Catégorie : marocleaks

  • Maroc: Les 20 mesures de Belahrach pour la création d’emploi

    Commission Emploi et relations sociales de la CGEM

    Liste des membres du sous-groupe Emploi

    Mohamed BACHIRI
    Aicha BEYMIK
    Bertrand GAULANDEAU
    Maria BELGNAOUI
    Chargée d’études CGEM : Najwa Mounir

    Introduction

    Tout le monde s’accorde à dire que le chômage est devenu une priorité nationale, que la situation ne peut plus durer. La question alors est pourquoi avons-nous du mal à sortir de ce fléau ? Les mesures prises des différents gouvernements ont-elles été efficaces ? le monde économique est-il suffisamment mobilisé ?

    Que de questions auxquelles nous devons trouver un début de réponse pour ne pas sacrifier une génération de jeunes , et partant pénaliser notre croissance future.

    Il est temps aujourd’hui de mettre cette préoccupation au centre du débat national auprès de l’ensemble des acteurs de notre pays – en particulier les opérateurs économiques et politiques et les partenaires sociaux – et de les mettre en face de leurs responsabilités.

    Nous ne pouvons plus mettre notre destin entre les mains des seuls investisseurs étrangers pour la création d’emploi.

    Ils sont importants pour l’avenir de notre pays, mais ils doivent être également relayés par une dynamique nationale que nous pourrions appeler «le civisme économique» : investir, payer ses impôts, créer des emplois durables, respecter la législation en vigueur et installer un climat de confiance avec les partenaires sociaux, les salariés et l’administration.

    Si le civisme économique est un devoir pour les opérateurs, ceux-ci ont un droit qui doit être garanti par le législateur et appliqué par l’administration. Le droit de pouvoir commercer dans un environnement juridique sain, flexible, avec des règles concurrentielles transparentes et des recours simples et efficaces.

    Il est urgent de rétablir cette confiance entre le monde économique, l’administration et les partenaires sociaux pour lutter efficacement et durablement pour la création d’emploi. Il faut que chacun joue pleinement son rôle. Il faut que chacun accepte l’autre comme un partenaire et non comme un ennemi.

    Lire la suite depuis la source

  • Maroc – La monarchie bénéficie de deux soupapes de sécurité : le Sahara et l’immigration

    Youssef Courbage : « Les sociétés arabes sont sorties de leur repli »

     

    ENTRETIEN – Youssef Courbage, démographe, coauteur avec Emmanuel Todd d’un essai sur l’évolution des sociétés arabes (Le rendez-vous des civilisations. Seuil), analyse les ressorts profonds des révoltes actuelles.

    Avez-vous été surpris par ces mouvements de révolte dans le monde arabe?

    Youssef Courbage : J’ai été surpris par le fait que cela se passe maintenant et que ce soit la Tunisie qui mette le feu aux poudres. Néanmoins, cela devait arriver. D’après les analyses que j’ai développées avec Emmanuel Todd, le processus qui s’est déroulé en Europe à partir du XVIIe siècle puis qui s’est généralisé au monde entier – la Chine de 1949, la Russie de 1905 et de 1917 – ne pouvait épargner un monde arabe qui connaît, depuis 30- 40 ans, exactement les mêmes transfor­mations démographiques, culturelles et anthropologiques que l’Europe à partir du régime de Cromwell, en Angleterre, puis la révolution française de 1789. Il n’y a pas de raison que le mon­de arabe soit une exception. Penser le contraire, c’est être essentialiste, c’est-à-dire estimer qu’il y a une nature arabe ou musulmane rétive aux progrès de l’humanité. Ce n’est pas mon cas.

    Quelles sont ces transformations ?

    Une progression de l’éducation, pour les garçons puis pour les filles. Vous avez aujourd’hui une majorité de jeunes alphabétisés, sachant lire et écrire. Découle, notamment, de cette éducation, un contrôle de la na­talité par l’utilisation des moyens de contraception, et donc une baisse du taux de fécondité, tombé à une moyenne de deux enfants par femme, dans les pays arabes les plus avancés, au Maghreb. On a pu constater aussi une baisse de l’endogamie avec, en Tunisie par exemple, une chute des mariages entre cousins germains.

    À partir de quand peut-on dater le début de ces transformations ?

    À l’exception des Libanais chrétiens qui ont bénéficié de la présence des missions chrétiennes et de leurs universités dès le XIXe siècle, le monde arabe a globalement commencé à basculer, c’est-à-dire à avoir une élévation du taux d’instruction et une baisse de la féc­ondité, à partir des années 1960 pour les pays les plus avancés.

    Quel a été l’élément déclencheur de ces transformations ?

    C’est une volonté politique. Pour certains pays comme la Tunisie sous le régime de Bourguiba, il y avait une volonté de modernisation, d’accès à l’enseignement aussi bien pour les garçons que pour les filles. Au Maroc c’était le cas des premiers gouvernements de l’indépendance qui avaient fait de l’éducation leur priorité, avant qu’on y mette un bémol parce qu’elle pouvait remettre en question les hiérarchies politiques. Jusqu’à l’avènement de Mohammed VI, les hautes instances du pouvoir ont parfois bloqué l’avancée de l’éducation. Ce qui explique aujourd’hui le retard important du Maroc en matière de scolarisation, surtout des filles et dans les milieux ruraux. Ensuite, cela dépend aussi des moyens dont dispose chaque pays. Les Etats du golfe persique, dont l’Arabie saoudite, grâce à leurs gros revenus pétroliers, peuvent se permettre un enseignement non seulement généralisé mais de qualité.

    Lire la suite depuis la source

  • Les 20 mesures de Belahrach pour la création d’emploi

    Commission Emploi et relations sociales de la CGEM

    Liste des membres du sous-groupe Emploi

    • Mohamed BACHIRI
    • Aicha BEYMIK
    • Bertrand GAULANDEAU
    • Maria BELGNAOUI

    Chargée d’études CGEM : Najwa Mounir

    Introduction

    Tout le monde s’accorde à dire que le chômage est devenu une priorité nationale, que la situation ne peut plus durer. La question alors est pourquoi avons-nous du mal à sortir de ce fléau ? Les mesures prises des différents gouvernements ont-elles été efficaces ? le monde économique est-il suffisamment mobilisé ?

