Catégorie : marocleaks

  • RME escroqué par un fonctionnaire technicien au service aménagement de la ville de Meknès

    EL AZZOUZI Abdellah, ressortissant marocain résident en France, s’est vu escroquer par Ghanam Driss, fonctionnaire technicien au service aménagement, plans et construction de la ville de Meknès (Agdal) au Maroc.

    Il lui a soutiré le montant de 6060 euros pour la vente d’un terrain dans la ville de Meknès. Ensuite, il a nié la transaction et même menacé de s’en prendre à la victime. Ce dernier s’est adressé au ministre marocain des affaires étrangères en quête d’une aide. Voici le texte de son email :

    Montrouge, Le 04 Juillet 2013

    Mr EL AZZOUZI Abdellah Mr Le Ministre des affaires étrangères 
    2 rue Camille Pelletan 
    92120 Montrouge Rabat Maroc 
    France 

    A l’aimable attention du Monsieur Le Ministre, Mr Saad Eddine El Outmani

    Objet : Demande d’intervention face à un fonctionnaire escroc marocain suite à des menaces.

    Monsieur le Ministre,
    Le soussigné a l’honneur de solliciter de votre haute bienveillance une audience que il vous serait profondément reconnaissant de bien vouloir lui accorder.

    Il s’agit d’un problème que j’ai eu avec un fonctionnaire escroc marocain. Cette personne nommé : GHANAM Driss qui travaille en tant que fonctionnaire Technicien au service aménagement, plans et construction de la ville de Meknès (Agdal) au Maroc .Cette personne m’a vendu un terrain au Maroc ville de Meknés quartier Essalam d’une superficie de 100 M2 pour que je puisse construire une petite maison pour ma femme et mes enfants. Cela date depuis 2004 Le montant est estimé à 10500 Euros. Je lui ai versé depuis la France la somme de 6060 Euros en 3 fois comme acompte en se mettant d’accord avec lui pour faire l’acte de vente une fois que je serai avec lui au Maroc. Aujourdui, il ne veut ni me rendre mon argent ni faire l’acte de vente malgré le fait que je veux lui donner le reste de montant à la signature de l’acte de vente chez le notaire. J’ai essayé de le contacter à plusieurs reprises mais en vain. La dernière fois que je l’ai vu à la date de 26 Août 2008, il a nié complètement sans avoir honte qu’il me connaissait et que je lui ai versé l’argent malgré les preuves de la banque Chaabi ici à Paris en France (Voir la preuve de la banque). Face à cette situation, j’ai eu un malaise et j’ai failli perdre mon père qui a un stimulateur cardiaque. Encore, il m’a menacé de m’agresser si jamais je lui réclame encore mon argent Ainsi, il m’a confirmé qu’il allait venir en France pour m’agresser à mon domicile. J’ai pris un avocat mais la justice ne m’a pas été rendue et je n’ai toujours rien eu comme résultat concret à ce jour !

    Vu les éléments précisés et au regard des justificatifs présentés et vu les menaces d’agression à mon encontre et les menaces de l’ordre public, je viens à vous, Monsieur Le Ministre, garant de la justice sociale, comme mon dernier recours aujourd’hui pour donner vos instructions pour demander aux autorités judiciaires pour arrêter cet escroc qui travaille toujours à Meknès Agdal et aussi pour récupérer mon argent auprès des autorités marocaines.

    Je tiens à vous préciser, Monsieur le Ministre, que j’atteste que l’honneur que je lui ai versé l’argent pour l’achat de ce terrain. Ci-joint, vous trouvez les justificatifs nécessaires.

    Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’hommage de mon profond respect.

    Vive Monsieur le Ministre des affaires étrangères !

    Vive le Maroc !

  • Comment le Maroc a soudoyé Sao Tomé et Principe

    Une note envoyée le 12 décembre 2012 par Abdellatif Bendahan, ancien directeur des affaires africaines au MAE marocain Saadeddine El Othmani, rapporte un entretien à Paris entre Bendahan et le Premier Ministre de Sao Tomé Et Principe, Patrice Trovoada.

    Selon cette note, ce dernier a demandé le montant de 10 millions de dollars et des tenues pour l’armée, les forces de sécurité et la Garde Républicaine.

