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  • Le Maroc rend le port de Dakhla occupée un foyer des trafiquants de la drogue

    Des élus sahraouis à Dakhla occupée au Sahara Occidental tirent à boulets rouges sur les autorités marocaines qui ferment les yeux sur le commerce du cocaïne et le Cannibis transités a partir du port de Dakhla. Dans une âpre bataille d’accusations et chamailleries lors d’une meeting du soit disant le Conseil Régional à la Wilya de Dakhla occupée (vidéo ci-dessous), ces élus émanants des élections illégales menées par l’occupant marocain accusent des personnalités, sans pour autant nommer les inculpés dans ce commerce, de rendre le port de Dakhla un foyer de mafia où au lieu d’exporter le poisson en emballe et exporte par contre toutes sortes de drogues. 
    Pourtant ces dealers de drogue sont bel est bien connus depuis des années chez les citoyens du Sahara Occidental. En fait, l’oligarchie militaire marocaine est le principal maillon dans la chaîne des trafiquants de la cocaïne intercontinentale. Leur mission dans cette chaîne des trafiquants de cette drogue et de la transporter à partir des frontières mauritaniennes à destination de l’Europe. Ces grands officiers saisissent leur position supérieure dans l’armée royale et ses déplacements routières et aériens incontrôlés pour transporter la cocaïne, l’emballer dans leurs usines de poisson basées au Sahara Occidental occupé et l’exporter vers l’Europe. 
    Pour rappel, on 2008, un électricien qui était entrains de faire la réparation d’un ventilateur d’un conteneur de poisson congelé appartenant à Zebdi, un homme d’affaires marocain qui travaille au profit des généraux de l’armée marocaine, trouva une grande quantité de cocaïne cachée derrière et sur les périphéries intérieures du conteneur. L’affaire au lieu d’être un cas d’investigation judiciaire, elle a été mis au placard et c’était paradoxalement ce même pauvre électricien qui a été incarcéré et torturé. Il était accusé du vol d’une quantité de cocaïne. 
    L’inculpation lucide des membres de l’armée royale et d’autres grandes personnalités de l’état marocain a exigé la justice de fermer ce dossier à jamais. Une justice qui roule aux ordres du roi et ses généraux intouchables; les grands trafiquants de cocaïne. 
  • Algérie: 13e édition du Festival international du cinéma du Sahara occidental

    Madrid — La star du cinéma espagnol Clara Lago prendra part à la 13e édition du Festival international du film du Sahara occidental (FISAHARA) qui aura lieu dans les camps de réfugiés de Dakhla entre le 11 et le 16 octobre.
    Clara Lago qui espère par cette initiative « apprendre et apporter son grain de sable dans la défense de la cause sahraouie », a débuté très jeune sa carrière d’actrice dans le film espagnol « Terca vida » qui a été tourné dans les années 2000 avant de jouer en 2002 dans le « Voyage de Carol » pour lequel elle a été nominée pour le prix « Goya » du meilleur espoir féminin.
    La jeune actrice a, par la suite, obtenu le prix « L’oréal » du meilleur nouveau talent au cinéma espagnol dans le 56e Festival international du film de San Sébastien avant d’être récompensée du prix « Shooting star » en 2011 alors qu’elle avait 21 ans, au Festival international du film de Berlin.
    En 2014, Clara Lago tourne « Ocho Appelidos Vascos » (huit noms basques) qui devient le plus grand succès commercial qu’ait jamais connu le cinéma espagnol avec plus de 9 millions d’entrées.
    La star du cinéma espagnol a indiqué jeudi à la presse que « l’abus de pouvoir et l’injustice (faisaient) bouillir (son) sang et ce qui arrive au peuple sahraoui est une grande injustice » et c’est pour cela que « je ne pouvais pas refuser de participer à cet événement ».
    Le célèbre groupe de musique rock espagnol « Vetusta Morla » retournera, lui, aux camps de réfugiés 15 ans après une première visite effectuée en 2001, quand le groupe avait encadré des ateliers de formation au profit des écoliers sahraouis vivant dans les camps.
    Le guitariste et compositeur de ce groupe qui animera le concert de clôture de cette nouvelle édition du Fisahara, Juanma Latorre, a indiqué à la presse espagnole qu’ »au-delà des sympathies politiques que nous avons pour la cause sahraouie, il est également question de demander le respect du droit international et des droits de l’homme dans ce territoire occupé », avant d’ajouter que « l’Espagne a une responsabilité historique qu’elle doit assumer ».
    Clara Lago et le groupe « Vetusta Morla » vont ainsi se joindre à une longue liste d’artistes connus qui se sont produits lors des éditions précédentes du Fisahara comme Manu Chao, Ivan Ferreiro, Tonino Carotone et autres.
    La 13e édition du Fisahara qui sera consacrée aux peuples occupés du monde rendra également hommage au regretté Mohamed Abdelaziz, ancien président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario.
  • Maroc : Attaque contre les prisonniers politiques sahraouis

