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  • Maroc: le boxeur qui voulait voir le roi

    Le procès de Zakaria Moumni, ex-champion de boxe accusé d’escroquerie, a-t-il été fabriqué de toutes pièces par la police marocaine? Ses avocats en sont persuadés.

    Vendetta à la marocaine? L’histoire commence en 1999. Cette année là, Zakaria Moumni, aujourd’hui âgé de 31 ans, remporte, à Malte, le titre de champion du monde de boxe  » light contact » dans la catégorie des moins de 68 kilos. Il exhume alors un décret royal remontant à 1967 qui accorde une priorité à l’embauche au ministère des sports aux Marocains ayant décroché un titre de champion du monde. Sa demande reste lettre-morte. Il continue de frapper à toutes les portes. En 2006 il finit par décrocher un rendez-vous avec le secrétaire particulier du roi, Mounir Majidi. Celui-ci lui promet une réponse rapide, mais ne tient pas parole.

    Maroc: le boxeur qui voulait voir le roi

    Les deux avocats de Zakaria Moumni, Me Abderrahim Jamaï à Rabat et Me William Bourdon à Paris, dénoncent un procès fabriqué de toutes pièces.

    Le boxeur décide alors de profiter de séjours en France du roi Mohammed VI pour aller, à deux reprises, manifester son mécontentement sous les fenêtres au château de Betz, dans l’Oise, dans le but d’obtenir une audience avec le souverain. Son attitude agace en haut lieu. Et cela d’autant plus qu’il se confie au site d’information en ligne Backchich.info, très critique à l’égard du royaume, qui met expressément en cause Mounir Majidi…

    Accusé d’escroquerie

    Le 27 septembre 2010, Zakaria, qui vit en France et dont l’épouse, Taline, est française, est arrêté à son arrivée à l’aéroport de Rabat. Il comparaît trois jours plus tard, les yeux bandés, pour apprendre qu’il est accusé d’escroquerie. Et condamné, le 4 octobre 2010 à 3 ans de prison, pour avoir extorqué de l’argent à deux personnes en leur promettant un emploi en France. La condamnation est confirmée lors du procès en appel, le 13 janvier 2011, la peine étant révisée de six mois à la baisse.

    Depuis, Zakaria Moumni clame son innocence et dénonce les mauvais traitements qui lui ont été infligés. Ses deux avocats, Me Abderrahim Jamaï à Rabat et Me William Bourdon à Paris, dénoncent un procès fabriqué de toutes pièces. Il faut dire qu’en dépit des demandes répétées de Me Jamai les plaignants – les deux personnes qu’il aurait escroquées- restent introuvables… « Il y a dans ce dossier tous les indices d’une machination » affirme Me Bourdon. L’avocat voit dans cette affaire « la criminalisation de quelqu’un qui a déplu ». Même constat pour Me Jamai qui parle d’un PV « signé sous la torture » et souligne que l’accusation d’escroquerie « ne tient pas la route ». La défense n’exclut pas de saisir le rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture et les traitements dégradants.

    Au Maroc plusieurs associations se sont saisies de l’affaire. Et Me Jamai a transmis un dossier complet à Driss El Yazami qui préside le Conseil national des droits de l’homme à Rabat, un organisme officiel censé, précisément, combattre ce genre de dérapages.

    L’Express, 26 mai 2011

    Tags : Maroc, Zakaria Moumni, Mohammed VI,

  • Maroc : Source de la fortune de famille royale

    Hassan II considérait déjà le Maroc l’arrière cour de la maison familiale. Le fils ne fait pas mieux. Des éléments d’appréciation, jadis mal connus par d’autres pays mais ce n’est plus le cas aujourd’hui grâce aux médias et aux réseaux sociaux comme Facebook, nous permettent de comprendre les raisons du doublement de la fortune royale grâce à l’immobilier :

    1. L’essentiel des terrains appartenant à la famille royale proviennent de confiscations après la marocanisation car les seuls vrais bénéficiaires des terres récupérées sont le roi, sa famille et son entourage direct. Le reste sert à acheter le silence et la docilité de l’armée et les hauts cadres administratifs dont quelques hommes politiques anciennement de gauche.

    2. Les terrains appartenant au palais et à ses thuriféraires jouissent d’une espèce de régime d’exception dans la mesure où ils ne sont pas touchés par les procédures des différents schémas directeurs, sauf consultation spéciale ou intervention des proches du palais qui déterminent le zoning et donc la valeur des terrains qui, comme par enchantement passent du statut agricole ou non constructible à celui de grande densité.

    3. Aucun fonctionnaire de l’urbanisme en charge des autorisations de construire ne peut, sous peine de mesure de coercition, s’opposer à un projet du roi ou de ses proches.

