Catégorie : Non classé

  • Sahara occidental : La leçon d’El Guergarate

    La date du 28 août 2016 fera date dans l’histoire de la lutte du peuple du Sahara occidental pour son indépendance. Elle constitue le point de départ d’une nouvelle étape marquante du processus de paix au Sahara occidental. Désormais, il y a un avant et un après El Guergarate. Vingt-quatre heures auparavant (le 28 août) des unités de l’armée sahraouie sont intervenues en vue de mettre fi n aux travaux de bitumage menés par le Maroc dans la zone de Guergarate connue populairement sous le nom de Kandahar. 
    Avec l’épisode de El Guergarate, les Sahraouis sont revenus au langage que les Marocains comprennent et qu’ils croyaient disparu à jamais sous le brouillard d’un processus de paix qui bute depuis 25 ans. Une intervention inévitable puisque c’est le Maroc qui a, selon l’ONU, violé l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Front Polisario le 15 octobre 1991. Le secré- taire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a clairement accusé Rabat d’avoir envoyé des troupes armées et du matériel militaire dans la région d’El Guergarate, à la frontière avec la Mauritanie, dans le sud-ouest du Sahara occidental. 
    La riposte de l’armée sahraouie était un message destiné au Maroc et à l’ONU, annonçant la fi n du temps de la passivité face aux provocations marocaines en rappelant le statut du Front Polisario en tant qu’acteur principal et incontournable dont les capacités ne peuvent être ignorées et dont les décisions ne doivent pas être sous-estimées si l’on veut sauvegarder la paix et la stabilité dans la région. «Au niveau intérieur, il a donné un nouveau souffl e au sentiment patriotique d’une population sahraouie agacée par les provocations marocaines et la complaisance onusienne», lit-on sur le site Diaspora sahraouie. 
    Pour l’opinion publique sahraouie, «la riposte constitue une étape charnière dans la ligne de conduite à suivre avec le Maroc et la communauté internationale qui aura ses répercussions positives sur la lutte du peuple sahraoui», est-il encore souligné. Au niveau international, les experts diront que la riposte militaire sahraouie a poussé la question nationale au-devant de l’actualité internationale, forçant le Conseil de Sécurité à l’inscrire dans son agenda et à lui consacrer plusieurs sessions de débat et un communiqué du secrétariat général exprimant sa préoccupation de la situation. La Minurso a été contrainte de reprendre son travail après une longue période d’inaction et de passivité et de se déployer dans la zone d’El Guergarate. 
    Après 25 ans de patience, le message des Sahraouis est clair. La communauté internationale l’a bien reçu. «Tout retard ou hésitation dans la prise d’une décision urgente pourront se traduire en faux signal pour l’Etat marocain, l’encourageant à aller en avant dans son intransigeance, son mépris et son agression qui constituent une menace réelle et dangereuse pour la paix, la sécurité et la stabilité dans la région», a averti le Conseil des ministres sahraoui dans un communiqué sanctionnant une réunion ordinaire présidée par Brahim Ghali, président de la République sahraouie et secrétaire général du Front Polisario.
    Reporters, 3 septembre 2016
  • Joignez la campagne Amnesty pour les prisonniers sahraouis

    Deux douzaines de militants sahraouis sont emprisonnés depuis 6 ans pour avoir demandé le respect de leurs droits socio-économiques. Joignez-vous à la campagne Amnesty exigeant leur libération.

    Mis à jour le: 01.09 – 2016 22:15Imprimez cette page
    Aucun témoin, aucune preuve. Seuls des aveux signés sous la torture.
    En février 2013, 25 militants sahraouis ont été condamnés par un tribunal militaire à des peines allant de 2 ans et demi à la perpétuité pour avoir participé à l’organisation du campement de protestation de Gdeim Izik en novembre 2010. Les participants au campement exigeaient le respect des droits socio-économiques du peuple du Sahara Occidental.
    Vous voulez aider en écrivant un courrier aux autorités marocaines ? Vous trouverez sur le site d’Amnesty International tout ce que vous devez savoir pour envoyer ce courrier, adresses, demandes etc. 
  • Escalade marocaine dans la zone d’Alguergarat: A quoi joue le Makhzen?