    La demande a été transférée par le roi du Maroc à la DGED.

    Bendahan rappelle qu’en 2012, l’Agence Marocaine de Coopération Internationale a financé l’électricité publique de la ville de Sao Tomé et Principe.

    Selon lui, Patrice Trovoada est pro-marocain alors que le Président à l’époque, Manuel Pinto da Costa, le Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate est pro-sahraoui.

    Mars 2012 : Patrice Trovoada reçu au Maroc par le PM marocain
  • Société australienne Woodside, intéressée par la prospection au Sahara Occidental

    La société australienne Woodside, première firme mondiale dans l’exploitation du gaz offshore et dispose de licences de prospection, d’exploitation et de production, dans plus d’une dizaine de pays, a exprimé sa disposition à faire des prospections au Sahara Occidental en dépit de son statut en tant que territoire non autonome sous responsabilité des Nations Unies.

    Dans un email envoyé à Houda Marrakchi, responsable de la Direction de la Promotion et de la Coopération Economiques, Yassin Khatib, chargé de la Division de la Promotion Economique au MAE marocain, rapporte que M. Brendan Augustin, Directeur des relations internationales auprès de la compagnie pétrolière australienne Woodside, lors d’un entretien avec l’ambassadeur du Maroc en Australie, a fait montre d’un intérêt particulier au sujet des potentialités de coopération notamment avec l’ONHYM et le Ministère de l’Energie et a proposé d’effectuer un mission au Maroc, accompagné du principal géologue de Woodside Mr Lenz, le 19 ou 20 Mai 2014.

  • Les visées du Maroc derrière sa demande d’adhésion à la CEDEAO

    La politique africaine du Maroc est basée sur trois impératifs:

    • 1) Réduire l’influence de l’Algérie dans le Sahel  où elle jouit d’un poids considérable, notamment aux yeux de l’Union Européenne qui a désigné le 18 mars 2013, un Représentant Spécial de l’UE pour le Sahel.

    2) Lutter contre l’engagement de plus en plus de l’Union Africaine, et surtout la Commission Africaine, dans la défense du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    3) Expulser la RASD de l’Union AFricaine.

    Pour arriver à ses fins, le Maroc compte sur ses alliés dont la majorité sont des pays membres de la CEDEAO. Ceux-ci lui ont conseillé de s’adhérer á l’Union Africaine pour leur donner un argument pour défendre ses intérêts. L’adhésion du Maroc à l’organisation panafricaine était le plan A.

    Le plan B vient de Dakar, mais il a échoué, avec l’échec de la candidature du sénégalais Abdoulaye Bathily  pour pour succéder Mme Dlamini Zuma à la tête de la Commission Africaine.

    L’adhésion du Maroc à la CEDEAO serait le plan C pour s’assurer davantage de soutien des pays membres de cette organisation et bénéficier des avantages économiques offerts par l’Union Européenne à cette assemblée régionale.

    Une fois le loup dans la bergèrie, il pourra sévir en toute liberté, notamment en utilisant l’arme dans laquelle le Maroc excelle : la corruption.

    ANNEXE : Documents marocains s’y référant :

    2 juin 2013 Stratégie pour contrer l’offensive de l’Algérie et de l’Afrique du Sud su sujet de la question du sahara

    6 juin 2013 Plan d’action pour la mise en œuvre de la stratégie du Maroc pour contrer l’offensive menée, en Afrique, par les adversaires de son intégrité territoriale

    6 octobre 2010 Réflexion sur l’attitude à suivre face AUX MANOEUVRES DE NOS ADVERSAIRES au sein des processus bi-régionaux

    13 août 2014 NOTE PROSPECTIVE SUR LES RELATIONS AVEC L1

    18 agosto 2014 PROPOSITION DE PLAN D

    22 avril 2013 Réflexion sur la stratégie du Maroc à l’égard de l’Afrique

    25 juin 2013 Partenariats en relation avec l’Afrique

    L’AFRIQUE AU CENTRE DES PRIORITES DU MAROC 22 juillet 2014

    URGENCES PRIORITAIRES

    Synthése courriers Accra

  • Scandale : Taib Fassi Fihri a touché 550.000 dollars pour l’extradition du ressortissant sénégalais Alkaly Cissé

    Alkaly Cissé, homme d’affaire et ancien parlementaire sénégalais risque la décapitation en Arabie Saoudite sous accusation d’escroquerie sur l’équivalent de la somme de 2,5 millirads de francs CFA.

