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  • Création au MAE marocain d’un instrument de propagande

    Plan d’action de la Direction de la Diplomatie Publique

    et des Acteurs Non Etatiques

    Depuis l’entrée en vigueur du nouvel organigramme du Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération et la mise en place  de la Direction de la Diplomatie Publique  et des Acteurs Non-Etatiques, cette dernière  s’est engagée sur une réflexion approfondie, visant à identifier les priorités, à délimiter son champ d’action et à tracer les objectifs et les actions concrètes.

    En plus d’assurer un maximum d’efficacité et de célérité dans sa mission d’information et de communication, la Direction s’est penchée sur les moyens à même de permettre aux différents acteurs non gouvernementaux d’apporter leur contribution à la Diplomatie marocaine, et ce à travers une démarche proactive, participative et anticipative.

    Ainsi, la participation du Parlement, des partis politiques, des ONG et des groupes de réflexion, à l’action en matière d’Affaires Etrangères, s’inscrit dans le cadre des réformes politiques et constitutionnelles globales, lancées au Maroc, notamment avec le Discours Royal du 09 mars 2011, qui prône le renforcement du rôle des institutions démocratiques. Conformément à cette vision, la mise en œuvre de cette politique d’ouverture du Département sur son environnement, constitue un axe de travail que cette Direction considère comme une priorité.

    Partie I : Objectifs et descriptif des actions

    Le renforcement des capacités de veille informationnelle, médiatique et audiovisuelle, la mise en place de nouveaux supports de promotion et de communication et l’accompagnement de la diplomatie parlementaire et partisane et le développement du partenariat avec les Organisations Non Gouvernementales et les Centres de recherches constituent les grands axes de l’action de cette Direction durant les cinq prochaines années.

    Le renforcement des capacités de veille informationnelle, médiatique et audiovisuelle

    • La Direction assure une veille informationnelle visant à disposer en temps réel, des informations stratégiques (politique, économique, sécuritaire, etc.) pouvant permettre aux responsables du Ministère de prendre des décisions qui s’imposent en temps opportun. Elle poursuivra la diffusion des produits d’information qui répondent aux besoins des Responsables et des Diplomates d’une manière générale. La Direction compte mettre en place un système de diffusion d’alertes par SMS, destiné aux hauts responsables du Ministère.
    • Consciente du rôle de la coopération en matière de médias, la Direction veille à la mise en place des partenariats, des programmes de coopération avec les média nationaux et internationaux. Il est souhaitable de faire bénéficier quelques journalistes des pays africains, notamment subsahariens, d’une formation sur les techniques journalistiques et les technologies de l’information, notamment la création des sites web.
    • La Direction vise à mettre en place une cellule de veille audiovisuelle, dotée de l’équipement de réception, de visionnage, d’enregistrement. Il s’agit d’assurer l’autonomie du Ministère en matière de documentation audiovisuelle, notamment en ce qui concerne les événements qui se déroulent au sein du Département. Cette approche permet ainsi, de faciliter la diffusion des vidéos des activités sur le Portail du Département.

    La mise en place de nouveaux supports de promotion et de communication

    • Il s’agit essentiellement de faire connaître le Maroc, de mettre en exergue ses avantages et d’améliorer la connaissance du Royaume auprès des pays étrangers, en accroissant la présence médiatique et les parutions concernant notre pays. Promouvoir l’image du Maroc. Les pays scandinaves et d’Amérique Latines sont les cibles prioritaires de cette action, en contrecarrant les campagnes de désinformation orchestrées par les ennemis de notre intégrité territoriale.
    • Le portail du Ministère constitue le moyen idoine pour toucher des publics partout, à travers un contenu varié et diversifié concernant la politique étrangère du Maroc, l’action diplomatique ainsi que sur sa position sur des questions régionales et internationales. A cet égard, il faudrait traduire le contenu du site en langues anglaise et espagnole en vue d’atteindre les internautes anglophone et hispanophone, assurer la maintenance et la mise à jour régulière du portail, notamment, en concluant un contrat de maintenance.

    • Sur le plan de la promotion, il est essentiel de se pencher sur la confection de supports promotionnels susceptibles de promouvoir davantage le Maroc et assurer une meilleure visibilité à l’étranger. A cet effet, il convient de développer et produire des moyens d’information imprimés et audiovisuels sur le Maroc et les faire distribuer, notamment aux journalistes, aux universités et écoles, ou lors des manifestations, par le biais des représentations diplomatiques et consulaires du Maroc.

    • Ainsi, la Direction projette de réaliser un film institutionnel sur le Maroc notamment un DVD comportant toutes les réformes entreprises par le Royaume, des Clés USB compilant des informations qu’il possible d’adapter aux besoins de chacune de nos représentations et des brochures institutionnelles de promotion de l’action de Diplomatie Publique.

