Catégorie : Maroc

  • Maroc : Fizazi, les manifestants et les «catins»

    Le prédicateur salafiste Mohammed Fizazi qualifie certains manifestants du DanielGate de «catins faisant l’éloge de la virginité». Lui-même a été gracié en avril 2011 et vient d’être autorisé par le ministère des Habous à reprendre ses prêches.

    Le Cheikh Fizazi, que certains décrivent comme le nouveau «fqih du Makhzen», vient de comparer sur sa page publique Facebook certains manifestants du DanielGate à «la catin qui défend la virginité». Fizazi a déclaré que certaines personnes qu’il connaît parmi les manifestants «n’ont aucune dignité et sont réputées pour leur dépravation ». Fizazi leur lance un appel : «Cessez de jouer avec l’avenir du pays. Vous êtes – à l’exception de ceux qui ont été trompés – les derniers à pouvoir parler de dignité des enfants ».

    Dans un post publié sur sa page Facebook, Fizazi ne conçoit pas que le roi puisse accorder sa grâce «à un criminel ayant commis les actes qu’a commis Daniel ». Pour le Fqih, «le roi est un père avant tout et c’est un père symbolique pour l’ensemble des enfants marocains en sa qualité de souverain et de gouvernant légitime à l’égard de ses enfants et de leurs parents…le roi est une personne saine. Il est impossible qu’une personne de cette trempe puisse faire preuve de négligence lorsque la dignité d’un seul enfant est en jeu et à fortiori lorsqu’il s’agit de 11 mineurs».

    Dans son communiqué, Fizazi n’a, à aucun moment dénoncé les violences policières dont ont été victimes des manifestants pacifiques lors du sit-in du vendredi 2 août à Rabat.

    Récemment, le ministère des Habous et des affaires islamiques a autorisé Mohammed Fizazi à reprendre ses prêches à la mosquée Tarik Ibn Ziyad de Tanger. D’aucuns pensent que ce revirement de cap chez ce prédicateur salafiste, gracié par Mohammed VI en avril 2011, est motivé par la crainte d’un retour à la case prison au cas ou l’Etat changerait sa politique vis-à-vis des mouvements salafistes.

    Lakome, 5 août 2013

    Tags : Maroc, Pédophilie, Daniel Galvan, Mohamed Fizazi, salafisme, Mohammed VI,

  • Message des françaises et des français solidaires avec les femmes sahraouies au centre de la lutte de libération de leur peuple depuis 1973 et la création du Front Polisario !

    Chères amies sahraouies, chères déléguées de tous les continents,
    Quelques mots d’émotion et de fierté pour vous dire combien nous sommes heureux d’être ici parmi vous à l’occasion de la tenue du Congrès de votre organisation de femmes sahraouies, l’UNFS !

    Nous savons combien l’UNFS a dès le départ joué un rôle central, un rôle moteur dans la mobilisation de votre peuple pour son indépendance et joué un rôle décisif dans la transformation de votre société, qui traditionnelle et bloquée par la colonisation espagnole, a su se transformer en donnant en particulier un rôle éminent aux femmes. Comment ne pas se souvenir, avant 1991 et le cessez-le -feu, que tout reposait sur vos épaules dans les campements, de la cellule familiale aux responsabilités à prendre partout dans la gestion et la mobilisation politique des campements et des institutions de la RASD.

    Mais nous connaissons votre vigilance et votre maturité politique en ce domaine ! Rien n’est jamais acquis et les victoires obtenues au moment des fortes mobilisations sociales, peuvent vite n’être qu’apparentes et résister difficilement aux retours en arrière ! C’est sans doute ce qui caractérise chacun de vos Congrès et votre pratique quotidienne : la conviction que la place centrale des femmes dans la révolution sahraouie est un des principaux acquis de cette révolution.

    A cette occasion, nous souhaitons saluer le rôle éminent que vient de jouer sa présidente, Fatma Medhi qui à la suite de notre chère Khadija, a su donner à l’UNFS, toute sa place tant dans la vie quotidienne des campements, l’attention aux difficultés des femmes isolées, veuves, l’attention à l’approvisionnement des daïras, que dans les principales instances internationales où elle a représenté les femmes sahraouies avec intelligence et détermination. Les femmes sahraouies sont grâce à sa présence, connues et respectées en Afrique, en Amérique latine, en Europe. L’UNFS n’a pas non plus épargné ses efforts pour être à l’initiative de conférences significatives, qui ont su faire progresser le dossier en Afrique en particulier. Comment ne pas se souvenir de cette conférence au Nigéria où la salle essentiellement féminine et africaine a su vibrer à l’exaltation à la liberté et à la responsabilité des femmes sahraouies. Comment ne pas se souvenir de cette première et seule conférence à EL AÏOUN, où toutes les composantes de l’UNFS, celles des campements, celles de la diaspora et surtout celles des territoires occupés, étaient réunies par une même détermination et volonté, via les moyens internet. Conférence retransmise par la TV RASD dans tous les foyers sahraouis.

    Comment ne pas évoquer la présence majoritaire des femmes dans les actuels rassemblements des principales villes du Sahara occupé. Ce sont elles aujourd’hui qui portent au plus haut la revendication d’autodétermination et d’indépendance sans se soucier de la répression et des mauvais coups qu’elles reçoivent à chacun de ces rassemblements ! Voilà tout ce qui peut expliquer l’importance de notre présence parmi vous aujourd’hui, notre admiration de l’UNFS, notre soutien à toutes ses militantes et à sa future présidente ! Vive l’UNFS et vive l’indépendance du peuple sahraoui et de la RASD

    Association des amis de la RASD, 15 mars 2019

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, AASRASD, solidarité, peuple sahraoui,

  • Paris :Conférence sur le républicanisme rifain et les crimes du Maroc dans le Rif

    «L’Assemblée National du Rif » organise le 29 mars à Paris une conférence sous les thématiques « Le républicanisme rifain, portées et devenir » et « Les crimes dans le Rif, quelles justices possibles ».

    La conférence aura lieu à partir de 18h00 à la Salle Lescot, 5, rue Lassus à 75019 Paris.

    Interviendront, entre autres :

    Karim Baraka, anthropologue et militant rifain

    Maître Joseph Breham, avocat du droit international au Barreau de Paris, avocat de NAR.

    Mohamed Radi Ellili, journaliste sahraoui exilé en France

    Maître Mohammed Kanmdil, juge au tribunal de première instance à Laayoune

    Yella Houba, militant du mouvement autonomiste chaoui

    Thibaut André Le Pape, militant pour les peuples autochtones français

    L’Assemblée National du Rif vous invite à participer. Venez nombreux !

