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  • Demande d’adhésion à l’UA: Paris, Rabat en connivence

    par Kharroubi Habib

    Sur la question du Sahara occidental le Conseil de sécurité de l’ONU est paralysé par la France qui menace systématiquement d’user de son droit de veto contre tout projet de résolution trop ferme ou franchement contraignant pour le Maroc dont elle soutient la prétention annexionniste sur ce territoire sans pour autant avoir officiellement reconnu la souveraineté qu’il exerce de facto depuis qu’il l’a occupé. 
    Sans cet appui que Paris prodigue à Rabat, le roi et le Makhzen auraient cessé depuis longtemps de narguer la communauté internationale en s’entêtant dans le refus d’organiser comme préconisé par elle la consultation référendaire de la population sahraouie afin qu’elle se prononce sur le statut qu’elle veut pour elle et son territoire. Se sachant ainsi protégés, ils font montre d’arrogance voire de provocation envers quiconque conteste leur thèse de la marocanité du Sahara occidental. 
    Le message que Mohammed VI a adressé au sommet de Kigali des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine a permis de mesurer à quel point ce monarque se pense en droit de tancer et faire la leçon à ses homologues africains dont les Etats ont eu l’« outrecuidance » de ne pas avoir admis le « bien-fondé » de l’occupation par le Maroc du Sahara occidental. Il faut reconnaître qu’il a été encouragé à se montrer « paternellement fouettard » à leur égard par l’adhésion d’un groupe d’Etats du continent à la thèse de la marocanité du Sahara occidental. 
    La position de ces Etats n’émane pas de la conviction que l’histoire et la volonté du peuple sahraoui légitimeraient cette thèse à laquelle Rabat s’accroche. Elle découle de leur suivisme servile sur celle de leur ex-puissance colonisatrice la France qui ne leur ayant octroyé qu’une indépendance formelle continue à leur dicter leurs conduites. Il n’y a pas de doute que le message de Mohammed VI au sommet de Kigali de l’Union africaine est une séquence d’un plan arrêté en concertation par Rabat, Paris et les capitales de ces pays subsahariens encore sous tutelle française néocoloniale et visant à briser le consensus africain de reconnaissance de la RASD en tant qu’Etat indépendant. 
    Il apparaît à première vue que Paris n’aurait rien à voir avec l’offensive diplomatique engagée de concert par le Maroc et ces Etats subsahariens. Mais de fait la diplomatie française en a été le véritable chef d’orchestre et si elle a joué ce rôle dans la discrétion absolue, c’est pour entretenir l’illusion que la France s’en tiendrait à sa position officielle de soutien à la solution onusienne de résolution du conflit du Sahara occidental. L’idée que le Maroc sollicite son adhésion à l’Union africaine pour permettre à ces mêmes Etats africains sous influence française de s’en prévaloir pour soutenir qu’elle doit automatiquement s’accompagner du retrait à la RASD d’Etat membre de l’organisation a été convenue entre Paris et Rabat. Il n’est pas fortuit que la perspective d’un changement de la position marocaine à l’égard de l’Union africaine a commencé à être évoquée par des « médias français » que l’on sait avoir leurs entrées au Palais royal et à l’Elysée dans le sillage des fréquentes visites officielles ou « privées » que le monarque marocain a effectuées à Paris fin 2015 et courant de cette année en cours. 
    Toute l’Afrique et même tous les Etats que Paris considère comme faisant partie du « pré carré » français sur le continent ne sont assujettis à sa tutelle et n’accepteront pas en conséquence de se renier en opérant le revirement sur la question du Sahara occidental que les supplétifs subsahariens de la France ont voulu leur vendre.

    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5231842

  • Sahara occidental : Ould Salek démystifie les dérives de la diplomatie marocaine

    Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed-Salem Ould- Salek, revient longuement sur l’agitation du Maroc et de ses lobbies autour d’une prétendue adhésion à l’Union africaine et son action qui continue pour tenter de discréditer la Question sahraouie au niveau international.

    Dans une longue interview à Algeriepatriotique, Ould-Salek explique qu’ après être «revenu sur sa décision qu’il considérait comme souveraine et irrévocable, concernant l’expulsion de la composante politique et civile de la Minurso, le Maroc essaie de détourner l’attention de son opinion publique». «Mais il vise, aussi, à créer toute une confusion sur la scène internationale, en avançant, comme pretexte, au moins 28 pays de l’UA veulent le retour du Maroc au détriment de la République sahraouie. Il faut observer ceci : le Maroc parle de retour, alors qu’il n’était pas membre de l’Union africaine. Cette dernière possède une loi fondamentale qui stipule que pour être un membre de l’UA, il faut d’abord respecter les frontières héritées de l’époque coloniale. Ce qui n’est pas le cas du Maroc, qui est le seul pays, comme Israël, à ne pas respecter les frontières de son voisin», précise le MAE sahraoui. il ajoute qu’un autre principe «consiste à accepter à l’avance la non-utilisation de la force et refuser l’occupation des territoires d’autrui. 
