Catégorie : Monde

  • Coronavirus: Le bilan en France s’élève à 11 morts pour 716 cas, dit la DGS

    PARIS (Reuters) – La France compte 716 cas de contaminations au coronavirus et les autorités déplorent deux décès supplémentaires qui portent à 11 le nombre de morts enregistrées dans le pays, a annoncé samedi la Direction générale de la Santé (DGS) dans un communiqué.

    Les deux victimes sont décédées dans les Hauts-de-France et en Normandie, a précisé l’agence qui confirme que le pays reste “au stade 2 de la gestion de l’infection au coronavirus covid-19”.

    Le total annoncé samedi représente 103 cas supplémentaires par rapport au bilan communiqué la veille lorsque la DGS avait annoncé avoir identifié 190 contaminations supplémentaires.

    Reuters

    Tags : France, coronavirus,pandémie, infection, covid-19,

  • Qui est derrière l’exploitation des imams et des mosquées musulmanes en Belgique ?

    Il a été constaté que des imams et des mosquées de Belgique ont été instrumentalisés de manière illégitime dans le traitement de questions ne concernant en rien les musulmans comme la propagande en faveur de la constitution marocaine soumise au recensement à la date du 1er juillet prochain.

    Beaucoup d’intéressés parmi les musulmans de Belgique et autres se demandent pourquoi le gouvernement belge et le ministère de la justice, en charge des affaires confessionnelles et des lieux de culte, restent muets. La Belgique ne défend-elle pas les valeurs de la laïcité et la séparation entre la religion et la politique ainsi que la non intervention des religieux dans les affaires politiques.

    Ces derniers jours, les musulmans de Belgique sont en colère après les sermons du vendredi passé tenus dans certaines mosquées; il a été traité de la question du référendum au Maroc et même plus que cela puisque certains imams ont lancé une propagande en faveur du gouvernement marocain avec un appel clair à voter « oui ». La majorité des Musulmans ont refusé que leurs mosquées soient instrumentalisées pour la propagande de l’Etat du Maroc dans les mosquées bâties avec leur argent privé pour le culte et la culture et non à des fins de servir un Etat, un parti politique ou un quelconque projet politique. Le fait d’instrumentaliser les imams et les mosquées en vue d’une propagande politique pour ces projets étrangers est en opposition avec les us et coutumes connus pour éloigner le rôle du culte pour un profit politique.

    Le fait que l’ambassade marocaine à Bruxelles incite les imams en faveur d’une propagande pour le référendum marocain durant les sermons du vendredi et l’exposition des urnes de vote dans les mosquées le jour du vendredi directement après le sermon nous pousse à nous interroger sur le rôle de la mosquée, la relation de l’imam de la mosquée avec la société belge et les limites de ses compétences. Ces sermons et conférences propagandistes se font en Belgique au profit de l’Etat marocain afin d’imposer une large participation des Marocains résidents en Belgique après qu’une majorité de Marocains du Maroc aient refusé le vote en faveur de la nouvelle constitution qu’ils considèrent comme une constitution octroyée par le Roi du Maroc.

    Les consultas marocains, à Bruxelles, Anvers et Liège, ont distribué des tracts et des dépliants dans de nombreuses mosquées et commerces afin de sensibiliser et d’inciter à la participation au référendum en faveur de la constitution. La plupart des Marocains résidents en Belgique ignorent son contenu; sans parler que ces RME portent la nationalité belge et la majorité d’entre eux n’ont pas de relation avec le Maroc si ce n’est la relation familiale. La politique du bâton que l’Etat marocain adopte à l’égard des imams des mosquées ainsi que certains élus d’origine marocaine, et l’instrumentalisation de la radio « Al manar » (radio pour tous les Arabes de Belgique), nous pousse à nous interroger sur les raisons de ce silence et la complicité du gouvernement belge et des ministères en charge du rôle du culte et de la radio « al manar ».

    Mohamed Said

    Bruxelles

    Source : Akhbarona, 28 juin 2011

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    Maroc: Ducarme proteste contre la tenue du référendum dans des mosquées belges

    BELGA, 30 juin 2011.- Le député fédéral Denis Ducarme (MR) a protesté jeudi contre l’installation de bureaux de vote dans certaines mosquées belges, à l’occasion du référendum constitutionnel marocain.

    Selon M. Ducarme, « les activités politiques sont à proscrire » dans les mosquées, d’autant plus que certaines d’entre elles sont en voie de reconnaissance par l’Etat et qu’elles bénéficieront d’un financement public.

    L’organisation du vote dans les mosquées confirme par ailleurs « l’ingérence persistante des Etats étrangers dans l’organisation du culte islamique en Belgique », a ajouté M. Ducarme, évoquant au passage les tensions autour de l’exécutif des Musulmans.

    La communauté marocaine de Belgique, forte de plus de 300.000 membres, pourra voter vendredi, samedi et dimanche, de 08h00 à 20h00, dans l’un des 23 bureaux ouverts pour l’occasion. Dix bureaux sont prévus à Bruxelles, notamment au sein des deux ambassades (auprès de la Belgique et auprès de l’Union européenne) et au consulat général, mais plusieurs mosquées et associations marocaines ont également accepté de mettre une salle à disposition.

    Tags : Maroc, Belgique, mosquées, imames, RME, Al Manar,

  • Le Maroc un ami du Mali?

    En ce moment le Maroc est au cœur de l’actualité malienne et met en place une stratégie pour se rapprocher du Mali. En effet on se souvient qu’il était présent lors de l’investiture du Président Ibrahim Boubacar Keita dit « IBK ». C’était la première fois qu’il participait à l’investiture d’un chef d’état africain.

    Cette semaine le roi du Maroc Mohamed VI accompagné de sa délégation c’était rendu à Bamako dans le cadre d’une coopération maroco-malienne. Au Mali on a tendance à analyser les relations inter États de manières très manichéens. Dans un premier cas on aura tendance à voir l’état avec qui l’on traite comme un « ami », un sauveur , un frère un allié. Dans le second cas ça sera le constat inverse, ce pays est un ennemi, un colonisateur etc…

    Ces analyses ont une part de vérité, mais le côté émotionnel ou passionnel que l’on ajoute dans ces analyses inter États nous éloignent de la réalité.

    Pour éviter cela, pour me rapprocher le plus de la réalité, je veux enlever tout aspect passionnel ou émotionnel lors de mon analyse et me baser principalement sur les faits plutôt que sur des suppositions.

    Ce qui m’intéresse est de savoir de quelle relation le Mali a vraiment besoin avec le Maroc ?

    Est ce que l’on peut considérer le Maroc comme un allié ou plutôt est ce que les intérêts du Maroc convergent avec ceux du Mali ?

