Catégorie : Monde

  • RDC : la cheffe des droits de l’homme de l’ONU effectuera une visite du 23 au 27 janvier

    La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, effectuera une visite officielle de cinq jours en République démocratique du Congo (RDC) à l’invitation du gouvernement, a annoncé lundi son bureau.

    Michelle Bachelet entamera son déplacement en RDC – le premier en tant que Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme – le jeudi 23 janvier à Bunia, dans la province de l’Ituri. Dans le nord-est du pays, elle visitera un camp de personnes déplacées par les violences continues impliquant les groupes Lendu et Hema, et s’entretiendra avec des représentants des deux groupes.

    Elle rencontrera également des victimes de torture et de violence sexuelle, ainsi que des hauts fonctionnaires du gouvernement local.

    Le 10 janvier, un rapport conjoint de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO) et du bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a fait état de meurtres, de viols et d’autres violences dans la province de l’Ituri qui pourraient constituer des crimes contre l’humanité.

    Le 24 janvier, Mme Bachelet se rendra à Kinshasa, où elle mènera trois jours de discussions, qui se termineront par une rencontre avec le président congolais Felix Tshisekedi le lundi 27 janvier.

    Pendant son séjour dans la capitale congolaise, la cheffe des droits de l’homme de l’ONU compte également rencontrer plusieurs membres du gouvernement de la RDC, notamment les ministres des affaires étrangères, de la défense et de la justice, ainsi que les ministres des droits de l’homme, de l’enfance et de la famille et d’autres hauts fonctionnaires et autorités gouvernementales.

    La Haut-Commissaire devrait aussi s’entretenir avec la Commission nationale des droits de l’homme et avec des organisations de la société civile. Des rencontres sont également prévues avec les chefs des agences des Nations unies présentes en RDC et la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU dans le pays, Leila Zerrougui, ainsi que d’autres hauts fonctionnaires de la MONUSCO.

    Mme Bachelet fera une déclaration à la fin de sa visite en RDC, a précisé le HCDH.

    ONU Info, 20 jan 2020

    Tags : RDC, Congo, Bachelet, droits de l’homme,

  • Berlin : La voix de l’Algérie incontournable dans le dossier de la Libye

    CONFÉRENCE INTERNATIONALE À BERLIN SUR LA CRISE LIBYENNE : La voix de l’Algérie incontournable

    Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune se rendra, aujourd’hui, à Berlin en Allemagne en qualité de président d’un pays acteur majeur dans la région, en particulier, la question libyenne. Le cessez-le-feu en vigueur en Libye a été le fruit d’intenses efforts de La diplomatie algérienne, marquées par un large ballet diplomatique à Alger. Le président du Haut Conseil d’Etat libyen, Khaled Al- Machri a d’ailleurs considéré, jeudi, que l’Algérie était « la seule puissance arabe capable de rétablir les équilibres » dans le dossier libyen, se félicitant du « retour de la diplomatie algérienne » sur la scène libyenne. Al-Machri a en outre fait état de la préparation d’une visite à Alger d’une délégation du Haut Conseil d’Etat de la Libye « pour expliquer tous les tenants et aboutissant du conflit libyen, à l’ensemble des forces partisanes, parlementaires et populaires ».

    Pour sa part, le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, a affirmé lors de sa visite jeudi à Alger que l’Algérie et son pays partagent une vision commune basée sur le dialogue, seule et unique option pour trouver une solution politique à la crise en Libye.

    En prélude à ce déplacement de Berlin, Alger a été le théâtre d’un intense ballet diplomatique comme l’a illustré la visite jeudi 16 janvier du premier ministre italien Giuseppe Conte. Il avait été précédé depuis le début de l’année des ministres des affaires étrangères turc, égyptien, italien.

    Dans son souci de maintenir un équilibre apparent, l’Algérie a également reçu les deux camps rivaux : Faïez Sarraj, le chef du » gouvernement d’accord national » (GAN) basé à Tripoli, fruit de l’accord de Skhirat parrainé par les Nations unies et reconnu par la communauté internationale, ainsi qu’une délégation du gouvernement rival basé en Cyrénaïque (est) soutenant le maréchal Khalifa Haftar, le patron de l’Armée nationale libyenne (ANL), qui a déclenché l’assaut contre Tripoli en avril 2019. A tous ces visiteurs, les autorités algériennes ont répété le double credo de la diplomatie algérienne sur le dossier libyen : » refus des ingérences extérieures » et promotion de solutions politiques basées sur » un dialogue national inclusif « .

    Auparavant, le Chef de l’Etat a reçu, également, les chefs de la diplomatie turque, égyptienne et italienne, Sameh Choukri et Luigi Di Maio. La crise de ce pays voisin et les voies et moyens de parvenir à un règlement politique et pacifique du conflit seront au centre de cette conférence sous l’égide des Nations unies, à laquelle une participation accrue a été annoncée.