    4. Le roi ne paie pas d’impôts sur ses bénéfices. Il faut savoir que la direction des impôts est toujours confiée à un proche du pouvoir.

    5. La direction générale de la conservation foncière est exclusivement aux mains de proches du pouvoir afin de couvrir les différentes confiscations de terres domaniales et taire ainsi, l’ampleur colossale des « acquisitions » royales.

    6. L’essentiel des gros projets immobiliers, touristiques ou hôteliers entrepris au Maroc le sont par des investisseurs étrangers dont le partenaire exclusif est le roi ou son entourage direct. Ce sont les impôts du peuple marocain qui paient les infrastructures qui desservent ces projets, mais c’est le roi qui en engrange les bénéfices. Nous ne sommes guère étonnés si la misère du peuple avance, simultanément et a grand pas, avec la fortune royale au Maroc.

    Toutes les mesures prises, soi-disant, pour justifier, réparer ou éliminer les crimes de cette monarchie, ont été cosmétiques, à l’instar de « l’Instance Equité et Réconciliation » qui a laissé un goût amer de travaux inachevés, dans lesquels différents comités, dès qu’ils ont été nommés, sont tombés dans l’oubli. Au moins, le régime aurait dû avoir la décence de remettre ses sbires répugnants et vieillissants dans le placard, au lieu de continuer à compter sur leur service, vestige de l’époque d’Hassan II. Le roi, qui a augmenté de façon exponentielle, la nature prédatrice de ses mouvements économiques, liant avec eux sa famille, ses beaux-parents, l’élite au pouvoir qui l’entoure et ses amis étrangers, n’a désormais plus d’autre choix que de prendre son congé à l’avance.
    Céder le vrai pouvoir au peuple remettrait sérieusement en question le calme dans lequel demeurent ses affaires commerciales et l’impunité avec laquelle il les a entreprises, dans un abus flagrant de ses pouvoirs.

    Au risque de devoir, un jour, expliquer les origines de l’immense fortune de la famille royale, voire fournir des détails sur ses comptes basés sur le blanchiment d’argent des revenus de son père, Hassan II, ne lui permettra pas de dormir paisiblement. Jusqu’à son confort personnel, qui serait menacé, la liste scandaleuse des avantages civils dont il bénéficie, pourrait dès lors être contestée et discutée publiquement par un parlement indépendant. Et cela ne tient même pas compte de cette regrettable affaire de tromperie dans laquelle des palais royaux ont été vendus par son père Hassan II à divers « domaines ». Le roi actuel, Mohamed VI, est le bénéficiaire autoproclamé et pourtant nous, le peuple marocain, sommes obligés de lui assurer le maintien de ce luxe.

    Tout dans le comportement de Mohamed VI jette un sérieux doute sur son honnêteté intellectuelle, sinon son honnêteté, point final. Refusant obstinément d’entendre la voix de la raison et de la sagesse, il a consciencieusement manqué tous ses rendez-vous désignés avec l’Histoire, et ceux suggérés par son propre peuple. Personne ne pourra désormais accuser le peuple marocain d’avoir péché par un excès de zèle, d’impatience ou de violence. Mais du même coup, personne ne pourra les accuser de silence face à cette ignominie qui leur est imposée depuis un demi-siècle, puisqu’ils n’ont jamais oublié leurs droits légitimes.

    Les jeunes qui défilent aujourd’hui dans nos rues, au nom des principes universels de dignité, de liberté et d’égalité, n’ont d’autre arme que leurs slogans et leur poitrine. Malgré cela, ils sont rassemblés comme des animaux que l’on voudrait rassembler de force et ramener dans la zone clôturée. Ils sont emprisonnés, humiliés, torturés, insultés par des policiers et des voyous ignorants, avant d’être libérés entre les mains d’une justice rudimentaire et symbolique, déterminée à l’avance. Pour comprendre ce que signifie de la révolte des marocains, il faut se rappeler que les parents de ces jeunes, leurs propres parents, ont vécu les horreurs d’une dictature. Que souhaiter de plus pour leurs enfants si ce n’est une vie meilleure que celle qu’ils menaient?

    Tags : Maroc, Mohammed VI, fortune, palais, immobilier,

  • Quand nos filles sortent le soir

    Il est désormais fréquent de voir des mineurs, garçons et filles, accéder aux boites de nuit, Pubs et autres, sans aucun contrôle d’identité. Ce qui se passe à l’intérieur est encore plus inquiétant…

    Est-on en train de vivre un chamboulement de mentalité ou est-ce seulement une phase de folie passagère, où parents, enfants et entourage participent de manière active ? Il y a quelques années, voir des mineurs faire la queue, à une heure tardive devant une boite de nuit était un phénomène très rare, voire exceptionnel. Aujourd’hui, c’est toute une autre réalité qui défile devant nos regards impuissants.