    Que de questions auxquelles nous devons trouver un début de réponse pour ne pas sacrifier une génération de jeunes , et partant pénaliser notre croissance future.

    Il est temps aujourd’hui de mettre cette préoccupation au centre du débat national auprès de l’ensemble des acteurs de notre pays – en particulier les opérateurs économiques et politiques et les partenaires sociaux – et de les mettre en face de leurs responsabilités.

    Nous ne pouvons plus mettre notre destin entre les mains des seuls investisseurs étrangers pour la création d’emploi.

    Ils sont importants pour l’avenir de notre pays, mais ils doivent être également relayés par une dynamique nationale que nous pourrions appeler «le civisme économique» : investir, payer ses impôts, créer des emplois durables, respecter la législation en vigueur et installer un climat de confiance avec les partenaires sociaux, les salariés et l’administration.

    Si le civisme économique est un devoir pour les opérateurs, ceux-ci ont un droit qui doit être garanti par le législateur et appliqué par l’administration. Le droit de pouvoir commercer dans un environnement juridique sain, flexible, avec des règles concurrentielles transparentes et des recours simples et efficaces.

    Il est urgent de rétablir cette confiance entre le monde économique, l’administration et les partenaires sociaux pour lutter efficacement et durablement pour la création d’emploi. Il faut que chacun joue pleinement son rôle. Il faut que chacun accepte l’autre comme un partenaire et non comme un ennemi.

    Il est important pour nous de montrer une image mobilisée pour que celle-ci soit porteuse d’espoir, pour que nous soyons tous engagés vers cette création de richesses qui, de fait, crée de l’emploi. Il nous faut absolument comprendre que seule l’entreprise crée de la richesse dans notre pays et que l’emploi ne peut se faire par décret.

    Partant du principe que l’entreprise est le seul moteur du progrès social, il faut lui créer les conditions de cette réussite pour que la société puisse bénéficier de l’ensemble de ce résultat. Pour cela, il faut permettre à l’entreprise, par des moyens nouveaux, de recruter des jeunes diplômés, développer la formation et donc l’employabilité de ses collaborateurs.

    Il faut réinventer une nouvelle forme d’intermédiation dans le cadre du marché du travail, il faut que la flexibilité soit mieux organisée et rendue accessible aux entreprises.

    Le monde a changé et l’économie est un grand espace sans frontières où il faut sans cesse s’adapter pour survivre. C’est pourquoi, l’emploi à vie n’a plus de sens dans cette économie de marché.

    La mondialisation impose un rythme à l’entreprise qui la pousse à s’adapter en permanence. C’est pourquoi le législateur doit être formé à la question économique pour mieux en saisir les enjeux et permettre ainsi aux entreprises de s’adapter. Qu’on le veuille ou non, la notion de contrat de travail évolue. La flexibilité n’est plus un débat, mais bien une exigence pour le service de l’entreprise. Pour autant, cette flexibilité ne peut et ne doit se faire en précarisant les salariés. D’ou la nécessité absolue d’imaginer notre fléxicurité.

    Nos défis, quels sont-ils ?

    Imaginer le travail de demain, changer le rapport au travail pour les salariés, avoir une vision nouvelle de l’entrepreneuriat et de l’entreprise, accepter le rôle fondamental des partenaires sociaux, ne plus former des compétences ou des filières dont notre pays n’a plus besoin, voilà nos véritables défis pour les années à venir.

    Faire prendre conscience aux opérateurs économiques, la place qu’ils doivent occuper et le rôle qu’ils doivent assumer dans la l’intégration, la formation et l’accompagnement des jeunes diplômés en particulier.

    Accepter l’idée que le système d’éducation ne peut fournir des individus expérimentés d’ou la nécessité de contribuer aux développements de leurs compétences au début de leur carrière professionnelle.

    «Tous pour l’emploi», c’est contribuer là où nous sommes, avec nos moyens, à dire NON au chômage et à la précarité, et OUI pour une dignité qui permette à une frange de la population de rester debout.

    Cette contribution sur les pistes qui pourraient nous aider à créer des emplois durables a pour objet d’ouvrir un débat, d’inventer d’autres voies. Loin de se vouloir technique, elle est d’abord le fruit d’un benchmarking, d’expériences et de travail sur le terrain de la commission Emploi et relations sociales de la CGEM qui ose et qui innove. Merci au sous-groupe qui a travaillé sur ce projet.

    Projetons-nous dans l’avenir, notre seul ennemi est le chômage. Sachons alors nous mobiliser et donner une dimension nouvelle au mot patriotisme.

    Jamal BELAHRACH

    Président de la Commission Emploi et Relations Sociales

    Les indicateurs du chômage au second trimestre 2010

    (source HCP Maroc)

    État des lieux

    • Inadéquation entre la demande des entreprises en compétences et l’offre en matière de formation du système éducatif.
    • Peu d’implication des entreprises dans la dynamique de création d’emploi, en particulier des jeunes diplômés.
    • Inefficience de l’intermédiation.
    • Faiblesse des aides à l’emploi.
    • Fiscalité des salaires élevée entraînant un niveau de l’encadrement très faible.
    • Absence de dynamique de formation au sein des entreprises pour développer l’employabilité des salariés.
    • Flexibilité insuffisante du Code du Travail.

    Les préalables pour une lutte efficace contre le chômage

    • Reconnaissance nationale du rôle et de la mission de l’entreprise comme moteur principal de la croissance et de la création de l’emploi
    • Acceptation formelle et respect par les opérateurs économiques du principe de la non-précarité des salariés dans le développement de l’entreprise.
    • Acceptation de la flexibilité comme outil de management nécessaire pour le développement de l’emploi et de l’entreprise par l’État, l’administration et les partenaires sociaux
    • L’entreprise doit assumer son rôle formateur
    • L’emploi doit être au cœur du dialogue social entre les entreprises et les partenaires sociaux
    • L’employabilité des salariés, élément essentiel de la lutte contre le chômage.
    • Le civisme économique doit être un état d’esprit permanent.
    • L’adaptabilité du Code du Travail en fonction de l’évolution de l’économie.

    Les axes de réflexion

    • Créer de nouveaux contrats pour aider les entreprises privées à recruter.
    • Repenser l’intermédiation pour fluidifier le marché du travail.
    • Flexibiliser le marché de l’emploi en privatisant le placement des chômeurs.
    • Développer l’accès à la formation pour tous.
    • Alléger la fiscalité des salaires pour les jeunes diplômés
    • Adapter l’éducation et la formation aux besoins de l’entreprise.
    • Développer les formations courtes (bac +2) et en alternance pour plus de compétitivité.