    Les prisonniers politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik ont été attaqué par les agents de l’administration pénitentiaires de la prison marocaine d’El Aarjat pour avoir protesté contre les dures conditions dans cette prison et la confiscation de tous leurs biens. Plusieurs prisonniers ont été blessés à cette occasion. Les autorités marocaines avaient procédé en août dernier au transfert de 21 prisonniers politiques sahraouis de groupe de Gdeim Izik depuis la prison de Salé vers celle d’El Aarjat, après l’annonce de la Cour de Cassation marocaine le 27 juillet 2016 du renvoi de l’affaire des 23 prisonniers politiques sahraouis condamnés par une cour martiale marocaine à de lourdes peines allant de 20 ans à la perpétuité, devant une juridiction pénale de droit commun.
    En novembre 2010, des affrontements ont éclaté au Sahara occidental, lorsque les forces de sécurité marocaines ont démantelé un camp sahraoui à Gdeim Izik où des milliers de Sahraouis manifestaient pour des revendications sociales et économiques. Des centaines de sahraouis ont été arrêtés et 25 d’entre eux ont été condamnés par un tribunal militaire à des lourdes peines d’emprisonnement allant de 20 ans à la perpétuité.
  • Aidé par ses alliés : le Maroc «cache» mal son terrorisme

    Couple juif assassiné à Casablanca
    Aidées par les Occidentaux, les autorités marocaines font tout pour «occulter» la multiplication des actes de violence dans la monarchie depuis quelques mois. Une vague qui correspond à une hausse inquiétante du nombre de Marocains embrigadés par l’organisation terroriste dite «Etat islamique» en Irak et en Syrie. Ce n’est, d’ailleurs, pas un hasard si les médias internationaux préfèrent se focaliser sur de prétendus «exploits» réalisés par les services de sécurité marocains, comme cette abracadabrante mise hors d’état de nuire d’une cellule de jeunes filles suspectées de liens avec Daech, à la veille des élections dans ce pays. La presse à la solde du Makhzen s’est même permis, pour magnifier davantage cette vigilance antiterroriste exhibée outre-mer, d’avancer que les présumées terroristes s’apprêtaient à commettre des attentats-suicides le jour même des élections.
    Mais ces médias, y compris européens, cachent systématiquement tout «incident» susceptible de ternir un tant soit peu l’image de cette monarchie qui leur sert de poste avancé pour l’exécution de leurs manigances dans la région, en contrepartie d’une exploitation éhontée des richesses naturelles du Sahara Occidental, et aussi pour tous les privilèges dont bénéficient les entreprises françaises basées au Maroc. Une autocensure qui en dit long sur la stratégie qu’adoptent ces pays, France en tête, dans leurs relations avec la région du Maghreb.
    Ainsi, nous apprenons de source crédible qu’une touriste hollandaise et ses deux enfants ont été grièvement blessés à l’arme blanche, mardi en fin d’après-midi, par un homme à Rabat, pas très loin de la tour Hassan. Une agression qui a été accueillie avec un mutisme total de la part des autorités qui ont, non seulement imposé le black-out dans la presse locale, mais ont aussi demandé la discrétion aux autorités consulaires néerlandaises.
    La même attitude adoptée par le Makhzen, lors de l’attaque de cinq employés italiens d’un cirque de jeux par un marocain, le 24 août dernier à Kenitra, tuant l’un d’entre eux et blessant quatre autres. Là encore, les autorités avaient, sur le coup, essayé de minimiser la portée politique de cette agression, en imputant l’acte à un «récidiviste» et circonscrire l’acte dans le cadre d’un «différend personnel» entre le mis en cause et le propriétaire du cirque qui l’aurait licencié de son emploi. Il n’est surtout pas question de suspecter un cas de «xénophobie» ou, pis encore, un acte «terroriste». Alors que ces deux actes portent toutes les caractéristiques d’un acte de xénophobie teinté de terrorisme. 
    R. Mahmoudi

