Catégorie : Non classé

  • Présentation personnelle (exemple d’article)

    Voici un exemple d’article, publié initialement dans le cadre de la Blogging University. Inscrivez-vous à l’un de nos dix programmes et lancez votre blog.

    Vous allez publier un article aujourd’hui. Ne vous inquiétez pas pour l’apparence de votre blog. Ne vous inquiétez pas si vous ne lui avez pas encore donné de nom ou si vous vous sentez dépassé. Cliquez simplement sur le bouton « Nouvel article » et dites-nous pourquoi vous êtes ici.

    Quel est votre objectif ?

    • Vos nouveaux lecteurs ont besoin de contexte. De quoi parlerez-vous ? Pourquoi devraient-ils lire votre blog ?
    • Cela vous aidera à vous concentrer sur vos idées à propos de votre blog et sur la façon dont vous souhaitez le développer.

    L’article peut être court ou long, contenir une introduction personnelle sur votre vie, décrire la mission de votre blog, présenter un manifeste pour l’avenir ou énoncer simplement vos sujets de publication.

    Pour vous aider à commencer, voici quelques questions :

    • Pourquoi créez-vous un blog public au lieu de tenir un journal personnel ?
    • Quels seront les thèmes que vous aborderez ?
    • Quelle est la cible privilégiée de votre blog ?
    • Si votre blog passe la première année avec succès, qu’espérez-vous avoir accompli ?

    Répondre à ces questions ne vous enferme pas définitivement dans une voie. Ce qui est magnifique avec les blogs, c’est qu’ils sont en constante évolution au fur et à mesure de vos apprentissages, de votre développement et des interactions avec autrui. Il est toutefois opportun de savoir où et pourquoi vous vous lancez. L’articulation de vos objectifs peut simplement contribuer à apporter de nouvelles idées d’articles.

    Vous ne savez pas trop comment commencer ? Écrivez simplement la première chose qui vous passe par la tête. Anne Lamott, auteur d’un excellent livre sur le processus d’écriture, affirme qu’il est nécessaire de s’autoriser un « premier jet bordélique ». C’est un enseignement essentiel : commencez par écrire, vous vous occuperez de retoucher votre texte plus tard.

    Une fois que vous êtes prêt à publier, attribuez à votre article trois à cinq étiquettes qui décrivent son sujet : littérature, photographie, fiction, parentalité, alimentation, voitures, films, sports, etc. Ces étiquettes aideront les internautes intéressés par ces sujets à vous trouver dans le Lecteur. Veillez à ce que l’une de ces étiquettes soit « zerotohero », afin que les nouveaux blogueurs puissent vous trouver également.

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  • Algérie : Les urnes ont tranché

    Affluence faible, sérénité et interrogations sur le sort du scrutin ; le référendum sur la révision constitutionnelle qui s’est déroulé hier en Algérie n’a pas été à la hauteur des attentes des autorités. Elles qui tablaient sur une participation massive, ont dû se contenter de 23,7% des votants sur un projet de révision constitutionnelle qui doit être la matrice de l’Algérie nouvelle.

    Selon les chifres publiés ce matin par les autorités algériennes, le oui l’a emporté à 66,8% lors du référendum sur la révision constitutionnelle proposée par le pouvoir en Algérie, mais le scrutin de dimanche a été marqué par une abstention record historique

    D’après l’Est Républicain, à Ain-Naadja, quartier populaire situé au Sud de la capitale qui comporte plus de 100 000 habitants, les bureaux de vote ont ouvert normalement. Mais les électeurs n’étaient pas au rendez-vous. Ceux qui sont venus l’ont fait par « conviction ». C’est le cas de cette dame rencontrée au centre de vote Djebar-Messaoud. « Nous votons sur l’amendement constitutionnel pour assurer la stabilité et une vie décente mais aussi en vue de mettre en échec les plans malveillants ciblant l’Algérie », dira-t-elle. L’affirmation a été entendue de la bouche de nombreux citoyens, souvent des personnes âgées, rencontrées autour des bureaux de vote.

    Selon ce média algérien, dans d’autres régions du pays, le taux de participation diffère d’une wilaya à l’autre. Mais les chiffres fournis durant toute la journée par le président de l’autorité nationale indépendante des élections, ANIE, Mohamed Charfi, indiquent carrément une tendance baissière par rapport à la dernière élection présidentielle. A 14 heures, le responsable annonçait un taux de participation national de 13,03%, en baisse sensible par rapport aux présidentielles de décembre (20%). Sans aucune explication. Comme pour le scrutin présidentiel, les wilayas de Kabylie ont largement boycotté le scrutin référendaire.

    La même source rapporte qu’à Béjaïa, l’opération électorale s’est clôturée à 11h15 après la fermeture des 4 seuls bureaux ouverts dans la wilaya. Le taux de participation était de 0,28% dans cette wilaya, tandis que les quelques rares bureaux ouverts à Tizi-Ouzou n’ont permis d’enregistrer qu’un taux de 0,06% de voix exprimées. La situation n’est guère meilleure à Bouira, Sétif, Bordj-Bou Arreridj et Boumerdès. Malgré cela, en dehors des rares escarmouches enregistrées dans certaines communes de Bouira, la situation était globalement calme même dans ces régions où les autorités auraient apparemment préféré annuler le scrutin que de provoquer des troubles.