    Plusieurs pays, à savoir, l’Algérie, qui a joué un rôle central dans les efforts de règlement de la crise, la Russie, la Turquie, les Etats Unis, la Chine, l’Italie et la France prendront part à cette Conférence sous l’égide des Nations unies, en présence de l’Union africaine, pour soutenir « les efforts de réconciliation à l’intérieur de la Libye », pays en proie à une crise depuis 2011.

    Les deux protagonistes de la crise, le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar, ont tous les deux confirmé leur participation aux discussions à Berlin, après que les deux hommes ont accepté un cessez-le-feu en vigueur en Libye destiné à mettre fin au chaos libyen, laissé après la chute de l’ancien régime de Maamar El Gueddafi en 2011 et une intervention militaire occidentale.

    La crise en Libye a créé un vide sécuritaire mais aussi favorisé la circulation de « milliers d’armes, munitions et explosifs », en plus de l’émergence de groupes terroristes, notamment dans l’est libyen. Fayez al-Sarraj a confirmé, jeudi, sa présence à la conférence internationale à Berlin visant à lancer un processus de paix, et le Maréchal Haftar a dit être prêt « en principe » à y participer.

    Dans la capitale Tripoli, al- Sarraj, chef du GNA reconnu par l’ONU, a confirmé, via son service de presse, sa présence à la conférence, tandis qu’à Benghazi, à un millier de km plus à l’est, le Maréchal Haftar a promis sa présence lors d’un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas. Les positions respectives du chef du GNA, reconnu par l’ONU et basé à Tripoli (ouest), Fayez al-Sarraj, et du Maréchal Khalifa Haftar, ont été annoncées alors qu’une cessation des hostilités, globalement respectée, est en vigueur depuis dimanche aux portes de la capitale libyenne.

    Par ailleurs, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a confirmé qu’il assistera à la conférence internationale sur la Libye et fera part de son soutien aux efforts pour consolider la trêve, a indiqué jeudi le département d’Etat. Pompeo devrait exhorter les forces étrangères à se retirer de ce pays ravagé par le conflit et exiger une reprise du processus de paix sous l’égide des Nations unies, a indiqué un responsable américain.

    « L’impératif est la poursuite du cessez-le-feu », a-t-il toutefois précisé à un groupe de journalistes. Pour sa part, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres avait appelé, mercredi, « à soutenir fermement » la conférence de paix pour la Libye et a invité les belligérants à confirmer la cessation des hostilités, dans un rapport remis au Conseil de sécurité de l’ONU.

    L’émissaire de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a quant à lui indiqué avoir noté « avec satisfaction » que l’appel au cessez-le-feu en Libye a été entendu par les parties, espérant un « minimum de consensus international » à la conférence de Berlin sur la Libye. Le Kremlin a annoncé, de son coté, que le président russe Vladimir Poutine participera à ce rendez-vous. »

    Le plus important, maintenant, est qu’après la conférence de Berlin (…) les parties libyennes ne répètent pas leurs erreurs du passé en fixant e nouvelles conditions et en se lançant des accusations », a dit pour sa part lors d’une conférence de presse, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, qui sera lui aussi dimanche à Berlin.

    A.M.

    La Tribune des Lecteurs, 18 jan 2020

    Tags : Algérie, Libye, Maroc,  Tunisie, Turquie, Russie, tripoli, Haftar,

  • Algérie : Baptême de feu international pour Tebboune à la conférence de Berlin

    Il est d’usage qu’un président fraîchement élu apporte un soin tatillon à choisir la destination de sa première sortie à l’étranger pour donner le ton de ce que sera son orientation diplomatique nouvelle.

    Le Président Tebboune n’a même pas eu le temps de faire ce choix, étant donné qu’il doit se déplacer aujourd’hui à Berlin, à l’invitation de la chancelière Angela Merkel, pour participer à la conférence internationale sur la Libye. C’est donc une urgence diplomatique qui vient percuter l’agenda politique interne. L’Algérie est un numéro majeur dans l’équation libyenne et le Président Tebboune, qui a déjà reçu la semaine dernière les chefs de la diplomatie turque, égyptienne, italienne, puis le président du Conseil italien Giuseppe Conté, aura l’occasion de défendre l’approche algérienne fondée sur le dialogue inclusif, en dehors de toute interventionnisme.

