Catégorie : marocleaks

  • Quand Boukhari Ahmed demandait un « cessez-le-feu » pour les violations des droits de l’homme

    Nous sommes le 8 juin 2007. Nommé à ce poste en juin 2005 par Koffi Annan, le néerlandais Peter Walsum assume depuis deux ans son poste d’Envoyé Personnel du Sg de l’ONU pour le Sahara Occidental.

    Le représentant du Front Polisario auprés des Nations Unies à l’époque, Boukhari Ahmed est convoqué par l’ambassadeur américain à New York en vue d’inviter les sahraouis à participer aux négociations avec le Maroc.

    Boukhari a déclaré que le Polisario sait qu’il ne sera pas une tâche facile d’arriver à un résultat qui satisfera les deux parties, mais qu’essayer de s’engager est une meilleure option que de ne rien faire.
    Boukhari a ajouté qu’il espérait que les pourparlers pourraient au moins entraîner un « cessez-le-feu » dans les violations des droits de l’homme au Sahara Occidental. Dans ce sens, il a exprimé le souhait du Polisario de pouvoir obtenir un large soutien de la communauté internationale.

    Questionné sur les positions du dénommé « Groupe d’Amis du Sahara Occidental », Boukhari a dit carrément que le Polisario ne fait pas confiance aux Espagnols, qui, selon eux, jouent un double jeu, affirmant qu’ils sont pro-Polisario tout en étant pro-français dans les coulisses.

    Quinze ans après, le Maroc continue sa politique de répression avec le soutien de la France et des Etats-Unis dans le but d’imposer la solution d’autonomie qu’ils ont proposé en vue de défendre les intérêts de leur allié. Une position qui renforce l’impasse imposée par le Conseil de Sécurité et qui a poussé Van Walsum à la démission.

    Source : Wikileaks

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, France, Groupe d’Amis du Sahara Occidental, droits de l’homme,

  • Un diplomate américain explique pourquoi le Maroc s’oppose à un référendum au Sahara Occidental

    Dans un télégramme envoyé le 17 août 2009, le Charge d’Affaires de l’ambassade américain à Rabat, Robert P. Jackson, souligne que le Maroc ne fait pas confiance aux votants qui sont originaires de la région de Guelmim et Tan-Tan et qui ont été enregistrés dans les listes électorales.

    Le diplomate américain rappelle que « depuis que le roi Hassan II a lancé la Marche Verte en 1975, la question du Sahara Occidental a été intimement liée à la stabilité du trône et du Maroc lui-même, en raison des « tentatives de coup d’État » et de sa « guerre contre la gauche » . Il a. ajoute-t-il « utilisé le Sahara Occidental pour renforcer le nationalisme et garer son armée loin dans le désert ».

    Ensuite, il précise que « après avoir pris le contrôle du Sahara Occidental, le Maroc a essayé d’influencer tout vote en favorisant l’immigration par ses nationaux, qui représentent maintenant plus de la moitié des quelque 385.000 résidents du territoire. Peut-être la moitié des immigrants, cependant, étaient eux-mêmes sahraouis, originaires de régions situées juste au nord de la ligne de démarcation qui abritait également certains des Sahraouis les plus nationalistes. Dans un référendum qui pourrait inclure l’indépendance, ils ne sont pas considérés par le gouvernement comme des électeurs fiables, expliquant en partie la réticence du gouvernement marocain au vote ».

    Jackson ajoute, dans un commentaire, que « curieusement, nous ne connaissons aucun défenseur de l’indépendance qui ait déjà revendiqué les territoires sahraouis au Maroc, en Algérie ou en Mauritanie dans le cadre d’une patrie nationale, bien que certains membres du CORCAS aient tenté sans succès d’inclure les parties marocaines (les territoires sahraouis sous occupation marocaine, ndlr) dans la région autonome, au moment où elle a été proposée pour la première fois. L’absence d’un nationalisme plus vaste, avec la guerre du Polisario dans les années 1970 contre la Mauritanie — le seul Etat saharien au monde — suggère que le conflit est moins nationaliste que géopolitique, lié à un conflit beaucoup plus ancien entre l’Algérie et le Maroc, et ne favorise guère la création d’un État indépendant ».

    L’argument du diplomate américain rejette en block la thèse de la prétendue intégrité territoriale brandie par les marocains en vue de justifier leur agression contre les sahraouis. Hassan II a envahi le Sahara Occidental parce qu’il voyait son régime en danger avec la présence d’un Etat sahraoui indépenant proche de l’Algérie.

    Jackson propose de résoudre le problème des réfugiés sahraouis en leur octroyant la nationalité espagnole et leur permettant d’émigrer . « Compte tenu, dit-il, de la faible population en jeu, l’Espagne, en octroyant la nationalité espagnole, avec la possibilité de migrer vers l’Espagne, ses îles Canaries voisines ou ailleurs en Europe, est significatif et, même dans un temps plus opportun, la réinstallation pourrait être un moyen simple de régler le sort des réfugiés ».