    • La Direction projette de se doter d’une Revue trimestrielle. Véritable courroie de transmission de l’information et relais incontournable de l’intense activité du Département, ce magazine est à même de refléter l’image authentique d’un Maroc en constante évolution politique, économique et social. D’une périodicité trimestrielle, ce magazine, d’une cinquantaine de pages, mettra en exergue l’action diplomatique, les questions d’ordre national et international et abordera les sujets d’actualité qui intéressent la politique étrangère du Maroc.

    L’accompagnement de la diplomatie parlementaire et partisane et le développement du partenariat avec les Organisations Non Gouvernementales et les Centres de recherches

    La défense et la promotion des intérêts de notre pays sur la scène internationale sont des missions dans lesquelles la contribution de tous les acteurs non étatiques est de plus en plus sollicitée. Partant de ce constat, la Direction a élaboré, dans le cadre d’une approche concertée et intégrée, une stratégie de travail avec le Parlement, les Partis politiques, les ONG et les Centre de réflexion et de recherches.

    • L’accompagnement de la diplomatie parlementaire: Le développement d’un partenariat avec l’institution parlementaire revêt un caractère prioritaire. Ainsi, la Direction envisage un certain nombre d’actions concrètes qui pourrait contribuer à la consolidation de cette relation notamment l’organisation de réunions régulières avec les membres des Commissions des Affaires Etrangères des deux chambres; la poursuite de la diffusion d’une revue de l’actualité diplomatique hebdomadaire; la mise à la disposition des Députés des notes et des fiches sur l’état des relations de notre pays avec des pays étrangers, notamment lors de leur déplacement à l’étranger ou à l’occasion de leur rencontre avec des délégations étrangères en visite au Maroc et instruire nos missions diplomatiques et consulaires pour assister les parlementaires marocains lors de leurs déplacements à l’étranger.

    • L’ouverture sur les Partis politiques : L’objectif étant de favoriser l’activisme politique au niveau international des partis marocains, au service de la défense des intérêts suprêmes de la Nation; de contrer l’activisme des adversaires de l’intégrité territoriale au niveau des partis politiques des pays étrangers et de renforcer, ainsi, l’ancrage international des partis marocains, dans le cadre des institutions et événements d’envergure mondiale. Pour atteindre ces objectifs, la Direction veillera, dans le cadre de la concertation, à encourager les Partis à participer aux Congrès et manifestations de leurs homologues étrangers ; contribuer à organiser des visites de leurs membres dans des pays connus pour leur hostilité aux intérêts de notre pays; les informer régulièrement, sur les activités des partis politiques étrangers ; et leur diffuser des bulletins sur différentes activités de la diplomatie marocaine et sur les développements de la question du Sahara marocain.

    • Le Renforcement du partenariat avec les Organisations Non Gouvernementales : Compte tenu de l’importance des ONG dans le processus de prise de décision dans plusieurs pays et leur impact sur l’opinion publique, il est nécessaire, désormais, de tisser des partenariats avec les ONG marocaines les plus crédibles et certaines ONG internationales. Ce partenariat consiste, entre autres, à améliorer l’accès des ONG à des informations fiables et correctes sur le Maroc, renforcer le cadre partenarial des ONG marocaines avec leurs homologues étrangères ; leur apporter une assistance pour l’organisation d’activités de nature à faire connaître davantage notre pays sur la scène internationale ;  les aider à assister aux réunions internationales consacrées à la société civile, pour faire entendre la voix du Maroc et pour contrecarrer les visées hostiles à notre pays.

    • Au vu du rôle majeur des Think tank, en tant que vecteurs d’idées et de groupes de pression, il est fondamental, dans le cadre de l’approche de Diplomatie Publique de favoriser l’établissement d’un partenariat à long terme, avec ces institutions. Il convient, ainsi, d’assurer un suivi régulier et pertinent des publications et activités des centres de réflexion sur le Maroc et les grandes thématiques intéressant la Diplomatie marocaine et promouvoir le processus national de réformes et les actions de la Diplomatie marocaine auprès de ces institutions et de l’opinion publique internationale. A cet égard, la Direction a constitué une banque de données sur les Think Tanks et les Centres de recherches et de réflexion marocains et étrangers et suit de près leurs activités et les informe des activités de notre Département. Dans un proche avenir, la Direction compte conclure des partenariats avec des Centres marocains de réflexion, et ce dans le but de faire bénéficier note Département des études de ces Centres et organiser, conjointement, des séminaires et des tables rondes sur des thématiques ayant un lien avec les priorités du Département.