    Au-delà du contenu de cette réunion, la capitale allemande sera en quelque sorte le baptême de feu diplomatique du nouveau chef de l’État qui sera adoubé par ses homologues présents Berlin et profitera aussi de cette fenêtre d’opportunité pour asseoir sa légitimité internationale. Il est vrai que le Président Tebboune, juste après son élection, a vu une pluie de messages de félicitations, émanant de plusieurs chefs d’État et de gouvernement soulagés de voir l’Algérie sortir de la zone de turbulences pour se réapproprier son rôle d’acteur majeur dans une sous-région en proie à des soubresauts politiques et sécuritaires. Sa stature internationale, à la faveur de la conférence de Berlin, donnera incontestablement plus de poids en interne au Président Tebboune dont la marge de manœuvre sera plus large pour conduire et mette en oeuvre sa feuille de route. Un exercice d’autant ardu qu’une partie de la classe politique mais surtout le Hirak restent encore en attente de voir de signaux politiques forts qui traduiraient, pour de vraie, la rupture avec l’ancien système.

    Erdogan agite le spectre du terrorisme, en cas de renversement du GNA

    Dans un article paru hier sur le site internet Politico, et dont le timing, à la veille de la conférence internationale à Berlin sur le conflit en Libye, prévue ce dimanche, interpelle à plus d’un titre, le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis en garde contre une résurgence du terrorisme, si le gouvernement libyen (GNA) siégeant à Tripoli, reconnu par l’Onu, venait à être renversé.

    « L’Europe fera face à une nouvelle série de problèmes et de menaces en cas de chute du gouvernement légitime libyen », écrit, ainsi, Erdogan, expliquant que « Les organisations terroristes comme l’EI et l’organisation terroriste Al-Qaïda, qui ont subi une défaite militaire en Syrie et en Irak, trouveront un terrain fertile pour reprendre pied », prévient- il. Interpellant directement l’Union européenne, le chef de l’État turc a souligné que si l’Union européenne ne parvenait pas à soutenir de manière adéquate le Gouvernement d’union nationale (GNA) dirigé par Fayez al-Sarraj, ce serait « une trahison de ses propres valeurs fondamentales, y compris la démocratie et les droits de l’Homme », a-t-il estimé, ajoutant que L’UE « doit montrer au monde qu’elle est un acteur pertinent dans l’arène internationale ».

    Erdogan trace, enfin, au marqueur l’imminente conférence de paix à Berlin qu’il considère comme « un pas très significatif vers cet objectif », non sans voir martelé que les dirigeants européens « devraient toutefois un peu moins parler et se concentrer sur la prise de mesures concrètes », a-t-il conclu. Pour rappel et après des mois de combats, qui ont fait plus de 2.000 morts, un cessez-le-feu est entré en vigueur depuis le 12 janvier mais dont la fragilité fait craindre à l’Europe une internationalisation du conflit, avec notamment l’implication de la Turquie qui a annoncé l’envoi de soldats pour soutenir le GNA.

    Par : RAHIMA RAHMOUNI

    Le Midi Libre, 18 jan 2020

    Tags : Algérie, Libye, Allemagne, conférence de Berlin, Tunisie, Maroc, Russie, Turquie, Tripoli, Haftar,

  • Conférence de Berlin, une paix à inventer

    L’Allemagne, le pays organisateur, et l’ONU, son initiatrice, auront pris tout leur temps pour que la conférence de Berlin sur la Libye, qui s’ouvre demain, à défaut d’être un complet succès, du moins ne soit pas un retentissant échec, comme l’a été pour l’essentiel celle de Palerme, en novembre 2018, à quoi par ailleurs elle ressemble par bien des aspects. Il n’en reste pas moins qu’il a fallu attendre la dernière ligne droite pour que l’on ait une idée plus précise des participants.

    L’Algérie et la Tunisie n’y auraient probablement pas été invitées si la conférence s’était tenue en octobre dernier, comme prévu initialement. Non plus d’ailleurs Fayaz el-Serraj et Khalifa Hafter qui ne l’ont été qu’à la veille de sa tenue.

    A la différence de la conférence de Palerme, qui avait rassemblé tous les pays ayant voix au chapitre dans le conflit libyen, qu’ils soient ou non militairement impliqués, mais également les deux camps libyens, celle de Berlin avait été conçue à l’origine pour réunir les grands pays d’une part, et de l’autre, les parties prenantes étrangères au conflit.

    A Palerme il s’était agi pour les participants de faire pression sur les factions libyennes pour les amener à s’engager dans un processus de paix sous l’égide de l’ONU. A Berlin, la pression ne devait s’exercer que sur les pays alliés extérieurs des deux camps libyens. C’était eux que l’émissaire onusien voulait prioritairement convaincre d’arrêter d’entretenir la crise libyenne.

    Dans cet esprit, il estimait n’avoir besoin de la présence ni des pays comme l’Algérie et la Tunisie, qui en effet ne s’étaient alignées sur aucun camp libyen, ni même de celle des Libyens, en raison de leur trop grande dépendance vis-à-vis de leurs soutiens extérieurs. Pourquoi associer à la recherche de la paix des pays qui après tout ne sont pas en guerre en Libye, ou des parties libyennes qui elles ne peuvent rien décider par elles-mêmes?