    Tags : Maroc, Makhzen, Rif, Hirak, Assemblée Nationale du Rif, National Assembly of Rif,

  • Si la Colombie avait son Escobar, le Panama son Noriega, le Maroc possède Mohammed VI

    700.000 PAYSANS VIVENT DE LA PRODUCTION DE HASCHISCH

    Si la Colombie avait son Escobar, le Panama son Noriega, le Maroc possède Mohammed VI qui protège et autorise la production de 2 000 tonnes de drogue par an à destination de l’Algérie et de l’Europe.

    Dans un livre enquête intitulé Parrains de cités écrit par Jérôme Pierrat, journaliste et collaborateur du Point, qui a enquêté depuis plus de dix ans au coeur de ces réseaux, il raconte comment de petits caïds venus du Maroc sont devenus des cadors du trafic de drogue en France.

    Parmi ses Escobar du Rif, on retiendra Mohamed Benabdelhak dit le Bombé, 35 ans seulement et déjà grand parrain de la drogue, recherché depuis 2008 en France et en Belgique et en cavale au Maroc. Le gouvernement marocain refuse d’arrêter et d’extrader ses trafiquants marocains identifiés et qui inondent l’Europe et l’Algérie en haschisch.

    Le point de repère de cette nouvelle french connexion c’est Creil, à une soixantaine de kilomètres de Paris. Vaste supermarché de la drogue qui abreuve tout le nord de la France et une partie de la Belgique et bien sûr l’Algérie.

    Ses trafiquants freelance, produisent leur cargaison à un millier de kilomètres au sud de la France, sur les plateaux du Rif marocain. De la petite route défoncée qui longe la mer à flanc de montagne jusqu’à la frontière algérienne, on a recensé des milliers d’hectares de champs de haschisch, qui font vivre près de 700.000 paysans disséminés dans les campagnes alentour.

    Avec quelques autres, de sa famille, ils règnent depuis plus de cent ans sur les 2000 tonnes cultivées chaque année dans cette région montagneuse.
    Le kilo est vendu à 3000 euros. Ce trafic est monté par Sofiane Boukhedimi, de Clichy-la-Garenne, surnommé le Mozart des trafics. Ce dernier avait même monté une société d’énergie solaire à Dubaï.
    Ce «Pablo Escobar du Rif», qui marche avec des bodygard est capable de fournir avec la régularité d’un métronome des tonnes de hasch. Ses trafiquants marocains maîtrisent tout.

    La production, mais aussi la descente en bord de mer, où elle sera chargée sur les bateaux, les convois en plusieurs voitures ou en camions, jusqu’aux barrages de gendarmes qui, assure-t-il, sont de mèche avec lui. C’est un véritable business qui générerait pas loin de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an en France, et autant au Maroc où l’on parle sans fard de réduction des coûts, augmentation des marges et concurrence déloyale.

    Ses Escobar venant d’Afrique du Nord, sont protégés par le roi du Maroc et son Makhzen, un peu comme était le président du Panama, le général Manuel Antonio Noriega, qui a été arrêté et placé en détention par les Etats-Unis pour trafic de drogue et blanchiment d’argent. Le journaliste du Point les surnomme «Mozart des trafics» et affirme qu’ils bénéficient de la complicité des services de sécurité et des douaniers marocains au point de leur payer des vacances en France. Ces nouveaux barons de la drogue qui sont une menace pour l’Algérie, défrayent la chronique dans l’Hexagone, avec ses dizaines de règlements de comptes à la kalachnikov.

    En 20 ans, le voyou marseillais d’antan à la Jean-Paul Belmondo qui s’illustrait dans le passé dans les braquages, les courses-poursuites rocambolesques, les machines à sous et le proxénétisme s’est fait détrôner par une criminalité d’un genre nouveau qui préfère régler ses comptes à la kalachnikov et se définit elle-même comme une caste d’entrepreneurs ambitieux.

    Fini la sandwicherie de quartier pour blanchir l’argent, les sommes en jeu sont trop importantes. Désormais, les parrains des cités de banlieue en France engagent des conseillers financiers londoniens pour repérer les meilleurs investissements industriels en Ukraine ou en Pologne.

    Source

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Makhzen, Kif, haschich, cannabis, drogue, trafic de drogue, stupéfiants,

  • Maroc : La source de fierté des marocains

    A TOUS CEUX QUI SONT FIER DU MAROC : Vous êtes fiers de QUOI ??

    – Fiers d’avoir un pays specialiste du SEXE qui a détrôné la Thaïlande?

    – Fiers d’être originaire d’un pays de tourisme sexuel ?

    – Fiers d’être originaire d’un pays dont le régime fait recours au lobby sioniste pour réaliser ses dessseins hégémoniques ?

    – Fiers d’appartenir à un pays connu pour être la chasse gardée de la France?

    – Fiers d’être originaire d’un pays où la prostitution est la principale source de vie autant dans les villes que dans les villages ?

    – Fiers d’être originaire d’un pays connu pour être la Mecque des pédophiles?

    – Fiers d’être originaire d’un pays où il n’y a que des Mosquées à la place des hôpitaux et les dispensaires ?

    – Fiers d’être originaires d’un pays surnommé « le Royaume du Cochon » ? Où les marocains musulmans élèvent le porc et où on en trouve aussi dans le marché central d’Agadir, par exemple. C’est quasiment du jamais vu dans un pays musulman (Normalement un touriste va dans un pays pour découvrir sa culture, pour respecter ses traditions etc. Et là c’est l’inverse, le Maroc abandonne une partie de ses principes pour s’adapter aux habitudes des étrangers…)

    -Fiers de produire des merguez de cochon made in Morocco?

    – Fiers d’être originaire d’un ROYAUME où les la majorité des terres appartiennent à des étrangers ?

    – Fiers d’être originaire d’un pays qui aménage les villes spécialement pour les touristes, remplies de magnifiques hôtels mais où derrière ce décor se cache des bidonvilles délaissés ? ( Au Maroc tout va bien. Sauf le marocain. Vous vantez les belles maisons, belles résidences etc du Maroc, mais qui y vit ? Ce sont les retraités francais ….

    -Fiers des marocains qui vivent soit dans les toilettes publiques, soit dans les bidonvilles soit dans les grottes comme à la préhistoire )

    – Fiers d’être originaires d’un pays dernier au Maghreb en matière scolaire ?

    – Fiers d’être originaire d’un pays qui fait la couverture du magazine « CHOC» ou autres magazines avec des photos choquantes ?