    Partie II : Ressources humaines et besoins budgétaires

    Afin de mener à bien toutes ces actions et leur assurer la pérennité requise et par delà renforcer ses capacités d’analyse et d’anticipation, cette Direction nécessite un renforcement quantitatif et qualitatif de ses ressources humaines et un accompagnement budgétaire adéquat.

    Les ressources humaines

    Ainsi, la Direction de la Diplomatie Publique  et des Acteurs Non-Etatiques devrait être renforcée à travers le recrutement de 10 cadres supplémentaires afin de s’acquitter, de façon efficace, de ses taches d’information interne et de communication externe.

    Ces recrutements devraient concerner de profils spécifiques et pointus, capable à même de répondre aux besoins urgents et incessants de la Direction. Il s’agit notamment de :

    • Deux Journalistes : Diplôme de master en journalisme ;

    • Deux nouveaux cadres pour renforcer le team qui veille sur la diffusion de l’information ;

    • Deux Traducteurs anglophone et espagnole: Master spécialisé en traduction, avec un diplôme d’Etat ;

    • Un Développeur web : Diplôme d’Etat en développement web (Back office), (bac+4). Les compétences techniques requises sont la maîtrise des langages : Dotnet et C # et la Pratique du web et des outils multimédia ;

    • Un Web designer : Diplôme d’Etat en développement d’interface (Front office), (bac+4) Les compétences techniques requises sont la maîtrise des outils: CSS, Photoshop, Web illustrator, Flash ;

    • Un Data Administrateur (Administrateur de bases de données) : Diplôme en gestion de bases de données. Les compétences techniques requises seraient la maîtrise de Mysql et Système de Gestion de Bases de Données Relationnelles (SGBDR) et Oracle Data Base ;

    • Un cameraman spécialisé, maîtrisant les techniques de montage et de mixage des documents vidéo ; et

    • Afin de développer et de promouvoir davantage la relation du Ministère avec les acteurs Non Gouvernementaux, il serait opportun la création, au sein de nos missions diplomatiques et consulaires, d’un poste de « Chargé des relations avec les acteurs non étatiques ».

    Les besoins budgétaires

    Axe

    Actions

    Définition de l’action

    Budget annuel

    Axe 1

    Organisation de visites de journalistes étrangers au Maroc

    A raison de deux journalistes par mois

    Billets d’avion et séjour

    300.000 Dhs

    Magazine promotionnel sur l’action de la Diplomatie marocaine

    Coût d’impression de 2500 exemplaires, pour quatre parutions annuelles

    336.000 Dhs

    Mettre en place un système de diffusion d’alertes par SMS

    Coût d’installation et celui des communications

    340.000 Dhs

    Mettre en place un dispositif de veille audiovisuelle

    Poste TV LCD, Système de réception satellitaire et terrestre, Système de réception sur PC, Système d’enregistrement

    75.000 Dhs

    Axe 2

    Contrat de maintenance pour site

    Contrat de maintenance

    270.000 Dhs

    Traduire le contenu du site en langues anglaise et espagnole

    1000 pages à traduire

    150.000 Dhs

    Mettre en place de nouveaux supports de promotion et de communication – Réaliser un film institutionnel
    – DVD comportant toutes les réformes entreprises par le Royaume
    – Clé USB compilant des informations qu’il possible d’adapter aux besoins de chacune de nos représentations.
    – Brochures institutionnelles de promotion de l’action de Diplomatie Publique du Ministère

    1.000.000 Dhs

    Cellule de tournage et de réalisation de documents audiovisuels sur les événements du Ministère

    -Achat d’une caméra

    -Matériel de montage

    100.000 Dhs

    Axe 3

    Actions de Diplomatie partisane Consacrer une enveloppe budgétaire aux partis politiques selon l’ordre de leur représentativité au Parlement et leur engagement.
    100 000 Dhs pour ceux représentés (18) au Parlement et 25000 Dhs pour les autres(16).

    2.200.000 Dhs

    Actions avec ONG Actions ciblées avec 20 associations préalablement identifiées, par la DDP, à raison de 50.000 Dhs, par action et par ONG

    1.000.000 Dhs

    Séminaires avec Groupes de réflexion Organisation de 4 séminaires par an,
    à titre de 200 000 Dhs par événement

    800.000 Dhs

    Total

    6.571.000 Dhs

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  • Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée (UpM) prépare le lancement d’une « initiative méditerranéenne pour l’emploi »

    Mme Karima Kabbaj

    Direction de l’Union européenne et des Processus méditerranéens

    Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération

    Royaume du Maroc

    31 Octobre 2012

    Madame le Directeur,

    Nous avons le plaisir de porter à votre connaissance que le Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée (UpM) prépare le lancement d’une « initiative méditerranéenne pour l’emploi », Med4Jobs, qui vise à identifier, promouvoir et reproduire un nombre visible de projets favorisant la création d’emploi par le secteur privé.

