Catégorie : Monde

  • La RCA vue par le Général Soriano, ancien commandant de la force française en Centrafrique

    Source : document confidentiel de la diplomatie marocaine

    Objet : Echange avec le Général Francisco Soriano, ancien commandant de la force française en Centrafrique.

    J’ai l’honneur de porter à votre connaissance qu’en marge d’un dïner organisé le 16 courant à la Présidence de la République, à l’occasion de la Fête Nationale Gabonaise, j’ai eu un échange avec le Général Francisco Soriano, Commandant des Forces Françaises au Gabon.

    Mon interlocuteur m’a confié que la violence a toujours été un trait dominant en République Centrafricaine. Depuis pratiquement son indépendance, le pays vit dans l’instabilité.

    Tous les Chefs d’Etats qui se sont succédé ont délaissé l’intérieur du pays pour se concentrer sur la capitale Bangui. Paradoxalement, M. Jean-Bedel Bokassa est le seul à voir entrepris quelques actions au bénéfice du pays, malgré le caractère mégalomane du personnage.

    Selon le Général français, la crise actuelle en RCA n’est pas d’essence religieuse. Les ex-Séléka avaient dans leurs rangs environ 20 % de chrétiens.

    L’Imam de la Mosquée de Bangui s’est distingué par ses prises de position contre les Séléka. Au sein des anti-Balaka, une minorité de musulmans y officie.

    Ce qui accrédite l’idée d’une crise d’ordre confessionnel tient largement au fait que les ex-Séléka s’étaient livrés à des exactions contre les chrétiens, sans épargner pour autant quelques musulmans.

    D’après le Général, le pays est victime d’une mauvaise gouvernance politique et économique. Il aurait dû tirer profit des immenses richesses (diamant, pétrole…) que son territoire recèle pour améliorer le sort de ses populations qui ne dépassent les 5 millions d’habitants.

    La transformation de la MISCA en MINUSCA, sous l’égide des Nations Unies, à partir du 15 septembre 2014, pourrait être le prélude à une sortie de crise. Toutefois, des difficultés persistent pour atteindre les 12000 casques bleus, taille jugée critique pour sécuriser le pays.

    A cet égard, je vous signale que M. Hervé Ladsous, chef des Opérations de maintien de la paix des Nations Unies a déclaré, ce matin sur RFI que le Maroc, le Pakistan et le Bangladesh sont disposés à la MINUSCA.

    Très haute considération

    L’ambassadeur Ali Bojji

    Tags : République Centrafricaine, Général Soriano, Séléka, Balaka, musulmans, chrétiens,

  • La République Démocratique du Congo vue par le Maroc

    Fiche succincte sur la République Démocratique du Congo

    I- Données générales :

    – Superficie : 2.345.410 km2 (05 fois la France) dont 37 km de côte atlantique

    – Population : 77.433.744 hab. (Juillet 2014 est.)

    – Capitale : Kinshasa

    – Villes principales : Lubumbashi, Kisangani, Kananga, Mbuji-Mayi, Bukavu

    – Provinces : 11 provinces : Bas Congo, Bandundu, Equateur, Kasaï-Orientale, Kasaï- Occidental, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Kinshasa)

    – Forêt : 128.004.198 ha (45 % de la forêt équatoriale africaine)

    – Fête nationale : 30 juin 1960 (Indépendance)

    – Président : M. Joseph Kabila Kabange (1er mandat depuis décembre
    2006 ; et 2ème mandat depuis novembre 2011)

    – Premier Ministre : M. Augustin Matata Ponyo Mapon (nommé le 18 avril 2012)

    – Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Internationale et de la
    Francophonie : M. Raymond TSHIBANDA N’TUNGAMULONGO (avril 2012)

    – Religions : catholiques (50%), protestants (20%), kimbanguistes (10%),
    musulmans (10%)

    – Indice de développement humain : 186ème sur 187 (PNUD, 2012)

    – PIB/Habitant : 400 USD (2013 est.)

    – Dette extérieure : 6.874 milliards USD (Décembre 2013 est.)

    – Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Kinshasa : M. Mohamed BEN KADDOUR
    Présentation des lettres de créances (07 juillet 2009)

    – Chargé d’Affaires de la RDC à Rabat : M. Bamialy Wawa (M. WAWA assure, depuis des années (juillet 2002), la représentation de la République Démocratique du Congo à Rabat en qualité de Chargé d’Affaires a.i.. Après de multiples démarches, rien n’a été fait pour élever le niveau de cette représentation au rang d’Ambassadeur. Il semble que cette situation est due à des restrictions d’ordre budgétaire).

    – Date de l’établissement des relations diplomatiques : 1960

    – Communauté marocaine en RDC : 100 personnes

    II- Situation intérieure :

    2-1) Politique intérieure :

    Indépendant depuis le 30 juin 1960, l’ancien Congo belge porte le nom de Zaïre de 1971 à 1997, lorsque Laurent-Désiré Kabila, à la tête de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre (AFDL) s’empare de Kinshasa, met fin au régime du Maréchal Mobutu Sese-Seko et donne au pays son nom actuel de République Démocratique du Congo.

    En janvier 2001, Joseph Kabila succède à son père assassiné avant d’être élu président en 2006, puis réélu en novembre 2011, dans des conditions contestées.

    Le processus de transition s’est achevé avec l’organisation, dans de bonnes conditions, du référendum sur la Constitution de la IIIèmeRépublique (18 décembre 2005) et des élections présidentielles, législatives et provinciales (scrutins des 30 juillet et 29 octobre 2006), marquées par une participation importante de la population (65% en moyenne).

    Le Président sortant J. Kabila est sorti vainqueur des élections présidentielles (58% au second tour) devant le vice-président J.P. Bemba (la cérémonie d’investiture a eu lieu le 6 décembre 2006).

    Les résultats officiels des élections présidentielles et législatives organisées le 28 novembre 2011 et publiés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) le 9 décembre 2011, ont annoncé la victoire de M. Joseph Kabila avec 48,95 % contre l’opposant Etienne Tshisekedi (32,33 %).

    A l’étranger, la plupart des capitales occidentales (Bruxelles, Paris, Londres, Washington) ont appelé les acteurs politiques à faire preuve de retenue et d’esprit de responsabilité, à éviter toute forme de violence et à recourir aux voies légales pour toute contestation éventuelle. La France a relevé que l’élection a été marquée « par nombreuses et sérieuses défaillances et irrégularités » et a exhorté les autorités congolaises à « assurer l’ordre public dans le respect de l’Etat de droit ».

