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Maroc : L’économie fortement secouée par la baisse des recettes touristiques
La pandémie du coronavirus 2019 (COVID-19) place la communauté mondiale et le secteur du tourisme face à un défi de taille et qui évolue.Parmi les pays les plus touchés par la pandémie se trouve le Maroc où le secteur touristique, avec une recette de près de 8 milliards de dollars, apporte une contribution de 10% au produit intérieur brut (PIB).Selon une note publiée par la Délégation de l’Union européenne au Maroc, la Confédération nationale du tourisme (CNT) a évalué l’impact de la crise Covid-19 à MAD 34,1 Md (plus de 3 milliards 100 millions d’euros) de perte en termes de chiffre d’affaires touristiques en 2020 et de MAD 14 Md (plus de 1 milliard 200 millions d’euros) de perte en termes de chiffre d’affaires pour l’hôtellerie, pour une chute globale de près de 6 millions de touristes (-98%), qui occasionneront une perte totale de 11,6 millions de nuitées.Pas moins de 500.000 emplois et 8 500 entreprises seraient menacées, dont des entreprises d’hébergement touristiques classées, des entreprises de restauration touristique, des agences de voyages, des sociétés de transport touristique et des sociétés de location de voitures.La banque CFG a, pour sa part, estimé les effets d’une baisse des arrivées touristiques à 39% en 2020 (soit 5 millions de touristes en moins) et des nuitées à 30% par rapport à 2019, en supposant que la contre-performance des touristes étrangers serait partiellement compensée par la performance des touristes nationaux.Tags : Maroc, tourisme, pandémie, covid-19, coronavirus, -
Sahara Occidental: affrontements entre subsahariens dans la ville de Dakhla
Selon la presse locale, la ville de Dakhla a connu samedi de violents affrontements entre deux groupes de migrants subsahariens dans le dénommé quartier Al Massira.La même source a précisé que dans la bagarre, des cailloux et des armes blanches ont été utilisés entre des sénégalais, ivoiriens et maliens qui se disputaient les aides alimentaires distribuées par la ville aux plus démunis touchés par la crise de la pandémie.Dans les dernières semaines, plusieurs bateaux de fortune portant des migrants originaires d’Afrique subsaharienne sont arrivés aux Îles Canaries provenant de la ville de Dakhla, le chef-lieu de la région méridionale du Sahara Occidental occupé par le Maroc.Tags : Sahara Occidental, Maroc, Dakhla, subsahariens, coronavirus, covid-19, -
SAHARA OCCIDENTAL – MAROC : Sidi Omar déconstruit les mensonges et affabulations de la propagande marocaine
Le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, Sidi Mohamed Omar, a rappelé que toutes les organisations internationales, politiques et juridiques, ont affirmé qu’il n’y a aucun lien de souverainetéterritoriale entre le Sahara occidental et le Maroc qui demeure la puissance occupante de la dernière colonie en Afrique.
Dans un texte publié par l’Agence de presse sahraouie (SPS), intitulé : « Déconstruire les allégations de propagande marocaine sur le Sahara occidental », le diplomate sahraoui est revenu sur une déclaration de l’ambassade du Maroc en Afrique du Sud, relayée par l’agence de presse officielle marocaine MAP au lendemain de la déclaration de Pretoria qui a réaffirmé le soutien de l’Afrique du Sud à l’exercice du peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination. « L’approche de l’Afrique du Sud sur le Sahara occidental est guidée par la position de l’Union africaine, qui a toujours soutenu l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux décisions pertinentes de l’UA et aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies », avait soutenu le ministère sud-africain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, dans un communiqué. « Les contenus de la déclaration de l’ambassade du Maroc en Afrique du Sud, relayée par la MAP, sont à déconstruire point par point », a souligné M. Sidi Omar, dans sa contribution, rappelant d’emblée qu’ »Il est incontestable que le Sahara occidental a été inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée générale des Nations unies et, par conséquent, à l’ordre du jour de la Quatrième Commission et du Comité spécial de l’AG de l’ONU sur la décolonisation (C-24), depuis 1963 en tant que territoire non autonome auquel s’applique la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance des pays et des peuples coloniaux (résolution 1514 (XV) de l’Assemblée, du 14 décembre 1960), comme expressément établi dans toutes les résolutions de l’Assemblée générale ».
