Catégorie : Mauritanie

  • Mauritanie : Décès de l’artisan de la paix avec les sahraouis

    L’ancien Président mauritanien Mohamed Mahmoud Ould Ahmed Louli est décédé samedi 16 mars à l’âge de 76 ans suite à une maladie survenue.

    Le président Mohamed Ould Abdelaziz a assisté à la prière funèbre sur la dépouille mortelle de celui qui a eu le courage de sortir la Mauritanie du guepier de la guerre du Sahara Occidental.

    Ould Ahmed Louli est arrivé au pouvoir suite à un putsch contre le gouvernement du premier président militaire de la Mauritanie, le colonel Moustapha Ould Mohamed Saleck qui avait renversé le régime de Mokhtar Ould Daddah dont l’erreur fatale a été de suivre la politique expansionniste du roi du Maroc, Hassan II.

    Ould Mohamed Saleck avait signé un cessez-le-feu avec le Front Polisario mais n’avait pas honoré son engagement de quitter les territoires du Sahara Occidental que la Mauritanie occupait depuis la signature des Accords de Madrid du 14 novembre 1975.

    Face aux tergiversations du nouveau pouvoir mauritanien, le Front Polisario a mené l’attaque de Tichla le 12 juillet 1979. Le 5 août 1979, le président Mohamed Mahmoud Ould Ahmed Louli signait le traité de paix à Alger et proceda au retrait de ses troupes de la région de Rio de Oro (Dakhla) qui fut immédiatement envahie par l’armée marocaine.

    Ould Ahmed Louli restera dans les mémoires des sahraouis comme l’homme qui a réussi à restaurer les liens d’amitié et fraternité qui unissent deux peuples qui partagent la même culture et la même histoire.

    Tags : Mauritanie, Sahara Occidental, Front Polisario, Dakhla, Rio de Oro, Tiris El Gharbia, Mohamed Mahmoud Ould Ahmed Louli, Mokhtar Ould Daddah,

  • Mauritanie: La candidature de Ghazouani réveille certains souvenirs !

    Ce jour là, le nouveau commandant avait rompu avec les règles du protocole qui consistaient à un échange de propos de bienvenus ! En effet, cette fois il annonçait les couleurs en disant à l’auditoire : ‘’ écoutez bien ce que je vais vous dire : je ne veux entendre personne et la liste des chefs de tribus est avec l’agent spécial ! Nous avons aussi un registre de solidarité … La séance est levée ‘’

    Au moment de la clôture de la réunion une main se lève, au fond de la salle, pour demander la parole ! Furieux, le commandant se lève et prend d’assaut un personnage du nom de Mohamed Khouna , en le tirant par la barbe qu’il fait tremper dans la poussière avant de regagner sa place ! La victime lève encore la main pour redemander la parole, d’ un ton médiatique !

    L’interprète le supplie de ne pas insister, mais Mohamed Khouna persiste et parle même sans être autorisé ! L’interprète refuse de traduire !
    De peur de toucher le nouveau commandant, l’interprète dit à Mohamed Khouna : – ‘’ce commandant a un nouveau style de travail et n’est pas comme les autres’’ !

    Fou furieux, le commandant se tourne vers l’administré en disant à l’interprète de traduire littéralement ce que voulait dire Mohamed Khouna , le Boussati ‘’ rebelle’’ !

    Mohamed Khouna : ‘’-dis au commandant ces mots : ‘’ moi je suis un homme d’honneur, un Boussati de El Ghedhv , qui ne souhaite jamais être à sa place, car au moment où ses sœurs sont l’objet de mauvais traitements de la part des soldats allemands, le voilà qui se charge contre moi, comme si c’était la seule possibilité de se combattre ‘’ !

    Sur ce, le commandant s’éclipsa et, six ans plus tard, il revint à Atar avec un bras amputé et une médaille, après la bataille de libération de Paris !

    Il retrouve Mohamed Khouna à Atar , et lui dis : ‘’ C’est grâce à vous que j’ ai retrouvé mon honneur et ma décoration parce que j’ ai participé à la libération de Paris ‘’!

    Que nos visiteurs comprennent qu’il s’agit là d’une histoire anecdotique et que chaque peuple a son génie créateur ! Au delà des apparences, les Ideyboussat – Ghedhv , sont une grande communauté connue pour sa dignité humaine !

    Au moment où les candidats, commencent à aiguiser leurs armes, et chercher les devises de campagne, la candidature de Ghazouani réédite l’ histoire !

    Source

    Tags : Mauritanie, Mohamed Ould El Ghazouani, présidentielles 2019,

  • Maroc : Echec de la stratégie de la tension avec la Mauritanie

    Le Maroc a essayé la stratégie de la tension et le chantage qu’il a largement réussi dans sa politique avec l’Union Européenne en vue de la contraindre à approuver la conclusion d’un accord agricole et de pêche incluyant le territoire non-autonome du Sahara Occidental.