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Hassan II, Marche Verte, Algérie, Guerre Froide, Mauritanie,

  • L’UE finance au Maroc une justice utilisée pour réprimer la population

    Le Service Public Fédéral belge a annoncé un programme de soutien au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), une institution créée en 2017 dans le bur de « renforcer l’État de droit par un pouvoir judiciaire indépendant, accessible et efficace », a annoncé jeudi le site officiel de la justice belge.

    « Les différents acteurs de la Justice belge, le SPF Justice, le CSJ, le Collège des cours et tribunaux et le collège du ministère public se sont unis pour apporter au CSPJ leur collaboration et appuyer les capacités institutionnelles, managériales et organisationnelles de cette jeune institution en s’inspirant des bonnes pratiques et de l’acquis communautaires européens », a-t-il ajouté.

    La conférence de lancement a eu lieu ce jeudi 2 mai 2019 à Rabat en présence de nombreuses personnalités du monde judiciaire belge et marocain.

    Ce projet, dont les activités se déploieront sur une période de deux ans, est financé par l’Union européenne et s’inscrit dans la lignée d’une longue et fructueuse collaboration entre le Royaume du Maroc et la Belgique.

    Pour le mener à bien, les partenaires judiciaires belges bénéficient de la collaboration de l’Agence Belge de Développement, Enabel.

    Cette collaboration risque de s’avérer infructueuse vue le manque de volonté de la part du pouvoir marocain de rendre indépendante une justice qui, selon un câble diplomatique confidentiel américain révélé par Wikileaks, est utilisée comme moyen de répression. Le câble cite les confessions d’un procureur à l’ambassade américaine: « D’autres pays ont recours à l’armée ou à la police pour contrôler la politique, mais au Maroc, nous utilisons le système judiciaire », avait-il déclaré.

    Tags : Maroc, Belgique, justice, Etat de droit, indépendance de la justice, Enabel, Union Européenne, UE, SPFJ,

  • Maroc : Un système où le peuple enrichit le roi

    Par Orilio Leaks

    Au Maroc: Le chef d’Etat Mohammed VI (roi des pauvres), achète à son fils ado un avion totalement personnalisé équipé des dernières techniques d’Israël à un prix de 67 milliards seulement ! Comme je l’ai mentionné sur le journal Moby New français. Un cadeau pour son prince âgé de 15 ans, fils aîné qui a droit à un jet privé équipé, la générosité du contribuable marocain, mise ainsi à contribution, sert à financer celle du roi. En revanche, j’ai mentionné ironiquement que 67 milliards (l’équivalent de 22 hôpitaux) équipé des derniers appareils pour voir le monde.

    Pour comprendre à quel point l’État marocain est devenu la vache à lait de la monarchie dont les citoyens sans toits dorment dans les rues, d’autres vivent dans les toilettes publics, dans les bidonvilles et dans les grottes comme à la préhistoire et lorsque l’on en arrive à mourir pour tenter de récupérer une aide alimentaire financée par l’Occident ou nourrir des poubelles, dans un pays pointe la 123e le dernier place des pays arabes dans le classement du rapport mondial 2018 sur le développement humain du programme des Nations unies pour le développement (PNUD), après l’Egypte 111, la Lybie 102, Tunisie 97 et la l’Algérie 83 place. Et que le taux de pauvreté au Maroc est passé à 85 %.

    La dette extérieure publique a enregistré une grande augmentation imaginaire. Cette situation critique rend la Namibie devance le Maroc en termes de développement humain.

    Ce n’est pas une blague, mais c’est ce qui ressort du Rapport mondial sur le développement humain, élaboré par le PNUD et notre chef d’Etat Mohamed VI achète à son fils de 15 ans un avion de plus de 67 milliards des poches de contribuable marocain.

    En revanche l’enfant du peuple n’est pas logé à la même enseigne selon qu’il soit, comme dirait la chanson fils de roi d’apôtre, de fakir (pauvre), de bon fils ou de rien, qu’il soit né montagnard ou sous voûtes d’or en ville ou toits de chaume en campagne.

    Non! Nos enfants sous le règne de Mohamed VI n’ont pas les mêmes sourires de fils de « Amir al Mouminine ! », soupirs et larmes et n’en déplaise pas moi, ce n’est pas demain la veille que dans leur royaume, en songe ou en réalité, ils pourront s’épanouir.

    En effet, notre pays est loin de remplir les conditions pour atténuer les disparités économiques et sociales. La cause fautive d’avoir ignoré cette tranche d’âge en privilégiant d’autres de leur régime. La petite enfance marocaine est plus fragilisée en milieu urbain que rural où les inégalités criantes quant aux services de la santé, l’éducation, la nutrition, la scolarisation et autres.

    En outre, cette tranche de petite enfance défavorisée a plus de chances d’avoir eu à subir ‘’des situations de discipline’’ violentes. Il y a aussi de fortes chances pour qu’elle passe par le travail domestique et de mineur dans son chemin de l’apprentissage de la vie aux issues souvent incertaines.

