et a pris la mauvaise décision. C’est parti et on ne peut pas s’en sortir ! Vous ne pouvez pas continuer à réprimer un peuple sans conséquences. Vous ne pouvez pas détenir des manifestants innocents pendant des années et penser que tout reste juste à l’ancienne. Les rifains méritent notre solidarité ! La lutte pour la libération des prisonniers de hirak continue et cela ne fait qu’aggraver la situation. Nous allons continuer jusqu’à ce que les derniers prisonniers politiques soient libérés. »

    Rosa Moussaoui, journaliste à l’Humanité :

    Alors que l’Algérie se soulève pour la liberté et la démocratie, au Maroc voisin, Nasser Zefzafi et ses compagnons détenus depuis bientôt 2 ans pour avoir revendiqué la justice sociale et la fin de l’arbitraire. Mêmes peuples, mêmes maux, même mouvement de libération.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, verdict, prisonniers rifains,

  • Maroc – Rif : Un verdict prononcé au milieu de la nuit

    C’est la nuit dernière, alors que le Maroc et son environnement régional, l’Afrique du nord et l’Europe comprise, étaient endormis, que la cour d’appel de Casablanca a confirmé de manière quasi-confidentielle, les très lourdes peines prononcées en première instance à l’encontre des détenus du Hirak du Rif, pour avoir revendiqué la justice sociale, l’égalité et la liberté. Cela, juste une semaine après le tohu-bohu de la visite du pape François 1er qui avait couvert de louanges la politique de Mohammed VI en matière de tolérance.

    Légitimé à grand coup d’eau bénite, le régime marocain a pu ainsi accomplir ce qu’il fait de mieux : une mascarade de justice effectuée en catimini, nous révélant un peu plus, malgré l’absolution papale, la vraie nature de cette tyrannie despotique et autoritaire qui gouverne le Maroc . Ceci avec le silence aussi bienveillant qu’assourdissant des grandes puissances du Conseil de Sécurité, et de la plus grande partie de la Communauté internationale.

    « Êtes-vous un gouvernement ou un gang ? » Cette question avait été posée il y a des années par Abdelkrim au gouvernement du Maroc. Une question que l’on est obligé de poser à nouveau, chaque fois que le makhzen réprime un peu plus une partie de son peuple et surtout les Rifains, accusés de tous les maux par la monarchie alaouite. Cette répression vise avec une brutalité implacable les membres du mouvement du Hirak. Les charges retenues contre ceux-ci sont d’une incroyable gravité alors qu’il ne s’agit que de simples manifestants. Les plus gratinées vont du complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’Etat jusqu’à l’apologie du terrorisme.

    Jamais la moindre preuve plausible n’a été apportée par l’accusation. D’ailleurs s’il y en avait, on nous submergeraient matin, midi et soir dans les médias avec les images de « dépôts d’armes rifains », ou de commentaires sur les « complots » de ces « éternels rebelles », sans parler de bien d’autres clichés dont on nous affuble et qui tous, au passage, légitiment depuis l’indépendance une occupation militaire en bonne et due forme du Rif, accompagnée d’exactions brutales ainsi que de son lot quotidien de brimades et de vexations. S’il y a une réalité que le régime marocain se garde bien de rappeler et qui en l’occurrence n’est pas un cliché, c’est l’état de sous-développement qui est maintenu dans le Rif par le makhzen, malgré toutes les déclarations officielles prétendant le contraire.

    Or que voulaient les manifestants condamnés jusqu’à 20 ans de prison en première instance et dont la peine a été confirmée en appel par la même parodie de justice? Ils voulaient juste dénoncer le fossé grandissant entre le peuple et des dirigeants qui mêlent affaires et gestion politique, le degré de corruption de l’Etat qui contraste avec l’état de dénuement du peuple du Rif et même bien au-delà, et enfin le déploiement de forces militaires en réponse à la demande des Rifains d’équipements hospitaliers et universitaires.

    En quoi le mot d’ordre « Vivre, étudier, travailler, se soigner et vieillir dignement au pays » porte-t-il atteinte à la sûreté de l’Etat où fait-il l’apologie du terrorisme? Ceux qui portent atteinte le plus à la sûreté de l’Etat, ce sont de toute évidence les cercles dirigeants du Maroc qui confondent les deniers publics avec leurs propres dirhams, les mêmes qui expédient l’argent mal acquis du peuple dans les paradis fiscaux comme Panama, et ceux qui, comme les dirigeants du makhzen manipulent la justice en dépit du bon sens pour délivrer des sentences iniques, piétiner les droits humains et pousser les peuples au désespoir et à la colère.

    Radia. A

    Source

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, répression, droits de l’homme, prisonniers politiques,

  • Le Maroc n’a jamais défendu militairement les territoires qu’il revendique en Mauritanie, en Algérie, au Sahara Occidental ni à Ceuta et Melilla.