    Le 28 avril 2012 a été marqué par la nomination d’un nouveau gouvernement par le Président, composé de 36 membres, dont 2 vice-premiers Ministres, 25 Ministres, un Ministre Délégué et 8 vice-Ministres. La configuration du nouveau gouvernement congolais, composé essentiellement de technocrates et dépourvu, à quelques exceptions près, de figures emblématiques des chefs des partis politiques, a suscité diverses réactions au sein de la classe politique au niveau de sa structure politique et géopolitique.

    Avec l’approche des élections présidentielles de 2016, la classe politique congolaise est agitée par des débats autour d’une éventuelle candidature du Président Joseph KABILA à ces prochaines électorales. Alors que la constitution en vigueur interdit à l’actuel Président de briguer un nouveau mandat, des voix s’élèvent parmi l’opposition, l’église et la société civile pour contrecarrer toute démarche de la majorité tendant à revoir les dispositions constitutionnelles qui ouvriraient la voie à une candidature pour un troisième mandat.

    En réaction aux déclarations sur le prochain scrutin tenues par le Secrétaire d’Etat américain, M. John KERRY, qui était en visite à Kinshasa, les 03 et 04 mai 2014, le porte-parole du Gouvernement congolais a souligné que lesdites élections se tiendront conformément à la constitution et que le Président Kabila « n’a jamais annoncé une quelconque candidature, ni entrepris de violer la constitution ».

    2-2) Situation sécuritaire en RDC :

    La République Démocratique du Congo reste confrontée aux lourdes conséquences des guerres qui ont eu lieu depuis près de vingt ans dans la région des Grands Lacs et sur son sol. La sécurité n’est pas complètement rétablie : l’Est du pays demeure instable du fait des nombreux groupes armés encore actifs. Les infrastructures, embryonnaires, restent très insuffisantes vu l’étendue du pays. La communauté internationale apporte un appui important à la RDC, où est déployée la MONUSCO, première opération des Nations Unies au monde par son ampleur.

    La situation, qui s’était fortement dégradée dans la région du Kivu au second semestre 2008, a connu une évolution positive à partir de la fin 2008, marquée par une nouvelle dynamique de coopération entre la RDC, l’Ouganda et le Rwanda.

    Toutefois, depuis mai 2012, la République Démocratique du Congo est en proie à une mutinerie dans l’armée dans l’est. Le pays voisin, la République du Rwanda, est soupçonné par les autorités congolaises d’abriter sur son territoire quelques 300 éléments armés faisant partie de ce mouvement de rébellion.

    Les mutins se réclament du M23 (Mouvement du 23 mars), crée par le Colonel Makenga début mai 2012 après les défections, et revendiquent la pleine application des accords de 2009, notamment en ce qui concerne leur intégration. Ils dénoncent des problèmes de salaires, de nourriture, de santé, d’obtention de grades et de fonctions.

    Les violences déclenchées par la mutinerie et le regain d’activité des groupes armés (congolais -CNDP-, ougandais -LRA, ADF/NALU-, rwandais -FDLR- et burundais -FNL-) dans la région depuis mai 2012 ont forcé plus de 100.000 personnes à fuir leur foyer, et plus de 20.000 autres à se réfugier au Rwanda et en Ouganda.

    Les puissances étrangères (Etats-Unis et Union Européenne -dont la Belgique-) ainsi que certaines ONG (Human Rights Watch et International Crisis Group) se sont dites préoccupées de la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, tout en réitérant leur soutien aux efforts déployés par le gouvernement congolais visant à rétablir l’ordre dans le pays et à traduire en justice les auteurs présumés des violations des droits de l’Homme et ce, en en coordination avec la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO).

    Après plusieurs mois de combat contre l’armée congolaise, le M23 a annoncé, le 05 novembre 2013, la fin de sa rébellion et son intention de poursuivre la recherche d’une solution aux causes qui ont été à l’origine de son insurrection.

    Suite à la décision d’arrêt des actes de rébellion du M23, la situation sécuritaire dans l’est de la RDC s’est sensiblement améliorée sous le contrôle des forces onusiennes et congolaises. Ces dernières ont pu restaurer l’autorité de l’Etat sur la majeure partie de cette région du territoire congolais.

    Après avoir échoué à parvenir à un accord pour la conclusion des pourparlers de Kampala le 11 novembre 2013, le Gouvernement congolais et le M23 ont pu finalement signer, le 12 décembre 2013, à Nairobi, deux déclarations séparées par lesquelles :

    • Le M23 confirme son engagement à renoncer à sa rébellion armée tout en se réservant le droit de se constituer en parti politique dans le respect des lois de la RDC

    • Le Gouvernement congolais s’engage à faciliter la mise en œuvre de la renonciation du M23 à sa lutte armée et du programme de démobilisation, désarmement et réinsertion des anciens rebelles et à présenter au Parlement un projet de loi d’amnistie.

    En février 2014, le Président congolais Joseph KABILA a promulgué la loi portant amnistie qui couvre les faits insurrectionnels, les faits de guerre et les infractions politiques commis sur le territoire congolais à partir de la promulgation de la constitution du 18 février 2006 jusqu’au 20 décembre 2013, date de l’expiration de l’ultimatum lancé à tous les groupes armés à déposer les armes.

    III- Situation économique

    Le potentiel économique du pays est considérable, mais son exploitation nécessitera de profondes réformes en matière de bonne gouvernance et la mise en place d’un environnement juridique favorable aux investissements.

    En outre, la situation d’insécurité en RDC favorise le commerce illicite des métaux précieux. Certains experts de l’ONU ont estimé en décembre 2013 que 98 % de la production aurifère est exportée illégalement vers les pays de transit, principalement l’Ouganda, le Burundi et la Tanzanie.

    Par ailleurs, le projet du centre hydroélectrique d’Inga, sur le fleuve Congo, à 200 km de Kinshasa, a bénéficié, en novembre 2013, d’un financement de la Banque Africaine de Développement (BAD), dans le cadre du Projet d’Appui au Développement du Secteur de l’Electricité (PASEL). Représentant 43 % du coût total du projet (169 millions USD), ce financement favorisera le développement de la centrale hydroélectrique d’Inga dont le potentiel hydroélectrique est estimé à 44.000 MW, soit la moitié de la capacité électrique sur tout le continent.

