Catégorie : Non classé

  • Mélenchon annonce son allégeance au roi du Maroc

    Lors d’une intervention mardi 28 avril à l’Assemblée Nationale, Jean-Luc Mélenchon a demandé au gouvernement français de s’inspirer de l’action du Maroc en matière de fabrication de masques pour combattre la propagation du covid-19.
    Mélenchon a proposé de faire des « réquisitions dans le système hôtelier et de la totalité de l’industrie textile pour qu’elles produisent les masques dont nous avons besoin à l’image du Maroc que nous devrions imiter dans ce domaine parce qu’il parvient à cette performance ». Face aux rigolades des députés français, il a ajouté : »Oui, le Maroc c’est très bien, c’est mon pays natal et je pense qu’il mérite votre admiration ».
    Selon le public marocain, le leader La France Insoumise, déclare ainsi son allégeance au roi du Maroc en vue de gagner les 600.000 voix qui l’ont privé du second tour en 2017. C’est dire qu’il a déjà commencé sa campagne électorale pour les présidentielles de 2022, pour cela, il n’a pas hésite à plonger au fond des cloaques de la monarchie médiéval marocaine connue pour ses violations des droits de l’homme et ses pratiques de corruption visant les élites françaises et basées sur des séjours à Marrakech dans une ambiance des milles et une nuits.

    M. Mélenchon, aurait-il tombé au piège des tajines marocains?

    Tags : Maroc, France, Jean-Luc Mélenchon, covid-19, pandémie, 
  • Maroc – Belgique : Pourquoi j’ai décidé de renoncer à la nationalité marocaine

    Pourquoi j’ai décidé de renoncer… Pourquoi j’ai décidé de renoncer à la nationalité marocaine
    La nationalite, à l’instar de tout contrat liant deux parties, est une convention entre l’ndividu et l’état. 
    Elle ne concerne nullement la relation de cette personne à son identité culturelle, sa religion ou son attachement à la terre de ses ancêtres.
    C’est un contrat basé sur des droits et des obligations liés à la citoyenneté, comme le droit de voter, de se faire élire, de travailler, de s’exprimer ou d’émettre des avis et des opinions sur la gestion des affaires publiques. De bénéficier d’un accès garanti à l’enseignement et aux soins de santé…etc
    C’est le droit d’avoir un passeport et de se mouvoir librement.
    C’est aussi le devoir de contribuer à la prospérité et du bien commun par le paiement d’impôts. 
    Le devoir de respecter les lois civiles promulguées par les représentants du peuple.
    Les deux parties sont tenues au respect strict de ces droits et obligations.
    Dans le cas des binationaux belgo – marocains ou franco – marocains …leur vraie nationalité est celle qu’ils ont choisie et pour laquelle ils ont opté par conviction. Leur nationalité marocaine qu’ils ont hérité de leurs parents par le principe du droit de sang, constitue un don qu’ils n’ont pas sollicité 
    Si l’état devait manquer au respect des clauses de ce contrat le liant à l’individu qui dispose de la nationalité du pays, celui-ci est en droit de son côté, de rompre ce contrat.
    Le comportement de l’état marocain est en totale rupture avec la convention passée constitutionnellement avec le détenteur de la nationalité marocain vivant hors des frontières du Maroc.
    Aucun droit citoyen figurant dans la constitution marocaine ne lui est reconnu.
    Le binational est aujourd’hui pris en otage par l’état marocain dans un bras de fer opposant les autorités marocaines à certains états européens à forte présence marocaine 
    ———————-
    Avant de vous livrer les raisons qui me poussent aujourd’hui, davantage que par le passé, à renoncer à ma nationalité d’origine, je vous communique l’article du code marocain de la nationalité qui me donne le droit d’entamer cette procédure
    Tags : Maroc, nationalité, binationaux, belgo-marocains. néerlando-marocains, pandémie, coronavirus, covid-19, 
  • Sahel : Les tchadiens, chair à canon de la France

