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  • L’UA inflige une gifle cinglante au Makhzen : «La RASD ne peut être expulsée»

    Les Etats membres de l’Union africaine ont rendu public un communiqué dans lequel les dirigeants africains affirment clairement que le Maroc n’a pas participé au 27e Sommet de l’Union africaine à Kigali et n’y a pas pris la parole. «La Commission de l’Union africaine voudrait préciser que le royaume du Maroc n’a pas participé à la 27e conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine à Kigali, au Rwanda, les 17 et 18 juillet 2016, et n’y a pas pris la parole», indique le communiqué dont Algeriepatriotique détient une copie. «Toutefois, précise le communiqué, le président Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad et président en exercice de l’Union africaine, a informé la présidente de la Commission de l’Union africaine, Dr Nkosazana Dlamini Zuma, qu’il avait reçu un courrier du roi du Maroc (…) concernant l’intention du Maroc de se joindre à l’Union africaine».
    «Cette question ne figurait pas à l’ordre du jour du Sommet et n’a pas, non plus, fait l’objet de discussions au cours des délibérations de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement», souligne le communiqué de l’Union africaine, qui cite l’article 29 de l’Acte constitutif de l’organisation panafricaine concernant l’admission comme membre de l’Union. L’article en question stipule que «tout Etat africain peut, à tout moment, après l’entrée en vigueur du présent Acte, notifier au président de la Commission son intention d’adhérer au présent Acte et d’être comme membre de l’Union». L’article 2 du même Acte énonce : «Le président de la Commission, dès réception d’une telle notification, en communique copie à tous les Etats membres. L’admission est décidée à majorité simple des Etats membres. La décision de chaque Etat membre est transmise au président de la Commission qui communique la décision d’admission à l’Etat intéressé, après réception du nombre de voix requis.»
    Par ailleurs, la Commission de l’Union africaine rappelle, dans son communiqué qui fait suite à la campagne médiatique enragée de Rabat sur sa prétendue adhésion à l’UA et le soi-disant soutien dont bénéficie le royaume dans sa démarche suspecte, que l’Acte constitutif de l’Union africaine «ne contient pas de disposition relative à l’expulsion d’un membre quelconque de l’Union». L’Union africaine met ainsi fin définitivement aux gesticulations du Maroc et ajoute une nouvelle déconvenue à la série d’échecs cuisants de la diplomatie marocaine dans le dossier du Sahara Occidental.
    Karim Bouali

  • Macky Sall, un menteur doublé d’un manipulateur

    Si le président sénégalais Macky Sall a déjà exprimé sa déception au magazine mercenaire Jeune Afrique parce que le président en exercice de l’Union Africaine, Idriss Déby n’a donné aucune importance à la lettre qu’il a reçu du roi Mohammed VI, il sera de nouveau déçu parce que l’UA n’a pas gardé le silence sur l’affaire.
    Un communiqué daté d’hier répond à la boule médiatique du Maroc. Il parle d’une lettre du roi Mohammed VI remise au président de l’UA. Lettre qui n’a pas été débattue dans les réunions du Sommet.
    Le communiqué indique aussi que le Maroc n’a pas participé au Sommet ni pris la parole à Kigali et il n’a mentionné aucune motion signée demandant la suspension de la RASD.
    A cet égard, la Commission Africaine procédure à suivre pour déposer la demande d’adhésion à l’organisation panafricaine.
    Donc, Macky Sall a menti concernant la prétendue motion signée par 28 pays. 
  • Les manœuvres anti-africaines de Rabat dénoncées

    UA. Le Front Polisario a dénoncé samedi dernier, les manœuvres de Rabat visant à porter atteinte au prestige de l’Union africaine après sa dernière décision de rejoindre l’organisation continentale pour la saborder de l’intérieur. 
