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  • Tombouctou : un complexe sportif pour renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble

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    United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA)

    COMMUNIQUE DE PRESSE

    Tombouctou : un complexe sportif pour renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble

    Le complexe est destiné à être un espace de rencontre, d’échanges, de cohésion, d’orientation et de stabilisation des jeunes de Tombouctou en général

    BAMAKO, Mali, 6 juin 2019/ — Le 30 Mai dernier, le bureau régional de la MINUSMA à Tombouctou à travers la Section de la Réforme du Secteur Sécurité, du Désarmement de la Démobilisation et de la Réinsertion (RSS-DDR), a procédé au lancement officiel d’un complexe sportif, situé au quartier d’Abaradjou. Ce projet de Réduction de la violence Communautaire (RVC) financé par la MINUSMA pour plus de 50 millions de FCFA (53. 144. 44 de FCFA) va contribuer à la consolidation de la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble entre les différentes communautés.

    La cérémonie de lancement s’est déroulée sur le site du complexe sportif, vaste de 8 hectares. Étaient présents, les représentants des associations de jeunes, les leaders et acteurs communautaires des différents quartiers de Tombouctou, les notables de la ville, les autorités administratives et locales de la ville, ainsi que le personnel civil et militaire de la MINUSMA, conduit par le Chef par intérim du bureau régional Mamane Sani Moussa.

    Situé dans la partie septentrionale de la ville, le quartier d’Abaradjou, qui est l’un des huit que compte la Cité des 333 Saints, accueille le Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC). Par ailleurs, le nombre élevé d’incidents sécuritaires qu’y s’y produit lui a valu l’appellation de « zone rouge ».

    Suite à la crise sécuritaire et institutionnelle que le Mali a connu, notamment dans les régions du Nord, les populations ont subi d’énormes préjudices et chocs, qui ont affecté leur existence. De nos jours, la population de Tombouctou, notamment les jeunes ont été durement affectés par cette crise. Ils ont été victimes de graves violations de leurs droits, de la restriction de l’accès aux services sociaux de base ainsi que du manque d’accès aux loisirs et autres activités sportives.

    Le projet de ce complexe, jugé pertinent par de nombreuses personnes sur place, se justifie par la quasi-inexistence d’infrastructures sportives appropriées. Parce que la jeunesse ressent le besoin de communier autour d’activités sportives et conscientes facteurs d’intégration qui dissipe les tensions, la population du quartier a pris l’initiative de réhabiliter le complexe sportif, en adoptant une approche participative et volontariste.

    Sollicitée, la section RSS-DDR de la MINUSMA, a favorablement accueilli ce projet, qui implique l’ONG Enda Mali, partenaire d’exécution, la Direction régionale de la jeunesse et des sports, les autorités locales de la commune de Tombouctou et la population d’Abaradjou. Ceci, afin d’en faire un facteur de prévention des violences communautaires et de stabilité sociale.

    Dans son intervention, Mamane Sani Moussa, Chef du bureau régional de la MINUSMA par intérim, a réaffirmé l’engagement de la Communauté Internationale à accompagner l’ensemble des parties prenantes à l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issus du processus d’Alger pour sa mise en œuvre effective. « Ce présent projet dont la durée d’exécution est de trois mois, sera réalisé grâce à l’appui technique et financier de la section RSS-DDR de la MINUSMA, en vue de contribuer à la réduction de la violence communautaire en promouvant la pratique du sport comme vecteur de pacification, de cohésion et de stabilité »

    L’initiative des jeunes d’Abaradjou à laquelle toute la population adhère, cadre avec la vision de la Mission onusienne : le complexe est destiné à être un espace de rencontre, d’échanges, de cohésion, d’orientation et de stabilisation des jeunes de Tombouctou en général, et ceux dudit quartier en particulier.

    L’occasion était donc bonne pour Salaha Maiga, le président du conseil communal des jeunes, pour manifester la reconnaissance de la jeunesse de Tombouctou à la MINUSMA « puisqu’il n’y a pas un mot plus grand que merci, nous ne pouvons que dire merci à la MINUSMA qui nous a toujours assisté à travers plusieurs appuis techniques et financiers dans le cadre de la résilience », a-t-il déclaré.

    Cette réalisation sera composée d’un terrain de basket de 60 mètres sur 30 ; d’un terrain de football de 90 mètres sur 54 ; d’une salle de gym de 8 mètres sur 5, d’un bloc de trois latrines et d’une clôture de 200 mètres sur 100.

    Quel changement concret le projet pourrait apporter à la communauté ?

    Le complexe permettra de regrouper les jeunes autour d’activités sportives, favorisant ainsi le renforcement de la cohésion et de stabilité sociale ; il permettra de réduire par la même occasion les violences inter et intracommunautaires, à travers des mesures de prévention et de gestion pacifique des conflits. Aussi, 80 jeunes chômeurs bénéficieront d’un emploi temporaire rémunéré. Le risque pour ces jeunes de basculer dans les violences et d’être récupérés par les groupes armés sera ainsi minimisé.

    Dans son intervention, Aboubacrine Cissé, Maire de la Commune urbaine de Tombouctou a salué l’initiative : « la réalisation de ce complexe sportif constitue à coup sûr un instrument pour la consolidation de la paix et le vivre ensemble, en plus d’être un moyen d’épanouissement pour les jeunes d’Abaradjou, connu pour leur admirable mélange ethnique »

    Ce projet est fédérateur en ce sens qu’il rapproche les différentes sensibilités et facilite les échanges, l’intégration entre les différentes couches de la communauté. À cet effet, il pourra briser les tensions, les méfiances entre les populations tout en développant le sentiment de sécurité, et l’esprit de bon voisinage, du vivre ensemble et de la cohésion sociale. Par ailleurs, les revenus des travailleurs permettront de renforcer les capacités de résilience des ménages respectifs.

    Un projet inclusif :

    Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet financé par la MINUSMA, le Partenaire de mise en œuvre, de concert avec les responsables de la Section RSS/DDR s’assureront toutefois que le caractère inclusif et participatif de cet ouvrage soit respecté à toutes les étapes de sa réalisation. Les communautés ont la latitude de participer de façon égale au suivi de sa réalisation.

    Pour rappel, les Projets de Réduction de la Violence Communautaire sont mis en œuvre par la MINUSMA à travers sa section RSS-DDR. Dans l’ensemble, les projets visent à contribuer à l’amélioration de la sécurité et au renforcement de la cohésion sociale, à la promotion du dialogue et à la réconciliation entre les différents membres de la communauté, afin de créer un environnement favorable à l’État de droit et au renforcement de la paix pour les processus du cantonnement et du DDR

    Distribué par APO Group pour United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA).

    Tags : Mali, terrorisme, violence, racisme, discrimintation, tribalisme,

  • Gabon : Gaspar Yanga un homme de conviction

    Connu comme étant le premier libérateur des Amériques, Gaspar Yanga a dirigé l’une des rébellions d’esclaves la plus prospère des Amériques.

    Durant le 16ème siècle, les plantations de sucre étaient très lucratives à Veracruz. Yanga faisait partie des esclaves provenant d’Afrique centrale forcés à travailler dans des plantations au Mexique. Vers 1570, il a dirigé une révolte d’esclaves. Avec ses compagnons, Yanga élisent d’abord domicile vers les montagnes situées aux alentours de Veracruz. Au nombre d’environ 550 personnes, ils ont réussi à échapper à la captivité pendant plus de 30 ans.

    Cette communauté noire est devenue un brin d’espoir et de liberté pour les esclaves fuyant leurs conditions oppressives. Yanga et les siens ont survécu à travers l’agriculture et l’élevage. Ils ont aussi lancé une campagne contre les intérêts coloniaux et impérialistes de l’Espagne en pillant les caravanes qui passaient entre Veracruz et la cité de Mexico transportant de la marchandise et d’autres biens.

    Les multiples attaques de Yanga et ses compagnons de lutte dérangeaient les propriétaires d’esclaves qui demandaient au gouvernement espagnol d’intervenir en leur faveur.

    En 1609 le gouvernement d’Espagne envoya environ 500 hommes pour mettre Yanga et ses hommes hors d’état de nuire. Dans ce conflit, Yanga s’opposa aux Espagnols avec des machettes et des lances devant une armée équipée d’armes à feu.

    Lorsque Yanga fut mis au courant d’une attaque imminente, il envoya un de ses prisonniers espagnols pour négocier des accords de paix. Les Espagnols n’avaient aucun intérêt à négocier. Alors une guerre brutale a été déclenchée.

    Les deux camps ont subi des pertes colossales. Mais le gouverneur de l’Espagne était obligé de reconnaître la force de Yanga. Celui-ci et ses compagnons se sont retirés encore plus haut dans les montagnes, loin des Espagnols incapable de les atteindre. Et encore une fois, Yanga et les siens prospérèrent malgré plusieurs tentatives de négociation infructueuses et des défaite militaires. Les Espagnols ont opté de négocier en 1618.