    Réunis en visioconférence, les pays du G5 Sahel et la France ont insisté lundi sur l’envoi « dès que possible » d’un bataillon (entre 480 et 500 soldats tchadiens) dans la région dénommée des « trois frontières » (entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso), qui a été, dernièrement, scénario de fréquentes attaques terroristes, entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
    De son côté, le Tchad assura, peu après le sommet de Pau, qu’il enverrait l’équivalent d’un bataillon [480 à 500 soldats] dans la zone des trois frontières.
    Malgré son engagement lors du sommet de Pau janvier dernier, le président Déby Itno a fait marche arrière suite aux lourdes pertes infligées par Boko Haram aux troupes tchadiennes installées à Bohoma.
    La raison de ce rétropédalage ? Les autorités tchadiennes ont fini par comprendre – et il leur a fallu du temps et des dizaines de morts pour faire l’addition – que les soldats tchadiens ne sont considérés que comme chair à canon pour défendre les intérêts de la France dans la région du Sahel. Sans oublier les conditions dans lesquelles sont contraints d’opérer : ils ne bénéficient d’aucune des conditions courantes réservées aux troupes françaises de l’opération Barkhane : Ni relève réglementaire, ni le moindre soutien logistique, et encore moins les commodités ordinaires d’alimentation ou de déplacement.
    Pourtant, il est évident que sans l’engagement – à la limite suicidaire des soldats tchadiens dès le début des hostilités – les forces française auraient été hachées menu et éparpillées sans la moindre chance par les terroristes. Mais, Idriss Déby est obligé de rendre la pareille à l’Elysée puisque c’est grâce à la France qu’il maintient depuis plusieurs décennies au pouvoir.
    Tags : Tchad, Sahel, Idriss Déby Itno, Barkhane, françafrique, terrorisme, jihadistes, Boko Haram, G-5,
  • Les sociétés opérant au Sahara Occidental occupé risquent gros (Financial Times)