    Les objectifs

    • Mobiliser l’ensemble des forces vives pour créer, développer l’emploi durable et l’accès à la vie active.
    • Positionner l’entreprise comme le véritable créateur de richesse et d’emploi.
    • Sensibiliser les partenaires sociaux, les législateurs et l’administration à la question économique et au fonctionnement de l’entreprise en créant de nouveaux dispositifs.

    Les 20 propositions pour développer l’emploi

    Mesure contenu
    Création d’un contrat d’intégration professionnelle (CIP) avec période d’essai de 3 mois renouvelables
    Cible : bac + 3 et plus

    Réduction de l’IS de 50 % du cout annuel total du salarié Droits sociaux intégrales y compris la CIMR Durée 24 mois
    Création d’un contrat Première expérience (CPE) en CDD avec période d’essai de 6 mois
    Cible : Niveau bac , bac et Bac + 2


    Salaire > SMIG Durée max de 24 mois Réduction forfaitaire de l’IS de 15 000 dhs par an par jeune diplômé Droits sociaux intégrales y compris la CIMR Prime formation de l’état 20% du temps de travail doit être dédié à la formation au moins Nomination obligatoire d’un tuteur au sein de l’entreprise
    Repositionnement du contrat ANAPEC dans sa forme actuelle
    Donner un véritable statut aux salariés et ne pas les considérer comme des stagiaires
    Rendre le stage en entreprise obligatoire lors du cursus scolaire et universitaire (étudiants et professeurs) Minimum de 25 % du temps de la scolarité
    Contrat d’insertion de personnes en situation d’ handicap (CSH). Réduction de l’IS de 70 % du cout annuel total du salarié Droit sociaux intégrales y compris la CIMR Subvention pour tout investissement liée à l’adaptation des postes de travail
    Créer un observatoire de l’éducation, de l’emploi, de l’employabilité et de l’entrepreneurship
    Piloter, suivre l’évolution des besoins et faire des propositions pour favoriser la création de l’emploi Etre force de propositions officielle dans les programmes universitaires et ou scolaire
    Création du contrat de développement de l’exportation (CDE) Réduction de la CNSS à un tx de 10 % Droit sociaux intégrales y compris la CIMR
    Réduire le tx de CNSS de 20 % à 15 % Taux de 15 % pour élargir l’assiette et permettre aux entreprises de créer des postes de travails.
    Transférer la charge sociale sur la TVA sociale car assiette de cotisants vers les consommateurs
    Mieux développer l’orientation des élèves et des étudiants en fonction des besoins du marché du travail

    Développer la formation en alternance.
    Dans toutes les filières techniques, gestion et commerciales Impliquer l’entreprise dans les programmes de formation
    Développer les formations courtes (bac + 2) dans les filières techniques, gestion et commerciales.
    Développer la culture de l’entreprise et de l’entreprenariat pendant la scolarité
    Inciter les chefs d’entreprise ou les cadres à enseigner dans les écoles
    Établir une charte d’engagement des entreprises.
    Permettre aux demandeurs d’emploi d’accéder aux formations qualifiantes grâce aux chèques formation.
    Créer des chèques formation pour les entreprises
    Mettre en place les crédits d’impôt formation
    Créer le congé individuel de formation.
    Financer les bilans de compétences pour les réorientations professionnelles.

    Conclusion

    A l’heure ou la crise nous a fait perdre 30 millions d’emplois dans le monde et mis plus de 210 millions de personnes au chômage, nous concentrer sur la création d’emploi devient une priorité pour notre pays. Pour absorber les futures arrivants sur le marché du travail dans le monde, plus de 440 millions d’emplois devront être crées.

    Notre taux de chômage national ne doit pas être un leurre et nous faire oublier la gravité de la situation en matière d’emploi. Plus de 18 % de nos jeunes diplômés sont au chômage et cela n’est pas acceptable.

    Tous pour l’emploi, c’est l’urgence de passer d’une vision idéologique à une vision pragmatique de l’économie de marché…

    La CGEM se veut être un véritable acteur proactif qui ose et qui innove sur toutes les questions centrales qui concourent à la compétitivité de l’entreprise, au développement d’une croissance durable et installer une image de l’entreprise responsable et patriote.

    Ces 20 propositions sont la base d’un débat que nous voulons constructifs dont le seul dessein est d’accompagner le projet sociétal d’un Maroc nouveau où nos entreprises sont compétitives, où notre marché est attractif pour les investisseurs et où nous créons de la richesse pour permettre à chacun doit avoir sa place.

  • L’association des blogueurs marocains sous l’oeil de la DGED

    Les membres de l’Association des Blogueurs marocains résidents à Tanger ont été surveillés lors des événements du 20 février 2011. Ce qui font des soucis au Makhzen oont été marqués dans les photos des principaux blogueurs.

    Pour les identifier, la DGED a fait recours à une dépêche sur la première rencontre desdits blogueurs. Voici la dépêche :

    A l’appel de l’Association des Blogueurs marocains résidents à Tanger, une rencontre a été organisée le 30 août 2009 dans le but de faire connaissance et établir un premier contact.

    Après avoir entendu les buts de l’association, chaque blogueur a fait un exposé de sa ligne éditoriale.

    Parmi les présents, on dénombre :

    – Mohamed Mouadhen & Mouad Ahmed Amine, du blog Leader (penseur indépendant)

    – Sabiha Chebr

    – Fatima Zahra Almaghribiya

    – Moustapga Farhat

    – Saad El Bourqadi

    – Rabia Alqotbi

    – Qassem Alghazali

    – Redouane Alfaqir

    – Moustapha Bougarne

    P:S:: La page Facebook officielle a été créée en septembre 2011 mais ne contient aucune publication.

  • Facture d’un colloque sur le Maroc à 82.248 euros

    —– Message transféré —-

    De : Ralph BOUSSIER <rboussier@galilex.com>

    À : aaamine145@yahoo.fr

    Envoyé le : Mer 9 février 2011, 14h 47min 15s

    Objet : actions à menées</rboussier@galilex.com>

    Monsieur le Directeur Général.