    Au Maroc, environ 3 millions d’enfants des rues. Un chiffre effrayant lorsque l’on sait les dommages qu’une telle situation a sur le développement et l’avenir des enfants.

    Sortis du système scolaire, en situation de pauvreté, en proie aux violences urbaines et cible de tous les trafics, qu’ils soient de drogues ou sexuels, ces enfants ont un avenir aussi sombre que les rues dans lesquelles ils vivent.

    A Casablanca, la plus grande ville du Maroc, on compte environ 40.000 enfants dans cette situation. Les «chamkers» sont ces enfants abandonnés vivant dans la rue comme dans toutes les villes et campagnes du Maroc.

    Ces jeunes sont faciles et cibles à la radicalisation sont automatiquement disposés à faire le djihad (terrorisme). Il y a un changement de profil, de tactique et de stratégie du côté des promoteurs marocains commerçants de terrorisme.

    Deux cents raisons de conclure, enfin, que le régime politique marocain s’est structuré pour se mettre au service d’un seul homme, empruntant aux plus sinistres mafias leurs coups de main, leurs brutalités, leur collecte de fonds, leur loi du silence, au point qu’il n’a désormais plus rien à leur envier. Le chef d’Etat qui devient riche à force de mentir est une personne qui court à sa fin. Il obtient des choses sans valeur qui ne durent pas et quand il ferme ses oreilles au cri d’un malheureux de peuple ne recevront pas de réponse quand il appellera au secours.

    Le respect des lois est une joie pour ceux qui agissent bien. Mais il effraie ceux qui font le mal…QUELS AVENIRS A NOS ENFANTS DANS UN ROYAUME OU LE PEUPLE ENRICHIT LE ROI ? Un système devenu fou.

    Tags : Maroc, Makhzen, Mohammed VI, roi des pauvres,

  • A la recherche de l’espion marocain, par Ignacio Cembrero

    Bagdad A. est un marocain de 59 ans, qui évoluait avec aisance au sein de la communauté maghrébine en Allemagne. Il collectait des « informations sur les événements organisés par les groupes d’opposition », selon le parquet allemand. En 2007, il s’était proposé pour travailler pour les services secrets de son pays, affirmant posséder « un vaste réseau de contacts » au sein de l’immigration marocaine. Ils l’avaient donc recruté. Cinq ans plus tard, le 7 décembre, les procureurs de Karlsruhe l’ont inculpé pour ses « activités en faveur de services de renseignement étrangers ».

    Bagdad A. est le quatrième Marocain arrêté pour espionnage en Allemagne depuis 2011. Ils s’étaient tous consacrés à surveiller et établir des rapports sur les activités de leurs 230.000 compatriotes marocains résidents en Allemagne, à l’exception de Mohamed B., 56 ans, arrêté en février dernier à Berlin, et qui s’était fait une spécialité de la surveillance des membres du Front Polisario. Selon les procureurs, il avait touché 22.800 euros pour cela.

    De tous les agents marocains démasqués ces dernières années en Europe, celui qui avait fait le plus parler de lui en 2008 était Redouane Lemhaouli, 42 ans, policier d’origine marocaine qui avait eu accès aux dossiers du ministère de l’Intérieur des Pays-Bas. C’est là où il avait obtenu des informations sur les « actions contre le roi du Maroc », le « terrorisme » et le « trafic d’armes », pour les communiquer aux espions qui, sous couverture diplomatique, l’avaient recruté.

    Le cas de « Re » – le surnom que ses camarades avaient communiqué à la police – avait eu autant d’impact en raison du fait que cet agent avait côtoyé la princesse Maxima, l’épouse du prince d’Orange, ainsi qu’un membre du gouvernement néerlandais. La princesse avait pris place à ses côtés, au premier rang, lors d’une cérémonie au cours de laquelle 57 immigrés, la plupart d’origine marocaine, avaient reçu des diplômes leur permettant de travailler comme personnels au sol à l’aéroport de Rotterdam. « Re » les avaient formés.

    Quelques mois plus tard, il avait été radié des rangs de la police, et condamné à 240 heures de travail d’intérêt général. Le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Maxime Verhagen, avait adressé une lettre aux députés dénonçant « les secteurs et les services exerçant une influence sur les citoyens d’origine marocaine ».

    Au total, depuis 2008, on a recensé 10 arrestations et/ou poursuites d’agents, ou encore des expulsions de diplomates marocains en Europe – la Mauritanie ayant également expulsé un onzième agent l’année dernière… un chiffre que seule la Russie a dépassé, avec ses 31 agents expulsés du Vieux Continent.

    Les 11 agents marocains travaillaient pour la Direction générale des Etudes et de la Documentation (DGED), le service de renseignements extérieurs dirigé par Yassine Mansouri, 50 ans, le premier civil à occuper cette fonction. C’est le seul service d’espionnage qui dépend formellement du palais royal marocain et qui a même dépassé son rôle pour aller au-delà des activités classiques d’espionnage et de renseignement. La DGED est également un instrument de la diplomatie marocaine, et la personnalité de son patron le montre assez clairement et l’explique encore mieux.

