Catégorie : Monde

  • Jack Lang : Rattrapé par ses casseroles…

    Cette fois, c’est loupé : il ne sera pas le premier à occuper le poste de Défenseur des Droits.

    Ce poste, qui remplace celui de Médiateur de la République qu’occupait Jean Paul Delevoye, et qui en élargit les prérogatives, vient donc d’échapper à Jack Lang. Officiellement, c’est pour ne pas avoir su tenir sa langue au journal de France 2 au lendemain de la révélation de l’arrestation de DSK. Lang avait en effet cru bon de préciser qu’en l’occurrence, pour la victime présumée, « il n’y avait pas mort d’homme »…

    Mais ce n’est peut-être que la goutte qui a fait déborder un vase déjà bien trop plein.

    En effet, parmi les responsabilités du poste convoité, il y avait aussi le rôle de Défenseur des Enfants. Et depuis que le nom de Lang circulait, de nombreuses associations qui oeuvrent pour venir en aide aux enfants victimes d’abus sexuels s’insurgeaient contre cette éventuelle nomination. Notamment à cause de plusieurs prises de position et rumeurs pour le moins douteuses et toutes très concordantes dans leur état d’esprit.

    En 1977, Jack Lang a ainsi signé une pétition appelant à libérer 3 hommes emprisonnés pour avoir eu des relations sexuelles sans violence avec des mineurs de moins de 15 ans.

    Plus tard, en 1991, il déclare, lors d’une interview au magazine Gay Pied, que « La sexualité puérile est encore un continent interdit, aux découvreurs du XXIe siècle d’en aborder les rivages. »

    En 1997, le Capitaine Barril, un des patrons de la cellule anti-terrorisme de l’Elysée, a déclaré, lors d’une audience publique « Je me rappelle qu’on nous avait alerté pour stopper l’enquête sur le réseau pédophile « Coral » à cause des personnalités mises en cause. » Plus tard, il s’avèrera que le réseau Coral impliquait plus de 340 personnes issues du milieu des médias, de la politique, de la culture et du journalisme, qui auraient abusé d’enfants handicapés et autistes. Les noms de Jack Lang et de Frédéric Mitterand avaient été cités…

    Enfin, plus récemment, lors de l’arrestation de Roman Polanski, Jack Lang faisait partie de ceux qui ont plaidé haut et fort pour la relaxe de celui-ci. Et on retrouvera au sein du comité de soutien au cinéaste pas mal de noms qui figuraient déjà dans le dossier Coral…

    Bref, on voit bien que l’homme a de la suite dans les idées…

    Rappelons ici, pour compléter le portrait de ce triste sire, qu’il est Député de la 6ème circonscription du Pas de Calais depuis 2007, et qu’à ce titre, il n’a fait aucune intervention en séance, n’a publié aucun rapport ni aucune proposition de loi. Son absentéisme sur les bancs de l’Assemblée est notoire et prouvé par cette absence quasi totale d’activité parlementaire. Mais gageons qu’il reviendra trainer ses guêtres en 2012 pour se faire réélire par des électeurs du Parti Socialiste qui se laisseront encore attraper par ses belles paroles…

    Cela faisait déjà un bon moment que Jack Lang, prêt à tout pour continuer à grenouiller au plus haut de l’Etat, n’hésitait pas à accepter toutes les missions que pouvait lui confier Nicolas Sarkozy. Cette fois, c’est raté.

    Allez Jack, fiche le camp. Il n’y a plus rien à gratter pour toi par ici !!!

    Source

    Tags : Maroc, Jack Lang, Marrakech, pédophilie, partouze, YSL, Yves Saint-Laurent, Pierre Bergé, Majorelle, Roman Polanski, Frédéric Mitterand,

  • Le ministre et la partouze pédophile: «Ce n’est pas Jack Lang»

    Jack Lang lors d’une conférence sur les enjeux actuels de la culture, le 06 décembre 2010 à Nancy

    POLÉMIQUE – Jean-François Kahn affirme que Luc Ferry lui a donné un autre nom que celui de l’ancien ministre socialiste, qui promet de son côté des poursuites judiciaires…

    La chasse au ministre partouzeur pédophile est ouverte. Depuis les déclarations fracassantes de Luc Ferry, lundi sur le plateau du «Grand Journal», les spéculations sur l’identité de celui qui s’est fait pincer au Maroc dans une orgie «avec des petits garçons» vont bon train. Pour lexpress.fr, il s’agirait d’une vieille rumeur incriminant Jack Lang, ce que ce dernier dément, de même que Jean-François Kahn, à qui Luc Ferry aurait confié le nom du fautif.

    «La vulgarité est de notre monde»

    «Je ne souhaite pas me mêler de ces histoires pour l’instant. Je m’exprimerai en temps et en heure. Cette affaire est tristement banale, la vulgarité est de notre monde», a déploré Jack Lang, interrogé par lefigaro.fr. L’ancien ministre socialiste s’est même fait menaçant: «Seront poursuivis pénalement tous ceux -journaux et personnes- qui mettront mon honneur en cause».

    Pour laver son honneur, Jack Lang peut compter sur Jean-François Kahn. L’ancien journaliste, présent lundi sur le plateau de Canal+, affirme au site arrêt sur images que Luc Ferry lui a donné le nom du ministre après l’émission. Et il est formel: «Ce n’est pas Jack Lang».

    Le fondateur de Marianne affirme même que «tout le monde sait de qui il s’agit». Tout le monde ou presque, manifestement.

    source 

    Tags : Maroc, Jack Lang, partouze, pédophilie, Luc Ferry, tourisme sexuel,

  • Jack Lang accusé publiquement de pédophilie

    Roger Holeindre, journaliste et politique français, accuse ouvertement Jack Lang d’être un pédophile, il donne des détails sordides. Et il le défie publiquement de l’attaquer en justice s’il ment.

    Jack Lang a déjà menacé plusieurs fois de poursuivre en diffamation ceux qui l’accuseraient de pédophilie. On attend toujours sa réaction (pour attaquer en diffamation, il faut établir que les faits allégués sont mensongers!!)