    Dans le droit fil de nos différentes conversations, je souhaitais juste fixer sur le papier nos échanges sur les perspectives d’actions qui pourraient être menées.

    Comme je vous l’ai indiqué, chaque année, les réunions du Black Caucus avec une délégation sont un succès.

    Toutefois, il me semble que nous pourrions capitaliser encore plus sur cet investissement en prolongeant celles-ci de rendez-vous réguliers avec les interlocuteurs qui ont pu être rencontrés à l’occasion des journées du Black Caucus.

    C’est pourquoi j’avais suggéré de monter avec deux/trois intervenants des structures légères qui pourraient, tous les deux mois, aller à Washington rencontrer différents Congres men et leur exposer, à l’occasion de ces rencontres informelles autour d’un déjeuner ou d’un dîner, l’évolution du Royaume du Maroc.

    Ceci peut également être prolongé compte tenu des opportunités que nous connaissons auprès, le cas échéant, de représentants de premier ordre à l’ONU.

    Dans le même ordre d’idée, j’ai réfléchi et pris les contacts nécessaires pour pouvoir créer sous la même forme légère un réseau de sympathisants dans un premier temps puis d’amis dans un deuxième temps du Royaume, au niveau européen, qui ne sont pas encore suffisamment sollicités et qui ne connaissent pas suffisamment les atouts et l’évolution du Royaume du Maroc.

    Cette démarche, qui peut prendre différentes formes comme par exemple des rencontres de deux/trois députés européens autour d’un petit déjeuner soit à Bruxelles, soit à Strasbourg, soit à Paris, doit être renforcée par l’organisation d’un colloque par an qui aura la particularité d’être répliqué à Bruxelles, à Rabat et à Washington.

    Il m’apparait que, compte tenu des problèmes dont se fait l’écho en ce moment la presse française et du positionnement constant de réglementations américaines afférentes aux déplacements des parlementaires ou des décideurs significatifs, il va être de plus en plus compliqué et difficile d’organiser de simples déplacements, même s’il faudra malgré tout tenter de poursuivre ces actions mais avant que les choses ne retrouvent leurs normalité je propose de faire à paris des rencontres entre des hommes politiques français et marocains puisque les premiers vont regarder par deux fois avant de se déplacer.

    Sinon, je suggère comme premier thème de colloque au mois de juin à Paris une opération qui pourrait s’intituler :

    « Le Maroc, pôle de stabilité … »

    A cet effet, je me permets de vous soumettre un budget prévisionnel qui bien entendu peut faire l’objet de toutes réflexions et amodiations en fonction de la dimension que l’on souhaite donner à de telles manifestations.

    Je me tiens à votre disposition, Monsieur le Directeur Général, pour débattre de cela et vous prie d’agréer l’assurance de mes sentiments les plus dévoués.

    Ralph Boussier

  • Mahmoudy Mohamedou, un confident de la DGED?

    Mohamed Mahmoud Ould Mohamedou, dit Mahmoudy, est un politologue et homme politique mauritanien. Il a été désigné ministre des Affaires étrangères de 2008 à 2009 dans le gouvernement de Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf.

    Il paraît qu’immédiatement après il était tombé dans le filet de la DGED, le service de renseignement extérieur marocain. Il avait du contact direct avec Mourad El Rhoul, le directeur du cabinet de Yassine Mansouri, le patron de la DGED.

    Dans la boîte mail de ce dernier, nous avons trouvé une correspondance scellée « confidentiel » où l’ancien chef de la diplomatie mauritanienne livre un rapport « confidentiel » sur Al-Qaïda avec une petite note :
    « Bonsoir,

    Ci-joint une note confidentielle a remettre a Y.

    M »

    Dans ce rapport, il défend la thèse marocaine selon laquelle, AQMI est manipulé par les services secrets algériens. Voici, le texte intégral de ce rapport :

    Confidentiel

    AL QAIDA AU M AGHREB ISLAMIQUE

    4 février 2011

    1. A l Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) semble être entrée dans une logique de maximisation de sa position, d’expansion de ses actions et de grande médiatisation de son nom.

    2. L’accélération de ce développement depuis l’été dernier peut, à prime abord, donner l’impression que cette situation est pensée stratégiquement – au niveau d’Al Qaida centrale et de l’AQMI elle-même – et qu’elle suit une logique finement étudiée.

    3. Pour autant, un examen analytique plus rigoureux révèle qu’il n’en est rien, et que l’AQMI est en
    faite dans une logique de visibilisation accrue de son action pour masquer une impasse stratégique dont il faut savoir prendre toute la mesure , et en tirer les leçons en terme de contingences possibles.

    4. Trois dimensions sont clefs dans cette lecture : (i) l’ineffaçable lignage algérien de l’AQMI, (ii) sa vraie-fausse relation avec Al Qaida et (iii) la nature ambiguë de sa présence au Sahel.

    5. La filiation algérienne de l’AQMI est une donnée centrale à la compréhension de toutes les activités de ce groupe. Longtemps occulté, cet élément est de plus en plus reconnu. L’AQMI n’est en réalité qu’une version cosmétiquement réformée du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC). De fait, le GSPC, qui porte en lui toute la violence de la guerre civile algérienne des années 1990, a été créé en 1998 et a opéré en tant que tel jusqu’en septembre 2006 lorsque le numéro deux d’Al Qaida, Aymen Al Dhawahiri, a annoncé son intégration au groupe Al Qaida. Il faut donc garder à l’esprit que le GSPC a existé en tant que tel durant huit ans avant de faire peau neuve et opérer sous le label AQMI (officiellement depuis janvier 2007) ces 4 dernières années.

    6. Cette généalogie algérienne se double également du fait, conséquent, que tous les leaders ou opérateurs majeurs successifs du groupe sont des algériens : Hassan Hattab, Abderrazak ‘El Para’, Nabil Sahraoui, Abdelmalek Droukdel, Mokhtar Belmokhtar et Abdelhamid Abou Zaid. Ces leaders d’un groupe actif essentiellement au Sahel sont basés en Algérie, soit dans l’Algérois, soit en Kabylie, soit dans le grand sud algérien.