    IV- Politique Extérieure :

    3-1) Relations régionales :

    Dans les Grands Lacs, la situation régionale a été marquée par des évolutions encourageantes à partir de la transition congolaise entamée en 2003. Après un premier sommet historique à Dar-Es-Salaam en 2004, le second sommet de la Conférence internationale sur la région des grands Lacs (CIRGL) s’est déroulé les 15 et 16 décembre 2006 à Nairobi et a abouti à la signature du Pacte de Sécurité, de Stabilité et de Développement pour la région des Grands Lacs, entré en vigueur en juin 2008. Le Secrétariat exécutif permanent de la CIRGL, dirigé par l’Ambassadrice tanzanienne Mulamula, a été inauguré le 3 mai 2007 à Bujumbura.

    L’année 2009 a vu le rétablissement des relations diplomatiques entre la RDC et ses voisins de l’Est, le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi.

    S’agissant des organisations régionales, la RDC est membre de la CEEAC (dont elle a assuré la Présidence en 2008), de la SADC (dont elle assure la Présidence en 2009-2010), de la COMESA et de la CEPGL.

    Par ailleurs, la RDC a abrité pour la première fois le 14ème sommet des chefs d’Etats et de Gouvernement des pays ayant le français en partage dont les assises se sont tenues à Kinshasa du 12 au 14 octobre 2012.

    3-1) Relations avec l’Union Européenne et ses pays :

    Concernant les relations avec l’Union Européennes et ses pays, impliqués dans le règlement politique de la crise des Grands Lacs, la mission EUFOR RDC, déployée d’août à décembre 2006, a permis d’apporter un soutien à la MONUC pour la sécurisation du processus électoral (2400 hommes déployés). Son intervention a été décisive pour permettre le retour au calme lors des incidents survenus à Kinshasa en août 2006 entre les hommes de J. Kabila et de J.P Bemba.

    L’UE s’est ensuite impliquée dans la reconstruction des forces armées et de la police congolaises.

    Au premier jour de sa tournée éclair en Afrique le 27 mars 2009, le Président français a clarifié à Kinshasa son initiative controversée de paix pour la RDC puis plaidé à Brazzaville en faveur de la rénovation des relations franco-africaines. Le Président français s’est notamment attaché à lever les malentendus causés par sa proposition d’un partage des richesses entre la RDC et le Rwanda.

    En mars 2010, M. Pieter De Crem, le Ministre belge de la Défense a effectué une visite de travail en RDC et qui s’inscrit dans le cadre de l’intensification des relations entre les deux pays.

    En mars 2014, le Commissaires européen au développement, M. Andris PIEBALGS, en visite à Kinshasa, a annoncé l’octroi d’une nouvelle aide de l’UE d’un montant de 620 millions d’euros en faveur de la RDC pour la période 2014-2020. Cette aide sera destinée au développement des secteurs de la santé, l’environnement, l’agriculture durable ainsi qu’au renforcement de la gouvernance et l’Etat de droit, des infrastructures de base du pays et des systèmes de défense et judiciaire congolais.

    3-3) Rôle des Nations Unies :

    Les Nations Unies sont un acteur majeur de la résolution de la crise des Grands Lacs, présentes à la fois en RDC (MONUC) et au Burundi (BINUB).

    En RDC, le déploiement de la MONUC a commencé en mars 2001. La mission est dirigée depuis janvier 2008 par le britannique Alan Doss, qui a succédé à l’américain William Swing en poste depuis juillet 2003. Les effectifs (22 000 hommes) et le mandat de la MONUC ont été progressivement renforcés et concentrés sur la résolution de la crise dans l’Est. Environ 98% des troupes onusiennes sont déployées dans les provinces de l’Est, où la MONUC a pour mandat prioritaire d’assurer la protection de la population civile.

    Le 01 juillet 2011, la Mission de l’ONU en République Démocratique du Congo (MONUC), présente dans ce pays depuis fin 1999, est devenue la Mission de l’ONU pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), et ce, en application de la résolution 1925 du Conseil de Sécurité, adoptée le 28 mai 2010.

    Jusqu’en mars 2014, grâce à l’intervention de la MONUSCO en RDC, presque 80 % du territoire congolais a été réunifié sous l’autorité de l’Etat avec une police nationale, des institutions de sécurité, une armée et des institutions administratives qui fonctionnent.

    Le 28 mars 2014, le Conseil de Sécurité a adopté la résolution 2147, prorogeant le mandat de la MONUSCO et, à titre exceptionnel, le mandat de sa brigade d’intervention jusqu’au 31 mars 2015.

    V- Relations bilatérales :

    4-1) Relations politiques :

    La RDC n’a jamais reconnu la fantomatique rasd, et l’actuel Gouvernement ne semble pas chercher à se départir de cette position. Celle-ci a été d’ailleurs consolidée lors de la Visite Royale effectuée, du 27 février au 1er mars 2006. A cette occasion, les autorités congolaises ont réitéré leur soutien à la marocanité du Sahara.

    Les relations entre les deux pays sont également marquées par la participation active du Maroc, avec un contingent militaire composé d’environ 700 hommes, aux efforts déployés par la Mission de l’ONU pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), dont l’intervention a permis la réunification, en mars 2014, de presque 80 % du territoire congolais sous l’autorité de l’Etat.

    4-2) Cadre Juridique :

    De nombreux Accords lient le Maroc à la RDC, dont le dernier a été le mémorandum d’entente relatif aux négociations aéronautiques, signé à Rabat le 29 février 2008.

    Lors de la Visite Royale réalisée en 2006, ce cadre juridique a été enrichi par la signature d’un Mémorandum d’Entente pour l’établissement de consultations politiques entre les deux Ministères des Affaires Etrangères, de plusieurs Protocoles d’Accords de coopération dans les domaines, agricole, Pêches Maritimes, Santé, Coopération Industrielle et Commerciale et d’un Protocole d’Accord relatif au financement du projet de Renforcement des Capacités d’Analyse des laboratoires de l’Office Congolais de Contrôle.

    4-3) Coopération bilatérale :

    a) Coopération économique et financière :

    A l’occasion de la Visite Royale en RDC du 27 février au 1er mars 2006, S.M. le Roi a remis un don en médicaments et matériel médical en plus d’une campagne de vaccination lancée en faveur d’enfants et personnes âgées. Une Convention relative à l’octroi d’une aide financière, pour un montant de 5,3 Millions de DH, a été également signée lors de cette visite. Elle porte sur le financement de projets à caractère socio-économique

    Le Centre Marocain de Promotion des Exportations (CMPE) -Maroc Export- a organisé, les 10 et 11 décembre 2010, les journées économiques et commerciales maroco-congolaises. La délégation multisectorielle marocaine était conduite par Monsieur Abdellatif MAAZOUZ.