    Cette Initiative régionale a pour origine la demande faite au Secrétariat par les Ministres de l’emploi, réunis à Bruxelles lors de la deuxième Conférence euro-méditerranéenne de l’emploi en Novembre 2010, de promouvoir des projets dans ce domaine. Cette initiative concerne le bassin Est et Sud de la Méditerranée et plus particulièrement le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, la Palestine, la Jordanie et le Liban. Elle se concentre sur trois piliers : l’employabilité, l’intermédiation dans le marché du travail et les infrastructures permettant la création d’entreprises, notamment les start-ups et PMEs.

    Le Secrétariat de l’UpM réalise actuellement une cartographie préliminaire des initiatives et programmes dans le domaine de la création d’emploi dans la région. Dans ce cadre, Mme Joyce Liyan, conseillère stratégique, M. Shérif Younis, conseiller financier et  M. Ramón Vivanco Mugarra, consultant économique de l’UpM seront à Rabat le 7 et à Casablanca le 8 novembre 2012, afin d’identifier et de réunir des informations complémentaires sur des projets, initiatives et programmes réussis au Maroc et qui pourraient potentiellement être reproduits dans d’autres contextes nationaux.

    À cet égard, Mme Liyan, M. Younis et M. Vivanco Mugarra souhaiteraient pouvoir compter sur votre assistance dans l’organisation de rencontres avec les Ministères et Agences suivants pour discuter plus en détail des programmes, projets et initiatives au Maroc : l’Agence de Développement Social, le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC), le Ministère des Affaires Générales et de la Gouvernance ainsi que le Ministère de l’Économie et des Finances (Département des Finances extérieurs).

    Afin de pouvoir entamer la préparation des réunions, Mme Liyan (joyce.liyan@ufmsecretariat.org +34 605 716 224) et/ ou M. Allal Ouazzani (allal.ouazzani@ufmsecretariat.org +34 935 214 118) enteront dans les meilleurs délais en contact avec vous, je vous serai très reconnaissant de leur faire bon accueil.

    En vous remerciant par avance, je vous prie d’agréer, Madame le Directeur, l’expression de ma parfaite considération.

    Fathallah Sijilmassi

  • Note de l’Ambassade du Maroc à Madrid sur la grève de la faim de Lafkir Kaziza

    L’Ambassade du Maroc à Madrid fait état de « le groupe de soutien à Lafkir Kaziza a convoqué une conférence de presse ce jour, le 12 juin 2012 de 12h30 à 13h30, devant le siège de cette Mission, pour soutenir Lafkir Kaziza, qui mène une grève de la faim depuis le 1er juin 2012 ».

    « Ont participé à cet acte médiatique des organes de presse et des acteurs espagnols, tels que Aitana Sanchez Gijón, Fernando Tejero, Malena Alterio, Javier Gutierrez, Nathalie Poza et Willy Toledo, accompagnés de Luis García Montero, poète et professeur de littérature à l’Université de Grenade, ainsi que des espagnols sympathisants des thèses séparatistes et des éléments du Polisario », ajoute la note.

  • Le Maroc veut noyauter les ONG qui collaborent avec le HCR

    Le HCR organise annuellement des consultations avec des ONG sur lesquelles il s’appuie dans le but de mieux répondre aux besoins des réfugiés dans le monde.

    L’ambassadeur du Maroc à Genève, soucieux des effets que cela pourrait avoir sur les intérêts du Maroc, « compte tenu de l’importance croissante du rôle des ONG dans le travail du HCR, et afin de prévenir et déjouer toute éventuelle manoeuvre de la part des ONG hostiles à notre pays », suggère « la participation d’une ou deux ONG marocaines à ces consultations ».

  • Compte rendu de la visite du Président de la Chambre des Représentants au Parlement Européen (6-8 juin 2012)

    L’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi

    A

    Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération

    – Rabat –

    Destinataire Principal : Dg.7.5
    Destinataire Cc. : Md.2 / Sg.4
    Transmission : Normal
    Diffusion : Restreint
    Objet : PE /Compte rendu de la visite du Président de la Chambre des Représentants au Parlement Européen (6-8 juin 2012).
    Réf. : M/F. n°.

    En référence à la correspondance susmentionnée, j’ai l’honneur de vous faire part, ci-après, d’un compte rendu des principaux contacts entrepris par le Président de la Chambre des Représentants, M. Karim Ghellab, lors de sa visite au Parlement Européen du 6 au 8 juin 2012.