    Le Maroc « joue à un jeu dangereux en Afrique du Nord qui pourrait conduire à des hostilités armées », pour avoir violé le cessez-le-feu suite à ses actions militaires dans la zone tampon d’Alguergarat (sud-ouest du Sahara occidental), a déclaré ce jeudi à Lima l’Ambassadeur sahraoui au Mexique, Ahmed Moulay Ali. 
    « Si la situation continue comme ça et si l’ONU ne fait rien pour obliger le Maroc à retirer ses forces armées déployées de la zone tampon d’Alguergarat, les hostilités armées reprendre « , a prévenu l’Ambassadeur en visite à Lima, appelant le Conseil de Sécurité de l’ONU à prendre « des sanctions urgentes contre le Maroc ».
    Il a ajouté, dans sa déclaration publiée par Peruinforma.COM, que « la situation actuelle au Sahara occidental est très tendue, dangereuse et sensible, également en raison des attaques continues du Maroc dans les zones occupées contre les ressortissants sahraouis », précisant qu’ »au cours des dernières semaines, tous les jours il y a une forte confrontation entre l’armée d’occupation marocaine contre des manifestants sahraouis pacifiques dans les rues ». « Il y a eu plusieurs détenus et des morts », a-t-il déploré. 
    Pour ces raisons, souligne M. Ahmed Moulay que « le gouvernement sahraoui est confronté à un problème très grave et que la patience de la jeunesse sahraouie est à bou ». « Maintenant il y a de nombreuses manifestations de la jeunesse sahraouie dans les zones occupées demandant au gouvernement (…) revenir à la lutte armée », a relevé l’Ambassadeur.
    Partager
  • Ban Ki-moon accuse le Maroc de violer l’accord de cessez-le-feu

    Un document, très confidentiel montre combien le Maroc continue à transgresser, et d’une manière très grave, les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Déterminé et ferme, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon revient à la charge et accable de nouveau le royaume chérifien. 
    «Le Maroc a violé l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Front Polisario», accuse-t-il, dans une note confidentielle adressée au Conseil de sécurité et dévoilée par l’Agence associated press, lundi dernier. «L’accord de paix signé le 15 octobre 1991 a été violé par la partie marocaine», affirme Ban Ki-moon. Il a clairement accusé Rabat d’avoir envoyé des troupes armées et du matériel militaire dans la région de Guerguerat, située à la frontière avec la Mauritanie, dans le sud-ouest du Sahara occidental occupé. L’armée marocaine a mené à la mi-août une vaste opération de ratissage dans la région de Guerguerat. 
    Pour justifier ce mouvement de troupes, Rabat avait déclaré vouloir «nettoyer» cette bande frontalière du trafic prospérant dans cette zone. Pire, le Maroc a procédé à l’asphaltage d’une route longue de 3,8 km dans la même région. 
    Le Front Polisario a vivement réagi à l’incursion de l’armée marocaine dans la zone tampon, pourtant sous protection de l’ONU. Selon une source proche du dossier, cité par le très sérieux journal électronique TSA, lors de la réunion du Conseil de sécurité du 26 août dernier, le sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix a clairement indiqué que le Maroc «avait violé l’accord militaire numéro 1 en faisant traverser des véhicules au-delà du mur». 
    La Minurso a pu confirmer la présence de gendarmes marocains, ce qui constitue une violation caractérisée du cessez-le-feu. «À mon avis le Maroc voulait tester l’adversaire, savoir s’il est prêt à faire face. C’est le plus grand incident depuis l’accord du cessez-le-feu », explique une source au fait du dossier, citée par la même source. Une tension qui s’est illustrée récemment par une campagne de dénigrement virulente à l’égard de la Mauritanie et de son Président, notamment depuis que ce dernier a décrété un deuil national et dépêché une délégation officielle aux obsèques de l’ancien président sahraoui, Mohamed Abdelaziz.
    A. B.
    http://www.latribunedz.com/article/20388-Ban-Ki-moon-accuse-le-Maroc-de-violer-l-accord-de-cessez-le-feu
  • Une Cie polonaise déclare sortir du Sahara pour raisons politiques

    Tous les travailleurs d’une entreprise nationale polonaise active au Sahara Occidental occupé ont tout simplement été retirés du territoire « pour des raisons politiques ».

