Catégorie : news

  • Un peuple, une histoire et un espoir

    Farid Houali 
    Le 6 novembre 1975, Hassan II alors roi du Maroc, tourne le dos à la déclaration de la Cour internationale de justice de La Haye. Il décide d’occuper un pays voisin, le Sahara occidental. 30 000 Marocains entament ainsi, ce qu’ils ont appelé, «La Marche Verte». 
    Le Coran dans une main, l’emblème rouge frappé d’une étoile au centre dans une autre, ils entament ce qui allait se transformer par la suite en un drame pour le tout peuple sahraoui, pourtant né libre. Depuis, les Sahraouis n’ont jamais baissé les bras. 
    Ils ont su donner aux FAR (Forces armées royales) des leçons de bravoure. Pourtant, cette armée n’a pas lésiné sur les moyens afin de mener sa campagne d’éradication de tout un peuple. Des armes, pourtant interdites par les différentes conventions internationales à l’instar des bombes au phosphore, ont été utilisées.
    Suite à une occupation illégale du territoire du Sahara occidental, les populations n’avaient désormais plus le choix. Elles traversent massivement les frontières algériennes pour trouver refuge dans le Sud. 
    En effet, les réfugiés sahraouis ont été accueillis par les autorités algériennes au début de l’année 1976. Ils sont près de 200 000 Sahraouis à s’établir dans les 5 principaux camps de réfugiés dans le sud-ouest de l’Algérie, à Tindouf plus précisément. Sous des tentes ou dans des semblants de baraques faites à base d’argile et de parpaing, ces milliers de Sahraouis se sont habitués, au fil des années qui se succèdent, à faire face, en premier lieu, aux rudes conditions climatiques avec des températures avoisinant en cette période estivale, les 45 à 48° à l’ombre. 
    Que ce soit à Aousserd, à Dakhla, à El-Ayoun, à Smara ou à l’École du 27-Février (qui abrite également les administrations officielles sahraouies), les réfugiés sahraouis de Tindouf se voient également confrontés au quotidien à des conditions de vie lamentables.Ne leur parviennent que les aides humanitaires des pays amis de la Rasd, du Croissant-Rouge algérien et du HCR. 
    C’est dire, que les Sahraouis se sont exilés malgré eux en l’Algérie voisine. Une Algérie qui les a accueillis à bras ouverts depuis les premiers instants de l’invasion marocaine. Mais ce n’est pas pour autant que leur cauchemar a pris fin.
    Des besoins estimés à 26 millions de dollars 
    Selon le HCR, les besoins de base des réfugiés sahraouis sont évalués à 26 millions de dollars, alors que l’organisation n’a obtenu, en 2011, que 13 millions de dollars. Un appel est lancé, de ce fait, aux pays donateurs pour augmenter un tant soit peu leur aide, de façon à financer des projets visant des secteurs stratégiques tels que l’éducation, la santé et l’eau ainsi que la protection des droits de l’homme et l’appui au système judiciaire local. Outre l’Algérie qui n’a jamais hésité à répondre aux besoins de ces réfugiés, le Service d’aide humanitaire de la Commission européenne répond aux besoins vitaux des réfugiés depuis 1993. En 2009, il a alloué 11 millions d’euros pour améliorer leurs conditions de vie. 
    L’Algérie, terre de tous les asiles 
    Ayant affiché clairement sa politique de soutien envers toutes les questions de décolonisation dans le monde, l’Algérie a depuis son indépendance, su ouvrir grandes les portes aux réfugiés quelle que soit leur nationalité. 
    Au début des années 1970, bon nombre de Palestiniens, particulièrement des intellectuels, ont trouvé refuge dans notre pays. 
    Ils étaient nombreux à faire partie depuis bien longtemps de la cartographie des enseignants de l’école algérienne, tous paliers confondus. D’autres se sont offert quasiment des commerces à travers le territoire national. Leur nombre exact demeure méconnu, mais ce qui est sûr c’est qu’ils «se sentent dans leur deuxième patrie». 
    Tout récemment et suite à ce qui est appelé Révolutions arabes, des milliers de Tunisiens mais surtout de Libyens ont quitté leurs pays respectifs. 
    Ces derniers affluaient par milliers vers les terres algériennes. Selon des statistiques établies par la Gendarmerie nationale, quelque 143 000 personnes sont entrées en territoire algérien de manière légale durant les 9 derniers mois de l’année écoulée avec une moyenne de 1 540 personnes par jour. Récemment, ce sont les Maliens qui ont opté pour l’émigration vers l’Algérie. Fuyant, eux aussi, l’insécurité régnant dans leur pays, ils entrent par centaines en Algérie qui avait, rappelons-le, accueilli à Timiaouine, à Bordj Badji Mokhtar ainsi qu’à Tinzaouatine pas moins de 120 familles maliennes. Le chef de la diplomatie algérienne s’est montré rassurant à leur égard. «L’Algérie ne peut pas renvoyer des réfugiés maliens qui sollicitent son aide. 
    Tant que la situation au Mali est celle que nous connaissons aujourd’hui, nous ne pouvons pas exclure les réfugiés maliens qui viennent en Algérie comme ils viennent d’ailleurs, des autres pays voisins», a déclaré Mourad Medelci à l’APS, en marge de la cérémonie d’ouverture de la session de printemps de l’Assemblée populaire nationale (APN). Pour en revenir à la Libye, il n’est un secret pour personne que les relations avec ce pays ont, depuis le début de la révolution dans ce pays, traversé des zones orageuses. 
    Le régime algérien a été souvent pris à partie par les «nouveaux maîtres» de Tripoli qui estimaient «que l’Etat algérien soutenait d’une manière ou d’une autre le régime Kadhafi» allant jusqu’à porter de graves accusations selon lesquelles «des mercenaires transportés par des avions algériens ont été dépêchés à la rescousse du colonel».
    Les autorités algériennes, par le biais de leur ministre des Affaires étrangères, ont bien évidement démenti «toutes ces accusations sans fondement». 
    Et la goutte qui a fait déborder le vase est l’accueil «pour des raisons humanitaires» de plusieurs membres de la famille Kadhafi afin de leur ouvrir un passage vers un pays tiers. Il s’agit pour rappel de l’épouse du colonel, Safia, de sa fille Aïcha, ainsi que de ses fils Hannibal et Mohamed, accompagnés de leurs enfants. 
    Info-Soir, 11/07/2012
  • Algérie-France: les raisons d’une accalmie

