Catégorie : Monde

  • Carola Rackete poursuit Salvini et demande la fermeture de ses comptes sur les réseaux sociaux

    JUSTICE. « Messages de propagande haineuse ». Le ministre : « La communiste allemande me dénonce ? C’est ridicule »

    Petite frimeuse (sbrufoncella), hors-la-loi, délinquante, auteure d’un acte criminel, complice des trafiquants d’êtres humains : ce ne sont là que quelques-uns des termes utilisés par le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini à l’adresse de la capitaine du Sea-Watch 3, Carola Rackete. Interviews télé, messages en ligne, prestations en direct sur facebook, un martèlement de propagande contre l’activiste allemande qui dure depuis des semaines : tout cela fait l’objet d’une plainte pour diffamation aggravée et incitation à commettre un délit que l’avocat de Rackete, Alessandro Gamberini, va déposer au bureau du procureur à Rome. La plainte réclame également la mise sous séquestre des profils Facebook et Twitter du leader de la Ligue parce qu’ils « propagent des messages haineux ».

    Dans la plainte, la capitaine écrit : « Salvini mène une campagne de diffamation contre l’ONG pour laquelle je travaille, après avoir déclaré publiquement qu’il s’agirait d’ « une organisation illégale et hors-la-loi » qui fait « débarquer des immigrants illégaux d’un navire illégal », ses membres seraient « complices de trafiquants et de passeurs », des « délinquants, kidnappeurs d’êtres humains ». Toutes ces déclarations ne sont pas étayées par des preuves et pourraient donner lieu à une nouvelle action en justice de l’ONG Sea Watch. Entretemps, Rackete souligne : « De telles déclarations nuisent également à ma réputation et mettent en danger ma personne et ma sécurité ».

    Il y a aussi les offenses personnelles : « Loin d’être des manifestations d’un droit légitime à la critique, les expressions par différents canaux ont été des attaques gratuites et diffamatoires aux tonalités menaçantes directes et indirectes ». Et encore: « Dans les mots de Salvini, des sentiments viscéraux de haine, de dénigrement, de délégitimation et même de véritable déshumanisation sont véhiculés. Les phrases diffamatoires de Salvini sont les instruments d’un message de haine susceptible de provoquer, d’une part, la commission de nouveaux délits de diffamation contre moi et, d’autre part, de m’exposer au danger d’ agressions physiques ».

    L’avocat Gamberini explique : « Nous ne voulons pas entraver la liberté d’expression mais nous demandons la saisie des profils où Salvini incite à la haine. Comme, dans ces cas, il n’agit ni en tant que sénateur ni en tant que ministre, il aura du mal à invoquer l’impunité parlementaire. Ses agressions verbales ont lieu à l’abri de son rôle, utilisé dans le seul but de véhiculer la haine parmi ses partisans. Les nombreux followers qui répondent à ses paroles sont précisément la preuve de l’instigation ». Un exemple ? Le leader liguiste a publié une photo qui le représente avec un groupe de femmes en uniforme, sous la photo de Rackete avec les mots « une criminelle » : « Une image – lit-on dans la plainte – «qui prend la connotation d’un signalement public et se réfère aux affiches des personnes recherchées (Wanted) et me désigne comme la cible de conduites menaçantes, insultantes et diffamatoires, si ce n’est violentes ».

    Entre le 19 mai et le 5 juillet, entre les interviews et les messages en ligne, il y a une longue série d’insultes : délinquante et criminelle reviennent le plus souvent. Les cibles sont Sea Watch, Rackete mais aussi la juge d’instruction Alessandra Vella, qui a rejeté la demande d’arrestation de la capitaine par le procureur, démantelant la thèse de l’accusation. Vella est qualifiée par Salvini de « juge misérable », dans un post on peut lire : « Puisque le fait d’éperonner n’est pas un délit, j’espère que quelqu’un éperonnera la voiture sur laquelle voyage le juge Alessandra Vella ». Il en a résulté une avalanche d’insultes à son adresse ce qui l’a amenée à fermer son profil social. Dans la semaine, le Conseil supérieur de la magistrature a même ouvert une procédure de protection de la juge. « Les interventions de Salvini », lit-on – dans la plainte, « n’ont pas lieu dans le cadre de sa fonction, mais en font un pur outil de propagande et d’instigation à un « discours de haine », qui éclipse toute référence à la fonction institutionnelle ».

    Salvini sait d’ailleur ce qu’il met en mouvement avec ses posts. Dans la plainte, il y a une liste de commentaires de ses followers : « pute allemande » ; « cette femme vache [sic], au lieu de les mettre à l’abri, elle les baisait un par un » ; « salope malfaisante » ne sont qu’un petit exemple. Jusqu’aux attaques violentes aux limites du sadisme. C’est le bouillon de culture du consensus que nourrit la machine de la propagande liguiste. Par exemple, la vidéo affichée le 3 juillet a été vue par près d’un million et demi de personnes, commentée 98 000 fois et partagée par près de 25 000 utilisateurs. Le chef du Carroccio (le chariot de la vallée du Pô, symbole de la Ligue, NdT] a de nouveau utilisé les médias sociaux pour répondre : « La communiste allemande, celle qui a éperonné la vedette de la Garde des Finances, a demandé au procureur de fermer mes pages Facebook et Twitter. Il n’y a pas de limite au ridicule. Je ne peux donc utiliser qu’Instagram ? ». Gamberini réplique : « C’est à la justice de vérifier si les méthodes utilisées par Salvini sont admissibles dans un État démocratique. La politique ne peut pas être une zone franche du droit ».