    La politique étrangère que tous les états appliquent est une politique machiavélique, c’est à dire la protection et uniquement la protection de ses propres intérêts. Si un état doit collaborer avec le diable pour ses propres intérêts, Il ira le suivre en enfer si le chef d’état estime que c’est dans son intérêt. De Gaulle disait « la France n’a pas d’ami seulement des intérêts ». Je vais ajouter autre chose « un état n’a ni d’amis ou d’ennemis seulement des intérêts convergeant ou divergeant ». Je m’explique lorsque deux états ont des intérêts communs pour défendre leurs biens, ils vont s’allier mais dans le cas contraire, ils vont au contraire s’affronter. Ce n’est pas la politique que je voudrais voir mais c’est la réalité.

    Le Maroc ou d’autre états musulmans se présentent comme des pays frères ou amis envers le Mali.

    Mais où étaient ces états quand le Mali était en crise ? Que faisaient-ils ?

    C’est vrai que l’on peut noter que le Maroc fut le seul pays du Maghreb à clairement exprimer son indignation lorsque les terroristes au Nord du Mali ont détruit les mausolées de Tombouctou et à les qualifier clairement de terroristes, et à soutenir le Mali pour la conservation de l’intégralité total de son territoire mais ce dernier aspect me chiffonne. Le Mali a émit des mandats d’arrêts internationaux envers les membres du MLNA. Le MLNA a menacé l’intégrité territoriale du Mali, attaqué la population et les institutions maliennes. En collaborant avec des groupes terroristes telle que le MUJAO il s’est aussi attaqué à la souveraineté de l’Etat du Mali. Mais dans ce cas pourquoi le roi du Maroc a t-il accueillis le Bilal Ag Cherif un des leader du MLNA s’il est un « ami » du Mali ? Pourquoi le Maroc a attendu que les mausolées de Tombouctou soient détruits pour manifester son indignation ? Pourquoi ne l’a-t-il pas manifesté lors du coup d’état ou encore lorsque le MLNA a envahi le Nord du Mali ?

    Ce ne sont pas des reproches, mais lorsque qu’on analyse ces faits on voit bien que les intérêts du Maroc ne convergent pas avec ceux du Mali.

    Il y’a un autre aspect qu’il ne faut pas oublier, les échanges commerciaux ou diplomatiques entre le Mali et le Maroc sont faibles par rapport à d’autre acteurs comme la Chine ou l’Union européenne. On peut même dire que les échanges entre l’Afrique subsaharienne et le Maroc sont minimes.

    Il y’a deux principales raisons. La première est l’influence de son voisin l’Algérie. Le Maroc entretient une rivalité tendue avec l’Algérie au niveau économique et miliaire pour avoir le leadership régional. L’Algérie a une grande influence dans la région. Le Maroc même s’il le voulait n’aurait pas pu intervenir dans la crise malienne sans l’autorisation de l’Algérie. Et l’Algérie ne voulait pas la présence d’une nation comme le Maroc ou la France dans le nord du Mali.

    La deuxième raison, le Maroc a découvert le potentiel de croissance et d’opportunité de l’Afrique tard. Pendant longtemps et en France c’est encore le cas on considère l’Afrique en particulier l’Afrique subsaharienne comme un continent de misère.

    Mais certaines nations ont vu plus rapidement le potentiel qu’a ce continent. C’est le cas de la Chine, de l’Inde ou encore le Brésil et maintenant les états unis.

    Bien sûr, il est inutile de préciser que la France aussi se prépare à récupérer sa part du gâteau africain.

    Le Maroc prenant conscience de l’importance qu’aura l’Afrique subsaharienne, veut lui aussi avoir sa part du gâteau dans le continent africain. C’est pour cela que depuis quelques années le Maroc a accéléré ses relations avec les pays d’Afrique noirs en particuliers ceux d’Afrique francophone. Dans le but de pouvoir devenir une nation émergente et d’avoir le leadership régional il est nécessaire pour le Maroc qu’il puisse s’approvisionner en ressource énergétique ou minières que ses voisins africains possèdent. Le Maroc a augmenté les domaines de coopération avec les états sahéliens, supprimé les dettes des pays les plus pauvres.

    Le Maroc ne coopère pas avec le Mali par solidarité ou pour l’aider à se reconstruire, mais il est là, pour gagner les marchés maliens et rentabiliser les investissements qu’il fera au Mali. Les intérêts sont avant tout financiers, c’est aux maliens de rester vigilants s’ils ne veulent pas que leurs intérêts soient lésés.

    Il faut aussi avoir en tête que le partenariat que le Mali établit avec le Maroc aura des répercussions avec la relation que ces deux états ont avec l’Algérie. Le Mali pourrait subir d’avantages de menaces issues du MLNA ou d’AQMI. En tout cas cela ne va pas améliorer ses relations. Le Mali doit faire attention de ne pas être le terrain de jeux de la rivalité Algero-Marocaine à son détriment. Mais il ne peut pas non plus ignorer l’appel du pied du Maroc. Le Mali n’a pas beaucoup de partenaires, il est aussi important que le Mali, s’il veut se reconstruire diversifie ses partenaires économiques ou diplomatique.

    Il est important que le Mali face du business ou des relations avec des partenaires qui ne vont pas le coloniser à nouveau comme la France ou la Chine.

    Il est vrai que l’on peut craindre une dégradation au niveau des relations Algero-Maliennes. Et cette dégradation est justifiée par les derniers évŕnements.

    Les rebelles du MLNA qui venaient de Lybie sont venus avec leurs armes jusqu’au Mali. Le Mali n’a pas de frontière avec la Lybie donc les rebelles sont forcements passés par les états voisins c’est à dire l’Algérie et le Niger. Et le chemin le plus rapide de la Lybie au Nord du Mali en tout cas vers Kidal, c’est de passer par l’Algérie. Donc comment des individus armés jusqu’au dents ont pu traverser des kilomètres de frontière sans que les Algériens ne les arrêtent ? Pourquoi la plupart des terroristes qui se sont repliés sont aujourd’hui en Algérie et ne sont pas inquiétés.

    Si avoir un allié, c’est avoir un allié qui laisse mes ennemis se préparer à m’attaquer et qui les laisse replier tranquillement dans son territoire je préfère qu’il devienne mon ennemi. Car qu’il soit mon allié ou mon ennemi j’aurais des problèmes.

    Que ce soit le Maroc ou l’Algérie les deux états peuvent nuire ou déstabiliser le Mali.

    D’où l’importance pour le Mali de ne pas jouer avec le feu avec à travers cette rivalité.

    Le Maroc n’est pas un ami mais il n’est pas non plus un colonisateur ou une menace directe. Le Maroc n’a pas le hard power de l’Algérie ou encore de la France ou de la Chine. Par rapport au retard qu’il a sur ses rivaux, il doit faire plus de concession. Et il faut aussi noter qu’à ce jour le Maroc n’est pas un grand partenaire diplomatique ou économique. Il faudra voir si le Maroc sur le long terme aura les moyens de mener de telle politique de coopération. Et surtout s’il a les moyens de concurrencer les autres investisseurs comme la France, la Chine, les USA ou l’Inde voir l’Afrique du Sud.