    Voir de jeunes fillettes de moins de 18 ans s’agrippant aux bras d’adolescents de la même tranche d’âge, cigarette au bec, en train d’échanger des salamalecs avec les videurs, reconnaissant là, des clients réguliers, est un spectacle des plus courants. Excusez l’expression, ces jeunettes là, ne sont nullement des prostituées. Elles font partie de celles qu’on appelle dans notre langage “filles de familles”, rebelles préférant passer leurs samedis soirs dans la chaleur nocturne et bruyante des Pubs, où des boites de nuits plutôt que de subir la barbante soirée télé-famille.

    D’aucuns penseront que la mentalité de la famille marocaine a subi une mutation quasi-totale pour permettre aux jeunettes de sortir le soir. Ce n’est pas le cas. Nos familles sont bel et bien les mêmes, y compris les plus libérales, avec la crédulité en prime. Si les mineures arrivent donc à échapper certains soirs à la vigilance de l’autorité familiale, ce n’est qu’en prétextant passer la nuit chez une amie. Des fois (souvent), ça prend une allure abracadabrante. Souha passe la nuit chez Nadia, qui doit préparer ses examens chez Amina, qui elle-même a réussi à faire gober à sa maman que Souha fête son anniversaire et qu’elle compte dormir chez elle. Un processus complexe, minutieusement comploté, mais qui, s’il se termine mal, fait beaucoup de dégâts.

    La famille écartée, reste l’entrée en boite de nuit ou au Pub. Pour celles qu’on a interrogées, l’entrée ne pose pas vraiment de problème pour les filles. Les videurs sont plutôt selectés au niveau des jeunots. Réputés pour être des flambeurs nerveux au bout du second verre, pour entrer sans trop de “s’il vous plait”, il faut qu’ils soient des réguliers ou bien friqués pour soudoyer l’acolyte en lui serrant la main d’une poignée bien généreuse. D’ailleurs, même si les filles n’ont généralement pas de problème d’entrée, elles ne se ménagent pas pour paraître plus âgées. Tout y passe, fard, rouge à lèvres, talons hauts… Les videurs n’y voient que du feu. Ne nions pas qu’ils se doutent de l’entourloupe, mais, les jeunettes, ça ne peut que pimenter la soirée.

    A l’intérieur, c’est une toute autre paire de manches. Oubliez les fillettes qui attendent gentiment leurs parents à la porte du lycée à midi. Vous ne les reconnaîtriez plus ! Attablées entre potes, nos mineures savourent leurs boissons alcoolisées (ne soyez pas étonnés si je vous dis que la boisson la plus consommée est le vin ), à esquisser des petits bonjours aux copains de classe qui viennent de faire leur entrée, ou à éviter le regard séducteur d’un jeune cadre visiblement stressé. Ne vous leurrez pas. L’alcool est bel est bien servi à nos mineures, et sans le moindre scrupule, sourire en prime. La danse fait aussi partie du menu et vous en avez pour tous les goûts. ça va du tendrement sensuel au carrément “exhibitionniste”. En leur posant la question : pourquoi dansez-vous ainsi ? Les réponses les plus fréquentes sont “ c’est pas ton problème ” ou au mieux : “ je danse pour moi et pas pour quelqu’un d’autre ”. De quoi faire glacer de peur et d’anxiété les futurs parents.

    Les soirées se passent, toutefois, sans incident majeur, et dans le cas où une bagarre dégénère, les videurs interviennent illico presto pour “ jeter” dehors le trouble-fête (au cas ou ça peut réconforter les parents, mais j’en doute). A trois heures du matin, l’heure est au retour. Et pour la majorité des fillettes ce n’est pas chez elles qu’elles vont terminer la soirée. Je n’en dis pas plus, histoire de ne pas remuer le couteau dans la plaie…

    La Gazette du Maroc, 30 jui 2007

    Tags : Maroc, jeunesse, boîtes de nuits, danser, week-end,

  • Maroc : Le Makhzen poursuit ses attaques contre Maati Monjib

    Les autorités marocaines ont interdit le 5 mars une conférence à laquelle devait participer l’historien Maati Monjib les 17-18 mars 2020. La conférence, qui porte sur “les mouvements de contestation dans l’histoire du Maroc” devait se tenir dans les locaux de l’Université Hassan II. Le professeur Monjib devait traiter du Hirak du Rif en le situant dans l’histoire des mouvements sociaux du Maroc.

    Cette interdiction [qui, précisons-le, a été prise bien avant les mesures contre le Coronavirus] vise à fermer l’un des derniers espaces d’expression de M. Monjib et à l’isoler de la communauté académique. Elle s’inscrit dans une série d’attaques qui visent notamment à le discréditer.