    Tlaxcala, 12 jui 2019

    Tags : Italie, Mateo Salvini, Carola Rackete, immigration, racisme,

  • Discours de Mogherini à Bouar, en République centrafricaine

    Discours de la haute représentante/vice-présidente Federica Mogherini à Bouar, en République centrafricaine

    Seul le discours prononcé fait foi

    C’est pour moi un plaisir d’être en République centrafricaine pour cette première visite que je vous avais promis d’effectuer depuis longtemps, Monsieur le Président [de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra], et que je tenais impérativement à réaliser maintenant pour marquer par ma présence l’espoir que nous plaçons, en tant qu’Union européenne, en ce moment historique dans l’avenir de la Centrafrique.

    Je vous remercie de cette opportunité unique d’échange avec vos populations qui nous transmettent par leur joie et leurs sourires, que nous avons vus en atterrissant ici, un message fort et simple: le vivre en paix. Aujourd’hui pour la première fois depuis les nombreuses crises qui ont secoué le pays, nous avons une vraie chance que la paix, une paix durable, puisse revenir en République centrafricaine.

    Cinq mois après la signature d’un accord de paix qui réunit toutes les conditions pour marquer l’histoire, la Centrafrique se trouve à la croisée des chemins. Dans ce moment charnière, je voudrais vous renouveler par ma voix, à vous personnellement, et à tous les centrafricains, le soutien et la confiance de l’Union européenne et de tous les Etats membres de l’Union européenne.

    Cette même confiance que l’Union européenne et la communauté internationale toute entière vous avaient témoignée le 17 novembre 2016, lors de la Conférence de Bruxelles que j’avais eu l’honneur de co-présider avec vous, quelques mois après votre investiture et après l’inauguration des nouvelles institutions démocratiques: trois ans après, nous pouvons, ensemble, nous réjouir du chemin parcouru et des progrès accomplis et, toujours ensemble, renouveler notre détermination et notre engagement mutuel à poursuivre ce chemin, aujourd’hui marqué, après le retour à l’ordre constitutionnel et la mobilisation massive de la communauté internationale, par une troisième pierre fondatrice: l’Accord de paix.

    Où mieux qu’ici, à Bouar, pourrions-nous prendre ensemble la mesure de ce chemin et de ces progrès, dans cette préfecture, dans cette ville qui incarnent autant de symboles pour votre pays et son histoire et où se reflètent plus particulièrement votre vision et la densité de notre partenariat.

    Bouar symbolise le tournant auquel se trouve aujourd’hui la RCA: le retour de la sécurité et de la paix, la restauration de l’Autorité de l’Etat et de la justice, le redéploiement de ses forces de défense et de sécurité et de l’administration, la relance socio-économique pour laquelle Bouar, positionnée dans une région dynamique, sur l’axe vital reliant la Centrafrique au Cameroun joue un rôle déterminant pour tout le pays; le retour des nombreux centrafricains réfugiés depuis la crise dans les pays voisins, tout particulièrement au Cameroun et au Tchad; le dialogue, fort, positif et absolument et la Nana-Mambéré vital avec ses voisins, pour un pays enclavé mais aussi riche en potentiel comme la RCA. Bouar symbolise à la fois les défis et les potentialités d’une Centrafrique qui aspire à la paix et à la sécurité.

    Je tiens, Monsieur le Président [Touadéra], à saluer ici le leadership, le courage avec lesquels vous avez mené un processus de paix inter-centrafricain unique dans l’histoire du pays. La réalité des faits que nous constatons sur le terrain nous rappelle toutefois que le plus difficile reste encore à faire : mettre en œuvre cet accord, faire respecter les engagements pris et tenir les promesses faites surtout aux populations, par des actes concrets et des changements visibles, cesser les hostilités, arrêter les violences, les massacres et les violations de l’Accord.

    Les signataires et les parties prenantes ont l’obligation et la responsabilité de le mettre en œuvre par des faits, comme vous avez commencé à le faire vous-même, Monsieur le Président [Touadéra], et je vous félicite pour les choix très courageux que vous avez faits au nom de la paix sans sacrifier vos principes et les attentes du peuple, jamais. Comme l’ont fait également beaucoup d’acteurs de la société civile, notamment des organisations de femmes, que j’aurai le plaisir de rencontrer tout à l’heure. Mettre en œuvre et faire vivre un accord de paix est une cause nationale qui doit fédérer les forces vives et les forces politiques. Une cause qui doit faire l’objet de toutes les attentions et jamais d’instrumentalisation à des fins individuelles.

    Dans cette région, dans cette préfecture, l’Accord a des chances concrètes de réussir. Ici à Bouar nous pouvons voir de premières preuves tangibles sur la voie vers la paix dans le cadre de la mise en œuvre de cet Accord. C’est ici que le désarmement a démarré et a donné de premiers résultats, certes encore très timides, mais significatifs. Il y a des groupes qui ont déjà désarmé et actuellement les membres des autres groupes sont en train de déposer les armes. Nous saluons les actes déjà posés conformément aux engagements pris avec l’Accord de paix et surtout nous encourageons tous les groupes à faire preuve de leur volonté d’aller vers la paix et de rejoindre leurs concitoyens dans la République.

    Il est important d’appuyer ces progrès, d’accompagner et d’accélérer le désarmement complet des groupes dans le cadre du programme national de démobilisation et de désarmement pour pouvoir, après cette phase préalable, lancer la toute première Unité Spéciale Mixte de Sécurité, ici à Bouar, que l’Union européenne est prête à soutenir, par la formation des formateurs et un appui financier et logistique aux Unité Spéciale Mixte de Sécurité à travers la Facilité Africaine pour la Paix. Et, le plus important, nous pourrons montrer les premiers dividendes de la paix aux populations: une région sans violence, sans groupes armés, où les enfants pourront aller à l’école et entendre d’autres sons que ceux des armes, où les frères et sœurs qui ont quitté les armes peuvent retrouver le chemin de leurs communautés, où les réfugiés et les déplacés peuvent regagner le pays. C’est la seule voie pour l’avenir et pour le développement.