    S’il y a une paix à forger dans ces conditions, ce serait exclusivement entre leurs alliés extérieurs les plus engagés à leurs côtés. Celle qui concernerait directement les Libyens viendrait par surcroît. Si Turcs et Qataris d’un côté, Egyptiens et Emiratis de l’autre, pour ne prendre qu’eux, cessaient de s’affronter par Libyens interposés, le retour de la paix entre ces derniers serait facile, s’était dit, avec beaucoup de bon sens, Ghassan Salamé.

    Sans l’intervention de l’Allemagne, le pays organisateur, la conférence de Berlin était donc partie pour différer notablement, à la fois par son objectif et par le nombre réduit de ses participants, de celle de Palerme. Ce sont les Allemands qui ont invité les parties dont Ghassan Salamé avaient pensé qu’elles ne seraient d’aucune utilité, les unes parce que justement elles n’étaient pas en guerre, et les autres parce qu’au contraire elles ne faisaient que ça, à la fois pour elles-mêmes et pour le compte d’autrui.

    Un autre aspect mérite d’être relevé qui ne risquait pas de faire son apparition la veille de la conférence de Palerme. La Turquie a attendu la veille de la conférence de Berlin pour annoncer l’envoi de soldats en Libye.

    Une conférence internationale s’apprête à s’ouvrir, et le président turc, qui probablement y sera présent en personne, ne trouve rien de mieux à faire que de parler de dépêcher son armée, dans ce pays même qu’il s’agit de tirer des griffes de la guerre ! Or Recep Tayyip Erdogan ne s’est pas contenté de faire cette annonce, mais a promis par la même occasion de donner une leçon mémorable au général Haftar, dans le cas où celui-ci continuerait de menacer le gouvernement de Tripoli. On se croirait revenu au 16e siècle, au temps de la conquête ottomane de Tripoli.

    Le Jour d’Algérie, 18 jan 202

    Tags : Algérie, Libye, Tunisie, Haftar, Turquie, Russie, Allemagne,

  • États-Unis donald trump Le Sénat américain ouvre solennellement le procès en destitution de Trump

    Le procès de Donald Trump devant le Sénat a formellement commencé ce jeudi 16 janvier. Les sénateurs qui vont juger le président ont prêté serment au cours d’une séance particulièrement solennelle, en commençant par l’entrée dans l’hémicycle du Sénat du président de la Cour suprême en toge noire dans un silence total.

    Le plus haut magistrat du pays a lui-même prêté serment sur la Bible avec parfois une certaine hésitation. Il faut dire que c’est seulement la troisième fois de l’histoire qu’un tel évènement se produit au Capitole. John Roberts a ensuite procédé à la prestation de serment collective, avec cette image forte : 100 sénateurs américains, tous debout, main droite levée pour jurer de juger le président américain de façon impartiale, conformément à la Constitution. Juste avant, les 7 élus démocrates de la Chambre désignés pour être les procureurs de Donald Trump lors de son procès ont lu son acte d’accusation.

    Un acte voté le 18 décembre, selon lequel le président a fait pression sur l’Ukraine pour trouver des éléments compromettants sur son rival démocrate Joe Biden. « Donald Trump a été mis en accusation pour des crimes et délits graves », a lu avec émotion le procureur en chef Adam Shiff. Le procès du 45e président des États-Unis est donc bel et bien lancé, les auditions doivent débuter mardi pour durer près de deux semaines. Mais il a peu de chance d’aboutir. Malgré de nouvelles déclarations d’un adjoint de son avocat assurant qu’il était parfaitement au courant de la diplomatie parallèle menée en son nom en Ukraine, Donald Trump est toujours soutenu en bloc par les républicaines, majoritaires au Sénat.

    Tags : Etats-Unis, Donald Trump, destitution, Joe Biden, Sénat,

  • Pourquoi USA et Iran s’affrontent-ils au Moyen-Orient ? (Pourquoi l’assassinat de Soleimani ?)

    La guerre commerciale comme prémisse à la guerre militaire
    On oublie trop souvent qu’un tsunami politique ou militaire est le fruit d’une catastrophe économique, et que pour expliquer une conjoncture politique, diplomatique ou sociale, il faut examiner les fondements économiques d’une société.

    Le krach et l’effondrement monétaire à venir pourraient expliquer pourquoi, une simple étincelle, telle que l’assassinat du général iranien Soleimani, pourrait mettre le feu au Moyen-Orient d’abord et au monde entier par la suite. Il faut se méfier des diseurs de bonne aventure qui évaluent que les belligérants impérialistes ne sont pas prêts militairement à une guerre nucléaire et préconisent des calculs apaisants (couts-bénéfice), prouvant qu’une guerre militaire directe serait trop chère pour les États-Unis en faillite et pour l’Iran déconfit. La «rationalité» de la guerre commerciale impérialiste n’est pas soumise à ces calculs couts-bénéfice. À preuve, la guerre commerciale amorcée par les États-Unis contre la Chine coute plus cher aux États-Unis et à ses alliés exaspérés qu’au camp impérialiste chinois. Ce qui caractérise les conflits commerciaux impérialistes qui se terminent par la guerre militaire, c’est que les gains et les pertes de l’adversaire importent davantage que les leurs pour chacune des parties engagées dans le conflit. Une phase déjà atteinte depuis longtemps par ces deux puissances au Moyen-Orient.