    Sous ordres de Riyadh, le Maroc l’a maintenu en détention pendant plus de vingt mois avant de l’extrader vers l’Arabie Saoudite sans que les autorités sénégalaises bougent un doigt pour éviter un drame à ce citoyen sénégalais.

    Grâce aux révélations du cyber-activiste Chris Coleman, nous savons maintenant pourquoi le Maroc a cédé aux pressions saoudiennes. Un email envoyé par Mohamed Methqal, conseiller du ministre marocain des affaires étrangeres, à Salaheddine Mezouar an date du 9 mai 2014, dévoile un véritable scandale politique au Maroc. L’Arabie Sadoudite a versé 550.000 dollars au conseiller du roi Taib Fassi Fihri pour obtenir l’extradition du ressortissant sénégalais.

    Il y a lieu de se demander porquoi les saoudiens ont payé si cher pour avoir la tête de ce malheureux et si le conseiller de Mohammed VI n’a pas donné une partie de cet argent au président Macky Sall.

  • Khairalla Khairalla, le relais médiatique de la DGED au Liban

    Khairalla Khairalla, journaliste libanais du journal Elaph, fait partie de la liste des relais de la propagande du Makhzen marocain. Son principal contact était Mohamed Khabbach, l’un des adjoints de Mourad El Ghoul, le chef de cabinet de Yassine Mansouri. Il a été mobilisé dans la campagne de propagande des élections de 2011 qui ont suivi la pseudo réforme constitutionnelle avec un article paru sur Elaph le 27 novembre 2011 sous le titre de « Qui a gagné au Maroc? ».

    Il a été utilisé, entre autres, dans le but de :
    – Médiatiser les propos anti-algériens du ministre nigérian des affaires étrangères, Mohamed Bazoum
    – Engager Max Scott pour écrire un livre sur le roi Mohammed VI
    – faire de la publicité à l’avion suisse Solar Impulse qui s’est posé au Maroc provenant de Madrid

    – médisatisation d’un faux démantèlement d’une cellule terroriste

  • Un cadre du PJD dénonce les complots du palais contre le gouvernement de Benkirane

    Le PJD a été porté au pouvoir au Maroc sous pression des manifestations du Printemps Marocain de 2011. Il symbolisait le changement parvenu avec les pseudo-réformes de la Constitution. Les cadres de ce parti, victimes de leur naîveté, rêvaient de donner à leur gouvernement l’initiative pour prendre des décisions visant à poursuivre le processus de réformes, lutter contre la corruption. Ile se sont vite heurtés à la réalité amère du véritable pouvoir au Maroc : le palais et ses acolytes.
    Dans une réunion avec les responsables locaux du parti célébrée á Bouznika le 26 mai 2012, ils ont vite fait le bilan des obstacles qu’ils affrontent dans l’accomplissement de leur travail.
    Le ministre des Affaires étrangères, Saâd-Eddine El Othmani, dénonce certains fonctionnaires qui se sont éternisés comme ambassadeurs parce qu’ils sont proches de personnalités influentes.
    “Nous ne sommes pas un parti au pouvoir, c’est une illusion. Nous exerçons le pouvoir avec d’autres partenaires”, a déclaré, pour sa part, Lahbib Choubani, ministre chargé des Relations avec le parlement.
    Mustapha El Khalfi, avec amertume, dénonce des tentatives d’isoler le gouvernement à chaque fois qu’un chantier de réformes est lancé.
    Trois semaines avant, MAGHREB-TV, une chaîne fondée par la DGED marocaine en Belgique a consacrer une émission pour dénigrer violemment le Premier Ministre Abdelilah Benkirane, à l’occasion de la visite du ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders et Annemie Turtelboom, ministre de la justice (voir vidéo).
    Dans ce contexte, un email envoyé par Bellahsen Mohamed, membre de la Commission de Relations Internationales PJD, Directeur du Cabinet du Président de la Commune de Martil et Chef de Division des Ressources Humaines. En voici le texte intégral :