    1. Entretien avec M. Pier Antonio Panzeri, Président de la Délégation Maghreb et Co-président de la CPM

    Sur proposition de cette Mission, le Programme de la visite de M. Ghellab a été ouvert par un entretien avec M. Panzeri, pour marquer l’intérêt que le Parlement marocain accorde à la consolidation de ses relations institutionnelles avec le PE – Relations dont la CPM est le canal principal.

    A l’occasion de cet entretien, M. Ghellab a procédé à un tour d’horizon de la situation politique au Maroc et de l’état des relations entre le PE et le Parlement marocain, notamment à travers la consolidation du travail de la CPM et l’optimisation de son rôle. Dans sa réaction, M. Panzeri a souligné les principales idées suivantes :

    • Annonce que le Parlement Européen a donné son accord pour que la CPM tienne une réunion le 18 juin 2012, à Rabat.
    • Annonce que M. le Ministre de l’Agriculture et de la Pêche serait disposé à venir au Parlement Européen avant la trêve estivale (août 2012).
    • Propose que la CPM puisse prendre part, à l’avenir, aux travaux du Conseil d’Association, dans le cadre de la concrétisation du Statut Avancé.

    Concernant la question nationale, M. Ghellab a donné quelques explications sur la décision du Maroc de retirer sa confiance à M. Ross (sur la base d’éléments de langage préparés par cette Mission). Il a, en outre, pris l’initiative de proposer à M. Panzeri que la question du Sahara soit évoquée entre parlementaires marocains et européens dans le cadre de la CPM, de manière à maintenir un dialogue permanent sur la question.Dans sa réponse, M. Panzeri(qui sait que la compétence sur la question du Sahara est strictement circonscrite à l’Afet) est resté évasif, indiquant que la question du Sahara est d’ores et déjà évoquée, indirectement, dans le cadre de la CPM, à travers les thématiques de la régionalisation, des réformes et de la gouvernance. Tout en soulignant sa conscience de la complexité de cette question, M. Panzeri a affirmé que 3 choses restent inacceptables à ses yeux : 1. La poursuite de l’impasse, compte tenu des conséquences qui pourraient s’en suivre ; 2. La situation humanitaire insupportable de la population des camps ; et 3. La position « incompréhensible » de l’Algérie dans ce dossier. M. Panzeri a, en outre, fait deux propositions qui appellent attention et vigilance : 1. Associer l’UE, à travers Mme. Ashton, à la recherche d’une solution politique ; 2. Associer les parlementaires algériens à un dialogue sur la question du Sahara, avec leur homologue marocain, dans le cadre d’un forum parlementaire impliquant le PE et les Parlements des 5 pays membres de l’UMA.

    1. Accueil officiel de M. Ghellab dans la réunion plénière du Groupe PPE.

    Le Groupe PPE a consacré un accueil officiel au Président de la Chambre des Représentants, à l’occasion d’une réunion plénière du Groupe tenue le 6 juin 2012. M. Ghellab a pu faire une brève présentation concernant la situation politique au Maroc et l’importance des relations avec l’UE. Les principaux messages délivrés par M. Ghellab sont les suivants :

    • Les évolutions politiques intervenues au Maroc ne changent rien au fait que l’UE reste un choix stratégique pour le Maroc.
    • Le processus de réforme au Maroc démontre une alternative au schéma révolutionnaire, en permettant des réformes démocratiques profonde dans le cadre de la stabilité et de la continuité.
    • La recrudescence de l’instabilité dans la zone sahélo-maghrébine et la multiplication des menaces, constituent des défis communs que le Maroc et l’UE doivent relever ensemble.
    • La dimension parlementaire du Statut Avancé s’exprime à travers la CPM, qui est l’instrument privilégié du dialogue parlementaire UE-Maroc.
    • Le Maroc n’a de cesse de développer la chaine de ses relations avec l’UE. Des discussions exploratoires sont en cours concernant un éventuel nouvel accord de pêche, de même que les négociations concernant un accord sur la mobilité, un accord de libre-échange global et approfondi, et un Plan d’Action pour la mise en œuvre du Statut Avancé.

    L’eurodéputé VitoBonsignore (Italie), Vice-président du PPE et membre du Groupe d’Amitié UE-Maroc au PE, a prononcé une allocution de bienvenue au nom du PPE, dans laquelle il a souligné les principaux points suivants :

    • Le PPE est attentif aux évolutions en cours au Sud de la Méditerranée et, en particulier, au Maroc.
    • Salue les choix du Maroc qui ont permis d’anticiper les revendications du Printemps Arabe et de mener un processus de réforme dans la stabilité.
    • Salue la bonne coopération et le dialogue permanent avec la Mission du Maroc auprès de l’UE.
    • Le PPE, qui accorde une grande importance à la relance d’un projet politique en Méditerranée, souhaite renforcer l’AP-UPM.
    • Le Maroc est un Partenaire fiable pour l’Europe, tant dans les relations bilatérales que dans les relations régionales.