    7. Des accusations persistantes de manipulation des services de renseignements algériens des groupes islamiques remontent au Groupe Islamique Armé (GIA). Si, au départ, elles concernaient des opérations d’infiltration et de retournement, en ce qui concerne le GSPC et l’AQMI les faits démontrent qu’il s’agit assez clairement d’un cas de création d’un faux groupe islamique au lendemain du 11 septembre afin de (i) créer un foyer de tension au Sahel qui permettrait des financements et une alliance militaro-stratégique avec des Américains omnibulés par l’anti-terrorisme après 2001, (ii) contrôler la zone sahélienne et mettre de la pression notamment sur le Mali et la Mauritanie (attaquée dès juillet 2005) et (iii) mettre de la pression indirecte (et parfois directement) sur le Maroc.

    8. Ces accusations ont été notamment mises à jour dans l’ouvrage de Jeremy Keenan…The Dark Sahara . La suite de cet ouvrage qui paraitra le 16 aout prochain révélera de nouvelles informations en ce sens.

    9. Le deuxième élément qui contredit le récit médiatisé par l’AQMI elle-même et par la grande majorité des experts, français notamment, est celle de l’AQMI en tant qu’avant-poste d’Al Qaida.

    À la fois les éléments historiques et sociologiques contredisent ce narratif qui n’est qu’un écran de fumée. Le groupe d’Osama Ben Laden s’est longtemps désintéressé du Maghreb, et c’est le GSPC dans une logique d’opportunisme avérée qui a cherché à obtenir l’utilisation du nom. Si elle a réussi à s’en emparer en 2006, c’est dans des conditions complexes à un moment ou Al Dhawahiri cherchait à mettre en place une assise globale de son groupe (avec d’autres tentatives comme une Al Qaida en Egypte qui a aussitôt disparue). Mais l’habit ne fait pas le moine et l’AQMI est inévitablement restée le GSPC. En ce sens, elle a continué à faire essentiellement ce qu’elle faisait, à savoir des rapts d’étrangers au Sahel.

    10. De même, Al Qaida n’a pas pour habitude de prendre des otages dans une logique de rançonnement. Cette approche met à jour la criminalité (au-delà du terrorisme) de l’AQMI qui a établit un véritable réseau de corruption à travers le Mali, le Niger et le sud Algérien. Le centre de gravité de l’AQMI – le nord du Mali et le sud de l’Algérie (paradoxalement les deux pays les moins actifs dans la lutte contre ce groupe, et qui réclament essentiellement des « conférences internationale » inefficientes) révèle la nature suspecte d’un groupe dont le leadership est dans l’Algérois ou la Kabylie et dont les « troupes » sont au Sahel.

    11. En multipliant les tentatives de « benladisation » de son action, l’AQMI révèle en réalité la faiblesse de ses liens avec Al Qaida. Divers éléments (brièveté, style, phraséologie, références préexistantes, phrases utilisées auparavant dans d’autres contextes, envoi à Al Jazira) permettent ainsi d’affirmer que les deux messages du 27 octobre et du 21 janvier derniers attribués à Ben Laden sont des faux. Ils servent principalement à « prouver » publiquement le lien entre l’AQMI et Al Qaida et à mettre de la pression sur la partie française afin de faire monter les enchères pour la libération des cinq otages encore aux mains du groupe.

    12. Aussi, troisième élément, la surprésence sahélienne de l’AQMI (après des attaques maghrébines en 2007) trahit un dessein géostratégique par lequel ceux qui tirent les ficelles de l’AQMI ont initialement cherché à contrôler la région en sous-main.

    13. Pour autant, cette stratégie fait aujourd’hui face à un problème sous forme d’impasse pour ceux qui l’on dessiné .

    14. D’une part, le groupe en soi est devenu hybride et imprévisible pour ses créateurs. À la fois composé d’ex-militaires algériens, anciens islamistes ex-« hittistes » des années 1990, petits criminels et grands brigands à la tête de réseaux de trafics au Sahel, l’AQMI est devenu un monstre pour ceux qui l’ont créée. Cet élément s’est manifesté très tôt, en 2003, avec la rébellion d’El Para et sa fuite avec la moitié des touristes allemands au Tchad. De plus, les dissensions internes au système algérien font qu’il est devenu difficile d’établir un plan complexe et assurer son application si aisément qu’il y a dix ans.

    15. Deuxième élément, international, les États-Unis embourbés en Irak et en Afghanistan, et dotés d’une administration des plus incompétentes de leur histoire, se sont graduellement « retirer » du Sahel, prenant de plus en plus l’ampleur du fait qu’ils ont été bernés par les Algériens.

    216. En même temps, et s’ils maintiennent encore de forts réseaux dans ce pays notamment au niveau des « experts » à Paris, les Algériens ont vu la France avoir de plus en plus de doutes quand à la capacité et la volonté de l’Algérie de les assister dans la région.

    17. Enfin, l’entrée en scène inattendue en 2008 d’un pouvoir mauritanien fort et déterminé sur cette question a déstabilisé la stratégie algérienne. Après avoir tenté de bloquer sa reconnaissance internationale (en vain) et tenter de l’intimider (12 soldats décapités en septembre 2008), l’Algérie passe désormais par l’AQMI afin de poursuivre ce même objectif.

    L’élément doit être exprimé clairement : même si certains des membres de l’AQMI qui attaquent régulièrement Nouakchott sont de jeunes Mauritaniens influencés, ce sont bien les Algériens qui visent la Mauritanie.

    18. Tout ceci révèle néanmoins une improvisation de l’AQMI. Et dans une telle phase de fuite en avant (qui peut durer longtemps), le groupe peut à court et moyen terme s’avérer tout aussi voire plus dangereux, à l’image d’un fauve blessé et imprévisible.

    19. Alors que le groupe s’essouflait avec une répétition cyclique de ses rapts (britanniques, espagnols, français, etc..) en 2009-2010, le raid franco-mauritanien de juillet dernier (un mauvais calcul pour une bonne raison) lui a donné une opportunité historique de repartir de plus belle et se donner une « cause sacrée ». En même temps, la déclaration, passée inaperçue dans l’insouciance estivale, du premier ministre français que « la France est en guerre contre Al Qaida » a projeté cette ambition de l’AQMI au niveau internationale.

    20. Il ne restait plus à l’AQMI qu’a « menacer » la France à la rentrée suivante, remettant à jour un circuit opéré par les services algériens en 1995, et a faire un coup d’éclat avec les kidnappings d’Areva. Pour parfaire cette nouvelle tactique – puisque ce n’est pas une stratégie – il importe de
    frapper la Mauritanie. Aussi, les tentatives se sont multipliées jusqu’à la plus importante ce 1 er février.