    Si Rabat a utilisé les armes du terrorisme et de la migration pour faire pression sur l’Europe, avec la Mauritanie il a instrumentalisé l’idéologie du parti Istiqlal dans le but d’agiter le spectre de la guerre avec ce pays poussant Hamid Chabat à raviver les revendications marocaines sur le territoire mauritanien. Le but marocain est d’amener la Muritanie à renconcer à sa politique de neutralité positive dans le conflit du Sahara Occidental.

    Aujourd’hui, après avoir essuyé un échec retentissant dans sa stratégie de la peur avec Nouakchott, le Maroc utilise ce même parti pour apaiser ses relations avec la Mauritanie.

    Dans ce contexte, Nizar Baraka, secrétaire général de l’Istiqlal, a participé dans le congrès du parti mauritanien au pouvoir UPR et remis au président Mohamed Ould Abdelaziz une lettre du roi Mohammed VI dont le contenu n’a pas été dévoilé.

  • Mauritanie – Candidature de Ghazouani : le changement dans la continuité !

    On ne s’attendait pas à une surprise dans cette annonce de la candidature de Ould Ghazouani ! Au début les rumeurs circulaient comme quoi il y aura une crise au niveau des instances dirigeantes du parti au pouvoir, mais en fait, il n’en n’est rien, parce que le parti au pouvoir ne choisirait qu’un personnage proche du candidat ! Toutes les divisions possibles au sein de l’UPR autour de la candidature de Ghazouani , sont donc reportées pour ne pas dire évitées , au prochain congrès qui aura lieu après son élection en juin prochain ! Tous les noms circulaient pourtant, sauf celui d’ un militaire … Et voilà qu’on est de retour à la caserne, donc à la case départ !

    Le départ de l’ avocat Ould Maham est donc consommé et le président Ould Abdel Aziz nous a habitué à des surprises, surtout la nomination du nouveau premier ministre dont le choix nous rappelle celle de Mohamed Lemine Ould Guig qui , à l’ époque était conseiller juridique du candidat Moawiya à Akjoujt , avec hébergement chez Maurice Benza ! C’est là-bas qu’il a appris qu’il était devenu premier ministre …

    La désignation de Ghazaouani comme candidat est également une autre surprise pour certains , parce que dans les instances de l’UPR, il n’est pas connu ! Le Général Ghazouani est plutôt connu comme étant un homme discret (épithète taillée sur mesure parce que le mot a été crée pour faire le mystère autour de l’homme) !

    L’élément le plus important dans ce deuxième congrès inachevé de l’UPR en cours, reste l’éloignement de Ould Maham , pour marquer que le changement arrive ! La continuité est donc celle du parti qui reste en situation permanente de congrès jusqu’à la fin du scrutin présidentiel de juin, pour élire à la tête de l’UPR, un nouveau président afin d’inaugurer une nouvelle tendance qui marquera peut être le retour au parti unique ! A suivre

    Source: Lakhbaar tebgue vi dar, 4 mars 2019

  • Mauritanie : Le cinéaste Med Hondo tire sa révérence

    Au moment où les rideaux tombent sur la 26ème édition du FESPACO, un baobab du cinéma africain dépose sa caméra. Med Hondo, Etalon d’Or de Yennenga du Fespaco 1987 avec son film « Sarraounia » dont l’absence a été remarquée au cours de ce cinquantenaire de la biénale du cinéma africain s’éteint à Paris des suites d’un cancer. Il avait 83 ans.

    Med Hondo peut être consi­déré comme un artiste accom­pli qui trans­forme tout ce qu’il touche en or.

    Acteur, il est actif dans le dou­blage, notam­ment connu pour être, entre autres, la voix fran­çaise régu­lière d’Eddie Murphy, ou pour avoir prêté sa voix au per­son­nage de Rafiki dans la série de films « Le Roi lion », de L’Âne dans la série de films « Shrek ».

    Metteur en scène, on le retrouve en 1969 dans « L’Oracle » de Guy Menga, au Studio des Champs-Elysées et en 2003 dans « La Guerre de 2000 ans » de Kateb Yacine au Théâtre Gérard Philipe.

    Très pro­li­fi­que, en tant que réa­li­sa­teur, Med Hondo a légué au monde du Cinéma de nom­breu­ses œuvres à com­men­cer par « Soleil Ô » (1967), sélec­tionné à la Semaine de la Critique à Cannes, puis Léopard d’Or à Locarno. Med Hondo signe un véri­ta­ble réqui­si­toire contre le colo­nia­lisme fran­çais en Afrique, l’exploi­ta­tion et la situa­tion des tra­vailleurs noirs en France et la cor­rup­tion des élites. Ce film sera cen­suré dans de nom­breux pays. Il réa­li­sera un court métrage « Balade aux sour­ces » la même année.
    En 1969 ce fut le tour de « Roi de Cordes » (court métrage) et « Partout ailleurs peut-être nulle part » (court métrage). 1973 verra la sortie « Les Bicots-nègres, vos voi­sins » et « Mes Voisins » (court-métrage).