    En conclusion le Maroc est juste un investisseur qui défendra uniquement ses intérêts. La vrai question n’est pas de savoir si les marocains vont aller dans l’intérêt des maliens. Mais si les maliens vont profiter de cette coopération pour aller dans leurs intérêts, il ne faudra pas compter sur le Maroc pour défendre nos intérêts.

    MOUSSA MANSA

    http://rebellespacifiques.unblog.fr/2014/02/26/le-maroc-un-du-mali/

    LE MAROC D’ABORD

    Le roi est est arrivé, il y avait à boire et à manger pour tous, du moins pour une partie du peuple. Ne comptez pas sur moi pour contribuer au mythe du roi qui aime si bien le Mali et son peuple qu’il se rangera du côté du pouvoir central de Koulouba. Dans cette méga, giga et téra crise que nous connaissons, l’art du cache misère est le sport favori de tous ceux qui ont eu la destinée du Mali entre les mains. Après avoir accordé tous les honneurs à l’adultérin Hollande, toutes les vénérations au Boucher de Ouagadougou Compaoré, le Mali à travers son imposant et encombrant président Keita est en train de faire du lèche cul au roi du Maroc. Si demain IBK a une haleine de chacal, vous comprendrez d’où  provient l’odeur. Le résultat sera identique aux précédentes mises en scène. Seul un projet digne de ce nom avec la collaboration des maliens car il s’agit de l’avenir des maliens pourra trouver un destin plus heureux. Pour l’instant le pouvoir joue à cache cache avec le peuple, des milliers d’heures de vol du souverain, des incantations, des menaces, des pseudos justices et quelques larmes sont le lots des maigres propositions de solutions. Les maliens attendent mais finalement qu’est ce qu’ils savent faire d’autres que d’attendre? Vous remarquerez d’ailleurs que la plupart des chiens du Mali sont baptisés « patience », c’est dire combien ils sont attentistes. Revenons au roi du Maroc, l’hôte qui cristallise l’espérance des maliens en ce moment. Que peut-il apporter au Mali? Que peut-il apporter dans la recherche de solution de la crise territoriale malienne? Quel est le poids du Maroc et de son souverain dans la Galaxie des états qui décident? Prenons le Maghreb, la zone géographique à laquelle appartient le Maroc, il n’est pas la première puissance, il ne joue pas les premiers rôles. Le Maroc n’a toujours pas réussi à solutionner son propre problème territorial Sahraouis.Le Maroc visant son intérêt et son seul intérêt va entraîner le Mali dans un jeu malsain au cours duquel le Mali ne gagnera rien et se mettra à se prostituer comme il le fait déjà avec le célibataire de l’Élysée. Le Mali aime tendre la main, peut être qu’il faut lui couper les mains pour qu’il se mette à voler tout seul. La présidence malienne et certains maliens sont fier de nous annoncer que le « MAROC » va construire une cimenterie au Mali…Qu’est ce que cela signifie? le « Maroc » n’étant  pas une entreprise mais un Etat, alors qu’est ce qui pousse un Etat à investir dans un pays qui ne présente aucun avantage absolu en matière de production de ciment( à part la matière première les coût de transaction et les économies d’échelle réalisables et réalisées par les concurrents sont tels que le ciment malien ne sera compétitif pour personne, même pas pour les maliens eux mêmes). Alors on est tenté de dire que cette cimenterie présente toutes les caractéristiques d’un produit politique qui répond plus à un soucis de rachat de la paix comme dans le passé et de démonstration d’influence dans la zone nord du Mali. Il existe des forces plus coriaces que celle politique et diplomatique du roi du Maroc. L’implication de sa majesté Mohamed six dans la résolution de la crise malienne n’est en rien un tournant majeur, la France tutrice légale du Maroc y est déjà et ce bien avant le déclenchement de la mission Serval. Tout ce temps utilisé pour faire de la littérature de la paix et non l’édification de la paix elle même est du temps qu’on fait gagner au terrorisme version MNLA et installer dans l’inconscient collectif la partition de Mali. On ne peut pas affirmer que l’incursion du Maroc dans le ring malien est une bonne ou mauvaise chose, il est pervers de voir les choses ainsi, cependant la situation n’a rien à voir avec l’espérance béatifiée que la classe dirigeante voudrait faire croire aux maliens. Marocain ou malien, sur le sentier du roi, tu n’es qu’une proie. Un homme averti en vaut seize millions.

    ELIJAH DE BLA

    Source 

    Tags : Maroc, Algérie, Mali, MUJAO, MNLA, touaregs, Azawad, France, Barkhane, Chine,

  • La justice britannique se prononce en faveur de la princesse Haya de Jordanie

    La princesse Haya de Jordanie a gagné la bataille judiciaire contre son époux le Cheikh Mohamed bin Rashid Al Maktum, Emir de Dubaï et chef de gouvernement des Emirats Arabes Unis.

    Selon El Confidencial, le juge McFarlane a prononcé la peine en décembre et l’a communiquée aux parties, mais n’a pas pu la rendre publique. L’émir a demandé à la Cour supérieure de Grande-Bretagne de garder le secret en affirmant que, comme dans d’autres cas de divorce, la vie privée des enfants du mariage devait être préservée. Son appel a été rejeté parce que la décision est « d’intérêt public » et le cheikh « n’avait pas été transparent ou honnête » avec la cour devant laquelle il a plaidé.

    Dès que le verdict a été rendu public, le Premier ministre des Emirats a publié une déclaration pour se plaindre que, n’ayant pas pu participer pleinement au procès, en raison de ses responsabilités gouvernementales, la peine «ne conte inévitablement qu’un côté de l’histoire. « 

    Il y a lieu d’espérer que le dénouement de l’histoire de la princesse contribuera à jeter la lumière sur le sort de la princesse Lalla Salma du Maroc, disparu depuis décembre 2018.

    Tags : Emirats Arabes Unis, Dubaï, princesse Haya de Jordanie, Cheikh Mohamed bin Rashid Al Maktum, Maroc,

  • Les nouvelles orientations de l’impérialisme français en Afrique

    Par Saïd Bouamama

    L’annonce, par simple communiqué, daté du 2 février 2020 de l’envoi de 600 militaires français supplémentaires (portant ainsi les forces de l’opération « Barkhane » à 5100 soldats) au Sahel a soulevé peu de débats contradictoires et encore moins d’oppositions. Aucune initiative militante n’a accompagné cette annonce. Pourtant la question de la clarification des buts de guerre de la France dans la région est posée explicitement par la France Insoumise depuis 2013[i] ou par le PCF depuis la même période. Le communiqué du Collectif Afrique du PCF daté du 28 novembre 2019 affirme par exemple : « la réponse militaire est un échec[ii].» Les différentes organisations dites « d’extrême-gauche » ont également dénoncées la présence française en Afrique de l’Ouest. Nous sommes donc dans une situation de « dénonciation sans action » au même moment où dans plusieurs pays de la région des manifestations populaires exigent le départ des troupes françaises de la région.