    Le Maroc occupe une partie des territoires sahraouis. Il y a aussi une procédure inscrite dans l’Acte constitutif de l’UA stipulant qu’un pays qui sollicite l’adhésion à l’UA doit envoyer une demande à la Commission de l’Organisation. Cette dernière doit vérifier si le demandeur respecte les principes et les objectifs de l’UA. Si rien, dans cette demande, n’est contraire à l’Acte constitutif, la Commission l’envoie aux capitales des pays membres. Quand la Commission reçoit les réponses positives de la majorité des membres, elle l’annonce au pays sollicitant son admission. Lorsque le demandeur est accepté, il doit venir au siège de l’Union pour signer l’Acte constitutif, l’endosser ensuite par son Parlement, et le signer par la plus haute autorité du pays. Étape suivante, le demandeur doit déposer les instruments de ratification au siège de l’UA, à Addis-Abeba». Si le Maroc a annoncé son intention d’adhérer à l’UA, il doit d’abord, pour «démontrer sa bonne volonté, l’exprimer et la matérialiser à partir de pas concrets qu’il n’a pas faits», souligne par ailleurs le chef de la diplomatie sahraouie, relevant qu’il s’agit d’une «manœuvre dilatoire» de propagande et de fausses informations.
    Sur le moment choisi par Maroc pour faire diversion Ould-Salek estime que le «Maroc se retrouve de plus en plus isolé. Il bénéficiait, depuis 1975, de soutiens financiers qui viennent du Golfe, jusqu’à aujourd’hui d’ailleurs, qui alimentent la guerre, et d’un soutien politique et diplomatique d’un certain nombre de pays d’Europe et des États-Unis. Ce soutien n’existe plus». «La position française au sein de l’Union européenne devient minoritaire. Et avec l’intégration qui se renforce au sein de l’Europe, les Français commencent à avoir des problèmes avec leurs partenaires européens. Le statut accordé au Maroc, qui lui a été donné par la France et l’Espagne, qui l’ont imposé à l’Union européenne, commence à avoir des effets négatifs pour le Royaume et pour ses partenaires», -a-t-il dit. 
    «Toutes les organisations des droits de l’Homme sur les scènes africaine, européenne et américaine, accusent le Maroc, non seulement de violation des droits de l’Homme mais aussi de commettre des crimes de guerre. À ce sujet, le tribunal suprême espagnol a accusé le Maroc d’avoir commis un génocide contre le peuple sahraoui. Les Parlements nationaux et le Parlement européen exigent que le Maroc se conforme au Droit international, qu’il accepte le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, et qu’il se soumette au référendum qu’il a accepté en 1991. Il y a une pression énorme sur le Maroc, sur les gouvernements européens et la Commission européenne», a-t-il encore dit. Pour le ministre sahraoui cette «bataille, au sein de l’UE, est renforcée aujourd’hui par une confrontation sur le plan juridique. Le tribunal du Luxembourg a annulé l’accord signé entre l’UE et le Maroc sur les produits agricoles. Le Maroc est en perte de vitesse, dès le moment qu’il refuse de reconnaître les frontières de ses voisins, qu’il alimente la région maghrébine, l’Afrique et l’Europe en drogue, sans omettre le fait que les actes terroristes perpétrés à Madrid, Paris et Bruxelles sont fomentés par des Marocains» La propagande en France et en Espagne, qui présente le Maroc comme étant un pays stable, avec un islam modéré, ne trouve plus de tribune, ajoute-t-on à cela la revendication du peuple marocain pour plus de démocratie».
    Décortiquant l’action du Maroc, le chef de la diplomate sahraouie relève que les «méthodes du régime alaouite sont connues : dévier l’attention des Marocains, essayer d’inculquer un chauvinisme désastreux au peuple marocain, en lui mentant sur l’origine des problèmes, et en essayant toujours de reporter cela sur le Front Polisario et l’Algérie, et sur tous ceux qui soutiennent la Cause sahraouie». «Le fait qu’il soit revenu sur ses décisions qu’il considérait comme étant souveraines et irrévocables, et qu’il ait été obligé, finalement, de se soumettre, dénote la situation très difficile dans laquelle se trouve le Makhzen. Il est passé maître dans la falsification des faits pour détourner l’opinion de son peuple», a-t-il dit .
    À propos des lobbies payés par le Maroc sur notamment les dividendes du trafic de drogue, Ould-Salek indique «qu’il y a des personnes qui se disent experts. On les retrouve dans les publications de l’Agence de presse marocaine. Le Maroc a créé des lobbies aux États-Unis, en Europe, en Afrique et même en Asie pour donner l’illusion à son peuple qu’il profite d’une certaine solidarité. Le Maroc vient d’acheter douze sociétés de lobbying très influentes à Washington. Et la presse marocaine ne le cache pas. Il y a, également, des groupes soutenus par certains pays, à l’image des lobbies sionistes d’Israël. Et, il y a des politiciens français et espagnols qui sont payés par le Maroc. Un exemple, l’ancien Premier ministre de l’Espagne, Felipe Gonzales, fait du lobbying pour le Maroc en Amérique latine, ainsi que son successeur à la tête du Parti socialiste, Zapatero.