    Une action en justice sur un territoire africain contesté affecte les liens de l’UE avec le Maroc
    John Dizard
    Ce que les militaires appellent la guérilla de guerre asymétrique combattant les armées régulières – est venu au monde de la conformité.
    Les mouvements politiques qui ont peu d’actifs financiers, sans parler de leur supériorité militaire, peuvent gagner devant les tribunaux contre des entreprises ou des acteurs gouvernementaux.
    Grâce à leur capacité à tirer parti de leurs gains en influençant des milliards de milliards de dollars des investisseurs, ou des fonds souverains sensibles, ils peuvent produire un effet énorme.
    Prenons une affaire déposée devant la Cour européenne de justice le 29 avril par le Front Polisario, un groupe politique qui exige la pleine souveraineté du Sahara Occidental occupé par le Maroc. Ses avocats affirment que Bruxelles viole le droit européen des droits de l’homme en autorisant, voire en encourageant, l’importation de ressources naturelles du territoire.
    Si le Polisario gagne le premier tour de son procès contre le Conseil européen, lui et ses alliés du monde entier pourraient intenter des poursuites contre des entreprises et des institutions faisant affaire avec le Maroc, qui affirme avoir la souveraineté sur le Sahara Occidental.
    En soi, le Polisario n’est peut-être pas un adversaire impressionnant. Mais que se passerait-il s’il bénéficiait du soutien du fonds souverain norvégien, les compagnies d’assurance suédoises, et des 12 millions de dollars d’actifs immobilisés dans des produits financiers sélectionnés selon des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance?
    Le Maroc, pour sa part, est soutenu par la France et l’Espagne pour des raisons à la fois humanitaires, telles que les droits de pêche et les investissements, et politiques, notamment pour éviter une crise semblable à celle de la Libye aux portes de l’Europe.
    Le retrait discret des entreprises ou des investisseurs ne fonctionnera pas, puisque des groupes de défense des droits humains tels que Western Sahara Resource Watch notent chaque expédition de phosphate du territoire et chaque entreprise européenne qui a une autorisation de pêche ou de survol.
    Les responsables de la conformité des entreprises ont peut-être pensé que les investisseurs ESG* afficheraient simplement des votes par procuration pour les réunions annuelles ou accepteraient des diaporamas anodins sur le soutien aux clubs de football locaux et la contribution étrange aux cliniques de santé. Mais non. Des règles de gouvernance d’entreprise plus strictes en Europe et dans d’autres marchés développés ne fonctionnent pas seulement au profit des investisseurs militants, tels que les fonds spéculatifs vautours. Ils exercent également des pressions pour qu’on respecte explicitement les lois et les traités sur les droits de la personne. Les compagnies allemandes telles que Heidelberg Cement et Continental sont de plus en plus assiégées par le biais de questions difficiles face aux groupes militants alignés Polisario.
    Ce qui aurait pu être des extensions de routine des lignes bancaires ou des groupes de souscription d’obligations sont maintenant compliqués par des questions sur la teneur en carbone et l’utilisation de minéraux de conflit. Les consultants de criblage ESG tels que Sustainalytics aux Pays-Bas considèrent maintenant les phosphates, une exportation clé du Sahara Occidental, comme l’un de ces minéraux de conflit.
    Pensez à ce qui est arrivé au financement de la production d’électricité à partir du charbon. Autrefois, c’était strictement l’affaire d’une société d’énergie qui voulait construire. Maintenant, il est difficile, voire impossible, d’obtenir un soutien bancaire.
    Le Polisario a déjà réussi à persuader le tribunal de déclarer en février de l’année dernière qu’un accord de déclaration de l’UE avec le Maroc « ne s’appliquait pas au Sahara occidental et aux eaux adjacentes ».
    Les marocains enragés persuadent le Conseil européen et le Parlement européen de concocter une solution de contournement juridique, qui a été adoptée en janvier.
    Ce n’était pas la fin de l’histoire.
    La plainte du Polisario à la fin du mois d’avril appelle un tribunal à annuler le nouvel accord économique avec le Maroc, plus ou moins pour les mêmes raisons que la CJUE a affirmé dans des affaires précédentes. Des proches du tribunal affirment qu’il faudra entre six mois et un an pour que l’affaire soit acceptée pour un procès.
    On ne peut pas dire comment le tribunal statuera mais un examen du dossier montre beaucoup de sympathie pour les arguments du Polisario. L’UE, la France et l’Espagne, et les sympathisants marocains pensent probablement qu’ils courent un risque sérieux d’une nouvelle défaite.
    Si le Polisario a cette première victoire en main, il est probable qu’il poursuivra les partenaires commerciaux et financiers du Maroc devant d’autres tribunaux en Europe et ailleurs. Je crois comprendre qu’il pourrait demander des dommages-intérêts civils aux entreprises qui ont importé du phosphate, du poisson et des produits agricoles au fil des ans.
    Bien sûr, les Français et les Espagnols apparaîtront dans les mêmes salles de réunion que les consultants en conformité et les avocats, et démontreront que les sociétés, les banques et les investisseurs continuent de faire affaire avec un partenaire géopolitique clé. Sinon, laisseront-ils entendre, le Maroc pourrait permettre à davantage de migrants de traverser la Méditerranée.
    Ainsi, si une banque, une entreprise ou un gestionnaire d’actifs a accepté la notion de conformité ESG, elle pourrait se retrouver au milieu de conflits comme celui entre le Polisario et le Maroc, sans parler des Français et des Espagnols.
    Oui, c’est bien d’avoir une petite certification décorée de feuilles vertes de la part des consultants en développement durable, mais cela veut dire aussi que vous avez été attiré dans des jeux à haut risque.
    Financial Times, 17 mai 2019

    *Note de la rédaction : ESG (Environmental, Social, and Governance Criteria)

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ressources naturelles, spoliation, Western Sahara Resources Watch, 
  • Guinée Bissau: Le Secrétaire général prend acte de la décision de la CEDEAO de reconnaître Úmaro Sissoco Embaló le vainqueur de l’élection présidentielle de décembre 2019

    La déclaration suivante a été communiquée, aujourd’hui, par le Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:  
    Le Secrétaire général prend acte de la décision prise par l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) le 22 avril de reconnaître Úmaro Sissoco Embaló le vainqueur de l’élection présidentielle de décembre 2019 en Guinée-Bissau. 
    Le Secrétaire général encourage tous les acteurs bissau-guinéens à travailler de manière inclusive et constructive à la mise en œuvre des décisions pertinentes de la CEDEAO, en particulier en ce qui concerne la nomination d’un premier ministre et la formation d’un nouveau gouvernement, en pleine conformité avec la Constitution, et en tenant compte des résultats des élections législatives de mars 2019. 
    Le Secrétaire général réitère l’engagement des Nations Unies à continuer d’accompagner les Bissau-Guinéens dans leurs efforts pour consolider la paix, la démocratie et le développement durable.
    Tags : GUINÉE-BISSAU, CEDEAO, Úmaro Sissoco Embaló, ONU, 
  • Maroc : Le compte de Radi Ellili piraté par la DGED