    La présence militaire occidentale en Afrique

    L’opération « Barkhane » n’est qu’un des aspects de la présence militaire française sur le continent africain. Elle se greffe et renforce le dispositif des bases militaires permanentes françaises qui sont officiellement au nombre de quatre pour un effectif de 3000 soldats (Djibouti, Abidjan, Libreville et Dakar). Il convient cependant d’ajouter à ces bases, les « Forces armées de la zone sud de l’océan indien » (FAZSOI) stationnées à la Réunion et à Mayotte avec un effectif de 1900 hommes. Les bases permanentes et les « bases temporaires » (un temporaire de plus en plus durable dans le cas de « Barkhane) des « Opérations extérieures » (OPEX) permettent un quadrillage du continent du Sahel à la Corne de l’Afrique. Ce sont ainsi près de 10 000 soldats français qui sont durablement présent sur le continent, faisant de la France le pays maintenant en permanence le plus grand nombre de militaire en Afrique. Désormais seules l’Afrique australe et l’Afrique du nord échappent à ce quadrillage.

    A ces chiffres, il convient également d’ajouter la présence militaire des autres pays de l’Union Européenne qui pour être « ponctuelle » n’en est pas moins régulière. Le plus souvent l’intervention militaire européenne prend la forme d’une aide au financement des opérations militaires menées par la France. Elle peut cependant aussi se traduire par une intervention militaire directe comme dans le cas de l’opération « ARTEMIS » en République Démocratique du Congo en 2003 dans laquelle sont présent des militaires venant de « l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, Chypre, l’Espagne, la Grèce, la Hollande, la Hongrie, l’Irlande, l’Italie, le Portugal, le Royaume-Uni et la Suède[iii] ». Ces interventions militaires européennes se déploient sous coordination française : « La France, la plus engagée, prend la fonction de « nation cadre[iv] » explique l’historienne Martine Cuttier. Paris devient ainsi un sous-traitant de l’intervention militaire européenne et l’armée française une armée mercenaire.

    La présence militaire états-unienne sur le continent n’est pas en reste. Au cœur du dispositif états-unien se trouve la base de Djibouti avec un effectif de 4000 hommes destinés à couvrir des opérations aussi bien en Afrique qu’au Moyen-Orient. Elle n’est pas la seule. « Les Etats-Unis détiennent au total 34 sites militaires entre les 14 bases principales et les 20 camps, avant-postes[v] » résume le magazine Tribune Afrique du 3 décembre 2018. Dirigé par l’AFRICOM (Commandements des Etats-Unis pour l’Afrique) installé à Stuttgart en Allemagne ce maillage militaire «permet aux forces déployées vers l’avant de fournir une flexibilité opérationnelle et une réponse rapide aux crises impliquant du personnel ou des intérêts américains[vi] » résume Thomas Waldhauser commandant de l’AFRICOM.

    Cette importance de la présence militaire occidentale sur le continent est incomparable avec celle des autres grandes puissances. La Russie ne dispose ainsi d’aucune base militaire en Afrique et la Chine d’une seule à Djibouti ouverte en 2017 et comptant 400 soldats. Comparant la présence états-unienne, russe et chinoise, une étude de l’IFRI (Institut Français des Relations Internationales) synthétise comme suit ses conclusions :

    Enjeu géopolitique durant la guerre froide, l’Afrique émerge aujourd’hui à nouveau comme un espace majeur de compétition stratégique, attirant des grandes puissances non européennes comme les États-Unis, la Chine et la Russie. Ces derniers cherchent sécuriser leur accès au théâtre africain par le biais de financements et d’accords diplomatiques, la construction de bases logistiques et l’exercice de leur soft power. Ils y conduisent également des opérations militaires. Celles-ci sont significatives et coercitives pour ce qui est des États-Unis, avant tout engagés en Afrique au titre du contre-terrorisme. La Chine se concentre pour sa part sur les opérations de maintien de la paix et l’évacuation de ses ressortissants en cas de crise. La Russie se limite encore à des actions de conseil[vii].

    Il faut bien entendu ajouter l’Union Européenne (et la place de « nation cadre » qu’y occupe la France) à cette « compétition Stratégique » en Afrique. La disproportion des présences militaires entre les différentes puissances, souligne que la stratégie militaire occidentale n’est pas une réponse à une stratégie militaire russe ou chinoise comme à l’époque de la dite « guerre froide ». La stratégie militaire apparaît dès lors comme une réponse au développement des présences économiques russe et chinoise. Voici en effet comment le conseiller à la sécurité nationale de Trump, John Bolton, explique les motivations de la stratégie états-unienne en Afrique : « Les pratiques prédatrices de la Chine et de la Russie freinent la croissance économique en Afrique, menacent l’indépendance financière des pays africains, inhibent les investissements américains et interfèrent avec les opérations militaires des États-Unis. Elles font peser une menace réelle sur nos intérêts de sécurité nationale[viii]. »

    Comme le disait déjà le théoricien militaire prussien Carl von Clausewitz : « la guerre n’est rien d’autre que la continuation des relations politiques avec l’appoint d’autres moyens[ix]. »

    Les intérêts économiques des multinationales française en Afrique

    La formule célèbre de Clausewitz souligne l’erreur consistant à ne définir l’impérialisme que sous un angle militaire. L’impérialisme est d’abord une réalité économique avant que d’être une pratique militaire. La première est la base matérielle et la véritable causalité de la seconde. La stratégie militaire française en Afrique fait l’objet d’un discours de justification et de légitimation qui aborde explicitement l’objectif de défense des intérêts économiques français. Cette stratégie est définie dans deux « livres blancs pour la défense et la sécurité nationale » respectivement datés de 2008 et 2013. Le livre blanc de 2008 insiste sur les tensions internationales liées aux « approvisionnements stratégiques » et à la « montée en concurrence avec les pays émergents » sur un continent richement pourvu en « matières premières stratégiques et en ressources énergétiques » qui constituent des « richesses vitales pour l’économie mondiale[x] ». Ce document annonce sans fard l’intensification immédiate et durable de l’interventionnisme militaire en Afrique : « l’Afrique viendra au premier rang de notre stratégie de prévention pour les quinze ans à venir[xi]. » Depuis nous avons eu la Libye, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Centre-Afrique et maintenant l’ensemble des pays du Sahel.