  • Maroc : Répression sur fond de mascarade électorale

    Le samedi 1er Octobre, la manifestation nationale contre la réforme des retraites au Maroc a été interdite et violemment dispersée occasionnant des dizaines de blessés. Cet évènement s’est déroulé dans le contexte de la campagne ouverte pour les élections législatives qui auront lieu le 7 Octobre.
    La démonstration est faite que, pour le pouvoir, ces élections ne doivent pas être perturbées par les résistances populaires.
    Ces élections, que le pouvoir présente comme « démocratiques «et pluralistes », ne doivent pas, pour celui-ci, remettre en cause le statu quo :
    – la poursuite des politiques d’austérité,
    – le monopole politique du trône,
    – le maintien du despotisme et de la corruption,
    – le cantonnement des institutions représentatives à une simple façade où le parlement est une chambre d’enregistrement appliquant les directives royales, les injonctions du FMI et de la Banque mondiale.
    La campagne électorale est menée par des partis sans indépendance dans le cadre d’une Constitution qui ne reconnaît que ceux qui acceptent d’être « l’opposition de sa majesté ».
    Il n’a pas lieu de s’étonner de la répression des résistances sociales. La gauche radicale qui défend une position de boycott actif et populaire (La Voie démocratique, Tahaddi… ) voit banni le simple droit élémentaire d’expression.
    Ainsi dans plusieurs villes, les militants de La Voie démocratique, organisation pourtant légale, ont été harcelés, tabassés, au point de menacer l’intégrité physique de leurs membres. Simultanément, leur matériel a été confisqué. 
    Nous apportons notre solidarité à toutes les forces qui mènent la lutte contre la mascarade électorale, refusent la paix sociale et subissent la répression de la dictature avec l’appui ou le silence complice des partis institutionnels.
    Montreuil, le 4 octobre 2016
  • Au Maroc, les journalistes étrangers continuent de se faire expulser manu-militari

    Reporters sans frontières (RSF) condamne fermement l’expulsion manu militari de Luigi Pelazza et Mauro Pilay, célèbres journalistes d’investigation italiens du programme Le Lene et la saisie de leur matériel.
    Arrêtés le 29 septembre 2016 à Marrakech par dix policiers en civil, les deux journalistes italiens sont accusés de ne pas avoir obtenu les autorisations nécessaires pour mener leur enquête sur un réseau de prostitution d’enfants à Marrakech. Escortés vers l’aéroport Menara et renvoyés en Italie huit heures plus tard, leur matériel de tournage a été confisqué dans la foulée. Contacté par RSF, le chef de cabinet du ministère de la Communication a affirmé ne pas être en mesure de faire une déclaration.
    “Cette pratique récurrente est extrêmement choquante, déclare Yasmine Kacha, directrice du bureau Afrique du Nord de RSF. Pendant combien de temps encore, les autorités marocaines vont-elles se cacher derrière des prétextes administratifs pour empêcher les journalistes de parler de sujets sensibles?”
    “Cette tentative de censure ne nous empêchera pas de dire la vérité sur la prostitution des mineurs au Maroc, ajoute Luigi Pelazza, nous avons pu conserver quelques éléments de tournage et nous informerons bientôt l’opinion publique de la gravité de la situation.”
    Cette expulsion intervient à quelques jours d’élections législatives très attendues au Maroc le 7 octobre prochain.
    Pour rappel, deux reporters du petit Journal de Canal + Martin Weill etPierre Le Beau ont été renvoyés du pays en avril 2016, après avoir été interrogés par les autorités marocaines sur leur reportage concernant l’agression d’un couple homosexuel à Béni Mellal.
  • Les murs sont des peurs