    Le personnel, une équipe de 19 citoyens polonais, a été, le week-end du 20 août, évacué du Sahara Occidental, selon l’agence de presse polonaise RMF le 24 août. RMF a été en contact avec des employés de la compagnie qui sont arrivés à l’aéroport de Varsovie, le samedi soir.
    « La décision a été prise pour des raisons politiques », a déclaré un employé à RMF, sous couvert d’anonymat.
    La compagnie qui opérait au Sahara Occidental, Geofyzika Kraków, était une filiale de la compagnie nationale pétrolière polonaise PGNiG Group. Les représentants du peuple du Sahara Occidental n’ont pas été contactés avant l’opération, manquement constituant un non respect d’une condition essentielle pour la conformité au droit international, selon l’ONU.
    Western Sahara Resource Watch a publié le 28 juin le rapport «Skónczmy poszukiwania Razem », détaillant les agissements de la compagnie en licence avec l’office national marocain l’ONHYM dans le territoire occupé. Aucun état au monde ne reconnaît le territoire comme faisant partie du Maroc.
    Des groupes sahraouis ont été à l’origine de la découverte des opérations, et ils ont protesté contre l’implication de la compagnie. WSRW a aussi protesté contre cet engagement, dans une lettre à la compagnie daté du 27 juin 2016. PGNiG a répondu le 1er août 2016 à WSRW, qu’il croyait ne rien faire de mal. Déclarant que la compagnie fonctionnait en conformité avec les lois locales.
    L’employé avait expressément dit que la décision d’évacuer n’avait pas de raisons de sécurité.
    « En juin, nous avons eu des problèmes avec des sous-traitants qui ont menacé de grève. Finalement, nous sommes arrivés à un accord et les travaux se sont accélérés. Par conséquent, la décision d’évacuer a été une surprise pour nous tous », a t-il ajouté.
    Selon le rapport des médias, la compagnie a laissé tout son équipement sur place, et son contrat a été rompu.
    L’agence de presse avance que ce départ pourrait être lié à un contrat que la compagnie a signé avec l’Algérie fin avril.
    RMF a questionné PGNiG sur l’évacuation de ses travailleurs, et attend des réponses.
    http://www.wsrw.org/a111x3562
  • LE MAROC PRIS EN FLAGRANT DÉLIT DE MENSONGE