    On s’en doutait que Mohamed Radi Ellili, l’ancienne vedette du journal télévisé de la Première allait attirer les foudres du Makhzen en raison du travail qu’il mène depuis son exile à Paris. Son compte vient d’être piraté par les nervis de la DGED. Du jour au lendemain, toutes ses données sur Youtube et ses contacts ont été supprimées.
    Auparavant, le Makhzen a tenté de leur faire taire en faisant pression sur sa famille.
    Ellili dérange au plus haut point en raison de son activisme journalier sur la toile et la quantité d’informations qu’il détient grâce à des relations tissées durant ses années de travail à la chaîne de télévision marocaine. Les servants du régime sont ulcérés par ses sorties sur la chaîne France-24. Cette dernière subit de fortes pressions pour l’empêcher à inviter Ellili sur ses plateaux.
    Après avoir été éloigné de son travail, il s’est installé en France et a choisi de faire payer au Makhzen ses pratiques basée sur la corruption, le clientélisme et le népotisme, en s’engageant dans l’action politique et la défense de la cause du peuple du Sahara Occidental, son pays d’origine. L’efficacité de son travail lié à la question sahraouie a poussé les médias du Makhzen à tenter de semer des toutes sur son origine sahraouie allant jusqu’à le qualifier de « bâtard » qui n’a rien à voir avec la famille Ellili, une famille très connue et respectée au Sahara Occidental en raison de son attachement à la religion.
    Son travail médiatique de haut niveau s’est attiré l’acharnement du Makhzen qui voit ses intérêts menacés par un militant de poids dont le travail et les relations ne sont pas négligeables.
    Tags : Maroc, Mohamed Radi Ellili, 
  • La députée bruxelloise MR Latifa Ait Baala… . .. avance sans filet dans le dossier des Belgo-marocains bloqués au Maroc

    Depuis que les Affaires étrangères belges ont publié un communiqué laissant entendre que l’ambassade belge à Rabat appelait certaines catégories de Belgo-marocains bloqués au Maroc à prendre contact avec elle en vue d’un rapatriement, il ne se passe pas de jour sans que la députée bruxelloise MR Latifa Ait Baala, poste des vidéos dans lesquelles l’élue affirme que le problème de ces milliers de citoyens belges serait en voie rapide de résolution. 
    Comme si la députée était l’artisan de ce dénouement. 
    Latifa Ait Baala affirme à chacune de ses nombreuses apparitions, qu’un accord est intervenu entre la Belgique et le Maroc en vue de rapatrier les binationaux malades ou ceux séparés de leurs enfants demeurés en Belgique.
    Or, pour avoir écouté récemment le premier ministre islamiste marocain et la secrétaire d’État chargée des Marocains à l’étranger, elle même islamiste enfoulardée, aucun des deux édiles, répondant aux questions des parlementaires marocains en assemblée ouverte et télévisée, n’ont parlé d’un tel accord convenu entre le Maroc et la Belgique.
    Tant le 1er marocain que la secrétaire d’Etat se sont contentés, versets du Coran et Hadith du prophète Muhammad à l’appui, de demander aux binationaux coincés au Maroc, de faire preuve de patience, car « Allah aime les croyants qui patientent ».
    De plus, aucun média marocain, même ceux proches du palais royal n’ont confirme l’enthousiasme affiché par Latifa Ait Baala. 
    Bien que sachant que l’état marocain qui vient de prolonger d’un mois les mesures de confinement et reste opposé à la demande des Affaires étrangères belges quant à un hypothétique rapatriement des Belgo-marocains, la députée bruxelloise prend sur elle d’affirmer qu’un accord que personne n’a confirmé au Maroc entre Rabat et Bruxelles existe bel et bien.
    Elle invite les Belgo marocains bloqués au Maroc et concernés par ce mystérieux accord, à introduire leur demande via le mail de l’ambassade belge à Rabat.
    De plus, pour préserver ses bons rapports avec l’Etat marocain qui ne sont un secret pour personne, Latifa Ait Baala évite dans ses nombreuses sorties filmées de porter la moindre critique au gouvernement marocain qui bafoue les droits élémentaires des Belgo-marocains en privant ses derniers de la possibilité de rejoindre leurs familles en Belgique. 
    La députée qui encense ce fameux « accord » qu’elle qualifie d’humanitaire, ne pipe mot de son caractère sélectif, puisque de son propre aveu, il ne concerne que certaines catégories des Belgo-marocains coincés au Maroc et exclut les salariés; les indépendants et les allocataires du chômage et des aides des CPAS.
    Rien ne dit ni ne garantit que ce rapatriement aura lieu prochainement, d’autant que Latifa Ait Baala annonce dans ses vidéo que la liste des demandeurs qu’établirait l’ambassade de Belgique doit obtenir au préalable l’accord des autorités marocaines. 
    Or, comme chacun sait, de nombreux opposants à la politique répressive du pouvoir marocain perpétrée contre les Rifains risqueraient de voir leur demande de rapatriement refusée. 
    Ces éclaircissements étant apportés, il est à prévoir que la députée Ait Baala devra répondre aux Belgo-marocains et leurs familles au sujet les affirmations qu’elle martèle aujourd’hui.
    Tags : Maroc, Belgique, belgo-marocains, Aït Baala, 
  • Confinement ou pas, c’est Business as usual pour l’industrie de la mort…