    En effet, M. Monjib est continuellement diffamé dans une presse proche des services sécuritaires (des centaines d’articles de diffamation sont recensés dont certains qui attaquent sa famille et ses proches). Il a également subi un espionnage électronique systématique (voir le rapport d’Amnesty International daté du 10 octobre 2019).

    Nous tenons également à rappeler que M. Monjib est accusé injustement, depuis 2015, d’“atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat”. Pour cela, il a été convoqué 19 fois par le tribunal de Rabat depuis cette date sans qu’un procès ne s’ouvre. Le but de ces multiples convocations est de faire peser sur lui une véritable épée de Damoclès afin de l’intimider et de l’empêcher de s’exprimer.

    L’association Justice et Liberté au Maroc rappelle que l’article 25 de la Constitution marocaine garantit les libertés de pensée, d’opinion et d’expression, la liberté de recherche scientifique et la liberté de publication.

    L’association Justice et Liberté au Maroc condamne cette nouvelle interdiction et exige des autorités marocaines de faire respecter l’Etat de droit en garantissant à M. Monjib et à tous les citoyens marocains la liberté d’information et d’expression.

    Fait à Paris, le 17 mars 2020

    Association Justice et Liberté au Maroc

    Tags : Maroc, Makhzen, répression, Maati Monjib, Association Justice et Liberté au Maroc,

  • «MARIANNE» : «Une explosion sociale est imminente au Maroc»

    SELON LE MAGAZINE FRANÇAIS «MARIANNE» : «Une explosion sociale est imminente au Maroc»

    Alors que ses appareils de propagande et ses relais s’en prennent à l’Algérie, qui s’en est sortie admirablement de la crise, le Maroc serait à la veille d’une « explosion sociale imminente », selon l’hebdomadaire français, Marianne.

    Dans un article consacré à ce pays , « havre de stabilité » selon ses nombreux thuriféraires payés à prix d’or et des médias étrangers dont occidentaux, l’hebdomadaire français Marianne , s’appuyant sur les témoignages de militants associatifs marocains qui mettent en avant une «situation difficile», résultat d’«énormes inégalités favorisées par le pouvoir en place», le Maroc est au bord d’une explosion sociale.

    Dans une tribune signée par l’artiste marocaine Rabia Franoux Moukhlesse, cette dernière pointe les «promesses non tenues» par le régime marocain après la première révolution du 20 février qui avait éclaté dans le sillage des soulèvements populaires dans plusieurs pays du Maghreb et du Moyen-Orient en 2011.

    «Les Marocains espéraient un renouveau total. Le changement étant toujours pour demain, le Maroc a vécu les révolutions arabes à travers ce que l’on a appelé le mouvement du 20 Février. Le trône a semblé vaciller et des changements constitutionnels ont été opérés pour calmer les esprits. Et voilà que dix ans de plus ont passé et où en sommes-nous ?» s’interroge cette militante féministe. Et d’apporter la réponse : «Les riches sont plus riches et les pauvres sont plus pauvres», en regrettant que «le Maroc assume pleinement ces écarts humainement monstrueux» et en relevant que «Casablanca recense plus de 8 000 millionnaires en dollars, ce qui est plus que Londres, New York ou Hong-Kong» et que «des fortunes personnelles ont été multipliées par 3 ou 4 en moins de 5 ans», tandis qu’une «masse de jeunes sans travail rêve de l’Europe et risque sa vie pour accéder à une vie sans faim».

    «Tout ceci côtoie une classe moyenne qui se paupérise face au coût de la vie après avoir récemment émergé et, surtout, une cohorte de pauvres faisant l’immense majorité du Maroc», note encore Rabia Franoux Moukhlesse, qui explique que la jeunesse marocaine «veut vivre décemment», «souhaite un peu de liberté» et «attend une meilleure répartition de toutes ces richesses qui s’étalent avec indécence devant ses yeux». D’où une «situation explosive où les citoyens sont à bout de nerfs et n’ont plus rien à perdre», écrit-elle, en mettant en garde contre les tentations des milieux extrémistes religieux qui recrutent à tour de bras.

    «Ils ne leur reste plus au pire qu’à se laisser embrigader dans un islam radicalisé qui leur promet un monde meilleur dans l’au-delà, un peu de considération ici-bas, mais à condition d’essaimer leur vision délétère et la violence qui va avec», avertit-elle. «On assiste aussi à une radicalisation de la répression», note Rabia Franoux Moukhlesse, selon laquelle «toute personne ayant l’audace de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas doit faire face au système judiciaire».