    « Vous êtes, sans doute, au courant des mouvements de certaines associations marocaines et l’activité pro-défense de la marocanité de Ceuta et Melilla et les autres îles. Ce sont ddes activités qui arrivent trop souvent dans des circonstances qui soulèvent de nombreuses questions.
    J’aimerais vous soumettre certaines observations à ce sujet:
    1- les leaders de ces mouvements sont le conseiller Yahia Yahia et l’avocat Hajji, deux personnalités dont les intérêts se limitent, apparemment, à la question de Ceuta et Mellla.
    2- Les deux ont des problèmes avec certaines associations qu’ils ont fondées et qui s’activent soit dans le domaines des droits de l’homme ou autre. Leurs tentatives concernant la question de Ceuta et Melilla sont des tentatives visant à attirer l’attention sur leurs personnes.
    3 -Les deux partagent leur haine chronique envers le PJD. Cela je peux le confirmer du moins en ce qui concerne l’avocat Hajji que je connais bien.
    4 – J’ai appris que les deux associations de Nador et Tétouan ont l’intention de mettre le gouvernement, et le PJD en particulier, entre le marteau et l’enclume. Elles ont décidé d’organiser, lors du sommet hispano-marocain, plusieurs marches vers Ceuta et Melilla, et de mettre le gouvernement, et le MAE en particulier, en position de faiblesse vis-à-vis de la défense de la marocanité de Ceuta et Melilla. Elles pourraient même les accuser de trahison en cas de riposte de la part des forces publiques. Leur objectif serait de créer de créer d’autres problèmes au PJD. Ils l’accusent déjà de ne pas être capable de gérer les affaires du pays et résoudre ses problèmes.
    5 – D’après mes discussions avec les espagnols, ces derniers pensent que ce genre d’activités ne peut se faire sans le consentement du palais et que c’est une tentative marocaine de faire pression sur l’Espagne, en particulier dans les circonstances économiques et politiques difficiles traversée par l’Espagne et en perspective du prochain sommet bilatéral ».

    Aujourd’hui, le Maroc se trouve sans gouvernement depuis plus de 4 mois. Le palais bloque la formation du nouveau gouvernement dans la but de désigner à sa tête une personnalité qui n’appartient pas au parti des barbus dont la mission a été accomplie.

  • Rapport sur les travaux du XXéme Sommet de l’Union Africaine (Addis Abeba 21-28 janvier 2013

    UA Rapport sur les travaux du 20ème Sommet de l’UA SOMMAIRE :

    I- LA QUESTION DU SAHARA …………….………………………………………………………………………………..3

    1- Rapport de la Commission Africaine des droits de l’Homme et des Peuples………………3

    2- Rapport de la Présidente de la CUA en 2012 ……………………………………………………………..5

    3- Rapport du Conseil de Paix et de Sécurité………………………………………………………………….6

    II- LES QUESTIONS A CARACTERE POLITIQUE ET STRATEGIQUE … …………………………………. .7

    1- La Réorientation Stratégique de l’Action de la CEA en appui à l’UA ……………… ……….7

    2- Rapport Annuel de la Commission pour ses activités en 2012………… …………………………7

    3- Les Candidatures Africaines au Sein du Système International……………………………………8

    III- LES QUESTIONS DE PAIX ET DE SECURITE………… …… …………………………………………..9

    1- La décision de la Conférence sur le rapport du CPS…………………………… ………………….9

    2- Déclaration de Solidarité avec l’Algérie ……………………………………………………… ………..10

    3- Déclaration Solennelle de la Conférence de l’Union sur la Situation au Mali………… . .11

    4- Election de nouveaux membres du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA…………… …11

    IV- LES QUESTIONS DE DEVELOPPEMENT ET DE COOPERATION MULTILATERALE……… ….11

    1- Les Partenariats avec l’Afrique ………………………… ………………………………………11

    2- Décision sur l’Intégration du NAASP dans l’UA……………………… ……………………………….13

    3- La Coordination du CAHOSCC… ……………………………………………………………………………….14

    4- La Coalition Sud-Sud et Triangulaire en faveur de l’Afrique Post 2015……… …………….14