    – Fier d’être originaire d’un pays qui recule dans le classement des pays développés, et qui s’approche dans le classement des pays «sous-développés» ?

    – Fiers d’être originaires d’un pays qui torture quotidiennement des Marocains qui osent ouvrir leur bouche contre le « Makhzen » ? ( Pas de liberté d’expression)

    – Fiers d’être originaires d’un pays où l’on baise encore la main du ROI à la queue leu leu ?

    – Fiers d’être originaires d’un pays dont la police rackette les pauvres ouvertement ?

    – Fiers d’être originaires d’un pays qui dépassent tous les records en corruption ?

    – Fiers d’être originaires d’un pays où l’Etat reste silencieux face à des actes graves juste pour le profit économique ?

    – Fiers d’être originaires d’un pays où son peuple vit dans la misère pendant que le Roi grimpe dans les listes du magazine Forbes ? (Roi des Pauvres, mais roi très riche).

    – Fiers d’être originaires d’un pays où son drapeau a été dessiné par le general Lyautey?

    -fiers d’avoir un hymne monarchique dont la musique est faite par Leo Morgan ?

    – Fiers d’être originaires d’un pays où son Roi musulman qui quemande la bénédiction d’un rabbin sioniste ?

    -fiers d’avoir un  Roi marocain qui a une demi sœur juive (Hedva Selaa) qu’il ne veut pas reconnaître et accueillir?

    – Fiers d’être originaires d’un pays où on expulse des Marocains les pauvre marocains de leur propre terrain pour y construire comme d’habitude des complexes touristiques dans le but de développer de développer le tourisme sexuel?

    – Fiers d’être originaires d’un pays où tous les Marocains veulent fuir par tous les moyens, des enfants jusqu’aus plus grands, qui se cachent sous les camions pour atteindre l’Europe ?

    – Fiers d’avoir un roi dont l’homosexulité fait la une de la presse internationale?

    Avec tout ça, vous arrivez toujours à avoir un sentiment de fierté pour votre pays d’origine?

    – Fiers de voir les femmes d’Essaouira mourir dans une bousculade pour quelques kilos de farine?

    – Fiers de voir votre roi se prosterner devant les monarchies du Golfe pour quémander une aide financière?

    – Fiers d’avoir près de 500 prisonniers politiques dans les géôles du Makhzen?

    – Fiers de voir les fourgonnettes de la police écraser les manifestants à Jerada?

    – Fiers d’avoir un roi qui a trahi la Nation Arabe en livrant à Israël des enregistrements sur les débats d’un sommet arabe organisé au Maroc?

    – Fiers de tuer des emfants et des femmes dans un pays arabe et musulman, le Yémen?

    – Fiers d’appartenir à un pays en conflit avec tous ses voisins?

    – Fiers d’un pays qui tue et réprime un peuple arabe et musulman, le peuple sahraoui, et se prosterne devant ceux qui occupent Ceuta et Melilla?

    Tags : Maroc, Makhzen, Mohammed VI, répression, pauvreté, analphabétisme, fierté,

  • Maroc : La monarchie, source du conflit?

    Le 20 février est passé. Ce 20 février si particulier qui aura au moins eu le mérite de réunir la grande majorité des marocains pour débattre autour d’une même question. Ce 20 février qui aura permis à chacun d’exprimer sa déception, sa frustration, sa colère, son amour, son loyalisme… Ce 20 février où chacun voulait se montrer plus patriote que l’autre.

    Mais, comme dans tout mouvement, il y a ceux qui étaient pour (que j’appellerai les 20 févriyistes), et ceux qui étaient contre (que j’appellerai les anti-20 févriyistes).  Ces antagonismes ont donnés naissance à divers conflits d’idées que l’on a pu tous constater un peu partout sur le net. Et je pense que la violence de ces antagonismes sont dû à un point clé qui aura causé une grande confusion, et qui aura détourné le débat de ses objectifs initiaux. Quel est ce point ? et comment a-t-il influencé le débat ?

    Notre pays à tous, le Maroc, que nous aimons chacun à notre manière, est un pays qui se dit être en cours de changement. Mais malgré tous les changements opérés, nous sommes tous plus ou moins conscients qu’il y a des problèmes de fond qui ne peuvent pas être changés par des solutions de rapiéçage.  Et c’est pour cela que le mouvement du 20 février est né. Ce mouvement est né car il existe au Maroc des problèmes, comme la corruption, qui le pourrissent de l’intérieur tout en gardant une façade colorée. C’est comme si vous aviez une pomme bien ferme, bien brillante, mais que quand vous la mordez, vous trouvez qu’un verre l’a bien gâtée à l’intérieur. Mais si tous les Marocains sont d’accord qu’un changement est nécessaire, pourquoi tous les Marocains ne sont pas sortis manifester le 20 février, ou du moins pourquoi les débats n’ont-ils pas convergés vers une solution commune constructive? car comme je l’ai dit précédemment, un point a fait tomber les discussions dans une stérilité incroyable. Ce point est celui de la Monarchie. Au lieu que les débats soient menés de manière constructive pour comprendre la meilleur manière de mener notre pays de l’avant, des actions à faire pour faire tomber les têtes corrompues et ainsi cesser la corruption, au lieu de discuter de quelle politique et quel plan économique est nécessaire pour mener le Maroc au devant de la scène internationale pour qu’il devienne un pays décideur et non un pays qui subit les décisions impérialistes des autres pays (et pourquoi pas ? hein ?), au lieu d’essayer de discuter de la meilleure manière pour que les Marocains ne se sentent plus étrangers chez eux, pour que le complexe de l’étranger soit effacé, pour que l’éducation et la politique sociale permettent au Marocain de vivre dans la dignité, pour que la Culture marocaine soit vécue et devienne influente au lieu que les Marocains se prostituent dans une forme d’aliénation occidentale cause d’une sacré schizophrénie, au lieu de tout ça nous sommes entrés dans un délire de pro et anti-monarchie alors que ce n’était à la base pas du tout ça le point de discussion. Ceci a généré un conflit dans la communauté Marocaine qui a fait que chacun est resté campé sur ses positions, et nous n’avons pas pu tendre vers une solution médiane qui arrangerait tout le monde : pro et anti 20 février. Les débats en sont devenus stériles. Pourquoi ? parceque tout simplement le conflit génère le conflit, et très rarement les solutions. A tel point qu’à un certains moment, chacun a perdu le fil de ses convictions de départ : certains qui ne voyaient aucun problème dans la Monarchie mais qui estimaient qu’il fallait tout de même des réformes se sont trouvés à attaquer la personne du Roi ; D’autres qui voyaient qu’un changement est nécessaire se sont retranchés dans une défense inconditionnelle de la Monarchie tout en oubliant cette nécessité de discuter une solution pour le changement réel et profond.  Résultats ? Rien.  Les  20 févriyistes  n’ont pas changé une lettre de leurs revendications et de leur désire de sortir manifester, et  les anti-20 févriyistes sont tombés dans une sorte d’acceptation de la situation et un déni totale de la face-cachée bien sombre de notre cher et aimé Maroc.