    «La parole n’est pas libre, l’information n’est pas libre, la société n’est pas libre», observe-t-elle, en expliquant qu’un «simple tweet, un blog, une chanson, une enquête d’investigation, une attitude postée sur Facebook, une morale non conforme aux mœurs d’un autre temps et vous pouvez goûter à l’hospitalité des prisons marocaines pour 4, 5 ou 25 ans». Cette tribune tranche avec l’unanimisme bon teint qui règne en France sur la situation réelle au Maroc.

    Mokhtar Bendib

    Le Courrier d’Algérie, 16 jan 2020

    Tags : Maroc, printemps arabe, répression, despotisme, corruption, népotisme, clientélisme,

  • Espagne : les marocains payés 50 euros pour retourner en Italie

    Provenant de l’Italie et voulant se rendre au Maroc, 200 marocains se sont vus coincés à Algeciras. Le consul du Maroc a résolu le problème en payant 2000 euros aux chauffeurs des bus et 50 euros à chacun d’eux.

    Les faits ont été racontés par le journal El Español.

    C’est ainsi que le consul «achète» 200 Marocains piégés à Algeciras par la fermeture de la frontière avec des billets de 50 dollars

    Ils se rendaient au Maroc fuyant le coronavirus en Italie, mais Rabat a fermé la frontière. Après 72 heures dans la rue en pleine alarme, ils les ont embarqués dans les bus.

    Le consul général du Maroc à Algeciras, Mohamed Rafaoui, a réussi à renvoyer plus de deux cents Marocains résidant en Italie dans au moins cinq autocars, les achetant avec le paiement de 2000 euros aux conducteurs et de 50 euros à chaque passager. Ils ont été piégés par la fermeture de la frontière entre le Maroc et l’Espagne, décrétée par Rabat jeudi dernier.

    Ces deux cents personnes ont erré, en plein état d’alerte, sans but et sans résidence dans la ville de Cadix après leur arrivée d’Italie, leur pays de résidence, fuyant la pandémie.

    Dans deux vidéos publiées aujourd’hui par EL ESPAÑOL, on voit parfaitement le diplomate marocain, habillé et caché derrière un masque, montant dans les bus accompagné d’un autre fonctionnaire pour payer les chauffeurs en espèces plus que ce qui est autorisé par la loi.

    « Ceci pour le cas où vous avez de quelque chose dans la route », dit-il au premier passager assis dans le bus tout en lui remettant un billet de 50 euros.

    Et il continue de distribuer, un par un, des billets de 50 euros à tous les passagers, comme on peut le voir dans les deux vidéos.

    Dans les images, enregistrées de l’intérieur de chaque véhicule par l’un des passagers, le diplomate prend deux piles d’euros dans une enveloppe brune et tend au conducteur 2000 euros en billets de 20 et 50 euros. Plus tard, il distribue encore 50 euros à chaque passager sur l’un des bus et dans l’autre cinq billets de 10 euros par personne.

    Etat d’alerte dans la rue

    En même temps qu’il achète les Marocains – auquel leur gouvernement a refusé de les laisser entrer dans leur propre pays – pour qu’ils retournent en Italie, on entend des citoyens protester contre les conditions vécues à Algeciras, depuis leur arrivée le samedi 14 Mars. C’est précisément le jour où l’exécutif espagnol a décrété l’état d’alarme et ordonné le confinement de la population. Ils ont dû dormir une nuit dans la rue, comme leurs dires.

    Ces deux cents personnes, dont une femme enceinte et plusieurs personnes âgées, ont passé trois jours aux portes du consulat, exigeant une solution. Ils venaient de faire le tour de l’Europe en bus depuis l’Italie et la frontière marocaine avait été fermée. En effet, les compagnies maritimes ont paralysé les routes d’Algésiras et de Tarifa à Tanger après l’ordre du roi Mohamed VI de fermer les postes frontières tôt le matin du jeudi au vendredi 13 mars.

    Confrontés à l’urgence sanitaire extrêmement grave déclenchée en Italie, ils se sont rendus au port de Cadix d’Algésiras dans l’espoir de s’embarquer vers leur pays d’origine. Au cours du week-end, des arrivées privées de Marocains d’autres parties du continent européen ont été ajoutées aux arrivées de bus. Depuis la France, la Belgique et les Pays-Bas.

    Des centaines de Marocains pris au piège, entre leur pays fermé et des milliers de kilomètres de chez eux, se sont rendus au consulat de la ville de Cadix, où des scènes de tension avec les autorités, des affrontements et des insultes ont été vécues.

    En pleine intempérie

    Postés aux portes du consulat marocain à Algeciras, ils ont enduré trois jours d’attente et deux nuits à l’air libre. Ils avaient faim et froid, les auberges étaient pleines et ils ne trouvaient pas où dormir.