    C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de faire ensemble, Monsieur le Président [Touadéra], le déplacement sur Bouar, placé sous le signe de la mise en œuvre de l’Accord et du retour de l’Etat. Tout à l’heure nous allons installer, avec le Président [Touadéra], le Comité de mise en œuvre préfectoral présidé par le Préfet et échanger avec les autorités locales, les anciens membres des groupes armés, les leaders locaux, la société civile et les femmes, dont le rôle dans la mise en œuvre de l’Accord est primordial, étant donné qu’elles représentent 52% de la population en République Centrafricaine.

    C’est ici que l’Etat rétablit progressivement sa présence et a fait de la zone ouest un pôle pour la restauration de la sécurité et de son Autorité. La citadelle de Bouar et le Camp Leclerc, où nous lançons aujourd’hui trois projets européens d’appui au redéploiement des forces de défense et de sécurité, sont l’incarnation de cette vision.

    La restauration de l’autorité de l’Etat est au cœur de notre action: qu’il s’agisse de mesures d’urgence ou d’actions structurelles, le constat est unanime: l’Etat, avec ses différents services, la sécurité, la justice, le droit, doit être déployé dès à présent afin d’occuper l’espace, reprendre sa place et agir comme garant du vivre-ensemble et de la paix.

    Tel est le sens de notre rassemblement ici. Les activités que nous lançons aujourd’hui et qui sont financées par l’Union européenne répondent à l’impératif de combler ce vide car dans la nature le vide ne résiste pas longtemps.

    Nos actions visent à permettre de matérialiser la vision, qui est la vôtre, d’une armée de garnison, à travers la création de la première zone de défense pilote ici à Bouar, et d’un redéploiement effectif des forces de défense et sécurité.

    Il s’agit de la réhabilitation du Camp Leclerc destiné à devenir le quartier général du commandement de la Zone défense Ouest; nous avons devant nous les toutes premières réalisations de la première phase. Cette intervention se poursuivra par une deuxième phase à partir de l’année prochaine.

    Il s’agit également de la construction, avec UNMAS [Service de l’action antimines des Nations Unies], d’armureries et de sites de stockage afin de doter la RCA et les FACA [Forces armées centrafricaines] des capacités de gestion de l’armement conformes aux standards internationaux. La première armurerie est devant nous, d’autres sont situées dans d’autres endroits du Camp. Un dépôt de munitions, situé en dehors du Camp de la ville, est en construction et vous sera remis en début de l’année prochaine.

    Il s’agit encore de la construction par CIVIPOL, d’infrastructures, notamment un centre de transmission et de gestion de crise, pour permettre la coordination et l’interopérabilité entre Forces armées et Forces de sécurité intérieure, placées sous la responsabilité de l’autorité préfectorale.

    Il s’agit enfin de la construction, en face de ce Camp, d’un nouveau Centre de formation pour les forces de sécurité intérieure, police, gendarmerie, et de la réhabilitation et de l’appui aux postes des forces de sécurité intérieure et des autorités administratives situés sur l’axe, essentiel pour le pays, Beloko-Bouar-Bangui.

    Toutes ces actions, qui constituent un effort global de plus de 20 millions d’euros, dont 12 millions sur Bouar, sont des contributions directes au retour effectif de l’Etat et, en ce qui concerne les capacités de stockage de l’armement, à l’atteinte des benchmarks définis par le Conseil de sécurité des Nations unies, en vue de l’assouplissement du régime de sanctions qui s’applique à la RCA.

    Comment parler du retour de la sécurité, sans évoquer la mission de l’Union européenne EUTM [Mission de formation de l’UE], acteur clé de la réforme secteur sécurité : près de 200 hommes et femmes, provenant de 12 nations, au-delà même des frontières des nations européennes, qui travaillent main dans la main, comme vous dites je pense, si je ne me trompe pas, « maboko na maboko », aux côtés des centrafricains, pour la montée en puissance d’une armée républicaine, professionnelle et inclusive, au service du pays.

    Conformément à votre demande, la mission EUTM a vu son mandat renouvelé maintenant pour deux ans, afin de poursuivre, comme vous le dîtes vous-même, sa mission « d’assurance qualité » de la réforme de l’armée. Un mandat renforcé et étendu, avec un 4ème pilier civil, appelé Interopérabilité en appui au Ministère de la Sécurité publique. EUTM est pour la 1ère fois engagée dans l’encadrement et la formation des 1000 nouvelles recrues FACA, issues du premier recrutement au sein de l’armée ayant eu lieu depuis 7 ans. De nouveaux soldats qui préfigurent l’armée centrafricaine de demain et qui seront formés au camp Kasaï à Bangui et dans ce camp même, avec notamment, ici à Bouar, l’appui de la France, partenaire historique de la RCA, qui dans le cadre de nos efforts conjoints depuis le 22 juin dernier a bien voulu mettre sous le commandement de la mission européenne un détachement national de 43 unités, constituant l’ossature des conseillers et des instructeurs du Centre de formation FACA du Camp Leclerc.

    Nous allons tout à l’heure lancer officiellement ensemble la formation initiale de 500 jeunes recrues dispensée par le détachement EUTM de Bouar.

    Je tiens finalement à saluer l’arrivée du Général Eric Peltier au commandement de l’EUTM-RCA, qui aura la tâche de poursuivre la mise en œuvre du nouveau mandat en prolongeant le travail accompli par son prédécesseur, le Général Herminio Maïo.

    Plus que jamais, Monsieur le Président [Touadéra], l’Union européenne est et restera mobilisée à vos côtés pour accompagner la restauration de l’Autorité de l’Etat, la réforme de la sécurité, le rétablissement de l’Etat de droit, la lutte contre l’impunité et le renouveau de la justice centrafricaine. Autant de piliers, tous essentiels et complémentaires, pour un retour durable de la paix.