    A l’issue d’une réunion de sa direction politique, le Polisario a salué, dans un communiqué, « l’attachement » de l’Union africaine, durant son dernier sommet de Kigali, « aux principes et valeurs qui rejettent le colonialisme sous toutes ses formes ». Le Polisario a également, salué l’ »attachement de l’UA aux valeurs et principes de l’Acte constitutif de l’UA et son opposition aux tentatives du Maroc tendant non seulement à porter atteinte au prestige de l’Etat sahraoui, mais elles menacent aussi l’organisation continentale, sa Charte et ses principes basés sur la décolonisation, le respect de la liberté des peuples et des frontières héritées de l’ère coloniale ». 
    Après avoir quitté l’organisation panafricaine, en signe de protestation de l’admission de la RASD, en 1982, Rabat tente aujourd’hui, d’atteindre celle-ci, en initiant un complot avec le soutien de quelques pays africains qu’il a achetés, pour cacher l’échec de sa politique visant à faire admettre « la marocanité » du Sahara occidental, en dépit des résolutions pertinentes de l’ONU réaffirmant le contraire de cette thèse. Le Polisario a saisi cette réunion de sa direction, pour souligner « la constance de la position » de l’UA pour « la nécessité du parachèvement de la décolonisation de la dernière colonie en Afrique, sans plus tarder, par le biais d’un référendum d’autodétermination, afin de permettre au peuple sahraoui l’exercice de son droit inaliénable à la liberté et à l’indépendance ». 
    Il a par ailleurs, appelé l’ONU à « protéger les civils sahraouis sans défense dans les territoires sahraouis occupés contre la répression marocaine perpétrée à leurs encontre pour leur rejet de l’occupation du Sahara occidental et leur appel à l’autodétermination du peuple sahraoui ». Pendant ce temps, et fidèle à ses principes de soutien au causes justes de par le monde, l’Algérie organise une semaine culturelle de fraternité et de solidarité avec le peuple sahraoui, ouverte samedi dernier, à la place de la Grande poste à Alger en présence de personnalités politiques, de représentants d’associations de soutien à la cause sahraouie et un public nombreux. 
    A l’ouverture de cette manifestation, le président de l’APC d’Alger centre Abdelkrim Bettache, a expliqué qu’elle visait à « renforcer les liens de solidarité et d’amitié existant entre les populations d’Alger centre et de la ville d’El Ayoun occupée » et à « sensibiliser l’opinion publique internationale sur la nécessité de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et de recouvrer son indépendance ». 
    De son côté, l’ambassadeur sahraoui en Algérie, Hamoudi Bachraya Sidina, a exprimé ses « remerciements » à l’Algérie, peuple et dirigeants pour les positions « positives et constructives en faveur de la paix en Afrique et dans le monde ».
    Adel M.
    http://www.lacitedz.net/content/les-man%C5%93uvres-anti-africaines-de-rabat-d%C3%A9nonc%C3%A9es
  • Sahara Occidental : réunion mardi du Conseil de sécurité sur la Minurso

    WASHINGTON – Le Conseil de sécurité onusien se réunira mardi pour examiner le rétablissement de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO), dont les activités n’ont pas été restaurées jusqu’ici, malgré l’épuisement du délai accordé au Maroc pour permettre à cette mission de s’acquitter de son mandat.
    Le secrétariat général de l’ONU devrait informer mardi l’organe onusien de l’état de la mise en £uvre par le Maroc de la résolution 2285 (2016) qui exige le retour du personnel civil de la mission expulsé par Rabat dans un délai de trois mois.
    La résolution a donné un délai de 90 jours au chef de l’ONU pour mener des négociations avec la partie marocaine sur le retour de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental et informer le Conseil de sécurité des résultats de ces discussions. 
    Le compte rendu de ces négociations sera présenté par le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous et la représentante spéciale du SG de l’ONU au Sahara Occidental, Kim Bolduc, au cours d’un briefing prévu fort probablement demain après midi, a confié une source onusienne à l’APS.
    « Il s’agit d’un briefing et aucun rapport ne sera transmis dans ce sens au Conseil de sécurité », a-t-elle ajouté.