    M. B.
  • 50 millions d’euros « remis » au Sénégal en échange d’un soutien pour le retour du Maroc au sein de l’U.A : le Pds demande à Macky Sall de l’édifier

    Le Parti démocratique sénégalais est fou de rage. A l’origine, la réception, par le Président de la République, des travaux conçus par son prédécesseur Abdoulaye Wade, sans qu’il ait pris le soin « d’expliquer aux Sénégalais la paternité des ouvrages réceptionnés ». 
    Autre raison de la colère noire des libéraux : « une somme de 50 millions d’euros qui serait remise au Sénégal en échange d’un soutien pour le retour de ce pays ami au sein de l’Union Africaine et une exclusion de la soit-disant République Arabe Sahraouie Démocratique ».
    Et pour laquelle somme, Me Abdoulaye Wade et ses hommes demandent des comptes au Chef de l’Etat Macky Sall. Voici le communiqué parvenu, à ce sujet, à Actusen.com.
    Intégralité du communiqué
    « Macky SALL et son régime viennent d’inaugurer avec beaucoup de folklore et de tintamarre des infrastructures dont une bonne partie a été conçue, financée et les travaux entamés par Me Abdoulaye WADE, secrétaire général national de notre parti.
    Ces infrastructures inspirées par le prédécesseur de l’actuel Chef de l’Etat à Dakar et dans sa banlieue, constituent le prolongement de tout ce qui a été fait, entre 2000 et 2012, pour moderniser notre capitale.
    Même si la continuité de l’Etat justifie que l’actuel Président de la République réceptionne les travaux conçus par Abdoulaye WADE, il est plus juste, en respect du principe de bonne gouvernance, de transparence et de vertu, d’expliquer aux Sénégalais la paternité des ouvrages réceptionnés.Après plus de 4 ans d’exercice du pouvoir à la tête du Sénégal, Macky SALL est toujours incapable de montrer aux Sénégalais ses propres réalisations et des résultats concrets.
    À l’occasion de ces inaugurations politiciennes le Chef de l’État, Macky SALL, a cru devoir quitter sa posture républicaine pour se placer sur le terrain des invectives contre l’opposition tout en s’en prenant à l’ancien régime socialiste qu’il semble, à l’occasion, traiter de « nullard » incapable de construire un simple échangeur fonctionnel, faisant référence au ‘’pont Sénégal 92’’.
    Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) dénonce ces comportements qui manquent de hauteur et qui déshonorent leur auteur.
    Le PDS dénonce également la poursuite effrénée des politiques d’intolérance et de recul de notre démocratie marquées encore une fois par de graves violations des libertés fondamentales,notamment les interdictions de meeting et rassemblements initiés par des adversaires politiques, dont les animateurs de la coalition « Tawawu Ndakaaru », comme ce fut toujours le cas ces dernières années contre les manifestations du PDS. 
    Notre parti dénonce aussi les sanctions ignobles contre des fonctionnaires, notamment Ousmane SONKO, inspecteur des impôts et secrétaire général de parti, qui n’ont que le tort d’être membres ou à la tête de partis politiques au moment où honteusement le Chef de l’Etat en personne demande à d’autres fonctionnaires d’avoir des résultats politiques positifs pour espérer maintenir des avantages administratifs ou de carrière.
    Il exige la réintégration immédiate et sans délais de Ousmane Sonko et qu’il soit mis un terme aux harcèlements et persécutions dont il fait l’objet. Le PDS est particulièrement préoccupé et s’inquiète des changements soudains et injustifiés à la présidence de l’OFNAC qui a procédé à des enquêtes mettant en cause des membres de la famille présidentielle et d’autres éminents membres du parti au pouvoir fortement soupçonnés de fraude ou de corruption.
    Le PDS dénonce vigoureusement les entraves faites pour empêcher cette structure chargée de veiller à la transparence et à la gestion vertueuse des hommes investis de missions publiques de mener à bien sa mission de lutte contre la corruption.
    Ces changements soudains à la tête de l’OFNAC combinés à la réactivation illégale d’une juridiction d’exception violant les droits fondamentaux, la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) dirigée par des magistrats sélectionnés par le Chef de l’Etat, finissent par démontrer que la politique de reddition des comptes et de lutte contre la corruption pompeusement appelée lutte contre les biens mal acquis ne constituait en réalité qu’un moyen de liquider la principale formation d’opposition et de neutraliser son candidat aux prochaines élections présidentielles.
    La politique de prédation de nos ressources, d’accaparement et d’absence totale de transparence et de vertu explique que des proches du pouvoir, manquant totalement de dignité, se précipitent pour faire main basse sur les terrains saisis sur Ibrahim Aboukhalil dit Bibo BOURGI et se les partager.