    Mansouri fait partie du premier cercle des proches collaborateurs du roi Mohammed VI, en compagnie duquel il avait fait ses classes au Collège Royal. Il est également le seul parmi les intimes du monarque qui n’ait jamais été impliqué dans un scandale politique ou économique.

    Sa loyauté à l’égard du futur monarque avait même été la cause de son limogeage en 1997 du poste qu’il occupait au sein du ministère de l’Intérieur dirigé alors par l’ancien ministre aujourd’hui défunt, M. Driss Basri. Ce dernier le soupçonnait de le surveiller pour le compte du prince héritier, que lui-même surveillait au nom de son père Hassan II. Mansouri était néanmoins le seul des amis d’enfance du prince que Basri jugeait compétent. Il a loué à Hassan II sa force et sa capacité de travail et le roi l’avait envoyé aux États-Unis en 1992 pour y être formé par le FBI.

    Né à Bejaâd, dans le centre du pays, fils d’un alem (érudit musulman), Mansouri avait reçu une éducation religieuse, ce qui était plutôt problématique pour les amitiés gauchistes de son frère, jusqu’à ce qu’on lui offre une place au sein du Collège royal. Aujourd’hui encore, il reste un homme pieux qui fait ses prières, ne boit pas d’alcool, ne fume pas, et ne fait pas dans l’ostentation.

    Sa traversée du désert a pris fin après l’intronisation du Roi Mohammed VI qui, en 1999 l’avait nommé directeur général de la MAP, l’agence de presse officielle du pays, qu’il avait quittée en 2003, pour revenir au ministère de l’intérieur, y entrant cette fois-ci par la grande porte. Pendant deux ans, il avait dirigé la plus importante direction du ministère, d’ou Basri l’avait limogé, la Direction des Affaires générales. De là, il avait fait ses premiers pas dans le monde de l’espionnage et dans la diplomatie parallèle.

    Mansouri était ainsi membre, par exemple, de la délégation marocaine qui s’était rendue à New York en 2007 pour soumettre au Secrétaire général de l’ONU la proposition d’autonomie pour le Sahara ; il avait aussi rencontré à plusieurs reprises le Polisario pour négocier et avait secrètement noué des contacts, à Paris en 2007, avec la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni. En 2008, il avait reçu à Rabat le Secrétaire d’Etat-adjoint américain, David Welsh, qui s’était déclaré préoccupé par la fragilité du régime tunisien et la « cupidité » du dictateur Ben Ali, ce qui avait été révélé par la suite dans les messages diplomatiques divulgués par Wikileaks. Trois ans plus tard, Ben Ali a été renversé, et Mansouri figurait donc parmi les rares personnes qui avaient établi un bon diagnostic pour la Tunisie.

    A sa création en 1973, la DGED s’était spécialisée dans la surveillance des ennemis en exil de la monarchie alaouite, puis des gauchistes historiques et, aujourd’hui, des islamistes et autres indépendantiste sahraouis. Mais, comme l’émigration marocaine a connu une forte croissance, la DGED s’efforce également de la surveiller pour éviter que l’extrémisme ne se développe au sein de cette communauté, et pour s’assurer qu’elle reste fidèle au trône.

    Selon un rapport du Centre national d’intelligence (CNI) envoyé en mai 2011 par son directeur, le général Felix Sanz, à trois ministres, le Maroc a mis au point en Espagne une « stratégie à grande échelle ». « L’objectif est d’étendre son influence et d’accroître le contrôle sur la communauté marocaine sous couvert de religion », précise le rapport. Ce contrôle est exercé par Rabat, selon le CNI, « à travers son ambassade et ses consulats (…), ainsi que le personnel associé », soit des agents de la DGED bénéficiant de l’immunité diplomatique et des informateurs recrutés sur le terrain. La Fondation Hassan II y collabore aussi ; présidée par la Princesse Lalla Meryem, la sœur aînée de Mohammed VI, le budget de cette Fondation n’est pas soumis au contrôle parlementaire.

    La preuve de l’intérêt de la DGED pour la religion a été apportée par l’intervention de Mansouri, en novembre 2008, devant un parterre d’imams venant d’Espagne et d’Italie et invités à Marrakech par le ministère des Affaires islamiques. Un an auparavant, Mansouri s’était rendu à Majorque pour rencontrer son homologue espagnol de l’époque, Alberto Saiz, et le mettre en garde contre ce que le Marocain estimait être « jouer avec le feu », à savoir le soutien espagnol offert aux « tablighistes » de Ceuta, un courant islamique d’origine indienne, au détriment de l’islam malékite qui domine au Maroc.

