Catégorie : news

  • Des scouts algériens arrêtés à la frontière marocaine : A quoi joue encore le Makhzen ?

    De jeunes scouts algériens ont été arrêtés, pour quelques heures, par les Marocains à la frontière sous prétexte qu’ils prenaient des photos du territoire marocain. Cet incident n’est, ni plus ni moins, qu’une énième provocation de la part des Marocains qui, depuis toujours, jouent sur deux tableaux : un discours apaisant et des actes hostiles.
    Jeudi dernier, une vingtaine de scouts qui campaient à Mers Ben M’hidi (frontière ouest entre les deux pays) ont été interpellés par les gardes frontières marocains.
    Le commandant général des Scouts musulmans algériens (SMA), contacté ce matin, a indiqué à InfoSoir : «C’est vers 20h que ce groupe composé d’une vingtaine de scouts dont quinze d’entre eux âgés de moins de 18 ans, ont été interpellés par les forces de sécurité marocaines au niveau du point frontalier de Saâdia au moment où ils se prenaient en photos» a affirmé Noureddine Benbraham, assurant que quelques-uns de ces scouts portaient la tenue réglementaire des scouts algériens. Le commandant général des SMA a en outre indiqué que grâce «aux efforts des autorités locales de la wilaya de Tlemcen, qu’elles soient civiles ou militaires ainsi qu’une mobilisation générale à Alger, ce groupe a été relâché aux environs de 23h, soit après trois heures de détention». «Juste après, ces scouts ont été auscultés par des médecins qui ont affirmé qu’ils sont en bonne santé», a encore souligné Noureddine Benbraham qui, à l’occasion, «a espéré que ce genre d’actes ne se répétera plus à l’avenir» mettant en évidence «le bon voisinage des deux peuples». 
    Cet incident vient rappeler la longue série des provocations marocaines envers notre pays. Enlever des scouts algériens sur leur propre territoire n’en est pas des moindres. Ces provocations sont souvent orchestrées même au plus haut niveau de la hiérarchie marocaine. A commencer par Mohammed VI qui, à chaque commémoration de «la marche verte», pointe du doigt l’Algérie qui, à ses dires, «bloque toute issue favorable au conflit du Sahara occidental ». 
    Les hackers marocains, pour leur part, ont souvent mené des attaques sur le web contre des sites algériens. En novembre 2011, le 8 du mois plus précisément, ils se sont pris au site officiel de la Direction générale des grandes entreprises (DGI) relevant de la Direction générale des impôts (DGI). L’attaque survenait deux jours après la célébration par le Maroc du 36e anniversaire de son invasion des territoires du Sahara occidental. 
    À la même période de l’année 2010, quelques jours seulement après le discours du roi marocain, ces hackers ont pris pour cible le site officiel de l’ambassade d’Algérie à Washington. En outre, le site du journal en ligne Tout Sur l’Algérie (TSA) a été aussi attaqué, au même titre que le site de Presse DZ. «Les forces de dissuasion marocaines défendent les intérêts suprêmes du royaume» ont notamment écrit les Marocains sur les sites algériens piratés. Versant dans le mensonge et la falsification de l’histoire, les hackers font figurer sur les pages d’accueil des sites piratés, une carte du Maroc englobant le territoire du Sahara occidental occupé sur fond d’hymne national marocain. 
    Ce ne sont là que quelques exemples de la politique provocatrice toujours empreinte d’hostilité de nos «frères» marocains. Il ne faut tout de même pas oublier que la fermeture des frontières a été décidée par Alger après que Rabat eut accusé les forces de sécurité algériennes d’être derrière l’attentat de Marrakech en 1994. Accusation que les événements se sont chargés de démentir par la suite. Mais le mal était fait.
    Info-Soir, 15/07/2012
  • Droit du peuple sahraoui à l’autodétermination : Ashton soutient l’ONU

    BRUXELLES – La Haute représentante de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Mme Catherine Ashton, a exprimé son soutien aux efforts du secrétaire général des Nations unies pour parvenir à une solution politique garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, a rapporté jeudi l’agence de presse sahraouie (SPS).