    21. À cet égard, si le pouvoir mauritanien est le plus fort que ce pays ait connu depuis son indépendance et sa détermination contre l’AQMI bien réelle, les risques d’une opération réussie de l’AQMI tôt ou tard sont malheureusement à craindre ; le pays est trop vaste, l’armée mauritanienne demeure sous-équipée et le terrorisme peut pénétrer partout.

    22. En résumé :

     la menace que représente l’AQMI est réelle mais elle a peu à voir avec le récit public que le groupe donne de lui-même et qui est trop facilement (complicitement) répercuté dans les médias. En particulier, l’élément religieux est négligeable et celui criminel est prégnant.

     La clef de l’AQMI demeure à Alger , mais elle est de moins en moins tenue avec fermeté, ce qui posera un problème de prévisibilité à court terme.

     Il faut savoir se prévenir du groupe en multipliant plus que jamais les actions préventives et le travail de renseignement régional afin de traquer et désamorcer les opérations potentielles qui se succéderont immanquablement cette année. En cassant le rythme que l’AQMI tente actuellement d’imposer, l’on pourra potentiellement la faire battre en retraite et à terme la voire s’estomper.

  • L’émissaire onusien Erik Jensen a touché 10.000 euros par mois pendant la rédaction d’un livre sur le Sahara Occidental

    Erik Jensen, né au Danemark, élevé en Angleterre et a adopté la nationalité malaisienne dans son parcours de diplomate corrompu.

    De 1993 à 1998, il a été nommé représentant spécial du SG de l’ONU par Bouthrous Ghali. En tant que disciple fidèle de la France, Ghali a exercé une mauvaise influence sur Jensen.

    Les marocains, avertis par Ghali, ont pris Jensen pour cible. Il a été invité à séjourner au Maroc dans le luxe et l’abondance. Ensuite, invité à monter sur la tribune de l’Assemblée Générale des Nations Unies pour plaider la cause du Maroc sur la question du Sahara Occidental.

    En 2011, le Makhzen lui a demandé d’écrire un livre sur la question sahraouie. Selon un mail envoyé par le dénommé Marjane Pacha, il a été convenu avec lui « un salaire mensuel (hors droit de l’éditeur) équivalent au rang de représentant spécial pour la période de 7 mois qu’il consacre exclusivement à la rédaction du livre (de novembre 2010 à mai 2011), soit 10.000 euros mensuels ».

    « Ayant reçu, ajoute-t-il, une avance de deux mois, novembre et décembre 2010, Jensen souhaite une deuxième tranche de 3 mois et le reliquat en Mai à la livraison du livre ».

    Le livre a été édité sous le titre de « Western Sahara, anatomy of a stalemate »


    Emails échangés avec l’éditeur pour la livraison

    NY le 20/10/11

    Ci joint en annexe frais transport livres Jensen tels que communiques par l editeur

    2103 dollars

    Respectueusement

    —– Mail transféré —–

    De : Lynne C. Rienner <lcr@rienner.com>

    À : haouari

    Envoyé le : Jeudi 20 Octobre 2011 10h12

    Objet : RE: Jensen, Western Sahara</lcr@rienner.com>

    Dear Aziz—

    Hoping that it works this time!

    L.

    From: haouari

    Sent: Wednesday, October 19, 2011 7:22 AM

    To: lcr@rienner.com

    Subject: Re : Jensen, Western Sahara

    Dear Lynne

    Thank you for your email cqn you kindly resend me the freight and delivery invoice i cannot download it

    Have a good one

    Best regards

    De : Lynne C. Rienner <lcr@rienner.com>

    À : haouari

    Envoyé le : Mardi 18 Octobre 2011 17h03

    Objet : Jensen, Western Sahara

    Dear Mr. El Haourari:</lcr@rienner.com>

    It was good to talk with you earlier today, and it looks like the details for shipping Western Sahara to you are now all sorted out.

    The invoice for freight and delivery is attached. As it turns out, the cost for inside delivery is a bit less than Lesli’s original estimate, so there is some good news in that.

    We are still planning to ship copies to you by the 15th of November. I hope that you will be pleased with the way this new edition has turned out!

    With best regards,

    Sincerely,

    Lynne Rienner

    Lynne C. Rienner

    Lynne Rienner Publishers, Inc.

    1800 30th Street, Suite 314

    Boulder, CO 80301 * USA

    tel: 303-444-6684 * fax: 303-444-0824

  • Couverture du 1er numéro de Foreign Policy en français

    La version francophone du magazine américain Foreing Policy a vu la lumière en Janvier 2011. Son patron n’est ni plus ni moins que Ahmed Charai, homme d’affaires très proche de la DGED et responsable de ses opérations de lobbying en France et aux Etats-Unis.

    L’un des auteurs est Jarret Brachman, chercheur associé au Upper Great Plains Transportation Institute. Son domaine d’intérêt est la lutte contre le terrorisme et la sécurité. Jarret a commencé sa carrière à la Central Intelligence Agency et a ensuite été le premier directeur de la recherche au Centre de lutte contre le terrorisme de West Point. Il a aussi dirigé un certain nombre de projets pour le ministère de la Défense et il donne régulièrement des conférences aux militaires, aux forces de l’ordre et aux services de renseignement. Il a été invité à témoigner sur des questions de sécurité devant le House Armed Services Committee et la Chambre des Lords britannique et ses recherches ont été publiées dans 60 Minutes, CNN, le New York Times, Al-Jazeera et d’autres médias internationaux. Son livre, « Global Jihadism : Théorie et pratique », a été publié en août 2008.

    Dans ce premier numéro, vous pouvez constater la présence de quelques noms très cités par les documents confidentiels de la diplomatie marocaine et de la DGED révélés par le hacker Chris Coleman.

    Parmi eux, la sulfureuse José Garçon, une des quatre journalistes recrutés par Ahmed Charai en vue d’embellir l’image du Maroc en France et dénigrer le Front Polisario et l’Algérie. Ses complices dans les services offerts au Makhzen du Maroc sont : , Vincent Hervouet, de LCI, Dominique Lagarde « L’Express » et Mireille Duteil du « Le Point ». Cette dernière a porté plainte contre le site Arrêts sur Image pour diffamation et a été déboutée. La Cour de Paris n’a pas trouvé d’indice a estimé que les faits poursuivis ne relevaient pas de la diffamation publique, la chronique mise en cause restant suffisamment prudente à l’égard des faits imputés à Mireille Duteil. 