    C’est peut-être parce qu’ils souhaitent éviter les tensions avec Rabat ou au nom de la coopération dans la lutte contre le terrorisme – la DGED avait aidé le CNI à dénouer l’enlèvement de trois bénévoles catalans par Al-Qaïda au Mali – que les pays du sud de l’Europe comme l’Espagne, la France et l’Italie, les pays qui accueillent le plus d’émigrés marocains, n’expulsent ni n’arrêtent les agents marocains. « Cela s’est en effet produit, mais sans plus », nuance cependant un ancien collaborateur du CNI qui avait servi au Maghreb.

    En 2010, Rabat avait expulsé trois agents espagnols travaillant au Maroc sous couverture diplomatique ; mais durant le dernier quart de siècle, il n’y avait eu qu’une seule affaire d’espionnage marocaine en Espagne qui ait été divulguée: l’infiltration d’une taupe au sein du ministère des Affaires Etrangères, en 1990, qui avait obtenu un rapport sur la conversation du ministre de l’époque, Francisco Fernandez Ordonez, avec un responsable du Front Polisario.

    Lire l’article, en espagnol, sur elpais.com

    Source: Saharadoc, 8 jan 2013

  • Marocleaks : El Wikileaks que destapó los periodistas franceses a sueldo de Marruecos

    Wikileaks en Marruecos: un culebrón con periodistas extranjeros a sueldo

    Desde principios de octubre Chris Coleman, un perfil anónimo, y las autoridades de Marruecos juegan al ratón y el gato en las redes sociales. El primero cuelga, sobre todo en Dropbox, un servicio gratuito de almacenamiento online, documentos y correos confidenciales que anuncia a través de Twitter; los segundos solicitan que se borren esos archivos y hasta han logrado que se cierre la cuenta desde la que tanto les incordian. Él abre otra.

    El que se esconde detrás de Chris Coleman no es un profesional al estilo de Julian Assange y el equipo de Wikileaks. Es probablemente un hacker, con simpatías por el independentismo saharaui, a juzgar por algunos de los perfiles a los que sigue en Twitter. Si fuera más ducho y dispusiera de más recursos habría abierto una página web en algún remoto servidor en la que colgaría el material robado.

    Si fuera más astuto tampoco mezclaría documentos de sumo interés con otros privados e íntimos y además irrelevantes -como las fotos de la boda y cartas de la vice ministra de Exteriores de Marruecos- creando así cierta confusión. Cuesta un poco separar la paja del trigo.

    Los « papeles » revelados por Chris Coleman ponen al descubierto la labor del servicio secreto exterior marroquí, la Dirección General de Estudios y Documentación (DGED), que dirige Yassin Mansouri, para conseguir que think-tanks y periodistas de Estados Unidos y de Francia -hay también un caso en el Reino Unido- defiendan la « marroquinidad » del Sáhara Occidental y, de paso, arremetan contra Argelia y el Frente Polisario.

    El hombre clave aparenta ser Ahmed Charai, director del semanario L’Observateur du Maroc, que ordena las transferencias o hace los pagos en efectivo y da cuenta de ello a Mansouri o a su jefe de gabinete. Por llevar grandes cantidades de dinero en metálico y no declararlas fue detenido, en septiembre de 2011, en el aeropuerto de Dulles (Washington). Él ha reconocido que su correo ha sido pirateado desde 2010, pero asegura que los documentos publicados fueron manipulados. No explica en qué ha consistido la alteración.

    Charai intercambiaba correos con periodistas franceses que cobran 6.000 euros por artículo o que le pedían un anticipo de 38.000 euros en mano so pretexto de que debían mudarse de casa. A cambio le anunciaban que en sus informaciones dejarían, por ejemplo, caer que los terroristas de Al Qaeda que habían secuestrado a dos franceses en Malí venían de los campamentos de refugiados saharauis de Tinduf o que el Movimiento Autonómico de Cabilia, en Argelia, va ganando peso.

    En sus correos no se menciona a ningún periodista ni think-tank español aunque, a través de la empresa pública Office Chérifien des Phosphates (OCP), Rabat financia programas en al menos dos de ellos. La trama tiene, no obstante, una vertiente española porque fue Charai quién publicó en su semanario, en septiembre de 2008, el bulo que atribuía al expresidente José María Aznar la paternidad de la hija de Rachid Dati. La Audiencia Provincial le condenó en 2011 a indemnizar a Aznar con 90.000 euros que le abonó.

    Solo la prensa argelina y algunas publicaciones online afines al Polisario, como el blog del catedrático Carlos Ruíz Miguel, se han hecho eco de estas revelaciones. La prensa convencional marroquí las ha ignorado. Un puñado de diarios digitales sí las ha recogido, pero para hacer hincapié, generalmente, en documentos económicos o en las recomendaciones del ministro de Asuntos Exteriores, Salahedin Mezzouar, para que su hija obtenga un buen trabajo.

    En el Parlamento marroquí no ha habido ninguna pregunta no ya sobre cómo se gasta el espionaje el dinero público en seducir a periodistas -es un tema secreto- sino sobre un informe de la consultora McKinsey, encargado por el palacio real y entregado en septiembre, sobre la estrategia a seguir para desarrollar el país. Chirs Coleman lo puso en Dropbox. Nadie ha expresado tampoco en Rabat preocupación alguna porque correos de su servicio secreto salgan a la luz.