    Les dégâts occasionnés par Nicolas Sarkozy aux relations algéro-françaises seraient en voie d’être réparés. Il faut dire que Sarkozy ne s’est pas ménagé, tant il était parti pour croire que sa «victoire» en Libye était un prélude à l’effondrement de l’Algérie et à son retour sous la botte de la France. Il a activé ses supplétifs, il a mobilisé ses médias, il a travaillé à déstabiliser comme il a pu, en vain, ne comprenant pas que les Etats-Unis, sans lesquels rien ne se fait, avaient d’autres projets en tête, pour l’aider à la tâche, et que les Algériens gardaient toujours un chien de leur chienne au colonialisme. Il est donc parti sans accomplir son rêve de reconquête, sans même avoir sauvé la face par un geste d’apaisement. 
    François Hollande, avant même de lui succéder, avait compris ce qu’il fallait faire et cela semble lui réussir. Il a pu inverser la détestation de l’opinion algérienne en sa faveur et faire oublier l’ignominie de son prédécesseur, sans qu’il en soit foncièrement différent. Le pragmatisme a payé, le climat se réchauffe au point que le pouvoir algérien accepte d’aller se fourvoyer dans une sulfureuse «amitié avec le peuple syrien», rompant magistralement avec ce «non-alignement», dont l’Algérie constituait l’un des fers de lance et consentant à jouer le rôle de comparse des pires ennemis de l’humanité. 
    Malgré cette compromission, le gouvernement algérien devrait prendre la juste mesure de son hôte parisien. A moins qu’il ne se soit passé des choses dans la stratégie nord-africaine de la France. Des choses que l’on peut soupçonner d’avoir précipité Mohammed VI à Paris, juste après l’élection présidentielle, et qui doivent provoquer une certaine panique du côté du Makhzen. Des choses annoncées par le voyage électoral, à Alger, du futur président. On pronostique, déjà, une «reconsidération dans un sens plus équilibré des rapports de la France avec les deux puissances que sont l’Algérie et le Maroc». 
    Et, dans le tas, il y a des petites phrases qui ne coûtent rien, comme celle-ci : «La France considère qu’il y a place désormais pour un regard lucide et responsable sur son passé colonial si douloureux et en même temps un élan confiant vers l’avenir». Il paraît même que François Hollande va complètement revoir la copie colonialiste pour adopter un autre style, plus «normalisé» avec l’Afrique en général, et l’Algérie, en particulier. Ceci, en apparence. Car ce serait curieux qu’il y ait un vrai revirement sans réciprocité. A ce titre, la présence de Mourad Medelci, le chef de la diplomatie algérienne, à la conférence occidentale contre la Syrie, est un cadeau infiniment plus important que l’adoption par la France d’une attitude plus respectueuse des règles qui doivent prévaloir dans les relations entre Etats. 
    On assiste à un virage fondamental dans la politique étrangère algérienne, qui intègre, ouvertement, le pays dans la stratégie atlantiste et le «normalise» aux yeux de la «communauté internationale». Il restera à connaître et à évaluer les concessions économiques qui viendront et qui nous donneront la pleine mesure du prix qui a été payé, en soutien à une économie française à bout de souffle. 
    Par Ahmed Halfaoui
    Les Débats, 11/07/2012
  • Le téléphone de Mohamed Merah parle et met la DCRI dans la gêne