    D’emblée le Conseil de sécurité semble divisé, la France veut pousser l’organe onusien à faire une déclaration positive dans laquelle il remercie le Maroc pour avoir permis le retour de 25 employés de la mission.
    Cette tentative de diversion a pour objectif de tendre la perche au Maroc qui n’a pas respecté ses engagements internationaux, selon la même source.
    Mais cette manœuvre sera vigoureusement rejetée par plusieurs membres du Conseil de sécurité qui ont déjà affirmé que le texte de la résolution était très faible car il ne fait aucune référence aux causes qui étaient à l’origine du démantèlement de la Minurso. La résolution ne donne également aucune indication sur les mesures à prendre pour rétablir les activités de la mission.
    Pour rappel, l’adoption de cette résolution en avril dernier n’a pas reçu l’unanimité de cet organe onusien et a traduit les tiraillements internes qui l’ont empêché d’avoir une position ferme à l’égard du Maroc.
    Le texte a été approuvé par dix membres seulement, le Venezuela et l’Uruguay ont voté contre, alors que la Russie, l’Angola et la Nouvelle Zélande se sont abstenus.
    Vendredi dernier, le Front Polisario a indiqué que cette réunion devrait « constituer plus que jamais l’occasion de protéger le mandat de la Minurso ».
    Dans une lettre adressée au président du Conseil de sécurité, le Front Polisario a appelé l’organe onusien à « prendre des mesures dans les délais fixés à cet égard, y compris l’obtention d’un engagement du Maroc de respecter le mandat de la Minurso ».
    « Au lieu de tenir le Maroc responsable de l’application de bonne foi et sans délai de la résolution, le Conseil continue de permettre au Maroc de persister dans ses tentatives d’intimidation et de porter atteinte à l’indépendance et à la crédibilité de la Minurso », a relevé le Front Polisario dans sa lettre.
    Malgré l’accent mis dans la résolution sur l’importance d’engager un cinquième round de négociations, il n’y a eu aucune mesure prise dans ce sens, a-t-il regretté.
  • Le Maroc cherche à faire échouer le Sommet Arabe de Nouakchott

    La presse mauritanienne est unanime : Le Maroc fait tout pour mettre en échec le 27ème Sommet de la Ligue des Etats Arabes tenu à Nouakchott les 25 et 26 juillet 2016.
    La première salve marocaine est arrivée du Sud. Rabat a mis la pression sur son allié sénégalais en vue de l’amener à participer dans l’offensive contre la brillante montée de la diplomatie du président Mohamed Ould Abdelaziz. Dakar a donné un délai de 48 heures aux éleveurs mauritaniens pour quitter le territoire sénégalais. La sagesse de la réaction du président mauritanien tué dans l’oeuf la tentative de déstabilisation du Sénégal pour laquelleMacky Sall a touché un chèque de 50 millions selon des sources médiatiques mauritaniennes.
    Pour le site Agence de Presse de l’Est, faire rater les efforts de la Mauritanie visant à mener à bien ce sommet est considéré par Rabat comme un succès de sa diplomatie contre le pays qui refuse de faire partie de l’axe Rabat-Dakar.
    « Le gouvernement mauritanien évite le sujet afin de ne pas faire monter la tension, mais une forte riposte est attendue de la part du président Ould Abdelaziz après la clôture du Sommet ». 
  • Bensalah: le sommet arabe sera "exceptionnel"

    NOUAKCHOTT – Le président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah a affirmé dimanche à Nouakchott que le sommet arabe dont les travaux débuteront lundi à Nouakchott sous le slogan du « sommet de l’espoir » sera « exceptionnel ».
    Dans une déclaration à son arrivée à Nouakchott pour représenter le président de la République Abdelaziz Bouteflika aux travaux du 27e sommet arabe ordinaire, M. Bensalah « s’est dit heureux d’être à Nouakchott pour représenter le président de la République aux travaux du 27e sommet arabe qui se tient en Mauritanie et exprimer la disposition de l’Algérie à assurer sa réussite » saluant les efforts des responsables mauritaniens qui ont accepté de relever le défi et qui sont parvenus en un court laps de temps à réunir toutes les conditions pour la réussite du sommet ».