    Le candidat républicain Donald Trump a promis un mur. Et sans rire, il a aussi promis qu’il refilerait la facture au Mexique.
    Duh!
    Les murs n’existent que pour être abattus.
    Les murs de Jéricho se seraient effondrés afin d’ouvrir la voie à la première victoire israélite au monde. Le mur d’Hadrien était une fortification qui devait protéger l’Angleterre de l’Écosse et de l’Irlande. Ce mur se fond maintenant dans la nature longeant les frontières. Le mur de Roger Watersétait psychologique et il nous as tous exhorté à le faire tomber. Le mur de Berlin est tombé en novembre 1989, unifiant les deux Allemagnes, un an plus tard.
    C’était des jours tout ce qu’il y a de plus heureux.
    Un mur est un obstacle, un défi. un affront.
    Donald Trump ne promet que des affronts.
    Explorons 12 murs actuels sur la planète.
    La Ligne de Contrôle (LOC) est le nom donné par l’ONU à la ligne de cessez-le-feu issu de l’accord de Karachi en 1949, scellant l’issue de la Première Guerre Indo-Pakistanaise. Juridiquement parlant, la LOC n’a pas de valeur de frontière internationale. Le partage des frontières reste donc flou entre l’Inde et le Pakistan. La caractère de démarcation prétendue étanche ne fonctionne pas. Des accrochages entre soldats Pakistanais et Indiens sont très réguliers et les morts ne s’y comptent plus. Entre 50 000 et 75 000 victimes dans les 27 dernières années.
    Le mur du Bangladesh et de l’Inde est long de plus 4000 kilomètres. Il comprend de très nombreuses enclaves et est principalement géré du côté indien. Composé de briques et d’une double rangée de barbelés, le mur-frontière a été établi entre sur 20 ans, entre 1993 et 2013 coûtant pas moins de 4 milliards de dollars. Son but est le même que celui de Trump, de lutter contre l’infiltration terroriste. Les indiens en sont fiers car ils attribuent la rareté de l’islamisme en Inde à ce mur, en revanche la corruption et la contrebande règnent en rois et maîtres dans la gestion des enclaves.
    Le mur des Sables est une barrière de séparation érigée au Sahara occidental par le Maroc à partir de août 1980 et achevé 7 ans plus tard. Il sert officiellement au Maroc à se protéger d’attaques. Le mur est gardé par environ 100 000 soldats marocains. Tout le long du mur entre 200 000 et plusieurs millions de mines anti-personnels ont été implantées. Le Maroc occupe seul l’ancien Sahara Espagnol depuis 1979 et le retrait de la Mauritanie. Cette annexion n’est pas reconnue internationalement par quiconque. On en parle sous le manteau comme du mur de la honte.
    La barrière de séparation israélienne n’a plus besoin de présentation. Érigée afin de contrer les terroristes Palestiniens, elle couvre 700 kilomètres de colonies illégales israéliennes. L’ONU en conteste les aspects politiques, humanitaires et légaux. En 2004 on a jugé tout ça illégal. Mais Israël choisit toujours ce qui est légal et ce qui ne l’est pas.
    Les murs de la paix de Belfast séparent les quartiers catholiques des quartier protestants de la ville. Le but est de limiter les violences entre les deux communautés. La longueur des murs varie entre 5 km et quelques centaines de mètres. Le 9 mai 2013, le gouvernement nord-irlandais s’est engagé de faire tomber les murs progressivement d’ici 10 ans.
    Les deux Corées sont séparées d’un mur de béton haut de 5 à 8 mètres. Les autorités nord-coréennes dénoncent la construction du mur dans la zone démilitarisée côté sud. Afin de montrer sa « bonne foi » dans ses relations avec la Corée du Sud, le secteur de tourisme de la Corée du Nord organise des visites guidées aux visiteurs étrangers afin de faire de la propagande de bonne foi de la part des nord-coréens dans leurs relations avec la Corée du Sud. Du côté de la Corée du Sud, des terrasses permettent de jeter un oeil sur la Corée du Nord et d’observer sa zone démilitarisée.
    L’immigration illégale et la contrebande font rage à la frontière de la ville autonome espagnole de Ceuta et l’Afrique marocaine. En 2001, une barrière de 8 kilomètres composée de clôture parallèles couronnées de barbelés a été érigée. 11 Marocains y sont morts en 2005 quand un soulèvement a été observé contre la Barrière de Ceuta. Des milliers de morts ont depuis été observés en mer, de marocains tentant de franchir la frontière via l’océan.
    La Barrière de Melilla est un autre barrière de séparation entre le Maroc et la ville autonome espagnole de Melilla qui longe la mer méditerranéenne. Le Maroc considère cette ville comme une partie de leur pays et s’objecte à sa construction. Diverses tentatives de passage ont été faits de la part des marocains qui ont été accusés par Amnistie Internationale et Médecins Sans Frontières d’avoir volontairement affamé et assoiffé des réfugiés dans le désert pour ensuite les déporter vers la frontière.
    La Ligne Verte de Chypre départage depuis 1974 l’Île de Chypre et sa capitale Nicosie entre la République Turque de Chypre du nord (contrôlée par la Turquie) et la République de Chypre, dont le gouvernement grec est le seul à être internationalement reconnu. les Casques Bleus de l’ONU gère cette Ligne Verte. Des responsabilités argentines, orientales, britanniques, hongroises et slovaques sont partagées pour la gestion de la zone.
    La Barrière Frontalière Hongroise est une clôture renforcée et une barrière frontalière construite à partir de juillet 2015 par la Hongrie afin d’empêcher l’immigration illégale depuis le sud. Elle est achevée en octobre 2015 en ce qui concerne la frontière Serbo-Croate. Cette clôture est une initiative née de la crise migratoire actuelle.
    Une barrière du même genre est en cours de construction entre la Turquie et la Syrie,
    Et finalement les États-Unis partagent déjà un mur, une barrière États-Unis/Mexique depuis 2006 sous George W, Bush. La barrière a coûté entre 10 et 20 milliards, L’Union Européenne avait alors décrié (décrie toujours) l’attitude de traiter les immigrants comme des criminels d’emblée au lieu de les traiter en humains. 
    Mais cette barrière ne fait pas assez pour Donald et ses racistes supporteurs.
    Les murs sont des peurs.
  • La monarchie est condamnée à disparaître