    La crise boursière imminente

    Aux premiers jours de l’année 2020, les réalités géopolitiques viennent jeter le trouble chez les boursiers qui ne veulent pas croire ce qu’ils voient. L’once d’or, après une année 2019 marquée par une hausse de 19%, a grimpé de 1,6%, ce vendredi, à 1.552,40 dollars sur le Comex. Le baril de pétrole se maintient à 70 dollars USD. On n’attend plus que les représailles iraniennes sur les tankers ou les installations pétrolières dans le détroit d’Ormuz, une explosion en l’Irak ou la guerre totale dans le golfe Persique, nonobstant une guerre civile en Libye, impactée par la Turquie, ou encore que les Houthis détruisent les raffineries saoudiennes. D’autres étincelles dans la poudrière de l’économie mondiale pourraient être: l’implosion de la zone euro qui a déjà commencé avec les colombes et les faucons au sein de la BCE, l’augmentation des taux d’intérêt suite à la perte de confiance des prêteurs, un krach des actions, un krach obligataire, une faillite bancaire retentissante, une récession mondiale. C’est sous cette conjoncture économique extrêmement fragile et volatile que l’éléphant Donald a lancé ses drones dans la ménagerie de verre moyen-orientale.

    Précisons à l’intention des experts et des analystes que les États-Unis et l’Iran sont en guerre depuis nombre d’années, plus intensément depuis 2018, l’année ou l’administration Trump a répudié l’accord signé par Obama et par sept autres pays impérialistes sur le nucléaire iranien. Imposez des sanctions commerciales, financières, diplomatiques et politiques à un pays, et même à de tiers coupables de ne pas appliquer la politique extraterritoriale américaine constitue des gestes de guerre autant que jadis la «diplomatie des canonnières» amorçait l’intervention militaire impérialiste contre les pays coloniaux. Nous l’avons écrit moult fois, la guerre totale commence toujours par la guerre commerciale – pour le repartage des marchés – et se termine toujours par la guerre militaire afin de trancher. Religion, ethnie, école de pensée, et théories politique, financière ou militaire ne sont que la formalisation de ces forces économiques qui s’affrontent sur le champ de bataille de l’économie mondiale. Nul ne peut expliquer le conflit États-Unis – Iran s’il ne comprend pas les forces économique en jeu.

    L’escalade

    L’assassinat le 3 janvier à Bagdad du général Soleimani, commandant en chef des Gardiens de la révolution iranienne, constitue une escalade dans cette guerre qui n’avoue pas son nom. Pourquoi une telle agression contre l’Iran et quels pourraient en être les conséquences immédiates et à long terme?

    Cette guerre larvée que la République islamiste d’Iran mène au nom du camp impérialiste «émergent» contre le camp impérialiste décadent, dirigé par les États-Unis d’Amérique, a débuté en 1979 lors du renversement du gouvernement du Shah, dévoué à Washington, suivi de la proclamation de l’État islamique par Ayatollah Khomeini. À cette époque, le camp occidental ascendant se préparait à terrasser l’impérialisme soviétique en déclin et le capital iranien ne souhaitait pas se solidariser avec les Russes dont la chute définitive interviendra dix ans plus tard (1989). Ce n’est qu’au cours des années 2000 que l’Iran acculé au mur par les puissances occidentales se résoudra à faire alliance, informelle d’abord, puis formelle par la suite, avec l’Alliance de Shanghai «émergente» (Chine-Russie-CEI-Pakistan-Inde). Par son adhésion à l’Alliance de Shanghai l’Iran s’est rangé dans le camp asiatique. Aussi, la Chine est devenue le premier client pétrolier de l’Iran alors que l’Iran accouple sa route (Téhéran-Latakié) vers la Méditerranée à la «Route de la soie» Chinoise qui va de Hangzhou à Rotterdam en passant par Téhéran

    Tout le reste coule de cet alignement de l’Iran avec le camp chinois-russe contre le camp Atlantique déclinant. Comme le patriote libanais Hassan Nasrallah, secrétaire du Hezbollah, le soulignait récemment : « depuis des années l’impérialisme occidental tombe de Charybde en Scylla devant le Détroit d’Ormuz et dans toute la région du Golfe persique et du Grand Moyen-Orient », qui, depuis longtemps n’est plus à la portée des impérialistes occidentaux, mais qui est devenu le plan de ralliement de l’impérialisme « émergent » en Orient. Ce que l’ayatollah Ali Khamenei a résumé ainsi : « la riposte à l’assassinat du martyr Soleimani sera l’expulsion des forces US de la région ». Toute cette agitation médiatique n’est que l’expression politique, diplomatique et militaire des déboires de l’économie capitaliste mondialisée à l’Est comme à l’Ouest. Le même atavisme frappe aussi l’économie capitaliste des pays de la région, comprenant l’Iran ployant sous les sanctions américaines.