    Malgré ce taux d’abstention record, l’issue du scrutin n’est pas remise en cause légalement. La conjoncture sanitaire y est sans doute pour quelque chosem conclue-t-il.

    Tags : Algérie, Constitution, référendum, vote, résultats, abstention, taux e participation,

  • Afrique, à quand le réveil de l’Union Africaine ?

    On peut souvent se poser la question sur le role de l’Union Africaine alors que le Continent est souvent plongé dans de graves crises et des conflits qui causent beaucoup de dégats tant humains que sociaux, matériels et financiers.

    L-Afrique-est-a-l-avenir.jpgOn a vu ce qui s’est passé au Mali.Il a fallu l’intervention salvatrice de la France pour sauver l’intégrité territoriale du Mali.

    On suit également ce qui se passe en République Centrafricaine. Là encore, disons merci à la France et à François Hollande.

    Le Nigéria, le géant africain vit des moments sombres et difficiles avec Boko Haram.

    Maintenant sur le faux débat organisé par certains dirigeants africains qui veulent des présidences à vie et la monarchisation du pouvoir, que fait l’Union Africaine?

    Il existe une Charte Africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, adoptée en 2007 lorsque le Président Denis Nguesso en assurait la présidence, qui interdit en son article 23 tout amendement ou toute révision de la Constitution qui porte atteinte à l’alternance démocratique. Et malgré cela, l’Union Africaine ne condamne aucun Chef d’Etat qui entreprend de changer ou de modifier la Constitution pour demeurer au pouvoir, tout en sachant que cela constitue une menace pour la paix dans les pays concernés.

    En janvier 2013,le Président Boni Yayi avait appelé ses collègues à ne plus tripatouiller les Constitutions pour demeurer au pouvoir. Il les invitait plutôt à les respecter, à les appliquer et à les défendre.

    Les positions claires sur la question sont affichées par les Présidents Barack Obama et François Hollande. Ceux-ci ne demandent qu’une chose simple aux dirigeants africains: c’est le respect de leurs propres textes.

    Dans le cas du Congo par exemple, le Président de la République a conformement à l’article 69 de la Constitution, prêté le serment de respecter et de défendre la Constitution.

    Paul-Biya-Denis-Sassou-Nguesso.jpgQuand j’ai suivi sur les médias que l’Union Africaine demande une transition démocratique et civile au Burkina Faso, je me suis demandé pourquoi n’est-elle pas intervenue plus tôt?

    Ne pense-t-elle pas qu’il est mieux de prévenir que de guérir?

    Peut on penser qu’il faut qu’il y’ait d’abord des dégâts importants, surtout de lourdes pertes de vies humaines pour intervenir?

    Ne doit-elle pas agir maintenant au Congo par exemple ,pays où le Président qui a déjà passé 30 ans au pouvoir veut changer la Constitution pour demeurer au pouvoir. Ce qui pose un problème de morale, d’éthique et de sagesse d’autant que cela n’est prévu nulle part dans la Constitution actuelle.

    Ce qui me réjouis ,c’est de me référer au dicton qui dit:

    « Vaut mieux tard que jamais ».

    L’espoir reste permis.

    Clément Mierassa

    Ancien Ministre

    Président du Parti

    Social-Démocrate Congolais

    Il est important pour le Mali et pour l’ensemble de la région de consolider ses institutions et d’aller encore plus loin en matière de gouvernance et de démocratie. À cet égard, le Burkina Faso pourrait être un exemple pour la région si, dans les mois qui viennent, il avançait lui aussi dans cette direction en évitant les risques d’un changement non consensuel de Constitution. Vous pourriez alors compter sur la France pour vous soutenir, si vous souhaitez mettre votre expérience et vos talents à la disposition de la communauté internationale.

    Mr le président 2En vous remerciant de nouveau pour votre engagement en faveur de la paix et de la sécurité au Mali, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma très haute considération.

    Nous savons qu’au plus fort des événements au Burkina-Faso, François Hollande a transmis ce courrier à Denis Sassou Nguesso et ses pairs concernés par l’envie de se maintenir au pouvoir.

    Qu’en pense l’Union Africaine?

    Source : BVMA, 3 nov 2014

    Tags : Afrique, constitution, dictature, dictateurs, despotes, pouvoir,

  • L’Afrique doit se préparer à une « deuxième vague » de Covid

    La semaine dernière, l’Afrique a enregistré 12% de nouvelles infections supplémentaires avec le nouveau coronavirus et 15% de décès en moins, a annoncé aujourd’hui le chef du CDC Afrique, qui a averti que le continent doit se préparer à « une deuxième vague » de la maladie.