    M. Bensalah a été accueilli à l’aéroport international de Nouakchott « Oum Tounsi » par le premier ministre mauritanien Yahia Ould Hadmine et le ministre des Affaires étrangères Isselkou Ould Ahmed Izid Bih.
    La délégation algérienne présidée par M. Bensalah au sommet arabe est composée du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale Ramtane Lamamra et du ministre des Affaires maghrébines, de l’Union Africaine et de la Ligue des Etats arabes Abdelkader Messahel. 
    Le conseil des ministres arabes des Affaires étrangères auquel a pris part M. Messahel avait entériné samedi lors de sa réunion préparatoire le projet d’ordre du jour du sommet et une série de projets de résolutions.
  • Macky Sall s’en prend à la Mauritanie … pour 50 millions d’euros

    Selon le journal RIM Sans Frontières, le président sénégalais a touché un pactole de 50 millions d’euros du Maroc en échange de participer à un plan de déstabilisation de l’Union Africaine. 
    En effet, Macky Sall, lors de son dernier séjours privé au Maroc, a été bien soigné par le roi du Maroc. Accueilli dans le luxe et l’abondance, Macky n’a pas pu refuser une offre trop alléchante.
    En contrepartie, le président sénégalais a promis au roi du Maroc un « retour » triomphale dans la salle du 27ème Sommet de l’UA avec des chaleureux applaudissements sans passer par les procédures de demande et vote.
    Le Maroc a demandé aussi à Macky Sall de punir la Mauritanie pour son refus de rejoindre le Sénégal dans sa mésaventure africaine. Ainsi, Dakar a ordonné aux éleveurs de troupeaux mauritaniens de quitter le Sénégal en moins de 48 heures. Une initiative qui prouve qu’on est loin des méthodes de la diplomatie.
    Si Macky Sall a été déçu par Nouakchott, sa déception a été beaucoup plus grande à Kigali, où son appel à signer une demande de suspension de la RASD n’a eu aucun écho. 
    Des sources officielles présentes à Kigali, ont confirmé que la motion signée par 28 pays africains n’existait que dans le plan concocté par le président sénégalais pour soutirer une précieuse somme d’argent pour s’assurer une retraite paisible.
  • Le Maroc perd un allié de taille au sein de l’UA

    Volte-face de l’Egypte dans le dossier du Sahara occidental. Si, pendant longtemps, l’Egypte a appuyé sans réserve la diplomatie marocaine dans le dossier du Sahara occidental au sein de l’UA et surtout à l’ONU, où elle a voté en faveur du plan d’autonomie proposé par le royaume, cette fois elle a pris à contrepied la position marocaine, qui perd ainsi un allié de taille au sein de l’UA, et même de l’ONU.
    En mars et en avril derniers, le Caire a en effet fortement plaidé au Conseil de sécurité en tant que membre non-permanent – la cause du royaume lors de sa crise avec le SG des Nations unies Ban Ki-Moon.
    L’Egypte ne figure pas sur la liste des 38 pays signataires de la motion réclamant de l’Union africaine la suspension de la RASD. En plus de l’Egypte, la Tunisie, la Mauritanie ou encore le Niger se sont tous abstenus de signer cette motion, paraphée par la majorité des pays francophones proches des thèses françaises sur la question sahraouie. 
    Les Etats sus-cité ont tous refusé d’apposer leur signature sur la lettre des 28 chefs d’Etat réclamant la suspension de la RASD. Les cinq mois qui séparent du prochain sommet de l’Union africaine (janvier 2017) risquent d’être décisifs. 