    Le second livre blanc, celui de 2013 dresse un premier bilan « positif » de cette stratégie offensive qui est actualisé en 2017 dans un document intitulé « Revue stratégique de défense et de sécurité nationale ». Outre l’objectif de porter l’effort de défense à 2 % du PIB à l’horizon 2025, ce dernier document insiste sur la production d’une « cohésion nationale » (en particulier dans la jeunesse) et sur la nécessité de soutenir l’industrie d’armement. Le premier point est directement relié à la mise en place d’un « service national universel obligatoire », lui-même connecté à la production d’une « cohésion nationale » permettant de mener les guerres en prévision : « La cohésion nationale conditionne la légitimité de l’action des armées par le soutien de la Nation aux décisions de recours à la force. Cette cohésion est aujourd’hui confrontée à la diffusion d’idéologies remettant en cause les valeurs et les principes de la République. […] Dans ce domaine, les armées jouent un rôle de socialisation, par leur recrutement mais aussi par les dispositifs auxquels elles participent (Garde Nationale, Service Militaire Volontaire, Service Militaire Adapté…)[xii]. » Le second prévoit le renforcement de la « Base Industrielle et Technologique de Défense » (BITD) argumenté comme suit :

    La Base Industrielle et Technologique de Défense (BITD) française est constituée d’une dizaine de grands groupes de taille mondiale et de près de 4 000 PME, représentant en 2017 plus de 200 000 emplois en France, pour la plupart de haute technicité et difficilement délocalisables, avec un impact positif majeur sur la balance commerciale (supérieur à 6 Md€ en 2016). Elle est complétée par un ensemble de moyens et compétences étatiques (organismes de recherche, centres d’expertise et d’essais, agences…). […] la BITD doit être soutenue et entretenue à tous les niveaux (start-up, PME, ETI, grands groupes). Ce soutien s’exerce par des politiques de long terme en matière de recherche et d’investissement, de coopération, de soutien à l’export, d’acquisition et de protection vis-à-vis d’investissements étrangers[xiii].

    Il s’agit donc bien de préparer de nouvelles interventions militaires en réunissant les conditions matérielles (renforcement du complexe militaro-industriel) et idéologique (« Service National Universel » et plus largement discours et propagande de « cohésion nationale » et de défense des « valeurs de la République »). Cette préparation militaire et les futures guerres qu’elle annonce sont au service de la défense des intérêts des multinationales françaises dont les positions de monopoles héritées de l’histoire sont d’ores et déjà entamées par l’émergence de nouveaux acteurs internationaux (pays dit « émergents » et en particulier la Chine). Sans être exhaustif, il n’est pas inutile de rappeler quelques-uns de ces grands groupes que nos armées défendent en Afrique :

    Bon nombre des poids lourds du CAC 40 ou des plus grandes fortunes de France ont développé des activités florissantes (et parfois quasi monopolistiques) en Afrique : Bernard Arnaut (LVMH), Bouygues, Bolloré, Pinault (CFAO jusqu’à sa récente cession en juillet au groupe japonais Toyota Tsusho Corporation, TTC, filiale diversifiée du groupe Toyota), Seillière (Bureau Veritas), Jacques Saadé (CMA-CGM), Romain Zaleski (Eramet), Lafarge, Total, Technip, Vinci, Véolia, BNP Paribas, Natixis, Crédit Agricole, Alcatel, Accor, Gaz de France, Michelin, Alstom, Air France, KLM… Liste non exhaustive à laquelle il faudrait ajouter les marchands d’armes et quelques autres groupes, dans l’agro-alimentaire notamment avec par exemple les groupes Castel et Compagnie Fruitière. Et de manière générale, les rapports du CIAN (Conseil français des investisseurs en Afrique) le confirment chaque année : en dépit de la concurrence internationale accrue, entre les patrons français et l’Afrique, c’est toujours « je t’aime plus qu’hier et bien moins que demain[xiv].

    Ces grands groupes ont été les grands bénéficiaires des privatisations des services publics imposées par les Plan d’Ajustement Structurel du FMI et de la Banque mondiale à partir de la décennie 90. C’est ainsi par exemple la Lyonnaise des eaux qui bénéficie de la privatisation de la Compagnie Nationale des Eaux et de l’Electricité du Togo ou le groupe Bolloré qui hérite de la gestion du terminal de conteneur du port de Lomé. Au Cameroun le même Bolloré hérite du trafic portuaire de Douala et de l’exploitation du chemin de fer. Bouygues est présent désormais dans la production et la distribution de l’eau en Côte d’Ivoire et au Sénégal et dans la construction et l’entretien des infrastructures de transport. Orange domine la téléphonie mobile de la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest. Eau, électricité, chemin de fer, gestion des ports, téléphonie, etc. : la purge de l’ajustement structurel et de ses privatisations des services publics s’est traduite pour les multinationales françaises par l’accès à de nouvelles rentes particulièrement lucratives.

    Les ressources minières et énergétiques sont la seconde « rente » de nos multinationales protégée par l’armée française. Toutes les multinationales des industries pétro-gazières et minières françaises développent leur présence dans l’exploitation des ressources du continent. Le pétrolier Total réalise par exemple un tiers de sa production d’hydrocarbure sur le continent. Technip, un autre pétrolier est fortement présent dans la pétro-chimie nigériane. Dans la sidérurgie, Eramet domine au Gabon pour la production des alliages de manganèse. Orano (ex-Areva) exploite les mines d’uranium du Niger mais aussi en Afrique du Sud. La destruction systématique des compagnies étatiques mises en place au moment des indépendances se traduit partout par l’implantation directe des multinationales dans ces secteurs stratégiques.

    L’agro-industrie qui pendant l’époque coloniale et les premières décennies des indépendances a été une source de profit immense, demeure la troisième « rente » des multinationales françaises en Afrique. L’entreprise Géocoton est fortement implantée dans la production du coton pour l’ensemble des pays du Sahel. Bolloré exploite les palmeraies au Cameroun. Rougier exploite deux millions d’hectares de forêts au Cameroun, au Congo et au Gabon pour la production de contreplaqués.

    La place des multinationales françaises est résumée comme suit par l’économiste Jean Roch : « La part de marché de la France au Sud du Sahara s’élève à 8 % (contre 4 % au plan mondial) et dépasse les 15 % dans la zone CFA, ce qui n’est pas rien. Ainsi, malgré les difficultés de la reconversion, les entreprises françaises occupent bel et bien certains des secteurs les plus profitables des économies d’Afrique noire[xv]. » Les trois « rentes » évoquées ci-dessus expliquent la forte présence militaire française et la multiplication de ses interventions militaires. En Afrique aussi la guerre est bien la poursuite de la politique par d’autres moyens. Cela d’autant plus que la Chine offre des conditions contractuelles plus avantageuses et concurrence ainsi le « pré-carré » français. Maintenir par la force, la déstabilisation et la mise en dépendance sécuritaire ce qui ne s’obtient plus par la « concurrence libre et non faussée », telle est une des logiques de la politique africaine de l’impérialisme français sur le continent.

    La stratégie du choc

    S’interrogeant sur l’inscription dans la durée de la « crise malienne » et de l’intervention militaire française qu’elle a suscitée, l’historien malien Doulaye Konaté précise que « qui contrôle le Mali contrôle l’Afrique, si ce n’est toute l’Afrique[xvi] ». Huit ans après l’éclatement de la Libye grâce notamment à l’intervention militaire française, l’ensemble du Sahel est désormais déstabilisé. La présence militaire de Barkhane n’a pas amélioré la situation sécuritaire. Cette « insécurité » est à son tour avancée comme justification de la prolongation de « Barkhane » sur le long terme. Il n’est dès lors pas étonnant que de plus en plus de voix s’élèvent en Afrique pour interroger les véritables « buts de guerre » de Barkhane : sauver le Sahel de la menace « djihadiste » ou défendre les intérêts économiques et géopolitiques de l’impérialisme français ?