    Si la ausencia de debate en Marruecos no sorprende demasiado; la inexistencia de reacciones en Francia llama más la atención. Los periodistas cuyos nombres aparecen en los papeles de Chris Coleman no son unos desconocidos. Tres de ellos son reputados expertos en el Magreb -un cuarto desempeña un cargo clave en la televisión con más audiencia- y las revelaciones de Chris Coleman arrojan una sospecha sobre todo lo que han escrito y contado en tertulias estos últimos años.

    Francia es el país europeo en el que la prensa dedica más atención al Magreb, pero de los trapos sucios desvelados por el anónimo de Twitter no se ha publicado, a día de hoy, ni una sola línea. Será que en Francia también perro no come perro.

    Source : Orilla Sur, 22 oct 2014

    Tags : Maroc, France, Sahara Occidental, chris coleman, hacker, piratage, lobbying,

  • Maroc : Mohamed Yassine Mansouri, du FBI à la DGED

    Par Abdellah Miloudy                                              Source: I-Bergag, 20/12/2012

    Le patron de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), les services secrets extérieurs du royaume, Mohamed Yassine Mansouri, a eu droit à un extensif portrait publié par le quotidien espagnol El Pais. Signé par Ignacio Cembrero, le spécialiste du Maghreb au journal madrilène et l’un des rares journalistes européens qui n’a pas encore succombé au charme et à la générosité de nos dirigeants, ce portrait est truffé d’informations que l’on ne lit pas souvent au Maroc.

    L’une d’elles est que depuis 2008 la DGED a perdu 10 chekamas (espions) en Europe et un autre en Mauritanie. Un record battu seulement par la Russie de Poutine. Quelques uns travaillaient sous couvert de la protection diplomatique et d’autres étaient des RME (résidents marocains à l’étranger). Quatre marocains ont été attrapés la main dans le sac en Allemagne, jugés et condamnés. Contrairement à l’Espagne et à la France, où les agents secrets marocains font comme chez eux, et dans le cas de l’hexagone reçoivent même l’aide des services français, Berlin se montre intraitable quand il s’agit des droits et de la sécurité des personnes qui résident sur son sol, quelque soit leur nationalité.

    El Pais nous explique que le cas qui a fait le plus de mal à la DGED est celui de Redouane Lemhaouli, ce policier hollandais d’origine marocaine, qui a été arrêté et expulsé des forces de l’ordre pour avoir utilisé l’ordinateur central du ministère de l’intérieur des Pays Bas pour les besoins des services de Mansouri. Et que Bagdad A, le dernier des marocains arrêtés et jugés en Allemagne, a encaissé 22 800 euros pour son travail patriotique et que c’est lui-même qui s’est proposé en 2007 à la DGED pour espionner. Certains ont l’espionnite dans le sang. Le syndrome du mokadem.

    Quant à Mohamed Yassine Mansouri, Cembrero nous raconte qu’il est originaire de la sainte ville de Bejaad, ça on le savait ; qu’il est très pieux, on le savait aussi ; qu’il a un frère gauchiste, ça on ne le savait pas, et qu’il a suivi une formation au FBI américain, et ça non plus on ne le savait pas.

    Enfin, avant de s’occuper de la DGED, Mansouri a dirigé la MAP, l’agence de presse officielle, qui possède de très nombreux honorables correspondants à travers le monde. Un poste qui est allé comme un gant à cet ancien du FBI et qui a sûrement contribué à sa formation avant d’être catapulté à la tête de la DGED.

    Une dernière touche humoristique, El Pais nous rappelle que selon les documents de Wikileaks Yassine Mansouri a été l’une des rares personnes à se préoccuper de la « fragilité » du régime tunisien à cause de la « cupidité » de l’ancien dictateur Zine Eddine Ben Ali. C’était en 2008.

    C’est vrai qu’à l’époque le livre d’Eric Laurent et de Catherine Graciet sur un autre « cupide », « Le roi prédateur. Main basse sur le Maroc » (Editions du Seuil, 2012) n’avait pas encore été publié….

    Tags: Maroc, Makhzen, DGED, Yassine Mansouri, espionnage, FBI,

  • Le Palais Royal au sommet de la corruption au Maroc, d’après les États-Unis

    Ignacio Cembrero

    El País, 2/12/2010

    Les diplomates américains décrivent des cas concrets ou les conseillers de Mohamed VI demandent des commissions pour autoriser des projets immobiliers

    « L’influence et les intérêts commerciaux du roi [Mohamed VI] et de certains de ses conseillers » sont perceptibles « dans chaque grand projet immobilier au Maroc ». Le conseiller commercial des Etats Unis, rattaché au Consulat américain à Casablanca, est arrivé à cette conclusion, en décembre de l’année dernière, après s’être réuni séparément avec des représentants du secteur ayant eu affaire, de près ou de loin, au palais royal.