    Malgrè les casseroles accumulées (voir aussi la plainte d’Emmanuel Verdun pour viol en réunion de sa fille), la presse ne bronche pas, et continue à clamer que Jack Lang est « le politique préféré des français ». Omerta? Mais non…

    Tags : France, Jack Lang, Roger Holeindre, pédophilie

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=OFFiqCrUHJo&w=560&h=315]
  • Révélations sur les politiques français achetés par le Qatar… le livre qui fait trembler la classe politique

    C’est un véritable brûlot, paru jeudi 20 octobre. Qui va, là encore, mettre le Parti Socialiste en ébullition. Mais pas que lui: la droite et le Front national aussi. Rachida Dati, Ségolène Royal, Jean-Marie Le Guen, le député Nicolas Bays, la sénatrice Nathalie Goulet, Dominique de Villepin, Jack Lang….

    Tous sont mentionnés dans Nos très chers émirs, le dernier essai des deux journalistes spécialistes du monde arabe, Christian Chesnot et Georges Malbrunot. Un ouvrage fouillé, précis, qui raconte les liaisons dangereuses entre certains politiques français de premier plan et les monarchies du Golfe. Le tout sur fond d’attentats terroristes et de gros contrats difficiles à décrocher…

    Parmi les déclencheurs de cette enquête explosive: le changement d’ambassadeur du Qatar en France. Le nouveau représentant de Doha, Meshaal al-Thani refuse d’être aussi généreux que son prédécesseur. Les auteurs racontent « trois ans après son arrivée à Paris, il semble las de toutes ces pratiques ». Un de ses amis témoigne:

    Meshaal, qui a été en poste en Belgique et aux Etats-Unis, me dit souvent: « Je n’ai jamais vu cela, auparavant! J’ai fréquenté des politiques partout ; mais aucun ne s’est comporté comme certains Français, aucun ne m’a demandé de l’argent aussi abruptement, comme si c’était naturel, comme si on leur devait quelque chose! On n’est pas une banque ».

    Le livre fourmille de détails et d’anecdotes récentes souvent ravageuses. Challenges en publie quelques extraits.

    «L’ambassade du Qatar : la boutique du Père Noël»

    «A Noël, Mohammed al-Kuwari offrait aux membres du groupe d’amitié France-Qatar à l’Assemblée nationale des montres Rolex ou des bons d’achat dans des grands magasins», selon ces extraits.

    «Pour certains hommes politiques, pour certains élus, pas tous, l’ambassade du Qatar, c’était tout à la fois un distributeur de billets de 500 euros, une agence de voyages, et la boutique du Père Noël», a affirmé Christian Chesnot sur France Inter «C’est à dire que, pendant plusieurs années, jusqu’à aujourd’hui, le Qatar reçoit des sollicitations (…) des demandes de subventions pour financer une mosquée, une école, une association. Et puis il y a des hommes politiques qui sont vraiment à l’offensive, qui vraiment demandent de l’argent.»

    Jean-Marie Le Guen, sans vergogne

    Comme l’explique un officiel à Doha, Jean-Marie Le Guen annonçait clairement la couleur. « Il disait à nos diplomates à Paris: « En tant que ministre en charge des Relations avec le Parlement, je tiens tous les députés et sénateurs de mon camp, via les questions au gouvernement. Je peux bloquer des questions hostiles au Qatar, ou au contraire les alimenter. Mais je n’ai pas à le faire gratuitement ». Bref, « il nous faisait littéralement du chantage ».

    La duplicité de Rachida Dati

    Ah, le luxueux 7ème arrondissement! Là où résident tant d’ambassadeurs en poste à Paris. Comme l’émir père, Rachida a le sens de l’opportunité, ne craignant pas d’user et d’abuser de son carnet d’adresses. Elle a donc eu l’idée de lancer un Club des ambassadeurs, qui se réunirait périodiquement dans son arrondissement. Belle idée! Mais il fallait un peu d’argent pour faire tourner la danseuse de Mme Dati. Qu’à cela ne tienne! Rachida est allée frapper à la porte de… l’ambassadeur du Qatar.

    « Elle ne demandait pas moins de 400.000 euros pour son association », s’étonne encore un membre de l’ambassade. Une somme extravagante! Rachida Dati présente sa requête lors d’un dîner avec Meshaal al-Thani, un dimanche soir, le 22 novembre 2015 exactement. Mais le diplomate lui fait comprendre qu’il sera difficile d’y répondre positivement. Elle semble choquée par ce refus, qui lui sera notifié par une lettre officielle signée du représentant du Qatar en France.

    Le lendemain matin, Rachida Dati est l’invitée du talk show de Jean-Jacques Bourdin sur RMC. Nous sommes dix jours après les attentats du Bataclan et du Stade de France. L’ancienne ministre change de pied et charge le Qatar: « L’Arabie Saoudite ou même le Qatar ont une volonté de développer leur idéologie, notamment pour contrer l’islam chiite, affirme-t-elle. On a des pays du Golfe qui financent des mosquées, des associations, des imams […], des structures qu’on ne contrôle pas », regrette-t-elle. Quand il entend cela, l’ambassadeur n’en revient pas. « Elle dîne avec moi en me demandant de l’aider, et le lendemain elle nous traîne dans la boue ».

    Jack Lang, profiteur

    À la tête de l’Institut du monde arabe (IMA), Jack Lang est cité non seulement par l’ambassade du Qatar, mais aussi par celles d’Arabie et des Emirats arabes unis comme un interlocuteur sans scrupules. « Il vient réclamer trois places en Business pour sa femme et son ami, lorsqu’on l’invite à Abou Dhabi, fulmine un membre de l’ambassade des Emirats. Et si jamais on refuse, on court le risque qu’il critique publiquement les Emirats ».

    Dominique de Villepin « la first », sinon rien

    Villepin, lui, exige d’être en First class, sinon il boude les invitations à Doha, renchérit un autre diplomate de l’ambassade du Qatar. Une fois, Villepin a annulé sa participation à un colloque parce qu’il était en Business et pas en First class. L’ambassadeur en est resté abasourdi. Autre certitude: l’ancien Premier ministre, devenu avocat d’affaires, ne dit pas du bien du Qatar pour rien, comme tous ceux dont nous avons rapporté le comportement. « La France n’a aucune preuve de l’implication du Qatar dans le financement du terrorisme », affirmait Villepin le 4 novembre 2015 sur Europe 1″.