    Hassan II n’a jamais voulu brûler ses doigts en faisant la cuisine. Ce qu’il voulait c’est un plat prêt à manger. Sans penser à l’indigestion qui pourrait s’en découler.

    Lors de la naissance du Front Polisario le 10 mai 1973, les quotidiens marocains, dont l’officieux Matin du Sahara, ont publié intégralement le communiqué sahraoui proclamant la lutte armée contre le colonialiste espagnol et le 7 août 1973, le quotidien Al-Alam, organce central du Parti Istiqlal qui revendique le Grand Maroc, a publié une dépêche sur deux accrochages entre les maquisards sahraouis et les troupes espagnols dans la région de Rio de Oro et Dhar3 El Kelba. La dépêche portait le titre de « Les combattants résistent contre le colonialisme espagnol au Sahara Occidental occupé » (voir image ci-dessus).

    A ce moment-là, les autorités marocaines n’ont pas pensé apporter leur soutien en vue d’expulser les colonialistes espagnols. Au contraire, le roi Hassan II a mené une violente campagne de répression contre les militants sahraouis qui se trouvaient sur le territoire marocain.

    A aucun moment de l’histoire, le Maroc n’a défendu militairement le Sahara Occidental, ni les territoires qu’il revendique en Algérie, en Mauritanie, au Mali comme il a renoncé à défendre Ceuta et Mellila, les deux enclaves « espagnoles » situées au coeur même de son territoire, les Iles Zaffarines et les rochers de Badis. Au contraire, la monarchie alaouite n’a jamais cessé de conspirer avec les forces coloniales contre les combattants marocains et algériens qui étaient prêts à poursuivre la guerre jusqu’à la libération de tout le Maghreb.

    Une fois libérés, le Sahara Occidental et l’Algérie, le roi Hassan II, poussé par des graves erreurs psychologiques, stratégiques et militaires, croyant que les sahraouis et les algériens n’allaient pas défendre leurs territoires, a décidé d’occuper les postes évacués par les français et les espagnols. Rabat n’a pas fait de même avec la Mauritanie en raison du refus français et du territoire du Sahara Espagnol qui s’interposait.

    Hassan II n’a jamais voulu brûler ses doigts en faisant la cuisine. Ce qu’il voulait c’est un plat prêt à manger. Sans penser à l’indigestion qui pourrait s’en suivre.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Algérie, Grand Maroc, Mauritanie, Tindouf, Front Polisario, Maghreb,

  • Mouad Belghawat : « Le Maroc est comme une grande prison »

    Propos recueillis par Jérémie Berthuin (AL Gard)

    Mouad Belghawat, la trentaine, est un rappeur renommé de la scène alternative marocaine. Militant libertaire, il est connu sous son nom d’artiste, Lhaqued. Figure de proue du Mouvement du 20 février, qui fleurit en 2011, de concert avec le Printemps arabe, il s’est exilé en Belgique.

    Alternative Libertaire : Quelles sont les raisons qui t’ont poussé à l’exil?

    Mouad Belghawat : J’ai fait plusieurs séjours en prison à cause de mes textes. Je suis arrivé en Belgique en 2015. A l’occasion d’un concert à Bruxelles, mon frère m’a appelé pour me dire que la police était venue chez moi pour me remettre une convocation au commissariat central de Casablanca. La perspective d’être arrêté, à mon retour, dès mon arrivée à l’aéroport, et d’être de nouveau jeté en prison, m’a poussé à demander l’exil politique en Belgique. Dans le Mouvement du 20 Février, j’étais un des initiateurs des manifestations sur Casablanca. Je m’impliquais, avant tout, dans la commission « création » pour dessiner des banderoles, faire des graffitis revendicatifs dans les rues et surtout inventer des chansons pour les cortèges.

    Peux-tu parler de tes séjours en prison ?

    J’ai fait deux ans de prison ­entre 2011 et 2014. La première fois, quatre mois, la seconde plus d’un an et la troisième fois de nouveau quatre mois. Au cours de ces incarcérations, j’ai eu la chance d’être relativement bien traité. Une campagne était menée dans tout le pays pour demander ma libération. Au niveau international, de nombreux artistes et rappeurs militants parlaient de moi. Tout ce battage autour de ma détention a fait que le régime marchait sur des œufs. Et ce d’autant que dans la prison, les autres prisonniers me connaissaient et me soutenaient. D’autres camarades moins connu-e-s que moi n’ont pas eu cette chance. En prison, ils et elles ont été torturé.es.

    Quand tu discutes avec des ami-e-s militant-e-s qui ont connu les « années de plomb » sous Hassan II, dans les années 70 et 80, comment juges-tu l’évolution des pratiques autoritaires du régime de Mohamed VI ?

    Aujourd’hui, avec l’usage des téléphones portables, on peut filmer les violences policières. Le régime fait donc plus attention. Mohamed VI est soucieux de son image à l’étranger, lui qui se prétend le « Roi des pauvres ». La révolte dans le Rif montre, pourtant, que la répression existe toujours. Plus de 400 personnes ont été arrêtées, torturées. Parmi les détenu.es : des enfants de 13 ans à peine.