    Dans une lettre reçue par le ministre chargé de l’Europe et membre du secrétariat national du Front Polisario, M. Mohamed Sidati, en réponse à une lettre qu’il lui avait adressée le 13 juin, Mme Ashton a souligné qu’elle soutenait les efforts du secrétaire général des Nations unies pour parvenir à une solution politique juste, durable, acceptable par les deux parties et garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination dans le respect des principes et objectifs de la charte de l’ONU ».
    La lettre a précisé que « l’UE était préoccupée par la persistance de ce conflit et souhaite que le retrait de confiance par le Maroc à l’envoyé spécial du SG de l’ONU, Christopher Ross, n’entraîne pas davantage de report des négociations ».
    Mme Ashton a également affirmé son soutien à la résolution 2044 du Conseil de sécurité, du 24 avril 2012, qui proroge le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) au 30 avril 2013.
    La Haute représentante de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité a, par ailleurs, noté que la recommandation soulignait « la nécessaire amélioration de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental » et encourageait « les deux parties à travailler avec la communauté internationale pour trouver et mettre en oeuvre des mesures indépendantes et crédibles afin de garantir le plein respect des droits de l’homme, prenant en compte leurs devoirs conformément au droit international », a ajouté la même source.
    APS, 13/07/2012
  • Flagrant délit de plagiat commis par Le Quotidien de Nouakchott

    L’éminent blogueur mauritanien Vlane a dévoilé hier dans un commentaire publié par le site CRIDEM, la réalité d’une analyse publiée par le journal pro-marocain Le Quotidien de Nouakchott sous le titre de « L’UMA reprend du service« . Minutieusement décortiquée par VLANE, cette analysé s’est avérée un plagiat en bonne et due forme. Voici la totalité du commentaire : 
    Cet article est un plagiat pompé sans vergogne par paragraphes entiers de 3 articles :
    Le premier : l’article « UMA : La sécurité prioritaire à l’intégration maghrébine » http://www.yabiladi.com/articles/printview/11813/securite-prioritaire-l-integration-maghrebine.html
    Extrait de la source 1 entièrement pompée : « Comme il fallait s’y attendre la question malienne a éclipsé tous les autres sujets, lors de cette réunion. La déclaration finale préconise son règlement « dans le cadre d’une résolution politique qui vise à protéger son intégrité territoriale, de manière à éviter une intervention militaire. »
    Devant les journalistes, le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a souligné qu’« après avoir suivi la situation au Mali ces dernières semaines, nous avons conclu qu’il existe encore une grande chance pour un règlement négocié de cette crise, et c’est notre conviction commune au niveau du Maghreb, et c’est également la première fois que nous avons atteint une position commune face à la situation dans le Sahel, au Mali en particulier. » De son côté, Saâdeddine El Otmani a estimé qu’il est nécessaire de parvenir à une « solution politique à la crise dans ce pays ».
    Le consensus autour de la question malienne n’est en fait que l’arbre qui cache la forêt des divergences et des nombreuses questions qui fâchent entre les cinq pays du Maghreb. Ainsi le ministre libyen des Affaires étrangères, Ben Achour Khayyal a réitéré les demandes de son pays d’extrader les anciens dignitaires du régime Kadhafi qui ont trouvé refuge dans les pays du Maghreb. Il faisait référence à la famille de Kadhafi accueillie en Algérie et surtout à Abdellah Senoussi, l’ancien chef des services secrets, emprisonné en Mauritanie. » 
    Ensuite l’autre partie a été pillée d’un article de Xinhua « Maghreb : Les pays de l’UMA discutent de la situation sécuritaire dans la région » repris un peu partout mais le journaliste mauritanien pour brouiller les pistes a juste mis les paragraphes dans un ordre différent :
    Extrait de la source 2 : « De son côté, le ministre tunisien des AE, Rafiq Abesselem, a fait état de « la présence de groupes terroristes, la croissance du crime organisé et l’immigration clandestine », estimant que « ces menaces représentent des dangers qui exigent de nous coordination et coopération ».