« Le Maroc ne peut être autre chose qu’une puissance occupante au Sahara occidental »
« En réponse à la soi-disant marche verte par laquelle le Maroc a commencé son offensive expansionniste contre le Sahara occidental, le 6 novembre 1975, le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) a adopté à l’unanimité la résolution 380 (1975) du CSNU, dans les paragraphes du dispositif, 1 – regrette la célébration de la marche, 2 -Lance un appel au Maroc pour qu’il retire immédiatement tous les participants à la marche du territoire du Sahara occidental », a encore rappelé le diplomate sahraoui. « Pourquoi le Conseil de sécurité a-t-il demandé au Maroc de retirer immédiatement sa marche du territoire du Sahara occidental ? et aurait-il agi de cette manière s’il avait reconnu les prétentions du Maroc sur le territoire? », s’est interrogé M. Sidi Omar. « La réponse est simple, affirme-t-il, le CSNU a appelé le Maroc à retirer tous les participants à la marche du Sahara occidental car les manifestants marocains ont violé la frontière du Sahara occidental et sont entrés illégalement sur un territoire étranger, comme l’a souligné le représentant espagnol lors de la session du CSNU ». Au paragraphe 6 du dispositif de la même résolution, le diplomate relève que l’AG de l’ONU « appelle le Maroc à rejoindre le processus de paix et à mettre fin à son occupation du territoire du Sahara occidental ». Le Maroc « ne peut être autre chose qu’une puissance occupante au Sahara occidental malgré les efforts du régime marocain et de ses apologistes pour convaincre la communauté internationale du contraire », a encore souligné M. Sidi Omar. Par conséquent, lorsque l’Afrique du Sud et de nombreux pays, organisations et individus dans le monde décrivent le Sahara occidental comme « la dernière colonie en Afrique », ils affirment simplement un fait établi. « La déclaration marocaine dénature clairement l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ) sur le Sahara occidental du 16 octobre 1975 en recourant à une lecture sélective et à une interprétation réductrice de la peine », a soutenu M. Sid Omar, soulignant que « le régime marocain et ses apologistes citent souvent l’avis consultatif de la CIJ comme base juridique et soutiennent leur cas, ce qui rend important de souligner les principales conclusions de la décision ». En fait, rappelle le diplomate sahraoui, la CIJ a noté dans son avis que « par conséquent, même en tenant compte de la structure spécifique de l’État chérifien, les éléments examinés jusqu’à présent n’établissent aucun lien de souveraineté territoriale entre le Sahara occidental et cet État ». Pour conclure son raisonnement juridique sur la question à l’examen, M. Sidi Omar a indiqué que la CIJ établit clairement, au paragraphe 162, que « la conclusion de la Cour est que les documents et informations qui lui sont présentés n’établissent aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental et le Royaume du Maroc ou l’entité mauritanienne. Par conséquent, la Cour n’a pas trouvé de liens juridiques de cette nature susceptibles d’affecter l’application de la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale dans la décolonisation du Sahara occidental et, en particulier, le principe de l’autodétermination par l’expression libre et authentique de la volonté des peuples du territoire ».« La déclaration marocaine dénature clairement la décision de la Cour Internationale de Justice »
En résumé, insiste le diplomate sahraoui, la déclaration marocaine dénature clairement la décision de la CIJ qui était sans équivoque, en ce qui concerne (a) le déni de tout lien de souveraineté territoriale entre le Maroc et la Mauritanie et le Sahara occidental et (b) le soutien à la décolonisation du territoire sur la base du principe d’autodétermination exercé par l’expression libre et authentique de la volonté de son peuple. « Ce principe reste l’épine dorsale des efforts continus des Nations unies pour résoudre le conflit au Sahara occidental », a souligné M. Sidi Omar. Abordant le rôle de l’Union africaine dans la résolution du conflit au Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, le diplomate a expliqué que « l’ONU comprend 193 États membres et leurs déclarations sur la question du Sahara occidental, tant à l’AG qu’à sa Quatrième Commission, sont là pour tous. En aucun cas ces déclarations n’indiquent une opinion majoritaire en faveur de ce qu’affirme la déclaration marocaine ». « Nulle part dans la décision 693, l’UA ne parle de l’exclusivité du processus des Nations unies » par rapport à la question du Sahara occidental car, souligne-t-il, en tant qu’organisation régionale, « l’UA est responsable de la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité sur le continent conformément à la loi constitutionnelle de l’UA et à la Charte des Nations unies (chapitre VIII) ». À cet égard, explique le diplomate, le droit constitutif de l’UA établit comme principe fondamental de l’Union « le règlement pacifique des conflits entre les États membres de l’Union par les moyens appropriés que l’Assemblée décide » (article 4 (e)). « L’UA continue également d’être un partenaire à part entière de l’ONU et garant de la mise en œuvre du plan de règlement ONU-OUA de 1991, qui a été accepté par les deux parties, le Front Polisario et le Maroc, et approuvé par le Conseil de sécurité et l’AG », insiste-t-il.