    Par la suite, le Bureau du PPE a offert un déjeuner en l’honneur de M. Ghellab, avec la participation de M. Ignacio Salafranca (PPE, Espagne), Coordinateur du Groupe pour les Affaires étrangères ; M. Milan Mon (PPE, Espagne), Vice-président de la délégation du PP espagnol ; Mme. Tokia Saïfi (PPE, France), Présidente de la Commission politique de l’AP-UPM et M. Gaston Franco (PPE, France), membre du Groupe d’Amitié UE-Maroc au PE. A également pris part à ce déjeuner M. Marco Scurria (PPE, Italie), membre de l’Intergroupe pro-Polisario.

    1. Réunion avec le Groupe d’Amitié UE-Maroc au Parlement Européen

    A l’invitation de son Président, M. Gilles Pargneaux (S&D, France) et en coordination avec cette Mission, le Groupe d’Amitié UE-Maroc au Parlement Européen a organisé une réunion pour réserver un accueil formel au Président de la Chambre des Représentants. La réunion a été l’occasion d’un échange général sur le processus des réformes au Maroc, les grands chantiers de développement dans le pays et les perspectives des relations UE-Maroc.

    1. Entretien avec M. Stefan Füle, Commissaire en charge de l’élargissement et de la Politique de Voisinage

    L’entretien, qui a duré une trentaine de minutes, a été l’occasion pour les deux parties de se passer des messages importants. Ainsi, M. Ghellab a délivré les principaux messages suivants :

    • Le Parlement ne peut plus être perçu comme un appendice du Gouvernement. La nouvelle Constitution a normalisé le jeu politique au Maroc, faisant du Parlement un interlocuteur à part entière de l’UE. La CE devrait en tirer les conséquences et ouvrir un canal de dialogue direct avec le Parlement marocain.
    • L’UE gagnerait à investir dans la démocratie, en apportant une aide directe au Parlement.
    • La Chambre des représentants est en train de mettre en place une stratégie pour développer le travail parlementaire. A ce titre, elle est intéressée par toute aide que la CE peut lui apporter.
    • Le Parlement marocain est ouvert à des opérations de jumelage avec un autre parlement en Europe, ou une Institution de l’UE.

    En réaction, le Commissaire Füle a souligné ce qui suit :

    • L’importance du rôle que le Parlement marocain est appelé à jouer dans la mise en œuvre de la nouvelle Constitution.
    • Sa disposition à apporter l’assistance de l’UE pour faciliter et accompagner le travail du Parlement marocain.
    • Sa volonté de démontrer que le concept « more for more » fonctionne, et sa disposition à apporter un appui financier supplémentaire « même à un pays qui beaucoup bénéficié des financements européens».
    • LaCE est disposée à travailler avec le Parlement marocain, parce qu’elle souhaite investir en une démocratie profonde et viable, et parce qu’elle est consciente « qu’au-delà des standards, le Maroc a un schéma de développement unique et un agenda politique très ambitieux ».
    • Le Conseil sera saisi de la demande de soutien formulée par le Président de la Chambre des Représentants.
    • Le Programme SIGMA de l’Ocde, pourrait également être mis à profit par le Parlement marocain.

    Par ailleurs, la question du Sahara a été évoquée lors de l’entretien. D’une manière générale, le Commissaire Füle a délivré un message positif, soulignant son appréciation pour la décision du Maroc de ne pas faire de la question du Sahara un préalable à l’amélioration des relations avec l’Algérie. Il a indiqué que cet effort du Maroc permet d’envisager de meilleures perspectives d’intégration maghrébine et de plus grandes possibilités de coopération UE/UMA. Mais en réaction aux explications données par M. Ghellab concernant la décision du Maroc de retirer sa confiance à M. Ross, le Commissaire Füle a exprimé un point de vue plus substantiel en trois points, en affirmant :

    • « Je respecte la position du Maroc, mais je respecte également la position du Secrétaire Général des Nations Unies qui maintient sa confiance en M. Ross.
    • Il ne faut pas ramener la situation en arrière, mais plutôt travailler pour normaliser les relations avec l’Algérie.
    • Il ne faut pas que la question du Sahara devienne un moyen de détourner l’attention intérieure de l’agenda central des réformes démocratiques ».
    1. Entretien avec le Président du Groupe des Socialistes et Démocrates (S&D) au Parlement Européen, M. Hannes Swoboda

    Après les échanges de circonstance concernant la situation au Sud de la Méditerranée (Tunisie, Libye, Egypte, Syrie), M. Swoboda a fait état d’une certaine inquiétude concernant la situation en Algérie, et formulé l’espoir que ce pays puisse « bouger à son tour ». M. Ghellab n’a pas manqué, à cette occasion, de présenter les réformes en cours au Maroc, tout en insistant sur l’idée que le fait que ces réformes soient entreprises dans le calme et la stabilité, n’en fait pas moins des réformes réelles et profondes.