    Le 20 février est passé, et il a causé ce qu’il a causé comme dégâts. Et cela, j’estime que les 20 févriyistes n’en sont pas les seuls responsables… tout le monde en est responsable ! Nous tous, qui n’avons pas su mener les discussions vers la meilleure des solutions. Mais, le fait qu’il y ait eu des dérives aurait dû au moins mettre la puce à l’oreille de ceux qui estiment que le Maroc va pour le mieux. Si ces dérives démontrent d’une chose, c’est justement d’un échec profond de la politique sociale. Ces actes non civilisés prouvent en eux-mêmes qu’il est urgent que le changement s’accélère au niveau social, au niveau de l’éducation, au niveau économique… Ceci ne veut pas dire que je nie ce que le Roi a pu apporter comme améliorations, seul un aveugle ne le remarquerait pas, mais ceci ne se fait pas à la vitesse qu’il faut. Et pourquoi cela ? parceque justement on laisse au Roi la charge de tout faire. Ceux qui disent qu’ils l’aiment, qu’ils sont satisfaits de ce qu’il fait, et qu’ils l’encouragent dans la politique de changement qu’il a entamé depuis le début de son règne, en fait ils ne l’aiment pas vraiment. Car on le laisse trimer à notre place, on le laisse porter la charge de tout un peuple et de toute une Nation, et on préfère rester là à l’observer, jusqu’à ce qu’un jour une de ces actions ait une répercussion positive sur les vies de certaines âmes passives. On devrait tous se lever pour mener ce pays de l’avant. On devrait tous se lever pour aider notre cher Roi à faire de ce pays une référence mondiale, et qu’il ne soit plus une référence juste en terme de tourisme sexuel et de prostituée de « qualité » comme se plaisent si bien à le dire ces pachydermes bourrés aux pétrodollars.

    Mais pour que cela puisse se faire, il faut tout d’abord que tout le monde soit sur le même pied d’égalité. Il faut que l’on laisse à chacun la chance de participer à poser sa pierre sur l’édifice. Comment ? en adoptant une attitude rationnelle et responsable, en ayant un point de vue critique et en acceptant la critique, en n’étant pas individualistes et égoïstes, en acceptant les valeurs morales et la valeur du respect comme étant le noyaux et le moteur de la société que nous voulons construire, en respectant notre passé, nos traditions et notre culture tout en tournant notre regard vers un avenir et une modernité à la Marocaine. Et cela passe par deux choses fondamentales. Premièrement, pour être sur un même pied d’égalité, il faut donc que tout ce qui relève de la fraude et de la corruption soit éradiqué au plus vite, et pour cela il faut qu’on adopte une attitude ferme contre toute forme de corruption, à commencer par la corruption des élites et de ceux qui sont nourrit par la culture du prestige. Deuxièmement, il ne faut pas confondre les moyens et les objectifs. On exige une démocratie plus prononcée, mais la démocratie nécessite une certaine responsabilité préalable qui n’est pas encore intégrée dans les esprits. Et pour une réelle démocratie, il faut être conscient de certains phénomènes encore plus gros qu’il faut savoir dompter. En effet, la démocratie qui se veut être le gouvernement du peuple par le peuple a encore du chemin à faire et ceci dans le monde entier. Les gouvernements sont surtout au service d’une oligarchie technocratique et financière. Et sur ce point j’estime qu’au lieu de vouloir calquer une politique occidentale qui pourrait nous mener dans une situation encore moins appréciable, il vaudrait mieux que l’on pense à une manière de faire de la Monarchie une force au service du peuple, du peuple une force au service de la Monarchie, et de ce fait se créera une union forte, basée sur un respect et un amour véritables, d’un Roi et d’un peuple au service de la Nation Marocaine.

    En somme, je ne suis pas là pour apporter un programme à suivre ou faire un appel à la manifestation car je n’ai aucunement la prétention de parler au nom de tout un peuple. Mon but est de donner une piste à suivre pour pouvoir atteindre des solutions constructives qui prendraient naissance d’une mobilisation et d’une entraide entre les Marocains. Et pour cela il ne faut pas se tromper de débat, ce n’est pas du tout la Monarchie qui est en question, et nier les réalités et attendre que le changement se fasse de lui-même ne nous permettra jamais d’être compétitifs. Ceci pourrait aboutir à opter pour la manifestation pour certains points précis, à la créations de mouvements, d’associations ou autre. Seul un réel débat nous permettra de nous faire une idée plus claire. Pensez-y.

    Amine B.

    Talk Morocco, 30 mars 2011

    Tags : Maroc, Makhzen, Mouvement 20 février, Printemps Arabe,

  • Maroc – Rif : La lutte dans et pour le RIF, tout reste à faire

    Sommes-nous toujours capables, aujourd’hui, de se réapproprier, de reprendre possession de notre pays et de maîtriser notre destin ? Comment ? Avec quoi ? La question est omniprésente, et essentielle dans les cercles militants

    Partant du postulat qu’il ne peut y avoir de liberté tant qu’un peuple n’est pas maître de son destin, autrement dit, une liberté synonyme de rejet de toute domination, et constitutive de la souveraineté du peuple, je m’interroge ci-aprés sur comment les uns et les autres comptent s’y prendre pour parvenir à déjouer les mécanismes de domination et agir sur les multiples formes et instruments idéologiques, technocratiques et juridiques, notamment de la légitimation des régimes autoritaires à l’image de celui au Maroc.

    Pour appréhender cette question, je m’attacherai, dans la contribution ci-après, à traiter de deux grandes logiques d’action, deux conceptions et deux motions politiques qui s’affrontent: La notion de la « radicalité » et la notion d’« escalade ». Je me propose de les déconstruire et interroger leurs présupposés. Ces conceptions sont couramment employées par leurs partisans, avec une forte occurrence, ici et là, dans les écrits à caractère spéculatif et participent d’un débat assez fourni, à ceci près que le raisonnement, me semble-t-il, demeure tronqué et appauvri dans une certaine mesure ! Mon intime conviction est qu’on a fait l’économie d’une réflexion approfondie sur des aspects importants.