    L’unité retrouvée contre l’impérialisme yankee

    L’assassinat du général-chef des gardiens de la «révolution» iranienne est considéré comme «pain béni» – une manne venue du ciel – par les dirigeants du gouvernement iranien. Depuis des mois des manifestations populaires contre la vie chère, les privations, les mauvaises conditions de vie et de travail secouait l’Iran ouvrière que les Gardiens de la Révolution ne parvenaient pas à réprimer. Les manifestants demandaient que le gouvernement iranien s’occupe d’abord du peuple iranien paupérisé. Ce que la répression n’a pas réussi, l’assassinat du général Soleimani est en voie de le réaliser : l’unification des factions rivales en Irak (ce à quoi œuvrait Soleimani au moment de son exécution), et le ralliement national des révoltés iraniens sous l’autorité des mollahs. À croire que Donald Trump souhaitait donner un coup de pouce au grand capital iranien désespéré.

    Le prolétariat de cette région névralgique doit rester circonspect face aux manigances du capital international et maintenir ses revendications pour de meilleures conditions de vie et de travail pour toute la population.

    Par Robert Bibeau

    La Nation, 18 jan 2020

    Tags : Iran, USA, Etats-Unis, qassem Soleimani, Teheran, Washington, guerre commerciale, pétrole, impérialisme,

  • Pourquoi la France se tait sur le trafic du cannabis du Maroc au Sahel ?

    La France porte à bout de bras le Maroc, un pays considéré par Paris comme un allié. Grâce à l’Elysée, Rabat est devenu premier pays africain à obtenir un « statu avancé » avec l’UE.

    Cette alliance franco-marocaine est négative pour le Sahel, la région que la France prétend protéger contre le terrorisme, alors que son allié, le Maroc, est le principal fournisseur du cannabis dont les saisis constituent plus de 80 % des saisis réalisées durant les dernières années.

    En vue de défendre ses intérêts au Sahel, la France protège le Maroc, un narco-Etat dont les citoyens ont terrorisé l’Europe et le Proche Orient et dont les revenus de hashich équivalent à 23 % du PIB marocain.

    Selon le dernier rapport de l’ONUDC, «le Maroc figure comme pays d’origine dans 83% des cas signalés par les pays de la sous-région» et d’Europe occidentale et centrale (43% des cas). «Une partie de la résine de cannabis d’origine marocaine est également acheminée vers l’Europe de l’est et le sud-est de l’Europe», poursuivent les rédacteurs du rapport.

    Le Maroc est une des principales armes de la France pour s’infiltrer en Afrique et tous ses services sont mises à disposition de l’Hexagone en vue de continuer d’imposer le diktat de la françafrique. Et un de ses moyens est le terrorisme et le trafic de drogue pour le financer. Maintenant que les voix protestataires contre la présence française en Afrique se sont levées, Rabat et Paris ont augmenté sensiblement les opérations de déstabilisation terroriste dans le but de pousser les dirigeants de la région à réclamer la « protection » de la France.

    Tags : France, Maroc, trafic de drogue, cocaïne, cannabis, haschich, Kif, Sahel, Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Paris,

  • Emir Kir exclu du PS: « Une décision qui restaure l’honneur des socialistes »

    La commission de vigilance du PS bruxellois a décidé l’exclusion du député-bourgmestre de Saint-Josse Emir Kir, a-t-on appris samedi à la Fédération du Parti Socialiste sur le coup d’une heure du matin. L’information a peu de temps après été confirmée par le président et les deux vice-présidents du Parti socialiste bruxellois dans un communiqué.

    « Le PS bruxellois prend acte de la décision rendue par sa Commission de vigilance ce vendredi 17 janvier, d’exclure Emir Kir. Saisie d’une plainte introduite par un militant pour rupture du cordon sanitaire – accueil et rencontre avec deux maires du MHP, parti d’extrême droite – la Commission de vigilance a pris sa décision conformément aux statuts du Parti Socialiste », ont indiqué le président Ahmed Laaouej, et les vice-présidents Isabelle Emmery et Martin Casier. Selon ceux-ci, la Commission de vigilance du PS bruxellois a statué après avoir pris connaissance du rapport de deux rapporteurs chargés d’analyser le dossier, et après avoir procédé à plusieurs auditions des parties concernées par la procédure.