    A travers un traité, l’Espagne a accordé à Yanga et les siens leur liberté à condition qu’ils cessent leurs attaques sur les convois espagnols et par ailleurs, les anciens esclaves ont obtenu des terres. Yanga et sa famille ont été reconnus comme étant les dirigeants de cette nouvelle communauté. Dès 1630 la ville de San De Los Negros est née. La première cité africaine établie aux Amériques.

    En 1932 la ville a été rebaptisée Yanga afin d’honorer un homme qui représentait l’espoir et la liberté pour beaucoup de personnes qui avaient été plongées dans l’esclavage. Le courage de Yanga face au danger nous inspire tous à nous tenir debout pour nos croyances et pour notre liberté et nous sommes honorés de l’appeler un héros.

    La Voix du Gabon

    Tags : esclavage, Gabon, Yanga, San De Los Negros,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 4 juin 2019

    (La version française du Point de presse quotidien
    n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stephane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Remarques du Secrétaire général

    À l’Assemblée générale, ce matin, le Secrétaire général a félicité le Professeur Tijjani Mohammad Bande, du Nigéria, pour son élection à la présidence de la soixante-quatorzième session de l’Assemblée générale des Nations Unies.

    Le Secrétaire général a déclaré qu’en tant que Nigérian et Africain, le Président élu avait une connaissance précieuse des défis du continent et plus largement des défis auxquels le monde est confronté dans les trois domaines de travail de l’ONU qui en sont les piliers: la paix, le développement durable et les droits de l’homme.

    Il a également remercié l’actuelle Présidente de l’Assemblée générale, Mme María Fernanda Espinosa Garcés pour son travail remarquable et le soutien qu’elle a apporté à la réforme de l’ONU.

    Cet après-midi, à 15 heures, le Secrétaire général interviendra à la réunion de la Cinquième Commission pour présenter son rapport contenant des mesures visant à résoudre la crise financière à laquelle l’ONU est confrontée.

    Voyage du Secrétaire général

    Le Secrétaire général se rendra demain à Saint-Pétersbourg (Fédération de Russie). Jeudi, il participera au Forum économique international de Saint-Pétersbourg. Le thème du forum cette année est le suivant: « Élaborer un programme de développement durable ». Le Secrétaire général rencontrera le Président Vladimir Putin et de hauts responsables russes, ainsi que certains autres dirigeants qui seront présents à la réunion. Il reviendra à New York le 8 juin.

    Pour rappel, le Siège de l’ONU sera fermé demain à l’occasion de Eïd al-Fitr.

    Voyage de la Vice-Secrétaire générale

    La Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Amina J. Mohammed, est à Londres. Elle est intervenue à Chatham House lors d’une séance consacrée à l’héritage du défunt Secrétaire général, Kofi Annan. L’un des éléments de son héritage, a-t-elle dit, sont les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) qui ont été à l’origine de progrès considérables. Elle a ainsi rappelé que le nombre de personnes vivant avec moins de 1,25 dollar par jour avait chuté entre 1990 et 2015, passant de 1,9 milliard à 836 millions, ce qui représente la plus forte baisse de ce type dans l’histoire de l’humanité.

    Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour assurer à tous une vie de dignité, a-t-elle déclaré, ajoutant que le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et ses objectifs de développement durable étaient devenus un nouveau point de ralliement.

    Elle a également parlé lors d’une table ronde sur le thème de « la lutte contre les inégalités pour libérer le pouvoir et le potentiel des femmes et des filles ». Elle a déclaré qu’avec un bon ensemble de politiques et d’institutions, les inégalités sous toutes leurs formes, y compris l’inégalité des sexes, pouvaient être maîtrisées. Nous avons besoin de politiques bien conçues et ciblées qui augmentent les chances pour les femmes de participer aux activités économiques et à la vie politique et publique, a-t-elle ajouté.

    Madagascar

    La Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, Mme Ursula Mueller, est à Madagascar. Elle a demandé de fournir à ce pays une assistance soutenue et une aide au développement pour l’aider à lutter contre l’insécurité alimentaire et les maladies évitables, ainsi que pour s’attaquer aux causes profondes de la pauvreté chronique et du sous-développement.

    Mme Mueller est à Madagascar pour constater de visu la situation humanitaire dans le pays, où au moins 1,3 million de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire grave, dont un quart font face à des niveaux d’insécurité alimentaire urgents.

    Mme Mueller a visité le Grand Sud de Madagascar, la région la plus touchée par la sécheresse et l’insécurité alimentaire. Elle s’est rendue à l’école primaire publique Beabo où, avec le soutien de l’ONU, des mères se sont portées volontaires pour cuisiner les repas pour plus de 500 élèves inscrits à l’école. Pour certains enfants, c’est le seul repas qu’ils reçoivent dans la journée. L’ONU fournit également une assistance en eau et en assainissement, en espérant que cette aide permette au taux d’abandon scolaire de baisser, de 23% en 2015 à 12% cette année.

    Demain, la Coordonnatrice adjointe conduira une mission du Conseil économique et social (ECOSOC) d’une semaine au Mozambique, au Zimbabwe et au Malawi pour examiner les réponses des gouvernements de ces pays au cyclone tropical Idai.

    Libye

    En Libye, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires indique que, à la suite des fortes pluies et d’inondations survenues dans le sud-ouest du pays, deux personnes sont mortes, 2 000 personnes ont été déplacées et environ 20 000 ont été affectées. Les inondations ont provoqué l’effondrement de maisons, la fermeture de routes et l’interruption des réseaux de communication et d’électricité dans la plupart des quartiers de la municipalité.

    Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’hôpital général de Ghat a été lourdement touché, certaines parties ayant été inondées.

    Les efforts visant à vérifier les premiers rapports sont en cours. Dans son centre de distribution Sud, l’OMS a préparé des stocks supplémentaires de fournitures médicales, qui peuvent être mobilisés pour faire face aux inondations.

    Journée mondiale de l’environnement

    En prévision de la Journée mondiale de l’environnement, le Secrétaire général a lancé un appel aux gouvernements pour qu’ils s’attaquent à la pollution de l’air, question qui est au centre des célébrations de cette année.

    La pollution atmosphérique tue environ 7 millions de personnes chaque année. Elle cause des problèmes de santé à long terme et porte atteinte au développement cognitif des enfants. Selon la Banque mondiale, la pollution de l’air coûte également plus de 5 000 milliards de dollars par an à la société.

    Le Secrétaire général a déclaré que la lutte contre la pollution atmosphérique pouvait être une occasion d’améliorer la santé de la population et de combattre les changements climatiques en réduisant les émissions de gaz à effet de serre grâce à des politiques telles que la suppression progressive des centrales au charbon et la promotion d’industries, de transports et de combustibles domestiques moins polluants.

    « Mon message aux gouvernements est clair: il faut taxer la pollution, mettre fin aux subventions des combustibles fossiles et cesser de construire de nouvelles centrales au charbon. Nous avons besoin d’une économie verte, pas d’une économie grise », a déclaré le Secrétaire général.

  • CNN astigmate…

    …voit les derniers sommets du Golfe, qui ont pourtant montré leur désunion et se sont terminés sans déclaration finale, comme un succès pour l’Arabie Saoudite

    Par Moon of Alabama − Le 2 juin 2019

    La semaine dernière, l’Arabie saoudite a accueilli trois sommets internationaux à La Mecque. Le premier fut une réunion d’urgence du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui regroupe six pays arabes du Golfe persique. Elle a été suivie d’une réunion de la Ligue arabe entre les 22 pays membres, moins la Syrie qui est actuellement suspendue. Le troisième sommet était celui de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) qui compte 57 États membres.

    Les Saoudiens espéraient pouvoir utiliser ces sommets pour affirmer une position unie contre l’Iran. L’Arabie saoudite a accusé l’Iran d’avoir ordonné les récentes attaques de drones par le Yémen sur son gazoduc trans-saoudien. Les États-Unis ont accusé l’Iran d’être à l’origine des attaques récentes contre des pétroliers près des Émirats arabes unis.

    Le roi saoudien a ouvert le premier sommet par une attaque contre l’Iran :

    Le roi d’Arabie saoudite, le roi Salman, a déclaré jeudi lors d’une réunion d’urgence des pays arabes du Golfe que le développement par l’Iran de capacités nucléaires et de missiles balistiques menaçait la sécurité régionale et mondiale.

    Il a déclaré que les actions de Téhéran menaçaient le commerce maritime international et les approvisionnements mondiaux en pétrole en une « flagrante violation des traités de l’ONU », suite aux attaques de ce mois-ci contre des pétroliers au large des Émirats arabes unis et des stations de pompage du pétrole dans le Royaume.