    C’est aussi avec beaucoup de tristesse que notre parti a appris l’arrestation de personnes vivant avec de sévères handicaps arrêtées pour mendicité un vendredi alors qu’elles venaient de la mosquée. Cet acte insensé heurte la conscience de notre nation qui chaque jour manifeste solidarité et compassion à ces personnes que la loi d’orientation sociale protège en proclamant la nécessité de leur réinsertion sociale.
    Malgré la qualité exceptionnelle de nos relations avec le Maroc, pays frère, le PDS interpelle Macky SALL à propos des révélations faites par la presse étrangère concernant une somme de 50 millions d’euros qui serait remise au Sénégal en échange d’un soutien pour le retour de ce pays ami au sein de l’Union Africaine et une exclusion de la soit-disant République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD). Pour la crédibilité de notre pays qui n’a jamais monnayé son soutien au Royaume Chérifien ami, l’opinion doit être informée et rassurée.
    Le PDS est également préoccupé par la situation qui prévaut dans le monde rural marquée par un retard dans la distribution des intrants, entre autres engrais et semences de qualités, alors qu’il pleut presque partout.
    Enfin, le Parti Démocratique Sénégalais demande à Macky SALL de se réveiller avant qu’il ne soit trop tard, mais surtout de se mettre au travail en s’inspirant de Maître Abdoulaye WADE que le tout le monde reconnaît comme le bâtisseur d’un Sénégal nouveau ».
    Fait à Dakar, le 29 juillet 2016
    Oumar SARR, SGA
    Pour le Comité Directeur
  • La lettre du roi du Maroc à l’Union africaine: un tissu d’insanités injurieuses

    Des informations au sujet d’un « retour » imminent du Maroc ont inondé la toile ces derniers jours, conduisant les médias marocains à inventer des scènes et des scénarios, qui n’existent que dans l’esprit de leurs auteurs, sur la prétendue participation victorieuse d’une délégation marocaine à l’ouverture du 27e Sommet de l’Union africaine, tenu les 17 et 18 juillet à Kigali, Rwanda. Divers médias marocains ont prétendu que cette délégation a fait un discours devant le sommet, ce qui n’est pas vrai. En lieu et place, c’est une lettre très longue et incroyable du roi du Maroc, Mohamed VI, qui a été remise, le dimanche 17 juillet, au président tchadien et président en exercice de l’Union africaine (UA), Idriss Déby Itno, par le Président du Parlement du Maroc, M. Rachid Talbi Alami.
    La lecture de cette lettre a été un exercice douloureux, pour moi, d’abord comme Africain et ensuite comme Sahraoui, car c’était tout simplement un long message désagréable du Maroc, plein de déclarations arrogantes et injurieuses envers les Africains, l’Organisation de l’unité africaine (UA) et aussi l’Union africaine.
    Dans les paragraphes qui suivent, nous allons essayer d’attirer l’attention du lecteur sur les principaux «insultes», «mythes / mensonges » et « conditions » du roi du Maroc contenus sans vergogne dans sa lettre, qui devait être une demande formelle de son pays à rejoindre à l’UA, mais s’avère être un étrange monologue égocentrique contenant des insultes ouvertes et arrogantes contre l’UA , ses pères fondateurs et États membres et des informations erronées destinées à induire en erreur le public marocain plus que tout autre pour lui donner l’illusion que l’Afrique ne peut pas survivre sans le Maroc.
    Un rappel nécessaire
    Le royaume marocain a quitté volontairement et officiellement l’OUA en 1984 pour protester contre la reconnaissance par l’organisation continentale de la République sahraouie. De fait, les pères fondateurs africains ont travaillé dur puis pendant plus d’une décennie à décoloniser de nombreuses colonies africaines restantes, y compris le Sahara occidental. Lorsque l’Espagne s’est retirée à la hâte et de manière irresponsable de sa colonie pour la livrer lâchement, vulnérable et non-décolonisée, à l’occupation maroco-mauritanienne, l’Afrique a été choquée et a essayé de faire de son mieux pour convaincre les deux pays africains de mettre fin à cette aventure et de permettre au peuple sahraoui de retrouver sa liberté. La Mauritanie s’est rapidement retirée de cet acte injuste de colonisation, alors que le Maroc a persisté dans son mépris et son rejet de toutes les initiatives des leaders africains de 1975 à aujourd’hui.
    Dans de nombreuses réactions aux positions et tentatives africaines pour résoudre le conflit, les responsables marocains, y compris les plus haut, ont généralement sous-estimé et même insulté les institutions et personnalités africaines, dont le dernier en date est l’envoyé spécial de l’UA, le Président Chissano, ou les dirigeants qui ont pu exprimer des opinions positives sur la question.
    Dernièrement, il a été chuchoté par les médias marocains, et même certains médias africains et européens, que le royaume revient à l’UA pour occuper sa place parmi les nations africaines, après avoir été le seul pays africain à rester en dehors du groupe panafricain. Ces sources ont également dit que le roi a été convaincu par un grand nombre de dirigeants africains et d’amis de partout dans le monde que la politique de la chaise vide n’apporte aucun bénéfice pour le Maroc, et que le royaume doit donc œuvrer au «retour» à l’ organisation africaine. Ainsi, des débats informels ont eu lieu au sein de l’élite africaine sur la question et de nombreux points de vue ont été diffusés, mais jamais exprimés officiellement.