Mokhtar BendibCAUSE SAHRAOUIE
La RASD salue la Namibie pour son soutien
Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Ibrahim Ghali, a salué, hier, le soutien de la Namibie à la cause sahraouie et s’est félicité des relations historiques liant les deux pays à l’occasion du 60e anniversaire de la fondation de la SWAPO (parti politique namibien), a rapporté l’agence de presse sahraouie SPS. Le président sahraoui a félicité son homologue namibien, Hage Gottfried Geingob et le parti SWAPO (organisation du peuple du Sud-Ouest africain) pour le 60e anniversaire de sa fondation, rappelant que « cette formation politique, fondée le 19 avril 1960, était un mouvement qui a mené une longue lutte jusqu’en 1990, conclue avec la libération de cette Nation africaine ». Le président de la république sahraouie, secrétaire général du Front Polisario, a, par la même occasion, salué « les excellentes relations qui ont historiquement uni à la fois le Front Polisario et la SWAPO et les deux pays ». Il a également remercié la Namibie pour « la solidarité et le soutien sur la scène internationale de la cause sahraouie ». La SWAPO est le principal parti politique de Namibie depuis l’indépendance du pays en 1990.
M. B.POLITIQUE COLONIALE MAROCAINE AU SAHARA OCCIDENTAL
Les artifices de la propagande de Rabat dénoncésLa journaliste espagnole, Sonia Moreno, correspondante de la radio espagnole Cadena SER à Rabat, qui exerce également au journal web El Dario.es, a démasqué les manœuvres dilatoires du Maroc à propos de son occupation du territoire du Sahara occidental. Sonia Moreno réagissait à un article de l’agence marocaine de presse (MAP), tweeté par l’ambassadeur du Maroc à Bogota, intitulé : « Sahara marocain : un think-tank colombien met en avant l’isolement de l’Afrique du Sud au Conseil de sécurité des Nations unies ». L’article de l’agence MAP cite, comme « source crédible » d’informations, un blog, CPLATAM, présenté fallacieusement comme un « think tank » colombien mais qui n’est dans la réalité qu’un blog quasiment inconnu dans le paysage médiatique colombien. L’article, qui prétend l’isolement de l’Afrique du Sud au Conseil de sécurité de l’ONU sur la question du Sahara occidental, est signé par une certaine Clara Riveros, fondatrice et animatrice de ce blog, connue pour ses accointances avec le Maroc. Dans sa réaction, la journaliste Sonia Moreno met à nu le modus operandi du Maroc concernant sa légitimation de l’occupation des territoires du Sahara occidental. Il s’agit d’une réponse somme toute claire qui décrédibilise complètement les articles (rapporté à ce propos par les médias marocains), le blog CPLATAM et d’autres blogs d’ »informations » similaires utilisés par le Maroc dans ses basses manœuvres de « vouloir faire accroire la marocanité du Sahara occidental, territoire pourtant inscrit sur la liste des territoires non autonomes des Nations unies.
M. B.Le Courrier d’AlgérieTags : Sahara Occidental, Maroc, ONU, décolonisation, -
COVID-19 : les agences humanitaires de l’ONU lancent un appel de 15 millions de dollars pour venir en aide aux réfugiés sahraouis en Algérie
ALGER – Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et cinq ONG partenaires ont un besoin urgent de 15 millions de dollars pour répondre aux besoins de santé publique et aux conséquences humanitaires immédiates de la pandémie du COVID-19 dans les camps de réfugiés à Tindouf en Algérie.Avec la pandémie du Coronavirus qui met à l’épreuve les systèmes de santé du monde entier, le HCR, l’UNICEF, le PAM et leurs partenaires attirent l’attention sur les défis auxquels font face les réfugiés sahraouis en Algérie. L’urgence sanitaire globale actuelle risque d’exacerber une situation qui était déjà difficile pour une population qui est depuis 45 ans exposée à un climat rude et à des conditions de vie difficiles dépendant exclusivement de l’aide humanitaire internationale.