    Ces deux buts de guerres peuvent en apparence apparaître comme convergents mais sont en réalité structurellement divergents. Le premier passe en effet par un renforcement des Etats africains et le second par leur affaiblissement et leur maintien dans une dépendance économique et militaire avec l’ancienne puissance coloniale. L’affaiblissement des Etats africains est la base matérielle sur laquelle se développent les conditions de possibilité de la déstabilisation « djihadiste ». Il est le résultat de l’ensemble des politiques économiques néocoloniales. Des plans d’ajustement structurel (PAS) aux Accords de Partenariat Economique (APE) en passant par le Franc CFA, ces politiques convergent vers une destruction des capacités étatiques à assurer un minimum de présence scolaire, routière, économique, etc., dans des régions entières de chaque pays. Elles forgent dans chacune de ces nations une bipolarisation entre un « pays utile » et un « pays inutile » délaissé.

    Le maintien d’un degré d’instabilité permanent mais « contrôlable » permet à la fois de maintenir l’exploitation économique des « zones utiles » et de justifier la présence militaire étrangère durable. L’économiste et journaliste altermondialiste Naomie Klein[xvii] a largement documenté il y a plus d’une décennie cette « stratégie du choc » consistant à s’appuyer sur les « chocs psychologiques » qu’entraînent les désastres (naturels ou suscités) pour justifier des politiques qui auraient été rejetées autrement. La critique de cette stratégie est de plus en plus fréquente dans les opinions publiques africaines. Elle est cependant quasi-inexistante en France par peur d’être stigmatisé politiquement comme « complotiste » ou « conspirationniste ». Cette peur à conduit dans le passé récent à cautionner pour le pire la guerre en Libye et pour le mieux au mutisme face à celle-ci. Elle mène aujourd’hui à l’absence de mouvements et de protestations anti-impérialistes au moment même où l’Etat français renoue avec une stratégie agressive pour préserver ses intérêts en Afrique. Cette peur fait en conséquence partie du vaste processus idéologique visant à produire la « cohésion » dont a besoin l’Etat français pour mener ses ingérences militaires c’est-à-dire pour produire un consentement à la guerre. La mise en place du Service National Universel vient renforcer cette fabrique idéologique du consentement.

    Saïd Bouamama

    Retrouvez les livres de Saïd Bouamama sur notre boutique en ligne: Le Manuel stratégique de l’Afrique et La Gauche et la Guerre.

    Notes:

    [i] Jean-Luc Mélenchon, De nouveau, à propos du Mali, https://melenchon.fr/2019/11/29/de-nouveau-a-propos-du-mali/, consulté le 18 février 2020 à 8 h 45.

    [ii] « Mali : Un drame qui souligne combien la réponse militaire est lourde de dangers », http://international.pcf.fr/113560, consulté le 18 février 2020 à 8 h 55.

    [iii] Martine Cuttier, Bilan de la présence militaire européenne en Afrique subsaharienne, 2000-2010, Res Militaris, volume 2, n° 2, Printemps-Hivers 2012, p. 17.

    [iv] Ibid., p. 17.

    [v] Ibrahima Bayo, La carte militaire africaine des Etats-Unis dévoilées, Tribune Afrique du 3 décembre 2018.

    [vi] Ibid.

    [vii] Aline Leboeuf, La compétition stratégique en Afrique. Approches militaires américaines, chinoises et russe, Focus Stratégique, n° 91, IFRI, août 2019, p. 5.

    [viii] John R. Bolton, «Remarks by National Security Advisor Ambassador John R. Bolton on The Trump Administration’s New Africa Strategy», Maison Blanche, 13 décembre 2018, https://www.whitehouse.gov/briefings-statements/remarks-national-security-advisor-ambassador-john-r-bolton-trump-administrations-new-africa-strategy/, consulté le 18 février 2020 à 11 h 55.

    [ix] Carl von Clausewitz, De la guerre, livre 1, Minuit, Paris, 1955, p. 703.

    [x] Défense et sécurité nationale : Le livre blanc, Paris, La Documentation française/Odile Jacob, 2008, chapitre 1, pp. 19-42.

    [xi] Ibid., chapitre 2, pp. 43-61.

    [xii] Revue stratégique de défense et de sécurité nationale 2017, Bureau des éditions, Paris, Octobre 2017, p. 57.

    [xiii] Ibid., p. 66.

    [xiv] Thomas Noirot, Les entreprises françaises en Afrique. Pillage contre transparence, Outre-Terre, n° 33-34, 2012, p. 540.

    [xv] Jean Roch, La place des entreprises françaises en Afrique subsaharienne, https://www.afrique-demain.org/economie-140-place-des-entreprises-francaises-en-afrique-subsaharienne, consulté le 25 février 2020 à 12 h 00.

    [xvi] Doulaye Kounaté, dans le documentaire de Bob Coen et Éric Nadler : « guerre de l’ombre au Sahara », Arte France/Crescendo Films, 2014.

    [xvii] Naomi Klein, La stratégie du choc. La montée d’un capitalisme du désastre, Actes Sud, Paris, 2008.La source originale de cet article est Le Blog de Saïd BouamamaCopyright © Saïd Bouamama, Le Blog de Saïd Bouamama, 2020

    Source : Tribune diplomatique internationale, 5 mars 2020

    Tags : France, impérialisme, Afrique, françafrique,

  • Le Cabinet Communication&Institutions a fourni à la presse française des fausses données sur les élections marocaines de 2011

    Dans cette note, le cabinet de lobbying Communication&Institutions reconnaît qu’il a été contacté par la presse française au sujet des élections législatives de 2011 en plein Printemps Arabe. Sa réponse a été basée sur la défense des intérêts de son client, le gouvernement marocain.

    Note préparatoire complémentaire / Communication / Elections législatives

    Les élections législatives au Maroc se rapprochent et pour l’heure, la couverture de ces élections en France n’est ni trop faible ni trop importante. Son intensité comme son contenu crédibilisent l’échéance électorale, en l’ancrant dans un processus démocratique suivant son cours, dont les racines sont d’ailleurs antérieures au « printemps arabe ». Les médias ont intégré l’idée qu’il ne serait pas remis en cause, quoi qu’il advienne.

    Dans ce contexte, l’organisation d’un « voyage de presse » pour les journalistes français, par vous même, quelques jours avant le scrutin, risquerait d’être contreproductif : il vous placerait en situation de demandeur et pourrait donner l’impression d’une trop grande importance donnée à la communication au détriment de l’information brute et transparente. De plus, il risquerait d’être lourd à gérer au moment même où toutes les énergies se concentreront sur l’organisation et le suivi du scrutin. (hors les contacts déjà organisés avec les radios , tvs bien entendu)

    En revanche, nous avons conduit un premier sondage informel auprès des média français ces derniers jours et il nous apparaît que vous pouvez « agir » à plusieurs niveaux  :

    • Les contacts que nous venons d’avoir avec les rédactions nous confirment que l’événement va être suivi ici et nombre de journalistes vont se rendre sur place par eux même : certains d’entre eux nous ont demandé de les aider dans l’organisation de contacts et dans la mise à disposition de notes d’informations (cf nos mails) : ce travail doit être poursuivi « délicatement » et en étroite coordination avec vous.