    Certains ont dit qu’en aucune manière l’Afrique ne peut accepter l’adhésion du Maroc car c’ est un État colonial occupant militairement un État membre de l’Union africaine, la République sahraouie. Ils soutiennent que l’Afrique et les Africains ont rejeté l’adhésion de l’Afrique du Sud pendant des décennies en raison de son régime d’apartheid et de la répression massive et criminelle que le régime perpétrait contre nos sœurs et frères sud-africains, et de son exploitation illégale des ressources de la Namibie. Ces panafricanistes inconditionnels considèrent que le Royaume du Maroc n’a pas sa place parmi les nations libres de l’Afrique à moins qu’il ne termine son occupation illégale et la colonisation des territoires occupés de la République sahraouie. Ils croient que le fait que le Maroc soit une nation africaine ne peut pas conduire les Africains à tolérer ou à modérer leurs positions, parce que la colonisation et l’occupation sont les mêmes, quel que soit le colonisateur.
    D’autres disent qu’au contraire Maroc est un État africain important et qu’il doit revenir à l’Union africaine. Ils croient en outre que le Maroc est capable d’apporter beaucoup à l’organisation et a beaucoup de bonnes expériences à partager. Mais, ils oublient peut-être que si ce pays devient membre, il sabotera toute résolution possible du long conflit au Sahara occidental. Il va même faire en sorte de détruire et de diviser l’organisation de l’intérieur avec toutes ses stratégies notoires et établies de corruption et d’espionnage. On peut facilement se référer aux information de Wikileaks sur les méthodes utilisées par l’ancien ambassadeur du Maroc au Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour avoir une idée sur le sabotage possible que le Maroc mènera certainement au sein de l’UA s’il en devient membre.
    Un troisième avis est qu’il peut être bon d’avoir le Maroc dans la sphère africaine afin que les Africains puissent exprimer facilement et ouvertement leurs opinions aux responsables marocains qui ont toujours refusé d’écouter tout point de vue qui critique ou condamne l’expansionnisme colonial marocain. Et ils soutiennent qu’au fond l’entrée même du Maroc à l’UA serait une claire reconnaissance de la République sahraouie comme un fait irrévocable et servirait même à convaincre de nombreux États de reconnaître le gouvernement sahraoui.
    Maintenant, le Maroc a mené une vaste campagne en Afrique, ciblant tous les pays influents, y compris les partisans les plus proches de la liberté des Sahraouis comme l’Algérie, le Nigeria et le Kenya pour ne mentionner que ces trois pays qui ont été officiellement mentionnés par les médias marocains. Mais, la lettre du roi dont les médias ont parlé toute cette semaine s’avère n’être qu’un long texte qui suggère que l’Afrique sans le Maroc n’est et ne sera rien, plein d’insultes envers les pères fondateurs, l’OUA et l’UA.
    D’autre part, le Maroc met une condition dans sa lettre contre la présence de la République sahraouie; demain, nous ne savons pas contre quel autre État membre il pourrait demander la même chose. Nous aurons aussi en tant qu’organisation à créer une catégorie permanente d’États d’Afrique ayant le droit de veto, et bien sûr, si on lit entre les lignes, le Maroc se considère comme le pays ayant droit à ce statut.
    Quand le roi en rajoute dans l’insulte
    Dans ce qui suit, nous allons essayer d’être très bref dans nos commentaires des insultes et des informations trompeuses et irrespectueuses contenues dans les déclarations du roi dans sa lettre à l’UA. Pour couronner le tout, les Marocains ont fait publier avec arrogance la lettre par l’agence officielle de presse MAP, comme si c’était une lettre ouverte et non une lettre officielle spécialement adressée aux responsables de l’UA et aux chefs d’États et de gouvernements.
    Insultes aux institutions, décisions historiques et points de vue de l’OUA / UA :
    « …. sur la question du Sahara, l’Afrique institutionnelle ne peut supporter plus longtemps les fardeaux d’une erreur historique et d’un legs encombrant. « (L’erreur ici est l’adhésion de la République sahraouie).
    «Cet impératif éthique rejette et condamne les errements du passé et les actes à contre-courant du sens de l’histoire. » (Je ne peux pas imaginer une plus grave insulte à toute l’histoire et aux réalisations panafricaines. Le Maroc estime ici que les pères fondateurs de l’OUA n’a pas été assez matures quand ils ont décidé de reconnaître la République sahraouie.)