    … Comment les industriels de la défense ont fait pression pour la guerre au Yémen et ont récolté les bénéfices de la mort et de la destruction
    Par Ben Harbour − Le 25 mars 2020 − Source Global Research
    Les firmes de lobbying comme le groupe McKeon, dirigé par le lobbyiste Buck McKeon, qui était l’ancien président de la commission de Défense de la Chambre des représentants au Congrès américain, représentent à la fois des entrepreneurs de défense américains et des pays comme l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui bombardent impitoyablement le Yémen avec des armes de fabrication américaine.
    Grâce à des sociétés de lobbying comme le groupe McKeon et American Defense International, des entreprises de défense comme Raytheon et Lockheed Martin ont dépensé des millions pour faire pression sur les membres du Congrès. Les efforts de lobbying se concentrent sur les membres influents des commissions, telles que la commission de Défense mentionnée ci-dessus. Cela incite le Congrès à approuver une législation visant à vendre des armes à des pays comme l’Arabie saoudite et à bloquer toute législation qui conteste les ventes d’armes contraires à l’éthique.
    Le 9 août 2018, l’Arabie saoudite a utilisé une bombe MK-82 à guidage laser, fabriquée par le principal entrepreneur américain en matière de défense, Lockheed Martin, pour faire exploser intentionnellement un bus scolaire au Yémen. L’attentat a tué 44 enfants yéménites. Les bombes MK-82 sont des bombes d’usage commun, mais elles ont été vendues à l’Arabie saoudite en conjonction avec une technologie de guidage par laser qui a fait de la bombe MK-82 une munition à guidage de précision (PGM).
    L’administration Obama a interdit la vente de PGM à l’Arabie saoudite en mars 2016 après que l’Arabie saoudite a bombardé un marché en plein air au Yémen et tué 97 civils. Pour ce bombardement, les Saoudiens ont utilisé une bombe MK-84 à guidage de précision, fabriqué par General Dynamics, un autre grand entrepreneur américain de la défense. Malheureusement, les précédentes ventes de PGM de l’administration Obama à l’Arabie saoudite ont conduit à d’autres incidents la même année, comme le bombardement d’octobre 2016 contre un funérarium à Sanaa. 155 personnes sont mortes, toutes des civils. Une bombe MK-82, similaire au modèle utilisé dans l’attentat de 2018 contre un bus, a été utilisée dans cet attentat. Cette bombe à guidage laser a également été fabriquée par Lockheed Martin.
    En passant, l’administration Obama ne doit pas être félicitée pour avoir simplement interdit la vente de PGM à l’Arabie saoudite. Elle a aussi continué à vendre à l’Arabie saoudite d’autres armes qui ont été utilisées pour massacrer des Yéménites, ils ont ravitaillé les bombardiers saoudiens deux fois par jour [via les avions ravitailleurs KC-135 ou KC-10 opérant depuis l’espace aérien international, au détriment des Airbus A330-MRTT de la RSAF, NdT], et ils ont fourni un soutien logistique et des renseignements aux Saoudiens via la Cellule de planification conjointe.
    Ces réserves mises à part, l’administration Obama a interdit la vente de PGM à l’Arabie saoudite en mars 2016. Alors, pourquoi l’administration Trump a-t-elle annulé l’interdiction des ventes de PGM à l’Arabie saoudite en 2017 ? Selon The Nation, rien qu’en 2018, les entreprises de défense ont réalisé plus de 5 milliards de dollars de ventes d’armes à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis (EAU). Dans son article, The Nation a identifié que l’Arabie saoudite a utilisé une bombe planante GBU-12 Paveway II – qui est une bombe à guidage laser – fabriquée par un autre grand entrepreneur de défense américain, Raytheon, pour faire exploser une cérémonie de mariage.
    Ce sont maintenant trois entrepreneurs de défense distincts, General Dynamics, Raytheon et Lockheed Martin, qui ont gagné des milliards en vendant des munitions aux Saoudiens, y compris des PGM de haute technologie, qui ont été utilisés pour cibler intentionnellement des zones civiles.