    Si l’on en croit Nic Robertson de CNN, les Saoudiens ont réussi à unir tous les pays derrière leur position :

    Le roi Salman d’Arabie saoudite a réussi à la Mecque ce que beaucoup pensaient improbable – obtenir qu’une vingtaine de nations arabes si disparates s’unissent dans une position commune contre l’Iran.

    Et bien que cette réalisation n’ait pas été accompagnée de menaces belliqueuses ou de nouvelles lignes rouges, il s’agit d’une étape importante sur une route qui peut encore mener à un conflit régional. Au cours de sommets successifs pouvant s’étendre jusqu’en milieu de nuit, sur les sites les plus saints de l’Islam, le monarque saoudien, vieillissant mais toujours attentif, a obtenu la reconnaissance que l’Iran déstabilisait bien le Moyen-Orient et que son appel à « la communauté internationale pour assumer ses responsabilités. » soit soutenu.

    Les six pays membres du Conseil de coopération du Golfe et les 21 pays de la Ligue arabe présents ont appelé l’Iran à cesser de « s’ingérer dans les affaires intérieures » de ses voisins et ont dénoncé la « menace de Téhéran pour la sécurité maritime » dans le golfe Persique. …

    Ce que nous avons vu à La Mecque, c’est que le statu quo avec l’Iran ne sera plus toléré par les Saoudiens et leurs alliés. Ce qui se passera ensuite dépend de l’Iran. Les pourparlers sont une option, mais le terrorisme, dans la mesure où il est perçu comme tel par les voisins de Téhéran, ne l’est pas.

    Les Saoudiens ont dû offrir des lunettes roses à Nic Robertson. En fait, aucun des trois sommets n’a réussi à concrétiser une nouvelle position vis-à-vis de l’Iran. Le communiqué du sommet du CCG ne blâme pas l’Iran pour les attaques récentes et n’utilise que des termes généraux pour exprimer ses préoccupations :

    Le Conseil a souligné les positions du Conseil suprême et ses décisions fermes sur les relations avec la République islamique d’Iran, soulignant la nécessité pour l’Iran de respecter les principes fondés sur la Charte des Nations Unies et le droit international, les principes de bon voisinage, le respect de la souveraineté des États, la non-ingérence dans les affaires intérieures et le non recours à la force.

    Le Conseil a également demandé à l’Iran de cesser de soutenir, de financer et d’armer les milices et les organisations terroristes et de s’abstenir d’alimenter les conflits sectaires, il a appelé le régime iranien à faire preuve de sagesse, à éviter les hostilités et les tentatives pour déstabiliser la sécurité et la stabilité.

    Alors qu’Anderson affirme que le comportement de l’Iran « ne sera plus toléré par l’Arabie saoudite et ses alliés », la déclaration du CCG ne fait aucune menace de ce genre. Les membres du CCG savent qu’ils ne peuvent rien faire contre l’Iran car leurs pays sont vulnérables aux représailles. Ils appellent donc les autres à faire quelque chose pour résoudre leurs problèmes :

    La résolution appelle la communauté internationale à assumer ses responsabilités en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales, à prendre des mesures fermes contre le régime iranien ainsi que des mesures plus efficaces et plus sérieuses pour empêcher l’Iran de se doter de capacités nucléaires et imposer des restrictions plus strictes à son programme de missiles balistiques.

    Dans l’ensemble, le langage de l’actuelle déclaration du sommet du CCG n’est pas très différent de celui utilisé dans les précédents communiqués du CCG :

    Ils ont également exhorté Téhéran à réviser ses politiques dans la région en respectant les conventions et traités internationaux pertinents et à cesser d’héberger des groupes terroristes, dont le Hezbollah, sur son sol.

    Le communiqué du sommet la Ligue arabe à la Mecque est quelque peu similaire à celui publié par le CCG. Son langage n’est pas différent de celui utilisé dans les déclarations précédentes de la Ligue arabe. Il condamne l’Iran pour son soutien aux Houthis et à la Syrie, mais ne profère aucune menace. L’Irak n’a pas signé le communiqué de la Ligue arabe.

    Le communiqué de l’OCI du troisième sommet de La Mecque ne mentionne pas du tout l’Iran. Il se concentre sur la Palestine et rejette l’ « accord du siècle » voulu par les États-Unis, accord qui est censé dépouiller les droits des Palestiniens en échange de quelques maigres promesses économiques.

    Sur les six pays du CCG, le Qatar et Oman ont des relations amicales avec l’Iran. L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont toujours hostiles au Qatar et ces deux pays échouent dans leur guerre contre le Yémen. La Ligue arabe est plus dysfonctionnelle que jamais. Ses États membres nord-africains sont en proie à des troubles intérieurs et le pays de la Ligue arabe dont l’armée est la plus efficace, la Syrie, est toujours suspendu. L’OCI a condamné le plan Kushner que le prince saoudien, Muhammad bin Salman, et les EAU soutiennent. Le président turc n’a pas participé au sommet de l’OCI en raison de l’hostilité saoudienne envers les Frères musulmans. Le président iranien n’a pas été invité. Le Premier ministre du Qatar, M. al-Thani, n’a été autorisé à participer aux sommets que parce que les États-Unis l’avaient demandé.

    En d’autres termes, les deux sommets qui excitaient tant Anderson étaient des « nothingburgers » [du temps perdu]. Leurs déclarations étaient semblables à celles qui ont été faites dans le passé et le CCG et la Ligue arabe n’ont toujours pas la capacité d’agir ensemble sur toute question grave. Qu’ils fassent appel à des étrangers pour s’attaquer l’Iran, c’est tout ce qu’il faut en retirer. Le sommet de l’OCI était carrément hostile aux plans de destruction de la Palestine proposé par les États-Unis et l’Arabie saoudite.

    Tant que les médias américains feront une telle « mauvaise analyse » des positions des États étrangers, les politiques qui en découleront continueront d’être irréalistes.

    Moon of Alabama

    Source : Le Saker Francophone

    Tags : Arabie Saoudite, CNN, Conseil de coopération du Golfe, CCG,

  • Le Togo doit redoubler d’efforts pour mettre fin aux pires formes de travail des enfants (experte)

    COMMUNIQUE DE PRESSE

    Le Togo doit redoubler d’efforts pour mettre fin aux pires formes de travail des enfants (experte)

    De nombreuses personnes ont informé la Rapporteure spéciale au cours de sa visite que le travail des enfants continue d’être accepté par les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux

    NEW YORK, États-Unis d’Amérique, 3 juin 2019/ — De nombreux enfants au Togo sont encore victimes des pires formes de travail des enfants en tant que domestiques dans des maisons privées, dans des champs agricoles ou dans le secteur minier, a déclaré vendredi la Rapporteure spéciale des Nations Unies sur les formes contemporaines d’esclavage.

    Urmila Bhoola, s’exprimant lors d’une conférence de presse à Lomé après une visite d’une semaine au Togo, s’est dite préoccupée par le fait que de nombreux enfants sont laissés pour compte dans les efforts de développement du pays, malgré les progrès réalisés au fil des années.

    De nombreuses personnes ont informé la Rapporteure spéciale au cours de sa visite que le travail des enfants continue d’être accepté par les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux sur la base de normes et de pratiques culturelles.Toutefois, le Togo s’est engagé à atteindre les Objectifs de développement durable de l’ONU et, parmi ces objectifs, à mettre fin aux pires formes de travail des enfants d’ici 2025.

    « A l’heure actuelle, le gouvernement togolais ne fait pas assez pour prévenir et résoudre le problème du travail des enfants en veillant à ce que ces derniers aient pleinement accès à une éducation de qualité.« Les familles pauvres continuent de lutter pour envoyer leurs enfants à l’école en raison des coûts indirects de l’éducation qui les rendent vulnérables au travail des enfants », a déclaré Mme Bhoola à la presse.

    « Le développement doit être durable et inclusif pour que les générations futures puissent en bénéficier. Si les enfants sont laissés pour compte, la société en assumera le coût en payant un prix élevé », a déclaré l’experte indépendante.

    La pratique de confiage

    La pratique culturelle de confiage, dans laquelle les enfants sont placés auprès des membres de la famille pour travailler en échange de la possibilité d’une éducation, conduit souvent à la violence et à l’exploitation – les pires formes de travail des enfants. Les mariages d’enfants et les enfants accusés de sorcellerie causent également des torts horribles, a dit Mme Bhoola. « Le gouvernement doit mettre fin à de telles pratiques sans plus tarder en veillant à ce que les enfants aient de véritables perspectives».

    L’experte indépendante a souligné que le Togo a pris d’importants engagements pour se conformer à ses obligations internationales en matière de droits de l’homme et a adopté des lois nationales interdisant le travail forcé, le travail des enfants, la mendicité et les conditions de travail et de vie abusives dans ses réformes en matière de droit pénal de 2015.