    Je souhaite un plein succès à la restauration de l’autorité de l’Etat, de la sécurité et de la justice, pour une mise en œuvre effective de l’Accord du 6 février, au profit de tous les centrafricains qui ont droit à la paix.

    Je vous remercie.

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    Spource : Portail de l’UE

    Tags : Sahel, G5, République centrafricaine, RCA, conflits, Touadéra,

  • Remarques de la haute représentante/vice-présidente Federica Mogherini lors de la conférence de presse au Niger

    Bonjour, je viens d’avoir une excellente rencontre avec Monsieur le Président [de la Republique du Niger, Mahamadou Issoufou] pendant ma deuxième visite à Niamey. J’avais visité le Niger comme première visite en Afrique après le début de mon mandat il y a quatre ans et j’ai voulu revenir ici avant la fin de mon mandat pour constater le travail exemplaire que nous avons fait, l’Union européenne et le Niger, dans tous les domaines pendant ces quatre, cinq années.

    Nous avons travaillé de façon exemplaire dans le domaine de la sécurité et du développement. L’Union européenne soutient le travail du Niger bilatéralement, dans le contexte du G5 Sahel mais aussi maintenant avec un rôle renouvelé du pays, par exemple dans la CEDEAO [Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest] ou avec son siège au Conseil de sécurité des Nations unies où nous allons sûrement travailler ensemble.

    Nous avons aussi beaucoup travaillé ensemble sur la question de la migration sur laquelle nous avons bâti une coopération, un partenariat utile aussi avec l’OIM [Organisation internationale pour les migrations] et les agences des Nations unies.

    Il reste toujours beaucoup à faire mais je dois dire que j’ai trouvé au Niger, dans les autorités, le peuple nigérien, toujours un partenaire concret prêt à travailler de façon ouverte et très efficace.

    Nous savons très bien que les défis ont changé, ont augmenté, surtout que la situation économique et surtout de sécurité sont encore d’actualité, ce sont des défis auxquels il faut faire face. Nous avons discuté avec le Président [Mahamadou Issoufou] mais aussi avec le gouvernement, avec les ministres, des actions ciblées en soutien à la sécurité, que ce soit la sécurité coté police, gendarmerie, la justice, la défense mais aussi des projets de développement, surtout pour les zones fragiles qui ont besoin d’être soutenues davantage.

    L’Union européenne est prête à faire davantage dans cet esprit de partenariat. Je tiens à remercier mon ami, Monsieur le Ministre [des Affaires étrangères M. Kalla Ankourao], le Président [Mahamadou Issoufou] et tout le gouvernement, les autorités locales pour une coopération constante.

    Nous avons je pense, entre l’Union européenne et le Niger, vraiment une amitié profonde et la compréhension que nous sommes du même côté donc nous travaillons ensemble main dans la main et je suis sûre que nous arriverons à faire face aux difficultés que nous partageons dans ce monde.

    Merci.

    Lien de la video

    Tags : Union Européenne, UE, Niger, G5. Sahel,

  • Tunisie / Festival International de Carthage : le Lac des cygnes en ouverture

    Le spectacle d’ouverture de la 55ème édition du Festival International de Carthage a eu lieu dans la soirée de jeudi.
    Mohammed Maher Ben Romdhane |
    12.07.2019

    AA/Tunis/Maroua Sahli

    Le spectacle d’ouverture de la 55ème édition du Festival International de Carthage a eu lieu dans la soirée de jeudi avec une représentation du Lac des Cygnes du Ballet Saint-Pétersbourg, considéré comme incontournable dans le monde de la musique classique.

    C’est un ballet en quatre actes sur une musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski (opus 20) et un livret de Vladimir Begitchev inspiré d’une légende allemande. On parle ainsi d’un spectacle assez fidèle à la première version chorégraphiée par Marius Petipa et Lev Ivanov en 1895.

    Ce spectacle constitue, néanmoins, une version abrégée de deux heures et demie au lieu des quatre heures de l’œuvre originale.

    Le festival international de Carthage 2019 se poursuit jusqu’au 20 août. Au total 31 représentations artistiques, théâtrales et musicales, sont au programme. Il est organisé annuellement depuis 1964 à Carthage dans la banlieue de Tunis.

    Tags : Festival de cinéma, Carthage, Lac des Cignes, Tunis, Tunisie, Festival International de Carthage,

  • Flydubai souffle sa dixième bougie

    La compagnie dubaïote tourne une nouvelle page de son histoire, avec plus de 70 millions de passagers depuis sa création en 2009, dont plus de 5 millions sur ses lignes africaines

    DUBAI, Émirats arabes unis, 12 juillet 2019/ — Le 1er juin 2009, il y a tout juste dix ans, le premier vol de flydubai (https://www.flydubai.com) décollait de l’aéroport international de Dubaï en direction de l’aéroport international Beyrouth-Rafic Hariri, et marquait le début d’un nouveau chapitre dans l’histoire de l’aviation des Émirats arabes unis (EAU). Une semaine plus tard, le 9 juin 2009, flydubai lançait sa première destination africaine, à Alexandrie. Aujourd’hui, la compagnie dubaïote dispose d’un réseau de 12 destinations en Afrique, vers des villes jusque-là mal desservies et avec liaisons directes très limitées, voire inexistantes, vers les EAU.

    À l’occasion de ce 10e anniversaire, son Altesse le cheikh Ahmed bin Saïd Al Maktoum, président du conseil d’administration de flydubai, a déclaré : « flydubai a été fondé avec la mission d’ouvrir de nouveaux marchés et de rendre les voyages plus accessibles. Je suis heureux de voir flydubai tenir son engagement de relier Dubaï à 71 villes jusque-là mal desservies, et d’offrir à 1,5 milliard de personnes un accès plus facile à un des principaux hubs aériens du monde. »

    « Pour ce 10e anniversaire de flydubai, je suis heureux de voir que la compagnie vient s’ajouter à la liste d’entreprises à succès de Dubaï, et je suis convaincu de sa réussite renouvelée pour de nombreuses années supplémentaires. Je souhaite remercier tous ceux qui ont permis à la compagnie de fournir ce travail d’équipe exceptionnel », ajoute le cheikh Ahmed.