    La sénatrice Nathalie Goulet réclame son cadeau de Noël

    La sénatrice de l’Orne, Nathalie Goulet, essuya elle aussi chaque fois un refus clair et net du représentant du Qatar à Paris. Elle a pourtant multiplié les demandes. Fin 2015, elle appela d’abord le bureau de l’ambassadeur pour se plaindre de n’avoir pas reçu son cadeau de Noël. « Comment se fait-il que je n’aie pas reçu mon cadeau de fin d’année, d’autres sénateurs en ont eu un et pas moi? », protesta-t-elle. « Qu’elle aille au diable! », maugréa Meshaal lorsque son collaborateur lui rendit compte de l’appel de Mme Goulet.

    Quand le Qatar fut attaqué par des politiques ou dans la presse après les attentats, la sénatrice n’hésita pas à proposer à l’ambassade d’organiser un colloque, contre rétribution bien sûr. La représentation diplomatique dit niet. Depuis, Mme Goulet l’avoue sans ambages: « Je n’aime pas beaucoup le Qatar ».

    Le culot du député Nicolas Bays

    S’il y a un député dont l’ambassadeur du Qatar se montre particulièrement lassé, c’est Nicolas Bays, élu socialiste du Nord–Pas-de-Calais. Membre du groupe d’amitié France- Qatar, il était proche de l’ancien ambassadeur Mohammed al-Kuwari. Avec son successeur, Bays ne fait pas dans la dentelle. Il a personnellement envoyé un SMS à Meshaal al-Thani, dont un témoin nous a rapporté le contenu: « J’ai des problèmes financiers actuellement. La mère de notre jeune enfant est fatiguée. Je voudrais l’emmener à l’étranger. Mais mon budget est un peu serré. Peux-tu me faire inviter dans un hôtel de Doha et nous payer un billet d’avion sur Qatar Airways? Cela m’aiderait, s’il te plaît ».

    Loin d’être découragé par un premier refus, le député Bays a sollicité à deux reprises encore, par SMS, l’ambassadeur du Qatar. Une première fois, pour lui demander de l’argent afin de payer des travaux dans sa maison. Le diplomate n’a pas répondu. Enfin, il n’a pas hésité à lui réclamer des chaussures de marque.

    Le dépit de Jean Vincent Placé

    Autre victime de la nouvelle donne, le ministre vert Jean-Vincent Placé, qui se plaint dans le carré VIP du PSG que l’ambassadeur actuel ne l’invite plus à des week-ends. « Placé ne recevait pas que des cadeaux de son prédécesseur », souligne un proche de l’ambassade qui refuse d’en dire plus.

    Les ambigüités de la mairie de Cannes

    La mosquée Al-Medina Al-Mounawara de Cannes est financée à 100% par Saleh Kamel, le PDG de la chaîne de télévision coranique Iqraa, qui habite la ville. Il voulait créer un lieu de culte près de sa villa pour aller prier. L’homme d’affaires saoudien a joué la transparence en associant Bernard Brochand, le maire de la ville de 2001 à 2014, à son projet, sans que celui-ci ne s’y oppose le moins du monde. À tel point, raconte Bernard Godart, qu’à l’époque « le cabinet du maire m’a appelé au ministère de l’Intérieur pour me demander si je connaissais un imam susceptible d’officier dans la mosquée! J’ai répondu que non, car évidemment ce n’était pas de mon ressort ».

    Un magnat saoudien de la presse, Hicham Hafez, s’est lui aussi fait construire une petite mosquée près de la Croisette, à Cannes où il passe ses vacances. Là encore, avec l’aval de la municipalité! Il l’a financée sur ses deniers personnels – 250.000 euros. La mairie de Cannes a donc accordé à deux riches Saoudiens le droit de bâtir chacun sa mosquée dans la ville, alors qu’aujourd’hui les autorités locales interdisent aux Françaises de porter le burkini à la plage. Certains ne manqueront pas de relever une certaine incohérence entre ces deux décisions… »

    Bruno Le Maire n’a pas gardé la montre, mais d’autres ministres oui!

    « Je vais vous raconter une anecdote, confie le candidat à la primaire à droite, depuis la terrasse de son QG de campagne dans le 6e arrondissement de Paris. En 2009, quand j’étais ministre de l’Agriculture, j’avais été chargé d’accompagner cheikh Hamad, l’émir du Qatar pendant quatre heures dans Paris. À la fin, il m’a fait cadeau d’une montre Patek Philip cerclée de diamants, d’une valeur de 85.000 euros. Vous imaginez, cela représente une année de mon traitement de député! Je l’ai mise dans le coffre du ministère. Je pense qu’elle doit y être encore! »

    L’ancien diplomate et directeur de cabinet de Dominique de Villepin au ministère des Affaires étrangères connaît les arcanes de nos relations avec les monarchies du Golfe. « Leurs dirigeants fonctionnent avec de la flatterie. Ils sont d’une grande amabilité. Ils vous proposent des cadeaux. Regardez les poignets de bon nombre de ministres! », sourit Bruno Le Maire.

    S’agissant de Ségolène Royal, les auteurs notent que « l’ambassade se montre aujourd’hui beaucoup moins généreuse avec la ministre socialiste de l’Environnement. La relation s’est nouée lorsqu’elle était candidate du parti socialiste à l’élection présidentielle, en 2007 ». Elliptique… Juste avant sa mort, Christophe de Margerie, le défunt patron de Total, confiait à Christian Chesnot et George Malbrunot: « Tout s’achète, y compris les hommes, ce n’est qu’une question de prix ». Apparemment, dans la classe politique française, le shopping se fait parfois à grande échelle.