    5- Décision sur le rapport du Comité des Dix sur la Réforme des nations Unies … ……..15

    6- Comité d’Orientation des Chefs d’Etat et de Gouvernement du NEPAD…………… ……15

    V- Questions juridiques administratives et financières……… ……………………..15

    1- Les arriérés du Maroc………………………………………… ………………………………………………15

    2- Budget Supplémentaire…………………… …………………………………………………………………….16

    3- Les Sources Alternatives de Financement de l’Union africaine ………………………………..16

    4- Décision Concernant l’Election des membres de la Commission………………………………17

    VI- La Présence de la Délégation Marocaine ……………………………………… …..17

    (…)

    V- Questions juridiques administratives et financières
    1- Les arriérés du Maroc
    Parmi les observations faites par le COREP lors de la présentation du rapport du Sous-comité sur les contributions des États membres au budget 2012 de L’Union africaine la présence du Maroc parmi les pays qui ont des arriérés à l’égard du budget de l’UA. Il a été proposé que « le Maroc ne devrait pas figurer parmi les États membres qui n’ont pas payé leurs contributions, mais sa situation peut être mentionnée sous la forme d’une note de bas de page ». Ainsi, le COREP a demandé
    16
    à la Commission de retirer le Maroc de la liste des États membres accusant des arriérés de contribution et de le mettre dans une catégorie distincte étant donné que le Maroc n’est pas un État membre de l’UA.
    Il y a lieu de signaler que dans son intervention, le Vice-président a convenu que le Maroc ne devrait pas figurer dans la liste des États membres, mais a ensuite mis en évidence un problème plus fondamental à aborder, celui du traitement des créances irrécouvrables et de la formulation d’une politique appropriée en la matière. Il a demandé à ce que soit donné à la Commission des directives lui permettant de traiter la question des créances irrécouvrables dans les livres de la Commission.
    Par la suite, le Conseil exécutif dans sa décision Doc. EX.CL/751(XXII) vi a autorisé la Commission à ne pas déclarer le solde non acquitté des contributions du Maroc sous la rubrique « État des contributions des États membres », mais de le faire plutôt figurer dans les autres états financiers, comme toute autre contribution non acquittée de l’Union africaine.

    (…)

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  • Fiche : Stratégie de l’ONU au Sahel (3 octobre 2012)

    Le Maroc, jaloux du leadership algérien dans la région et son rôle décisif dans la médiation visant à résoudre la crise malienne, a tenté à plusieurs reprises de courcircuiter les efforts de l’Algérie visant à restaurer la paix au Mali.

    En plus de cela, Rabat a demandé à la France de supprimer de la Résolution 2056 du 5 juillet 2012 sur le Mali, la référence à l’extension du mandant du Représentant Spécial du Secrétaire Général en Afrique de l’Ouest (l’Algérien Said Djinnit) à l’ensemble du Sahel.

    Fiche : Stratégie de l’ONU au Sahel

    La stratégie Onusienne au Sahel est directement liée aux développements que connaît le nord Mali actuellement.

    La Résolution 2056, du 5 juillet 2012 a prié le Secrétaire général « d’arrêter et de mettre en oeuvre, en consultation avec les organisations régionales, une stratégie intégrée de l’ONU pour la région du Sahel touchant les questions de sécurité, de gouvernance, de développement et de droits de l’homme et les questions humanitaires, notamment en y associant le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, et lui demande de le tenir informé (CS), d’ici au 15 septembre 2012, des progrès qui auront été accomplis ». (Rés 2056, OP28)

    Il est à noter, que dans le cadre des travaux sur le projet de la Résolution 2065, la France a accepté, à la demande du Maroc, de supprimer la référence à l’extension du mandant du Représentant Spécial du Secrétaire Général en Afrique de l’Ouest (l’Algérien Said Djinnit) à l’ensemble du Sahel.

    Suite à l’adoption de cette résolution, deux réunions ont eu lieu :

    1. Réunion du 17 Septembre :

    Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques au Nations Unies, M. Jeffrey Feltman, a appelé le Conseil de sécurité et la communauté internationale, lors de cette réunion, à soutenir les efforts des Nations Unies dans le développement d’une stratégie régionale intégrée pour le Sahel.