« Comme partout dans le monde, les gouvernements prennent des mesures extraordinaires pour limiter la propagation et atténuer l’impact du COVID-19, nous ne devons pas oublier les populations vulnérables à l’instar des réfugiés sahraouis. Nous voudrions exprimer notre gratitude au gouvernement algérien pour son soutien continu à cette population de réfugiés en les intégrant de facto dans ses stratégies nationales de réponse au COVID-19 » a déclaré Agostino Mulas, le représentant du HCR en Algérie. « Au nom de tous les acteurs humanitaires, je demande humblement aux donateurs, qu’ils soient gouvernements, fondations ou individus, de soutenir ces efforts et aider la communauté humanitaire travaillant dans les camps à Tindouf pour faire face à cette crise sans précédent. » a ajouté M. Mulas.
La réponse commune au COVID-19 contient des mesures pour (1) prévenir la transmission du COVID-19 parmi les réfugiés Sahraouis ; (2) fournir les soins nécessaires pour les patients affectés par le COVID-19 et soutenir leurs familles et personnes proches ; et (3) adapter des programmes de santé, éducation, sécurité alimentaire, protection, eau/assainissement/hygiène pour atténuer les pires effets de la pandémie.
Pour lire l’appel complet avec le plan de réponse, cliquez ici ou visitez www.wfp.org/publications/comprehensive-needs-covid-19-prevention-and-response-refugees-western-sahara-tindouf
Même si les camps sont sous confinement en ce moment, les agences humanitaires des Nations Unies continuent de travailler à travers les ONG et les partenaires communautaires pour fournir l’aide vitale et les services essentiels de santé, nutrition, eau/assainissement/hygiène et alimentation sans discontinuité ou rupture. Les fonds demandés vont permettre aux agences onusiennes et leurs partenaires de maintenir ce soutien durant cette période critique.
Source : PAMTags : Sahara Occidental, PAM, réfugiés sahraouis, Tindouf,
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Ces chefs d’Etat africains qui président avant tout à leur propre intérêt
Guinée équatoriale, Congo-Brazzaville, Gabon : ces chefs d’Etat africains qui président avant tout à leur propre intérêtCorruption
Gilles Gaetner a mené une enquête de plusieurs années sur de nombreux dirigeants africains au Congo Brazzaville, en Guinée Equatoriale ou bien encore au Gabon. Il dévoile l’étendue des scandales dans l’entourage des présidents et révèle l’injustice organisée dans les plus hautes sphères du pouvoir. « Pilleurs d’Afrique » est publié aux éditions du Cerf. Entretien.
Atlantico : Dans votre livre « Pilleurs d’Afrique » publié aux éditions du Cerf, vous vous êtes attardé sur les pratiques des chefs d’Etat de trois pays africains (la Guinée équatoriale, le Congo-Brazzaville et le Gabon) en soulignant leur train de vie démesuré rendu possible grâce aux caisses de ces Etats et aussi, vous le soulignez, avec la complaisance d’institutions bancaires et étatiques françaises. Peut-on parler d’un retour de la françafrique ?
Gilles Gaetner : Je reste prudent, cela n’a rien à voir avec la françafrique de Foccard. Pour moi l’on peut parler de restes de la françafrique dans la mesure où il y a un certain nombre d’intervenants français proches de ces chefs d’Etat africain (en particulier de Sassou-Nguesso) et qui font une interaction entre ces Etats et certains industriels français qui bénéficient de contrats. C’est un français qui gère la fortune de Nguesso par exemple via des sociétés offshore (il aurait géré à un moment près de 60 millions d’euros).
Pour autant on ne peut pas parler d’un retour de la françafrique, il n’y a pas exemple plus de cellule Afrique à l’Elysée par exemple. On peut aussi noter que les relations ont été très froides avec le président François Hollande. Nguesso pendant la présidentielle était un partisan de François Fillon et, lorsque Macron a été élu, s’est contenté d’un message très diplomatique pour féliciter le nouveau chef de l’Etat.
Les choses ont changé et à mon avis il y a un phénomène assez important qui prouve que la françafrique est beaucoup moins importante qu’avant c’est l’initiative qu’a prise le président quand il est allé au Burkina Faso quand et qu’il a dit qu’il déclassifierait des documents secret-défense pour connaître la vérité sur la mort de Thomas Sankara.
A force de vous voir énumérer les cas de corruption on en vient à se poser la question de l’inefficacité des mécanismes de contrôle internationaux ? Comment l’explique-t-on ?