    Le ministre mauritanien des AE, Hamadi Ould Hamadi a souligné que « la situation au Sahel menace la région du Maghreb arabe toute entière », appelant à concevoir une approche maghrébine unifiée qui devrait constituer un cadre juridique pour l’établissement d’une coopération sécuritaire efficiente en vue d’assurer la stabilité de la région ».
    Quant à lui, le secrétaire général de l’UMA, Lahbib Ben Yahia, a révélé que « 60 tonnes de cocaïne par an transitent illégalement à travers la région, ce qui exige de nous de faire de la coopération sécuritaire la priorité des pays maghrébins », appelant à une position reflétant la détermination des pays de l’UMA à intensifier leur coopération dans le règlement des crises sécuritaires dans la région. »
    Quant à la troisième partie, elle a été pillée d’un article « l’uma face à sa vérité » http://www.lexpressiondz.com/edito/156759-l-uma-face-a-sa-verite.html petit extrait entre autres où l’auteur pour une fois prend la peine de changer un mot ici et là pour gagner 99% du texte d’origine « L’UMA n’a pas su, par ailleurs, saisir la chance d’être une alternative forte dans la construction d’une gouvernance maghrébine ouverte, capable de faire développer les potentialités de cette région qui étaient, sont toujours, énormes. Un vrai gâchis! Cet ensemble de cinq pays (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie.. …. Tout concourait pour arriver à l’édification du Grand Maghreb. Il fallait cependant compter avec le doute des uns, l’impréparation des autres, et l’égoïsme de tous. Un ingrédient détonant qui n’a pas permis à l’Union du Maghreb d’étrenner réellement son existence. Il fallait bien commencer quelque part, l’économie, l’industrie, une défense intégrée, un Parlement maghrébin, une justice unifiée, une politique étrangère cohérente avant d’arriver à la pierre angulaire du projet politique que sera le Maghreb. C’était là autant de pierres qu’il fallait, jour après jour, ajouter à la construction de l’édifice du Grand Maghreb. 
    ….Au total, 23 ans après la création officielle de l’Union du Maghreb, aucune de ces réalisations n’a vu le jour, les échanges économiques demeurent minimes, le passeport est toujours en vigueur entre les cinq entités maghrébines, la politique étrangère maghrébine n’a jamais été autant antinomique qu’elle ne l’a été ces dernières années. Ces rappels des échecs pluriels de l’UMA sont ». 
    Bravo !
  • Denrées alimentaires pour les camps des réfugiés sahraouis

    Plus de 60 camions chargés de quelque 4.000 tonnes de denrées alimentaires ont été envoyés vers les camps des réfugiés sahraouis près de Tindouf dans le cadre de la caravane de solidarité avec le peuple sahraoui « Qafilat El Istiklal » dont le coup d’envoi a été donné, mercredi à Alger, sous la supervision du ministère de la solidarité nationale et du Croissant rouge algérien.
    Plus de 4.000 tonnes de denrées alimentaires arriveront vers le 13 juillet à Tindouf pour être distribués le lendemain aux réfugiés sahraouis résidant dans des camps, a déclaré le Directeur du Croissant rouge algérien, Lahcène Bouchakour.
    Cette charge comprend 1.000 tonnes de farine, 3.000 tonnes de lait pour enfants, 130 tonnes de sucre, 50 tonnes de riz et 1.000 tonnes d’articles scolaires, a-t-il ajouté.
    En vue de mener à bien cette opération, 64 camions ont démarré du complexe sportif du 5 juillet en présence de l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Ibrahim Ghali, du président de la Commission nationale algérienne de solidarité avec le peuple sahraoui, M. Mahrez Lamari et d’un représentant du ministère de la solidarité nationale.
    Intervenant à cette occasion, l’ambassadeur sahraoui a indiqué que cette caravane, troisième du genre organisée par l’Algérie, « contribuera grandement à alléger l’impact de la crise financière sur les aides humanitaires octroyés aux réfugiés sahraouis, d’autant qu’elle parviendra à quelques jours seulement du début du mois de Ramadhan ».