    L’Objectif de cette stratégie étant de conforter les capacités des Etats de cette région à maintenir la paix et la stabilité

    M. Feltman a affirmé qu’une stratégie intégrée « fournit un cadre conceptuel et des priorités stratégiques pour diriger l’engagement de l’ONU au Sahel au niveau régional et établir les bases de consultations et de suivi avec les organisations régionales, les gouvernements et les acteurs clefs dans la région. »

    Il a souligné, en outre, que « les frontières des Etats de la région, longues et poreuses, facilitent les activités de la criminalité transnationale organisée et des groupes terroristes, en particulier dans les zones isolées et faiblement administrées, de même que les trafics d’armes, de drogues et de personnes. »

    1. Réunion de haut niveau du 26 Septembre :

    • Le Secrétaire général a convoqué une Réunion de haut niveau sur le Sahel au cours de laquelle les États et les organisations régionales et internationales ont appuyé l’élaboration d’une Stratégie régionale intégrée des Nations Unies pour le Sahel. Il a aussi souligné la nécessité d’en discuter davantage avec les organisations nationales, régionales et sous-régionales ainsi que d’autres partenaires.

    • Les participants à la Réunion ont :

      • Reconnu la nature « complexe, multidimensionnelle et transfrontière »  des menaces auxquelles fait face la région du Sahel. Les défis les plus pressants pour la sécurité de la région demeurent la présence des groupes terroristes, la traite des êtres humains, le trafic de drogues et celui des armes.

      • Discuté de l’impact de la situation au Mali sur la région du Sahel et ont exprimé leur détermination à appuyer le plein rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays ainsi que son intégrité territoriale, à travers une feuille de route claire pour une transition devant mener au règlement du conflit dans le nord du Mali et à la tenue des élections le plus rapidement possible

      • Appelé la CEDEAO, l’UA, les Nations Unies et les pays voisins à travailler avec le Gouvernement intérimaire du Mali pour promouvoir une solution à la crise qui ne peut être trouvée que si le Gouvernement et le peuple malien s’approprient le processus et dirigent le dialogue.

    • Enfin les participants ont salué l’intention du Secrétaire général de nommer un Envoyé spécial pour le Sahel chargé d’entamer des consultations avec les pays de la région et les partenaires internationaux. Ils ont aussi lancé un appel au Conseil de sécurité pour qu’il adopte une résolution fondée sur la résolution 2056 (2012) pour mobiliser les efforts internationaux. 

    A l’issue de cette réunion de Secrétaire Général de l’ONU a affirmé que :

    • Toute proposition pour une solution militaire à la crise sécuritaire que connaît le nord du Mali devrait être examinée avec beaucoup de précaution. Une telle initiative pourrait avoir des conséquences humanitaires importantes, augmentant davantage le nombre de personnes déplacées et entravant l’accès humanitaire.

    • A la demande du Conseil de sécurité, l’ONU est en train d’élaborer une stratégie régionale intégrée pour le Sahel pour renforcer les capacités régionales dans le but de combattre l’insécurité, de prévenir et de répondre aux crises à large échelle et de promouvoir la gouvernance démocratique et le respect des droits de l’homme.

    • La finalisation et la mise en œuvre de la stratégie nécessiteront de vastes consultations avec les partenaires de l’ONU et une solide coordination entre les différentes institutions des Nations Unies présentes dans la région.

    Axes de l’intervention algérienne lors de cette réunion :

    • Les véritables menaces sont le terrorisme, le crime transnational organisé et l’extrême pauvreté due à une crise humanitaire grave.

    • Appel à une grande mobilisation de la Communauté internationale en vue de soutenir la stratégie des Nation Unies au Sahel.

    • Le processus en cours est le prolongement de la conférence de haut niveau sur le partenariat, la sécurité et le développement tenue à Alger les 7 et 8 Septembre 2011, à l’initiative des pays du champ. L’Algérie veut contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la stratégie.

    • Cette stratégie devrait :

      • Tenir compte des vues et évaluations des pays de la région.

      • Etre complémentaire avec les stratégies régionales existantes.

      • Créer des synergies avec les stratégies déjà existantes (surtout celles de l’UE et des USA).