    Selon le directeur du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies de l’Union africaine (CDC Afrique), John Nkengasong, lors de la conférence de presse hebdomadaire de l’institution, les 55 pays qui composent l’organisation ont enregistré entre 1400 et 27 octobre près de 1400 décès (1393), entraînant une réduction du taux de propagation de la maladie de 15%, et le nombre de nouvelles infections a été de 74595, pour un total de 1715130, 12% de plus que la semaine précédente, soit 3,9 % du total mondial.

    « Le moment est venu de préparer une deuxième vague », a déclaré John Nkengasong.

    « Le continent a très bien réussi à inverser la tendance, avec la plupart des pics vers juillet, puis une baisse constante, mais maintenant nous commençons à voir une certaine stagnation », a-t-il averti.

    Nkengasong a souligné que tous les pays devraient renforcer les systèmes de test et de surveillance et recommander l’utilisation de masques.

    « Si nous faisons cela ensemble, nous préparons en fait le continent pour une deuxième vague, qui viendra sans aucun doute », a-t-il déclaré.

    « Nous voyons ce qui se passe en Europe. Nous voulons nous assurer de préserver ce que nous avons accompli au cours des 10 derniers mois », a-t-il ajouté.

    Au cours de la période sous revue, le continent a enregistré plus de 1,4 million de guérisons, soit 82% du total des cas d’infection signalés en Afrique; et plus de 41 000 décès (41 203), ce qui indique un taux de mortalité de 2,4%.

    Un groupe de 13 pays a rapporté des taux de mortalité supérieurs au ratio mondial (2,7%): la République arabe sahraouie (7,1%), le Tchad (6,7%), le Soudan (6,1%), le Libéria (5,8%), Égypte (5,8%), Niger (5,7%), Mali (3,8%), Algérie (3,4%), Gambie (3,3 %), La Sierra Leone (3,2%), le Malawi (3,1%), le Zimbabwe (2,9%) et l’Angola (2,8%).

    La région de l’Afrique du Nord a enregistré le plus de nouveaux cas de contagion au cours de la semaine sous revue (55%), suivie de l’Afrique australe (25%), de l’Afrique de l’Est (16%), de l’Afrique de l’Ouest (3%) et de l’Afrique centrale (1 %).

    L’ensemble des pays avec l’incidence la plus élevée de cas de contagion (covid-19 cas pour 100000 habitants) comprend la Libye (110), le Cap-Vert (107), le Maroc (57), la Tunisie (49), le Botswana (26), l’Afrique Sud (21) et Namibie (14).

    Six pays sont le théâtre de nouveaux cas de contagion dans la semaine du 20 au 27 octobre, emmenés par le Maroc (31%), l’Afrique du Sud (18%), la Libye (11%), la Tunisie (9%), le Kenya ( 7%) et l’Éthiopie (6%).

    Le nombre de tests effectués sur le continent s’élève à plus de 17 millions et le taux de résultats positifs est de l’ordre de 10,4%, ce qui représente une augmentation de 6,9% par rapport à la semaine précédente.

    Le nombre de décès en Afrique dus à la covid-19 a eu lieu au cours des dernières 24 heures de 360, totalisant désormais 42 151, tandis que les infections ont augmenté à 1 748 335, plus 11 836, selon les données officielles. Le CDC Afrique a enregistré dans les 55 États membres de l’organisation 7 216 récupérés, pour un total de 1 430 558.

    Le premier cas de covid-19 en Afrique est apparu en Égypte le 14 février, et le Nigéria a été le premier pays d’Afrique subsaharienne à signaler des cas d’infection le 28 février.

    La pandémie de covid-19 a déjà fait plus de 1,1 million de morts et plus de 44 millions de cas d’infection dans le monde, selon un rapport de l’agence française AFP.

    La maladie est transmise par un nouveau coronavirus détecté fin décembre 2019 à Wuhan, une ville du centre de la Chine.

    Source : Noticias ao minuto, 29 oct 2020

    Tags : Afrique, coronavirus , covid 19, pandémie, confinement, deuxième vague,

  • Maroc : Panique au Makhzénistan à cause du silence onusien sur El Guergarate

    Au Maroc, le Mahkhzen et ses acolytes sombrent dans la panique après avoir cru longtemps qu’il était imbattable grâce à ses soutiens. Aujourd’hui, il ne peut rien contre la juste cause du peuple sahraoui qui s’impose.

    En dépit des pressions et du chantage français, la Cour de justice l’Union européenne (Cjue) a été on ne peut plus claire dans son verdict qui établit en toute netteté que le Sahara occidental ne fait pas partie du territoire marocain.

    L’Union africaine et l’ONU ont, dès le début, proclamé, sans ambages, le droit absolu du peuple sahraoui à la liberté et à l’indépendance. Toutes les organisations régionales et internationales sont unanimes sur cette question et rejettent, d’une seule et même voix, toute tutelle marocaine sur ce pays, abusivement envahi au lendemain du retrait l’occupation espagnole en 1975.