    Peux-tu nous parler un peu de la scène rap au Maroc ?

    Celle-ci est née au début des années 1990. Très revendicatif, dans les années 2000, le régime a compris qu’il se devait de la domestiquer. Le pouvoir a acheté de nombreux rappeurs en leur proposant des contrats mirobolants et des facilités pour passer à la télévision ou à la radio, à condition d’édulcorer les textes de leurs chansons. De cette trahison est apparu l’autre rap. Celui de la rue qui crie sa colère contre les injustices, critique le système. Parmi les chanteurs connus de ce Rap conscient, il y a Orlando, Medhi Black Wind, par exemple. Pour les concerts, par contre, c’est compliqué. Je ne pouvais, par exemple, pas monter sur scène. La police interdisait systématiquement mes concerts. Ce fut le cas en 2014. On avait réservé une grande salle à Casablanca. La police était venue la veille sur les lieux, avait cassé notre matériel, coupé le courant. Ma scène, c’était, en fait, les manifestations. Là, au milieu de la foule, la police n’osait rien faire ! Je montais, par contre, sur scène quand je me produisais à l’étranger. Il y a quelques années, à l’occasion d’un festival, à Londres, défendant la liberté d’expression, j’avais gagné un prix. Cela m’a fait connaître et m’a permis de jouer en Scandinavie, en France, en Hollande mais aussi en Jordanie.

    L’intérêt dans le monde des musiques revendicatives et alternatives, c’est de jeter des ponts entre différents styles. Existe-t-il, par exemple, des liens au Maroc entre cette branche consciente du rap et la scène punk ?

    Tous les ans depuis trois 2015, le festival de Hardzazat dans le sud marocain réunit plusieurs centaines de personnes qui ne se reconnaissent pas dans le système. Dans ce cadre : graffeurs, acteurs et actrices de théâtre de rue, rappeurs et groupes punk, hardcore et ska se mélangent et jouent ensemble. Les musiques sont différentes mais la rage est la même. Le problème, c’est que cet espace de liberté est mis à mal. L’an passé, la police est intervenue sur le lieu du festival pour l’interdire. Les organisateurs et organisatrices avaient dû trouver, au dernier moment, un lieu alternatif pour qu’il se tienne, à la sortie de Ouarzazate. Cette année encore, le maire de la ville a, d’ores et déjà, annoncé sa volonté de l’interdire.

    Le mot de la fin, Mouad ?

    La jeunesse marocaine vit une situation terrible. Il n’y a pas de possibilité pour elle de s’exprimer. Cette absence de liberté mais, aussi, une vie faite de précarité et de misère, poussent les jeunes à s’enfuir en Europe. Le Maroc est comme une grande prison. En même temps, la jeunesse est vivante. Il y a deux mois, on a fêté l’anniversaire du Mouvement du 20 Février. Et dans toutes les villes du Maroc, le peuple et la jeunesse sont sortis dans la rue. Cela prouve que la colère demeure et qu’elle ne demande, malgré la répression, qu’à exploser. Les raisons de se révolter existent toujours.

    Alternative Libertaire, avril 2018

    Tags : Maroc, Mouad Belghawat, jeunesse, rap, musique,

  • Disparition de Lalla Salma : une mise en scène qui fait craindre le pire sur le sort de l’ex-épouse du roi du Maroc

    Des photos attribuées à la princesse disparue Lalla Salma circulent, depuis lundi, au Maroc.

    Avec la vitesse de l’éclair, ces photos ont été reprises par la presse internationale assoiffée de nouvelles d’une princesse qui avait gagné une réputation hors-pair grâce à son charisme et sa beauté.

    Cependant, le flou et le manque de clarté qui marquent ces photos ne permet pas de confirmer qu’il s’agit de l’ex-première dame du Maroc qui a disparu de la scène publique depuis presque deux ans.

    Selon la source de ces photos, un site proche du palais royal, Lalla Salma a été vue et photographiée à la Place Jamaa Lefna à Marrakech dans un restaurant en compagnie de sa fille Lalla Khadija.

    D’après les observateurs, il est impossible qu’un personnage de sa catégorie passe inaperçue dans un endroit public parce que là où les paparazzis n’arrivent pas se trouvent les smartphones. A moins que, remarque un média italien, la personne concernée n’ait opté pour une vie monastique poue échapper aux caméras des portables.

    Selon les mêmes sources, les autorités marocaines ont procédé à cette mise en scène pour soulager les milieux de la presse parce que la disparition de Lalla Salma avait commencé à être inquiétante et à prendre des couleurs dramatiques, surtout que les rumeurs pointaient vers un homicide commis par une des sœurs du roi Mohammed VI.

    Celle qui a été la première épouse du roi à porter le titre de princesse est aussi la première à disparaître de cette façon et à susciter l’intérêt des médias people.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, divorce,