    En effet, dans la vidéo l’un des passagers précise au consul comment les volontaires leur ont offert de la nourriture, et accuse l’Etat marocain d ‘«abandon» et de les empêcher d’entrer dans leur pays d’origine.

    La mosquée d’Algésiras leur a également refusé un abri; et le maire de la ville, José Ignacio Landaluce, a proposé de les relocaliser au Centre d’accueil temporaire pour étrangers (CATE) de San Roque.

    La vidéo continue, tout comme le consul qui descend l’allée des bus. Et entre les commentaires, continuez avec la distribution de l’argent. Un des passagers rejette les 50 euros, mais il insiste. Un autre Marocain lui explique, avec un accent paysan, qu’il n’a pas de « papiers », auquel il répond qu’il est temps que les papiers soient arrangés en Italie.

    De plus, le consul conseille aux voyageurs d’avoir « patience et résignation face au problème », et souligne que ces billets sont « un bon geste de l’Etat [marocain] » envers eux « pour surmonter ces moments délicats ».

    Le responsable qui accompagne le consul a lui aussi des mots pour ses compatriotes et les encourage: «C’est peut-être une bonne option pour rentrer. Parfois c’est comme ça, il n’y a pas de mal si le bien ne vient pas». Et c’est cette solution que le gouvernement de Rabat a négociée, par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères, après 72 heures au cours desquelles ils ont été abandonnés entre deux pays confinés, a été leur dernière marche, l’exode vers l’Italie.

    Tags : Maroc, Algeciras, Italie, coronavirus, fermeture des frontières,

  • Maroc : Où est Moussadek Mimoun?

    M. Mossadek est un ex-diplomate et ex-agent des services secrets marocains. Il a été radié pour des raisons illégales et avait gagné son procès contre son administration. Par la suite, il y a eu un 2ème jugement auquel même son avocat n’avait jamais été appelé.

    Après avoir, rendu d’immenses services, M. Mossaddeq, sa femme et ses 3 filles vivent actuellement dans une misère atroce. Sa femme, également diplomate, a été la secrétaire particulière de Abbès El fassi premier ministre actuel lorsque ce dernier était ambassadeur à Paris. Afin que le Makhzen étouffe complètement cette famille et oblige Mimoun a rentrer au Maroc avait vu son emploi changé contre un « contrat local » et la chute de son salaire de moitié. Le couple ne pouvait plus payer son loyer et a fait l’objet d’un jugement d’expulsion.

    MRE International avait lancé un cri d’alarme aux autorités et aux gens afin d’assister cette famille dans sa détresse. Nous avions également écrit au 1er ministre, le ministre des affaires étrangères, les 2 ambassadeurs à Paris. Cette homme qui a gardé le silence durant toutes ces années, a décidé de parler. Aucun organe de presse marocain n’a pris le devoir d’écouter et de publier notre compatriote. Il a fini par accorder un entretien à un journaliste algérien qui a produit un article sur une publication algérienne. Hespress a produit un témoignage imaginaire disant que M. Mimoun Mossaddek démentait le journal algérien. MRE International décide donc de sortir de sa réserve.

    Nous confirmons donc que M. Mimoun n’a pas démenti le journal algérien et nous condamnons hespress au pire par connivence makhzenienne et au mieux par manque de professionnalisme flagrant. Nous disons que des responsabilités doivent être déterminées au niveau du régime marocain et que des coupables soient jugés pour la destruction de cette famille. La famille Mossaddeq doit avoir la reconnaissance des torts qu’elle a subi, être réhabilitée, recouvrer tous ces droits avec effets rétroactifs et enfin vivre en paix. Nous restons entièrement mobilisés.

    Source : Youtube

    Moussadek Mimoune, l’agent de renseignement marocain qui a infiltré Hicham Mendari

    Hicham Mendari est entré au Palais royal intelligemment. Quoiqu’il n’avait pas une large culture, mais il était très intelligent. Il est le fils de Chahrazed Fechtali qui était mariée à un employé très riche qui a eu des antécédents judiciaires au Maroc. Quand je l’ai approché à Paris, Hicham Mendari a nié que sa mère soit Chahrazed Fechtali et a prétendu que sa mère est Farida Cherkaoui qui était au Palais royal et était très proche du roi Hassen II. C’est elle qui l’a fait entrer dans ce palais.

    Echorouk : comment avez-vous approché Hicham Mendari ?

    Moussadek Mimoune : je résidais à Dijon (France). Un jour j’ai reçu un ordre de la Direction de surveillance du territoire (DST). On m’a chargé d’infiltrer Hicham Mendari et son milieu vu qu’il dérangeait  le Palais royal. J’ai accepté cette mission.

    Echorouk : comment s’était passé les premiers contacts avec Hicham Mendari ?