    Depuis plus d’une semaine, le représentant du Maroc à l’ONU fait le marathon dans les couloirs de l’organisation supranationale en vue d’arracher une résolution au Conseil de Sécurité qui accuse le Front Polisario d’être derrière le soulèvement populaire qui a fermé la brèche illégale d’El Guergarate. En vain! Le projet de résolution qui est déjà « in blue » n’est pas susceptible d’être réformé. Son texte est définitif et sera voté jeudi ou vendredi. Le Makhzen n’y peut rien.

    Le silence du Conseil de Sécurité sur la question d’El Guergarate révèle que la France n’a pas voulu intervenir en sa faveur. Une attitude mortelle pour un pays qui n’est rien sans le soutien de Paris qui le traite comme « une maîtresse dont on n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre ».

    Acculé de toutes parts, le maître penseur de la diplomatie du « tcharmil », Nasser Bourita, s’est soudain vu avec les pinceaux entremêlés en train d’utiliser une terminologie sortie du fin fond des cloaques du Makhzen qui cache mal la haine des autorités marocaines envers le courageux peuple qui les a mises à genoux.

    Ces abominables diversions, grossières et stupides, ne feront que ternir davantage l’image du royaume et celle de ses représentants sur la sphère internationale, notamment en Afrique où les véléités expansionnistes marocaines sont très mal vues.

    Pour de nombreux observateurs avisés, cet état d’esprit traduit l’échec cuisant de la politique, belliciste et expansionniste, adoptée par la monarchie au lendemain des indépendances nationales ! Ramant à contre-sens de l’histoire, le Maroc s’est bêtement initié à la colonisation au moment même où le colonialisme était à son dernier soupir !

    Aujourd’hui, le roi et sa cour se rendent à l’amère évidence et réalisent l’ampleur de leur bêtise. Mais il se cache dans la politique de la fuite en avant. Au niveau de la communauté internationale, leur prétendu plan d’autonomie n’a aucune crédibilité ni poids. Leur lobbying onéreux, tout au long de ces quarante dernières années, n’a servi, en définitive, qu’à gaspiller des centaines de millions de dollars qui auraient pu servir à améliorer le quotidien d’una grande majorité de marocains meurtrie par la précarité.

    Les rêveurs de Rabat et leurs malheureux sujets ont longtemps rêvé de la chimère du « Grand Maroc » qui s’est heurté à la volonté des sahraouis de défendre leur droit légitime à être maîtres de leur destin. Le fantasme du roi et ses sponsors s’effiloche. L’heure de vérité approche à grandes enjambées. Le roi est en échec et mat.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO, El Guergarate,

  • Les soumis se portent bien, ils vous saluent !!!

    JE NE SAIS PAS s’il existe une sorte de paradis ou de purgatoire où se retrouvent les serviteurs de
    la France qui ont plus ou moins fricoté avec notre continent, mais je suis sûr que les devanciers des actuels françafricains doivent être fiers de leurs héritiers qui continuent à faire du très bon boulot. Il n’y a pas si longtemps, le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso avait dit devant les caméras de TV5 et devant les micros d’Europe1 que son pays avait toujours défendu les intérêts de la France.

    NOS ELITES POLITIQUES ne se gênent même plus au point de déclarer publiquement soit qu’ils ont besoin de la France (pour faire des dons de médicaments, pour des dons de bancs, etc.). Ce genre d’attitudes donne le bâton aux non-Africains qui sont convaincus de notre supposée paresse congénitale, pour nous battre encore de plus belle. Certains nous disent tous les jours que la Françafrique est une vue de l’esprit, que si nos États vont adhérer à des nébuleuses comme l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie), l’AIMF (Association internationale des maires francophones) etc., c’est qu’ils y gagnent. Je suis de ceux (et vous le savez très bien) qui estiment que non seulement nous n’avons rien à y faire, mais, bien au contraire, nous en sommes les dindons de la farce. Nous sommes les cocus de service. Pire encore, non seulement nous sommes cocus, mais en plus, nous payons la chambre. Nombre d’Africains ne veulent pas faire l’effort de comprendre que la relation que nos Etats entretient avec la France est une relation de maître à soumis (je reste poli). Ce n’est pas un partenariat. Dans un partenariat, à défaut de trouver un équilibre à 50-50, on essaie d’y tendre. Mais ce lien incestueux que nous entretenons nous est tellement défavorable que le rapport serait peut-être de 1 à 9. Et encore, je suis sans doute trop gentil à ce niveau. La France, il y a plus de 50 ans, voyant bien que le monde changeait, a fait semblant d’accepter que ses satellites accèdent à la souveraineté internationale. Mais les officiels français chargés de négocier cet important virage étaient très malins et ils ont pris le soin de préparer uns système dans lequel nos représentants, pour la plupart sont pris comme dans un filet dont nous avons du mal à sortir. Chaque fois que la France veut faire voter un texte au Conseil d’Insécurité des nations Désunies, elle sait qu’elle peut compter sur ses valets soumis qui, on le voit bien se retrouvent seulement en Afrique et nulle part ailleurs. Nos amis d’Asie, qui ont gagné leur indépendance dans le sang savent ce que liberté veut dire. Ils ne suivent pas aveuglément Paris.