    Tags : France, Qatar, corruption, Christian Chesnot, George Malbrunot, Rachida Dati, Jack Lang, François Fillon, Jean-Marie Le Guen, Dominique de Villepin, Nathalie Goulet, Nicolas Bays, Cannes, Bruno Lemaire,

  • Le passé sulfureux de DSK à New York

    DSK arrêté et inculpé à New-York pour « agression sexuelle, tentative de viol et séquestration ».les langues se delient

    Anne Mansouret, conseillère générale de l’Eure et régionale de Haute-Normandie, candidate aux primaires socialistes pour l’élection présidentielle de 2012, confirme ce dimanche que sa fille aurait été victime d’une tentative d’agression sexuelle de la part de Dominique Strauss-kahn en 2002, comme elle l’a révélé en 2007 dans une émission de Thierry Ardisson. Aujourd’hui, la mère de Tristane Banon regrette d’avoir dissuadé sa fille à porter plainte.

    Dominique Strauss-Kahn, directeur du Fond monétaire international, candidat possible à l’investiture socialiste pour l’élection présidentielle de 2012, a été arrêté et inculpé à New-York pour « agression sexuelle, tentative de viol et séquestration ». Une plainte a été déposée à son encontre samedi par une femme de chambre de 32 ans travaillant à l’hôtel Sofitel, situé dans la 44e Rue Ouest, au cœur de Manhattan. Des faits qu’il conteste. Son avocat a déjà prévenu qu’il allait plaider non-coupable.

    Ce n’est pas la première fois que l’ancien ministre de l’Economie et des Finances de Lionel Jospin est accusé d’avoir commis une agression sexuelle sur une femme. Tristane Banon, journaliste et romancière, a affirmé en 2007 dans une émission de Thierry Ardisson que DSK a tenté de la violer. Sans toutefois le citer nommément. Dans « 93, faubourg Saint-Honoré », un programme télévisé disparu, elle évoque un « chimpanzé en rut ».

    « J’ai dit le mot « viol » pour lui faire peur, ça ne lui a pas fait peur »

    En 2002, pour l’écriture de son premier livre « Erreurs avouées… au masculin » (paru chez Anne Carrière), la jeune femme, aujourd’hui âgée de 31 ans, avait souhaité le rencontrer. Il l’avait invité dans « un appartement vide, avec un magnétoscope, une télé, un lit au fond, des poutres apparentes ». La victime présumée raconte : « Il a voulu que je lui tienne la main pour répondre, puis le bras… On a fini par se battre, on s’est battu au sol, j’ai donné des coups de pied, il a dégrafé mon soutien-gorge, il a essayé d’enlever mon jean. Quand on se battait, j’ai dit le mot « viol » pour lui faire peur, ça ne lui a pas fait peur

    Tristane Banon n’a cependant pas porté plainte. « Je suis allée très loin, j’ai constitué le dossier, je suis allée voir un avocat, mais je ne suis pas allée jusqu’au bout », explique la jeune femme qui, par ailleurs, connaît bien Dominique Strauss-kahn puisqu’elle est l’une des meilleures amies de Camille, l’une des filles de l’homme politique. Elle est la filleule de la seconde épouse de DSK. « Je ne voulais pas être jusqu’à la fin de mes jours la fille qui a eu un problème avec un homme politique », poursuit-elle dans son interview accordée à Thierry Ardisson.

    C’est sa mère, Anne Mansouret, conseillère générale de l’Eure et régionale de Haute-Normandie, candidate aux primaires socialistes pour l’élection présidentielle de 2012, qui l’aurait dissuadée d’intenter une action en justice contre, à l’époque, le futur directeur du FMI. Contactée ce dimanche, l’élue normande a des remords : « Aujourd’hui, je regrette d’avoir dissuadé ma fille de porter plainte contre DSK. je porte une lourde responsabilité. Après les faits, on a discuté, beaucoup parlé. Et finalement, elle a décidé, on a décidé, de ne pas lancer de procédure. Vous savez ma fille était très mal, mais Tristane est la filleule de la seconde femme de Dominique. C’était délicat pour des raisons familiales et amicales ». « Ce que je peux vous dire, précise encore l’élue normande, c’est que ma fille, malgré les années qui passent, est toujours bouleversée par ces faits. Cette nuit, je suis allée la voir à Paris pour la réconforter. C’est très dur pour elle ».

    « Pour moi, Dominique Strauss-Kahn est malade »

    Sur ces nouvelles accusations venues d’Outre-Atlantique qui valent au patron du FMI d’être inculpé ce dimanche, Anne Mansouret dit ne pas être surprise : « Pour moi, Dominique Strauss-Kahn est malade . Ce n’est pas une injure de dire cela , il a un vrai problème: une addiction au sexe , comme d’autres ont des soucis avec l’alcool, la drogue ou le jeu. Il est malade. Sur les faits eux-mêmes, je ne peux pas me prononcer, je n’y étais pas. Mais pour moi, c’est très plausible que cette femme a été agressée sexuellement. En revanche, je suis formelle, il a bien tenté d’abuser de Tristane ». Des accusations lourdes, mais « fondées » selon l’élue socialiste, qui refuse qu’un lien soit fait entre sa candidature aux primaires de son parti et ses propos. « Certes, je me présente, mais il faut être raisonnable. Je ne me fais guère d’illusion. Je veux simplement faire entendre mes opinions politiques, mes projets pour la France ».

    Pour l’heure, Tristane Banon ne souhaiterait pas s’exprimer. Elle a contacté son avocat ce matin et devrait dans les prochains jours tenir une conférence de presse. Anne Mansouret confie que sa fille réaffirmera ses accusations contre Dominique Strauss-Kahn. Si ce témoignage est avéré, les choses pourraient encore se compliquer pour DSK, car la justice française, cette fois-ci, pourrait s’emparer de ce dossier. Les faits ne sont pas prescrits.

    DSK arrêté à New York pour agression sexuelle

    Pourquoi les journalistes ne parlaient pas de la vie privée de DSK

    Début de réponse à ceux qui, depuis l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn à New York, demandent pourquoi, une fois de plus, les journalistes « savaient » des choses concernant la vie privée d’un homme politique qu’ils n’ont pas publiées… Quelques remarques :

    Le respect de la vie privée, prévu par la loi, concerne aussi les hommes politiques, sauf quand celle-ci est mise en avant quand ça les arrange.
    La frontière est très difficile à tracer entre ce qui appartient au champs du privé et doit y rester, et ce qui a un impact sur le public. Quand le mariage de Sarkozy avec Cécilia avait des conséquences sur le fonctionnement de l’Etat (retard au déjeuner avec les Bush, annulation de dernière minute de sa participation à un voyage officiel en Bulgarie, etc.), ça devenait public.
    Est-ce que les infidélités conjugales (réelles ou supposées) de DSK sont du domaine privé ou public ? Pour moi c’est privé, mais le harcèlement sexuel ou pire encore le viol, c’est évidemment du registre du délit et donc nécessairement public.