    Nouveau rebondissement en France dans l’affaire Mohamed Merah, ce jeune français d’origine algérienne qui a assassiné sept personnes à Toulouse et Montauban, avant qu’il ne soit abattu par les membres du RAID, après 32 heures de « négociations ».
    Son numéro de téléphone a parlé. Ses fadettes ou factures téléphoniques ont apporté leurs lots de révélations, selon le journal français Le Point. La Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) a appelé Mohamed Merah deux heures après qu’il ait assassiné quatre personnes devant une école juive de Toulouse.
    Ses fadettes montrent bien que la DCRI était bien en contact avec l’assassin de Toulouse et Montauban entre le 19 octobre 2011 et le 19 mars 2012, jour de son dernier crime, à l’école confessionnelle juive. En tout, huit contacts téléphoniques ont eu lieu entre cette institution et Mohamed Merah.
    Le 19 mars, Mohamed Merah venait de commettre ses crimes à l’école juive quand il reçoit deux appels, directement transférés sur son répondeur, révèle Le Point qui s’interroge sur l’attitude de la DCRI à l’égard de l’assassin de Toulouse. « Les fonctionnaires l’avaient-ils déjà identifié comme suspect ? Si oui, pourquoi avoir attendu qu’il se retranche chez lui, deux jours plus tard, pour procéder à son interpellation ? » se demande l’auteur de l’article qui affirme que le mystère reste entier concernant les liens entre la DCRI et Mohamed Merah.
    Certains policiers de la DCRI sont soupçonnés par la justice française d’avoir fait fuiter, à TF1, l’enregistrement audio des négociations entre Mohamed Merah et un agent local de la centrale du renseignement, laissant croire à une faute personnelle de ce fonctionnaire pour sauver l’institution.
    La surveillance de Merah aurait pu intriguer la DCRI
    « Tous nos documents sont à la disposition des magistrats, ils peuvent venir les chercher. Nous n’avons aucune raison de croire que la direction de la DCRI traîne les pieds pour aider à la manifestation de la vérité. » dit un élément de la DCRI au journal qui confirme que c’est bien un de leurs agents qui avait des contacts réguliers avec Merah.
    Il s’avère que les relevés téléphoniques de Mohamed Merah montraient clairement qu’il était en contact avec des islamistes radicaux et même des malfaiteurs. C’est ainsi qu’on apprend qu’il a appelé une soixantaine de fois un certain Sabri E., un Toulousain condamné pour sa participation à une entreprise terroriste après son arrestation à la frontière irako-syrienne, où il s’apprêtait à combattre l’armée américaine.
    Les enquêteurs ont également trouvé un lien avec un certain Olivier Philippe C., soupçonné d’avoir régulièrement aidé des islamistes à se rendre dans des pays du Moyen-Orient, sans qu’il soit poursuivi. Son relevé téléphonique a également révélé des liens qu’entretenait Mohamed Merah avec de nombreux individus connus pour des vols à main armée, trafic de drogue et violences.
    Par Khidr Omar | 10/07/2012
  • Le Mujao libère trois des sept diplomates algériens

    Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a libéré trois des sept diplomates algériens enlevés depuis plus de trois mois au consulat d’Algérie à Gao au nord du Mali.
    C’est en tout cas ce qu’a affirmé à Echorouk le porte parole du groupe islamistes Ansar Dine Abou Omar Sanda Ould Bouamama. « Le Mujao a libéré trois diplomates algériens et ils sont en bonne santé. Cette libération est le fruit de plusieurs jours de négociations avec les représentants du gouvernement algérien », a déclaré le porte parle d’Ansar Dine qui contrôle la ville de Tombouctou depuis quelques temps.
    « Les trois diplomates ont été libérés vendredi ou samedi. Je pense qu’ils se trouvent actuellement près des frontières algériennes », a-t-il ajouté sans donner d’autres informations sur les quatre autres diplomates encore détenus par le Mujao. Cette déclaration intervient quelques jours seulement après les informations ayant circulé sur l’interruption des négociations entre le Mujao et l’Algérie à propos de la libération des sept diplomates algériens enlevés le 5 avril dernier du consulat algérien à Gao au nord du Mali.
    « La libération des trois otages s’est déroulée dans de bonnes conditions et sans le moindre danger sur les otages. Cette libération a été tenue secrète pour éviter tout incident susceptible de mettre en danger les diplomates », a indiqué Abou Omar Sanda Ould Bouamama sans donner plus de détail sur cette opération. Alors que le groupe islamiste Ansar Dine a dévoilé l’opération de libération des trois diplomates, le gouvernement algérien n’a rien dit à ce sujet. Des experts des questions sécuritaires expliquent le silence des autorités algériennes par le fait qu’elles veulent que la libération des otages se déroule dans de bonnes conditions et surtout sans les exposer au danger.
    Echourouk Online, 10/07/2012
  • Sahara-Maroc : le silence mortel de Ban Ki-moon

    Les déclarations contradictoires des responsables marocains sur la position à prendre vis-à-vis de l’Envoyé Spécial de l’ONU, Christopher Ross, sont un indice clair de la confusion qui caractérise la diplomatie marocaine à un moment où certains médias proches du Makhzen ont annoncé que l’ONU a réussi à convaincre de la nécessité de garder l’ambassadeur Ross, étant donné la difficulté de lui trouver un remplaçant et les risques de scénarios inattendus dans le cas d’une interruption du processus des négociations. 
    Cela confirme que la diplomatie marocaine traverse un moment critique avec la communauté internationale, et en particulier les États-Unis d’Amérique, suite au renouvellement du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies de son soutien à son envoyé pour le Sahara occidental, Christopher Ross. 
    Pendant toutes ces années, le Maroc s’était accommodé de l’appui inconditionnel de la France Gaulliste. Aujourd’hui, le Makhzen a perdu le contrôle du navire et celui-ci risque de chambouler. De ce fait, les dirigeants makhzéniens multiplient les déclarations contradictoires accompagnées de balbutiements. Tantôt, ils demandent le départ de Ross en réclamant l’application d’une certaine « logique » dans son cas, en se référant aux cas de James Baker en 2004 et celui de Peter Van Walsum en 2008. Le premier est parti sous la pression du Maroc alors que le second avait rendu son tablier à la demande du Front Polisario. « Sauf qu’en 2004, le locataire de la Maison Blanche était un républicain et non un démocrate », rappelle le site Yabiladi. Tantôt, ils réitèrent leur attache aux négociations, le Maroc réfute l’envoyé des Nations unies au Sahara occidental, etc… 
    La décision du Maroc de retirer sa confiance à Christopher Ross a donné lieu à une crise « silencieuse », dans les termes du journal marocain Assabah. Et l’attente se fait longue sans que l’Envoyé Spécial s’exprime pour annoncer la démission si souhaitée par Rabat. Pire encore, deux mois après la décision marocaine de répudier Ross, Ban Ki-moon et la Maison Blanche ne se sont exprimés que pour défendre leur émissaire. Après deux mois, le silence onusien est devenu mortel. Et Paris n’est plus là pour voler au secours du Maroc, même si le Othmani dit le contraire pour couvrir l’isolement de Rabat dans le conflit du Sahara Occidental suite à sa décision de retirer sa confiance à un envoyé de la taille de Christopher Ross.
  • UMA : L’amnésie d’un sbire de Ben Ali