      • Eviter les duplications, les chevauchements et les mesures d’accompagnement sans valeur ajoutée.

    M. Feltman avait fait le point sur les progrès réalisés dans l’élaboration d’une stratégie régionale intégrée pour le Sahel englobant la sécurité, la gouvernance, le développement, les droits de l’homme et les dimensions humanitaires. 

    • Les fragilités profondes qui s’étendent dans l’ensemble du Sahel constituaient une source de profonde inquiétude de la part des peuples et des gouvernements de la région, ainsi que de la communauté internationale et du Conseil de sécurité.  « Les menaces et les défis ne connaissent pas de frontières et de domaines, et leurs solutions doivent être l’objet d’une action coopérative et globale ».

    • A insisté sur la fragilité économique et sociale des États du Sahel, dont l’indice de développement humain est un des plus faibles du monde, les défis dans la région ne sont pas uniquement politiques, mais concernent également la sécurité, la résilience humanitaire et les droits de l’homme.

    • M. Feltman, qui faisait le point sur les progrès réalisés dans l’élaboration d’une stratégie régionale intégrée pour le Sahel englobant la sécurité, la gouvernance, le développement, les droits de l’homme et les dimensions humanitaires, telle que requise dans la résolution 2056 (2012) adoptée le 5 juillet dernier, a assuré le Conseil de sécurité de l’engagement des Nations Unies en vue de consolider les capacités des États du Sahel à maintenir la paix et la stabilité dans la région.

    • Les fragilités profondes qui s’étendent dans l’ensemble du Sahel constituaient une source de profonde inquiétude de la part des peuples et des gouvernements de la région, ainsi que de la communauté internationale et du Conseil de sécurité.  « Les menaces et les défis ne connaissent pas de frontières et de domaines, et leurs solutions doivent être l’objet d’une action coopérative et globale », a-t-il dit.

    • Pour M. Feltman, qui a insisté sur la fragilité économique et sociale des États du Sahel, dont l’indice de développement humain est un des plus faibles du monde, les défis dans la région ne sont pas uniquement politiques, mais concernent également la sécurité, la résilience humanitaire et les droits de l’homme.

    • Les frontières des États de la région, longues et poreuses, facilitent les activités de la criminalité transnationale organisée et des groupes terroristes, en particulier dans les zones isolées et faiblement administrées, de même que les trafics d’armes, de drogues et de personnes.  « Associées aux effets de la poursuite du conflit armé interne, ces différentes menaces sapent le développement économique », a-t-il expliqué.

    • « Les défis posés aux droits de l’homme dans la région résultent de la combinaison de la faiblesse, de longue date, de l’état de droit, de l’exclusion sociale et de la discrimination », a ajouté M. Feltman, soulignant notamment le manque de responsabilité en matière judiciaire et des pratiques discriminatoires contre les femmes et les minorités trop répandues.

    • Le Secrétaire général adjoint a en outre mis l’accent sur la situation humanitaire que vivent les populations du Sahel, dont le niveau de gravité et d’urgence, cette année, est le troisième depuis 2005.  On estime à plus de 18 millions le nombre de personnes exposées au risque d’insécurité alimentaire en 2012, plus d’un million d’enfants de la région étant menacés de malnutrition aiguë.

    • Selon M. Feltman, sur les 1,6 milliard de dollars nécessaires pour répondre à cette crise, seul 54% ont été versés à ce jour.  Six millions de personnes ont reçu une aide alimentaire depuis le début de l’année et plus de 520 000 enfants ont bénéficié de traitements, a-t-il dit, affirmant néanmoins qu’un nombre de secteurs essentiels demeuraient sous-financés, en particulier ceux de la santé, de l’éducation, de l’eau et de l’assistance aux réfugiés.

    • Il a souligné que la stratégie intégrée fournissait un cadre conceptuel et des priorités stratégiques pour diriger l’engagement de l’ONU au Sahel au niveau régional et établir les bases de consultations et de suivi avec les organisations régionales, les gouvernements et les acteurs clefs dans la région.

    • L’un des domaines stratégiques importants d’engagement où l’ONU est en mesure d’apporter une valeur ajouté est, a-t-il déclaré, l’établissement d’un forum pour les partenaires régionaux et internationaux afin de discuter de leurs stratégies pour le Sahel, et de les coordonner. 