    Évoquant le parcours de ces dix dernières années et l’avenir de la compagnie, Ghaith Al Ghaith, PDG de flydubai, a déclaré : « L’engagement de flydubai en faveur de voyages plus pratiques et plus abordables n’a fait que se renforcer au cours de la décennie passée. Nous avons rapidement pris conscience que la nature même d’un voyage est d’écourter la distance entre les gens, et nous continueront de changer la façon dont les passagers se déplacent dans la région. Nous sommes heureux de voir que plus de 70 millions de passagers ont déjà choisi flydubai depuis sa création. »

    « La clairvoyance de notre direction et l’investissement continu dans les infrastructures nationales ont permis à la compagnie de développer la demande en termes de voyage. Conserver notre flexibilité, optimiser notre efficience et fournir des services éprouvés à nos clients est au cœur de notre activité. Tout cela n’aurait pas été possible sans le travail et la détermination de tous nos employés. Je les remercie tous, ainsi que nos passagers, de faire partie de cette aventure. Nous célébrons aujourd’hui notre 10e anniversaire et nous tournons résolument vers l’avenir pour continuer à rapprocher les personnes », a ajouté M. Al Ghaith.

    Au fil des ans, flydubai est passé de six avions basés au Terminal 2 de l’aéroport international de Dubaï (DXB) en 2009, à plus de 1 500 vols hebdomadaires depuis les Terminaux 2 et 3 (DXB) pour certaines destinations ainsi que le Dubaï World Central (DWC).

    Depuis sa création, flydubai a créé un réseau de plus de 90 destinations dans 47 pays en Afrique (12), en Asie centrale et dans le Caucase (10), en Europe (28), dans le CCG et le Moyen-Orient (26) et le sous-continent indien (18). flydubai a transporté 3,58 millions de passagers sur ses lignes africaines entre 2014 et 2019, soit plus du double du nombre de passagers transportés pour la même durée entre 2009 et 2014. (1,72 million).

    Les pays africains connaissant une forte croissance économique représentent des marchés commerciaux importants pour les EAU, et cette prospérité croissante garantit que leur contribution en termes de nombre de visiteurs à Dubaï connaîtra une évolution tout aussi soutenue.

    Sudhir Sreedharan, vice-président principal en charge des activités commerciales (EAU, CCG, sous-continent indien et Afrique) chez flydubai, a déclaré : « L’Afrique est un marché important pour flydubai, et nous sommes ravis que 5,3 millions de passagers ont choisi flydubai sur notre réseau africain depuis le lancement de la compagnie en 2009. Nous continuons à percevoir une forte demande pour les liaisons aériennes directes, et l’année dernière flydubai a contribué à hauteur de 13% dans la croissance globale des Aéroports de Dubaï pour le marché africain. Au cours des dix dernières années, je suis heureux d’avoir vu notre réseau en Afrique passer à 12 destinations réparties dans neuf pays. Nos passagers ont conscience des avantages apportés par nos services, entre le carrefour aérien de Dubaï et un certain nombre de grands pays africains, notamment l’accès à un nombre accru de correspondances. »

    En moins de dix ans, flydubai a développé un vaste réseau en Afrique et propose actuellement des vols vers Addis-Abeba, Alexandrie, Asmara, Djibouti, Entebbe, Hargeisa, Djouba, Khartoum et Port-Soudan, sans oublier Dar es Salam, Kilimandjaro et Zanzibar.

    Depuis sa création en 2009, flydubai a enchaîné les avancées majeures, comme l’introduction du système de divertissement à bord (2010) et de la classe affaires (2013), trois commandes d’avions et, plus récemment, l’annonce d’un important partenariat de partage de code avec Emirates.

    Tags : Dubaï, Flydubai, voyages, Emirats Arabes Unis,

  • Le conseil d’administration du FMI approuve un accord d’un montant de 448,6 millions de dollars au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) en faveur de la République du Congo

    Les autorités congolaises ont redoublé d’efforts en 2018 et en 2019 pour s’attaquer à la crise économique qui les a frappé et aux problèmes de gouvernance qui y sont liés

    WASHINGTON D.C., États-Unis d’Amérique, 12 juillet 2019/ — La décision du conseil d’administration permet de décaisser immédiatement 32,4 millions de DTS (environ 44,9 millions de dollars) en faveur de la République du Congo; le programme de la République du Congo au titre de la FEC appuie les efforts déployés par les autorités pour rétablir la viabilité des finances publiques et reconstituer les réserves régionales tout en améliorant la gouvernance et en protégeant les groupes vulnérables de la population; les autorités congolaises ont redoublé d’efforts en 2018 et en 2019 pour s’attaquer à la crise économique qui les a frappé et aux problèmes de gouvernance qui y sont liés.

    Le 11 juillet 2019, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé en faveur de la République du Congo un accord triennal au titre de sa facilité élargie de crédit (FEC) pour un montant de 324 millions de DTS (environ 448,6 millions de dollars, ou 200 % de la quote-part du pays) à l’appui du programme de réformes économiques et financières du pays.

    Le programme appuyé par la FEC vise à aider la République du Congo à rétablir la stabilité macroéconomique, y compris la viabilité de la dette, et à jeter les bases d’une croissance plus élevée et plus inclusive. Il vise également à améliorer la gouvernance afin d’accroître l’efficience et la transparence de la gestion des ressources publiques, plus particulièrement dans le secteur pétrolier. Le programme appuyé par le FMI contribuera de manière positive à la stratégie régionale et aux efforts de stabilité de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC).