    Se félicitant de la densité des échanges entre le Maroc et le Groupe Socialiste au Parlement Européen, M. Swoboda a proposé de s’associer pour l’organisation d’un évènement qui reflète la qualité de ce dialogue permanent et qui démontre une coopération concrète qui va au-delà des échanges de visites. A cet égard, il a évoqué la possibilité que le Parlement Européen et le Parlement marocain organisent conjointement un forum de dialogue sur des thématiques d’intérêt commun (démocratie, bonne gouvernance, sécurité, coopération économique). Il a également suggéré que ce forum soit organisé au Maroc et qu’il soit élargi aux représentants de la société civile et des parlements des pays de la région.

    Concernant la question du Sahara, M. Swoboda a fait part à M. Ghellab de sa volonté d’organiser une visite dans les provinces du Sud, en compagnie d’une délégation du Groupe S&D. L’objectif de la visite serait, selon le Président du S&D, de « mieux comprendre la situation et d’aider à la recherche d’une solution ».

     

    1. Entretien avec le Président de la Commission des Affaires étrangères (Afet), M. ElmarBrok (PPE, Allemagne).

    Cet entretien a été principalement consacré à la présentation de la situation politique au Maroc et l’état des lieux de la mise en œuvre de la nouvelle Constitution. M. Ghellab a également profité de l’occasion d’expliquer à M. Brok, les préoccupations qui ont sous-tendu la décision du Maroc de retirer sa confiance à M. Christopher Ross. Capitalisant sur les relations positive que le Président de l’Afetentretient avec cette Mission, M. Ghellab lui adressé une invitation pour se rendre au Maroc dans le cadre d’une visite de travail, dans les meilleurs délais possibles.

     

    1. Entretien avec la co-Présidente des Verts, Mme. Rebecca Harms, et la coordinatrice des Verts pour les Affaires étrangères, Mme. KriztinaBrantner.

    A l’occasion de cet entretien, M. Ghellab a fait une présentation générale de la situation politique au Maroc et évoqué les questions qui constituent des défis communs pour le Maroc et l’UE (sécurité, migration). Il a, également, évoqué les grands chantiers de développement ouverts dans le pays, notamment dans le domaine des infrastructures, en insistant tout particulièrement sur le développement des énergies renouvelables – qui constitue une thématique de prédilection pour les Verts.

    Dans leur réaction, les responsables du Groupe des Verts ont fait état des principaux messages suivants :

    • Le Maroc a fait l’objet d’un débat passionné à l’occasion des discussions sur l’accord de pêche et l’accord agricole, mais le Maroc n’est pas le pays qui pose le plus de problèmes dans la région.
    • Le Groupe des Verts n’a pas de position de principe hostile au Maroc, mais les membres du Groupe ont des préoccupations concernant l’état des libertés au Maroc, et notamment la liberté de la presse.
    • Le Groupe des Verts prépare une visite au Maroc, mais la date et la composition de la délégation ne sont pas encore arrêtées.

    Au cours de l’entretien, les deux responsables des Verts ont fait montre d’un grand intérêt pour les efforts en cours pour consolider l’indépendance du Parlement marocain et renforcer son travail. Elles ont été très réceptives aux explications données par M. Ghellab sur le fonctionnement du Parlement et ses projets pour développer les instances et le fonctionnement de la Chambre des Représentants.

     

    1. Déjeuner offert par le Président du Parlement Européen en l’honneur du Président de la Chambre des Représentants.

    Ce déjeuner a été l’occasion de passer en revue, dans une atmosphère conviviale, la situation au Sud de la Méditerranée et l’état des relations entre le Maroc et le Parlement Européen. Les principales questions évoquées lors de ce déjeuner sont les suivantes :

    • Scepticisme du Président Schultz quant à la situation politique au Sud de la Méditerranée, en particulier en Egypte, en Libye et en Syrie.
    • Par ses réformes politiques menées dans le cadre de la stabilité et de la continuité, le Maroc contraste avec les situations d’instabilité qui traversent son environnement régional.
    • Il est urgent de trouver les moyens de relancer un projet régional en Méditerranée, pour palier à l’essoufflement de l’UPM.
    • Le Président Schultz (qui a été sensibilisé par le Président du S&D), soutient l’idée de l’organisation au Maroc et en association avec le Parlement Européen, d’un forum de dialogue entre les parlements de la région du Maghrébine, associant les représentants de la Société civile.