    Mon propos ici est une œuvre de synthèse. Je brosse un tableau et une vision d’ensemble. Elle est subjective, forcément lacunaire et incomplète, vue que la réalité rifaine et la diversité des situations qu’elle présente confèrent à toute question une extrême complexité. De même, je ne traiterai pas de la pluralité des voix qui structurent la société et qui veulent se faire entendre, mais seulement de deux lourdes tendances.

    En outre, cette grille d’analyse s’articule sur des données empiriques, où je donne la primauté à une lecture de ce que j’observe, aussi dans cette tribune , je compte :

    Restituer l’état des lieux des interactions à l’œuvre et cerner globalement la nature des enjeux

    Anticiper les évolutions émergentes et les opportunités futures

    La radicalité

    Un mot d’abord de la définition. La radicalité, vient du latin radix, signifie « aller à la racine » . Il s’agit de contester ou refuser l’ordre établi et/ou changer à la racine la société en faisant – ou pas – usage de la violence. Elle est le résultat d’un processus évolutif et non d’un « basculement » soudain. La radicalité ici est se cristallise dans le verbe, en l’occurence le mot « République », une exception dans les normes admises par la société.

    Basée sur un refus de l’ordre en vigueur tout entier, cette position, qui témoigne d’une logique propre, prend les traits d’une authentique révolution, puisqu’elle remet en cause ouvertement un pouvoir jugé illégitime et non-représentatif. C’est la position la plus jusqu’au-boutiste. Elle exprime une capacité d’action sur son propre destin.

    Pour illustrer ce point de vue, je me suis permis de mettre en scène une possibilité qui provient d’expérience de pensée imaginaire. Un récit qu’on aurait pu raconter dans un manuel scolaire. Soulignons d’emblée que si cette vision est fictive, il n’en demeure pas moins qu’elle permet de rendre compte de logiques profondes qui travaillent la « cité rifaine »

    Le fil du récit est le suivant : Quelque part à Anoual, d’où tout est parti . Ce 21 juillet, dans une maison rudimentaire, a eu lieu un événement fondateur, tant attendu. Un acte de renaissance en quelque sorte. Que des symboles. Rassemblés, en ce jour d’été ensoleillé, dans la cour intérieure centrale à ciel ouvert, remrah (une configuration spatiale d’une d’habitat rifain typique) qui donne sur une vaste étendue de montagnes, témoin d’une « épopée de sang et d’or », les présents etaient attachés à donner du sens à cette rencontre historique, avec pour objectifs d’exprimer leurs convergences sur les questions substantielles et dépasser leurs clivages politiques. Se voulant une assise structurante du devenir du RIF, ce Congrès a rassemblé une vaste coalition de délégués de la diversité des territoires et des sensibilités politiques. De plus, ce congrès a reçu une pleine légitimité, lui conférant un lourd devoir, comme seul représentant du peuple dans sa quête de la liberté. Regroupés en un seul corps et une seule volonté, ils se veulent déterminés à poursuivre l‘évolution à son terme. Après délibérations, les présents adoptent une charte et prennent, à l’unanimité, une résolution de se constituer en République, déclarant unilatéralement le RIF une entité indépendante. Cette résolution reflète l’avis de toute la population sans exclusive. Un Etat civil, naturellement républicain fondé sur la souveraineté populaire (Non monarchique et non dynastique) ! A la fin, pour couronner le tout , ils prêtent serment, pour un engagement solennel d’union sacrée. Fin du récit.

    Ce récit est une fiction mais un récit vraisemblable et inspirant, avec son univers réaliste et crédible. Le récit dénote l’optimisme et ouvre le champs des possibles. Tout semble réaliste sauf la suite : comment concrétiser l’idée dans les faits. C’est ce chaînon manquant et les considérations critiques qui lui sont attachés que je voulais mettre en évidence.

    Il ne suffit pas de pointer systématiquement les lacunes du makhzen, encore faut-il réfléchir sur nos propres capacités d’organisation !
    Une telle résolution est irréversible. Un point de non-retour. Impossible de faire marche -arrière. Dès lors, la question est de savoir comment garantir la continuité, gérer la phase suivante, la maitrise ultérieure, celle du post-RIFEXIT, la mise en œuvre des conséquences politiques et les effets juridiques d’une telle décision. Notamment la maitrise de la propriété foncière. La maîtrise des biens et du territoire, inhérente à la souveraineté réelle du peuple. Par ailleurs, qui dit lutte de pouvoir, dit violence politique. Sa détention et sa préservation amène à se confronter inéluctablement à cette logique. Sans parler de la nécessité de convoquer un référendum d’autodétermination, pour persuader de cette solution, légitimer une telle démarche et permettre à une population de se prononcer sur son destin collectif. Ne nous méprenons pas, le makhzen fera tout pour mettre en échec ce processus et œuvrera sans relâche pour entraver coûte que coûte la formation d’un gouvernement rifain indépendantiste. D’autres déterminants encore rentrent en ligne de compte pour expliquer la difficulté de cette phase.[1].

    En somme, un tel scénario déclenchera un tourbillon inédit et mettra en équation la survie de l’Etat marocain, ce que ce dernier ne saurait accepter. Les parcours et péripéties de l’Azawad, de la Catalogne, des Kurdes nous instruisent sur la difficulté de la tâche.

    Il convient toutefois de préciser que la radicalité ici suppose la rupture collective, décisive du contrat national et d’allégeance qui lie la population rifaine à l’Etat central marocain. Cela suppose la destitution des institutions représentatives marocaines dans le territoire rifain, l’abandon collectif de la nationalité marocaine, le retrait des drapeaux marocains des bâtiments officiels et le brandissement, à leurs places, du drapeau rifain adopté officiellement lors du congrès. En clair, la proclamation de la sécession territoriale et politique du RIF d’avec le Maroc. Cette logique procède de la création d’une certaine légalité rifaine à laquelle la population devra exclusivement obéissance : Un Etat rifain souverain.

    Venons-en aux faits pour être plus près de la réalité. Poussons la réflexion plus loin ! C’est pourquoi j’ai choisi de poser une série de questions qui peuvent nous aider à soulever les préoccupations les plus importantes. Avons-nous à disposition les ressources matérielles, humaines et théoriques pour relever ces défis ? Est-ce que les rifains ont le potentiel d’assumer les contraintes inhérentes à ce processus et ses conséquences ?Avons-nous ne serait-ce qu’un semblant d’Etat, un proto état, un substrat institutionnel classique de la démocratie, des organisations représentatives, politiques et syndicales dignes de cela ? Quelle forme devrait revêtir cette entité ? Avons-nous au moins réfléchi à une offre alternative, à un processus standard d’édification d’Etat moderne, en due et bonne forme ? Comment établir cette autorité, conclure un pacte social et politique et comment conquérir et préserver cette souveraineté ? Quel sort attend un petit état face à un voisinage puissant et hostile? Au stade où l’on est, toutes ces questions, des prérequis au fond, sont, à mes yeux, sans réponse. Nous sommes loin de satisfaire à toutes ces contraintes, et cela nous mettent en porte-à-faux.