    Le tunisien Habib Ben Yahia occupe le poste de Secrétaire Général de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) depuis 2006. Pendant 11, Il a été le ministre des affaires étrangères du dictateur Ben Ali, à l’époque où les prisonniers politiques se comptaient par centaines et où la torture était une pratique courante (voir biographie). 
    Ben Yahia a révélé lundi à l’ouverture des travaux de la réunion des ministres maghrébins des Affaires étrangères à Alger que pas moins de « 60 tonnes de cocaïne par an transitent illégalement à travers la région, ce qui exige de nous de faire de la coopération sécuritaire la priorité des pays maghrébins ». Parler de la cocaïne, c’est bien, mais il fallait aussi mettre dans l’agenda la question du cannabis marocain qui sert à financer les groupes terroristes et les groupes mafieux. 
    L’algérien Mourad Médelci en a fait illusion lorsqu’il a indiqué que le lien direct entre les groupes terroristes et les réseaux criminels est établi avant d’ajouter qu’on « ne peut faire l’impasse sur le phénomène du blanchiment d’argent qui a pris de l’ampleur dans notre région et qui constitue, d’une manière ou d’une autre, un soutien au terrorisme et au crime dans la région ». 
    Pour rappel, Wikileaks a divulgué en 2010 des notes diplomatiques américaines qui révélaient le degré de corruption au Maroc qui existait déjà sous le règne de Hassan II, mais qui s’est institutionnalisée avec le roi Mohammed VI. Dans ces notes, l’on dénonçait aussi l’accointance du personnel du palais avec la mafia de la drogue qui contrôle les champs de cannabis de la région de Ktama. 
    Loin de lutter contre le fléau, le gouvernement marocain pratique même la persécution contre tout marocain qui ose lever la voix pour dénoncer la complicité du palais royal marocain avec le trafic de cannabis qui, pendant de longues années a servi à financer la guerre au Sahara Occidental. C’était le cas de Chakib Alkhiyari, militant rifain des droits de l’homme. Il a été condamné début 2009 à trois ans de prison pour  » atteinte aux corps constitués de ». Le Makhzen marocain empêché l’organisation Transparency Maroc de lui décerner le Prix de l’Intégrité de 2011. 
    Le sbire de Ben Ali rêve de voir l’UMA revivre. Comme son compatriote, le président tunisien Marzouki qui était convaincu qu’au nom de la realpolitik, il pouvait « mettre de côté le problème du Sahara Occidental ». Décidément, ces serviteurs de l’Elysée sont de mauvais élèves. Tout comme leurs maîtres à Paris qui rêvent d’une intervention algérienne au Mali, alors qu’ils attisent le feu au Sahara Occidental depuis plus de 37 ans.
  • Maghreb, entente et divergences à dépasser

    Dans son discours d’ouverture, le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci a jugé nécessaire de définir un concept commun des menaces qui représentent un danger et d’œuvrer à «adopter une approche complémentaire et cohérente de la coopération maghrébine axée sur des bases solides et efficaces».