    Radio Algérie, 12/07/2012
  • Brahim Ghali : l’état de santé du détenu politique sahraoui Rtimi s’est gravement détérioré

    ALGER – L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Ibrahim Ghali, a indiqué jeudi que l’état de santé du détenu politique sahraoui Sahel Rtimi, en grève de la faim depuis 34 jours, s’est « gravement détérioré ».
    L’état de santé du détenu politique Sahel Rtimi s’est aggravé au point d’avoir de fréquents évanouissements qui ont nécessité son transfert à l’infirmerie de la prison alors qu’il était dans un état critique, a précisé M. Ghali dans un entretien téléphonique avec l’APS.
    L’agence de presse sahraouie (SPS) avait rapporté que le détenu politique sahraoui Sahel Rtimi avait fait l’objet d’une arrestation « arbitraire », le 3 décembre 2009 dans la ville de Tan-Tan (sud du Maroc), pour avoir participé à des manifestations pacifiques réclamant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, avant d’être condamné, avec un groupe de jeunes sahraouis, à quatre ans de prison ferme par un tribunal de l’occupation.
    L’administration de la prison « n’a même pas daigné ramener un médecin se contentant d’un infirmier », a fait savoir l’ambassadeur sahraoui.
    Sahel Rtimi, qui se trouve dans une cellule où s’entassent des prisonniers de droit commun, souffre de vomissements, de douleurs osseuses, abdominales et rénales, d’une baisse de la vue et d’un fort amaigrissement, a précisé SPS.
    Le détenu Rtimi a entamé une grève de la faim en protestation contre « la situation désastreuse dans la prison et le refus de l’administration de la prison d’accéder à ses revendications légitimes, à savoir être traité comme détenu politique, être séparé des prisonniers de droit commun et être transféré vers la cellule réservée aux détenus politiques sahraouis.
    APS
  • Atelier sahraoui à l’Université d’Eté de Lyon

    La ville de Lyon a organisé, du 4 au 7 juillet, l’université d’été de la solidarité internationale, manifestation qui a rassemblé de nombreuses associations dans le domaine de l’aide aux pays en développement. La plus grande visibilité a été gagnée par la Palestine et le Sahara occidental, activités centrales de cette UE : Pas moins de 3 expos – dont une commune – et une tente traditionnelle sahraouie, Omar Barghouti en ouverture, un module Palestine et un atelier Sahara). L’atelier sahraoui a été organisé sous le titre de Sahara occidental : luttes citoyennes pour l’application de l’autodétermination. AARASD // Droit-solidarité // CORELSO // Plate-forme Solidarité avec le Peuple Sahraoui organisent le stand sahraoui de l’UE. 
    La question du Sahara occidental, un problème de décolonisation et de citoyenneté avec au centre le respect des droits humain et du droit à l’autodétermination. La question du Sahara occidental à la lumière du droit : le Sahara occidental, ancien Sahara espagnol, est l’objet de l’attention des Nations Unies depuis 1965, de l’Assemblée générale puis du Conseil de sécurité. Reconnu territoire non-autonome (RES AG 2072 1965), le Sahara occidental n’a pas eu l’opportunité de décider de son statut politique suivant les termes de la charte des Nations Unies. Le droit à l’autodétermination, droit inaliénable, est un droit défi ni par la résolution 15-14 qui s’applique aux peuples et territoires non-autonomes. Ce droit doit être exercé au moyen d’un référendum, sans contraintes administratives ou militaires. Les Nations Unies sont présentes sur le territoire du Sahara occidental depuis 1991, à travers une mission de paix : la MINURSO, dont l’objectif est d’organiser un référendum d’autodétermination, qui n’a jusqu’à présent pas été mis en œuvre. 
    Parmi les intervenants se trouve Brahim Dahane (ASVDH – Sahara Occidental) // ASVDH // AFAPREDESA // BIRDHSO-(Genève). 