D’abord il faut souligner la complexité des montages financiers qui sont réalisés à travers des paradis fiscaux (comme Hong-Kong par exemple) et des sociétés écran. Dans la mesure où tout cet argent provient du trésor public de chaque pays il est compliqué pour les instances internationales d’intervenir.
Maintenant la France est compétente pour instruire les trois cas des chefs d’État africain. La Cour de cassation a estimé que le produit de l’infraction avait eu lieu en France à travers les achats de voiture, de biens immobiliers…
Les trois États mis en cause considèrent qu’instruire ces cas relève de l’atteinte à la souveraineté des pays acquéreurs de ces biens et cela entraîne non seulement un débat juridique mais aussi des tensions diplomatiques. Il n’empêche que dans le cas de l’affaire Obiang, le fils du président déclare 8000 euros par mois de revenus. Avec ces indemnités il semble difficile de pouvoir acheter un hôtel particulier de 100 millions d’euros ou une maison à Malibu de 28 millions d’euros. L’attitude de la société générale dans le cas d’Obiang est d’une bienveillance absolue. Ce qui interroge.
Comment explique-t-on cette bienveillance générale ?
Ce sont les vestiges de la françafrique. On fait très attention à ces chefs d’Etat africains. Nous sommes prudents. Il y a des relations commerciales et économiques fortes avec les Etats en question et d’importants intérêts français dans ces pays. Maintenant il est intéressant aussi de souligner que les intérêts français dans cette région du monde s’estompent et que les Chinois prennent une place de plus en plus importante.
Enfin, il est évident que lorsque l’on voit cette nomenklatura composée de même pas une cinquantaine de personnes qui accaparent les richesses et vivent sur un train de vie phénoménal alors que la population de ces pays vit souvent dans une situation d’extrême pauvreté cela laisse pantois.
Il est bien difficile de prédire la suite mais cette situation ne peut pas bien se terminer.
Gilles Gaetner est journaliste d’investigation chez Atlantico. Il a été journaliste aux Echos, à la Vie française, au Point et de 1986 à 2009, rédacteur en chef adjoint à L’Express, chargé de l’investigation.
Il est l’auteur de La République des copains (Flammarion, 2005), Règlements de comptes pour l’Elysée – La Manipulation Clearstream dévoilée (Oh! Editions, 2006, avec Jean-Marie Pontaut), La République des imposteurs (L’Archipel Editions, 2014) et Les journalistes ne devraient pas dire ça (L’Artileur, 2017).
Tags : Afrique, françafrique, corruption, -
Entretien avec Maître Olfa Ouled, avocate du groupe Gdeim Izik
Entretien avec Maître Olfa Ouled, avocate de la défense des prisonniers sahraouis du groupe Gdeim Izik contre la pandémie de Covid 19.Maître Olfa Ouled, une avocate française basée à Paris qui représente 18 des prisonniers politiques sahraouis connus sous le nom de Groupe Gdeim Izik, est depuis 2016 particulièrement préoccupée par le sort de ses clients face à la pandémie.
Le cas du Groupe Gdeim Izik est un exemple des multiples violations de la loi par les autorités marocaines dans les territoires occupés du Sahara occidental, où la détention arbitraire est la norme et non l’exception, lorsqu’elle est appliquée à la population sahraouie et aux activistes des droits de l’homme.
Ce groupe d’hommes a été enlevé, détenu et torturé pendant et après le démantèlement du camp de Gdeim Izik.
Après un procès militaire et un procès civil, 8 d’entre eux sont condamnés à perpétuité et les 11 autres à des peines allant de 20 à 30 ans.
Dans la note d’information publiée le 16 mars 2020 par «Penal Reform International», on peut lire: «Bien que des mesures légitimes soient nécessaires en période d’urgence pour prévenir de nouvelles flambées de COVID-19 dans les prisons, les autorités doivent garantir le respec les droits de l’homme. En période d’anxiété, il est encore plus pertinent que les gens ne soient pas isolés du monde extérieur, ne se retrouvent pas en isolement cellulaire et, surtout, aient accès à des informations et à des soins médicaux adéquats, tout comme ceux disponibles dans la communauté ».
– Maître Ouled, êtes-vous particulièrement préoccupée par ces prisonniers dans le contexte de la pandémie de Covid 19 et par les conditions de leur détention?
La pandémie actuelle suscite la crainte d’une aggravation de la situation de tous les prisonniers politiques sahraouis et, en particulier, des prisonniers que je représente. Ils ont tous des problèmes de santé en raison des tortures qu’ils ont subies et n’ont pas accès à des médecins, ce qui les expose à un risque accru lié au Covid 19.