     » L’Union africaine, n’est-elle pas en contradiction évidente avec la légalité internationale ? puisque ce prétendu État n’est membre ni de l’Organisation des Nations Unies, ni de l’Organisation de la Coopération Islamique, ni de la Ligue des États arabes, ni d’aucune autre institution sous-régionale, régionale ou internationale ? » (on se demande à quelle légalité internationale le Maroc se réfère. On peut aussi se demander si le roi sait que la RASD est empêchée d’obtenir l’adhésion à de nombreuses organisations internationales, car son territoire est encore colonisé!)
    « L’Union africaine se trouve aussi en total décalage avec l’évolution de la question du Sahara, au niveau des Nations Unies. Un processus est en cours, sous la supervision du Conseil de Sécurité, pour parvenir à une solution politique définitive de ce différend régional. »(Le processus même que le Maroc n’a jamais cessé d’entraver)
    Pire encore, le roi estime que «L’UA ne peut donc, seule, préjuger de l’issue de ce processus  » !! Comment peut-il tirer cette conclusion? Est-ce qu’il attend des Africains qu’ils soutiennent le colonialisme sur leur propre continent?
    De plus, il aggrave l’insulte, ajoutant que  » L’histoire retiendra cet épisode comme une tromperie, un détournement de procédures, au service d’on ne sait quels intérêts. Un acte comparable à un détournement de mineur, l’OUA étant encore, adolescente à cette époque. » (Parce qu’il semble que Sa Majesté considère nos pères fondateurs et l’OUA comme adolescents et immatures quand ils ont décidé de s’opposer à l’aventure coloniale marocaine).
    Pour le roi la décision de l’OUA de reconnaître la RASD est un «[un] fait accompli immoral, [un] coup d’état contre la légalité internationale, [qui] ont amené le Royaume du Maroc à éviter la division de l’Afrique au prix d’une douloureuse décision, celle de quitter sa famille institutionnelle.».
    « Le peuple marocain, unanime, et l’ensemble de ses forces ont estimé inacceptable cette adhésion, par effraction et connivence, d’une entité non souveraine. »
    Insultes aux États membres de l’UA:
    Le Maroc cherche à adhérer à l’Union africaine, mais il persiste à insulter les États membres qui n’adhèrent pas aux revendications coloniales de Rabat et au fait accompli au Sahara occidental.
    Il a insulté la République sahraouie, membre fondateur l’UA:  » Il est, en effet, difficile d’admettre que le Royaume, Nation pérenne et ancestrale, soit comparé à une entité ne disposant d’aucun attribut de souveraineté, démunie de toute représentativité ou effectivité.. « (donc, si le Maroc devait revenir à l’UA, les Africains devraient lui donner un statut spécial dans l’organisation parce qu’il a finalement décidé d’avoir la modestie et l’humilité d’accepter de rejoindre notre organisation dégradée et malade. il ne peut pas être comparé à d’autres membres, et surtout pas à la République sahraouie, qui est sous sa domination coloniale. On croit entendre ici les vieilles déclarations arrogantes des puissances coloniales européennes dans les années soixante et au-delà.)
    Le roi insulte également tous les autres pays qui soutiennent les droits légitimes des Sahraoui à la liberté, les accusant d’être racistes: «Malgré ces évidences, certains pays continuent de prétendre que le Maroc n’a pas vocation à représenter l’Afrique, parce que sa population ne serait pas majoritairement noire. « 
     » Même parmi les 26 pays qui s’étaient placés dans le camp de la division en 19844 … » (Ce qui signifie qu’un pays africain n’est dans le bon camp que s’il soutient les rêves coloniaux marocains, sinon, il est dans le camp de division?)
    Stratégie marocaine à venir pour détruire l’UA de l’intérieur:
     » Le temps est venu d’écarter les manipulations, le financement des séparatismes, de cesser d’entretenir, en Afrique, des conflits d’un autre âge. »
     » Agissant de l’intérieur, il contribuera à en faire une organisation plus forte, fière de sa crédibilité et soulagée des oripeaux d’une période dépassée.. »
    «Par cet acte historique et responsable, le Maroc compte œuvrer, au sein de l’UA, en vue de transcender les divisions. »
    Toutes ces déclarations indiquent que le Maroc est maintenant convaincu qu’il doit entrer dans l’UA pour la faire sauter de l’intérieur, puisqu’il n’a pas pu la faire revenir sur sa position de principe sur le Sahara occidental de l’extérieur. Il convient de rappeler ici que le Maroc n’a jamais cessé de créer et d’encourager toutes sortes de structures, de conférences ou d’initiatives continentales pouvant diviser les Africains, ou de donner des pouvoirs continentaux à des structures alternatives à l’UA. Le débat au sein de l’UA sur les différents partenariats est juste un petit exemple révélateur, étant donné que le Maroc a toujours fait en sorte que tous les partenaires traitent avec l’Afrique État par État au lieu de traiter avec l’UA en tant qu’union.