    Moussadek Mimoune : à l’époque je n’avais aucune idée sur ses déplacements à Paris. Je considérais ces activités comme des actes criminels et de sabotage contre le Maroc. En mois de mars 2003 nous avons beaucoup réfléchi moi et ma femme et vu la sensibilité de l’affaire et j’ai décidé d’aller à Paris.  Avant de m’y rendre j’ai appelé une personne au Maroc qui était en contact avec Hicham Mendari. Et il m’a fourni un de ses numéros de téléphone portable. Avant de me rendre à Paris je l’ai appelé. Il a été très prudent et avait des doutes sur moi, mais quand je lui ai parlé de la personne qui m’a donné son numéro et après lui avoir dit que j’ai connu sa mère Chahrazed il m’a répondu que ce n’est pas sa mère et qu’elle l’a seulement élevé quand il était enfant. Je lui ai dit que j’avais des problèmes au Maroc et que je ne pouvais pas lui en parler au téléphone il m’a fixé un rendez-vous au début du mois de mars.

    Echorouk : comment s’était déroulé votre mission de rapprochement de Mendari ?

    Moussadek Mimoune : j’ai regagné Dijon après la première rencontre que j’ai eue avec lui à Paris. Et j’ai contacté Ahmed Harari qui était à cette époque-là l’adjoint du général el-Anikri. Il était très content de mon appel. Par la suite, j’ai eu beaucoup de contacts avec Hicham Mendari dans le cadre de ma mission. Il était toujours contre le Palais royal et contre le roi. A cette époque-là, 2003, il se préparait à créer une association politique en Espagne dans le but de renverser le régime royal au Maroc. Au fil des jours j’ai pu gagner la confiance de son attaché de presse  Oumoussa Mohamed et je l’ai convaincu de travailler avec moi et de me fournir des informations sur Hicham Mendari. Je lui ai donné mon numéro de téléphone  pour que nous restions en contact et pour cordonner nos actions.

    Echorouk : que s’était-t-il passé par la suite ?

    Moussadek Mimoune : j’ai contacté la DST et je l’ai informé d’avoir engagé l’attaché de presse de Hicham Mendari. Oumoussa Mohamed m’a informé que lors de leurs voyages en Belgique et à Londres, son « patron » a voulu engager certaines personnes, dont des militaires qui ont fui le Maroc. Il m’a informé également que Mendari avait contacté un commerçant belge spécialisé dans la vente d’armes dans le but d’organiser un mouvement d’émancipation armée au Maroc notamment dans les régions nord.

    A suivre…

    Source : Echouroukonline, 7 sept 2011

    Tags : Maroc, Moussadek Mimoun, DST, DGED, services secrets marocains, Hicham Mendari,

  • Maroc / Accusations de pédophilie : des témoins étayent les déclarations de Luc Ferry

    Plusieurs personnes ont raconté aux policiers que leurs vacances au Maroc avaient été perturbées par des affaires d’agressions sur mineurs.

    Stéphane Sellami | Publié le 24.06.2011, 07h00

    Alors que beaucoup la pensaient déjà terminée, l’« affaire » Luc Ferry connaît un prolongement inattendu. Selon nos informations, plusieurs personnes se sont présentées, ces dernières semaines, dans les locaux de la brigade de protection des mineurs (BPM) de la police judiciaire de Paris, après les déclarations de l’ancien ministre de l’Education nationale (2002-2004) sur des actes de pédophilie dont se serait rendu coupable un ancien ministre de la République au Maroc.

    Ces témoins ont livré des éléments « concrets » aux enquêteurs, notamment sur les dates et les lieux des faits relayés par Luc Ferry, le 30 mai sur les plateaux de Canal +.

    A l’époque, le philosophe avait déclaré avoir eu connaissance de l’histoire d’un ministre qui se serait fait « poisser » avec de jeunes garçons, il y a quelques années, alors qu’il se trouvait dans un hôtel à Marrakech. Luc Ferry avait assuré tenir cela des « plus hautes autorités de l’Etat » et notamment d’un Premier ministre, sans en préciser le nom.

    « A la suite de ces déclarations et de l’audition de l’ancien ministre de l’Education nationale par les policiers, le 3 juin, différentes personnes ont décidé de témoigner spontanément, confie une source proche de l’affaire. Plusieurs ont notamment relaté s’être retrouvés bloquées, pendant plusieurs heures, dans leur hôtel par la police marocaine au cours de leur séjour à Marrakech. Elles ont ensuite été informées qu’elles avaient été retenues après la découverte de faits criminels commis sur des mineurs dans leur hôtel. »

    Toujours selon nos informations, plusieurs des personnes entendues ont fourni des précisions sur leur période de présence dans le royaume chérifien. Les policiers de la BPM ont ainsi pu « resserrer » leurs investigations sur les années 2001 et 2004.