    En 1975, Med Hondo réa­lise « Sahel la faim pour­quoi ? », un film docu­men­taire. Puis sui­vront en 1976, « Nous aurons toute la mort pour dormir » ; 1978, « Polisario, un peuple en arme » ; 1979, « West Indies ou les nègres mar­rons de la liberté »

    En 1986, il réa­lise « Sarraounia » du nom de la légen­daire Reine des Aznas. Le film évoque, à fin du XIXe siècle, la résis­tance de Sarraounia face à une troupe d’offi­ciers fran­çais et de mer­ce­nai­res sou­da­nais conduits par les capi­tai­nes Voulet et Chanoine venus conqué­rir le Niger. Il rem­por­tera l’Étalon d’Or de Yennenga au Fespaco 87.

    En 1994, il signe « Lumière noire » ; 1998, « Watani, un monde sans mal » et 2004, « Fatima, l’Algérienne de Dakar ».

    Abandé Moctar

    Clap Noir

  • Mauritanie : Documentaire sur la guerre du Sahara Occidental

    Documentaire sur la Mauritanie réalisé par une chaîne de télévision suisse en 1977 en pleine guerre contre le Front Polisario au Sahara Occidental.

    Contexte :

    Le Maroc et la Mauritanie viennent d’envahir le territoire du Sahara Occidental, colonie espagnole jusque-là. Encouragés par la France qui ne veut pas d’un Etat insoumis comme l’Algérie au Maghreb, Rabat et Nouakchott se partagent le gâteau sahraoui pour profiter des immenses ressources du sous-sol et des côtes atlantiques sahraouis.

    Mais c’était sans compter avec la volonté de la population locale qui s’est soulevé contre les envahisseurs sous la direction de leur mouvement de libération nationale, le Front Polisario.

    Selon le documentaire, « les accrochages laissent des centaines de morts sur le sable. Parfois les hommes du Front Polisario amènent des ôtages, comme à Zouérate. Par deux fois, traversant 1800 km de piste sans se faire repérer, ils oonmt frappé la capitale mauritanienne ».

    « Une chose est sûre, ajoute-t-il, cette jeune nation indépendante depuis 1960 n’était pas préparée à affronter un conflit. La Mauritanie avait des problèmes plus urgents à régler. Se doter, par exemple, des infrastrastructures nécessaires à la marche du pays qu’il s’agisse de la construction d’une nouvelle mosquée cadeau de l’’Arabie Saoudite ou d’immeubles commerciaux. Nouakchott ressemble à un vaste chantier. Il y a 20 ans, c’était encore le désert. La capitale surgi du néant en quelques années».

    En 1979, la Mauritanie décide de se retirer du Sahara Occidental et signe un accord de paix avec le Front Polisario. Le Maroc investit la région du Rio de Oro occupée jusqu’alors, par les forces mauritaniennes.

    Dans ce documentaire intervient :

    – L’ancien président mauritanien, Mokhtar Ould Daddah

    – Le Directeur Général de la société MIFERMA, SNIM aujourd’hui, Ismaïl Ould Amar

    – D’autres officiers de l’armée mauritanienne.

    On y voit aussi des prisonniers de guerre sahraouis capturés, selon leurs déclarations à 150 km au nord de Nouakchott.

  • Le Maroc tempère avec la Mauritanie

    Selon le site Adrar Info, qui cite Al-Anbaa, une délégation du parti Istiqlal assiste au congrès du parti au pouvoir Union pour la République (UPR) dont les travaux ont été clôturés samedi à Nouakchott.

    La délégation marocaine était conduite par le leader du parti Nizar Baraka accompagné des membres exécutif Hamdi Ould Errachid, Rahal Al Makawi et Noureddine Mediane.

    Ce geste de la part du parti qui a toujours revendiqué l’expansion des frontièrs au « Grand Maroc » dont rêvait Allal El Fassi, porte dans ses plis une initiative d’appaisement à un moment où Rabat est acculé par la communauté internationale en vue de l’amener à résoudre le conflit du Sahara Occidental dont la Mauritanie est partie concernée.

    Les relations entre les deux pays n’ont jamais été au point fixe. Rabat conditionne ces relations à la position de la Mauritanie par rapport au conflit qui oppose le Maroc au peuple sahraoui. Jusqu’à présent, les autorités marocaines refusent, pour la même raison, de supprimer les visas aux mauritaniens désireux de se rendre au Maroc.