    Déclarations trompeuses:
    «Un pays dont l’engagement en faveur des justes causes n’est plus à démontrer. Un pays qui a toujours été et sera toujours, animé par une foi inébranlable en une Afrique forte de ses richesses et potentialités économiques, fière de son patrimoine culturel et cultuel et confiante en son avenir. « (Je me demande quand cela a jamais été le cas. Le Maroc colonise un État membre africain, a toujours soutenu les conspirations coloniales en Afrique, a toujours soutenu la plans néocoloniaux français en Afrique du Nord, a abandonné les Africains au cours des décennies les plus critiques de la vie de l’OUA etc.)
    « Enfin, fidèle à sa tradition de solidarité et à son aspiration à la paix dans le monde, le Royaume du Maroc n’a pas cessé, depuis son départ de l’OUA, de prendre de multiples initiatives en faveur de la stabilité et la sécurité. » !! (C’est sans doute la raison pour laquelle le Maroc a des problèmes avec tous ses voisins : L’Algérie, la Mauritanie, le Sahara occidental, même certains pays européens, avec l’ONU, l’Afrique du Nord, l’UE etc. L’Afrique du Nord est la seule région en Afrique qui n’a jamais réussi à construire une véritable union régionale, justement à cause des tendances expansionnistes et revendications territoriales du Maroc sur tous ces pays au cours des années soixante-dix.)
     » C’est le cas, tout particulièrement, des questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme. L’expérience marocaine, largement reconnue sur le plan international et sollicitée par de nombreux pays – y compris européens – serait mise au service de la sécurité et de la stabilité de tous les pays africains, notamment ceux de l’Afrique de l’Ouest et Centrale. » (Le Maroc est considéré par l’ONU comme le plus grand producteur et exportateur de cannabis. Il est bien connu que cette production et ce commerce criminel injectent des milliards de dollars dans les boîtes noires marocaines et de nombreuses sources accusent les responsables marocains de participer à ces trafics. Tout le monde s’accorde à dire que le trafic de drogue finance le terrorisme et le crime organisé, alors comment la déclaration mentionnée ci-dessus peut être pertinente ? Un très grand nombre de terroristes sont originaires du Maroc et membres dans toutes sortes de groupes terroristes etc.)
    Enfin, le roi persiste et signe : « [le Maroc] est confiant dans la sagesse de l’UA, pour rétablir la légalité et corriger les erreurs de parcours. Comme le dit le proverbe : « La vérité n’a point d’autre preuve de son existence que l’évidence ».  » Pour lui, le Maroc rejoindra à l’UA à la condition que celle-ci répare une injustice présumée en expulsant la République sahraouie de l’Union africaine et en ouvrant la voie à l’entrée d’un grand Maroc éclairé. Parce que, selon lui, et «Après réflexion, il nous est apparu évident que quand un corps est malade, il est mieux soigné de l’intérieur que de l’extérieur.» Et il termine sa lettre avec une nouvelle insulte contre l’ UA, affirmant que celle-ci est malade et incapable de guérir sa maladie, à moins que le Maroc intervienne comme sauveur et médecin.
    Conclusion
    Il est évident que le Maroc tente d’obtenir l’adhésion à l’UA juste pour mettre fin à son soutien aux Sahraouis, ou dans le pire des cas pour la détruire de l’intérieur. Le Maroc est prêt à commettre toutes sortes d’actes de division au sein de notre organisation pour lui imposer ses vues colonialistes avec ou sans le soutien d’autres pays. Et le plus important est qu’il demande l’adhésion, mais en y mettant des conditions. Enfin, au lieu de présenter la demande humblement, officiellement et légalement, il a opté pour la diffusion publique de cette lettre humiliante non seulement pour les Sahraouis, mais aussi pour les Africains et l’Union africaine.
  • Acculé, le Maroc fait feu de tout bois

    Acculé par l’attachement de la communauté internationale au droit à l’autodétermination dans la question du Sahara Occidental, le Maroc fait feu de tout bois. 
    En Afrique, les autorités marocaines ont fait croire aux marocains que le Maroc est rentré victorieux à l’Union Africaine et que la RASD a été expulsé de l’organisation panafricaine.
    En Europe, la presse marocaine prétend qu’à la Cour de justice européenne les thèses sahraouies ont été « annihilées » et « démontées ».
    A New York, Omar Hilale a de nouveau fait preuve avec brio de ses capacités en tant que mythomane surdoué en annonçant un « Grand satisfecit du C.S pour l’entente du Maroc avec l’ONU sur la Minurso ».
    A Rabat, au moment où les autorités marocaines annoncent un énième démantèlement d’un groupe de 143 membres de Daech (un record) « dont 52 ont été placés en détention provisoire », des rumeurs circulent sur une éventuelle annulation du verdict de la Cour Martiale concernant le Groupe de Gdeim Izik et le transfert de leur cas vers un tribunal civil. En parallèle, une campagne de diffamation est organisée contre la Mauritanie dans le but de camoufler la situation d’isolement du Maroc qui l’a poussé à se désister de l’accueil du Sommet de la Ligue des Etats Arabes. Campagne qui a été suivi par une autre qui vise l’Envoyé Personnel de l’ONU pour le Sahara Occidental l’invitant à démissionner.