    Dans une note secrète du 11 décembre de l’année dernière le conseiller commercial signale le nom de ses sources et raconte avec toutes sortes de détails l’histoire d’un homme d’affaires qui, pour le compte d’un consortium international, souhaitait invertir 220 millions de dollars (162 millions d’euros) dans un projet immobilier. Pour ne pas porter préjudice aux sources du conseiller, EL PAÍS omet de donner les noms de ses interlocuteurs et des sociétés mentionnées dans la note américaine.

    L’homme d’affaires obtint un permis de construire du gouverneur de la région où il voulait invertir, mais peu après le palais « l’encouragea vivement » à s’associer avec lui à travers une société appartenant à la famille royale. L’investisseur rejeta la proposition et dut supporter trois mois de paralysie du projet ».

    Au bout d’un moment la société appartenant au palais proposa alors à l’homme d’affaires de lui organiser une visite dans un pays du Golfe Persique ou il avait de nombreux contacts pour essayer d’encourager l’investissement étranger au Maroc. En échange de ce service il serait « le seul propriétaire » de son projet immobilier au Maroc. Il accepta la proposition.

    Corruption

    La délégation marocaine qui voyagea à ce riche pays du Golfe était dirigée par l’un des plus hauts cadres d’une des sociétés appartenant à la famille royale. Lors d’une réunion avec les investisseurs de la place le cadre marocain leur expliqua que seules trois personnes au Maroc étaient habilitées à prendre les décisions sur les grands investissements immobiliers: Fouad Ali el Himma, grand ami du souverain et leader du Parti Authenticité et Modernité (PAM) ; Mounir Majidi, secrétaire particulier de Mohamed VI, et le roi lui-même. « Parler avec quelqu’un d’autre est une perte de temps », leur dit-il. La PAM est le parti qui gagne les dernières élections municipales en juin 2009.

    Après le retour de la délégation au Maroc, la société appartenant au palais reçu des instructions de ses propriétaires de mettre presque complètement en oeuvre l’accord conclu avec l’homme d’affaires qui souhaitait investir au Maroc. Elle ne lui demanda qu’une participation de 5% dans son projet. « Les principales institutions et les procédures de l’Etat marocain sont utilisées par le palais pour faire pression et demander des pots de vin dans le secteur immobilier », déclare un célèbre homme d’affaires au conseiller commercial. « Même si la corruption était pratiquée du temps du roi Hassan II, ces habitudes ont acquis un caractère plus institutionnel avec le roi Mohamed VI ».

    Le conseiller prend ces commentaires pour de l’argent contant dans son rapport. Ils sont étayés par les observations que lui fait un ancien ambassadeur des États-Unis au Maroc « qui continue à avoir des relations étroites avec le palais ». Ce dernier confie au conseiller que certains proches de Mohamed VI font preuve « d’une honteuse gloutonnerie ». « Ce phénomène sape sérieusement la bonne gouvernance que les autorités du Maroc s’efforcent de promouvoir », ajoute-il.

    Entreprises espagnoles

    Même Luís Planas, l’ambassadeur d’Espagne à Rabat pendant les six dernières années (2004-2006), reconnut les difficultés pour investir au Maroc lors d’un déjeuner, en mars 2006, avec Thomas Riley, son homologue américain. Après avoir évoqué le lancement d’un plan espagnol de 200 millions d’euros pour encourager les petites et les moyennes entreprises espagnoles à traverser le Détroit de Gibraltar, Planas expliqua qu’il serait sans doute utile mais il lança aussi un avertissement : A cause de son manque de transparence, le Maroc est un pays qui donne à réfléchir quand il s’agit de faire des affaires.

    La Consulat des États-Unis à Casablanca fut lui aussi victime de la corruption quand il voulut acheter un terrain pour disposer de plus de place, d’après la note qu’il envoya au Département d’État en mars 2008. « Plus de 30 endroits ont été identifiés, mais une vingtaine ont du être enlevés de la liste parce que les vendeurs ne voulaient pas signer un contra légal ». « D’autres ont refusé de vendre car ils attendaient que les prix montent ». « Parmi ceux qui étaient disposés à vendre nombreux étaient ceux qui voulaient de l’argent sous la table (…) ».

    Tags : Maroc, Corruption, Wikileaks, palais royal, immobilier, investissement,

  • Wikileaks : quand Bouteflika se confie sur le Maroc et le Sahara Occidental

    « Un enfant ». « Il n’est pas ouvert ». « Il manque d’expérience ». Bouteflika n’est nullement tendre avec le monarque Mohamed VI qu’il accuse d’être une marionnette entre les mains des Français lesquels n’hésitent pas à instrumentaliser le Maroc contre l’Algérie pour déstabiliser un pays dont elle « n’a jamais accepté l’indépendance » chèrement et dignement acquise.