    Quand on évoque la souveraineté, on pense à ses attributs : Un pouvoir coercitif, la violence légitime, les dispositifs exécutif, législatif (Gouvernement & Parlement), un appareil administratif, les services publics (l’école, la santé, les infrastructures routières la sécurité, l’armée et la police, les moyens de subsistance de l’État, les impôts, la faculté de battre monnaie, les médias (Quatrième pouvoir )

    Il s’avère que la conscience, l’aspiration, le vouloir, l’imaginaire, l’ancrage historique, la langue, le géographie, la culture, les valeurs, représentent un capital qui compte mais il risque de ne pas suffire . Il faut préciser que ces notions sont investies de significations très différentes, donc à géométrie variable, flottantes. Elles varient en fonction de chaque groupe d’acteurs, parties prenantes . Rien ne nous est acquis. Tout est à reconstituer. Pour matérialiser cette souveraineté, il ne suffit pas de se targuer d’un patrimoine glorieux quelconque, émettre des prétentions particulières, faire des déclarations d’intention, parfois trop pompeuses. A ce jour, la teneur idéologique de la rhétorique républicaine, est dépourvue de cet élément et de cette rationalité. La réflexion et les projections politiques institutionnelles sont à un stade primitif, embryonnaire, balbutiant et expéditif, puisque sans conséquence pratique. Cela révèle une situation extrêmement fragile. La masse globale du travail théorique et pratique, de production d’idées, entrepris dans cet objectif est insuffisant. D’où la nécessité de questionner, en toute honnêteté, notre réalité, remettre les pendules à l’heure, repartir sur des bases modestes mais saines, prendre ces questions à bras-le-corps, s’interroger sur les réponses appropriées à donner à ces situations, pour espérer faire émerger les contours d’une offre sérieuse.

    Tous les rifains sont logés à la même enseigne et affrontent le même destin
    Pour faire écho aux débat en cours, où certains ont tendance à s’enfermer dans une vision de la société qui occulte les rapports de force en cours. En ces temps de surenchère identitaire, selon laquelle certains s’autoproclament plus libres et plus rifains que d’autres, où les militants rifains ne seraient pas d’égale valeur, où chacun cherche à être un peu plus radical ou violent que l’autre, où l’ostracisme est utilisé comme arme politique dans les rivalités, où certains se déclarent avoir le monopole de la « rifanité » et toute une campagne de dénigrement systématique, accompagné par une salve de noms d’oiseaux qui ne cessent de voler dans les airs. Force est de relever, que tous ces acteurs, en interdépendance, sont intimement liés et poursuivent simultanément et/ou compétitivement un même but. Quand on jette un regard attentif, on s’aperçoit que les interconnexions et les transferts existent entre tous ces espaces. Ils ne se constituent pas à part , et ne sont pas tellement différenciés les uns des autres. Tout le monde participe au même titre à la vie de la communauté politique à laquelle ils appartiennent : Le RIF.

    Une analyse pratique, authentiquement critique, nous révèle que les RIFAINS sont logés à la même enseigne, qu’ils n’existent pas politiquement, ne constituent pas un corps politique viable. Tout au moins, ils existent mais acculés à la marge. Ils occupent une place réduite dans le panorama politique. Pas de partis politiques, pas d’institutions, pas de cadres, pour pouvoir assumer les responsabilités qu’induit cette entité politique potentielle. Les rifains sont confrontés à un état d’impréparation. Là, réside le défi fondamental : Qui va se porter garant de préserver ces acquis, dont cette souveraineté, après qu’ils auraient été réalisés?

    En de telles circonstances, dans l’immédiat, je nous vois impuissants pour instaurer quoi que ce soit, de maitriser son territoire et la sécurité des rifains ! En conséquence, l’aboutissement apparaît comme une perspective lointaine. Si on devait s’évaluer, quand on fait le décompte de nos forces, il ne faut pas nous voiler la face, nous n’avons rien, rien de concret. Même si nous voulons négocier, ce n’est pas possible, car on ne négocie qu’entre égaux. Dans le présent cas de figure, on ne traite pas d’égal à égal, mais bien dans un lien d’infériorité sinon de subordination. Néanmoins, le rapport de force évolue et il est possible de le rééquilibrer et de le remodeler.

    Il faut dire les choses comme elles se présentent, hélas. Nous vivons dans l’illusion du passé, de ce qui n’existe plus. Nous y sommes restés figés. Notre existence repose sur l’œuvre des prédécesseurs. La rhétorique en vogue est aussi étriquée que démagogique. Ce sont là des vraies problématiques qui doivent alimenter une réflexion collective.

    D’autre part, nous avons tendance à biaiser notre potentiel. Je pense à cette illusion de contrôle, où l’on surestime nos propres qualités et capacités. Dit autrement, cette fierté « mal placée », ces réactions passionnelles et les jugements tranchés sans fondement car détachés de la réalité.

    Entendons-nous bien, ce que je mets en perspective, c’est un simple constat. Cette posture pêche par la tentation d’empressement, d’aller trop loin, trop vite, sans garantie aucune et sans les mécanismes adéquats. Je ne dis pas qu’il faut se résigner, je ne pousse pas au renoncement, à la défection et à la démission, je ne dis pas non plus, que nous n’avons pas le droit de nourrir et entretenir cette conscience. Cette idée demeure justifiée. Je fais le constat, en revanche, qu’il faut être réaliste, que nous en sommes très loin. Dans la phase actuelle du développement de cette macro aspiration, la réflexion reste immature, une pure abstraction. Des actes de résistance, de révolte et d’affirmation identitaire et culturelle, par-ci, la fierté arborée lors d’activités culturelles ou politiques par-là sont loin de pouvoir aider à matérialiser une quelconque forme de souveraineté décrite ci-dessus.

    L’escalade

    L’escalade est une position légaliste. Elle est attentiste et consiste à voir comment le gouvernement va agir et ce qu’il va offrir. Elle change en fonction de ce qu’il offrira. Le cours de ce processus est rythmé par un va-et-vient, accélération et ralentissement. On y agit en mettant un coup de pression, en amplifiant le mouvement en quelque sorte, par la prise des mesures souples, graduelles et échelonnées qu’on agite à chaque fois qu’il y a un mécontentement et au fur et à mesure que les enjeux seront mieux connus.