    Il a également augmenté le nombre d’inspecteurs du travail qui veillent à la conformité en matière de violations des droits des travailleurs en vertu du Code du Travail, bien qu’il n’y en ait toujours pas assez. De plus, les inspecteurs du travail ne peuvent pas accéder aux maisons privées, où la servitude domestique demeure un problème invisible, et ils n’ont pas le pouvoir d’imposer des sanctions administratives.

    Distribué par APO Group pour United Nations (UN).

    Tags : Togo, enfants, travail des enfants, traite humaine, exploitation,

  • Getty Images et APO Group annoncent qu’ils s’associent pour fournir des services intégrés et innovants de textes, photos et vidéos aux entreprises opérant en Afrique et au Moyen-Orient

    COMMUNIQUE DE PRESSE

    Getty Images et APO Group annoncent qu’ils s’associent pour fournir des services intégrés et innovants de textes, photos et vidéos aux entreprises opérant en Afrique et au Moyen-Orient

    Ce partenariat stratégique – le premier du genre en Afrique et au Moyen-Orient – associe deux acteurs de premier plan dans leurs domaines respectifs afin de fournir à leurs clients de puissantes solutions clé en main
    LONDRES, Royaume-Uni, 3 juin 2019/ — Getty Images (www.GettyImages.com), leader mondial des communications visuelles, et APO Group (www.APO-opa.com), leader des services de conseil en relations presse et de la distribution de communiqués de presse, ont annoncé une collaboration de grande envergure visant à promouvoir des solutions intégrées de textes, photos et vidéos pour les organisations opérant en Afrique et au Moyen-Orient.

    Les deux sociétés ont couché leurs intentions sur le papier aujourd’hui lors d’une cérémonie officielle de signature au siège de Getty Images à Londres.

    Getty Images, qui dispose de près d’un million de clients répartis dans presque tous les pays du monde dans les secteurs des médias, des entreprises et de la publicité, est la source de contenus visuels la plus fiable et la plus estimée au monde. Ses services de gestion et de distribution d’actifs numériques optimisent l’efficacité et la syndication de contenu pour des centaines de partenaires dans le monde entier.

    Depuis sa création en 2007, APO Group est rapidement devenu le cabinet de conseil en relations presse le plus influent et le plus réputé d’Afrique et du Moyen-Orient, grâce à son rôle de pionnier dans la distribution de communiqués de presse et à ses solutions innovantes de veille médiatique. Ses services de conseil permettent aux organisations du monde entier d’exploiter le potentiel des médias en développant des plans de communication stratégiques qui favorisent la création de liens positifs avec des publics clés.

    Grâce à l’association des capacités uniques de Getty Images et des services de relations presse internationales d’APO Group, ce partenariat stratégique aidera les organisations à rallier de nouveaux publics à leurs histoires passionnantes.

    Getty Images fournira aux clients d’APO Group un éventail complet de solutions de production, de distribution et de gestion d’actifs numériques, tandis que la gamme de services de relations presse d’APO Group, axés sur l’Afrique et le Moyen-Orient, sera à la disposition des clients de Getty Images.

    L’Afrique, en particulier, représente de considérables perspectives de croissance pour les clients des deux organisations. Avec une population qui devrait doubler d’ici 2050, le continent abritera 40 % de l’humanité en 2100. En travaillant ensemble dans la région, Getty Images et APO Group contribueront à mieux faire connaître l’Afrique à l’échelle internationale.

    Ces dernières années, APO Group s’est imposé comme étant le meilleur cabinet de conseil en relations médias pour les multinationales qui ont besoin d’un soutien local en Afrique et au Moyen-Orient, ainsi que pour les organisations africaines souhaitant se développer à l’international. Prestataire de plus de 300 clients diversifiés tels que Facebook, Uber et Hilton, ainsi que de 57 des principales agences de relations publiques mondiales, APO Group a doublé son chiffre d’affaires au cours des deux dernières années et la société occupe désormais la place du leader incontesté du marché pour les relations avec les médias en Afrique et au Moyen-Orient.

    Getty Images et APO Group sont également unis par leur passion pour le sport. APO Group est le Principal Sponsor Officiel de Rugby Africa, l’association africaine de World Rugby, tandis que Getty Images est le photographe officiel ou le partenaire photographique de plus de 80 des plus grandes organisations sportives, ligues et clubs sportifs du monde, y compris la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), le Comité international olympique (CIO), la National Basketball Association (NBA), l’Union des associations européennes de football (UEFA), la Ligue nationale de hockey (LNH), la NASCAR, la Professional Golfers Association (PGA), Manchester United, le Borussia Dortmund, le FC Bayern Munich, Cricket Australia et la New Zealand Rugby Union.

    En 2018, les deux sociétés ont allié leurs forces pour accroître la visibilité internationale de la Rugby Africa Gold Cup (http://bit.ly/Getty-APO-3) – qui sert d’épreuve de qualification pour la Coupe du Monde de Rugby 2019.

    « Nous sommes convaincus d’avoir trouvé dans APO Group le partenaire qu’il nous faut pour étendre notre présence en Afrique et au Moyen-Orient », a déclaré Lee Martin, Vice-Président Développement stratégique mondial de Getty Images. « APO Group est le leader du marché dans son domaine et possède une connaissance et une expertise approfondies des entreprises et des médias en Afrique et au Moyen Orient. Nous attendons avec impatience le démarrage de cette collaboration passionnante qui nous ouvrira la porte de nouveaux marchés encore inexploités, riches en potentiel et en opportunités. »

    « Ce nouveau partenariat témoigne de notre volonté de collaborer avec les plus prestigieuses organisations mondiales afin d’offrir à nos clients des solutions de communication et de relations presse innovantes et intégrées », a déclaré Lionel Reina, Directeur Général d’APO Group. « La puissance cumulée de nos services multinationaux répond à la demande croissante des entreprises de travailler avec un nombre limité de fournisseurs afin d’établir une communication plus efficace sur leurs activités en Afrique et au Moyen-Orient. »

    Le partenariat stratégique a été salué par une photo de Lee Martin, Vice-Président Développement stratégique mondial de Getty Images, et Lionel Reina, Directeur Général d’APO Group, affichée sur la Tour NASDAQ de Times Square, à New York. La Tour NASDAQ dispose de l’affichage LED vidéo le plus visible de Times Square et représente l’un des espaces publicitaires les plus prisés au monde.

    Ceci est un communiqué de presse conjoint de Getty Images et d’APO Group.

    Distribué par APO Group pour APO Group.

    Tags : APO, Getty Images, médias, production digitale,

  • Où diables se trouvent les deux mauritaniens du Maroc?

    Deux personnalités mauritaniennes ont été entretenus par le Makhzen en vue de les utiliser comme carte de pression contre le gouvernement du président Mohamed Ould Abdelaziz : Mohamed Ould Boumatou et Moustapha Chafai. Le premier, un richissime un homme d’affaires mauritanien tombé en disgrace à cause de ses accointances avec Rabat. Depuis son expulsion par le Maroc, il a diparu de l’espace public comme par enchantement.

    Le deuxième, un politicien d’origine mauritanienne qui exerçait en conseiller au président déchu Blaise Compaoré qui a été contraint de quitter le Burkina Faso pour ne pas payer ses liens obscurs avec la nébuleuse terroriste Al Qaïda.

    En effet, selon Ennahar qui cite des révélations de l’ancien numéro 2 du régime sanguinaire de Hassan II, Driss El Basri, Chafai était un agent des services marocains d’espionnage extérieur.

    Il a été recruté par la DGED en 2003 en pleine crise de kidnapping de 40 touristes européens dans le Sahara algérien. Grâce à ses relations avec le crime au Sahell, il s’est imposé en intermédiaire entre les chefs d’Etats africains au profit du président burkinabé Compaoré. Tous les deux touchaient partageaient avec les terroristes l’argent des rançons payées par l’Espagne, la France, l’Allemagne et d’autres pays dont les ressortissants ont été enlevés par Al Qaïda.

    Selon le journal algérien qui cite des sources proches de l’ancien ministre de l’intérieur Idris El Basri, le recrutement de Chafi’i par les services secrets marocains n’avait pas pour but d’infiltrer la branche terroriste qui a élu domicile au Grand Sahara, mais pour demander à celle-ci d’accepter un armistice avec Rabat afin d’éviter des actes terroristes sur le sol marocain.

    « Des repentis et un nombre de terroristes arrêtés dans le Sahara algérien durant les trois dernières années, ont affirmé la non existence de terroristes marocains dans cette région depuis 2007. Cette absence n’était pas spontanée de la part de l’organisation terroriste mais l’œuvre d’un accord entre le Général Yacine El Mansouri, chef de la DGED (renseignements militaires) et l’agent mauritanien Mustapha Echafi’i, afin d’éviter des actes terroristes sur le territoire marocain et veiller au recrutement de sahrawi au sein de l’organisation terroriste afin de renforcer la thèse marocaine sur la paix et la sécurité dans le grand Sahara », souligne Ennahar.