    • L’ONU, a-t-il ajouté, peut promouvoir la conciliation, la médiation et l’arbitrage, y compris le renforcement des capacités locales et régionales visant à prévenir les tensions transfrontalières, aider à développer des stratégies et des approches régionales intégrées pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé, ainsi que des approches régionales coordonnées face à la prolifération d’armes et pour améliorer la gestion des frontières et la coopération.

    • Le Secrétaire général adjoint a jugé essentiel de reconnaître l’importance de la coordination avec d’autres partenaires du Sahel.  « L’ONU, a-t-il dit, est prête à œuvrer avec eux dans la mise en œuvre de la stratégie, en s’appuyant sur les initiatives déjà mises en place en vue d’offrir un soutien international cohérent et coordonné aux populations et aux États du Sahel. »

    • M. Feltman a indiqué que, dans le cadre de ce processus consultatif, le Secrétaire général réunirait une réunion de haut niveau sur le Sahel le 26 septembre prochain, en marge de la soixante-septième session de l’Assemblée générale. 

    • L’objectif premier de cette réunion, a-t-il précisé, est de présenter les grandes lignes de la stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel et de générer un appui international à sa mise en œuvre.  Il s’agira également, selon lui, de redynamiser la réponse internationale aux demandes d’assistance des gouvernements de la région du Sahel et des agences des Nations Unies visant à satisfaire les besoins les plus immédiats de la population.

    • Le Secrétaire général est convaincu, a ajouté M. Feltman, que la question du Sahel nécessite une attention et un suivi soutenus, notamment par la nomination d’un Envoyé spécial.

    • « Même si des progrès ont été réalisés sur les fronts politiques et sécuritaires bien des défis restent à relever », a estimé de son côté, au nom de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le représentant de la Côte d’Ivoire, M. Youssoufou Bamba.  M. Bamba a particulièrement regretté que les décisions de la CEDEAO, au sujet du Mali, continuaient de rencontrer une solide opposition de la part des éléments les plus extrémistes de l’ex-Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDRE) et d’une minorité « bruyante » des « forces patriotiques sociales », qui se sont coalisées autour d’Oumar Mariko et de la Convergence patriotique pour le Mali (COPAM). 

    • Il a dit que cette situation risque de diminuer les chances de créer un environnement propice au déploiement de la Mission des forces en attente de la CEDEAO au Mali (MICEMA).  Il a exhorté le Mali à accepter le déploiement de la MICEMA dès la première phase du concept des opérations (CONOPS), en ajoutant qu’il serait imprudent de déployer les troupes dans le nord du Mali en phase III, sans disposer d’un centre de coordination à Bamako. 

    • M. Bamba a regretté la division entre deux factions de la CNRDRE, l’une conduite par le capitaine Amadou Sanogo favorable à l’intervention de la CEDEAO, et l’autre par le lieutenant Amadou Konaré, qui s’y oppose avec véhémence. 

    • Face aux signaux confus envoyés par les dirigeants maliens et à une situation humanitaire qui s’aggrave dans le nord du Mali et constitue une menace sérieuse à la paix et à la sécurité régionales, M. Bamba a jugé essentiel d’encourager les efforts de médiation du Président du Burkina Faso, M. Blaise Compaoré. 

    • Par ailleurs, M. Bamba a précisé que la réunion des ministres de la défense et des ministres des affaires étrangères de la CEDEAO, tenue aujourd’hui à Abidjan, en Côte d’Ivoire, dans le cadre du Conseil de médiation et de la sécurité de la CEDEAO, avait validé les décisions intervenues lors de la réunion des chefs d’état-major. 

    • Des décisions, a-t-il ajouté, qui doivent être endossées par les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO avant d’être adoptées par les organes pertinents de l’Union africaine, puis soumises au Conseil de sécurité de l’ONU. 

    • M. Bamba a exprimé le souci de la Commission d’intensifier ses contacts avec les pays voisins du Mali que sont l’Algérie et la Mauritanie, afin de travailler à un consensus favorable au déploiement de la force de stabilisation au Mali. 

     
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