    Retournement de situation inédit de l’ONU dans l’affaire de Guerguerat, ville frontalière avec la Mauritanie et les territoires du Sahara occidental.
    Dans un premier temps, la mission de l’ONU au Sahara occidental a indiqué qu’il n’y a pas eu de mouvements militaires suspects du Maroc au sud-ouest du Sahara occidental. Or, une note confidentielle de l’ONU prouve aujourd’hui tout le contraire. 
    Le Maroc a été pris la main dans le sac dans l’affaire de Guerguerat, ou il feignait de construire une route goudronnée de trois kilomètres pour soi-disant chasser les affairistes de tous bords qui écumaient cette petite ville frontalière à cheval avec la Mauritanie et la « zone tampon » avec les territoires du Sahara occidental.
    Le secrétariat général de l’ONU a adressé au Conseil de sécurité une note confidentielle, dévoilée par l’Agence Associated Press, dans laquelle il affirme que le Maroc « a violé l’accord de cessez-le-feu en déployant des agents de sécurité au-delà du mur de sécurité, dans la région de Guerguerat ». 
    Cette note confidentielle émanant du Département des opérations de maintien de la paix, relevant de l’ONU, « accuse clairement le Maroc de violation de l’accord de cessez-le-feu du 15 octobre 1991 en envoyant des agents de sécurité armés et de l’équipement dans la région de Guerguerat, frontalière de la Mauritanie ». Même la presse marocaine reconnaît cette incursion de l’armée marocaine au-delà du mur de défense.
    Selon le site électronique mag360, « l’opération lancée par le Maroc le 14 août pour nettoyer la région de Guerguerat frontalière de la Mauritanie n’a été entachée d’aucun incident. Le professionnalisme des forces de sécurité et le potentiel dissuasif des Forces armées royales ont réduit à néant les menaces du Polisario. 
    La projection marocaine au-delà du mur de défense, pour sécuriser la région de Guerguerat frontalière de la Mauritanie, a mis à nu la théorie des « zones libérées » claironnée à tout vent par la machine de propagande séparatiste. 
    Guerguerat, est depuis le 14 août courant le théâtre d’une opération de « nettoyage » menée avec brio par les forces de sécurité marocaines, sous l’œil vigilant des Forces armées royales qui, contrairement aux allégations mensongères du Polisario, ne sont pas intervenues » est-il écrit. Tout est dit. Le Polisario a dénoncé auprès de l’ONU l’opération dans une lettre adressée à son SG. 
    Le SG du Polisario, Brahim Ghali, y récuse les explications marocaines et dénonce une « escalade systématique » du Maroc au Sahara occidental : « Toute argumentation présentée par l’occupant marocain pour ces agissements demeure infondée et sera rejetée », écrit Ghali. 
    Et d’ajouter que les forces marocaines « ont mobilisé des unités militaires, en violation de la zone en question, soutenues par des unités mobiles de transport et de génie militaire, appuyées par une reconnaissance aérienne ». 
    Le Maroc, qui a voulu présenter cette affaire comme une opération de salubrité publique, veut en réalité réoccuper cette bande frontalière en y plaçant ses unités de l’armée et de la police, une fois la route achevée. La région de Guerguerat, située au-delà du mur de défense, a été évacuée par les Forces armées royales au tout début des années 1990. 
    Le Maroc a utilisé, comme à son habitude, une opération de « com » avec la complicité de certains médias français connus pour leur alignement aveugle aux thèses marocaines pour accréditer la thèse selon laquelle cette ville est utilisée par le Polisario pour s’adonner au trafic d’armes, de drogue, de voitures volées, d’hydrocarbures, etc.
    Peine perdue pour le royaume, qui vient d’être une nouvelle démasqué comme lors du sommet de l’UA à Kigali où il a tenté de faire croire à l’opinion internationale qu’il a réintégré les rangs de l’UA. 
    La fuite et venue cette fois ci d’une agence de presse internationale que l’on ne peut soupçonner de partialité ou d’avoir un penchant pour le Polisario. Pour rappel, le SG de l’ONU, Ban Ki-moon, a exprimé le 28 août dernier sa « profonde préoccupation » face à « la situation tendue » dans la région de Guerguerat. Face à cette nouvelle provocation du Maroc, il reste à savoir quelle réponse sera apportée par l’ONU et quelles sanctions seront prises à l’encontre de l’occupant marocain.
    http://www.jeune-independant.net/Le-Maroc-pris-en-flagrant-delit-de.html
  • Maroc : La lutte des prisonniers politiques marocains est arrivée à un stade critique

    La lutte des prisonniers politiques marocains pour des droits aussi élémentaires que le droit au soin, aux visites, à une nourriture de base saine, à l’hygiène, à la poursuite des études se poursuit malgré le black out médiatique. Ces prisonniers subissent quotidiennement des humiliations et des mauvais traitements, plusieurs d’entre eux sont détenus sans procès, d’autres ont été condamnés dans des caricatures de procès à des peines extrêmement lourdes (jusqu’à 40 ans de prison !).

    Le nombre de ces prisonniers ne cesse de grandir puisque les arrestations dans les milieux militants se poursuivent et que se multiplient aussi les situations d’enlèvement (comme cela a été le cas par exemple pour Zouhir Alaichi, enlevé le 20 août 2016, en plein jour, dans une rue de la ville de Larache).
    A la mi-août 2016, parmi les initiatives de luttes des prisonniers, ont été recensés les mouvements de grève de la faim suivants, dans l’ensemble du pays : 
    A la prison de Toulal 2 de Meknès, Rédouan Almali, Hamza Al Hamadi, Yassin Rahal, Ibrahim Kassimi, Ibrahim Attahiri en étaient à leur 80e jours de grève de la faim ; leur état de santé a été reconnu critique, particulièrement celui d’Ibrahim Attahiri. 
    A la prison de Toulal 3 de Meknès, Ikram Bourhim, Zakia Biya, Fatima Ezzahra Sahik étaient en grève de la faim depuis plus de 24 jours (voir notre article). 
    A la prison de Marrakech, les manifestants estudiantins arrêtés le 19 mai (voir notre article) ont mené à leur tour une grève de la faim de 48 heures comme premier avertissement avant d’aller plus loin si leurs revendications n’étaient pas prises en compte. Ce sont Myriam Aamani, Lahcen Elamrani, Nabil Elkafifi, M’Barek Talibi, Mounaatif Chadi, Mohamed Boukhliki, Mohamed Elharaoui, Fouad Atouni, Badr Azahraoui, Abdelmounin Elismaili, Abdelmounin Maji, Hassan Raji et Hamid Hamza. 
    A la prison Aïn Kadouss, de Fès, Mounir Al Ghazoui, Zakaria Al Azouzi, Zouhair Saber, Jaber Rouijel, Ahmed Fahmi sont en grève de la faim ouverte depuis le 18 août. 
    A la prison de Touchka et d’Errachidia, Hassan Koukou, Mounir Aitkhafou, Soufian Esserhir, Hassan Onmouch – tous condamnés à 5 ans de prison – ont mené une grève de la faim de 48 heures. 
    A la prison Raas Almaa, de Fès, Bouchta Aljanati, Noaman Munbaddine étaient en grève de la faim depuis le 18 juillet.