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a appelé «les gouvernements à libérer toute personne détenue sans base légale suffisante, y compris les prisonniers politiques et détenus simplement pour avoir exprimé des opinions critiques ou dissidentes. Une fois libérées, ces personnes devraient subir un examen médical et des mesures devraient être prises pour s’assurer qu’elles reçoivent les soins et le suivi nécessaires, y compris un suivi médical. »
Cette demande a également été transmise par l’Observatoire pénitentiaire marocain, qui a demandé à l’administration pénitentiaire de libérer les prisonniers d’opinion et les militants jugés pacifiques.
Un « manque flagrant d’infrastructures et de personnel médical » peut en fait entraîner la propagation généralisée du COVID-19 dans les prisons marocaines.
Les conditions dans les prisons marocaines où sont détenus mes clients manquent des mesures d’hygiène les plus élémentaires.
Les prisons sont surpeuplées, tel que souligné par l’Observatoire marocain des prisons, ce qui, selon l’Organisation mondiale de la santé, est également un facteur de risque.
Je pense que ces prisonniers devraient être libérés et recevoir les soins médicaux nécessaires et adéquats qui leur ont été refusés depuis leur arrestation.
– Certains prisonniers de Gdeim Izik sont en isolement prolongé depuis plusieurs années, est-ce que cela aggrave la situation?
Les placer en isolement cellulaire prolongé dans le contexte particulier du Covid-19 constitue un traitement encore plus cruel et fait craindre une détérioration immédiate et irréversible de l’état de santé déjà fragile des détenus.
Les autorités marocaines ont le devoir de protéger la santé physique et mentale des détenus, conformément à l’Eensemble de règles minima pour le traitement des détenus (également connu sous le nom de Règles Nelson Mandela).
Nous sommes confrontés à deux situations inquiétantes dans les prisons AitMelloul2 et Tiflet2. Depuis plusieurs années, mes clients ne sont pas autorisés à sortir plus d’une heure par jour, malgré toutes les plaintes que j’ai faites et aussi les plaintes déposées directement par les familles.
L’administration pénitentiaire a mis en place des mesures pour arrêter la propagation du COVID-19, tandis que des cas positifs sont découverts chaque jour. Le nombre de visiteurs est désormais limité à un par détenu et ils ont droit à un maximum d’une visite par mois. Cependant, les détenus de Tiflet et d’Ait Melloul sont privés de contact régulier.
En effet, les mesures prises par le Maroc dans le cadre de la pandémie de coronavirus n’ont profité à aucun de mes clients. Les appels de mes clients sont encore très irréguliers, pendant les mesures prises par le Covid 19, ils devraient leur permettre d’appeler quotidiennement leur famille car ils ne peuvent pas leur rendre visite.
Enfin, dans le contexte carcéral, les sentiments créés par un isolement médical prolongé, tels que les sentiments de colère, de peur, de culpabilité, de dépression et les pensées et tendances suicidaires chez les patients peuvent être amplifiés. Le Covid 19 mettra l’accent sur ce sentiment.
– Le Maroc a libéré plus de 5.000 prisonniers, mais il existe plusieurs prisons avec des cas d’infection. Hier, l’administration pénitentiaire marocaine a nié l’existence de cas dans la prison de Kenitra où plusieurs de ses clients sont détenus.
J’ai été empêchée de rendre visite à mes clients et, dans la situation actuelle, les familles ne peuvent pas non plus leur rendre visite. Même avant la pandémie, les visites étaient irrégulières, brèves et parfois gênées par les administrations pénitentiaires.
En ce moment, le gouvernement a même cessé de recevoir des plaintes de l’étranger. Par conséquent, il est impossible de savoir clairement l’état de santé des prisonniers et, en ce qui concerne l’épidémie de Covid, nous sommes obligés de faire confiance aux informations officielles.
– Maître Ouled, pouvez-vous nous dire à quelle étape se trouve la procédure judiciaire de ce groupe?
Après le procès devant un tribunal civil en 2017, il est nécessaire que la Cour suprême marocaine confirme que le manque de preuves du procès militaire a été surmonté devant ce tribunal civil. Les condamnations du premier procès ont été remises en cause par la Cour suprême, car elles n’étaient fondées que sur des documents et des preuves produits par la police. La Cour suprême a ensuite renvoyé l’affaire devant le tribunal civil pour remédier à ce manque de preuves. La condamnation a été prononcée en juillet 2017, mais jusqu’à présent, la Cour suprême n’a pas rendu son avis final.