    • La diffusion de l’information « brute » aux journalistes susceptibles de couvrir l’événement pourrait leur permettre de constituer leur « fonds de dossier » : à titre d’exemple, on pourrait imaginer la diffusion d’une note de cadrage, émise par l’actuel Président du Parlement, ou tout autre émetteur institutionnel, soulignant les enjeux du scrutin, décrivant succinctement les grands partis et coalitions en présence, donnant la carte des circonscriptions, le mode de scrutin,… (uniquement de l’information brute, la moins commentée possible).

    Mais ce travail préalable devra être complété par la communication du jour du scrutin, (ou la veille) car les premières dépêches seront reprises en boucle par les radios et télévisions d’information qui, elles-mêmes, alimenteront les commentaires et contribueront à donner la tonalité générale de la couverture.

    Le jour du vote : des dépêches régulières, courtes et factuelles doivent être diffusées

    Dans la perspective de cette échéance, nous nous permettons d’insister sur l’importance de la communication du Ministère de l’Intérieur tout au long de la journée du 25 novembre autour des points d’actualité et de ses dépêches : 12h « participation à mi-journée », 16h « évolution de la participation », 19h « participation, voire premières tendances si possible après dépouillement des premières centaines ».

    Plus la communication sera courte et factuelle, plus elle contribuera à normaliser l’événement : une élection est un événement courant au Maroc. Toute communication prolixe, voire hésitante (chiffres non encore validés, résultats incertains), donnera prise à la critique et alimentera les polémiques.

    Au Maroc, des commentateurs neutres mais bien briefés pourraient également « occuper les antennes » afin d’expliquer les résultats et notamment banaliser le « non succès » des islamistes (si tel est le cas).

    De même, il nous semblerait intéressant de réfléchir à l’émission de dépêches d’un pôle d’observateurs, sur la régularité du scrutin. L’important restant, là encore, de multiplier les centres d’informations pour répondre aux attentes des médias de l’Union et de la diffuser dans les meilleurs délais, pour être les premiers à les émettre.

    L’expérience des événements marocains très médiatisés en France ces dernières années, nous a montré que le processus est récurrent, à savoir selon l’importance de l’événement : une dépêche de l’AFP et/ou un sujet des correspondants incontournables (exemple : Léa-Lisa Westerhoff) reprise en boucle par les radios et tv tous les quart d’heure puis par la presse écrite dans les mêmes termes, à savoir la teneur de l’info originelle ! D’où l’importance d’aiguiller les premières dépêches et d’avoir toujours une longueur d’avance sur l’info, ce qui est possible pour le Ministère de l’Intérieur qui est le seul légitime à livrer des chiffres vérifiés et objectifs.

    La communication du Ministre en charge des élections donnant les premiers résultats à la clôture (*) des bureaux de vote, est importante et l’information factuelle, mesurée, rassurante, contribuera à renforcer l’image du Maroc démocratique et, partant, la crédibilité du nouveau Gouvernement.

    (*) : le décalage horaire d’une heure en ce moment avec la France permettra au Ministre de « faire » les JT de 20h en France.

    15 novembre 2011

    Tags : Maroc, Printemps Arabe, élections 2011, Communication&Institutions, lobbying, presse,

  • Madrid et Alger n’ont pas de problème dans la fixation de leurs frontières maritimes, selon la ministre espagnole des Affaires étrangères

    ALGER, 4 mars (Xinhua) — La ministre espagnole des Affaires, de l’Union européenne et de la Coopération, Arancha Gonzalez Laya, actuellement en visite à Alger, a nié l’existence d’un quelconque différend entre l’Algérie est son pays à propos de la fixation des frontières maritimes.

    « Je voudrais être claire au sujet des frontières maritimes sur lesquelles l’Algérie et l’Espagne sont à 100% d’accord. Nous n’avons pas de problème dans la fixation de nos frontières maritimes », a déclaré la cheffe de la diplomatie espagnole, au cours d’une conférence de presse animée conjointement avec son homologue algérien Sabri Boukadoum.

    Toujours concernant les frontières maritimes, Mme. Gonzalez Laya a ajouté qu’Alger et Madrid avaient « le droit de fixer leurs frontières maritimes, conformément aux règles des Nations Unies ».

    En cas de « chevauchement de la zone maritime algérienne et espagnole », précise la ministre, les deux pays « se sont mis d’accord pour une négociation » et « pour qu’il n’y ait pas de place à l’unilatéralisme ».

    Pour sa part, M. Boukadoum a rappelé la décision de son pays en 2018 sur la fixation des frontières, prévoyant « la négociation pour tout problème de chevauchement de la zone maritime avec un pays voisin ».

    Affirmant que « l’Algérie est un Etat pacifique qui ne nourrit aucune intention, ni n’a de politique hostile à l’égard d’un quelconque pays, particulièrement les pays voisins », le ministre algérien a indiqué que son pays « ne veut aucune région, ni Caprera, ni Ibiza ». « Elle veut uniquement le dialogue et le partenariat avec l’Espagne », a-t-il souligné.

    Tags : Algérie, Espagne, frontières maritimes,

  • Le Cabinet Communication&Institutions a trompé les journalistes français sur les élections marocaines

    Note préparatoire complémentaire / Communication / Elections législatives

    Les élections législatives au Maroc se rappochent et pour l’heure, la couverture de ces élections en France n’est ni trop faible ni trop importante. Son intensité comme son contenu crédibilisent l’échéance électorale, en l’ancrant dans un processus démocratique suivant son cours, dont les racines sont d’ailleurs antérieures au « printemps arabe ». Les médias ont intégré l’idée qu’il ne serait pas remis en cause, quoi qu’il advienne.

    Dans ce contexte, l’organisation d’un « voyage de presse » pour les journalistes français, par vous même, quelques jours avant le scrutin, risquerait d’être contreproductif : il vous placerait en situation de demandeur et pourrait donner l’impression d’une trop grande importance donnée à la communication au détriment de l’information brute et transparente. De plus, il risquerait d’être lourd à gérer au moment même où toutes les énergies se concentreront sur l’organisation et le suivi du scrutin. (hors les contacts déjà organisés aves les radios , tvs bien entendu)

    En revanche, nous avons conduit un premier sondage informel auprès des média français ces derniers jours et il nous apparait que vous pouvez « agir » à plusieurs niveaux  :

    • Les contacts que nous venons d’avoir avec les rédactions nous confirment que l’évènement va être suivi ici et nombre de journalistes vont se rendre sur place par eux même : certains d’entre eux nous ont demandé de les aider dans l’organisation de contacts et dans la mise à disposition de notes d’informations (cf nos mails) : ce travail doit être poursuivi « délicatement » et en étroite coordination avec vous.