    « En conclusion de ses travaux, la Commission de vigilance fédérale a conclu que la rupture du cordon sanitaire avec un parti d’extrême droite était incompatible avec la qualité de membre du PS. Elle juge qu’il y a eu rupture du cordon sanitaire et qu’il y a eu un manquement de vigilance aux conséquences graves, de la part de ce mandataire expérimenté, dans la connaissance et dans l’enquête préalable et préparatoire portant sur les appartenances politiques des membres de la délégation de l’Association des Villes et des Communes de Turquie (TBB) qu’il a reçue le 04 décembre 2019 alors qu’elle était présente à Bruxelles du 2 au 5 décembre », souligne le communiqué.

    Il y est enfin précisé que conformément à l’article 79 § 2 des statuts du PS, la décision est susceptible d’appel dans un délai de 30 jours à dater de la notification, auprès de la Commission de vigilance nationale du PS. A défaut d’appel dans le délai prescrit, la décision devient définitive.

    La commission de vigilance qui s’est réunie durant plusieurs heures avait à prendre position sur plainte de Jeremie Tojerow, un militant saint-gillois du parti au sujet de la rencontre du député-bourgmestre de Saint-Josse-Ten Noode avec deux maires turcs d’extrême droite, aux côtés de quatre autres maires turcs en marge d’une réunion à laquelle ceux-ci avaient pris part au niveau européen en décembre.

    Jusqu’à présent, sans nier les avoir rencontrés, M. Kir a toujours démenti avoir invité ces bourgmestres d’extrême droite. Mardi dernier, après avoir été entendu par les rapporteurs de la commission de vigilance de la fédération bruxelloise du PS, il avait redit son « attachement aux valeurs du PS et rappelé avec force » sa « condamnation de l’extrême droite », reconnaissant « une erreur d’appréciation » de sa part.

    « Une décision qui restaure l’honneur des socialistes »

    Jeremie Tojerow, le militant socialiste à la base de la plainte à l’encontre d’Emir Kir, a tenu à saluer une « une décision difficile, mais qui restaure l’honneur des socialistes ».

    Sur son compte Facebook, il a estimé qu’ »en prenant une sanction aussi ferme contre une personne qui occupe des fonctions politiques de premier plan, et a obtenu des scores électoraux importants », le PS bruxellois rappelait que « personne n’est au-dessus de ses principes et combats fondamentaux, simple militant ou mandataire important ». « Elle rappelle aussi combien la logique « ethnico-nationaliste » est en contradiction avec les valeurs universelles du parti socialiste. L’extrême droite, le racisme, les libertés individuelles ne sont pas des concepts relatifs, à géométrie variable, ou de simples éléments de langage, mais bien les principes directeurs de notre action » a-t-il ajouté.

    M. Tojerow a par ailleurs tenu à s’adresser aux militants ou citoyens à qui certains ont voulu, selon lui faire croire que sa démarche participait à un lynchage raciste ou turcophobe. « Chacun(e) a le droit fondamental, qui est au coeur des valeurs du PS et de mon engagement politique de toujours, d’être attaché(e) à ses identités multiples, sa culture d’origine, au pays de ses parents, de pratiquer un peu, beaucoup ou pas du tout la confession religieuse héritée de ses parents. C’est pour assurer et garantir ce droit que nous avons besoin de la force d’une organisation collective et de mandataires capables de rassembler travailleur(se)s et citoyen(ne)s de toutes origines autour de valeurs et principes universels. Plus que jamais dans le contexte actuel, nous ne pouvons pas nous permettre des dirigeants qui invoquent les libertés individuelles et le droit des minorités selon le contexte national ou les groupes de la population concernés: ils sont, au mieux, les alliés objectifs des forces d’extrême droite et anti-lumières, et ne servent pas du tout les intérêts des groupes qu’ils prétendent défendre et représenter. Ils rendent impossible la défense de ces principes et le rassemblement le plus large autour d’eux », a-t-il expliqué.

    Belga,

    La Libre Belgique, 28 jan 2020

    Tags : Belgique, Emir Kir, PS, Saint-Josse Ten-Noode, socialistes,

  • L’exclusion du PS d’Emir Kir… ou la « vengeance » de Mohammed Azzouzi

    Peu avant les élections communales de 2018, Kir, en patron incontesté du PS (Ligue ouvrière) ten noodois, avait exigé de ses troupes soumises de sa section PS, de procéder à la mort politique du député-échevin Mohammed Azzouzi.

    Le Marocain avait été jeté comme un chien à la porte par toutes celles et tous ceux qu’écrasait le descendant d’Ataturk.

    Azzouzi doit se délecter présentement du sort qu’a réservé à Kir la Commission de vigilance du PS.

    Un autre ex édile ten noodois doit aujourd’hui se réjouir de l’exclusion de l’actuel maïeur de Saint Josse.