    « Echafi’i maintient depuis 2007 ses visites fief de l’organisation terroriste à Tombouctou, Kidal et Gao, soit pour négocier ou pour porter l’argent des rançons. Il avait fait, pour la première fois, connaissance des chefs de l’organisation terroriste en juin 2003, lors du kidnapping des 40 touristes européens entrés en Algérie illégalement depuis la Tunisie », conclue la même source.

    Craignant d’être jugé au Burkina Faso pour son sulfureux passé, Chafai se cache au Maroc depuis le coup d’État organisé contre son protecteur. Apparemment, il a reçu la consigne de garder la discrétion totale.

    Tags : Maroc, Al Qaïda, Sahel, Azawad, Sahara, Moustapha Chafai, Mohamed Ould Bouamatou,

  • 100 000 Casques bleus honorés

    Mahamane Maiga, le Secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères s’exprimait au nom de l’Etat malien

    BAMAKO, Mali, 31 mai 2019/ — Depuis 1948, l’Organisation des Nations Unies œuvre pour la paix dans le monde, à travers le déploiement de Missions pour maintenir la paix et résoudre des conflits. Aujourd’hui, en 2019, 100 000 femmes et hommes du monde entier, loin de leurs familles, consacrent leur quotidien à cette lourde tâche, dans des conditions de travail, de vie et de sécurité, le plus souvent très difficiles et pour sauver les vies de nombreux civils. Le 29 mai de chaque année, le monde célèbre et rend hommage au million de personnes qui, tout au long de ces 71 ans, s’y sont employés corps et âmes, parfois jusqu’à l’ultime sacrifice.

    Habits d’apparat, pupitre, tentes et orchestre : le dispositif du cérémonial est établi au Quartier général de la MINUSMA. Soixante Casques bleus, répartis entre les trois composantes police, force et civile, prennent place près du monument aux morts. Ces Casques bleus attendent le passage du Chef de la Mission de maintien de la paix, avec lequel ils doivent échanger un salut solennel. Les membres du corps diplomatique, les représentants civils et militaires des autorités maliennes et des partenaires internationaux de la MINUSMA s’installent eux aussi. De nombreux autres Casques bleus, viennent également prendre place pour assister à l’hommage qui leur sera rendu tout au long de cette matinée.

    Il est 9h05, les Maîtres de cérémonie donnent le coup d’envoi de l’édition 2019 de la Journée Internationale des Casques bleus, avec pour thème « Protéger les civils, protéger la paix ». En quelques instants, se succèdent le salut aux drapeaux ainsi qu’une minute de silence en mémoire des 3 800 membres du personnel civil et en uniforme de l’ONU, qui ont perdu la vie, au nom de la paix dans le monde. Dans la foulée, les hymnes du Mali et des Nations Unies retentissent sur la place. Puis, la revue des troupes par les officiels et la lecture audio du message du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, donnent à la cérémonie sa « vitesse de croisière ».

    Trois personnels de la MINUSMA viendront, tour à tour, témoigner de leur condition de « gardiens de la paix ». Bakrene Ag Sidi Mohamed, le premier, est Malien et Assistant de Liaison Communautaire à la Division des Affaires Civiles de la Mission depuis 2015. Déployé à Tessalit, auprès des communautés, il est chargé de recenser leurs attentes, besoins et recommandations et de les porter à la connaissance de la Mission afin, in fine, d’améliorer leur protection. Bakrene se définit ainsi lui-même comme étant un « trait d’union ».

    920, c’est le nombre de patrouilles effectuées depuis janvier 2019 par la Police des Nations Unies au Mali (UNPOL). Un chiffre extrait du témoignage du Capitaine de Police Chantal Kouamé de Côte d’Ivoire. « Les Unités de Police Constituées- les FPU- dit-elle, sont des pivots centraux pour la protection des civils dans les opérations de maintien de la paix. C’est-à-dire, outre leur statut de policier, elles contribuent à l’appui, la protection et les escortes de toutes les sections de la MINUSMA dans le processus de paix », a-t-elle expliqué.

    « À la MINUSMA, la Force travaille avec les piliers civils et la police, afin de créer un environnement sécurisé et en paix pour les civils », affirmera à son tour la Lieutenant-colonel Jos Oostdam du contingent néerlandais, dernière à faire part de sa fierté à faire partie des Casques bleus. Regagnant leurs places sous les applaudissements nourris de l’assistance, les trois grands témoins du jour, ont laissé place au Commandant de la Force et au Commissaire de la Police des Nations Unies.

    Mahamane Maiga, le Secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères s’exprimait au nom de l’Etat malien

    BAMAKO, Mali, 31 mai 2019/ — Depuis 1948, l’Organisation des Nations Unies œuvre pour la paix dans le monde, à travers le déploiement de Missions pour maintenir la paix et résoudre des conflits. Aujourd’hui, en 2019, 100 000 femmes et hommes du monde entier, loin de leurs familles, consacrent leur quotidien à cette lourde tâche, dans des conditions de travail, de vie et de sécurité, le plus souvent très difficiles et pour sauver les vies de nombreux civils. Le 29 mai de chaque année, le monde célèbre et rend hommage au million de personnes qui, tout au long de ces 71 ans, s’y sont employés corps et âmes, parfois jusqu’à l’ultime sacrifice.

    Habits d’apparat, pupitre, tentes et orchestre : le dispositif du cérémonial est établi au Quartier général de la MINUSMA. Soixante Casques bleus, répartis entre les trois composantes police, force et civile, prennent place près du monument aux morts. Ces Casques bleus attendent le passage du Chef de la Mission de maintien de la paix, avec lequel ils doivent échanger un salut solennel. Les membres du corps diplomatique, les représentants civils et militaires des autorités maliennes et des partenaires internationaux de la MINUSMA s’installent eux aussi. De nombreux autres Casques bleus, viennent également prendre place pour assister à l’hommage qui leur sera rendu tout au long de cette matinée.

    Il est 9h05, les Maîtres de cérémonie donnent le coup d’envoi de l’édition 2019 de la Journée Internationale des Casques bleus, avec pour thème « Protéger les civils, protéger la paix ». En quelques instants, se succèdent le salut aux drapeaux ainsi qu’une minute de silence en mémoire des 3 800 membres du personnel civil et en uniforme de l’ONU, qui ont perdu la vie, au nom de la paix dans le monde. Dans la foulée, les hymnes du Mali et des Nations Unies retentissent sur la place. Puis, la revue des troupes par les officiels et la lecture audio du message du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, donnent à la cérémonie sa « vitesse de croisière ».

    Trois personnels de la MINUSMA viendront, tour à tour, témoigner de leur condition de « gardiens de la paix ». Bakrene Ag Sidi Mohamed, le premier, est Malien et Assistant de Liaison Communautaire à la Division des Affaires Civiles de la Mission depuis 2015. Déployé à Tessalit, auprès des communautés, il est chargé de recenser leurs attentes, besoins et recommandations et de les porter à la connaissance de la Mission afin, in fine, d’améliorer leur protection. Bakrene se définit ainsi lui-même comme étant un « trait d’union ».

    920, c’est le nombre de patrouilles effectuées depuis janvier 2019 par la Police des Nations Unies au Mali (UNPOL). Un chiffre extrait du témoignage du Capitaine de Police Chantal Kouamé de Côte d’Ivoire. « Les Unités de Police Constituées- les FPU- dit-elle, sont des pivots centraux pour la protection des civils dans les opérations de maintien de la paix. C’est-à-dire, outre leur statut de policier, elles contribuent à l’appui, la protection et les escortes de toutes les sections de la MINUSMA dans le processus de paix », a-t-elle expliqué.

    « À la MINUSMA, la Force travaille avec les piliers civils et la police, afin de créer un environnement sécurisé et en paix pour les civils », affirmera à son tour la Lieutenant-colonel Jos Oostdam du contingent néerlandais, dernière à faire part de sa fierté à faire partie des Casques bleus. Regagnant leurs places sous les applaudissements nourris de l’assistance, les trois grands témoins du jour, ont laissé place au Commandant de la Force et au Commissaire de la Police des Nations Unies.

    Une Mission de maintien de paix qui se poursuit

    Prenant la parole, l’Inspecteur Général de Police et Commissaire d’UNPOL, Issoufou Yacouba, a rappelé le travail de formation et d’appui logistique et technique fournit par sa composante aux Forces de Sécurité Maliennes (FSM), tout en rappelant aussi que la sécurité des populations était tout d’abord la leur. Le Commissaire d’UNPOL est tout de même revenu sur l’expérimentation de la police de proximité qui selon lui « constitue au Mali, un des moyens les plus efficaces pour renforcer les liens de collaboration entre FSM et populations, en vue de prévenir ou de lutter contre la criminalité sous toutes ses formes. Cette approche participative permettra d’impliquer les communautés dans la prise en charge de leur propre sécurité et donc à les rendre plus résilientes ». Autre motif de satisfaction pour le Commissaire Yacouba, l’augmentation du pourcentage de personnel féminin dans ses rangs, passé de 14,6% au mois de mars dernier (2019), à 18,38% aujourd’hui.