    Frapper des cibles avec des PGM n’est pas comme larguer des munitions ordinaires. Il est rare que des zones civiles soient prises pour cible involontairement. Ce n’est pas un accident lorsqu’un bus scolaire, un mariage ou un funérarium explosent avec une PGM. Si un allié utilise intentionnellement des PGM pour cibler de manière répétée des zones civiles, la vente de ces armes à l’acheteur rend le vendeur coupable de crimes de guerre.
    Le journal The Nation a rendu compte des conclusions de la loi sur la divulgation des activités de lobbying. Ils ont découvert qu’en 2018, « Boeing a dépensé 15 millions de dollars pour des lobbyistes, Lockheed Martin 13,2 millions de dollars, General Dynamics 11,9 millions de dollars et Raytheon 4,4 millions de dollars ». Pour comprendre comment fonctionne le tourniquet entre les membres du Congrès et les entrepreneurs de la défense, il suffit de regarder le cas de Buck McKeon mentionné plus haut. Selon Open Secrets, pendant son mandat au Congrès, McKeon a reçu des contributions de campagne de 192 900$ de Lockheed Martin, 190 200$ de Northrop Grumman, 103 050$ de General Dynamics et 94 400$ de Boeing.
    Ils ont été ses principaux contributeurs pendant toute la durée de son mandat au Congrès. Les entreprises de défense ont soudoyé le Président de la commission de Défense de la Chambre des représentants pour s’assurer que personne ne bloque les ventes d’armes contraire à l’éthique aux théocraties fondamentalistes, comme l’Arabie saoudite, qui perpétuent des massacres à l’étranger. McKeon représente actuellement Lockheed Martin et General Dynamics par l’intermédiaire de son cabinet de lobbying.
    Tout en travaillant pour General Dynamics et Lockheed Martin, le groupe McKeon a également représenté l’Arabie saoudite. En 2018, McKeon a reçu 920 148$ du Royaume d’Arabie saoudite pour bloquer des lois qui auraient interdit les ventes d’armes à l’Arabie saoudite.
    En 2018, le groupe McKeon a fait pression sur le Président de la commission de Défense du Sénat, Jim Inhofe, pour qu’il vote contre un projet de loi qui aurait mis fin aux ventes d’armes à l’Arabie saoudite. Les entrepreneurs d’armement travaillent main dans la main avec les dictatures théocratiques à l’étranger. Ils utilisent les mêmes sociétés de lobbying pour faire pression sur le Congrès afin qu’il vote contre les projets de loi visant à mettre fin aux génocides dans des endroits comme le Yémen, le pays le plus pauvre du Moyen-Orient.
    American Defense International (ADI) fait du lobbying au nom des EAU et de l’Arabie saoudite. Selon The American Conservative, ADI représente également General Dynamics, Northrop Grumman, Raytheon, L3 Technologies et General Atomics. ADI a été chargée de faire pression sur les votes de revirement concernant les ventes de PGM « Paveway » aux EAU. Un entrepreneur de la défense, Raytheon, a versé 120 000$ à ADI en 2018 pour ses efforts de lobbying. ADI a rencontré spécifiquement Steve Scalise, le chef de file de la majorité de la Chambre à l’époque. ADI a fait pression sur lui pour qu’il vote contre la H.Con.Res 138, un projet de loi qui a été rédigé pour retirer les États-Unis de la guerre au Yémen.
    Faire exploser des enfants dans les pays pauvres est un business model qui marche bien. C’est une dure réalité dont on parle rarement. C’est une raison de plus pour que les États-Unis bannissent l’argent de la politique. Tant qu’il y aura un tourniquet entre les membres du Congrès et les sociétés de lobbying, la politique étrangère américaine continuera à refléter les intérêts des riches actionnaires des sociétés d’armement.
    Pour une meilleure compréhension du tourniquet dans les relations entre le Congrès, le ministère de la Défense et les lobbyistes des entreprises de défense, je vous recommande de lire le chapitre 16 du livre « The Separation of Business and State« . Il donne un aperçu global du problème, du Vietnam à l’Irak.
    Ben Barbour est un analyste géopolitique américain.
    Le Saker franophone, 26 avr 2020
  • Le mouvement « Sahraouis pour la paix » : nouveau faux-nez du colon marocain