    http://www.secoursrouge.org/Maroc-La-lutte-des-prisonniers-politiques-marocains-a-un-stade-critique

  • Sahara Occidental : l’ONU accuse le Maroc d’avoir violé le cessez-le-feu, Rabat fait machine arrière

    Le Maroc a violé l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Front Polisario. Dans une note confidentielle adressée au Conseil de sécurité et dévoilée par l’Agence associated press, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, a affirmé, lundi 29 août, que cet accord de paix signé le 15 octobre 1991 a été violé par la partie marocaine. Il a clairement accusé Rabat d’avoir envoyé des troupes armées et du matériel militaire dans la région de Guerguerat, située à la frontière avec la Mauritanie dans le sud-ouest du Sahara Occidental occupé.
    L’armée marocaine a mené à la mi-août une vaste opération de ratissage dans la région de Guerguerat. Pour justifier ce mouvement de troupes, Rabat avait déclaré vouloir « nettoyer » cette bande frontalière du trafic prospérant dans cette zone. Pire : le Maroc a procédé à l’asphaltage d’une route longue de 3,8 km dans la même région. Le Front Polisario a vivement réagi à l’incursion de l’armée marocaine dans la zone tampon, actée sous l’égide de l’ONU.
    Le conseil de sécurité accuse le Maroc
    Par ailleurs, selon une source proche du dossier, lors de la réunion du conseil de sécurité du 26 août 2016, le sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix a clairement indiqué que le Maroc « avait violé l’accord militaire numéro 1 en faisant traverser des véhicules au-delà du mur ». La MINURSO a pu confirmer la présence de gendarmes marocains, ce qui constitue une violation caractérisée du cessez-le-feu.
    Rabat a subi de vives critiques de plusieurs pays membres du Conseil de sécurité à cause de son action militaire. Les responsables marocains n’ont pas pu justifier ces actions. Ils se sont contredits en invoquant tour à tour l’assainissement de la région en prévision de la COP22, une opération des douanes pour lutter contre la contrebande, la construction d’une route…
    Le Maroc fait machine arrière
    Il s’agit de l’incident le plus sérieux depuis 1991. Selon un spécialiste du dossier du Sahara Occidental, Rabat a probablement cherché à travers cette manœuvre militaire à impressionner le Front Polisario. « À mon avis le Maroc voulait tester l’adversaire, savoir s’il est prêt à faire face. C’est le plus grand incident depuis l’accord du cessez-le-feu », explique-t-il.
    Selon un autre connaisseur du dossier, le Maroc vise deux objectifs : changer le statu quo de la zone tampon après l’éloignement de la composante civile et militaire de la MINURSO et créer de fait une tension supplémentaire avec la Mauritanie qui contrôle la ville sahraouie de Lagouira.
    Une tension qui s’est illustrée récemment par une campagne de dénigrement virulente à l’égard de la Mauritanie et de son président, notamment depuis que ce dernier a décrété un deuil national et dépêché une délégation officielle aux obsèques de l’ancien président sahraoui, Mohamed Abdelaziz.
  • Le Sénégal, une démocratie dans la mort totale du droit