    Cette tactique se fait par mimétisme. Placée dans un jeu d’interactions complexes, elle répond à une logique similaire venant du camp adverse : l’escalade répressive, et une dérive autoritaire des autorités. Dans ce sens, elle a pour objectif, à court terme, de sanctionner le pouvoir et de l’amener à reculer et/ou à faire des aménagements. Chaque camp, veut contraindre l’adversaire à négocier la solution à son avantage.

    Cette approche représente un positionnement très flou. Elle pêche par un manque de direction, de ligne politique, de clarté et d’horizon. En résumé, elle manque d’un sens des perspectives. Elle ne défend pas un projet particulier sinon de l’attente. Les tenants de cette posture sont incapables de se projeter dans l’avenir, ils sont uniquement réactifs devant les faits qui se profilent à leurs yeux. Dans la réalité, cette escalade n’a aucune incidence, si ce n’est minime, sur la position du pouvoir dans son action dans le RIF. Je suis assez sceptique sur la viabilité à long terme de cette approche. Cependant, à ce jour, force est de relever que c’est un bricolage qui fonctionne !

    En tout état de cause, dans l’ensemble, il y a un saut qualitatif. Les rifains conservent intuitivement des convictions autodéterministes. Le désenchantement est palpable. Le malaise est profond. Désormais, ils saisissent parfaitement le jeu complexe des parties prenantes à ce processus dans lequel ils sont engagés. Le monde politique n’est plus un monde magique pour eux.

    Tout indique qu’il y a là les prémisses d’une mue en gestation qui se construit à l’encontre du pouvoir marocain. Aujourd’hui, beaucoup affirment ouvertement leurs convictions sans fard, et sans filtre pendant que d‘autres prennent des positions de contorsionniste pour le faire, au détour d’une phrase toute en circonvolution. Au fond, ils disent pratiquement la même chose mais différemment. On peut dire que les cadres de pensées se rapprochent et consentent à un compromis . Ils revendiquent tous le minimum : un statut plus évolué pour le RIF et ce en partant du constat que l’Etat marocain s’est imposée par la force des armes d’une part, et a conservé la même stratégie de blocage de toute évolution de la situation dans le RIF et d’asphyxie de la société à tous les niveaux, de même, il utilise les institutions judiciaires et la constitution à sa convenance contre les revendications légitime et justes. Les gens peu politisés ont commencé à se révolter contre cette attitude. Cela est vécu comme une agression.. Le RIF ne peut s’épanouir au sein d’un Maroc à tradition unitaire.

    Le mouvement actuel est une occasion majeure pour évaluer de telles transformations, le progrès de l’esprit rifain, et les grandes transmutations des mentalité, de sensibilité des jeunes générations. Depuis deux ans, on observe des changements de postures. Il y a eu plusieurs revenants, qui rejoignent désormais une posture plus endurcie et plus franche. Cela reflète en quelque sorte l’idée qu’ils sont gagnés par la conscience de leur unité, leurs intérêts communs et de leur réalité : leur destin leur échappe. Ils se disent animés par la conviction que continuer dans la voie actuelle semble aller à contre-courant de cette aspiration. La seule issue réaliste qui se dessinerait pour modifier le statu quo serait un selfgouvernement. Cette prise de conscience est majoritaire bien qu’elle soit minorisée dans les médias

    [1] Les tensions inhérentes à toute société, la résistance des structures traditionnelles notamment ceux à consonance tribale, comme le leadership : Qui va prendre les commandes ? De plus, comment une société sans chefferie, sans pouvoir centralisateur et étatique, où l’on parle encore de tribu, de clans, de lignages, de solidarité internes et un ensemble de représentations et des valeurs se rapportant à la vie tribale,… peut franchir le cap de l’union ? D’aucuns parlent de centralisation étatique à partir d’une Tribu-Etat, émanation d’une tribu quelconque ce que les autres tribus contesteraient.

    Au sujet de la République des Tribus Confédérés du RIF (RTCR), il y a un manque de ressources sur cette période de l’histoire : une monographie exhaustive, un descriptif plus minutieux sur la vie politique, la vie économique et sociale, les conceptions des rifains de cette nouvelle entité. Comment l’autorité et le pouvoir étaient-ils exercés ? Comment fonctionnait ce système ? La manière dont les rifains s’appropriaient cette expérience. Comment les choses se présentaient au sein même des foyers ? Comment ils géraient leurs difficultés au quotidien et tant d’autres questions pour tenter de comprendre le fonctionnement des institutions. Les données récoltées à l’échelle quotidienne sont fragmentaires et reflètent une vision occidentalo-centrée

    Je me demande si l’on peut postuler que l’instabilité et le fonctionnement de cette république auraient précipité la chute de la RTCR ?

    Source : Blog Rachid Oufkir

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, lutte, Makhzen,

  • Le Maroc pourrait utiliser contre l’Algérie les terroristes qu’il a rapatriés de la Syrie

    Selon le Ministère de l’Intérieur turc, le gouvernement marocain a procédé dernièrement au rappatriement de 8 terroristes qui combattaient dans les rangs de Daech contre le régime syrien.

    Dans un communiqué le ministère signale que cette initiative rentre dans le cadre de la « contribution du Maroc aux efforts internationaux dans la lutte contre le terrorisme ».

    Cependant, selon de sources des citées par El Confidencial Saharaui, les services secrets marocains pourraient utiliser les terroristes rapatriés pour enflammer la région de l’Afrique du Nord.

    En rapatriant ses nationaux de la Syrie, les autorités marocaines tentent de faire deux coupe d’une pierre. D’un côté, envoyer un message d’obéïssance au président américain qui a demandé aux pays de rapatrier leurs nationaux de la Syrie, et d’un autre, infiltrer ces terroristes en Algérie dans le but de l’affaiblir et lui arracher son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Les opérations couvertes de la DGED ont été couronnées de succès en Europe. La majorité des attentats terroristes commis en France et en Belgique ont été exécutés par des ressortissans marocains. Grâce à ces opérations, l’UE a été mise à genoux dans le dossier du Sahara Occidental. Des accords ont été signés avec le Maroc au détriment de l’avis de la Cour de Justice de l’UE qui a clairement indiqué que le territoire du Sahara occidental ne devait pas être inclus dans ces accords parce qu’il ne fait pas partie du Maroc.

    Les services secrets marocains sont également pointés du doigt en Espagne où un ancien commissaire a accusé le Maroc d’être derrière les attentats de Madrid de 2004 qui se sont soldés par 191 morts et près de 2000 blessés.