    La décision du conseil d’administration du FMI permet de décaisser immédiatement 32,40 millions de DTS, soit environ 44,9 millions de dollars. Les décaissements du montant restant seront échelonnés sur la durée du programme, sous réserve de revues semestrielles par le conseil d’administration.

    À l’issue des débats du conseil d’administration sur la République du Congo, M. Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim, a déclaré :

    « La République du Congo a été durement touchée par le choc des prix du pétrole et par le retard du rééquilibrage budgétaire, auxquels s’ajoutent des problèmes de gouvernance et une dette non viable. Ce choc a réduit les amortisseurs budgétaires et extérieurs et déclenché une profonde récession. Pour remédier à ces problèmes, le programme appuyé par le FMI donne la priorité à un rééquilibrage budgétaire et une restructuration de la dette ; un renforcement du capital humain, notamment au moyen de mesures protégeant les groupes vulnérables et des réformes structurelles mettant l’accent sur la gouvernance et le renforcement de la diversification économique afin de rendre la croissance plus inclusive.

    « Les autorités ont commencé à mettre en œuvre un programme ambitieux d’assainissement des finances publiques et de réformes structurelles. La mobilisation des recettes intérieures constituera un pilier essentiel de la stratégie ; les autorités devraient poursuivre la mise en œuvre des mesures prévues au budget 2019, en mettant l’accent sur l’élargissement de l’assiette fiscale et le respect de la réglementation, tout en protégeant les dépenses sociales en faveur de l’éducation, de la santé et des groupes vulnérables, y compris les programmes destinés aux femmes. Il importera également d’accroître la transparence des finances publiques, d’améliorer l’efficience des investissements publics et de supprimer les dépenses hors budget.

    « Le récent accord de restructuration de la dette bilatérale de la République du Congo devrait s’accompagner d’efforts de bonne foi visant à restructurer la dette commerciale, afin de maintenir la viabilité de la dette du pays.

    « Les autorités ont appliqué un programme ambitieux de réformes visant à améliorer la gouvernance. D’autres réformes s’imposeront en vue de renforcer l’État de droit et le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de mettre sur pied la nouvelle haute autorité de lutte contre la corruption.

    « Les perspectives à moyen terme pour la République du Congo sont sujet à des risques découlant de la volatilité des cours pétroliers, d’éventuels déséquilibres dans la mise en œuvre des politiques et de la détérioration de la situation sécuritaire. Cependant, les autorités ont pris des mesures décisives pour améliorer les finances publiques et ont récemment fait preuve d’une bonne mise en œuvre des réformes structurelles. Les risques pesant sur le programme devraient être gérables si les autorités continuent d’appliquer des politiques prudentes.

    « Le programme est appuyé par des efforts déployés à l’échelle de l’Union pour maintenir une orientation adéquate de la politique monétaire, constituer des réserves régionales et assurer la stabilité du secteur financier. »

    Annexe

    Évolution économique récente

    La République du Congo souffre depuis plusieurs années de l’une des pires crises économiques de son histoire. La crise a été provoquée par la forte baisse des prix du pétrole depuis 2014 et des retards dans la mise en œuvre d’une riposte efficace de la part des pouvoirs publics. Elle a conduit à une récession économique, à des déficits budgétaires élevés, à une dette insoutenable, à une accumulation d’arriérés intérieurs considérables et à une érosion de la confiance liée à la mauvaise gouvernance.

    Dans ce contexte, les autorités ont agi de manière résolue en 2018 en 2019. Elles ont approuvé des budgets prudents pour les deux années, ont commencé à exécuter un programme rigoureux d’assainissement des finances publiques et ont mis en œuvre un ensemble ambitieux de réformes structurelles qui met fortement l’accent sur une amélioration de la gouvernance. Elles ont aussi redoublé d’efforts pour mettre au point un accord de restructuration de la dette bilatérale du pays vis-à-vis de la Chine, ce qui représente une étape décisive en vue de rétablir la viabilité de la dette.

    Résumé du programme

    Le programme appuyé par la FEC vise à rétablir la viabilité des finances publiques grâce à un assainissement vigoureux et à une restructuration de la dette, à améliorer la gouvernance (y compris la gestion des finances publiques) afin de promouvoir un usage plus efficient des ressources publiques et à protéger les groupes vulnérables de la charge de l’ajustement. Le programme a également pour objectif d’appuyer les efforts de stabilisation qui sont déployés à l’échelle régionale

    L’aide accordée par le FMI devrait catalyser une assistance internationale, notamment sous la forme d’une restructuration de la dette.

    Les objectifs budgétaires du programme seront atteints grâce à un assainissement des finances publiques, à des mesures énergiques du côté des recettes et à une réaffectation des ressources au profit de l’investissement et des dépenses sociales. La restructuration de la dette jouera un rôle essentiel aussi pour en rétablir la viabilité. À cet égard, la conclusion d’un accord de restructuration de la dette avec la Chine doit s’accompagner d’une nouvelle restructuration de la dette commerciale extérieure, conformément à la stratégie de restructuration de la dette suivie par les autorités. Le programme envisage l’apurement des arriérés extérieurs envers les créanciers officiels d’ici la première revue de l’accord au titre de la FEC. Il prévoit aussi le remboursement des arriérés intérieurs pendant la période couverte par le programme afin de soutenir la croissance et de préserver la stabilité du secteur financier.

    Si la riposte initiale face à la crise a été lente et a soulevé des problèmes de mauvaise gouvernance et de manque de transparence, les réformes récentes vont dans la bonne direction. Pendant l’année écoulée, les autorités ont mis en œuvre un vaste train de réformes visant à améliorer la gouvernance et la transparence.