    « Le maintien de la paix n’est pas une tâche pour un soldat, mais seul un soldat peut le faire », cette citation de Dag Hammarskjold (ancien Secrétaire général de l’ONU) prononcée par le Général de corps d’armée Dennis Gyllensporre, Commandant de la Force de la MINUSMA, illustre sa propre vision du rôle de la Force dans les Missions de maintien de paix. Pour lui : « L’équilibre entre l’emploi des piliers civils et la nécessité de recourir à la Force pour protéger la paix mais aussi protéger notre personnel sont au cœur de notre mission ».

    Mahamane Maiga, le Secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères s’exprimait au nom de l’Etat malien. Dans son discours, il a réitéré « la gratitude du peuple et du Gouvernement du Mali au Secrétaire général de l’ONU ainsi qu’à son Représentant spécial et tout le personnel de la MINUSMA, pour leur appui constant et multiforme au processus de paix et de stabilisation dans notre pays ». Avant de clore son discours, M. Maiga a également souhaité que le Mandat de la MINUSMA soit renouvelé, mais aussi mieux adapté à la situation.

    Décrivant la complexité de la situation au Sahel, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et Chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif a, quant-à-lui rappelé que « la MINUSMA démontre qu’il est possible de continuer de rendre les opérations de paix plus efficaces et plus sécuritaires pour ses Casques bleus ». Puis, le Chef de la Mission s’est adressé à ses collègues : « Je voudrais en cette occasion, rendre un hommage mérité, à toutes et à tous, qui défendent au quotidien les valeurs mise en avant par la Charte des Nations Unies. Souvent dans des conditions difficiles et loin de leurs familles et de leur pays ».

    La cérémonie a pris fin avec la visite d’une exposition photos, proposée par la Division de la Communication stratégique et de l’Information publique. Cette exposition relate, en images, le quotidien des Casques bleus issus du monde entier et en Mission pour la paix au Mali.

    Distribué par APO Group pour United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA).

    Tags : MINUSMA, mission de paix, casques bleus, maintien de la paix,

    Mahamane Maiga, le Secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères s’exprimait au nom de l’Etat malien

    BAMAKO, Mali, 31 mai 2019/ — Depuis 1948, l’Organisation des Nations Unies œuvre pour la paix dans le monde, à travers le déploiement de Missions pour maintenir la paix et résoudre des conflits. Aujourd’hui, en 2019, 100 000 femmes et hommes du monde entier, loin de leurs familles, consacrent leur quotidien à cette lourde tâche, dans des conditions de travail, de vie et de sécurité, le plus souvent très difficiles et pour sauver les vies de nombreux civils. Le 29 mai de chaque année, le monde célèbre et rend hommage au million de personnes qui, tout au long de ces 71 ans, s’y sont employés corps et âmes, parfois jusqu’à l’ultime sacrifice.

    Habits d’apparat, pupitre, tentes et orchestre : le dispositif du cérémonial est établi au Quartier général de la MINUSMA. Soixante Casques bleus, répartis entre les trois composantes police, force et civile, prennent place près du monument aux morts. Ces Casques bleus attendent le passage du Chef de la Mission de maintien de la paix, avec lequel ils doivent échanger un salut solennel. Les membres du corps diplomatique, les représentants civils et militaires des autorités maliennes et des partenaires internationaux de la MINUSMA s’installent eux aussi. De nombreux autres Casques bleus, viennent également prendre place pour assister à l’hommage qui leur sera rendu tout au long de cette matinée.

    Il est 9h05, les Maîtres de cérémonie donnent le coup d’envoi de l’édition 2019 de la Journée Internationale des Casques bleus, avec pour thème « Protéger les civils, protéger la paix ». En quelques instants, se succèdent le salut aux drapeaux ainsi qu’une minute de silence en mémoire des 3 800 membres du personnel civil et en uniforme de l’ONU, qui ont perdu la vie, au nom de la paix dans le monde. Dans la foulée, les hymnes du Mali et des Nations Unies retentissent sur la place. Puis, la revue des troupes par les officiels et la lecture audio du message du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, donnent à la cérémonie sa « vitesse de croisière ».

    Trois personnels de la MINUSMA viendront, tour à tour, témoigner de leur condition de « gardiens de la paix ». Bakrene Ag Sidi Mohamed, le premier, est Malien et Assistant de Liaison Communautaire à la Division des Affaires Civiles de la Mission depuis 2015. Déployé à Tessalit, auprès des communautés, il est chargé de recenser leurs attentes, besoins et recommandations et de les porter à la connaissance de la Mission afin, in fine, d’améliorer leur protection. Bakrene se définit ainsi lui-même comme étant un « trait d’union ».

    920, c’est le nombre de patrouilles effectuées depuis janvier 2019 par la Police des Nations Unies au Mali (UNPOL). Un chiffre extrait du témoignage du Capitaine de Police Chantal Kouamé de Côte d’Ivoire. « Les Unités de Police Constituées- les FPU- dit-elle, sont des pivots centraux pour la protection des civils dans les opérations de maintien de la paix. C’est-à-dire, outre leur statut de policier, elles contribuent à l’appui, la protection et les escortes de toutes les sections de la MINUSMA dans le processus de paix », a-t-elle expliqué.

    « À la MINUSMA, la Force travaille avec les piliers civils et la police, afin de créer un environnement sécurisé et en paix pour les civils », affirmera à son tour la Lieutenant-colonel Jos Oostdam du contingent néerlandais, dernière à faire part de sa fierté à faire partie des Casques bleus. Regagnant leurs places sous les applaudissements nourris de l’assistance, les trois grands témoins du jour, ont laissé place au Commandant de la Force et au Commissaire de la Police des Nations Unies.

    Une Mission de maintien de paix qui se poursuit

    Prenant la parole, l’Inspecteur Général de Police et Commissaire d’UNPOL, Issoufou Yacouba, a rappelé le travail de formation et d’appui logistique et technique fournit par sa composante aux Forces de Sécurité Maliennes (FSM), tout en rappelant aussi que la sécurité des populations était tout d’abord la leur. Le Commissaire d’UNPOL est tout de même revenu sur l’expérimentation de la police de proximité qui selon lui « constitue au Mali, un des moyens les plus efficaces pour renforcer les liens de collaboration entre FSM et populations, en vue de prévenir ou de lutter contre la criminalité sous toutes ses formes. Cette approche participative permettra d’impliquer les communautés dans la prise en charge de leur propre sécurité et donc à les rendre plus résilientes ». Autre motif de satisfaction pour le Commissaire Yacouba, l’augmentation du pourcentage de personnel féminin dans ses rangs, passé de 14,6% au mois de mars dernier (2019), à 18,38% aujourd’hui.

    « Le maintien de la paix n’est pas une tâche pour un soldat, mais seul un soldat peut le faire », cette citation de Dag Hammarskjold (ancien Secrétaire général de l’ONU) prononcée par le Général de corps d’armée Dennis Gyllensporre, Commandant de la Force de la MINUSMA, illustre sa propre vision du rôle de la Force dans les Missions de maintien de paix. Pour lui : « L’équilibre entre l’emploi des piliers civils et la nécessité de recourir à la Force pour protéger la paix mais aussi protéger notre personnel sont au cœur de notre mission ».

    Mahamane Maiga, le Secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères s’exprimait au nom de l’Etat malien. Dans son discours, il a réitéré « la gratitude du peuple et du Gouvernement du Mali au Secrétaire général de l’ONU ainsi qu’à son Représentant spécial et tout le personnel de la MINUSMA, pour leur appui constant et multiforme au processus de paix et de stabilisation dans notre pays ». Avant de clore son discours, M. Maiga a également souhaité que le Mandat de la MINUSMA soit renouvelé, mais aussi mieux adapté à la situation.

    Décrivant la complexité de la situation au Sahel, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et Chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif a, quant-à-lui rappelé que « la MINUSMA démontre qu’il est possible de continuer de rendre les opérations de paix plus efficaces et plus sécuritaires pour ses Casques bleus ». Puis, le Chef de la Mission s’est adressé à ses collègues : « Je voudrais en cette occasion, rendre un hommage mérité, à toutes et à tous, qui défendent au quotidien les valeurs mise en avant par la Charte des Nations Unies. Souvent dans des conditions difficiles et loin de leurs familles et de leur pays ».

    La cérémonie a pris fin avec la visite d’une exposition photos, proposée par la Division de la Communication stratégique et de l’Information publique. Cette exposition relate, en images, le quotidien des Casques bleus issus du monde entier et en Mission pour la paix au Mali.

    Distribué par APO Group pour United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA).