    Tout ceci constitue des éléments suffisants pour mesurer la température de la situation politique au Maroc. Le thermomètre se trouve au rouge en raison de la persistance des autorités marocaines à vouloir imposer le fait accompli de leur colonisation du Sahara Occidental.
  • Le sommet arabe, quelle belle réussite !

    Aujourd’hui, alors que les lampions du sommet sont complètement éteints, que le tumulte, la passion et les supputations inhérents à tout grand événement se sont tus, tout le monde s’accorde, Mauritaniens et hôtes arabes, y compris les sceptiques de départ, que le sommet de Nouakchott a été une réussite malgré l’arabo-sclérose ambiante.
    Un sommet qui a prouvé aux arabes et au monde entier que notre peuple, sous la direction du président Mohamed Ould Abdel Aziz, fait partie de cette race d’hommes singulière pour qui les temps difficiles de l’orage et des tempêtes, les écueils et les entraves adverses, les chemins sablonneux, au lieu d’être décourageants et inhibiteurs, sont au contraire matière à action redoublée, source d’étonnants efforts, de sacrifices et de dépassement, quand ils sont au service d’une cause noble.
    Nous l’avons déjà prouvé à travers l’édification d’un Etat mauritanien, moderne, fort, démocratique et développeur que nos hôtes arabes n’ont pas manqué de remarquer avec surprise et satisfaction.
    Nous l’avons prouvé aujourd’hui, quoi qu’aient pu prédire les prophètes du malheur, à travers la réussite du sommet arabe de Nouakchott sur tous les plans : organisationnel et logistique, sécuritaire, diplomatique.
    Sur le plan organisationnel et logistique, toutes les difficultés ont fondu comme boule de neige devant notre volonté inébranlable : le facteur temps très court imparti pour l’organisation, pour la première fois, par notre pays d’une rencontre d’aussi grande envergure.
    Mieux encore : nos hôtes étaient particulièrement surpris par la qualité de l’accueil, les conditions excellentes d’hébergement, les conditions de travail et de transport, les prestations mises à la disposition des délégations et de la presse.
    Mais quelques éléments de poids ont donné au sommet deNouakchott une connotation et une spécificité singulièrespar rapport à tous les sommets arabes : l’organisation d’une très grande exposition mettant en exergue la richesse et la diversité de notre patrimoine culturel et artistique ; la campagne médiatique concomitante pour faire connaitreles potentialités économiques, touristiques et culturelles du pays ; le déroulement sous une grande tente moderne des travaux du sommet avec tout ce que cela comporte comme symboles et valeurs historiques ; le haut degré de civisme et de patriotisme de la jeunesse mauritanienne, denrée si rare de nos jours, qui s’est exprimée par une campagne spontanée de volontariat pour évacuer les eaux de pluie et nettoyer les grands axes routiers ; l’accueil grandiose réservé à nos illustres hôtes par des centaines de chameliers alignés sur le boulevard venant de l’aéroport Oum Tounsy, et qui constituent une autre facette de notre riche tradition.
    Sur le plan de la sécurité, cette véritable hantise pour tous les pays, y compris les plus avancés du monde, la Mauritanie a confirmé, même pour ceux qui en doutaient encore parmi nos frères arabes, qu’elle est un pays où la sécurité est assurée comme il se doit au milieu d’une sous-région ouest-africaine et d’une région arabe en proie à toutes les formes de terrorisme et d’extrémisme. Cela prouve, si besoin en est, la justesse et la pertinence de la stratégie de lutte anti-terroriste mise en œuvre par notre pays.
    Sur le plan diplomatique, la Mauritanie a retrouvé avec ce sommet le rôle central qui lui échoit dans le concert des pays arabes ; rôle que lui confèrent son histoire et sa position géostratégique et qui sera davantage raffermi à travers la présidencede la ligue arabe confiée au président de la république, Mohamed Ould Abdel Aziz.
    Une mission qui donnera à notre pays une plus grande visibilité diplomatique en vue de la mise en œuvre des décisions pertinentes contenues dans la « Déclaration de Nouakchott », en particulier la lutte contre le terrorisme, le dépassement des divisions intestines, le primat de la complémentarité économique, la solidarité arabe, la question palestinienne, la réactivation des accords interarabes mis en berne, le réchauffement des relations afro-arabes pour lesquels nous sommes naturellement prédestinés ; mais aussi une présence encore plus accrue de la Ligue arabe au niveau des instances internationales et avec les puissances étrangères.
    Les grands dirigeants et les grands peuples, réunis en parfaite symbiose pour un objectif sublime, imposent toujours leur farouche détermination aux contraintes même les plus saillantes ; ou pour mieux dire, le succès, on ne le rencontre que si on le force ; surtout que l’histoire des pays n’est pas volontariste et que seuls le courage et la volonté permettent sa gestation heureuse.
    Une leçon poignante et indélébile que le peuple mauritanien sous la direction du président Aziz a inscrite en lettres d’or dans les annales de l’histoire contemporaine de la nation arabe.
    Docteur AbdallahiOuld Nem