    Dans le cadre de la 7ème Caravane de Partenariat en Afrique organisée par Maroc Export, une importante délégation marocaine s’est rendue à Kinshasa, du 25 au 27 juin 2013. Elle était présidée par M. Abdelkader AMARA, Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies et composée d’une centaine d’hommes d’affaires. Cette mission visait le renforcement des échanges commerciaux et du partenariat économique avec les deux pays dans les secteurs du commerce, de l’Industrie et des Technologies de l’Information…

    b) Coopération Technique :

    ◦ Le 21 janvier 2008, un don d’équipements et de matériels a été remis à l’Office Congolais de Contrôle conformément à la convention signée lors de la Visite Royale à Kinshasa en février 2006 (pour un montant de 5,3 Millions de DH).

    ◦ Du 14 au 20 avril 2008, a été organisée une semaine gastronomique marocaine coïncidant avec l’inauguration d’une ligne aérienne Casablanca- Kinshasa.

    ◦ Au titre de l’année académique 2012/2013, un quota officiel de 45 places avec bourse a été accordé à la RDC. En 2013, l’effectif total des étudiants congolais lauréats du Maroc a atteint 486, dont 30 en 2012.

    ◦ Au titre de l’année académique 2013/2014, l’AMCI a accordé à cinq (05) médecins congolais la possibilité de poursuivre leurs études en cycle de spécialité médicale dans les facultés de médecines et de pharmacie au Maroc.

    • Coopération dans le secteur minier :

    La Société marocaine MANAGEM exploite le gisement de Pumpi, riche en cobalt et en cuivre, et s’étalant sur une superficie de 400 km².

    • Secteur privé :

    Le groupe marocain Addoha a entamé, en 2014, des négociations avec les autorités congolaises pour la conclusion d’un accord en matière d’habitat social, prévoyant la construction de 15.000 logements sociaux.

    En juin 2014, un accord a été signé entre le groupe marocain et le gouvernement congolais pour la construction d’une cimenterie (CIMAF) qui sera opérationnelle en 2016, avec une capacité de production annuelle d’un million de tonnes.

    La cérémonie de pose de la première pierre du projet de construction de CIMAF a eu lieu dans la commune de Kasangulu (province du bas-Congo), le 26 juin 2014.

    IV- Echange de visites :

    Plusieurs visites ont été enregistrées dont notamment :
    • Coté marocain :

    • Visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en RDC, du 27 février au 1er mars 2006.

    • Le 29-30 juin 2010, MM. Mohammed Cheikh Biadillah et Mohamed Laenser ont représenté SM le Roi aux festivités marquant le Cinquantenaire de l’indépendance de la RDC.

    • Participation de la délégation parlementaire marocaine présidée par Mr Abdelwahed Radi, ex-Président de la Chambre des Représentants, aux travaux de la 37ème session de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie à Kinshasa, du 05 au 08 juillet 2011.

    • Participation de M. El Yazghi, ex-Ministre d’Etat à la cérémonie d’investiture et de prestation de serment du Président J. Kabila, réélu pour un nouveau mandat de cinq ans.

    • 7ème Caravane de Partenariat en Afrique, à Kinshasa du 25 au 27 juin 2013. Elle était présidée par M. Abdelkader AMARA, Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies.

    • Coté congolais :

    • Mars 2011, Une délégation présidée par Monsieur EVARISTE BOSHAB, Président de l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo.

    • Participation d’une délégation de la RDC conduite par M. Nkoy BAUMBU, Secrétaire Général à la Coopération Régionale, à la IV Conférence Ministérielle de la TICAD, tenue à Marrakech, les 05 et 06 mai 2012.

    • Visite de travail au Maroc du Chef d’Etat-Major Général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo du 12 au 14 février 2013.

    • Visite au Maroc, du 15 au 28 février 2014, du Secrétaire Général du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPDR), parti de la majorité présidentielle.

    • Visite au Maroc, du 17 au 22 juin 2014, du Président du Sénat de la RDC, M. Léon Kengo WA DONDO, dans le cadre de la promotion de l’échange de visites entre les groupes d’amitié parlementaire maroco-congolais.

    V- Perspectives :

    • Finalisation d’un projet d’accord relatif à la coopération dans le domaine de la Marine Marchande ;

    • Signature d’un accord sur la promotion et la protection des investissements et d’une convention sur la non double imposition ;

    • La partie congolaise a exprimé le souhait de renforcer ses relations de coopération avec notre pays dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, des transports, de l’éducation, de la communication et des pêches maritimes. Dans le domaine de l’agriculture, des opportunités d’affaires et d’investissement sont offertes grâce à l’existence d’exonérations fiscales pour l’importation des intrants et autres facteurs de production. En matière d’exploitation et de revalorisation de gisements de phosphates, les régions Bas Congo et Ituri offrent des potentialités énormes d’investissement.

    • Projet de visite au Maroc du Président J. KABILA (Invitation adressée en mai 2001 au Président congolais par le biais d’un Emissaire Spécial reçu par Sa Majesté le Roi lors d’une audience Royale).

    • Réunion de la 6ème session de la Commission Mixte de Coopération (prévue en avril 2007 puis reportée à une date ultérieure). La 5ème session a été tenue à Rabat, les 20 et 21 avril 1987.

    • Souhait exprimé par la partie congolaise en 2010 pour l’instauration d’un jumelage entre Rabat et Kinshasa.

    • Poursuivre la formation au Maroc des forces militaires et des éléments de la garde rapprochée du Président congolais.

    • Souhait exprimé par les autorités congolaises de réaliser une mission d’études au Maroc, au profit des cadres de la Direction chargée de la gestion des Zones Economiques Spéciales (ZES), relevant du Ministère de l’Industrie, des Petites et Moyennes Entreprises de la République Démocratique du Congo (RDC).

    • Projet de visite à Kinshasa, du 22 au 26 octobre 2014, du Président de la Chambre des Conseillers.

    Source : Document confidentiel de la diplomatie marocaine

    Tags : Maroc, République Démocratique du Congo, RDC, fiche succincte,

  • Financement libyen de Sarkozy: Alexandre Djouhri remis aux autorités françaises

    La justice française demandait son extradition depuis deux ans. Alexandre Djouhri a été remis aux autorités française jeudi soir. Il se trouve dans les locaux de la police aux frontières à l’aéroport de Roissy et va être présenté à un juge ce vendredi.

    Alexandre Djouhri est un homme d’affaire franco-algérien recherché par la justice pour détournement de fonds publics et corruption. Il est au cœur de l’enquête sur le présumé financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

    L’homme d’affaires de 60 ans avait été arrêté en janvier 2018 à Londres, en vertu de mandats d’arrêt européens émis par la justice française, notamment pour “détournements de fonds publics” et “corruption”. La justice britannique a autorisé son extradition mercredi 22 janvier.