    Le déjeuner de travail offert par le Président du Parlement Européen, M. Martin Schultz, en l’honneur de M. Ghellab, a marqué la fin du volet bilatéral du Programme du Président de la Chambre des Représentants.  Par la suite, les activités de M. Ghellab se sont inscrites dans le cadre des travaux du Bureau de l’Assemblée Parlementaire de l’Union pour la Méditerranée.

  • Sahara Occidental : les conseils d’un diplomate allemand

    Dans une lettre datée du 12 janvier 2012, l’Ambassade d’Allemagne à Rabat propose la visite pour fin mars 2012, de M. Michael Freiherr von Ungern-Sternberg, Directeur Général des Questions Mondiales et des Nations Unies au sein du Ministère Fédéral des Affaires Etrangères, « eu égard à la qualité de membres non permanents de la RF d’Allemagne et du Royaume du Maroc au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU et suite à la visite effectuée par le Secrétaire Général du Ministère, Monsieur Nasser Bourita, au Ministère Fédéral des Affaires Etrangères en janvier 2011, la RF d’Allemagne propose de poursuivres les consultations politiques au sein de l’Organisation des Nations Unies ».

    Cinq jours après, M. Von Ungern-Stenberg, a rencontré l’ambassadeur du Maroc à Berlin, Omar Zniber, au siège du Ministère des Affaires Etrangères allemand. Le compte-rendu de la réunion est rapporté dans une lettre signé par l’ambassadeur en date du 17 janvier 2012 et envoyée au MAE marocain, Salaheddine Mezouar.

    Selon cette lettre, « Monsieur Freiherr von Ungern-Stemberg a coonsidéré que le Maroc devrait continuer ses efforts de conviction et m’a recommandé de démultiplier les démarches au niveau de certains parlementaires du Bundestag qui agissent en faveur des thèses de nos adversaires et qui, a-t-il poursuivi, méconnaissent les détails importants sur le sujet. Il a ajouté que la présence du Maroc au Conseil de Sécurité lui offre la possibilité de proximité avec tous les membres du Conseil, ce qui lui permettra de développer le mieux son argumentation ».

    « Pour ce qui est des sujets à l’ordre du jour du Conseil de Sécurité, le Directeur Général m’a confié que l’Allemagne compte sur un « rôle constructif du Maroc » sur le dossier de la Syrie, en soulignant que la position du Royaume en tant que pays arabe sera suivie avec beaucoup d’intérêt ».

    Selon une note rédigée par le MAE marocain à l’occasion d’une visite de travail de Nasser Bourita à Berlin le 22 mai 2014, « la déclaration de Rabat signée en septembre 2013 note clairement la position officielle de l’Allemagne sur le conflit du Sahara. » L’Allemagne renouvelle son soutien aux négociations en cours menées par les Nations Unies afin de parvenir à une solution politique, pacifique, durable et mutuellement acceptable du conflit du Sahara occidental ». « Les deux parties notent que le Conseil de sécurité des Nations Unies a qualifié les efforts du Maroc pour faire avancer le processus de règlement de ce différend de sérieux et crédibles ».

    Elle rappelle que l’allemand M. Wolfgang Weisbrod-Weber était le Chef de la MINURSO à l’époque.

    « L’Allemagne participe à l’application des mesures de confiances en versant au HCR une contribution annuelle de 200 000 euros (de 2008 à 2012) », ajoute la même note.

    « L’Allemagne a assorti son soutien à l’Accord de Pêche d’une déclaration explicative conjointe avec l’Autriche et l’Irlande. Selon cette déclaration, ces trois pays demandent à la Commission d’informer le Conseil régulièrement des contreparties reçues par la population sahraouie et l’état des stocks halieutiques de la région », conclue-t-elle.

  • Le Maroc envisageait de rejoindre l’Union Africaine depuis janvier 2012

    La question d’un éventuel retour au sein de l’Union Africaine est en cours d’examen par les services concernés, rapporte une note du MAE marocain datée de janvier 2012 qui signale que la Direction des Affaires Africaines « assure un suivi régulier des activités de l’UA ».
    La note, sous le titre de « Tableau de bord : Relations Maroc / Afrique subsaharienne » fait le bilan de l’état des relations avec 45 pays africains : Afrique du Sud, Angola, Bénin, Botswana, Burkina Fasso, Burundi, Cameroun, Cap Vert, Comores, Centrafrique, Congo, RDC, Côte d’Ivoire, Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale, Kenya, Lesotho, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Maurice, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Swaziland, Soudan du Sud, Tanzanie, Tchadm Togo, Zambie, Zimbabwe.