    Par Tarek B.*
    Contribution. Reprenant, une nouvelle fois, ses vieilles recettes éculées visant à nuire et, éventuellement, à remettre en cause la qualité reconnue par les Nations Unies au Front Polisario, comme représentant unique et légitime du peuple sahraoui dans le processus politique visant à exercer son droit à l’autodétermination (résolution 34/37 du 21 novembre 1979), le Royaume du Maroc, par le biais de certains médias dits « indépendants », a annoncé la formation depuis Madrid d’un « nouveau projet politique », dénommé « Sahraouis pour la Paix ».
    Annoncé le 22 avril 2020, ce « mouvement » dont la plateforme ne fait, bien entendu, aucune référence au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, n’a bizarrement pas fait l’objet de couverture de la part de certains titres de la presse électronique, proches du Palais, d’habitude si promptes à réagir au moindre événement qui touche le territoire non autonome du Sahara occidental et son peuple, spolié et pourchassé.
    Le silence de cette presse inféodée en question est plus que suspect. En fait, ce silence de circonstance vise à faire accroire que ce mouvement, né dans les laboratoires de la DGED, est un mouvement « authentiquement » sahraoui alors qu’il suffit, tout simplement, d’en lire la déclaration constitutive pour relever les grosses ficelles de l’entourloupe.
    En effet, on croirait feuilleter un discours officiel marocain bourré de délires habituels sur le « modèle totalitaire et radical du Front Polisario », « l’ouverture des frontières du Maghreb » et autres obsessions débitées inlassablement par les officiels marocains.
    S’il ne fallait qu’un seul indice pour confondre les vrais commanditaires, il suffit de relever que ce « mouvement », prétendument spontané et issu des rangs sahraouis, ne se réfère à aucun moment dans son laïus échevelé, ne serait-ce qu’une seule fois, au « peuple sahraoui » (expression bannie par la puissance occupante marocaine) préférant, emprunter au lexique de ses commanditaires marocains, les expressions vaseuses et politiquement neutres de « société sahraouie »,« communauté sahraouie » et « société sahraouie ».
    En fait, poursuivant, sans relâche, son entreprise visant à porter atteinte à la représentativité du Front Polisario et, surtout prenant conscience du désaveu total et de l’incapacité des « élus des provinces du sud » à exprimer la volonté libre et authentique du peuple du Sahara occidental, notamment devant les instances judiciaires européennes, les autorités marocaines ont décidé de créer cette nouvelle « enseigne politique » artificielle qui exhale des relents d’arnaque politico-diplomatique.
    La direction politique du Front Polisario a d’ailleurs très vite réagi à cette mystification, en pointant du doigt le Maroc en tant qu’initiateur et concepteur de ce pseudo mouvement dont les desseins visent à saper les intérêts du peuple sahraoui et son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination.
    *Contribution. Tarek B. est ancien diplomate
    Source : TSA-Algérie, 27 avr 2020
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Sahraouis pour la Paix, Saharauis para la paz, 
  • C’est à Mao Tse Tung que nous devons la découverte du Qinghao, traitement anti-paludique