Et surtout, après 10 ans, aucune enquête officielle sur les tortures subies n’a été ouverte. L’expérience médicale demandée par le tribunal n’était pas une enquête officielle, ni indépendante (une enquête officielle impliquerait l’enregistrement des plaintes par le ministère public).
– Outre l’action internationale que vous avez et continuez de mener, avez-vous également contacté les autorités marocaines?
L’affaire n’est pas close et j’ai continué à représenter mes clients, même si les autorités marocaines m’empêchent de les voir.
Je contacte régulièrement les autorités marocaines à différents niveaux, concernant les violations commises à l’encontre de mes clients dans les différentes prisons où ils sont détenus, en relation, entre autres, avec leur état de santé, négligence médicale, isolement et droit à continuer leurs études.
Le dernier rapport de torture et de mauvais traitements a été envoyé au procureur d’Inzegane et reçu le 25 février, mais jusqu’à présent je n’ai reçu aucune réponse.
Le Comité contre la torture (Nations Unies) surveille également les représailles contre les détenus après les communications de mes clients à ce Comité.
Source : Por un Sahara libre, 25 abril 2020
Tags : Sahara Occidental, Gdeim Izik, prisonniers politiques sahraouis, pandémie, covid-19, -
Maroc : La déclaration de Bourita trahit une animosité envers la communauté rifaine
S’adressant aux députés membres de la Commission des affaires étrangères de la Chambre de Représentants, le ministres marocain des affaires étrangères a déclaré, entre autres les Pays Bas et la Belgique ont organisé les opérations de rapatriement avec une logique politique, ajoutant que les autorités néerlandaises ont demandé à ce qu’un vol en partance d’El Hoceima soit réservé aux binationaux afin d’exercer leur tutelle sur les Marocains qui portent la double nationalité.
Une déclaration qui trahit un esprit de vengeance qui domine la décision du Makhzen d’empêcher le rapatriement des binationaux marocains. Amsterdam semble avoir irrité les autorités marocaines lorsqu’elle a demandé de rapatrier des citoyens qui se trouvaient dans la capitale de la région du Rif.
Le Makhzen n’a pas lâché ses mots pour s’en prendre aux gouvernements de la Belgique et les Pays Bas : opportunisme politique, mauvais foi…
S’agit-il d’une manière de tourner le regard vers ces deux européens pour faire oublier le sort des 22.000 citoyens marocains laissés pour compte parce que le pouvoir marocain ne veut pas les prendre en charge au Maroc ?
Tags : Maroc, rapatriement, binationaux, Belgique, Pays Bas, Rif, hirak, -
Côte d’Ivoire : Alpha Condé embrasse le charlatanisme pour lutter contre le covid-19
Alpha Condé vient d’insulter ses concitoyens en leur proposant de boire de l’eau chaude pour éviter la contamination au coronavirus. Une action qui lui a valu un rappel à l’ordre de la part des experts africains de la santé.
Alpha Condé et Andry Rajoelina ont été appelés à agir de manière responsable par les experts africains de la santé. Ce dernier avait conseillé ses concitoyens de prendre « covid-organiques », un médicament fait à base d’Artemisia, una plante qui a eu un certain succès dans la lutte contre le paludisme, mais dont l’efficacité dans la prévention ou le traitement du Covid-19 n’a pas encore été prouvée
Covid-organique est « un médicament dont les preuves scientifiques n’ont pas encore été établies et qui risquent de nuire à la santé de la population, en particulier celle des enfants », selon un communiqué publié par Selon l’Académie nationale de médecine de Madagascar (ANAMEM), il s’agit d’un « médicament dont les preuves scientifiques n’ont pas encore été établies et qui risquent de nuire à la santé de la population, en particulier celle des enfants ».
Tags : Madagascar, Côte d’Ivoire, pandémie, covid-19, Alpha Condé, Andry Rajoelina, -
Le roi du Maroc, aux abonnés absents
L’opinion publique marocaine commence à se poser des questions sur l’état de santé du roi du Maroc en raison de son absence dans un contexte aussi grave que celui de la pandémie.
Depuis plusieurs semaines, il n’a reçu aucun responsable du gouvernement et n’a fait aucune déclaration sur la situation ni à l’occasion du mois du Ramadan. Selon certaines voix, cela voudrait dire qu’il ne se trouve pas au Maroc.En vue de dissimuler cette vérité, les services du palais royal ont lancé des boules prétendant que Mohammed VI a été vue mercredi à Rabat en train de se promener avec un masque sur le visage. Cependant, personne ne l’a vu.