    La mise en œuvre du programme reste exposée à des risques considérables, parmi lesquels la volatilité des prix du pétrole et d’éventuelles difficultés à inscrire l’effort de réforme dans la durée. Cependant, ces risques sont atténués par la forte volonté d’appliquer le programme, au plus haut niveau politique, comme en témoignent toutes les réformes que les autorités ont opérées avant l’approbation du programme.

    Contexte

    La République du Congo, qui est devenue membre du FMI le 10 juillet 1963, dispose d’une quote-part de 162 millions de DTS au FMI.

    Tags : Congo, FMI,

  • Tournée de la haute représentante/vice-présidente Federica Mogherini dans la région du Sahel

    La haute représentante/vice-présidente Federica Mogherini a conclu aujourd’hui sa tournée dans la région du Sahel, au Burkina Faso, au Mali et au Niger.

    La 5ème réunion ministérielle UE–G5 Sahel s’est tenue à Ouagadougou avec les Ministres des Affaires étrangères du G5 Sahel. Cette réunion était dédiée à la situation sécuritaire et l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel, au défi du retour de l’Etat dans les zones fragiles pour la sécurité, la justice et les services aux populations, ainsi qu’aux mécanismes de réconciliation et de dialogue nécessaires pour renforcer la cohésion sociale et prévenir les tensions communautaires.

    A l’occasion de sa visite, la haute représentante a été reçue par le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, puis par le Premier Ministre, Christophe Dabiré et les membres de son gouvernement, afin de parler du partenariat bilatéral entre l’UE et le Burkina Faso. Les discussions se sont concentrées sur la stratégie intégrée du gouvernement pour la sécurité et le développement, le programme d’urgence pour le Sahel (PUS) élargi, pour lequel un soutien supplémentaire de 55 millions d’euros a été confirmé.

    Federica Mogherini a eu l’occasion de visiter, en compagnie du Ministre burkinabè de l’Education, une école franco-arabe qui bénéficie d’un appui de l’UE dans le cadre du programme « Protection des jeunes dans les zones à risque au Burkina Faso à travers l’éducation et le dialogue » qui vise à renforcer l’offre éducative dans les zones vulnérables et l’employabilité des jeunes.

    Au Mali, la haute représentante s’est entretenue avec le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, le Premier Ministre, Boubou Cissé et le Ministre des Affaires étrangères, Tiebilé Dramé. Divers Ministres et responsables politiques ont participé à ces échanges.

    Face aux défis sécuritaires, Federica Mogherini a réaffirmé le fort soutien de l’Union européenne au Mali et a exprimé le souhait d’une accélération de la mise en œuvre de l’Accord de paix d’Alger. Elle a salué la perspective du dialogue politique national inclusif.

    La haute représentante s’est rendue à Mopti où elle a rencontré des représentants de la société civile et des principales communautés du centre du pays. Face à leurs témoignages, elle a réaffirmé l’importance du dialogue, de la justice et de la lutte contre l’impunité ainsi que l’urgence du retour de l’Etat et des services fondamentaux pour la population dans ces zones.

    Cette tournée s’est achevée aujourd’hui au Niger.

    Federica Mogherini a été reçue par le Président de la République, Mahamadou Issoufou. Après avoir abordé la situation sécuritaire, elle a félicité le Président de la République pour le début de sa présidence de la CEDEAO, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, pour l’accession du Niger au Conseil de Sécurité des Nations-Unies, ainsi que pour le succès du Sommet de l’Union Africaine 2019, notamment la 12° Assemblée Extraordinaire qui a vu l’entrée en vigueur de la zone de Libre Echange Continentale Africaine.

    Federica Mogherini a rencontré le ministre des Affaires étrangères Kalla Ankourao et a participé à une réunion interministérielle pour effectuer un tour d’horizon des enjeux auxquels le Niger fait face, et des réponses de l’Union européenne, notamment dans les domaines du développement, de la sécurité et de la gestion des flux migratoires.

    La haute représentante a également rencontré l’Etat-Major du PC du fuseau centre de la Force conjointe du G5 Sahel, pour la remise d’équipements financés par l’UE. Enfin, Federica Mogherini a visité le centre de transit pour femmes et enfants de l’Organisation internationale pour les migrations.

    Elle a quitté Niamey en fin de journée pour Bangui en République Centrafricaine.

    Fiche sur le partenariat de l’Union Européenne avec les pays du G5 Sahel

    Fiche sur le partenariat de l’Union Européenne avec le Burkina Faso

    Fiche sur le partenariat de l’Union Européenne avec le Mali

    Fiche sur le partenariat de l’Union Européenne avec le Niger

    Fiche sur les relations UE-République Centrafricaine 

    Source

    Tags : Sahel, G5, Niger, Mauritanie, Tchad, Burkina Faso, Mali, terrorisme,

  • Brigitte Macron, utilisée et « manipulée » cette formule trouble d’une ministre

    Accro à Brigitte Macon, son mari l’aurait utilisée à des fins politiques, et aurait fait en sorte, qu’elle soit mise en avant, histoire de doper sa popularité. Une ministre balance.

    Si conseillers lui avaient suggéré dès la campagne présidentielle que l’excès de peopolisation peut nuire à son image, le futur chef de l’Etat aurait refusé de l’admettre. Pas question de ‘cacher’ son épouse.

    « Il a compris que grâce à leur vingt-quatre ans d’écart », il avait réussi « à capter l’attention » des français, indiquent les journalistes du Parisien, Ava Djamshidi et Nathalie Schuck.

    La ministre Marlène Schiappa, citée dans leur livre « Madame, la présidente», une enquête sur le rôle de la première dame confirme ce propos.

    Elle a rappelé une anecdote qui remonte à la campagne présidentielle et se dit convaincue que Brigitte Macron a joué ‘un rôle très important dans l’élection d’Emmanuel Macron’.