    Alexandre Djourhi avait été arrêté en janvier 2018 à l’aéroport de Londres, en vertu de mandats d’arrêt européens émis par la justice française, notamment pour “détournements de fonds publics” et “corruption”. Hospitalisé après une série d’accidents cardiaques, l’homme d’affaires a été assigné à résidence dans la capitale britannique après avoir payé 1,13 million d’euros de caution.

    Tags : France, Nicolas Sarkozy, campagne électorale, financement illicite, Alexandre Djourhi, Kadhafi,

  • Erdogan boude le Maroc dans sa tournée africaine

    Alors que Rabat figurait bien dans son agenda, le président turc semble avoir supprimé le Maroc de son programme africain pour se rendre en Algérie avant de poursuivre son voyage vers la Gambie et le Sénégal.

    Il semble que que Tayip Erdogan est fâché contre Mohammed VI en raison de la légèreté avec laquelle on signe et on annule les contrats suite à la décision marocaine de réviser l’accord de libre échange liant le Maroc et la Turquie. Une légèreté qui pourrait coûter cher aux autorités marocaines dont la politique extérieure est strictement conditionnée au conflit du Sahara Occidental, ce qui rend le Maroc non fiable dans le domaine des traités commerciaux, notamment dans le conflit libyen où Tripoli est consciente de la manie du Maroc à s’aligner sur les positions de la France, le pays qui se trouve derrière le chaos libyen et qui soutient les troupes du rebelle Haftar. A cela s’ajoute que le président turc n’a jamais été en odeur de sainteté au Maroc en raison de ses liens avec les frères musulmans du PJD.

    Tags : Maroc, Turquie, Libye, Haftar, Erdogan, France,

  • Lady Di, Meghan Markle, Haya de Jordanie, Lalla Salma du Maroc… les princesses rebelles

    Les révoltes familiales dans les palais royaux n’est pas un fait nouveau en Europe. A Londres, où sévit une des dynasties les plus anciennes de l’Europe, Margaret, la sœur de la Reine Elisabeth, a cassé tous les protocoles. Elle buvait, fumait et fuyait les protocoles.

    Il y a aussi Caroline de Monaco, devenue célèbre pour sa désobéissance qui s’est marié trois fois avec des hommes que ses parents n’appréciaient pas. Sous le même toit, elle avait une copie conforme d’elle, Stéphanie, la fille des Grimaldi.

    Ensuite arriva Diana, le jeune naïve que le prince Charles a épousée et qui est devenue une femme sophistiquée qui a gagné la sympathie du public même après sa mort. Son empathie avec le public, ses œuvres sociales dans les années 1980 n’étaient pas bien vues par Buckingham. Mais la bombe était l’interview qu’elle a accordée à la BBC en 1995 sur sa vie conjugale.

    L’épouse du fils de Lady Di a décidé de faire partie de la liste des princesses qui se rebellent contre le protocole de la couronne. En effet, le fils de Diana, le prince Harry a soutenu la décision de Mehgan Markle de renoncer à la royauté pour se donner le temps de vivre une vie normale.

    Mais parfois, le palais tend à dissimuler ses problèmes internes comme c’est le cas de La princesse Haya de Jordanie, sœur du roi Abdallah de Jordanie qui du jours au lendemain a quitté le toit conjugal doré de l’homme puissant d’Abou Dhabi pour se réfugier au Royaume Uni au nom de la quête de liberté.

    Un cas similaire a eu lieu au Maroc où le roi Mohammed VI poursuit son refus de donner des nouvelles de son ex, la princesse Lalla Salma, connue dans les milieux bling-bling pour sa beauté, élégance et charisme. Elle était ambassadeur d’honneur de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et présidente de l’association Lalla Salma pour la lutte contre le cancer et elle était le meilleur ambassadeur de son pays dans les tribunes de la communauté internationale. Mais, du jour au lendemain, elle est disparue. Le palais refuse même d’annoncer le divorce du couple royal officiellement.

    Le pouvoir nourrit l’espoir de faire oublier la princesse des cœurs des marocains. En vain. La popularité de Lalla Salma, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Maroc, maintiendra toujours son souvenir dans les esprits de ceux qui l’ont connue et côtoyée.

    Tags : Maroc, Lalla Salma, Mohammed VI, Lady Di, Meghan Markle, prince Harry, Haya de Jordanie,

  • Marocains en Belgique : trafic de drogue, détournement… et terrorisme !

    Le PS bruxellois vient de virer Emir Kir de ses rangs. Ce dernier est accusé d’avoir rompu le cordon sanitaire suite à une rencontre avec deux maires du MHP, parti d’extrême droite turc. Un incident qui relance la question de la binationalité des élus belges et la complaisance de l’État belge envers ces politiciens trop fidèles à leur pays d’origine au point de mettre ses intérêts au-dessus des intérêts du pays d’accueil.

    Un débat renfloué par le scandale d’Abdellah Achaoui qui se servait, sans le moindre remords, de la carte bancaire de l’Ecole des jeunes de l’Union Saint-Gilloise.

    L’échevin belgo-marocain préside cette ASBL et il en a profité pour retirer 2000 euros par mois en plus de son salaire d’échevin.

    Les marocains en Belgique profitent de l’ouverture de l’État pour « délocaliser » les pratiques mafieuses qu’on apprend au Maroc, pays considéré comme le Far West en raison de la situation sécuritaire dégradée suite à plusieurs années de mauvaise gouvernance de la part des conseillers du roi Mohammed VI. Une situation dont le résultat immédiat a été la recrudescence de la violence au sein de la société marocaine, une montée spectaculaire du crime et une insécurité qui constitue un véritable danger pour les touristes. A cela s’ajoute que la dégradation de la situation économique et sociale est un terreau pour cultiver la violence devenu une composante constante de l’ADN du marocain. L’Etat marocain a fabriqué une société violente à la mesure de ses complots contre ses alliés européens, y compris les attentats terroristes dont l’auteur intellectuel n’est autre que la DGED.

    Partout où ils arrivent en Europe, ils sèment la zizanie. Les dealers de drogue, c’est les marocains. Les terroristes, c’est les marocains. Les prostituées, c’est les marocaines. Un véritable fléau imposé à l’Europe par la France, un pays colonialiste prêt à tout pour maintenir le joug de la Françafrique.