    En effet, l’Algérie n’entend laisser aucun pouce à la diplomatie marocaine si elle tente de renverser la vapeur. Si la diplomatie marocaine use de mensonges et de subterfuges pour tromper certains pays africains, la diplomatie algérienne, forte de son rayonnement international et de ses positions de principe se base sur l’efficacité de ses dirigeants pour contrer la vaste offensive menée par le palais royal depuis quelques mois. 
    En effet, cette offensive lancée par le Maroc en direction de certains pays africains fragiles, est venue après le récent rapport élaboré par les services diplomatiques marocains, qui énumère les « handicaps » du Maroc en Afrique. 
    Le rapport s’inquiète du « faible poids sur l’échiquier africain des pays francophones qui composent le socle des soutiens du Maroc, et qui se reflète par le niveau de moins en moins important de leur influence sur la scène africaine et au sein de l’UA ». 
    Le rapport met en garde, dans ce sens, contre « la montée en puissance » des pays anglophones qui composent le socle des soutiens du clan hostile à [notre pays], et qui se traduit par le leadership et l’influence prépondérants qu’ils exercent sur l’agenda africain.
    Les Marocains craignent la « grande détermination » et l’ »engagement virulent et agressif » de ces pays pour « imposer [leurs] points de vue ». Ils en veulent pour preuve « les péripéties de l’élection de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA » qui « en est une parfaite illustration ». 
    Les auteurs du rapport suggèrent alors à Mohamed VI de dépêcher des « émissaires porteurs de messages royaux » aux « chefs d’Etat des pays amis », en tête desquels le rapport cite le Sénégal, sans omettre d’inclure dans la liste des pays à « démarcher », la Libye, la Tunisie et l’Egypte.
    Alger torpille les desseins du Maroc
    L’Algérie a tout de suite réagi aux déclarations intempestives et mensongères des sujets de sa majesté qui font feu de tout bois pour travestir la vérité et tenter, par la même occasion, d’occuper le devant de la scène médiatique. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a rappelé que la RASD « est un membre fondateur » de l’UA et qu’à ce titre, il est impossible à un pays qui devrait avant toute autre chose quémander son adhésion de poser ses conditions. » 
    Les autorités algériennes ont affirmé que le Maroc devait « se conformer à l’acte constitutif » de l’UA s’il voulait adhérer à cette organisation continentale. Sellal avait souligné, à ce propos, qu’il était question « d’une nouvelle adhésion à l’UA du fait que le retrait du Maroc a eu lieu de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et non de l’Union africaine ». 
    Si le Maroc souhaite adhérer à l’UA « sans condition », l’Algérie « n’y voit aucun problème, mais il y a des procédures à suivre », avait-t-il ajouté. 
    Ces sorties médiatiques sont d’ailleurs démenties dans les faits par des responsables de pays. Après l’Egypte c’est la Libye, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Mohamed Taher Syala, qui a indiqué hier a à Nouakchott que l’adhésion du Maroc à l’Union africaine (UA) »est une nouvelle adhésion », qui devrait se faire selon les termes l’acte constitutif de cette organisation panafricaine. 
    Il s’agit d’une « nouvelle adhésion et non d’un retour. Une démarche qui exige de nouvelles procédures conformément aux termes l’acte constitutif de l’UA », a précisé le chef de la diplomatie libyenne dans une déclaration à l’APS, ajoutant que « cette requête devrait être approuvée par la majorité simple des membres (la moitié plus un) ». 
    Le Maroc, qui veut jouer un rôle majeur au sein de l’UA, n’a pas les capacités financières et les reins solides pour lui permettre d’être ce pays locomotive qu’il ne cesse de clamer haut et fort. La CNUCED classe le Maroc un pays pauvre et endetté. L’institution onusienne place le Maroc dans la catégorie des « pays pauvres « où le stock de la dette extérieure a atteint 311 milliards de dollars entre 2011 et 2013, soit 31,3% du revenu national brut. 