    « Ces témoignages ont été recueillis avec beaucoup d’attention par les enquêteurs, poursuit la même source. Des vérifications sont en cours, notamment sur la liste des clients des hôtels désignés aux dates précisées par ces témoins. D’autres auditions sont à venir pour étayer ces informations. » A commencer par celles de diplomates français en poste au Maroc à l’époque des faits présumés. Le ministère des Affaires étrangères a été saisi, à ce sujet, d’une demande par les policiers de la brigade des mineurs.

    Egalement entendu par les policiers de la BPM, le 10 juin, Yves Bertrand, l’ancien patron des renseignements généraux (1994-2002) — dont le nom avait été évoqué par Luc Ferry lors de son audition — avait assuré avoir « fait état », en 2001, auprès des « autorités de tutelle » de rumeurs d’actes pédophiles par un ex-ministre au Maroc. Dans ses célèbres carnets saisis par la justice dans l’affaire Clearstream, Yves Bertrand évoque une affaire de pédophilie au Maroc, qu’il date de novembre 2001, impliquant un ancien ministre. De son côté, Luc Ferry avait indiqué que ces faits supposés étaient « bien antérieurs » à 2002.

    Le Parisien 

    Tags : Maroc, Luc Ferry, Jack Lang, Marrakech, pédophilie, Clearstream,

  • Maroc : Le jour où le peuple a été dupé par le Makhzen

    Maroc : De la Constitution secrète et octroyée à la Constitution « baltagique » imposée

    Après trois mois de concoction d’une Constitution secrète, et après la divulgation de ce bouillon, qui est plus enfoncé dans la tyrannie et la suppression du pouvoir du peuple, celui-ci est sorti, aujourd’hui dimanche 19 juin, dans des marches imposantes pour annoncer son rejet de la constitution octroyée, de manière despotique quant à la méthode, la forme et le contenu, et continuer d’exiger toutes les revendications levées depuis le 20 février, et qui ont été complètement ignorées par le Pouvoir.

    La réponse officielle a été le débarquement des « voyous du pouvoir », communément connus sous le nom de « Baltagiya », soutenus par les forces de sécurité, et utilisant les moyens publics.

    Ainsi, l’Etat révèle que la méthode adoptée est l’imposition de la Constitution, pour passer de la Constitution secrète à la Constitution « Baltagique ».

    Mais, malgré tout cela, la détermination du peuple a été la plus forte. Ainsi des milliers de personnes ont marché pacifiquement dans plus de 70 villes, ne laissant pas d’opportunité aux fomenteurs de troubles, et révélant la vérité de la Constitution octroyée et de ses promoteurs et les fausses allégations de démocratie et de ses dérivés comme l’entend le makhzen à sa manière.

    Tags : Maroc, Makhzen, printemps arabe, constitution, baltagiya,

  • Le Prince Moulay Rachid adore être entouré de jolies blondes (New York Post)

    Selon l’édition du 2 février 2011 de Vanity Fair, le prince Moulay Rachid aiment être entourés de belles blondes aux grands attributs.

    «Cité par le New York Post, dans un article sur Lauren Bacall et Hollywood,Vanity Fair affirme que « Moulay Rachid, frère du roi du Maroc Mohammed VI, voyage léger. Ses bagages Casa de Campo contenaient principalement de belles blondes ».

    Dans une autre occasion, Rachid a été vu en 2008 au restaurant de luxe Valbella, à Riverside Greenwich. Selon des témoins, il était avec « une foule de jeunes beautés dînaient en bas dans la cave à vin tandis que ses trois gardes du corps l’attendaient à l’étage ».

    Selon d’autres médias, Rachid aime aussi les danseuses de ventre. Dans son blog, Yasmine affirme qu’elle a été choisie en 2010 pour jouer pour le prince du Maroc.

    Aisha, lauréate d’un prix renommé, danseuse du ventre, mannequin et actrice exquise qui a participé avec succès à de nombreux concours de danse du ventre et de beauté. Son talent et son professionnalisme reconnu l’ont amenée à se produire dans de nombreux établissements prestigieux à travers le monde. Aux États-Unis, elle a été mise à l’honneur sur des scènes allant de la grande salle de bal de Waldorf Astoria au Madison Square Garden, des théâtres aux boîtes de nuit haut de gamme, des navires de croisière
    internationaux aux événements caritatifs scolaires. Le Prince du Maroc Moulay Rachid l’a invité à danser pour lui!

    Avec Moulay Rachid, les belles blondes vont plonger dans le luxe et vont être gâtées parce que le frère de Mohammed VI dépense sans compter. Dans un dîner à Acapulco, Méxique, il a dépensé 12000 dollars.