    Ainsi, l’allié « incontournable » de la France s’est avéré la source de tous les problèmes de l’Europe. Manipulés par les services secrets de leur pays d’origine, les marocains, qui ont hérité dans leur sang la trahison, une des constantes de la monarchie alaouite, n’hésitent pas à tourner le dos au pays d’accueil en vue de défendre les intérêts du Maroc. Non sans raison, les  autorités libyennes ne veulent pas du Maroc, ils savent qu’il n’est pas fiable. La preuve? Au lieu d’arrêter Ahmed Senoussi, le responsable des services de sécurité de Kadhafi, il a laissé filer vers la Mauritanie pour ensuite le livrer aux autorités mauritaniennes en vue de quémander un service en contrepartie.

    Tags : Maroc, marocains, Belgique, terrorisme, drogue, trafic,

  • Les péripéties des prostituées marocaines dans la II Guerre Mondiale

    Les bordels militaires de campagne.

    Les expéditions et les guerres coloniales donnèrent lieu aux départs de nombreux bateaux chargés d´hommes partant pour longtemps. Parfois, des « contingents de femmes » empruntaient le même chemin, envoyées en tant que bordel dans le but d´ »apaiser les guerriers ». Le bordel à soldats n’est pourtant pas une invention des guerres coloniales. Il a du exister sous Alexandre ou sous les Romains.

    En France, l´histoire le fait remonter à la croisade de Philippe Auguste qui, « choqué de l’étendue des viols et des pratiques sodomites attribués aux Francs , les remit dans le chemin de Dieu en faisant venir de France un plein bateau de filles de joie ». Depuis, l’armée françaises en fait bon usage, même si en 1946, une loi interdit l´exploitation des maisons closes en France.

    Depuis des siècles, « le Soldat et la putain » font bon ménage. Longtemps, les militaires et les prostituées ont partagé la même histoire. Mais sans que la présence des prostituées ne soit rapportée dans les documents de l´armée. Pour Christian Benoit, qui a étudié la question, il s’agit même d’un couple indissociable : « Cela s’explique par le fait que les armées sont des groupements d’hommes jeunes et célibataires qui ont besoin de temps en temps de rencontrer une femme, pas toujours pour coucher avec elle d’ailleurs, mais pour avoir aussi une présence. Cette masse d’hommes constitue une clientèle pour la prostitution. Les proxénètes arrivent tout de suite là où il y a des soldats  » et les fournissent en prostituées. Ces professionnelles n’ont pas bonne publicité. Alors qu’une vague de moralisme s’abat sur une France qui part en guerre, elles sont accusées de tous les maux : « Cela a été vrai à toutes les époques. On l’a vu en 1870 ou en 1944. On s’en prend à elles. On les traite d’espionnes parce qu’elles rencontrent tout le monde. On cherche à les éloigner de l’armée, mais cela ne marche pas. » Sans compter qu´elles propagent les maladies vénériennes, dont la syphilis », incurable avant 1945.

    Il y a aussi des villages non loin des combats où il reste encore de la population. Une partie des habitantes de ces villages se livre elle-même à la prostitution pour diverses raisons. Là où les filles de joie manquent aux soldats, ou l´armée, ou les proxénètes font vite venir des prostituées. Celles-ci « travaillent » dans des maisons proches des casernes, et se déplacent en tentes, quand l´armée part au front.

    L´armée française avait des bordels militaires de campagne (BMC) dans ses colonies, au Maroc, en Algérie, en Indochine etc…mais ce n’est que lors de la première guerre mondiale, quand la France fait appel à ses troupes stationnées outre-mer, que les BMC vont arriver en métropole.

    Côté ennemi, de 1914 à 1918 l’armée allemande disposait d’établissements analogues et, l´armée allemande avait des « maisons closes » distinctes pour les officiers, et pour les soldats.

    Plus tard, le commandement militaire optera pour les BMC dans le but de restreindre la contamination des troupes par les maladies vénériennes, principalement la syphilis « responsable de la contamination de 400 000 hommes lors de la première guerre mondiale ».

    Les bordels militaires se sont multipliés pendant l’entre-deux-guerres, presque chaque ville ayant une garnison ou un régiment militaire, possédait son propre bordel. Lors des guerres coloniales, l’organisation et la fréquentation des BMC était de notoriété publique et encouragée par l’armée, notamment en Indochine et en Algérie .

    D´esprit raciste, le commandement militaire, colonialiste aussi, tenait à faire la différence entre ses recrues de Blancs de métropole d´avec les « Indigènes », provenant d´Afrique noire, d´Afrique du Nord ou d´Indochine. Pour cette raison, durant la seconde guerre mondiale, des « Indigènes », soldats venus d’Afrique du Nord, surtout les Goumiers du Maroc qu´on placait en première ligne, étaient accompagnés de BMC. Les prostituées d´Afrique du nord de ces BMC, les ont suivies jusqu’en Allemagne, où s´acheva leur parcours avec la victoire finale des alliés.

    En Indochine, pays rural et pauvre, la prostitution fit son apparition au grand jour avec l´arrivée en nombre des troupes françaises. Les hommes des premières troupes débarquées (fin du XIX ième siècle) n´avaient certaiment pas de scrupules à violer ces « demi-sauvages » comme ils qualifiaient les Vietnamiennes. Au XXiéme siècle, à 13000 km de chez eux, les hommes étaient facilement tentés par les femmes locales vendant leurs charmes pour vivre. Beaucoup de soldats se « mariaient » ou prenaient maîtresses, avec des femmes locales, comme le firent avant eux, les Hollandais en Indonésie.

    En France les bordels ferment leurs portes en 1946, avec la promulgation de la loi Marthe Richard, interdisant les maisons closes.

    Cependant en octobre 1946, le ministère des Armées autorise le maintien de BMC pour les unités d’Afrique du Nord stationnées en France, les prostituées venant alors d’Algérie pour la plupart. Une autre exception est faite pour la Légion étrangère.

    Pas un détachement de la Légion étrangère, ne quittait la Métropole, sans qu´il soit accompagné de son BMC. Les prostituées de ce BMC étaient françaises pour la plupart. Leur nombre était au moins égal au dixième du nombre des légionnaires. Certains légionnaires emmenaient leur »femme ».

    En Indochine, le nombre des soldats en croissante augmentation, jusque´à dépasser le demi-million en 1952, le nombre de prostituées suivit. Pour mettre de l´ordre dans ses troupes, le ministère des armées (françaises) crée dès 1946, des bordels militaires (BMC) d´Indochine, pour mieux gérer le côté sanitaire de la « détente » des soldats, rapportant que « les maladies vénériennes étaient aussi efficaces pour décimer les troupes que le Viet Minh « (la guérilla Vietnamienne).