    « Pendant la campagne, une femme est venue me voir et m’a dit : ’Tout va mal dans ma vie, mon mari vient de me quitter, et la seule chose qui me fait tenir, c’est Brigitte Macron, une femme libre », a confié la secrétaire d’état, convaincue que la première dame a eu un impact electoral.

    «Il n’y a pas un endroit où l’on ne m’a pas parlé d’elle. Les gens l’appellent Brigitte. Elle incarne quelque chose pour les femmes de toutes les générations ».

    Le Gossip, 11 jui 2019

    Tags : Macron, Brigitte, manipulation,

  • Marcon veut réssuciter la françafrique

    CE JEUDI, EMMANUEL MACRON REÇOIT 400 PERSONNES DANS LA SALLE DES FÊTES DU PALAIS PRÉSIDENTIEL POUR UN « ÉVÉNEMENT » AVEC LES « DIASPORAS AFRICAINES ». PAR LE PARISIEN

    A l’Elysée, on bombe le torse. En guest star, le président du Ghana et très populaire sur le continent africain, Nana Akufo-Addo. « Ce ne sera pas un discours », prévient son entourage, mais un « dialogue interactif avec le public »… comme un nouvel épisode du grand débat national.

    Cette fois, il sera destiné à évoquer la relation entre la France et le continent noir, loin des sentiers battus et rebattus des sujets migratoires et sécuritaires. Charge aux convives du chef de l’Etat de l’interroger. « Sans tabou », insiste-t-on en haut lieu. Le public a été puisé parmi la diaspora africaine de France.

    C’est-à-dire, d’après les critères élyséens, des personnes qui ont une nationalité africaine et vivent en France, des binationaux ou encore des Français ayant une ascendance africaine.

    Des personnalités emblématiques de « success story » franco-africaines, comme Albert Malongo Ngimbi, sacré meilleur sommelier du pays par le Guide Michelin. Quelques têtes d’affiche seront là aussi, à l’image du rappeur Abd-el-Malik, de la chroniqueuse Hapsatou Sy ou encore de la basketteuse Diandra Tchouatchang.

    Avec, petite curiosité, la présence de Lilian Thuram… Guadeloupéen.Une opération serait plus politique que diplomatique ?« La salle sera multicolore, mais ça va être tout sauf du communautarisme puisque pour la première fois, on va donner la parole à des gens qui n’ont pas voix au chapitre dans ce genre de rencontres, vante Hervé Berville, député (LREM) des Côtes-d’Armor, né au Rwanda. Ils vont pouvoir échanger librement en dehors des cercles habituels des hauts fonctionnaires, des diplomates, etc. ». D’ailleurs les ambassadeurs africains à Paris n’ont pas été conviés à ce grand raout.

    Rwandaises,  10/07/2019

    Tags : France, Macron, Françafrique,

  • RCA : Le Gouvernement et la MINUSCA abordent la question de l’embargo sur les armes avec la presse

    United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in The Central African Republic (MINUSCA)

    COMMUNIQUE DE PRESSE

    Le Gouvernement et la MINUSCA abordent la question de l’embargo sur les armes avec la presse

    Le Conseil a déjà accepté des demandes de levée partielle permettant ainsi à la Russie et à la France de fournir des armes à la République centrafricaine

    BANGUI, République Centrafricaine, 11 juillet 2019/ — Des progrès ont été enregistrés en vue de la levée de l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine, ont annoncé les porte-paroles du gouvernement et la MINUSCA, Ange Maxime Kazagui et Vladimir Monteiro. Au cours d’une conférence de presse conjointe tenue à Bangui le 10 juillet, ils ont indiqué que les autorités ont pris des mesures conformément aux dispositions du Conseil de sécurité des Nations Unies. « Des officiers supérieurs et des officiers subalternes de l’armée ont été formés sur la gestion et le stockage des munitions et armes, en ce qui concerne les armureries, nous sommes prêts. Les progrès actuels dans la mise en œuvre du programme de DDRR s’inscrivent aussi dans le cadre de la levée de l’embargo sur les armes à destination de notre pays », a déclaré le porte-parole du gouvernement à la presse. Toutefois, il reconnait qu’«il y a encore quelques interrogations sur le nombre d’armes à intégrer dans le plan de stockage » et ces discussions ne seraient pas de nature à empêcher la levée de la sanction.

    Pour sa part, le porte-parole de la MINUSCA a rappelé qu’en « janvier 2019, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2454 avec un chronogramme précis, demandant à la République centrafricaine, de fournir jusqu’en juin 2019 un rapport sur les progrès enregistrés dans le cadre de la gestion ainsi que le stockage des armes, la réforme du secteur de sécurité et le DDR. Puis, d’ici fin juillet le Secrétaire général doit, avec l’appui de la MINUSCA, UNMAS et le groupe d’experts, évaluer les progrès accomplis quant à ces objectifs avant que le Conseil ne se réunisse fin septembre pour statuer sur la question de l’embargo ». Il a également souligné que le Conseil a déjà accepté des demandes de levée partielle, permettant ainsi à la Russie et à la France de fournir des armes à la République centrafricaine.

    Au cours de ce point de presse, les deux porte-paroles sont également revenus sur le processus de désarmement de certains groupes armés, conformément à la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA. Alors que les médias ont noté une faible mobilisation des groupes armés autour de ce processus, le porte-parole du gouvernement voit un bon début de processus. « Nous n’avions pas la naïveté de croire qu’à partir de cette signature, nous entrions immédiatement dans la paix et la sécurité comme par enchantement. Il s’agit d’un processus d’un long et un chemin très long. Et pendant ce très long chemin il y aura des embuches, des reculs, mais nous en sommes conscient », a-t-il mentionné, tout en appelant tous Centrafricains à la mise en œuvre de l’Accord.

    Tags : RCA, réconciliation, MINUSCA, guerre civile,