    Ces révélations de WikiLeaks, publiées vendredi 3 décembre dans la soirée par les quotidiens El Pais et Le Monde, viennent de prouver, s’il en est vraiment besoin, que le Maghreb est en proie à une grande instabilité à cause des incompréhensions et relations « froides » qu’entretiennent les dirigeants Algériens et Marocains.

    Pis encore, les pics de tensions entre le Maroc et l’Algérie ont nourri de graves crises diplomatiques qui ont failli dégénérer en guerre ouverte.

    D’ailleurs, selon des mémos diplomatiques américains diffusés par WikiLeaks, Abdelaziz Bouteflika a fait part, à maintes reprises, à des interlocuteurs américains de son « aversion » pour le monarque marocain dont la politique hostile à l’égard de l’Algérie n’est en fait qu’une commande de Paris laquelle « n’a jamais vraiment accepté l’indépendance algérienne ».

    En 2007, lors de ses entretiens avec, l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend, Bouteflika a clairement accusé la France de « tenter de régler ses comptes avec l’Algérie  » en appuyant le « Maroc ».

    Ainsi, pour Alger, il est apparaît clairement que le conflit du Sahara Occidental n’est qu’un leurre « français » tendu par l’Elysée pour diviser le Maghreb et garder une influence malsaine dans cette région stratégique du monde.

    Dans ce sillage, Bouteflika fera savoir aux américains que les Français, « du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit » du Sahara Occidental.

    Et à ce sujet, il n’hésitera pas à déclarer que « si je pouvais résoudre le problème je le ferais ». « Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis », a-t-il tranché. Ce qu’il faut, c’est que « le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains », aurait ajouté Abdelaziz Bouteflika.

    Selon d’autres mémos diplomatiques américains diffusés par WikiLeaks, en février 2008, après un entretien avec un diplomate américain, Abdelaziz Bouteflika a jugé qu’au lieu de faire preuve d’une approche « élégante » en acceptant une indépendance du Sahara occidental, qu’ils auraient pu « contrôler » ou « superviser », les Marocains souhaitent en réalité « un Anschluss, comme Saddam Hussein avec le Koweït ».

    Mais contrairement à ce que laisse croire ce tableau noir dressé par les coulisses de la diplomatie, les Algériens et les marocains peuvent s’entendre quelques fois. Pour preuve, le frère de Mohamed VI, Moulay Rachid est, apparemment, très apprécié par Abdelaziz Bouteflika avec lequel il affirme avoir « plaisanté et discuté agréablement » lors d’une rencontre à Séville, en Espagne, selon un autre mémo américain.

    Malheureusement, les plaisanteries ont leurs limites et les clés du Makhzen ne sont pas détenues par Moulay Rachid. Et en attendant des jours meilleurs, le Maghreb continue à patiner dans ses divisions et ses crises de désespoir…

    El Watan, 4/12/2010

    Tags : Algérie, Maroc, Mohammed VI, Bouteflika, Wikileaks,

  • Wikileaks (Mossad) : Le Maroc s’adapte mieux aux questions liées au terrorisme, même si le Roi semble désintéressé par la gouvernance

    Une correspondance diplomatique américaine, classée secret, a révélé que Dagan. M, qui était quelques jours auparavant, chef des renseignements israéliens étrangers « le Mossad », a indiqué lors d’une réunion sur le terrorisme avec Francis Fragos, vice président américain des affaires de sécurité nationale et de la lutte antiterroriste, que « le Maroc s’adapte mieux aux questions liées au terrorisme, même si le Roi semble désintéressé par la gouvernance. »

    Des documents officiels ont rapporté que « le Maroc a coupé ses relations avec l’Iran au milieu de l’année 2009 à la demande de l’Arabie Saoudite. »

    Les documents publiés par le site Wikileaks sur les dossiers du Royaume Marocain ont indiqué que le Maroc s’oppose totalement à ce que l’Iran se dote d’arme nucléaire, et a demandé à la communauté internationale d’user de tous les moyens possibles et nécessaires pour empêcher l’Iran de se doter d’une bombe nucléaire « parce que cela encouragerait l’Algérie pour l’avoir aussi » (..)

    En effet, le document a révélé que le secrétaire général du ministère Marocain des affaires étrangères, Hallal, a informé l’ambassadeur américain que « si l’Iran se dote d’une arme nucléaire, cela constituerait une catastrophe pour la région du moyen orient, notamment pour le Maroc parce que cela ouvrira la course à l’armement » et accélérerait, ce que le responsable a qualifié, « le programme nucléaire militaire algérien »

    Dans un autre document, des dossiers de Wikileaks, et qui concernent les scandales du royaume marocain, l’ambassade américaine à Rabat a indiqué que le jugement de Belaâredj n’a pas été juste. Un autre document a révélé que le Niger a demandé au Maroc en 2007 des armes et des appareils pour faire face aux groupes terroristes dans la région du sahel.

    Djamel. L / V. F. Hakim Benyahia

    Echoroukonline.com

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Wikileaks, Francis Fragos, Iran,