    Mais c’est vrai qu’il y a une retenue de la presse française sur ces questions. On l’a vu avec la double famille de Mitterrand qui était connue dans certains milieux de presse qui sont restés silencieux. L’immense majorité des Français a découvert l’existence de Mazarine avec la « Une » de Match, alors que de nombreux journalistes, dont moi, étaient au courant et n’en avaient pas parlé au nom de la vie privée.

    De même, je savais que Roland Dumas, alors qu’il était ministre des Affaires étrangères, était l’amant de Nahed Ojjeh, la fille du ministre syrien de la défense Mustafa Tlass. Fallait-il l’écrire ? Je ne l’ai pas fait, en rengeant cette information dans le domaine de la vie privée, alors que, s’agissant du chef de la diplomatie, je ne pense pas que c’était anodin. J’ai sans doute eu tort.

    Personne n’a encore trouvé la bonne manière de traiter ces questions
    On a vu le risque qu’avait encouru Alain Genestar à Paris Match, en mettant en couverture la photo de Cécilia, épouse séparée de son ministre de mari, avec son nouveau compagnon : viré par Arnaud Lagardère, ami de Sarkozy ! Et pendant la campagne électorale de la présidentielle 2007, personne n’a dit que Ségolène Royal et François Hollande n’étaient plus un couple.

    Ironie de cette campagne de 2007, les deux principaux candidats étaient en passe de divorcer et ont préservé une façade unie jusqu’au vote.

    On l’a encore vu avec les réactions hostiles à Jean Quatremer, le correspondant de Libération à Bruxelles, lorsqu’il a écrit sa célèbre note de blog en 2007 sur le point faible de DSK avec les femmes, « Trop pressant […], il frôle souvent le harcèlement », écrivait-il. Et la suite lui a donné raison.

    Personne n’a encore trouvé la bonne manière de traiter cette question. Il ne peut y avoir de règle absolue, c’est à chaque média de définir ses règles.

    Source

    Tags : DSK, viol, sexe, partouze,

  • Jack Lang accusé de Pédophilie

    Après l’affaire DSK le parti socialiste va devoir certainement affronter une nouvelle tempête .

    Jack Lang accusé de pédophilie par Luc Ferry .

    L’ancien ministre et philosophe Luc Ferry a lancé, sans le nommer, des accusations gravissimes à l’encontre de Jack Lang, qui aurait selon lui été arrêté au Maroc il y a plusieurs années à la suite d’une partouze pédophile. Arrêt sur images a donné le nom de la personne visée.

    Si Luc Ferry n’a pas nommé Jack Lang, se contentant d’évoquer au cours du Grand Journal de Canal+ « un ancien ministre » dont il ne pouvait pas donner l’identité au nom du respect de la vie privée, la référence au député socialiste est plus qu’évidente et a même été soulignée sur le plateau par Alain Duhamel qui lui a répondu qu’il était « mauvaise Lang ».

    Luc Ferry affirme que « les plus hautes autorités de l’Etat », notamment le Premier ministre (que l’on imagine être Jean-Pierre Raffarin) lui ont confirmé cette arrestation et la libération en toute discrétion (orchestrée par l’Elysée) de cet ancien ministre » qui se serait fait « poisser dans une partouze avec des petits garçons à Marrakech ».

    Le philosophe poursuit en précisant que le tout-Paris est au courant de cette arrestation, mais qu’aucun journaliste n’a jamais écrit une ligne dessus au nom de la protection de la vie privée. Il a dénoncé du même coup (et à l’image de l’affaire DSK) l’hypocrisie de la presse française.

    Des accusations pas tout à fait correctes, puisque le recoupement entre les propos de l’ancien ministre et des « rumeurs » publiées dans les médias depuis plusieurs années est facile à opérer et saute même aux yeux après quelques secondes de recherche.

    Cette arrestation présumée de Jack Lang a été évoquée dès 2005 par L’Express et le site Arrêt sur Imagesfait également mention de la rumeur sur la pédophilie de Jack Lang. Le silence du reste des médias serait lié au fait qu’aucun élément tangible n’aurait été trouvé pour valider cette rumeur.

    Source 

    Tags : Maroc, Jack Lang, Luc Ferry, Marrakech, pédophilie,

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=FlSs0jmKwsc&w=560&h=315]
  • L’OTAN, l’Europe, le Maroc, la Turquie… et la frustration

    Pour des raisons de guerre froide qui ont disparu depuis la chute du mur de Berlin, l’OTAN et l’Europe ont serré leurs relations avec deux Etats de la rive sud du Méditerranée : la Turquie et le Maroc. Adulés et choyés par l’Occident, ces deux pays ont bénéficié de relations privilégiés sous le signe de « statut avancé » leur permettant d’écouler leurs produits dans le marché européen.

    La France et la Belgique viennent de décider d’arrêter le flux d’imams provenant du Maroc, de l’Algérie et de la Turquie. Il est très probable que ces deux pays cachent les véritables raisons qui les ont poussés à adopter cette mesure, à savoir la nationalité des terroristes qui ont commis les attentats les plus sanglants connus par le vieux continent.

    Tel un enfant gâté, Tayip Erdogan, s’est mis dans tous ses états parce que l’OTAN refuse de soutenir ses ambitions expansionnistes et sa manipulation de certains mouvement terroristes qui agissent sous l’emblème « d’opposition démocrate », les mêmes qu’il a expédiés à Tripoli pour défendre le GNA. Ses alliés ne s’attendaient pas à ce qu’il ouvre ses frontières aux candidata à l’émigration. La même mesure adopté par le roi du Maroc lorsqu’il est contrarié par l’Espagne ou lorsque l’Union Européenne refuse d’accepter ses conditions pour la signature de l’accord de pêche.

    Erdogan et Mohammed VI ont prouvé leur véritable nature : des caïds d’un gang de mafieux sans foi ni loi qui ne mérite qu’une belle correction.