    La métropole, mais aussi le Sénégal ou le Maroc, d’où viennent les nombreux tirailleurs, sont à trois semaines de bateau d´Indochine. Les soldats ne revoient leur foyer qu’une fois tous les deux ans, au mieux. La guerre de tous les instants menée par un ennemi caché dans la population crée un stress terrible. Pour le vaincre, il n’y a que «l’alcool, l´opium et les filles». Le premier se trouve en abondance. Le deuxième, la France Coloniale en est l´exploitant, avec des bénéfices qui vont renflouer les caisses de la métropole. Mais les troisièmes ? Certains optent pour la tradition coloniale des congaïs, ces concubines choisies parmi les filles du pays.

    Les autres ont recours aux prostituées locales, qui se vendent dans des conditions de misère et d’insalubrité terribles, d’où l´éclosion des maladies vénériennes.

    Pour éviter les maladies vénériennes, l’armée offre des sortes de «délégation de service public» à des mères-maquerelles, qui peuvent ouvrir leurs bordels sous protection militaire, en échange d’une soumission totale de leur personnel à la surveillance médicale. Les filles sont visitées par les médecins militaires plusieurs fois par semaine.

    Saïgon, la capitale était la ville où affluaient tous les soldats en permission, à la recherche d´alcool et de femmes.

    C´est donc en 1946 à Saïgon, que le plus grand bordel fut installé, boulevard Gallieni à Cholon, boulevard qui s’appelle aujourd´hui Tran Hung Dao, dans le quartier chinois, et qu´on surnomma le « parc aux buffles ».

    Au « parc aux buffles », les hommes ne peuvent aller coucher avec une prostituée qu’après une visite « médicale » consistant à faire examiner son sexe par un infirmier chargé de l’enduire de permanganate.

    Le parc aux buffles, mais aussi d´autres établissements sous contrôle de l´armée vont bon train, supprimant le spectre de la syphilis, et la prostitution non contrôlée des filles qui se vendaient sur les trottoirs des rues.

    Par ailleurs, le gros des clients étant en « campagne » hors des villes, certaines «maisons-closes» se transforment en maisons volantes, et les putains, en escouade, suivent les bataillons en opération. Les soldats sollicitant leurs services aux heures de repos.

    L´armée, si pointilleuse dans ses rapports, ses notifications et ses archives n´a rien consigné sur les bordels militaires de campagne. Seules sont connues aujourd´hui quelques prostituées Marocaines, dont la plus célèbres est Fadma.

    Cependant, dans les mémoires (1952 ) du capitaine des Goums Marocains J. Augarde, celui-ci écrit qu´après la prise de Rome, et juste à l´embarquement de la troupe des Goums Marocains pour la Corse (1943), il refuse de donner un fusil à une fille du BMC qui le lui demande pour combattre, lui disant qu´elle ne sait pas tirer. La fille (prostituée) lui répond : Moi, je t’ai dit : « Donne-moi une moukala (fusil), va te mettre à quatre cents mètres. Je tire. Si tu es vivant, tu payes le «piritif !» et tu n’as pas voulu. ».

    A la fin de la guerre d´Algérie, la légion étrangère a même ramené en France avec elle ses BMC et ses prostituées. Jusqu’en 1978, il y en avait encore dans quatre garnisons : à Corte, à Bonifacio, à Calvi et à Orange. » Le tout dernier BMC de l’armée en territoire français a fermé ses portes en 1995, à Kourou, en Guyane . En 2003 celui de Djibouti fonctionnait encore, et peut-être, fonctionne -t-il aujourd´hui encore.

    Photos:

    – 1. Note : Horaire de travail d´un BMC.

    – 2. BMC allemand dans une synagoge à Brest 1943

    – 3. Le Chabanais, bordel pour soldats Allemands à Paris, 1940.

    – 4. Le Parc aux buffles, vue aérienne.

    – 5. Prostituées dans Le Parc aux buffles à Saïgon, Vietnam.

    Photos, toutes empruntées à la littérature sur le sujet.

    Nafredy

    Source 

    Tags : Maroc, armée, prostitution, France, armée, II Guerre Mondiale,

  • Le mystère d’un vendeur anonyme mis aux enchères pour les documents d’assassinat de JFK

    Le meurtre de Kennedy en novembre 1963 a provoqué de nombreuses théories du complot avec des gens disant que le gouvernement avait dissimulé des informations cruciales. Selon les théories les plus populaires, le 35e président a été tué par la CIA, la foule ou sur ordre du président cubain d’alors, Fidel Castro.

    Un vendeur anonyme a mis aux enchères des lettres sur l’assassinat de John F. Kennedy. Cette vente aux enchères est fixée au 27 janvier chez Sotheby’s. Le lot comprend une lettre du président américain Lyndon B Johnson au gouverneur de Californie Edmund « Pat » Brown suite à l’assassinat de Kenedy, un flash d’information sur l’incident ainsi que des lettres de Kennedy lui-même et de son épouse Jacqueline.

    Une lettre se lit comme suit: « Le président Kennedy a été abattu aujourd’hui juste au moment où son cortège d’automobiles quittait le centre-ville de Dallas. Mme Kennedy a sauté et a attrapé M. Kennedy. Elle a crié: » Oh, non!  » est de 14 000 $, cependant, un responsable de Sotheby’s a déclaré que la maison de vente aux enchères s’attend à ce que le lot rapporte 30 000 $.

    La nouvelle a frustré le fils du gouverneur de Californie, Edmund Brown Jr, qui veut découvrir l’identité de la personne qui vend les lettres. Brown Jr, qui a également été gouverneur de Californie, a déclaré dans une interview à Politico: «Je voudrais certainement savoir pourquoi le vendeur revendique l’anonymat – et pourquoi ces documents ne sont pas dans les archives de l’UC Berkeley avec le reste des papiers de mon père. « . La vente aux enchères de Sotheby’s a refusé de révéler l’identité du vendeur.

    « Grâce au soutien de dirigeants comme vous, notre système a prévalu dans des eaux sombres et dangereuses. Commençons la nouvelle année résolue à forger dans ce pays un sentiment plus profond d’unité quel que soit le parti politique ou la persuasion », lit une lettre du président Lyndon Johnson.

    L’un des responsables travaillant dans les archives d’Edmund Brown Senior à l’Université de Californie à Berkeley a déclaré que les lettres mises aux enchères n’avaient jamais été en possession de la bibliothèque et a émis l’hypothèse qu’un employé de l’administration Brown pourrait les avoir prises, connaissant leur valeur.