    Il s’agit comme vous pouvez le deviner, de l’ancien bourgmestre de cette entité, le batteur du groupe Amazing Games Jean Demannez.

    C’est que Kir, pour s’asseoir dans le fauteuil jadis occupé par Guy Cudell, à estimé nécessaire de se débarrasser de tous ceux qu’il estimait dangereux pour ses ambitions démesurées.

    D’autant qu’à Saint Josse, aucun militant de la section et « nul » élu PS – turcs et Marocains- n’a osé tenir tête à l’homme aux 20000 voix turques.

    Ceci sans publier le coup fourré qu’avait asséné Kir à Ahmed Laaouej, lorsqu’il avait invité Rachid Madrane seul à un « débat » électoral pour la présidence de la Fédération bruxelloise du PS, alors que la règle établie en cette circonstance précisait clairement que les deux candidats à cette présidence devaient débattre face à face.

    Les dirigeants bruxellois du PS, feu Philippe Moureaux, Charles Picqué, Lauretre Onkelinkx et d’autres, qui avaient introduit le loup (gris) dans la bergerie PS ont trop tardé pour réagir et stopper l’ascension fulgurante de l’homme d’Erdogan dont le négationnisme s’était manifesté il y a belle leurette.

    Kir en a profité pour bétonner son emprise sur la communauté turque de Bruxelles.

    D’autres loups grisonnants et autres extrémistes de droite et islamistes restent bien présents au sein de la fédération bruxelloise du PS.

    Un ex élu PS turc de Schaerbeekois m’a informé pas plus tard que ce matin, que si la décision d’exclure Kir du PS devait être maintenue, un poste de ministre au sein du gouvernement d’Ankara lui est désormais proposé .

    Je me dois de rendre hommage à cette occasion, à Benoît Lutgen, ex président du Cdh, qui n’avait pas hésité à exclure, il y a des années, l’enfoulardée Mahinur Ozdemir, prenant le risque à travers cette décision de perdre des milliers de suffrages à Bruxelles.

    https://bruxellois-surement.blogspot.com/2015/06/benoit-lutgen-mahinur-ozdemir-ne-sera.html?m=1

    Que va faire le massif électorat de Kir aux prochains scrutins qui risquent de se présenter assez tôt s’il s’avère impossible de former un gouvernement fédéral dans des délais raisonnables?

    Je l’ai écrit il y a longtemps sur ce blog: les partis démocratiques doivent obliger leurs élus à rénoncer à la double nationalité dès lors que ces derniers accèdent à des fonctions exécutives.

  • Le haschich marocain, source de financement du terrorisme au Sahel (document européen)

    Le Sahel est situé au carrefour de deux grands itinéraires de trafic de stupéfiants destinés à être acheminés vers l’Europe. À la suite des conflits en Libye et au Mali, l’acheminement d’armes dans la région a augmenté spectaculairement. La région devient de plus en plus un itinéraire majeur pour les trafiquants de stupéfiants.

    Deux itinéraires principaux coexistent dans le Sahel. Le premier itinéraire permet d’acheminer la cocaïne depuis l’Amérique du Sud jusqu’en Europe en passant par l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, et le deuxième itinéraire permet d’acheminer jusqu’en Libye le cannabis marocain qui transite ensuite jusqu’en Europe via les Balkans ou vers l’Est jusqu’à la Péninsule arabique. Le rôle de l’Algérie dans ces activités n’est pas clair mais est certainement important. Comme la frontière est fermée entre le Maroc et l’Algérie, le cannabis transite par des territoires du Sahel (la Mauritanie et le Mali) jusqu’en Libye.

    Le Sahel est situé au carrefour de deux grands itinéraires de trafic de stupéfiants destinés à être acheminés vers l’Europe. À la suite des conflits en Libye et au Mali, l’acheminement d’armes dans la région a augmenté spectaculairement. La région devient de plus en plus un itinéraire majeur pour les trafiquants de stupéfiants.

    Deux itinéraires principaux coexistent dans le Sahel. Le premier itinéraire permet d’acheminer la cocaïne depuis l’Amérique du Sud jusqu’en Europe en passant par l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, et le deuxième itinéraire permet d’acheminer jusqu’en Libye le cannabis marocain qui transite ensuite jusqu’en Europe via les Balkans ou vers l’Est jusqu’à la Péninsule arabique. Le rôle de l’Algérie dans ces activités n’est pas clair mais est certainement important. Comme la frontière est fermée entre le Maroc et l’Algérie, le cannabis transite par des territoires du Sahel (la Mauritanie et le Mali) jusqu’en Libye.

    Source : L’Algérie: un potentiel sous-exploité pour la coopération en matière de sécurité dans la région du Sahel

    tags : Algérie, Sahel, Mali, touaregs, Libye, trafic, cocaïne, cannabis,