    • La diffusion de l’information « brute » aux journalistes susceptibles de couvrir l’événement pourrait leur permettre de constituer leur « fonds de dossier » : à titre d’exemple, on pourrait imaginer la diffusion d’une note de cadrage, émise par l’actuel Président du Parlement, ou tout autre émetteur institutionnel, soulignant les enjeux du scrutin, décrivant succinctement les grands partis et coalitions en présence, donnant la carte des circonscriptions, le mode de scrutin,… (uniquement de l’information brute, la moins commentée possible).

    Mais ce travail préalable devra être complété par la communication du jour du scrutin, (ou la veille) car les premières dépêches seront reprises en boucle par les radios et télévisions d’information qui, elles-mêmes, alimenteront les commentaires et contribueront à donner la tonalité générale de la couverture.

    Le jour du vote : des dépêches régulières, courtes et factuelles doivent être diffusées

    Dans la perspective de cette échéance, nous nous permettons d’insister sur l’importance de la communication du Ministère de l’Intérieur tout au long de la journée du 25 novembre autour des points d’actualité et de ses dépêches : 12h « participation à mi-journée », 16h « évolution de la participation », 19h « participation, voire premières tendances si possible après dépouillement des premières centaines ».

    Plus la communication sera courte et factuelle, plus elle contribuera à normaliser l’événement : une élection est un événement courant au Maroc. Toute communication prolixe, voire hésitante (chiffres non encore validés, résultats incertains), donnera prise à la critique et alimentera les polémiques.

    Au Maroc, des commentateurs neutres mais bien briefés pourraient également « occuper les antennes » afin d’expliquer les résultats et notamment banaliser le « non succès » des islamistes (si tel est le cas).

    De même, il nous semblerait intéressant de réfléchir à l’émission de dépêches d’un pôle d’observateurs, sur la régularité du scrutin. L’important restant, là encore, de multiplier les centres d’informations pour répondre aux attentes des médias de l’Union et de la diffuser dans les meilleurs délais, pour être les premiers à les émettre.

    L’expérience des évènements marocains très médiatisés en France ces dernières années, nous a montré que le processus est récurrent, à savoir selon l’importance de l’évènement : une dépêche de l’AFP et/ou un sujet des correspondants incontournables (exemple : Léa-Lisa Westerhoff) reprise en boucle par les radios et tv tous les quart d’heure puis par la presse écrite dans les mêmes termes, à savoir la teneur de l’info originelle ! D’où l’importance d’aiguiller les premières dépêches et d’avoir toujours une longueur d’avance sur l’info, ce qui est possible pour le Ministère de l’Intérieur qui est le seul légitime à livrer des chiffres vérifiés et objectifs.

    La communication du Ministre en charge des élections donnant les premiers résultats à la clôture (*) des bureaux de vote, est importante et l’information factuelle, mesurée, rassurante, contribuera à renforcer l’image du Maroc démocratique et, partant, la crédibilité du nouveau Gouvernement.

    (*) : le décalage horaire d’une heure en ce moment avec la France permettra au Ministre de « faire » les JT de 20h en France.

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    15 novembre 2011

  • La France autorise l’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso

    Mona Saanouni | 06.03.2020

    AA/France/Fawzia Azzouz

    Le gouvernement français a autorisé l’extradition de François Compaoré, frère de l’ancien président burkinabé Blaise Compaoré, soupçonné d’être impliqué dans la mort d’un journaliste, ont rapporté jeudi les médias français.

    Il avait été interpellé à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle en octobre 2017, en vertu d’un mandat d’arrêt international émis par le Burkina Faso.

    Le décret autorisant l’extradition du frère du président déchu, a été signé par Matignon, selon les informations de RFI, qui précise que la décision doit être publiée au Journal Officiel dans les prochains jours.

    L’homme politique est soupçonné d’être impliqué dans l’assassinat, en 1998, du journaliste Norbert Zongo, qui enquêtait sur le décès de son chauffeur.

    Si l’enquête a piétiné pendant des années, elle a été relancée après la chute de Blaise Compaoré en 2014 et le frère de l’ancien président est le principal suspect dans l’enquête sur l’exécution de l’ancien journaliste et des trois personnes qui l’accompagnaient.

    Anadolou

    Tags : Burkina Faso, Blaise Compaoré, François Compaoré,

  • Syrie : Le cessez-le-feu à Idleb entre en vigueur en vertu de l’accord turco-russe

    La Turquie et la Russie sont convenues d’un cessez-le-feu à Idleb, en Syrie, à partir de 00h01 le 6 mars, après deux longues réunions à Moscou au niveau des délégations et des dirigeants des deux pays.
    Mona Saanouni | 06.03.2020

    AA/Ankara

    Le cessez-le-feu dans la région syrienne d’Idleb est entré en vigueur à minuit, dans la nuit de jeudi à vendredi, en vertu de l’accord conclu entre la Turquie et la Russie, jeudi à Moscou.

    Plus tôt dans la journée de jeudi, les présidents Erdogan et Poutine ont annoncé l’accord sur un cessez-le-feu à Idleb, lors d’une conférence de presse animée conjointement à Moscou.

    Au terme de la réunion, une déclaration conjointe, le « Protocole additionnel au mémorandum pour la Stabilisation de la Situation dans la zone de désescalade d’Idleb », a été présenté par les ministres turc et russe des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu et Sergueï Lavrov.

    Selon cette déclaration, les deux pays conviennent de la mise en place d’un corridor sécurisé d’une profondeur de 6 km au nord et de 6 km au sud de l’autoroute M4, ainsi que de patrouilles conjointes à certains endroits du M4.

    Les deux parties réitèrent en outre leur respect envers la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie.

    Les parties sont également déterminées à éliminer tous les groupes reconnus comme terroristes par les Nations unies (ONU), et considèrent inacceptable que les civils et l’infrastructure civile soient ciblés.

    La déclaration souligne qu’il n’y aura pas de solution militaire au différend syrien, et que la seule solution possible peut être trouvée par les Syriens mêmes, sous la facilitation de l’ONU, à travers un processus politique convenable à la résolution 2254 du Conseil de sécurité.

    Le protocole insiste, en outre, sur l’aspect humanitaire de la question : il faut, selon les parties, empêcher que la crise humanitaire ne s’empire, protéger les civils, assurer de l’aide humanitaire et la protection à tous les Syriens dans le besoin sans aucune distinction, assurer le retour sécurisé et volontaire des réfugiés et des déplacés.

    « Toute activité militaire sera cessée à partir de 00h01 le 6 mars, dans la zone de désescalade à Idleb, conclut dans le document. Les ministères turc et russe de la Défense détermineront les modalités du corridor sécurisé, dans les sept prochains jours. Les patrouilles conjointes turco-russes seront lancées le 15 mars, dans la zone entre Trumba (2 km à l’ouest de Saraqeb) et Aïn al-Hawr. »

    Tags : Syrie, Turquie, Russie, Idleb, Bachar Al Assad,