    Le président John F. Kennedy est tué le 22 novembre 1963 alors qu’il roulait en cortège avec sa femme Jacqueline. Peu de temps après l’incident, la police a arrêté un ancien marine américain Lee Harvey Oswald et l’a accusé du meurtre de John Kennedy. Oswald n’a jamais été jugé, car il a été tué par Jack Ruby, propriétaire d’une boîte de nuit, alors qu’il était transféré en prison. Au moment de son arrestation, Oswald a nié avoir été impliqué dans le meurtre de Kennedy.

    Avec Sputnik

    Tags : Etats-Unis, JFK, Kennedy, Lee Harvey Oswald,

  • Il est temps que l’Afrique se réveille!

    L’Afrique traverse une époque qui mérite que l’on se met au travail pour engager des réformes. Réformer ne signifie nullement imiter ou copier la manière de vivre de l’autre. L’autre n’est que le reflet de ce que l’on n’est pas, de ce que l’on déteste être et de ce l’on aspire être. Cependant, les réformes africaines ne seraient pragmatiques et effectives que dans la mesure où les africains, dans la substance de leurs richesses culturelles, se recentrent dans la finalité de notre lutte ; celle de faire apparaître une Autre Afrique.

    Une Afrique débarrassée de la violence de l’impérialisme et de l’immobilisme. C’est vrai, tout ça n’est qu’un rêve. La création de l’Union Européenne n’était qu’un rêve. La création d’Etat d’Israël n’était qu’un rêve. Et même la destruction de l’Afrique pharaonique n’était qu’un rêve.

    En revanche, nos rêves ne sont ni pour la soumission de l’autre encore moins de sa destruction. La philosophie de la vie africaine est une philosophie sacrée, puisée dans la sagesse de la Maat et dans la substance de la création. Toute vie est sacrée et mérite d’être protégée. C’est la substance de cette sacralité de la vie que constituera le socle de nos réformes. En revanche, une réforme sans aucune base idéologique ne serait qu’un poids pour la société et un élément perturbateur très nocif. C’est dans cette conscience qu’une lutte ne pourrait aboutir qu’en se basant sur une idéologie, un corpus de propositions et une sincérité sans faille que nous jugeons impératif de s’armer de science afin que ce rêve d’Unité de l’Afrique se réalise.

    Ce rêve de l’Unité africaine, à notre avis, ne serait réalisable qu’en trouvant ce lien qui réunifiera le peuple noir. Ce lien pourrait être notre misérable condition sociale, politique et économique. Il pourrait être aussi pour l’honneur de la dignité de l’africain. La couleur de notre peau pourrait permettre aussi à l’avènement d’une Afrique Unie.

    Cette urgente nécessité de trouver le cordon qui reliera tous les africains doit être le combat de chacun d’entre nous. Nous sommes qu’un seul peuple. Un peuple qui se noie dans la misère et dans le mépris de l’Occident. L’Occident, avec tout le mal qu’il eu à faire soumettre les africains, n’aidera ni les africains à se développer ni à se libérer.

    Maintenant, il nous reste qu’a chercher ce lien pour qu’enfin, l’Afrique devienne ce qu’elle était ; une Afrique libre et prospère.

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    Tags : Afrique, africains, colonialisme, colonisation, libération, lutte, impérialisme,

  • Il y a 55 ans, la CIA a assassiné Patrice Lumumba, leader révolutionnaire congolais

    Il y a 58 ans, des agents des services secrets belges et de la CIA ont introduit le corps de Patrice Lumumba dans un baril d’acide et l’ont fait disparaître. Le Congo est peut-être allé vers une démocratie et, au contraire, c’était vers l’une des pires dictatures africaines du XXe siècle.

    Il a été le premier chef de gouvernement de la République démocratique du Congo. Il a cherché la décolonisation de son pays entre les mains de la Belgique et détruit totalement la puissance colonialiste européenne présente en Afrique, éradique l’indignation et le pillage que le continent a subis pendant des siècles.

    En 1958, il se concentre résolument sur la lutte pour la décolonisation du Congo pour les rares possibilités d’action sociale permises par les autorités coloniales belges et fonde ainsi le Mouvement national congolais, en faveur de la création d’un État indépendant et laïc, dont les structures politiques unitaires aideront surmonter les différences tribales en créant un sentiment national.

    Après l’indépendance de la Belgique, en 1960, le Congo a tenu des élections et Patricio Lumumba, leader de la lutte pour l’indépendance, est arrivé à la présidence avec un programme nationaliste et de gauche.

    Lumumba n’a pas pu empêcher le retrait de l’armée belge de céder la place à un conflit politique avec des déclarations militaires, des attaques contre la population blanche et des troubles généralisés.

    La rébellion a été particulièrement grave dans la région minière du Katanga, qui s’est déclarée indépendante sous la direction de Tschombé; Lumumba a dénoncé que cette sécession avait été encouragée par le gouvernement belge pour défendre les intérêts de la société minière qui exploitait les gisements dans la région.

    Lumumba a demandé l’aide de l’ONU, qui a envoyé un petit contingent de «casques bleus» incapable de rétablir l’ordre, et a donc appelé au soutien de l’Union soviétique, menaçant ainsi directement les intérêts occidentaux.
    Le président américain, Eisenhower, a alors donné l’ordre de l’éliminer. Et il a envoyé l’agent de la CIA Frank Carlucci, qui serait plus tard le secrétaire à la défense de Ronald Reagan.

    Un coup d’État a renversé Lumumba en septembre 1960. Il a été brutalement torturé et abattu par des mercenaires belges, qui ont dissous son corps dans de l’acide et dispersé sa dépouille pour qu’il ne soit pas reconnu.

    Récemment, en novembre 2001, le Parlement belge a reconnu la responsabilité de son État dans la mort de Patricio Lumumba.

    Il a été tué de cette façon par la grande lutte politique et idéologique qu’il a menée pour faire connaître l’unité en tant qu’instrument et moyen de libération des peuples africains, les jougs coloniaux qui étaient maintenus au moment où il a combattu. leur lutte et qu’ils maintiennent toujours, y compris parmi eux le néocolonialisme naissant et l’impérialisme américain qui commençait déjà à pénétrer dans les pays africains pour rejoindre les pillards de la richesse de ce continent.

    La pensée de Patrice Lumumba constituait un danger pour l’exploitation des puissances occidentales des peuples africains. Un demi-siècle plus tard, les autorités américaines ont reconnu leur implication dans le renversement et le meurtre du dirigeant congolais.

    Vu de loin, son combat était le même que celui mené dans Notre Amérique aujourd’hui pour lui donner une véritable indépendance.

    Tags : RDC, Congo, Patrice Lumumba, Belgique, France, colonialisme,