    Il aura fallu que la région se trouve dans une situation à haut risque sécuritaire, engendré notamment par la crise malienne et la montée de l’activité terroriste au Sahel, pour que les chefs des diplomaties des Etats maghrébins se réunissent hier à Alger, à l’initiative du gouvernement algérien. Cependant, il n’est pas précisé jusqu’où pourrait aller cette approche ou cette éventuelle stratégie, car on ignore s’il y a, par exemple, des unités communes de lutte contre le crime organisé ou autres phénomènes qui menacent la sécurité de la région. Il est à souligner que le document d’Alger doit passer par les structures de l’UMA.
    L’Algérie n’est pas à l’abri de l’insécurité au niveau de ses frontières avec la Libye et le Mali, sans oublier le phénomène de la contrebande au niveau de ses frontières avec le Maroc, fermées depuis 1994. Face à cette situation, elle a proposé d’élaborer une approche globale maghrébine pour la sécurité du Maghreb.
    Les représentants des Etats de l’UMA sont d’accord pour dire qu’ils sont tous concernés par les menaces sécuritaires de la crise malienne, donc il y a nécessité d’une approche commune face aux défis sécuritaires.
    Dans son discours d’ouverture, le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci a jugé nécessaire de définir un concept commun des menaces qui représentent un danger et d’œuvrer à «adopter une approche complémentaire et cohérente de la coopération maghrébine axée sur des bases solides et efficaces». Selon lui, cette réunion «traduit notre profonde et sincère volonté d’examiner et de traiter les différents défis auxquels notre espace maghrébin fait face». De son côté, le ministre libyen des AE, Achour Ben Khayyal, a affirmé que la sécurité et la stabilité dans la région du Maghreb «passent par la mise en place d’une méthodologie à même de renforcer la coopération sécuritaire en vue de combattre l’extrémisme, les groupes armés, la criminalité, le trafic d’armes, la traite des hommes, le blanchiment d’argent et l’immigration clandestine». Les derniers développements sur les plans sécuritaire, politique et socio-économique que connaît la région «en appellent à davantage d’actions de notre part pour définir une stratégie urgente de lutte contre ces phénomènes». Il est à noter que les Libyens attendent également des pays du Maghreb meur coopération concernant l’extradition des personnes recherchées par les autorités libyennes afin de les juger. Pour le ministre marocain des AE, Saad Eddine Al-Othmani, la région du Maghreb arabe «fait face à d’importants défis», précisant que la réunion d’Alger «offre l’opportunité de définir une approche commune de consolidation de la coopération et de la coordination face à ces défis». Le Maroc, qui ne fait pas partie du groupe des pays du Sahel, ne veut pas séparer entre les stratégies maghrébines sur le plan sécuritaire, celle du Sahel en plus de l’association des puissances étrangères.
    Concernant la situation au Mali, M. El Othmani a réitéré le souci des pays maghrébins de préserver la stabilité et l’unité de ce pays. Dans une déclaration à la presse, il a expliqué que la question du Mali s’est taillée la part du lion dans les discussions de la matinée, ajoutant que les pays de l’UMA sont «pour une solution politique», donc pas d’intervention militaire.
    De son côté, le ministre tunisien des AE, Rafiq Abdesselem, a mis l’accent sur les défis qui menacent la région maghrébine, «notamment la présence de groupes terroristes, la croissance du crime organisé et l’immigration clandestine».Le ministre tunisien a déploré la situation qui prévaut au Nord du Mali, estimant que c’est là «une tentative d’afghaniser la région». Il s’est déclaré favorable pour la proposition de l’Algérie concernant l’organisation d’une réunion des MAE maghrébins annuellement. Pour sa part, le ministre mauritanien des AE, Hamadi Ould Hamadi, a souligné que «la situation au Sahel menace la région du Maghreb arabe tout entière», appelant à «concevoir une approche maghrébine unifiée qui devrait constituer un cadre juridique pour l’établissement d’une coopération sécuritaire efficiente en vue d’assurer la stabilité de la région».
    Le secrétaire général de l’UMA, Lahbib Ben Yahia, a révélé que «60 tonnes de cocaïne par an transitent illégalement à travers la région, ce qui exige de nous de faire de la coopération sécuritaire la priorité des pays maghrébins». Les travaux de la réunion se sont poursuivis à huis clos et devaient prendre fin hier soir par la lecture du communiqué final.
    Par Nacera Chennafi
  • Se mobiliser pour la décolonisation du Sahara occidental : priorité du Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme

    L’Algérie, à travers le Collectif algérien de la société civile, présidera le Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique. La décision a été prise hier lors d’une rencontre à Alger. 
    Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – La conférence panafricaine du Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique a touché à sa fin hier. Les 430 participants, venus de 33 pays africains, ont élu à l’unanimité le Collectif algérien de la société civile à la tête de ce front anticolonial. Ce Collectif dirigera ainsi ce réseau jusqu’à la prochaine conférence dont aucun échéancier n’est encore fixé. Le concept qui s’est officialisé depuis hier est né il y a près d’une année, a précisé Mahrez El Amari, président du Comité algérien de soutien au peuple sahraoui. Selon ce dernier, le réseau africain anti-colonial va travailler pour asseoir davantage la démocratie dans le continent qui est toujours sous tutelle des pays occidentaux qui continuent de le déposséder de ses richesses naturelles. «Aujourd’hui, la situation qui prévaut dans le nord du Mali et l’ébranlement de son pouvoir central sont une parfaite illustration de déstabilisation d’un pays souverain afin de le livrer au pillage et à l’anéantissement. Le conflit du Sahara occidental est une autre démonstration du fait colonial, qui a privé le peuple sahraoui de son droit légitime à l’autodétermination et à bâtir sur son sol national un Etat libre et démocratique », lit-on dans la déclaration finale des travaux de la conférence. D’ailleurs, soulignent les participants, la priorité du Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme est de se mobiliser pour la décolonisation du Sahara occidental. La mobilisation africaine qui vise à «encourager les pays africains à prendre leur destin en main» se veut être également une opposition «contre tous les plans criminels de création de conflits internes ou régionaux, contre toutes les entreprises de déstabilisation des Etats, par la création de zones de tempêtes qui leur sont économiquement et politiquement profitables, contre toutes les manipulations de nous faire nous opposer les uns contre les autres, contre toutes les infiltrations dans les sphères économiques du continent et les stratégies pour torpiller chez nous l’instauration de la démocratie, contre tous les programmes travestis en pseudo-projets d’entraide que le néo-colonialisme organise à travers des opérations multiformes, confinant ainsi nos peuples dans la misère et la pauvreté, les privant de l’accès à la science et au progrès ». 
  • M6 console Abdoulaye Wade en l’invitant au Maroc