    Olivier Quarante et Alain Gresh ont également été relaxés, le premier au titre de l’absence de diffamation, le second au titre de la bonne foi, le tribunal ayant retenu l’intérêt public majeur de l’information, et « d’une enquête suffisamment sérieuse ».

    « La guerre la plus inutile du monde », la version française de l’article rédigé par Richard Miniter, un bloggeur présenté par Ahmed Charai comme « chercheur ». C’est lui qui a reçu 20.000 dollars comme « cadeau » pour l’article titré « Is Arab Spring Bad for Investors? ».

    D’autres cadeaux sont aussi destribués par Ahmed Charai et fournis par Mourad El Rhoul. Ils sont cités dans ce mail du 17 janvier 2011 dont voici le texte intégral :
    Si Morad bonjour,

    J’aurai besoin de quelques cadeaux de « fin d’année » pour les personnes suivantes:

    Think-tank

    – John Hamer (Président CSIS)

    – Haim Malka (Directeur au CSIS)

    – Alan Luxemberg (Président Foreign Policy Research Institute)

    – John Marks (SFCG)

    – Nina Rosenwalt (Hudson Institute)

    – Heather Huggins (Plusieurs ONG)

    -Alan solow (President de la conférence des Présidents)

    -Moises naim: carnegie endowment

    Presse

    Katharine Weymouth: Publisher The Washington Post

    Ben Evansky (Fox News)

    Susan Glasser (Foreign Policy magazine)

    Robert Pollock: Wall street Journal

    Bryan Bender: Boston Globe

    Mortimer zuckerman: US News/////Daily news

    John Moose: New York Times

    Je propose des (stylos + Agendas) d’une bonne marque.

    Si vous pouvez envoyer au col Houari par avion mardi, serait parfait.

    Mes remerciements anticipés.

  • Affaire Ben Barka: le site Maroc Leaks apporte une nouvelle pièce à conviction

    Le 1er octobre 2009, un représentant du ministère de la Justice informe les médias que les mandats d’arrêts internationaux émis par Interpol contre quatre ressortissants marocains impliqués dans l’affaire Ben Barka, vont enfin être diffusés. Le soir du lendemain, Maurice Buttin, avocat de la famille Ben Barka, se félicite sur les antennes de France 3 de la décision du ministère.

    Une source proche du ministère de la Justice marocain, interrogée par l’AFP, se dit alors «surprise de cette annonce, car c’est une ancienne histoire qui revient à la surface chaque fois qu’une “partie occulte” veut salir les relations excellentes entre le Maroc et la France». Le gouvernement marocain, quant à lui, reste muet. Mais, coup de théâtre, deux heures après, le même ministère revient sur sa décision. «Le parquet de Paris demande la suspension de la diffusion de ces mandats, dans l’attente des précisions demandées au juge d’instruction», indique un communiqué de l’AFP, qui précise : «Interpol (organisation internationale de police criminelle) a demandé des précisions afin de les rendre exécutables. Sans ces précisions, ces mandats sont inexécutables».

    «Interpol pointe des insuffisances dans ces mandats d’arrêt et demande que ces insuffisances soient complétées», a déclaré à l’AFP Guillaume Didier, porte-parole du ministère de la Justice.

    La justice marocaine n’exécute pas les Commissions rogatoires internationales (CRI) qui lui ont été adressées par le juge Patrick Ramaël depuis cinq ans, en dépit de la convention judiciaire franco-marocaine, alors que toutes les CRI, dans n’importe quelle autre affaire, sont parfaitement exécutées par la justice marocaine. Et d’autre part, que depuis deux ans les mandats d’arrêt lancés à l’encontre de personnalités visées par ces CRI (en raison de leur non exécution) ne sont pas diffusés par Interpol.

    Les quatre mandats d’arrêt qui avait marqué l’actualité à l’époque concernaient le général Hosni Benslimane, chef de la gendarmerie royale marocaine, le général Abdelhak Kadiri, ancien patron des renseignements militaires, Miloud Tounsi, alias Larbi Chtouki, l’homme qui aurait organisé tout le volet opérationnel en France et Abdelhak Achaachi, agent du Cab 1, qui aurait accompagné Chtouki dans des chambres d’hôtel avant l’assassinat. «Benslimane était au Cab 1, plusieurs témoins attestent qu’il répercutait tous les appels et coups de fil. Il est cité dans des PV d’audition d’ONG», précise Joseph Tual, journaliste à France 3, spécialiste de ce dossier.

    La DGED décide alors faire taire le journaliste de France 3 par tous les moyens et ordonne Miloud Tounzi de porter plainte contre lui. Aux yeux des services marocains il est de mèche avec le juge qui a prononcé ces mandats.

    Dans ce contexte, le site Maroc Leaks vient d’apporter un nouvel élément prouvant que la DGED marocaine était derrière l’avocat qui défendait Miloud Tounzi. Un mail dans lequel Me Ralph Boursier, avocat au même cabinet propose un projet de lettre en guise de droit de réponse adressée à l’AFP.

    Cliquez ici pour lire la suite

  • Affaire Tounzi-Tual : Nouvelle pièce à conviction

    11, rue Marbeuf
    75008 Paris
    _____

    Téléphone : 01 56 62 10 62
    Télécopie : 01 49 52 07 75
    phrclement@aol.com
    _____

    Vestiaire G.157
    Agence France Presse (AFP)
    A l’attention du Directeur de la Publication

    PAR TELECOPIE : 01.40.41.47.43

    Paris, le 6 janvier 2011

    TOUNZI C/ AFP

    OBJET : DROIT DE REPONSE A LA DEPECHE AFP DU 30 DECEMBRE 2010
    (Affaire BEN BARKA)

    Monsieur le Directeur de la Publication,

    Je vous écris en ma qualité de Conseil de Monsieur Miloud TOUNZI.

    En effet, à la suite de la publication par l’AFP, le 30 décembre dernier, d’une dépêche intitulée « Ben Barka : enquête sur possible écoute illégale d’un journaliste de France 3 », qui le met en cause, Monsieur Miloud TOUNZI m’a mandaté aux fins d’exercer un droit de réponse conformément aux dispositions de l’article 13 de la Loi du 29 juillet 1881 sur la Liberté de la Presse.