    D’un argumentaire vide à la violence
    Le Sénégal, une démocratie dans la mort totale du droit :
    Même si nous savons que l’indépendance de la justice a toujours été que théorique, même si nous savons que le droit est un mort-né au Sénégal, nous n’avons jamais assisté à une volonté, aussi manifeste, de piétiner son cadavre.
    Si celui qui est sensé nous protéger est le même qui nous arrache notre liberté. Devant qui allons-nous plaindre ?
    Si le gardien de la constitution est plutôt gardien de la conspiration. Par où la vérité triomphera t- elle ?
    Avant même son arrivée à la tête du Sénégal, l’ex-ministre Macky SALL n’a jamais hésité de faire passage en force quand une loi de la république, quelle qu’elle soit, lui faisait obstacle. Rappelons nous bien, l’homme qui a publiquement osé outrepasser, sans remord aucun, la loi lors des élections de 2002. Le citoyen « supérieur » qui a défié le Sénégal et son code électoral pour voter sans pièce d’identité.
    N’aurait il pas été pertinent de nous poser, très tôt, la question de savoir, comment une personne aussi violente, qui, de fait, s’arroge le statut du « super citoyen », peut oser, non seulement, penser à être à la fonction suprême en se rasant le matin, aspirer véritablement à être Président de la république en créant un parti politique, mais surtout avoir le courage de nous le soumettre sans se soucier d’aucune éventuelle mise en cause de son comportement dépourvu d’éthique et antirépublicain.
    La réponse à une telle question ne pourrait jamais nous pardonner, nous citoyens sénégalais, encore moins nous faire un compliment. Cela dit, nous ne sommes pas seulement amnésiques, mais pire encore, nous ne sommes vraiment pas conscients de l’importance de cette fonction suprême de l’Etat. Nous sommes donc nos propres ennemis. C’est nous qui fabriquons les « armes humaines » qui nous maintiennent dans la pauvreté, nous réduisent en justiciables perdant d’avance, et donc nous détruisent tout simplement.
    C’est nous qui applaudissons les mêmes gars qui collaborent avec l’occident qui n’arrêterait guère de piller nos ressources. Des hommes qui respectent tout sauf le peuple qui les a portés à leurs places. Des hommes qui sont aux antipodes du patriotisme et de ses principes. Il y a donc un véritable problème, une crise profonde de valeurs.
    Et les dérives continuent. Comment l’homme des slogans « gouvernance sobre et vertueuse », « patrie avant parti » peut mettre dans son avion un ex-opposant « transhumé » interdit de sortir du territoire ? Commet peut-il nommer une personne, inculpée pour trafic de permis de conduire, et qui pourrait être jugé à tout moment, à un poste de responsabilité avec un budget de 600 millions ?
    Pourtant nous avons tous assisté au boycott de Hilary CLINTON aux Etats Unis pour une « simple » cause d’utilisation de son mail personnel dans les affaires étatiques. Cette affaire, loin des 7 ou 8 milliards scandaleusement déclarés par Macky SALL, loin de l’affaire Pétro Tim qui inculpe le Président et son frère, loin des scandales répertoriés dans les rapports de L’IGE et de la cours des comptes, loin des refus de déclaration de patrimoine concernant les proches de l’actuel régime, n’en continue pas moins à déstabiliser la candidate démocrate. Il y a 3 ans les français forçaient leur ministre du budget, Jérôme CAHUZAC, à démissionner car détenant « tout simplement » des comptes bancaires à l’étranger et donc fautif d’évasion fiscal. L’ex-ministre français Thomas THEVENOUD a été, quant à lui aussi, forcé à la démission parce qu’ayant quelques années d’arriérés en paiement de ses impôts.
    Or notre Assemblée nationale n’a, quasiment, jamais payé ses dettes fiscales. Donc que devrait il en être de cette institution avec son président Moustapha NIASS et les députés qui y siègent, et qui se disent « représentants du peuple » ? Des soi-disant « honorables députés » indignes de ce nom qui, malgré la déclaration scandaleuse à cet effet, restent accrochés à leurs sièges comme des moules dans leurs coquilles. C’est ce que notre CHER COMPATRIOTE OUSMANE SONKO a dénoncé, après avoir lu et exploité méticuleusement les documents publiés sur le site du ministère des finances et du journal officiel. Ce sont donc des documents publics ouverts à tout citoyen, et pas des documents privés comme veut le prétendre le groupe complotiste, présidentialiste dirigé par Macky SALL.