    LE FMI N’A JAMAIS été mon verre de ntsamba et ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer. Voilà que le Congo vient encore montrer à la face du monde qu’il suit la France comme un toutou suivrait son maître en déclarant soutenir officiellement la candidature de Mme Christine Lagarde au poste de DG du FMI, en remplacement du trop indélicat Dominique Strauss-Kahn (qui a d’autres comptes plus brûlants à régler en ce moment). S’il est vrai qu’un accord tacite existe entre les USA et l’Europe pour que ce poste soit dévolu à un Européen, dans les textes, rien par contre ne dit que cela doit se faire ainsi. Au moment où le centre de gravité du monde ne cesse de se déplacer vers l’Asie, le Congo (et d’autres soumis à la France, gageons-le) préfèrent aller à contre-courant de l’histoire et servir leurs maîtres comme hier. Je vais vous faire rire (ou pleurer, c’est selon), mais dans les réformes proposées par Dominique Strauss-Kahn, il était prévu que le poids des « petits pays » augmentent. Vous savez quels pays, jusqu’à il y a environ 8 mois s’y opposaient? Le Gabon et le Cameroun. Comme par enchantement, deux pays du pré carré français! Je vous le dis, au bal des insoumis, nos pays vont rester longtemps assis!

    Obambé GAKOSSO, May 2011©

    Source : Obambé GAKOSSO

    Tags : Afrique, France, françafrique, spoliation, pillage, exploitation, esclavage,

  • Comment l’Afrique perçoit la France, d’après le Quai d’Orsay

    Un rapport du Quai d’Orsay – révélé par Le Monde – fondé sur une synthèse des télégrammes de 42 ambassadeurs français en Afrique souligne l’inconfort de la position française en Afrique. Aussi dur de sortir de la « Françafrique » que de s’y cramponner.

    Par Said Djaafer, Alger

    C’est un rapport commandé par le Quai d’Orsay après le discours controversé du président Nicolas Sarkozy à Dakar, en juillet 2007, dans lequel il convoquait un lexique et des référents surannés pour dresser le portrait d’une Afrique, hors de l’histoire, enfermée dans « l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles ». La conclusion du rapport est simple : la France perd pied en Afrique, son image se dégrade fortement et « oscille entre attirance et répulsion (…) au gré du soutien politique, ou des interventions, militaires notamment ». Le soutien à des chefs d’Etats africains inamovibles et la présence de bases militaires françaises accrédite, chez les Africains, l’image d’une France agissant pour des « gouvernements iniques et pour des causes opaques ». Prenant acte de l’émergence de nouveaux acteurs en Afrique (Chine, Inde, Brésil, Etats-Unis…), le rapport note que la « France n’est plus la référence unique ni même primordiale en Afrique ».

    L’idée d’une France vorace persiste


    Paris a tenté ces derniers mois de rattraper les effets du discours de Dakar. Très inspiré des vieilles thèses ethnocentristes de Hegel sur l’Afrique, il avait suscité la surprise indignée des élites africaines. Quelques mois plus tard, en février, au Cap, le président français entamait une correction de tir en annonçant une renégociation des accords de défense en vigueur entre la France et certains Etats africains et, surtout, en présentant les rapports « équilibrés, transparents et décomplexés » avec l’Afrique du Sud comme un modèle devant inspirer « la relation nouvelle entre la France et l’Afrique ». Depuis, il y a eu ce qu’un diplomate français appelle les « dégâts durables » infligés à l’image de la France par l’affaire de l’Arche de Zoé, association qui avait tenté de faire sortir illégalement du Tchad des enfants présentés comme des réfugiés du Darfour. Du coté des Africains, des jeunes notamment, le rapport montre que l’idée d’une France vorace qui pille les ressources naturelles reste prégnante alors que, selon les diplomates, les principaux intérêts économiques français se trouvent en Afrique anglophone. Ce déplacement des intérêts français vers l’Afrique anglophone est ainsi expliqué par les chiffres : la moitié des échanges français avec le continent se fait avec l’Afrique du Sud et le Nigeria et, plus globalement, l’Afrique subsaharienne n’entre plus que pour 0,5% du commerce extérieur de la France contre 40% en 1957.

    Les idéalistes sont réalistes


    Que dire de ces chiffres quand on les croise avec le « désamour » des africains, francophones principalement, avec la France ? Que l’entretien de la Françafrique n’a aucune justification économique, alors qu’elle est la source d’une forte nuisance pour l’image de la France. Il est vrai que l’économie officielle est une chose et que les bénéfices des réseaux en sont une autre. Il est également vrai que la diplomatie française bénéficie d’un apport de voix « automatiques » très utile lors des débats onusiens. Mais ces justifications ont clairement perdu de leur pertinence, depuis la chute du mur de Berlin. Du coup, les « idéalistes » qui, en France, appellent à la rupture et à l’enterrement de la Françafrique pourraient faire valoir des arguments très réalistes pour défendre l’option du changement. Ils peuvent faire valoir, par exemple, qu’il est beaucoup moins risqué de fâcher le Gabon que de déplaire à la Chine.