    Vers 1965, en pleine guerre de libération de son pays, Ho Chi Minh prend contact avec son homologue chinois. Il a un gros problème quelque peu imprévu, ses hommes souffrent en masse de paludisme.
     » Ils ne peuvent pas combattre les Américains avec 39 de fièvre » écrit-il. 
    Mao répond à Ho Chi Minh qu’il a le même souci avec ses populations des régions du sud de la Chine et qu’il va réagir en conséquence.
    Mao met alors en place le projet 523.
    Des centaines de scientifiques chinois sont alors mobilisés pour venir à bout du paludisme.
    Un premier groupe est chargé d’étudier les milliers de molécules utilisées comme médicaments selon les normes internationales afin d’évaluer si certaines pourraient avoir une activité antipaludique.
    Le deuxième groupe est chargé de chercher dans la pharmacopée traditionnelle chinoise, vieille de plus de 2000 ans si des plantes ont pu être utilisées au cours de l’histoire contre le paludisme.
    C’est ainsi que Tu Youyou pharmacienne de son état qui a fait une spécialisation en médecine traditionnelle chinoise tombe sur le Qinghao.
    Mao fait alors parvenir des quantité astronomique de Qinghao aux armées du Vietminh.
    De son côté Tu Youyou reçoit pour mission du parti communiste chinois d’étudier en profondeur les propriétés de la plante.
    En 1972 avec son équipe de travail elle isole du Qinghao l’artémisinine.
    Elle teste l’extrait contre le paludisme en laboratoire, et réalise ensuite des essais cliniques sur des milliers de malades.
    Dix ans plus tard elle annonce l’activité de l’artémisinine contre le plasmodium responsable des crises de paludisme.
    Deux choses.
    Pour fabriquer un médicament utilisable à l’internationale, il faut 
    -des années et en fait des décennies.
    – mobiliser une batterie de scientifiques qui travaillent nécessairement à partir d’observations transmises de chaîne en chaîne sur des décennies des siècles voir des millénaires . 
    Ces critères sont incontournables. 
    Les antibiotiques que nous utilisons aujourd’hui les rares antiviraux qui existent, actifs contre l’herpès le zona ou le VIH ont tous été élaborés après des décennies de travail scientifique en équipe. 
    Si un individu surgi de nulle part annonce qu’il a trouvé un médicament actif contre le Covid19 en 3 semaines de lui-même, sans l’aval des scientifiques de son pays, il faut savoir que cette personne est un escroc. 
    Concernant l’artémisinine la professeure Tu Youyou explique son mécanisme. 
    L’artémisinine ralentit le développement des plasmodium dans les organes humains et notamment dans le foie sans les éliminer . 
    À la différence de la quinine qui elle les tue. C’est la seule substance qui en a la capacité. D’où le fait que la quinine et ses dérivés restent aujourd’hui le produit de référence dans la lutte contre le paludisme. 
    En conséquence concernant l’artémisinine, on peut aujourd’hui affirmer qu’elle empêche momentanément la multiplication des plasmodium, mais elle n’arrête pas sa multiplication. 
    Donc, contre la crise du paludisme il faut, soit donner une cure d’artémisinine pendant 4 jours. 
    Et refaire une seconde cure d’artémisinine 10 jours plus tard si la première cure a été efficace. 
    Soit associer l’artémisinine à un autre antipaludique. c’est ce qu’on appelle la CTA la Combinaison Thérapeutique Active. 
    L’artémisinine est aujourd’hui l’un des rares médicaments reconnu par la communauté scientifique internationale et qui ne soit pas d’origine occidentale. 
    À partir de 1990 les Chinois commencent à investir l’Afrique et apportent avec eux dans leurs bagages l’artémisinine qui depuis est utilisée chez nous contre le paludisme en deuxième intention après la quinine. 
    Ce que l’on peut donc dire aujourd’hui sur des bases scientifiques c’est que l’Artémoise Chinoise est utilisable contre la crise de paludisme sous certaines conditions. 
    Mais que aucune étude scientifique digne de ce nom n’a à ce jour mis en évidence une activité antiCovid19 de l’artémisinine ou des dérivés de l’Artémoise chinoise. 
    On a seulement le droit de poser comme hypothèse de travail que cette plante pourrait posséder une activité antivirale. Mais pas plus. 
    Les chinoises ont d’ailleurs mobilisés des équipes de scientifiques dans ce sens au cours de la crise du Covid19. 
    Mais les Chinois sont aussi et surtout des gens rigoureux et organisés. 
    Leurs scientifiques ont déclaré en interne aux plus hauts dirigeants du parti communiste qu’il leur faudra des années avant de se prononcer sur l’interaction du Qinghao par rapport aux virus de la famille des Coronavirus. 
    En attendant l’Afrique peut remercier la professeure Tu Youyou, prix Nobel de médecine 2015 feu les présidents Mao et Ho Chi Minh.
    Ahmad Nougbo
    Source: Facebook