    N’aurait-il pas été plus convaincant, pour lui, de rentrer dans un débat de font et s’inscrire en faux contre les déclarations du président de PASTEF, plutôt que de recourir à la force? N’aurait il pas été mieux de discourir avec des preuves solides devant les médias sénégalaises pour laver son honneur, au lieu de rester dans le silence et d’insulter l’intelligence des sénégalais? Encore et enfin, n’aurait il pas pu, tout simplement, porter plainte devant les juridictions sénégalaises, s’il considérait qu’il y a eu dénonciation calomnieuse ? Mais attention ! Tout ceci suppose la détention de contre-preuves solides et irréfutables. Ce qui n’est, visiblement, pas le cas du Président de la république.
    Donc étant dans l’incapacité totale de répondre à ses accusations, le Président fait recours à la force et piétine toute loi sur son passage.
    Le ton va vite monter, ici, car il s’agit de défendre les droits fondamentaux des sénégalais, les bases ou le socle de notre liberté fondamentale lourdement menacé par le régime en place. Comment pouvons-nous envisager et assimiler qu’un haut fonctionnaire soit suspendu sans motif ? Comment pouvons nous comprendre et accepter que la procédure soit détournée du début à la fin, avec des violations de loi à répétition sans qu’aucune institution ne dise « STOP ».
    Ceci sans même parler de l’interdiction à ses avocats d’assister à la procédure disciplinaire, et tant d’autres actes arbitraires que nous ne pouvons pas étaler ici. Tout ceci se passe dans un quasi-mutisme total des intellectuels sénégalais. On dirait qu’ils n’ont pas conscience de la portée des décisions arbitraires prises depuis le début de cette tentative de radiation. Ce n’est même plus les droits de SONKO qui sont en jeux, mais ceux de tous les sénégalais.
    Nous insistons sur la position des intellectuels qui, bien évidemment, sont loin d’être les seules citoyens, mais qui, normalement, doivent avoir une capacité d’appréhension et d’anticipation des conséquences du comportement antirépublicain et surtout dictatorial de Macky SALL. Nous devons alors prendre notre responsabilité et sortir de notre lâcheté pour dénoncer massivement ces irrégularités qui tendent à devenir la normalité et donc la règle.
    Sénégalaise, sénégalais, Ousmane SONKO est un modeste citoyen du Sénégal qui a une vie, avec sa famille et ses parents. Ce que nous tous avons dans ce même pays. Mais il a tout mis au second plan et s’engagé honnêtement pour son peuple, sans prétention politicienne aucune, car, non seulement, mettant en danger sa profession, mais aussi et surtout sa vie.
    Pourtant Il occupe un prestigieux poste de haut fonctionnaire. Et encore et surtout il est sur un poste stratégique exposé à d’éventuelles « pots de vin» qui pourraient lui apporter une vie beaucoup plus luxueuse. Un homme d’éthique qui a emprunté à peu près le même chemin que Cheikh Anta DIOP et Mamadou DIA qui ont été brimés par Senghor et ses alliés occidentaux. Ce que tout sénégalais, sans exception, regrette jusqu’à nos jours.
    Cependant, les questions qui se posent sont de savoir : si SONKO doit être plus patriote que nous ? Ou, Devrons nous le laisser seul sur ce terrain gorgé de loups et miné de serpents ? Ma réponse est non, parce que comme disent les wolofs « BESSU DE BU JOTE KU DUND DOO GOR ».
    Il est, donc, temps de sortir de nos égoïsmes intellectuels et claniques, de descendre sur le front en renonçant à nos luxes et tout ce qui pourrait entraver ce noble combat. Ne serait ce que par principe de défense des droits inaliénables. Ceci pour rétablir l’Etat de droit dans sa plus belle forme, aussi bien en théorie, mais surtout en pratique. Les français l’ont fait, les américains etc.… Alors pourquoi pas les sénégalais ?
    Citoyens du Sénégal l’occasion nous est offerte de montrer notre patriotisme. Alors ne la manquons surtout pas. Intellectuelles du Sénégal levons nous ensemble et donnons un sens à notre existence. Ceux qui peuvent faire des vidéos doivent les faire, ceux qui peuvent écrire doivent aussi le faire. Tenons-nous «mains dans la mains» et inondons les réseaux sociaux, télévisions et radios. Montrons au pouvoir qu’il s’est lourdement trompé de pays et surtout d’époque. Nous ne sommes plus à l’époque de la seule et unique radio gouvernementale de Dakar. Profitons-nous, donc, des nouveaux moyens de communication et ensemble mettons à terre les dérives de ce régime totalitaire qui n’ont que trop duré.
    Moussa NDIR – ndirmoussa@gmail.com