    Source : ALLIANCE pour la DEMOCRATIE et le PROGRES, 10 mai 2008

    Tags : France, Afrique, françafrique, colonisation, spoliation, pillage, bases militaires,

  • Hijab, séduction et coquetterie féminine en terre d’Islam

    Par Ikbel AL Gharbi*

    Un spectre hante les deux rives de la méditerranée : c’est le Hijab ou voile islamique. Certains gouvernements l’interdisent comme la Turquie, la Tunisie et la France, d’autres le tolèrent. Le Hijab est devenu une affaire d’Etat.

    Au-delà des polémiques et des controverses, il est utile d’interroger les représentations culturelles et l’imaginaire arabo- musulman pour mieux cerner cette problématique.

    La culture musulmane est marquée par une représentation stéréotypée d’un éternel féminin caractérisé par la ruse, la coquetterie et la séduction. Et vue que le mot Fitna désigne à la fois désordre, guerre civile , tentation et séduction, le corps féminin se trouva, tout le long de l’histoire musulmane inscrit dans le champs de pouvoir.

    Le désir de cacher ce corps apparaît comme une obsession chez la plupart des

    Fuquahas au point que leurs écrits soient marqués par une invasion massive de la «Charia » dans la vie privée.

    Le Hijab ou voile féminin, dérivé du verbe « hajaba » qui veut dire cacher, protéger, séparer ; était destiné, sur un conseil d’Omar Ben Khattab semble- t -il, à dérober les femmes aux regards des hommes.

    L’islam a justifié le port du Hijab comme étant le plus simple moyen pour les épouses du prophète de se faire reconnaître afin qu’elles ne soient point offensées.

    Cette coutume fut presque unanimement suivie par les citadines, surtout de la classe aisées qui désiraient s’identifier aux mères des croyants, cependant ni les paysannes ni les ouvrières ne purent l’adopter complètement.

    Il parait évident que le port du voile ne constitue pas un pilier de l’islam, il est, de plus et depuis les origines l’objet d’infinies controverses qui prennent leur source dans trois passages du Coran.

    La sourate du hijab concerne uniquement les épouses du prophète. Le hijab y apparaît comme un signe distinctif et honorifique : « Quand vous demandez à ses épouses quelque chose, adressez vous à elle derrière un rideau (hijab). C’est plus décent pour vos cœurs et pour les leurs » (Sourate 33, les Coalisés, verset 53).

    Une évocation plus explicite du voile se trouve au verset 59, qui élargit la recommandation aux femmes proches du prophète et à toutes les croyantes.

    Quant au troisième passage il est situé dans la sourate 24, la Lumière, verset 30, 31 qui fixe aux musulmanes la conduite idéale à tenir pour ne pas exciter la convoitise des hommes.

    Pour les musulmans tolérants, ces versets loin d’imposer le voile aux femmes instaurent plutôt une nouvelle attitude de décence en public et rompent avec certains rituels antéislamiques qui poussaient les femmes, par exemple, à se dénuder les seins pour encourager les combattants qui partaient en guerre.

    Pour d’autres musulmans, adeptes d’une lecture littérale du texte sacré, la recommandation concernant les femmes du prophète a valeur d’obligation.

    Pour ces penseurs, la sharia doit imprégner toute la vie du croyant. Ses directives doivent ériger toute son expérience quotidienne. C’est pour cette raison qu’en parcourant certains textes , on s’aperçoit avec surprise que mille et un détails que l’on pensait relever de la sphère de la vie privée relèvent en fait de la vie publique et politique : intimité du couple, comportement amoureux , tenue vestimentaire parure et ornements, etc.

    Toutefois, et en dépit des interdits et des restrictions, le conformisme a toujours été une affaire de culture et de milieu.

    Certaines femmes musulmanes ont toujours voulu être libres et séduisantes.

    Elles ont affirmé leur personnalité avec leurs allures.

    – A l’image de Aicha B Talha petite fille de Abu Bakr, compagnon du prophète et nièce d’Aicha mère des croyants qui refusa le Hijab. Cette aristocrate alliait à la noblesse de sa naissance une fierté d’esprit et une grande beauté, qu’elle tenait d’ailleurs à laisser admirer. En effet, Aicha refusa de se voiler en déclarant avec malice que Dieu dans sa miséricorde l’a créée belle et qu’elle désirait montrer son œuvre.

    Très coquette, Aicha recherchait les hommages des poètes et savait tirer parti des sentiments qu’elle inspirait, au point qu’elle provoqua la destitution du gouverneur de la Mecque Al Hareth el Makhzoumi , qui avait consentit à retarder l’heure de la prière pour lui permettre de terminer son « Tawaf » (la circulation rituelle autour de la Kaaba).