    Concernant la dette extérieure du Maroc, elle a atteint 34,32 milliards de dollars entre 2011 et 2013, soit 35,4% du revenu national brut. A titre comparatif l’Algérie, dans la même catégorie, avait une dette extérieure de 5,59 milliards de dollars pour la période 2011-2013, soit 2,8% du revenu national contre 6,42 milliards de dollars entre 2006 et 2009, soit 4,7% du revenu national. 
    Comme on le voit, puissance financière tant vantée par les médias marocains n’est en effet qu’un leurre et un mensonge de plus pour placer ce pays comme leader sur le continent africain. L’Egypte de Sissi a bien compris cela et a décidé de suivre les leaders africains emmenés respectivement par l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Algérie.
  • La décision du Maroc d’intégrer l’UA, «c’est une mascarade et une manière de gagner du temps»

    Le ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraoui et démocratique (RASD), Mohamed Salem Ould Sadek, s’attaque au Maroc et estime que la décision récente de ce pays d’intégrer l’Union africaine (UA) n’est autre chose qu’une manière de gagner du temps et fuir la réalité face à la question de l’autodétermination du peuple Sahraoui.
    «La relance du débat autour de la volonté du makhzen d’intégrer l’UA n’est qu’une nouvelle parade de la part de ce pays visant à gagner du temps aux niveaux local et international concernant question de l’autodétermination du peuple sahraoui», a-t-il dit hier, lors d’une conférence de presse consacrée à ce sujet au siège de l’ambassade du Sahara occidental, à Alger. Le ministre des Affaires étrangères sahraoui acerbe vis-à-vis, notamment des médias et des responsables politiques marocains qui soutiennent cette démarche et se justifient par «l’appui exprimé au Maroc par plusieurs pays africains». Il a estimé que les pays annoncés avoir soutenu le Maroc dans cette démarche sont connus depuis belles lurette pour la défense de leurs intérêts qu’ils ne partagent qu’avec le Maroc, ajoutant que «ce dernier n’éprouve pas une réelle volonté politique d’intégrer l’UA». «Le Maroc ne fait qu’une démonstration et une mise en scène trompeuse, car il n’a pas de réelle volonté politique», a-t-il dit ajoutant que «si la décision du makhzen était fondée sur une volonté politique transparente, ce pays aurait exprimé cette intention en respectant les conditions d’adhésion à cette organisation sans campagnes diplomatiques appuyées par des lobbys étrangers». Le ministre a estimé aussi que le Maroc tient le même discours «trompeur» adopté depuis plusieurs années et qui vise depuis toujours à servir les intérêts du Maroc qui refuse renoncer à son emprise sur le territoire sahraouie. Pour Mohamed Salem Ould Sadek, la décision du Maroc de recourir encore à la politique de la démagogie entre des organisations internationales et «essaie de transférer ce dossier d’une organisation à une autre, mais en vain du fait que ce pays demeure colonisateur des terres d’un peuple déterminé à arracher sa liberté à tout prix». Le conférencier s’est interrogé sur les vraies intentions du Maroc à travers cette décision. Cela veut-il exprimer la volonté du makhzen de trouver des issues finales à cette crise et s’asseoir autour de la même table pour débattre de cette problématique qui n’a que trop compliqué même la situation du peuple marocain ? Le même responsable s’est interrogé aussi: est-ce que le Maroc vise, à travers cette décision, à entamer un nouveau parcours avec la RASD et tourner la page du passé pour se lancer dans une nouvelle aire basée sur la coopération, le bon voisinage et le respect mutuel et entre les deux pays. Il craint que cette démarche soit «une nouvelle démagogie avec des anciennes méthodes visant la tromperie pour détourner le regard de l’opinion marocaine et continuer à plaire l’opinion internationale».
  • Entrée du Maroc à l’Union Africaine La réponse des Sahraouis

    Les démarches entamées par le Maroc pour intégrer l’Union africaine se heurtent à de sérieux problèmes. Quarante-huit heures après la réaction algérienne, laquelle a fait savoir que cette intégration ne pouvait être conditionnée par un retrait des Sahraouis de cette délégation, la RASD (République arabe sahraouie démocratique) a fait savoir à son tour que la volonté marocaine ne répondait en fait qu’à une manœuvre destinée à flouer l’opinion internationale.