    Rabat.- Décidément, le sultan cajole bien les perdants. Après le FrançaisNicolas Sarkozy, logé dans une somptueuse villa de Marrakech après son échec aux dernières élections présidentielles français, c’est au tour du Sénégalais Abdoulaye Wade de recevoir le même traitement de faveur.

    Comme l’avait annoncé Demain le 3 avril dernier, l’ex-président Wade a été invité par le roi Mohamed VI pour passer deux mois au Maroc. C’est le site sénégalais Nettali.net qui l’annonce.
    Deux mois, c’est beaucoup plus que le séjour de « Pôv con » au royaume chérifien, mais Wade c’est différent. Son fils Karim est un intime du souverain. Il est tellement proche de M6 que quand il a été arrêté à l’aéroport de Casablanca en possession de drogue par un fonctionnaire de police, Mohamed VI a non seulement fait libérer sur le champ son copain, mais il a puni le policier zélé en l’envoyant au goulag de Laâyoune.
    « Le Sénégal sera au moins tranquille pendant deux mois, si bien sûr Wade reste au Maroc », écrit, soulagé, Nettali.net.
    Merci les confrères, mais n’en déplaise à la sacro-sainte hospitalité marocaine, nous préférerions qu’il ne reste pas longtemps. Son fils Karim risque de faire d’incessants allers-retours entre Casablanca et Dakar, les valises remplies deje ne sais quoi.
    Thami Afailal
    Demain Online, 09/07/2012
  • Numidianews à la chaine Al-An: « conspiration franco-marocaine contre l’Algérie »

    Lors de son intervention à la chaine Al-An sur la problématique des mouvements extrémistes au Mali qui risquent d’Afghaniser ce pays, le Directeur de l’Agence « Numidianews », Samer Ryad a révélé que la France et le Maroc conspirent contre l’Algérie dans le dossier de la lutte antiterroriste dans la région du Sahel Africain. A la question de la chaine Al-An si la France comptait combattre ces groupes armés, le Directeur de Numidianews a expliqué que la France attendait depuis longtemps ce genre de conflit au Mali afin d’avoir des arguments et prétextes d’intervenir dans cette région et afin d’y garantir ses intérêts. 
    Répondant à l’analyse de l’hôte de l’émission de la chaine Al-An, le docteur Saoudien Omar Al-Zbeidi, directeur du centre des études stratégiques « Spires », Samer Ryad a indiqué que l’héritage de Ben Laden Al-Qaida s’est scindée en plusieurs organisations et que chacune d’entre elles tentent d’imposer sa logique dans la région. Avant d’ajouter : « c’en est une preuve qu’Al-Qaida était un mouvement plein de paradoxes ». Pour ce qui est de la situation au Mali, le Directeur de Numidianews, M. Samer Ryad a expliqué que l’accord entre Ansar Dine et le Mouvement de l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest constitue un prétexte pour une frappe militaire. Suite à cet accord, ces deux mouvements terroristes seront en mesure de lancer des attaques contre les pays voisins dont l’Algérie, alors que le mouvement Ansar Dine, il se chargera d’imposer le Jihad et la Charia. 
    Samer Ryad a également accusé le Maroc d’être derrière la naissance du Mujao, dissident d’Al-Qaida. C’est ce que le ministre de la défense Sahraoui a affirmé dernièrement. A la question de la chaine Al-An sur les parties qui se chargeront de riposter à ces groupes, à la lumière du mutisme des Nations Unies, M. Samer Ryad a expliqué que c’est l’occident en général et en Europe, e, particulier, de faciliter la tâche à l’initiative des pays du Sahel pour appliquer leur plan de route qu’elle a mis en place avant même le déclenchement de ce qui est communément appelé le printemps arabe, que ce soit sur le plan collectif et/ou bilatéral.
    NumidiaNews, 09/07/2012