    – Umm Hani, cousine du prophète et sœur d’Ali, était très coquette. Elle se paradait dans la rue mi-voilée « On apercevait ses boucles d’oreilles » relatent les historiens. Omar Ibn Khattab réprobateur lui dit « ton cousin Mohamed ne pourra rien pour toi si tu continues à te parer de la sorte ». L’envoyé de Dieu, loin de blâmer sa cousine, rétorqua avec tendresse : « j’ai le pouvoir d’intercéder pour tous les membres de ma famille ».

    – Sukeina, fille de l’imam Hussein le martyr de Kerbela, arrière petite fille du prophète Mohamed ne s’est jamais voilée et cela malgré sa jeunesse, sa beauté et la noblesse de son rang. Elle refusa également d’abdiquer sa personnalité et ne consentit jamais au principe d’obéissance au mari « Taa », ni au droit de ce dernier à la polygamie. Elle stipulait cette contestation de l’autorité masculine dans ses contrats de mariage.

    En outre ; en récusant l’institution du Hijab, cette féministe d’avant garde sapa son symbolisme en tant que séparation institutionnelle de deux espaces distincts, un espace privé réservé à la femme et un espace public géré par l’homme.

    Loin de se soumettre aux lois de la claustration, la pétillante Sukeina tenait, en effet, un salon littéraire à Médine et organisait des soirées interminables où se côtoyaient artistes, poètes et hommes de Lettres de diverses tendances et de différentes religions. Très fréquemment, les grands poètes de « ghazal », poésie érotique, de l’école du Hijaz venaient à la résidence de Sukeina réciter leurs poèmes, vanter leurs talents et écouter les critiques.

    Aux cotés du célèbre Omar Ibn Abi Rabiaa on cite al Awas, Djarir mais surtout al Farazdak semble s’y être rendu quand il se trouvait dans les lieux.

    Sukeina ouvrait les discussions, stimulait les débats littéraires, émettait des remarques, des commentaires sur l’emploi inadéquat d’un terme, d’un croisement, ou d’un motif inclus dans les vers cités.

    Les interventions de Sukeina relevaient une bonne connaissance de la poésie et de la culture de son époque.

    Elle a ainsi réussi à préserver l’école de la poésie « Ghazal » puisque ses adeptes étaient protégés et encouragés en bénéficiant de la caution des plus hautes sphères de la société médinoise.

    Ces femmes musulmanes auraient pu cristalliser des modèles qui nous auraient aidées à bâtir des sociétés où les femmes seraient pleinement épanouies.

    Ces récits authentiques redéfinissent les rapports de ces sociétés avec les femmes. Séduire est ici pris dans le sens de charmer, de fasciner, de plaire.

    Dans la séduction on entre dans un autre enjeu : prendre conscience de son corps pour plaire à l’autre.

    Freud a toutefois apporté une contribution ingénieuse à ce sujet.

    Il reconnaît au narcissisme un grand pouvoir d’attraction sur les autres. Il démontre par ailleurs que le narcissisme féminin est un moyen qu’utilisent les femmes pour compenser leur manque et leur infériorité « Pour se dédommager de leur oppression, elles se consacrent à leur beauté. Elles retournent sur leur propre corps un désir qui leur était interdit d’extériorise.

    Or, la relative égalité des sexes qui a régné à cette époque a permis à la femme musulmane d’accéder à une certaine autonomie affective et c’est pour cette raison que la coquetterie fém inine revêt ici un autre sens :

    Sukaina l’artiste et Aicha la séductrice, en contestant l’institution très ambiguë du Hijab ont senti que si on méconnaît les couleurs et les nuances, si on ne perçoit plus le chatoiement des étoffes, quand on ne s’habille plus qu’en uniforme : Bluejean, tenue Mao ou Tchador noir, c’est qu’on est prêt à subir tous les conditionnements et toutes les manipulations. C’est qu’on n’est plus un être libre. Car lorsque la norme disciplinaire réussi à pénétrer le quotidien pour quadriller et stériliser l’expérience de l’individu jusqu’à dans son corps, son désir, sa sensibilité esthétique, bref sa disposition innée au plaisir, elle permet toute les dérives totalitaires.

    Et quand la vie quotidienne est à ce point appauvrie, l’individu n’a même plus la force de demander des comptes à une réalité mauvaise car il n’a plus le désir du bonheur. Évidemment cela rend toute désaliénation improbable.

    D’instinct, les femmes musulmanes se sont toujours opposées à l’uniformisation vestimentaire, sous le khalifat de l’intransigeant Omar B Khattab, elles ont détourné les lois et ont inventé la mode « Kabati ». Le Kabati était une longue robe moulante et ajustée qui ne dévoile aucune partie du corps féminin mais qui épouse ses formes comme une seconde peau.

    A ce propos l’Imam Malek écrit « j’ai appris que Omar B Khattab a proscrit cette mode féminine qui bien qu’elle ne laisse rien transparaître dévoile Tout ».

    Ce qui est bien plus séduisant car comme l’observe Barthe c’est la chemise béante qui provoque le désir bien plus que la nudité du corps.