    Nous ne pouvons rien contre les lois de l’histoire. La monarchie, en tant que système de prédation et d’exploitation, est condamnée, qu’on le veuille ou non, à prendre en charge toute la barbarie de l’histoire, les tortures qui remontent du fond des âges, la raison du Makhzen pour justifier toutes les violences, l’esclavagisme comme système de domination ; bref, la monarchie est antihumaniste et s’oppose au progrès humain. Il y a une loi de déshumanisation du Peuple inscrite dans son code génétique en vertu de quoi il n’y a, il ne peut y avoir que la violence, la corruption, la barbarie, la haine, le mensonge, la suffisance pour sauvegarder le système en place. La monarchie n’a pu se maintenir que parce qu’elle a su bâtir un rapport de force basé sur une relation dichotomique avec le Peuple : la monarchie toute puissante et le Peuple maintenu dans la misère culturelle et économique. La monarchie repose encore aujourd’hui sur cette hiérarchisation grossière de la société, mais vigoureuse et nette : dans cette hiérarchie des êtres–forces, pour reprendre une terminologie de la philosophie bantoue, figure le Roi et sa famille, à un degré fort élevé. Pour la monarchie de droit divin, Dieu lui-même serait garant de l’ordre royal. C’est une pure instrumentalisation du divin. La monarchie a même asservi « Dieu » pour asseoir son pouvoir sur le Peuple.