    Le consulat du Maroc et les sionistes du Conseil Représentatif des Institutions juives de France ont tout fait pour avorter cette manifestation. Les agents de sa majesté le roi Mohamed VI trainaient près de la tente et prenaient des photos de chaque panneau de l’expo Palestino-sahraouie. Mais malgré la fort pression, l’atelier a tenu bon. 
    Intervenant(e)s : 
    ABi Samir, Visions Solidaires, Togo 
    Abu Schammala Nabil, Union of Agriculture Work Committees Association, Palestine 
    Ashraf Ahmad, neurochirurgien, Afghanistan. 
    Barghouti Omar, Campagne Boycott Désinvestissement et Sanctions, Palestine 
    Barro Fadel, Y’en a marre, Sénégal 
    Bounjara Imane, – e-joussour-Réseau de Médias Libres, Maroc 
    Borri Nestor, Nueva Tierra, Argentine 
    Bravakou Ilektra, Nous ne paierons pas, Grèce 
    Colau Ada, Plataforma de Afectados por la Hipoteca-Observatorio DESC, Espagne 
    Chouakoi Fatma, Mouvement Paix et Développement, Algérie 
    Coulibaly Ibrahima, Coordination Nationale des Organisations Paysannes (CNOP), Mali 
    Dahane Brahim, Association SVDH, Sahara Occidental 
    Dione Amadou, Association Concept – partenaire de Projet(s) d’Afrique, Sénégal 
    Halper Jeff, (ISHAD), Israël 
    Hor Sidua, ARHR, Ghana 
    Jendoubi Kamel, Réseau Multilatéral des Droits Humains, Tunisie (sous réserve) 
    Ki Philippe, APROSA –Afrique Verte, Burkina Faso 
    Koité Doumbia Mama, FENMET, Mali 
    Kone Massa, Réseau No Vox – Union des Associations et des Coordinateurs d’Associations 
    pour le Développement et la Défense des Droits des Démunis, Mali 
    Leghtas Mohamed, FMAS, Maroc 
    Mello Camilo, Rejuma, Brésil 
    Miranda Moema, IBASE, Brésil 
    Montassir Sakhi, blogueur militant, Maroc 
    Rademacher Max, YPSSI-Brésil, Brésil 
    Sinigalia Ira, Grèce 
    Stamp Nelini, Occupy Wall Street, États-Unis 
    Tircomnicu Diana, EYES-Brésil, Brésil 
    Van Willenswaard Hans, The School of Well Being, Pays-Bas-Thaïlande 
    Van Willenswaard Wallapa, The School of Well Being, Thaïlande 
    Whitacker Chico, FSM Brésil, Brésil 
    Plus d’info : Médiapart
  • CQFD, par Mohamed Abdoun (La Tribune des Lecteurs)

    Par Mohamed Abdoun
    Notre chef de la diplomatie n’est vraiment pas allé par plusieurs chemins pour remettre les pendules à l’heure en ce qui concerne ces sempiternelles et demandes marocaines. Non, la demande de nos voisins de l’ouest pour la réouverture de nos frontières terrestres avec eux n’est pas (encore) à l’ordre du jour. 
    Immuable, la position algérienne est des plus claires qui soient. A savoir que cette question doit trouver une réponse idoine, et un règlement satisfaisant pour tout le monde dans le cadre d’un règlement global de tous les dossiers pendants qui continuent d’empoisonner les relations entre Alger et Rabat. 
    Souvenons-nous que c’est le Maroc qui, au plus fort de notre guerre contre le terrorisme, quand l’Etat algérien était chancelant, affaibli, que notre pays faisait l’objet d’un odieux et tacite embargo et que notre pays avait le plus besoin de ses voisins et frères immédiats, que le Maroc a décidé de fermer ses prétexte à la suite d’un attentat à la bombe commis sur son sol. 
    Il s’est avéré par la suite, selon les propres aveux de l’émir fondateur du GIA, Abdelhak Layada, que nous avons rencontré chez lui, que c’est le Maroc qui avait tenté de manipuler ce groupe sanguinaire et de s’en servir contre l’Algérie en le finançant, en l’armant et en lui offrant des bases de repli arrière sur son territoire. Layada, à cette époque, avait même été reçu en grandes pompes par le roi défunt Hassan II et son inséparable  » vizir  » Driss Basri. 