    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – La Rasd s’est exprimée, hier, à travers son ministre des Affaires étrangères, M. Ould Salek, lors d’une conférence de presse où il s’est particulièrement interrogé sur la finalité de l’offensive diplomatique lancée par Mohammed VI en vue d’intégrer l’UA. 
    Le roi a, en effet, surpris l’opinion internationale en dépêchant des émissaires de haut niveau aux quatre coins du continent africain pour faire part de son désir de réintégrer l’Union africaine (nouvelle appellation de l’OUA) que son père, Hassan II, avait décidé de quitter en 1984 pour protester contre l’admission de la RASD. Il se trouve que cette demande, adressée y compris à Idriss Deby, président en exercice de l’UA, ne s’est officiellement accompagnée d’aucune condition émise publiquement aux destinataires des émissaires du palais royal. 
    Les responsables algériens qui se sont exprimés par trois voix officielles ce week-end, le Premier ministre, le MAE ainsi que le ministre chargé des Affaires maghrébines, ont fait savoir qu’il n’était pas question pour l’Algérie de reculer d’un pouce sur les acquis engrangés toutes ces années durant par le Front polisario. 
    Évitant d’entrer dans les détails d’une visite inattendue, nos responsables ont axé l’essentiel de leurs interventions sur leur refus d’adhérer au principe d’une démarche conditionnée par le retrait des Sahraouis de l’UA. Le Maroc ne semble pourtant pas s’être risqué à une demande vouée d’emblée à l’échec. L’affaire soulève l’intrigue. Pour cette raison, le ministre sahraoui des Affaires étrangères s’est interrogé hier sur une telle décision qui «amènerait les Marocains à s’assoir aux côtés des Sahraouis». «Assistons-nous à l’ouverture d’une nouvelle ère, de nouvelles positions responsables qui tourneront la page d’un passé pour se tourner vers la paix, ou s’agit-il d’une nouvelle manœuvre faite de tromperie et de désir de détourner l’opinion marocaine de la situation dans laquelle se trouve le pays ?». 
    Selon M. Ould Salek, le roi a peut-être été contraint à imaginer une telle démarche «pour faire croire à son peuple qu’il était à l’orée d’une grande victoire diplomatique après avoir été contraint pas les Nations-Unies à revenir sur sa décision d’expulser les membres de la Minurso (Mission des Nations-Unies pour le référendum au Sahara occidental)». Il est vrai que cette décision d’intégrer l’UA intervient au moment où il est contraint par une résolution onusienne de laisser les 83 membres de la Minurso expulsés en mars dernier rejoindre leur base. Ne pouvant aller plus loin que le bras de fer engagé avec Ban Ki-moon auquel il reproche de soutenir les thèses sahraouies en appelant à un référendum d’autodétermination rapide, Mohammed VI aurait donc imaginé (ou conseillé) de faire un grand coup pour frapper les esprits. Méfiants, les Sahraouis doutent de la bonne foi de l’occupant marocain et affirment avoir toutes les raisons du monde pour cela.
    Le regard pensif, M. Ould Salek répète aux journalistes présents à la conférence cette phrase prononcée par Hassan II au moment de l’entrée de la RASD à l’OUA : «Je suis triste de vous quitter mais je refuse de m’assoir devant des joueurs de tam-tam». Les joueurs de tam-tam «c’est nous, les Sahraouis qui luttons pour notre indépendance». 
    Au cours de cette conférence, M. Ould Salek a également réitéré le refus de la RASD d’adhérer à la proposition marocaine d’aller vers une autonomie large sous tutelle marocaine. Le terrain est balisé. Mohammed VI maintiendra-t-il sa décision d’intégrer l’UA en se pliant aux exigences des membres de l’organisation ? 
    A. C.