    Si les yeux du Peuple s’ouvrent en regardant l’œuvre de la monarchie, ils verront qu’elle représente un grand péril; que la monarchie et son entrepôt, le Makhzen, sont la source du désastre du pays et fourrier de la catastrophe à venir. Ce n’est pas rien ! Le Peuple massacré, vidé de lui-même, souillé et dénaturé, disqualifié; d’immenses voix à tout jamais éteintes; des foyers dispersés au vent; tout ce bousillage, tout ce gaspillage, l’humanité d’un Peuple millénaire réduite au silence et vous croyez que tout cela ne se paie pas? La vérité est que, dans cette politique nécro-économique, la perte de la monarchie elle-même est inscrite, et, que la monarchie périra dans le fossé qu’elle a creusé autour d’elle.
    Ce qui, en net, veut dire que le salut du Maroc n’est pas l’affaire d’une réforme dans les méthodes ; que c’est l’affaire de la Révolution : celle qui, à l’étroite tyrannie d’une monarchie déshumanisante, substituera, en attendant la société sans classes, la prépondérance de la seule classe qui ait encore mission universelle, car dans sa chair elle souffre de tous les maux de l’histoire, de tous les maux universels : le Peuple-classe.

    MRM Presse

  • Les accords agricole et de pêche tombent à l’eau

    Le mariage de convenance est parti en fumée

    Elisee Touchard, Septembre 27, 2016

    Melchior Wathelet, visage angélique et avocat général de la Cour européenne de justice, prononce une sentence lourde de conséquences pour le Maroc: « le Sahara occidentalne fait pas partie du Maroc » et de ce fait, « ni l’Accord d’association UE-Maroc ni l’Accord de libéralisation ne lui sont applicables ». D’un mot, tombent à l’eau les accords agricole et de pêche signés entre Bruxelles et Rabat et englobant le Sahara occidental. L’avocat général, naguère homme politique de premier plan dans son pays la Belgique et, aujourd’hui, porte-parole de la plus haute juridiction de l’Union européenne, va plus loin dans son énoncé des motifs en relevant que l’Union européenne et ses Etats membres « n’ont jamais reconnu que le Sahara occidental fait partie du Maroc ou relève de sa souveraineté ».
    Commentant un des cas de figure envisagé par l’avocat général de la CJUE dans son avis formulé mardi et dans lequel il préconisait d’annuler l’arrêt du Tribunal et de rejeter le recours du Front Polisario, Me Devers a expliqué que cette suggestion « ne remet nullement en cause la capacité du Front Polisario à agir contrairement aux interprétations qui ont été données, par certains, aux propositions avancées par Me Melchior Wathelet ». De ce fait, et comme le recommande l’avocat général de la CEJ, l’arrêt de la Cour rendu le 15 décembre 2015 doit être annulé et le recours du mouvement séparatiste rejeté. Des thématiques qui devraient bien plus être au cœur du projet commun pour l’Europe et le Royaume du Maroc. A commencer par les erreurs de droit.
    « Or, le Sahara occidental constitue précisément un tel territoire par rapport à l’Union et au Maroc », a-t-il relevé.
    « En faisant appel de la décision de la Cour, l’UE ne parvient pas à respecter ses obligations internationales ».
    Quant à la décision finale de la Cour de justice de l’Union européenne qui sera rendue dans les prochains mois, le spécialiste des relations internationales a estimé que la Cour prendra en compte dans sa décision les remarques de l’avocat général. Ce tribunal a commis une autre bourde, selon le Conseil européen, quand « il a conclu que le requérant était directement et individuellement concerné par la décision annulée ». Une démarche, faut-il le noter, qui a fait l’objet d’une étude d’impact pour ce qui est des retombées du dernier accord de pêche liant le Maroc à l’UE.
    Le Conseil de l’UE a introduit, quelques semaines après, un pourvoi devant la Cour de justice à l’encontre de l’arrêt du Tribunal, rappelle-t-on. Puis rapidement conduit le Conseil européen à interjeter appel auprès de la CJUE car le Maroc avait aussitôt décidé de cesser tout contact avec l’UE, pourtant un des principaux partenaires. Le Conseil a par ailleurs demandé et obtenu que l’affaire soit soumise à une « procédure accélérée », le 7 avril 2016.
    Le Tribunal, qui avait considéré que le recours du Front Polisario était recevable, avait basé son arrêt sur le fait que l’accord avec le Maroc avait vocation à s’appliquer également au Sahara occidental.
  • Le Maroc et la RASD siègeront de plsin droit au sein de l’UA sans qu’il ne soit possible pour l’un d’exclure l’autre