    L’Europe a bien mérité ce qui lui arrive. Elle récolte le fruit de ses relations incestueuses avec des régimes despotiques et violents qui peinent à distinguer entre diplomatie et vitesse de lumière.

    Tags : Maroc, Turquie, OTAN, Europe, Union Européenne, UE,

  • Note sur les élections présidentielles françaises de 2012 (cabinet Communication&Institution)

    Note sur les élections présidentielles françaises                               8 mars 2012

    Une situation délicate pour le Président sortant

    Les études et prévisions électorales sont, pour l’heure, assez alarmistes pour Nicolas Sarkozy :

    • malgré quelques différences entre les instituts de sondage sur les écarts entre les candidats au premier tour, François Hollande est toujours en tête des intentions de vote ;

    • au second tour, le candidat socialiste conserve une confortable avance selon tous les instituts avec, en moyenne, 56% des intentions de vote ; même si cet écart devra se resserrer nécessairement en final

    • la proportion des indécis reste relativement importante (25 %) mais touche majoritairement les jeunes, traditionnellement peu portés sur le vote à droite.

    Ces quelques chiffres confirment le sentiment général que la campagne du Président sortant a du mal à « prendre » sur le terrain. Si elle a pu bénéficier d’un souffle médiatique à ses débuts, réaction naturelle après la longue attente de son entrée en compétition, elle semble retomber maintenant, faute d’innovation majeure dans le discours et dans la stratégie. Le discours est à peu près le même qu’en 2007 : valeur travail, immigration, sécurité,… Car la stratégie générale n’a pas changé : miser sur le premier tour, aller chercher les voix du Front National au risque d’entretenir de vaines polémiques, comme le fut celle de la viande hallal et casher…

    Si bien qu’aujourd’hui, les ténors de la majorité n’y croient plus, les ministres s’engagent peu dans la campagne et les députés UMP s’épanchent, en coulisse, sur les difficultés rencontrées au contact de la population.

    Cette situation est d’autant plus dommageable pour Nicolas Sarkozy qu’il n’a, au final, plus beaucoup de proches ni de soutiens de poids. En effet, ni François Fillon, ni Jean-François Copé, ni Alain Juppé, qui pourraient avoir des prétentions pour les présidentielles de 2017, n’ont vraiment intérêt à ce qu’il soit réélu en 2012. Au contraire : après une éventuelle présidence socialiste, où la gauche cumulera tous les pouvoirs (Assemblée, Sénat, collectivités locales1), pour la première fois depuis le début de la Vième République, à l’exception notable du Conseil constitutionnel, un besoin d’alternance pourrait leur être favorable.

    Le Président sortant a encore des cartes en main : son talent de débateur, qui s’est de nouveau illustré face à Laurent Fabius (6.03.12) et d’éventuelles surprises tactiques. Le grand rassemblement qu’il organise à Villepinte le 11 mars prochain pour présenter son programme sera, de ce point de vue, décisif.

    Une élection sans désir

    C’est par rejet de Nicolas Sarkozy que les électeurs envisageraient de porter François Hollande au pouvoir. Un tiers seulement des électeurs de second tour de François Hollande déclarent vouloir voter en sa faveur pour qu’il soit président de la République. Les deux tiers le feraient pour éviter que Nicolas Sarkozy le redevienne. Le point faible du candidat Hollande est le manque d’entrain qu’il draine, ce qui permet au candidat de l’extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon, de frôler la barre des 10% d’intentions de vote, qu’il dépassera probablement au premier tour.

    A ce stade de la campagne, donc, les sondages qui promettent à François Hollande une victoire avec des scores flatteurs ne doivent pas être interprétés comme le reflet d’une envie populaire de le porter au pouvoir, au risque de bien des désillusions. Pour la suite de la campagne et pour la suite tout court.

    François Hollande, un candidat aux intentions intimes difficiles à cerner
    Ce manque d’entrain s’explique d’abord par la situation économique, qui contraint fortement le discours et les engagements de François Hollande.
    Il s’explique également par un trait de caractère propre au candidat socialiste : sa recherche du consensus à tout prix. D’un côté, cette caractéristique rassure ceux qui, après un quinquennat particulièrement clivant, aspirent à une présidence plus sereine. De l’autre, elle insécurise ceux qui attendent des décisions fermes dans une période difficile.

    Sur ce point, on constate effectivement que sur des sujets aussi sensibles que le nucléaire ou la fiscalité, François Hollande mandate des émissaires auprès de certains publics – les industriels ou les grandes fortunes – pour les rassurer et dire le contraire de ce qu’il développe en public. C’est notamment vrai sur sa promesse d’instaurer un nouveau barème de 75% d’impôt sur le revenu pour les revenus de plus d’un million par an.
    Il est donc souvent difficile de bien cerner les intentions réelles du candidat socialiste.

    C’est également vrai en politique étrangère. François Hollande cultive une opinion ambivalente sur des sujets tels que le Sahara, les islamistes, l’immigration, les révolutions arabes, les droits de l’homme… Il est également connu pour entretenir des relations privilégiées avec l’Algérie, ayant effectué un séjour de huit mois en 1978 pour son stage de l’ENA, mais également un voyage en 2006 alors qu’il était Premier secrétaire du PS. Dernièrement, juste avant de se lancer dans les Primaires socialistes, il a effectué un déplacement en Algérie en décembre 2010, à l’invitation du FLN. Il était accompagné par ses conseillers Kader Arif, député européen, et Faouzi Lamdaoui, élu à Argenteuil et natif de Constantine.

    S’il est toujours délicat en la matière de prévoir les résultats 2 mois à l’avance du scrutin présidentiel, (les français ayant horreur qu’on leur confisque leur élection), il n’en reste pas moins que la situation économique est très mauvaise pour un président sortant et le taux de chômage ne diminuant pas, il risque de compter pour beaucoup dans le résultat final.

    Le troisième homme ou femme, pourra influer sur le résultat final : la situation ne sera pas la même si François Bayrou arrive finalement en 3 ième position, plutôt que Marine Le Pen. Dans le premier cas, il aurait intérêt à se rallier à Nicolas Sarkozy en négociant Matignon par exemple, ce qui pourrait changer quelque peu la donne et les résultats.