    Tags : MINUSMA, mission de paix, casques bleus, maintien de la paix,

    Une Mission de maintien de paix qui se poursuit

    Prenant la parole, l’Inspecteur Général de Police et Commissaire d’UNPOL, Issoufou Yacouba, a rappelé le travail de formation et d’appui logistique et technique fournit par sa composante aux Forces de Sécurité Maliennes (FSM), tout en rappelant aussi que la sécurité des populations était tout d’abord la leur. Le Commissaire d’UNPOL est tout de même revenu sur l’expérimentation de la police de proximité qui selon lui « constitue au Mali, un des moyens les plus efficaces pour renforcer les liens de collaboration entre FSM et populations, en vue de prévenir ou de lutter contre la criminalité sous toutes ses formes. Cette approche participative permettra d’impliquer les communautés dans la prise en charge de leur propre sécurité et donc à les rendre plus résilientes ». Autre motif de satisfaction pour le Commissaire Yacouba, l’augmentation du pourcentage de personnel féminin dans ses rangs, passé de 14,6% au mois de mars dernier (2019), à 18,38% aujourd’hui.

    « Le maintien de la paix n’est pas une tâche pour un soldat, mais seul un soldat peut le faire », cette citation de Dag Hammarskjold (ancien Secrétaire général de l’ONU) prononcée par le Général de corps d’armée Dennis Gyllensporre, Commandant de la Force de la MINUSMA, illustre sa propre vision du rôle de la Force dans les Missions de maintien de paix. Pour lui : « L’équilibre entre l’emploi des piliers civils et la nécessité de recourir à la Force pour protéger la paix mais aussi protéger notre personnel sont au cœur de notre mission ».

    Mahamane Maiga, le Secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères s’exprimait au nom de l’Etat malien. Dans son discours, il a réitéré « la gratitude du peuple et du Gouvernement du Mali au Secrétaire général de l’ONU ainsi qu’à son Représentant spécial et tout le personnel de la MINUSMA, pour leur appui constant et multiforme au processus de paix et de stabilisation dans notre pays ». Avant de clore son discours, M. Maiga a également souhaité que le Mandat de la MINUSMA soit renouvelé, mais aussi mieux adapté à la situation.

    Décrivant la complexité de la situation au Sahel, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et Chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif a, quant-à-lui rappelé que « la MINUSMA démontre qu’il est possible de continuer de rendre les opérations de paix plus efficaces et plus sécuritaires pour ses Casques bleus ». Puis, le Chef de la Mission s’est adressé à ses collègues : « Je voudrais en cette occasion, rendre un hommage mérité, à toutes et à tous, qui défendent au quotidien les valeurs mise en avant par la Charte des Nations Unies. Souvent dans des conditions difficiles et loin de leurs familles et de leur pays ».

    La cérémonie a pris fin avec la visite d’une exposition photos, proposée par la Division de la Communication stratégique et de l’Information publique. Cette exposition relate, en images, le quotidien des Casques bleus issus du monde entier et en Mission pour la paix au Mali.

    Distribué par APO Group pour United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA).

    Tags : MINUSMA, mission de paix, casques bleus, maintien de la paix, Mali,

  • Les soulèvements non violents en Afrique ont connu le taux de réussite le plus élevé au monde

    D’après le magazine de référence mondiale en matière de relations internationales Foreign Affairs, depuis les années 1970, les soulèvements non violents en Afrique ont connu le taux de réussite le plus élevé au monde. Environ 58% des soulèvements visant à renverser les dictatures ont réussi.

    L’un des facteurs de cette efficacité est le long héritage de résistance de l’Afrique contre la domination coloniale et néo-coloniale.

    Une nouvelle vague de pouvoir populaire monte en Afrique. Le 2 avril, un mouvement de résistance non-violent en Algérie a réussi à faire pression sur Abdelaziz Bouteflika pour qu’il démissionne après 20 ans de présidence. Neuf jours plus tard, des manifestants soudanais célébraient le limogeage du président soudanais Omar al-Bashir depuis 30 ans, après trois mois de soulèvement contre son régime.

    Les renversements non-violents de Bouteflika et de Bashir ne sont pas des aberrations. Elles reflètent une tendance surprenante à travers le continent: malgré les perceptions communes de l’Afrique déchirée par la violence et les conflits, depuis 2000, la plupart des rébellions ont été pacifiques et sans armes. Au cours de la dernière décennie, les soulèvements de masse en Afrique ont représenté une campagne sur trois non violente visant à renverser les dictatures à travers le monde. L’Afrique a vu 25 nouveaux mouvements de masse non-violents, presque deux fois plus qu’en Asie, la deuxième région la plus active avec 16 pays.

    Depuis les années 1970, les soulèvements non violents en Afrique ont également connu le taux de réussite le plus élevé au monde. Environ 58% des soulèvements visant à renverser les dictatures ont réussi, dans des pays aussi divers que le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, Madagascar, le Mali, l’Afrique du Sud, la Tunisie, la Zambie et, plus récemment, l’Algérie et le Soudan. Cela dépasse de loin le taux de réussite de 44% des mouvements contre les régimes autocratiques dans toutes les autres régions.

    Qu’est-ce qui explique l’efficacité frappante des mouvements de masse africains? L’un des facteurs est le long héritage de résistance de l’Afrique contre la domination coloniale et néo-coloniale. Après tout, le Mahatma Gandhi a jeté les bases de sa résistance civile à la domination britannique en Inde pendant plus de 21 ans et s’est organisée avec des travailleurs migrants en Afrique du Sud. Les mouvements de résistance africains contemporains ont des racines profondes, allant des campagnes anti-fiscalité menées au début des années 1900 contre les occupants britanniques aux actions coordonnées visant à boycotter les entreprises soutenant l’apartheid en 1990 en Afrique du Sud. Les mouvements en Algérie et au Soudan se sont produits par de nombreuses vagues et font écho à des manifestations passées – en Algérie, les grèves générales survenues pendant la lutte pour l’indépendance, des micro-émeutes localisées et les bouleversements nationaux de 2010 à 2012; et au Soudan, les soulèvements de 1964 et de 1985. Outre les connaissances historiques dont la génération actuelle de manifestants a hérité, quatre autres facteurs clés sont à la base du succès des soulèvements en Afrique. Les activistes ont mobilisé des mouvements de masse, encouragé la participation et le leadership des femmes, suscité un soutien actif ou tacite de la part des services militaires et de sécurité et obtenu l’adhésion de la région.

    Les ingrédients gagnants

    Pour que les mouvements nationaux réussissent, ils doivent susciter une participation de masse qui transcende les frontières régionales, générationnelles, de classe, ethniques et religieuses. La résistance civile africaine a longtemps fait appel au pouvoir de leadership et de coordination d’associations professionnelles, de syndicats et d’autres institutions, telles que les églises, pour communiquer les principes d’un mouvement à un large éventail de participants. Au cours du soulèvement récent en Algérie, un journaliste et membre de l’association des éditeurs de livres a imprimé « 18 commandements » à l’intention des manifestants afin que la résistance reste non violente et efficace. À Khartoum et à Omdurman, l’Association des professionnels soudanais a réuni des membres des secteurs de la santé, de l’éducation et du droit sous une bannière non idéologique. Il a également aidé les participants au soulèvement à maintenir une discipline non-violente et à parler d’une seule voix. Les manifestations au Zimbabwe contre Robert Mugabe, l’un des présidents les plus anciens de l’Afrique, avaient mijoté pendant des années, mais ils n’ont menacé le dirigeant que lorsqu’un pasteur charismatique, Evan Mawarire, a commencé à mobiliser des professionnels et des jeunes. Ces efforts ont animé plus d’un an de manifestations de la part d’anciens combattants, de fidèles, d’avocats, de travailleurs pauvres et d’autres personnes, qui ont finalement renversé Mugabe en 2017.

    Au cours de la dernière décennie, la mobilisation a réussi lorsque les activistes ont transcendé leur identité. Avec 62% de la population africaine âgée de moins de 25 ans, des coalitions couronnées de succès ont été mobilisées pour avoir le soutien des jeunes, comme dans le mouvement sénégalais Y’en a Marre (2011) et Balai Citoyen (Burkina Faso) (2013). En Algérie, les jeunesont envahi les rues pour protester contre le chômage, mais également leurs parents et leurs grands-parents, qui souhaitent un avenir meilleur pour leurs enfants.

    Ces succès ont été étayés par le rôle de premier plan joué par les femmes dans l’organisation, la direction et la participation à des activités de résistance. En tant que moitié de la population, les femmes doivent participer si un mouvement de masse doit fonctionner. Mais elles ont fait plus que simplement se présenter: leur direction a ajouté une légitimité politique aux manifestations, renforcé la crédibilité des appels à une unité non partisane et a renforcé l’importance de la tactique non violente. Des images emblématiques du Soudan et de l’Algérie ont représenté des jeunes femmes dansant et récitant de la poésie, appelant les manifestants à célébrer et à s’unir face à la dictature. Au Soudan, Alaa Salah, âgée de 22 ans, surnommée la « reine nubienne » de la manifestation, a décrit sa résistance comme étant motivée par le patriotisme et non par la politique.