    A la même époque d’Omar -et désirant toujours plus de fantaisie- les femmes musulmanes ont dévoilés leurs jambes et ont opté pour l’audacieuse mode de la « mini jupe ». Les Fuquahas s’insurgèrent contre cette mode qu’ils qualifièrent de « Bidaa » [Innovation].

    On voit bien que déjà à l’aube de l’islam la mode féminine s’est libérée de la rigueur de l’orthodoxie et s’est caractérisé par la recherche de ligne et de volume.

    Les tenues féminines étaient étincelantes. Les matières utilisées étaient des plus nobles, les tissus étaient raffinés : soie mousseline, taffetas, chantoung satin damassé, brocart broché d’or et d’argent.

    Les couleurs étaient chatoyantes : rose orange et jaune safran, embellissantes, elles étaient à elle seules un maquillage éclatant.

    Les tuniques étaient ajustées, parfumés de musc ou ambrés, décorés de poèmes langoureux et brodées de fils d’or et d’argent …

    Les traînes étaient interminables.

    On superpose, on ose, on s’amuse …

    La fabrication de tissus brodés spéciaux avait lieu dans les ateliers de tissage des palais.

    Cette activité qui débuta sous les Umayyades devint un trait courant de la civilisation matérielle de l’islam médiéval. Ces créations étaient multiples et variées : brocart « dibaj » , satin « istabrak » ; soie fine « harir » , soie diaprée « wachy » et autre tissu de luxe ornaient les gardes robes des nantis.

    Les vêtements brodés étaient donnés en témoignage de la faveur royale et faisaient partie des cadeaux diplomatiques courants.

    La «Khilaa » offerte par les émirs était un vestiaire complet. De beaux vêtements étaient importés de tout le monde islamique : De l’Inde venait la Futa, sorte de sari, de la chine venaient les vêtements de plie en tissu huilé, Mimtari, sorte d’imperméable ainsi que toute sorte de tissus nobles tels que le Sharab, Dimyati , Dabiki… tous en lin.

    Les chaussures et les sandales devaient être choisis parmi un certain nombre de cuir de couleur et de forme, et il était permis d’en porter qui présentent des combinaisons de couleurs telle que le noir et le rouge ou le noir et le jaune.

    La mode des bas empruntée aux persans était aussi bien établie. La lingerie de la musulmane élégante devait être fine et de couleur pastel ou noire.

    Le vêtement féminin s’introduit au double jeu de l’ordre et du désordre, de la soumission à la contrainte et de la liberté. Fidèle à son essence, il joue subtilement entre l’exhibition et le masque.

    Flugel compare en ce sens le vêtement à un symptôme névrotique et notamment à la rougeur. Celle ci est à la fois un signe excessif de honte, mais en même temps comme le montre la psychanalyse, c’est une façon d’attirer l’attention sur soi.

    Selon Flugel, le vêtement est une rougeur perpétuelle sur le corps de l’humanité. En isolant un corps ou une partie du corps il portait immanquablement l’attention sur elle. Par cette dialectique singulière tout vêtement même le hijab cache en même temps qu’il désigne.

    La fantaisie féminine s’est aussi manifestée au niveau de la coiffure. Dés l’époque du prophète les femmes utilisaient du vin comme laque pour donner plus de volumes à leur chevelure.

    Sukaina fille de hussein le martyr de karbala, qui affichait une coquetterie toute féminine, mettait en valeur sa beauté par une coiffure spéciale qui portait son nom « al turra al sukeyniya » (les cheveux bouclés à la Sukeina). Cette coupe à la mèche rebelle fit fureur aussi bien chez les femmes que chez les hommes. Jugeant la « coupe Sukaina » trop efféminée, le pieux Khalife Omar B Abdelaziz l’a interdite aux hommes et punissait tout homme coiffé à la Sukaina à être rasé et flagellé.

    L’Histoire atteste que l’élan de vie et la vitalité des femmes musulmanes se sont toujours opposés à la rigueur de l’orthodoxie. En militant pour reconquérir socialement leur corps, elles affirment l’unité indissoluble de l’être humain : esprit libre dans un corps réapproprié.

    Ces pratiques si souvent vilipendées dont les textes n’ont gardé que des traces partielles et partiales nous en donnent la preuve.

    Ici point de jugement moralisateur, de systématiques querelles entre Anciens et

    Modernes, comme le voudraient le faire croire bon nombre de chroniqueurs nostalgiques d’un passé mythique, mais seulement un incessant bricolage qui fonde le phénomène vestimentaire féminin en une dynamique, parfois turbulente, toujours soumise à des réaménagements.


    * Ikbal al Gharbi est professeur de psychologie et des sciences de l’éducation à L’Institut supérieur des sciences religieuses, ainsi que directrice du Centre de l’innovation pédagogique, à l’université Ezzeytouna en Tunisie. Elle est aussi psychologue, docteur en anthropologie, consultante auprès des Nations Unies et elle s’occupe de la réforme dans le monde arabe.

    Source : Islamiqua, 15 déc 2008

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