    par Maître Takioullah Eidda
    Après l’échec de sa dernière tentative lors du dernier sommet de l’Union africaine de Kigali, le Maroc a formellement déposée, le 23 septembre 2016, une demande d’adhésion auprès de la Présidente de la Commission de l’Union Africaine.
    À l’analyse de « l’Acte constitutif de l’Union Africaine », la RASD ne peut s’opposer à cette demande d’adhésion, puisque celle-ci est accordée à la majorité simple des États, nombre qui est déjà acquis pour Maroc.
    En revanche, l’adhésion du Maroc ne peut en aucun cas exclure la RASD de l’Union Africaine, puisque nulle part dans l’Acte constitutif il n’est fait mention de l’exclusion d’un État membre de l’UA.
    En effet, aux termes de cet Acte constitutif, il n’y a que deux possibilités: le départ volontaire d’un État, selon l’article 31, ou la suspension d’un État dans le cas d’une prise de pouvoir par «des moyens anticonstitutionnels (Coup d’État)», selon l’article 30.
    Le Maroc a donc choisi de siéger aux côtés de la RASD, plutôt que de rester en parasite à l’extérieur de l’organisation africaine. 
    Est ce que cette adhésion constitue une reconnaissance de fait de sa part de la RASD, dont il a toujours nié la légitimité? 
    Tout est une question de point de vue. Des précédents existent quant à la cohabitation des États ennemis au sein de certaines organisations internationales. Chine/Taiwan, Corée du Sud/Corée du Nord, Israël/Palestine …etc. en sont des exemples. 
    Ceci dit, une fois admis, le Maroc aura à confronter au sein de l’Union Africaine des obstacles juridiques majeurs liés à sa revendication du Sahara Occidental en tant qu’ancienne colonie espagnol.
    Tout d’abord, aux termes de l’article 4 (b) de l’Acte constitutif, « l’Union africaine fonctionne conformément aux principes du Respect des frontières existant au moment de l’accession à l’indépendance. »
    Puis, ces mêmes principes furent réitérés à l’article 4(f, h, i, k) du « Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine », de même qu’aux articles 3 (a) et 4(c) du « Pacte de non-agression et de défense commune de l’Union africaine ». 
    Les dispositions de ces instruments juridiques fondamentaux se dressent comme obstacle majeur devant le Maroc quant à sa revendication du Sahara Occidental au sein de l’UA. D’autant plus que la RASD est un membre fondateur de cette organisation, en règle conformément à l’Acte constitutif et jouit d’un droit acquis au sein de celle-ci. 
    Le Maroc serait donc dans l’obligation d’accepter de siéger aux côtés de la RASD, sans trop de bruis, et ce, dans l’attente d’éventuels amendements majeurs de l’acte constitutif, ce qui n’est pas pour demain, compte tenu des soutiens de poids lourd (Afrique du Sud, Ethiopie, Nigéria …) dont jouit la RASD au sein de l’organisation. 
    Maître Takioullah Eidda, avocat
    Montréal, Canada
    26.09.16
    quebec171[at]gmail.com