    Aujourd’hui, que l’Algérie a bravement et largement surmonté sa crise, et que ses caisses sont pleines, c’est le Maroc, ce royaume qui avait essayé de nous prendre par traitrise au lendemain de notre indépendance, qui se trouve en position de quémandeur. 
    Il est, dès lors, normal, que l’Algérie en profitât et insistât pour exiger que la réouverture de ces frontières, qui cause chaque année au Maroc un manque à gagner de l’ordre de 4 milliards de dollars, se fisse dans un cadre global. 
    Il est avant tout question du règlement de questions épineuses telles que la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme, la contrebande et le trafic de drogue. 
    Il est aujourd’hui admis que c’est le royaume chérifien qui fait face à de douloureux retours de flamme islamistes pour trop longtemps traficoté avec ce genre de milieux quand il cherchait à affaiblir notre pays. L’Algérie ne peut, ni ne doit, permettre qu’un flux de terroristes se missent à investir notre territoire en provenance du Maroc. Il en va de même pour la contrebande et le trafic de drogue. Le royaume de Mohamed VI, et c’est là un secret de Polichinelle, est le plus grand producteur de cannabis au monde. Cette culture se fait au vu et au su de tous, et est protégée par de hauts responsables civils et militaires tous  » apparentés  » au Makhzen. Quant à la contrebande, il va sans dire qu’une bonne partie de nos produits soutenus à grands renforts de milliards de dinars vont enrichir nos voisins de l’ouest au détriment de nos propres citoyens. 
    Ce sont là des faits objectifs et incontournables contre lesquels la diplomatie et la politique de  » bon voisinage  » n’y peuvent rien…
  • Weyl compare la situation au Sahara Occidental à l’occupation israélienne

    “Le jour où les Espagnols s’en vont, la colonisation est terminée et, dès ce moment-là, le peuple sahraoui redevient maître de ses affaires. Et dans l’immédiat, qu’est-ce qu’il se passe ? Les Marocains envoient une expédition occuper le Sahara Occidental. C’est exactement comparable à l’occupation de la Palestine par Israël.” 
    Ces propos sont de Roland Weyl, avocat au barreau de Paris et 1er vice-président de l’Association internationale des juristes démocrates qui a livré, le 4 juillet dernier, pour le site Nouvellesdusahara.fr, son analyse du conflit du Sahara Occidental dans une interview où il n’a pas hésité à user d’un langage pour le moins cru sur le dossier du Sahara Occidental. Le juriste français considère l’occupation marocaine comme “une agression qui viole l’article 2/4 de la charte qui interdit le recours à la force dans les relations internationales”. Pour lui, l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc est “une agression qui se perpétue”.
    Liberté, 11/07/2012
  • CONFLITS RÉGIONAUX : L’Algérie de plus en plus sollicitée

    Après la déclaration du président français, François Hollande, mettant en valeur le rôle prépondérant de l’Algérie dans la résolution de la crise malienne, c’est autour du ministre des Affaires étrangères belge de qualifier de «moteur» le rôle que joue l’Algérie dans la construction du Maghreb et dans le règlement des conflits en Afrique. L’Algérie qui est en passe de devenir un partenaire incontournable pour l’Europe est les États-Unis d’Amérique se trouve sollicitée dans la résolution des conflits régionaux et extrarégionaux. 
    En visite de travail depuis, hier à Alger, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, parle de la dimension de l’Algérie qu’il considère comme élément essentiel dans la résolution de l’équation «intégration régionale et développement économique et social». Didier Reynders confie à l’Algérie le rôle de stabilisateur dans la région. Citant l’expérience de l’Union européenne (UE), il a indiqué que «l’intégration régionale est utile aussi pour le Maghreb», exprimant, à cet égard, son souhait du renforcement des relations entre l’UE et l’Algérie et de l’UE avec le pourtour Sud-méditerranée, et «surtout le Maghreb», a-t-il dit. 