    A cette fin, je vous remercie de bien vouloir publier, littéralement et in extenso, le droit de réponse suivant :

    «  A la suite de la publication par l’AFP, le 30 décembre dernier, d’une dépêche intitulée « Ben Barka : enquête sur possible écoute illégale d’un journaliste de France 3 », qui le mette en cause, Monsieur Miloud TOUNZI tient à apporter une précision et une correction.

    La précision tient au fait que c’est lui-même qui a enregistré l’appel téléphonique du 19 octobre 2007 de Monsieur TUAL en raison de la teneur des propos de celui-ci.

    En effet, lors de cet appel téléphonique, Monsieur TUAL lui a révélé que, la veille même, un mandat d’arrêt international avait été décerné à son encontre.

    Dans ce même appel téléphonique, Monsieur TUAL a également prétendu que sa vie était en danger.

    La thèse alléguée d’une prétendue « possible écoute illégale », si elle est actuellement à la mode, ne relève, en l’espèce, que du fantasme.

    La correction que Monsieur TOUNZI souhaite apporter concerne l’état des différentes procédures qu’il a engagées en marge de l’affaire BEN BARKA.

    C’est à tort que vous écrivez qu’il a été « débouté » (sic) dans le cadre de l’information judiciaire ouverte du chef de violation du secret de l’instruction.

    En effet, cette information judiciaire est toujours pendante devant le Tribunal de Grande Instance de Lille.

    De la même façon, le jugement pour atteinte à la présomption d’innocence qui a débouté Monsieur TOUNZI n’est pas définitif pour avoir été frappé d’appel.

    Cette procédure est toujours pendante devant la Cour d’Appel de PARIS.

    Enfin, les autres procédures engagées par Monsieur TOUNZI sont également toujours en cours (plainte concernant les conditions dans lesquelles a été décerné le mandat d’arrêt international le visant, requête en suspicion légitime déposée devant la Chambre Criminelle de la Cour de Cassation, requête en nullité des mandats d’arrêt internationaux déposés devant la Chambre de l’Instruction de la Cour d’appel de PARIS).

    Croyez, Monsieur, à mes sentiments distingués. »

    Vous voudrez bien me justifier de la publication de ce droit de réponse.

    Croyez, Monsieur le Directeur de la Publication, à mes sentiments distingués.

    Philippe CLEMENT
    Avocat à la Cour

    P.J. Mandat de Monsieur Miloud TOUNZI

    De: Mr Philippe Clement

    À: issamtounzi@gmail.com

    Cc: M. Hamid ANDALOUSSI

    Cc: ralph.boussier@blackberry.orange.fr

    Cc: M. Ralph BOUSSIER

    Objet: NOTE DE SYNTHESE & FIXATION D’UNE DATE DE RDV

    Envoyé: 6 mai 2011 17:06

    Cher Monsieur,

    Je fais le point de la situation concernant nos trois dernières initiatives procédurales.

    Comme vous le savez, celles-ci étaient constituées par le dépôt :

    –         en premier lieu, d’une plainte simple entre les mains de Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de PARIS,

    –         en second lieu, d’une requête devant la Chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de PARIS en nullité du mandat d’arrêt international délivré par le Juge RAMAEL,

    –         en troisième et dernier lieu, d’une requête en suspicion légitime devant la Chambre Criminelle de la Cour de Cassation.

    Comme vous le savez également, la jurisprudence actuelle de la Chambre Criminelle de la Cour de Cassation a une conception très restrictive de la qualité de partie au procès pénal.

    Seule la partie à ce procès pénal est recevable à agir.

    Comme cela était prévisible au regard de cette jurisprudence, le Président de la Chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de PARIS et la Chambre Criminelle de la Cour de Cassation ont jugé irrecevable respectivement la requête en nullité du mandat d’arrêt international et la requête en suspicion légitime.

    Au soutien de ces deux décisions d’irrecevabilité, la motivation est toujours la  même.

    Elle est constituée par la reprise pure et simple de la jurisprudence actuelle de la Chambre Criminelle de la Cour de Cassation en application de laquelle vous n’avez pas la qualité de partie.

    Par ailleurs, la plainte simple a fait l’objet d’un classement sans suite qui nous permettra, dans des conditions et selon des modalités à définir, d’envisager le dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile qui mettra automatiquement en mouvement l’action publique et donnera lieu à la désignation d’un Juge d’Instruction.

    Malgré le sort – provisoirement défavorable – réservé à nos dernières initiatives procédurales, celles-ci n’ont, de toute façon, pas été inutiles.

    En effet, alors même que nous pouvions redouter – avec la date anniversaire de la disparition de BEN BARKA et la publication du livre de souvenirs de Maître BUTTIN –  un déferlement médiatique toujours aussi hostile et violent, force est de constater qu’il n’en a rien été.

    Nos initiatives procédurales n’y sont pas étrangères.

    En effet, elles ont permis de montrer aux différents protagonistes notre détermination.

    Ceci exposé, je crois qu’il nous faut, à ce stade, nous rencontrer en rendez-vous pour préparer les prochaines étapes, notamment celle constituée par la saisine de la Cour Européenne des Droits de l’Homme dont la jurisprudence nous offre de réelles perspectives de succès (il ne faut pas oublier que c’est sous la pression de la jurisprudence de cette même Cour Européenne des Droits de l’Homme que la France a été contrainte de réformer la garde à vue).

    Pour la date de ce rendez-vous, je peux vous proposer les 24, 25 ou 26 mai prochain (étant précisé que si vous retenez la date du 26 mai prochain  alors il faudra fixer un rendez-vous le matin au motif que je dois prendre le dernier avion pour être à PARIS très tôt le lendemain matin).

    Je vous remercie de bien vouloir me faire connaître, dès que possible, vos disponibilités.

    Cordialement.

    Maître Philippe CLEMENT

    Avocat au Barreau de PARIS

    11, rue Marbeuf 75008 PARIS phrclement@aol.com Tel : +33 1 56 62 10 62

    Fax : +33 1 49 52 07 75

    RALPH BOUSSIER

    Avocat à la Cour

    SCP Normand & Associés

    7, place de Valois-75001 PARIS