    Les femmes ont également rejoint les manifestations en Algérie à une échelle sans précédent et ont occupé des postes de direction dans le mouvement des citoyens, composé de plusieurs partis. Ailleurs sur le continent, les femmes ont revitalisé des tactiques historiquement novatrices, telles que la nudité publique lors de mouvements écologistes au Kenya, la protestation pour la paix au Libéria et en Sierra Leone et la pression exercée sur l’ancien président de la Côte d’Ivoire pour qu’il démissionne. Au Zimbabwe, Women of Zimbabwe Arise organisait des manifestations contre la corruption et la répression de Robert Mugabe depuis le début des années 2000, bien avant les manifestations qui avaient contribué à son renversement. Et les femmes ont dirigé les efforts pour répondre aux besoins essentiels des manifestants: prenons, par exemple, la grand-mère de Khartoum qui a coordonné des volontaires pour fournir plus de 2 000 repas par jour au sit-in.

    Les manifestations, quelle que soit leur taille et leur caractère inclusif, ont souvent du mal à susciter un changement immédiat, à moins que les élites économiques, les bureaucrates civils et les forces de sécurité ne cessent de protéger le statu quo. Par exemple, les forces de sécurité pourraient signaler la non-coopération avec le régime en jetant les armes, en refusant de se présenter au devoir, en ignorant l’ordre de tirer sur les manifestants, voire en défendant les manifestants contre la répression. L’armée soudanaise, qui était étroitement liée à Bashir, a choisi de protéger les manifestants des milices Janjaweed dans les rues de Khartoum (les groupes notoires pour leur rôle dans le génocide du Darfour) et d’autres forces de sécurité, alors même que les manifestants occupaient le siège de l’armée. Dans ce cas, la loyauté de l’armée est passée de bas en haut. Des fantassins se rangeaient aux côtés des manifestants dans la rue plusieurs jours avant que les hauts dirigeants ne convoquent une réunion à minuit pour renvoyer Bashir de ses fonctions.

    Les manifestants ont souvent besoin de l’aide des forces de sécurité, mais les forces militaires risquent toujours de détourner les soulèvements populaires pour s’emparer du pouvoir. Au Soudan, l’opposition a réprimé cette menace en continuant à organiser des manifestations massives et des débrayages même après la démission de Bashir et en annonçant rapidement ses plans pour la mise en place d’un conseil de direction de transition civile. Les manifestants en Algérie ont exercé des pressions similaires sur leurs dirigeants de transition et ont tourné leur attention à la corruption perçue dans l’élite cercle de Bouteflika en attendant les détails sur les plans civils de la transition.

    Alors que les manifestations persistent et que la pression monte, les acteurs régionaux jouent un rôle plus important en facilitant les transitions pacifiques et en consolidant les revendications populaires en matière de démocratie. L’Union africaine (UA) défend la gouvernance démocratique, mais elle a réagi de manière incohérente face à la résistance non-violente. La Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance , entrée en vigueur en 2012, rejette les changements inconstitutionnels de gouvernement. Cela empêche l’Union africaine d’adhérer explicitement aux manifestations populaires comme base légitime des transitions politiques. En raison de cette neutralité forcée, l’UA a échoué dans sa tentative d’intervenir dans la crise burundaise de 2015 en raison de la réélection controversée du président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat. L’UA a également envoyé des messages contradictoires lors des manifestations électorales de 2018 au République démocratique du Congo et a fermé les yeux sur les manifestations en cours au Cameroun ainsi que sur les récentes manifestations d’austérité au Tchad.

    Pourtant, la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance énonce clairement ce qui devrait suivre les changements de dirigeants induits par la mobilisation de masse: une transition rapide vers des élections démocratiques, dans le respect et la protection des droits de l’homme. En conséquence, l’UA a pris le parti des peuples algérien et soudanais au lendemain des victoires de leurs mouvements, appelant à une transition menée par des civils vers un régime démocratique dans les deux pays. Cette évolution récente vers un soutien sans équivoque de l’UA au régime civil est importante car elle témoigne de la consolidation des normes démocratiques sur le continent, même (peut-être surtout) sans l’intervention américaine et européenne pour cette fin.

    Les groupes sous-régionaux ont encore plus d’influence que l’UA dans la consolidation des acquis politiques obtenus grâce à la résistance non-violente. Des manifestations de masse en Côte d’Ivoire en 2011 , au Burkina Faso en 2014 et en Gambie en 2016 ont amorcé des transitions politiques en partie grâce à la médiation des dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Les principaux alliés et les institutions qui soutiennent les autocrates peuvent également jouer un rôle décisif en retirant leur soutien. Par exemple, la décision de la Southern Africa Development Community de ne pas défendre Mugabe lors des manifestations était cruciale pour la transition politique au Zimbabwe.

    Pouvoir au peuple

    Les campagnes de résistance civile en Afrique ne réussissent pas toujours. Les récents mouvements en faveur de la démocratie au Cameroun et au Togo n’ont jusqu’à présent débouché que sur une répression violente de la part du gouvernement. Au Sahara occidental occupé par le Maroc, le mouvement d’autodétermination sahraoui n’a pas encore accédé à l’indépendance. Et même lorsque la résistance civile fonctionne à court terme, le nouveau système ne parvient parfois pas à apporter un réel changement. En Afrique du Sud, par exemple, de nombreux observateurs se plaignent de ce que, bien que l’apartheid légal ait pris fin en 1994, les inégalités, la ségrégation et le racisme persistent. Dans d’autres cas où des bouleversements populaires ont renversé des dictateurs, une deuxième vague de forces contre-révolutionnaires s’est mobilisée contre le nouvel ordre, comme ce fut le cas avec le coup d’État qui a installé Abdel Fattah Al Sisi à la présidence égyptienne.

    Pourtant, les archives historiques fournissent un motif d’optimisme prudent. En Afrique plus que partout ailleurs dans le monde, les campagnes de résistance civile dépassent la lutte armée. Et les mouvements non-violents mènent généralement à des démocraties de meilleure qualité à long terme. Les acteurs internationaux et les organisations régionales, telles que l’Union africaine et ses huit communautés sous-régionales constitutives, ont un rôle important à jouer pour dénoncer la répression des manifestants pacifiques, protéger les institutions démocratiques et les droits de l’homme et aider à consolider la transition vers la démocratie. Les acteurs externes ne doivent pas renverser ou coopter les manifestations populaires, mais ils peuvent soutenir leurs aspirations à la démocratie et au respect des droits de l’homme.

    Par Zoe Marks, Erica Chenoweth, et Jide Okeke

    Source : Courrier du Rif

    Tags : Afrique, printemps arabe, soulèvement pacifique, démocratie, dictature, répression,

  • Groupe Total : La France paye ses méfaits au Sahara Occidental

    Nouvelles tensions en vue entre Alger et Paris. « L’Algérie empêchera le groupe pétrolier Total d’acquérir les actifs algériens appartenant à l’américain Anadarko », a déclaré le 26 mai le ministre algérien de l’Energie, Mohamed Arkab, cité par l’APS.

    Cela ressemble à une riposte algérienne à l’arrogance de l’Ellysée dans la question du Sahara Occidental et son obsession de maintenir le statu quo dans ce territoire classé non autonome par les Nations Unies.

    A l’Hexagone, les responsables ne cachent pas leur amertume suite à la décision d’Alger de freiner la gourmandise des entreprises françaises. Apparemment, Paris le beurre et l’argent du beurre. Les matons de la françafrique cherchent le businee avec l’Algérie tout en maintenant leur appui inconditionnel au régime médiéval de la pédophilie et le tourisme sexuel ainsi que sa politique de répression et assassinat pratiquée au Sahara Occidental depuis plus de 43 ans.

    Certaines opinions françaises soutiennent que les raisons de ce « blocage » sont « très politiques ». Un argument très plausible qui s’explique par la déception des autorités algériennes vis-à-vis de la politique coloniale de la France au Maghreb qui, au nom des intérêts géopolitiques, est prête à enflammer la région quitte à asoutenir son protégé alaouite.

    Au lieu de regarder vers la situation interne de l’Algérie, les autorités françaises feraient mieux de chercher les raisons de la crise dans la démission de Horst Köhler et la fâcheuse manie de Paris à provoquer les algériens.

    La société Total est un des premiers effects collatéraux du soutien de la France au Maroc au détriement de la légalité internationale. D’autres effets suivront, dont la fin de la monarchie alaouite. Parce que la détermination des sahraouis est resté intacte et leur slogan pérénne est : No Pasarán! Même pas avec le soutien américain!

    Tags : Sahara Occidental, France, Algérie, Total, Maroc,