    Le ministre belge a également souligné le rôle de l’Algérie dans le règlement des conflits en Afrique et son travail au sein de l’Union africaine ainsi qu’au sein de la communauté internationale. L’Algérie se trouve sollicitée de partout. On se souvient de la vague des responsables US et ceux de l’Union européenne qui a déferlé sur Alger lors de la crise libyenne. Même le Fonds monétaire international (FMI) a sollicité l’Algérie pour renflouer ses caisses. 
    Le retour de l’Algérie sur la scène régionale et internationale est dû en grande partie à sa lutte contre le terrorisme qu’elle a menée toute seule. Son expérience dans la lutte contre ce fléau ne cesse d’être citée comme exemple par les puissants de ce monde. Aujourd’hui, avec son aisance financière, l’Algérie est perçue comme un partenaire stratégique pour l’UE et les USA. Et le ministre des Affaires étrangères belge l’a si bien exprimé lequel est venu également pour prendre le pouls des relations algéro-marocaines. Selon le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci , les deux parties ont procédé à un échange d’informations concernant les évolutions intervenues dans la région maghrébine, des évolutions qu’il considère comme «encourageantes».
    «Nos relations avec les pays membres de l’UMA, notamment le Maroc avec qui nous sommes en train de bâtir un avenir commun sur la base de relations bilatérales ouvertes, ont été, en outre, évoquées », a-t-il dit. La situation en Syrie n’a pas manqué, également, d’être au menu des discussions entre les deux MAE. «Nous avons participé, il y a quelques jours, à une réunion à Paris dans le cadre du groupe des amis de la Syrie. C’est un sujet qui nous préoccupe au plus haut point et nous avons formulé l’espoir que la dernière rencontre entre le président syrien Bachar Al-Assad et l’émissaire conjoint de l’ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan, puisse apporter des éléments novateurs pour conduire le processus douloureux, long et extrêmement complexe à la fin des hostilités et de la violence», a indiqué Mourad Medelci.
    Hacène Nait Amara
    Le Courrier d’Algérie, 11/07/2012
  • Le Jour d’Algérie : « Le MAE marocain minimise le poids de la question sahraouie »

    La question du Sahara occidental a été toujours considérée comme un obstacle à l’avancement de l’Union maghrébine en panne depuis plus de vingt ans mais pour le chef de la diplomatie marocaine, celle-ci n’est pas un obstacle pour le développement des relations avec l’Algérie. 
    Lors d’une conférence de presse conjointe au terme des travaux de la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb arabe, le ministre marocain des Affaires étrangères, Saâdeddine El Othmani, a indiqué lundi à Alger que les sujets de désaccord entre l’Algérie et le Maroc ne devraient pas constituer un obstacle au développement des relations bilatérales, qu’il s’agisse de la question du Sahara (occidental) ou autre. 
    Selon ce responsable marocain, il y a une «volonté politique» des deux pays de développer leurs relations à tous les niveaux. Il a précisé que le deux parties «ont convenu que la question du Sahara (occidental) est aujourd’hui suivie par le secrétaire général de l’ONU, son représentant personnel et le Conseil de sécurité». Selon M. El Othmani, «ces questions doivent suivre leur cours dans ce cadre. Nous nous consacrons, pour notre part, au développement des relations bilatérales et à la construction du Maghreb arabe qui est un impératif». 
    Pour rappel, Alger a montré sa volonté d’un «rapprochement» à travers une déclaration du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, faite lors de sa visite à Tlemcen le 17 avril dernier, affirmant qu’il n’existait pas de problème entre l’Algérie et le Maroc et appelant à renforcer la coopération avec ce pays. A ce titre, il avait dit que «le problème du Sahara occidental est un problème onusien. Le Maroc est un pays voisin et frère. Il faut coopérer et nous devons coopérer (avec lui)». Cependant, Rabat veut à tout prix ouvrir les frontières entre les deux pays afin de profiter des données économiques qui sont en sa faveur.
    Le Jour d’Algérie, 11/07/2012