    Par conséquent, l’Algérie a intérêt à renforcer la surveillance de ses frontières avec le voisin de l’Ouest. Les conseillers de Mohammed VI ont fait preuve d’un dangereux audace.

    La sombra islamista sobre Argelia
    En la protesta argelina pesa el recuerdo del círculo vicioso de revuelta popular, recuperación del islamismo y guerra civil. El islam está desprestigiado y sin líderes, pero tiene implantación local y apoyo internacionalTags : Maroc, DGED, terrorisme, UE, Syrie, Union Européenne,

  • Les Rifains ne sont que des chiffres pour l’Union européenne et le Maroc

    « Dans n’importe quelle ville du Maroc, vous pouvez protester, mais si vous sortez à Al Hoceima, dans le Rif, c’est interdit et vous serez directement conduit en prison. À l’heure actuelle, certains sont condamnés à une peine de deux ans de prison pour retweet ou un « Like » d’un commentaire », dénonce Nuoreddini Ofaker (Al hoceima, 1983), membre d’Azraf, l’association de développement et de culture Rif Euskadi. « C’est pourquoi, pour le moment, il n’ya pas de grandes manifestations dans le Rif. Les gens manifestent la nuit, en petits groupes, mais avant l’arrivée de la police, ils disparaissent car ils savent que s’ils se font arrêter, ils iront en prison », ajoute Ofaker, qui vit à Bilbao depuis 2007.

    « Pour l’Union européenne et le Maroc, les rifains ne sont que des chiffres. Le gouvernement espagnol parle du Venezuela, du fait qu’il n’y a pas de démocratie dans ce pays, mais il oublie qu’au Maroc voisin, il y a 600 prisonniers condamnés pour avoir manifesté et qui ont été torturés et violés. Au Maroc, il n’y a pas de droits humains et personne ne demande ce qui se passe ici car l’Union Européenne a des accords et des intérêts dans le pays  » explique Nuoreddini Ofaker, de l’association Rif Euskadi. « L’Espagne et l’Union européenne ne s’intéressent qu’à leurs intérêts et ne s’intéressent pas à la population rifaine. Ils ne sont intéressés que par la lutte contre l’immigration, le trafic de hachich et le djihadisme. Et c’est pourquoi ils appuient et soutiennent le gouvernement marocain « , conclut Ofaker.

    Ces prochains jours auront lieu diverses activités à Bilbao et à Gernika afin réaffirmer la solidarité avec le Rif à Euskal Herria. Ce samedi, une assemblée aura lieu à Gernika, à Astra, à partir de 10H . Et dimanche, une manifestation à Bilbao qui partira à midi de la Plaza del Sagrado Corazón. Et le jeudi 28 mars à Gernika, dans la salle Elai-Alai, à partir de 18H de l’après-midi, se tiendra la journée « La résistance rifaine au royaume du Maroc: art et manifestation ».

    Source : Mar de Fueguitos

    Tags : Maroc, Rif, Hirak,Makhzen, pillage,

  • Maroc : Le clan Jaïdi et la famille royale

    Le consul du Maroc à New York, Abdessalam Jaïdi, a été éclaboussé par un scandale dont l’acteur est son ex-épouse Luisa Estrella Jaïdi. Une affaire de fraude sur le visa et exploitation d’êtres humains.

    Abdessalame Jaidi, règne sur la représentation diplomatique de l’Etat chérifien à New York depuis près de quatre décennies et sa principale mission, comme pour tout les Jaidi est exclusivement liée aux services achats des membres de la famille chérifienne sacrée.

    La sœur d’Abdessalam, Rabiaa, vit également à New York et s’occupe surtout des relations publiques. Elle n’a aucune fonction diplomatique officielle mais son influence est grande en raison, notamment, de sa proximité avec le monarque.

    Le clan Jaïdi et la famille royale sont liés depuis des décennies, c’est-à-dire depuis le règne de Hassan II, par des relations quansi personnelles. Abderrazak Jaïdi, le frère d’Abdessalam, occupe le même poste à l’ambassade de Paris, où il exerce également les mêmes fonctions : « manager » les voyages de M6 en France et faire le shopping pour la famille royale.

    A l’instar de son frère aîné, Abdessalam, Abderrazak Jaïdi jouit en France de plus de pouvoir que tous ses supérieurs hiérarchiques successifs.

    Chocolat, bijoux, voyages d’affaires, séjours de détente, costumes, vaisselles et surtout traite des blanches, notamment en provenance des pays de l’Est tout y passe pour assurer une longévité extraordinaire aux Jaidis.

    Selon le blog « Demain Le Makhzen », « pour le trafic de créatures de rêve pour egayer les nuits agitées de certains membres mâles de l’illustre famille, Abderrazzak Jaidi comptait sur les services payants d’un certain Hicham Skalli, ami intime d’un membre de la Famille sacrée ». « Connu et pisté des services spéciaux de l’Hexagone pour son penchant démesuré aux poudre et chaire blanches, ajoute le blog, ce dernier s’est illusté cet été par une violente dispute dans une boîte branchée de Marbella. Devant le regard médusé du gotha r’bati et casablancais, le mec n’hesitait pas à faire prévaloir sa proximité des hauts lieux de la Capitale chérifienne. Et devinez l’objet de la dispute?….une blonde qui l’aurait nargué pour filet dans les bras d’un Espagnol ».

    « Le Sieur Skalli aurait passé un mauvais quart d’heure chez les flics ébériques. Et ce n’était pas son premier coup d’essai. Déjà au début de l’été dernier, il a été convoqué par les autorités françaises, avec son Excellence le consul-ambassadeur de Paris, suite à une affaires de réseau de prostitution de l’Est qui comptait des mineures. Cette affaire qui a fait beaucoup de bruit dans les milieux initiés en France, a été étouffée au Maroc, et le Sieur Jaidi fut relevé de ses fonctions et assigné à résidence au Le consul du Maroc à New York, Abdessalam Jaïdi, a été éclaboussé par un scandale dont l’acteur est son ex-épouse Luisa Estrella Jaïdi. Une affaire de fraude sur le visa et exploitation d’êtres humains.Maroc. Son homme de main, fort de sa couverture princière n’a pas été inquiété et mène toujours son grand train au frais de la princesse entre son sérail Chérifien et ses folles nuits bien arrosées et poudrées entre Casablanca et Miami », conclue la même source.

    Tags : Maroc, consulat du Maroc à New York, Abdessalam Jaïdi, Luisa Estrella Jaïdi, fraude sur les visas, traite humaine, philipins, Abderrazak Jaïdi,