    Tags : France Nicolas Sarkozy, François Hollande, élections françaises,

  • Syrie : Erdogan tombe dans le piège israélo-américain

    Syrie vs Turquie. Et l’Otan?

    La politique contemporaine turque est fort complexe. D’un côté ses aspirations souverainistes ne sont pas à démontrer. D’un autre, une vision ouvertement pro-islamiste d’une partie notable de ses élites actuelles, alliée au membership otanesque, constituent ensemble un cocktail de choc, pouvant exploser à tout moment tellement les ingrédients le composant sont infernaux. Les événements en cours dans la Syrie voisine, notamment dans la province d’Idlib, le confirment pleinement.

    Si l’islamisme fait bien souvent bon ménage avec l’atlantisme, du moment que cela arrange les intérêts géopolitiques de chacun, le souverainisme eurasien ne peut se joindre aux deux premiers. Telle est, en très bref, la particularité de la Turquie d’Erdogan. En termes de perspectives, ce jeu turc de la double, voire de la triple chaise, ne risque-t-il pas tout simplement d’anéantir les projets ambitieux d’Ankara?

    Alors que l’islamisme politique et le soutien aux divers groupes extrémistes, y compris salafistes, contredit effectivement l’héritage laïc d’Atatürk, les rapports qu’entretient Erdogan avec l’Otan sont eux aussi, pour le moins… très particuliers. Lorsqu’il s’agit de s’adonner à des aventures militaires en Syrie ou en Libye, Ankara ne coordonne pas vraiment ses actions avec ses alliés otanesques. Et ne fait qu’agir selon ce qu’elle considère ses propres intérêts. Mais du moment qu’elle se retrouve face à des forces capables de la stopper, comme c’est le cas aujourd’hui en Syrie – elle active immédiatement le bouton «Help» auprès de ses partenaires de l’Otan. Tel un adolescent jouant au dur devant ses camarades, pour après les appeler au secours car ayant reçu une riposte digne de ce nom. Une virilité alliée à l’anti-virilité absolue en un seul package.

    Donc ce que fait en réalité la Turquie, c’est d’entamer des actions sans concertation avec ses alliés de l’Otan dans un premier temps, mais au moindre souci crier quant à la nécessité pour eux de la faire protéger. Un jour contre la Syrie du président Assad, un autre contre la Russie de Poutine, demain ce sera peut-être quelqu’un autre. Peut-être même la Chine où la Turquie tente d’instrumentaliser depuis un bon moment le prétendu problème ouighour.

    En d’autres termes: je suis fort, je n’ai besoin de personne. Et puis tout à coup: venez me protéger! Le souci pour Ankara c’est qu’en continuant à jouer à ce jeu, elle risque, au final, de perdre toute la mise. La Turquie, faisant qu’on le veuille ou non, partie de la grande famille eurasienne, pouvait profiter des opportunités qui lui étaient offertes par les puissances mondiales et régionales indépendantes, que ce soit la Russie, l’Iran ou la Chine. Elle avait aussi une occasion unique d’aller dans le sens de la normalisation des relations avec la République arabe syrienne – et un premier pas avait été fait en ce sens en janvier dernier lorsque les chefs des services de renseignement syriens et turcs s’étaient rencontrés à Moscou, formalisant ainsi leur premier contact depuis le début de la guerre qui fut imposée à la Syrie. Désormais et au vu des événements en cours à Idlib, notamment l’engagement turc en faveur des terroristes déclarés, y compris ceux d’Al-Qaida, c’est gâché.

    C’est d’ailleurs l’idée partagée par le parti politique turc Vatan, selon lequel si la Turquie lance une guerre contre la Syrie, elle peut tomber dans un piège préparé par les Etats-Unis et Israël et perdre des alliés comme la Russie, la Chine, l’Iran et l’Irak – une annonce qui a été faite le 26 février dernier.

    Effectivement, le temps est venu pour que la Turquie d’Erdogan fasse un choix. Et non plus un choix situationnel, mais bel et bien sur du moyen-long terme. A défaut de quoi, elle risque de perdre tout.

    Aussi, et plus particulièrement dans la situation en cours en Syrie, il serait difficile de ne pas aborder l’approche hypocrite et ouvertement malhonnête de l’establishment occidental – étasunien en tête, européiste en bon suiveur. A savoir que lorsqu’Ankara avait lancé son offensive contre les forces kurdes – alliées des USA, ce même establishment criait au scandale, menaçant même la Turquie de sanctions. Désormais, ces mêmes silhouettes jurent leur solidarité avec Ankara à Idlib (et donc approuvent aussi les actions des terroristes) contre les forces gouvernementales syriennes. Un monde de fous direz-vous? Et ce ne serait pas loin de la vérité.

    Quoiqu’il en soit, ni l’Otan, ni l’Occident en général ne sauveront pas la Turquie. C’est un fait. L’histoire retiendra tout de même que la Turquie d’Erdogan, lorsque cela l’arrange, adore appeler au secours ses alliés otanesques, y compris si pour cela il faut les mettre en péril. Concernant la partie islamiste de la question, l’histoire retiendra aussi que la Turquie d’Erdogan a choisi de défendre des extrémistes de la pire espèce, y compris affiliés à Al-Qaida, contre une armée légitime en train de libérer son territoire national. Quant à l’intégration eurasienne, ni la Russie, ni la Chine, ni l’Iran, n’ont besoin d’alliés – amis des salafistes. Partenaires de circonstances – peut-être. Pour aller plus loin – non merci. La rencontre Poutine-Erdogan dans les prochains jours sera certainement décisive. A condition encore d’avoir lieu – si le président turc commet une quelconque erreur comparable à celle de novembre 2015, elle risquerait tout simplement de ne pas avoir lieu, avec en prime des conséquences fortement sérieuses. Il est encore temps de revenir à la raison. L’avenir nous situera.