Dans le même contexte, un site proche des autorités marocaines prétend qu’il est en colère contre son ministre des affaires étrangères en raison de la gestion de ce dernier de la question des marocains bloqués à l’étranger et que le Maroc, dominé par la panique de la contagion, refuse de rapatrier.
Tags : Maroc, Mohammed VI, pandémie, covid-19, -
Afrique : Les charlatans et la pandémie
En Afrique, le charlatanisme repose sur un seul et même principe : le mensonge. Et plus le mensonge est gros et plus les gens y croieront. Parce que le mensonge des charlatans frappent de stupeur la plupart de ceux qui y sont confrontés, en leur faisant perdre tout esprit critique.
Jusqu’à il y a quelques semaines les charlatans chez nous étaient essentiellement ces gens qui prétendaient pouvoir communiquer avec le monde de l’invisible. Les Bokonons les Alphas et les Pasteurs ne pouvant pas être contredits par les » Non-initiés » ils sont allés très loin dans la manipulation des masses. Certains sont allés jusqu’à demander à leurs ouailles féminines de leur faire des fellations pour sauver leur l’âme .
Mais le Covid19 étant un virus bien réel ces manipulateurs de l’ombre n’ont pas pu spéculer sur cette pandémie.
Sont alors apparus dans les
espaces médiatiques locaux des scientifiques africains qui prétendent avoir mis au point des médicaments efficaces contre le Covid19. Et ce, en quelques semaines.
Mais aucun d’entre eux ne communique sur l’aspect scientifique de leur médicament.
On ne connaît rien de leurs travaux, c’est à dire rien des molécules composant leur médicament. On en sait encore moins sur l’activité pharmacologique la marge thérapeutique active la biodisponibilité ou la toxicité de leur médicament.
Ces scientifiques Africains préfèrent spéculer sur les réactions idéologiques que suscitent leurs travaux en Occident
L’Occident aurait monté un complot contre eux, ne voudrait pas le développement de l’Afrique, voudrait faire du fric sur le dos de l’Afrique via la pandémie du Covid19.
C’est là que réside l’arnaque de ces scientifiques africains. Amener les populations africaines à se focaliser exclusivement sur les questions idéologiques et politiques que suscitent leur médicament pour que eux n’aient pas de comptes à rendre aux opinions publiques africaines sur l’aspect scientifique de leurs travaux.
Leur attitude peut alors être qualifiée d’iresponsable. Car c’est jouer avec la santé publique de nos populations. Alors que le paludisme tue, le Sida tue, le Covid19 tue. Et par centaines de milliers sur le continent.
Dans les années 50 et 60, les intellectuels Africains ont posé les exigences et les conditions auxquels devaient répondre les Africains pour engager le continent sur la voie de la reconstruction de nos nations.
Pour Cheikh Anta Diop, cela passait par la mise sur pied d’institutions scientifiques fortes afin qu’émerge en Afrique une science de qualité qui puisse être mis à disposition de toutes les populations et notamment les plus démunies. Afin que naisse une communauté de véritables scientifiques africains à même de discuter d’égal à égal avec des scientifiques du reste du globe.
Plus proche de nous, JJ Rawlings l’ancien Chairman du Ghana parlait de mettre en place des institutions tellement fortes que le diable en personne ne pourrait pas les détruire.
C’est donc le manque d’état et le manque d’institutions publics dignes de ce nom qui en Afrique entraîne la prolifération de pseudoscientifiques. Cela est particulièrement vrai dans les espaces de la France-Afrique où l’état est carrément défaillant irrationnel et corrompu faisant le jeu de charlatans en tout genre.
Nos peuples méritent mieux que tous ces pseudoscientifiques, ils méritent l’émergence d’un véritable corps de scientifiques comme aux temps de l’Égypte pharaonique et du haut Moyen-Âge africain qui ont vu exister des civilisations solides et équilibrées.
Ci dessous, manuscrits de Tombouctou datant du 13 ème siècle, écrit dans des langues africaines en caractère arabe et traitant de mathématiques d’astronomie de médecine de droit de philosophie de médecine de chirurgie….
Il en existe aujourd’hui encore plus de 700000 dans tout le Sahel.
Ce qui témoigne de la vitalité des sciences dans l’Afrique de l’ouest précoloniale.Ahmad NougboTags : Afrique, charlatanisme, gourou, gri-gri, pandémie, covid-19,