    Mikhail Gamandiy-Egorov

    Observateur continental, 2 mars 2020

    Tags : Turquie, Erdogan, Russie, Syrie, Etats-Unis, Israël,

  • Stratégique Vs Tactique: Comment L’Occident Et Ses Alliés Tentent De Dissimuler Leurs Défaites Stratégiques Au Niveau Tactique

    Par Arthur Evans

     Le conflit actuel entre l’ordre mondial quelque peu unipolaire et multipolaire se déroule à travers le monde. Les principaux acteurs sont certainement la Russie et l’Amérique et leurs alliés dans divers points chauds du monde. En raison d’une campagne médiatique activement menée des deux côtés, il est difficile pour une personne moyenne de savoir où les choses se passent réellement, qui gagne et qui perd la guerre. Quelles sont les victoires stratégiques et quels sont les événements scénarisés pour les masses dans le conflit en cours?

    À plusieurs reprises, après la destruction de l’État islamique, le président américain a déclaré la victoire et annoncé des retraits progressifs de la Syrie et de l’Irak, rappelant à plusieurs reprises que l’Amérique avait atteint son objectif. Toute personne impliquée dans l’analyse géopolitique sait que cette notion est complètement absurde. Assad est toujours au pouvoir, l’Irak se rapproche de l’Iran, l’Iran s’est rendu en Méditerranée par voie terrestre, la Russie a consolidé ses positions en Syrie.

    Donc, si nous regardons la situation réelle sur le terrain, l’Amérique a subi une défaite complète de ses objectifs initiaux, mais elle prétend que sa défaite est une victoire. La destruction de l’État islamique en Syrie et en Irak a servi de couverture médiatique à l’Amérique pour couvrir son échec stratégique à atteindre l’un de ses objectifs. Du point de vue de l’Amérique, de l’État islamique, grâce à l’intervention de la Russie, n’a même pas rempli le rôle qui lui était destiné, à savoir la destruction complète de l’axe de résistance Téhéran-Bagdad-Damas-Beyrouth. Bien sûr, l’État islamique aurait pu avoir un objectif de grande envergure, mais avec l’intervention de la Russie, cela a été empêché pour le reste de l’éternité.

    L’un des symboles de la victoire de l’Amérique sur l’État islamique a été la chute de sa capitale, Raqqa. Après avoir tenté de consolider des positions à travers l’Euphrate, à la suite des médias occidentaux égoïstes se vantant de la mort présumée de mercenaires russes du Wagner PMC, le résultat final est que les troupes russes sont maintenant à Raqqa, avec la deuxième puissance de l’OTAN, Turquie, et ont chassé l’Amérique de la frontière syro-turque. Pour masquer une défaite diplomatique et géopolitique et une gifle idéologique aussi catastrophiques, les Américains se sont manifestés en affirmant que le président Trump et Erdogan étaient d’accord sur tout et que l’Amérique acceptait de sortir de la frontière (syro-turque). Du coup, les objectifs précédemment fixés sont devenus «hors de propos» devant le public. L’incapacité à vaincre l’Iran ou à renverser Assad soudainement n’est plus un objectif de la politique étrangère américaine.

    Nous pouvons observer une situation similaire en ce qui concerne la construction d’infrastructures de gaz naturel. Plus tôt, la propagande américaine a affirmé que le pétrole de schiste jouerait un rôle crucial et que les infrastructures en cours de construction par la Russie étaient presque hors de propos à cet égard. Cependant, sur le terrain, tout est dans l’autre sens, car l’Amérique fait de son mieux pour arrêter la construction des infrastructures de gaz naturel de la Russie et, comme nous pouvons le voir, ses meilleurs résultats sont un court retard dans la construction.

    La Russie a achevé le South Stream (maintenant connu sous le nom de Turk Stream), la puissance de la Sibérieet de plus, l’année prochaine, le Power of Siberia 2 sera également achevé. Retarder la phase finale de North Stream 2 de quelques mois peut certainement être considéré comme un succès diplomatique américain. Cependant, la réalité est que l’Allemagne, bien que membre de l’OTAN, n’a pas l’intention de rater une chance sur plusieurs décennies pour un accord énergétique avec la Russie. Cette décision stratégique, comme dans les cas précédents, ne peut être cachée par aucune manipulation médiatique ou succès diplomatique au niveau tactique.

    Nous avons un scénario similaire avec l’allié le plus proche de l’Amérique au Moyen-Orient, Israël. Bien qu’Israël mène des attaques à longue distance sur le territoire syrien depuis 2013, il n’a atteint aucun objectif stratégique. L’Iran a renforcé sa position en Syrie et, d’un point de vue géographique, continue d’entourer Israël de ses bases. Il est clair que la principale raison de l’échec d’Israël est la force des défenses aériennes syriennes, qui dans la plupart des cas abattent plus de 60% des missiles israéliens à longue portée. Et malgré de nombreuses années d’opérations, la charge utile tirée sur le territoire syrien est négligeable car l’Iran continue de construire ses bases et de consolider sa route terrestre vers la Méditerranée.

    Tout comme ils n’ont pas réussi à vaincre l’Iran en Syrie, ils n’ont pas non plus détruit les défenses aériennes de la Syrie, ils ont donc eu recours à des opérations spéciales et à la manipulation des médias. Un cas largement signalé concernait la destruction d’un système syrien de défense aérienne à courte portée Pantsir-S1, qui a été enregistré sur vidéo puis publié sur Internet. Israël l’a décrit comme un grand succès pour l’aviation et le renseignement israéliens. Cependant, une analyse approfondie a révélé qu’Israël avait utilisé plus de 60 missiles pendant l’attaque et que ledit système Pantsir-S1 avait tiré tous ses missiles et avait été détruit lors du rechargement. Les médias ont largement utilisé cette situation et ont salué «la capacité d’Israël à détruire le puissant Pantsir-S1». Cependant, une analyse impartiale révèle qu’Israël n’est toujours pas en mesure d’entrer dans les zones A2 / AD, de percer les défenses aériennes syriennes et de lancer une campagne aérienne, ce qui signifie qu’il ne peut faire aucun dommage grave.

    Le monde multipolaire sera certainement formé, d’abord dans les hotspots mondiaux où se déroulent des batailles cruciales, puis il sera transmis à d’autres parties du monde. Tout ce que nous voyons maintenant, c’est simplement retarder ce processus inévitable.

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    Tags : Israël, Syrie, Russie, Turquie, Etats-Unis, OTAN,