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  • Déconstruire les références à la volonté de « bénalisation du Maroc » (note de Karim Bouzida)

    Entretien téléphonique de Sa Majesté Le Roi avec le nouveau président tunisien

    L’agence MAP a publié une dépêche faisant état d’un entretien téléphonique entre SM LE Roi Mohammed VI et le président tunisien nouvellement élu Mr Moncef Marzouki. Le président Tunisien a ainsi tenu à ce que son premier contact avec un chef d’Etat étranger, soit avec le Souverain.

    Cette volonté exprimée par le nouveau Chef d’Etat Tunisien est porteuse de significations et de messages qui devront être mise en avant :

    Message 1 : Déconstruire les assimilations au régime Benali

    Moncef Marzouki est considéré comme une des icônes du Printemps arabe. Il présente l’image d’un militant démocrate et moderniste qui a laissé son empreinte intellectuelle et politique sur la révolution tunisienne.

    Déconstruire les références à la volonté de « bénalisation du Maroc » (dixit Jamaï). Cette déconstruction permettra de décomplexer la réception du discours sur le Printemps arabe par rapport au cas marocain

    Plusieurs acteurs ont trouvé dans la révolution tunisienne une occasion pour affaiblir le système politique marocain en interprétant certaines évolutions politiques et économiques comme une volonté de la part de l’Etat marocain de suivre le modèle Benali. Il s’agit là de l’une des bases sur lesquelles s’est construit l’édifice discursif du mouvement du 20 février.

    La déclaration de Moncef Marzouki porte un déni indirect de ces allégations ; si le Maroc était réellement un modèle de « bénalisme en cours », l’une des anciennes victimes de ce régime n’aurait pas exprimé cette sollicitude.

    Relais

    Personnalités de l’univers des droits de l’homme proches de l’ancienne opposition tunisienne laïque (Belkouch, Yazami…) ou des intellectuels (Tozy)

    Journalistes qui ont produit toute une littérature glorifiant le printemps arabe (Bouachrine, Miftah)

    Message 2 : Inverser les trajectoires des inspirations

    Les nouvelles autorités de Tunisie voient dans le Maroc un modèle notamment en matière de coexistence avec les Islamistes. Si Moncef Marzouki et sa tendance politique sont dans une posture de coexistence et de collaboration avec Ennahda, SM Le Roi a toléré les partis islamistes (au moment ou ils étaient interdit dans les pays arabes) et a même insisté à ce que le verdict des urnes soit respecté quelque soit le gagnant. La comparaison n’est pas pertinente mais le parallèle va forcément être évoqué entre deux chefs d’Etats dont le gouvernement est dirigé par des islamistes.

    Relais

    Acteurs politiques d’obédience islamistes mais avec une certaine profondeur intellectuelle et académique (Mostapha Khalfi, Darif, …)

    Message 3 : placer le Maroc au cœur de la dynamique du printemps arabe

    Sur le plan géopolitique, le vœu exprimé par le chef d’Etat tunisien est une reconnaissance du rôle central du Maroc dans le monde arabe post-révolutions. Il s’agit d’une preuve que le Maroc a bien sa place dans le groupe des Etats arabes en démocratisation. Il peut même se placer comme un leader (au moins symbolique) de ce groupe (Tunisie, Lybie, Egypte).
    Contrairement à l’Algérie, le Maroc est bien à l’aise dans cette nouvelle situation de bouleversement géopolitique parce qu’il a fait sa révolution conduite par SM Le Roi.

    Relais

    Experts marocains en matière de science politique et relations internationales (Boukentar, Azzouzi)

    Tags : Maroc, Benali, Tunisie, Moncef Marzouki, Printemps Arabe, bénalisation du Maroc,

  • Maroc : L’empire médiatique d’Ahmed Charaï en 2011

    Le groupe média qui comprend L’Obsevrateur du Maroc, Foreign Policy version francophone, Med Radio, Al Ahdat Al Maghribia et le site Kifach.info est heureux de partage avec vous ses meilleurs moments de l’année 2011.

    L’Observateur du Maroc a obtenu le Prix national de la Presse récompensant ainsi sa ligne éditoriale axée sur les enquêtes et les reportages de terrain. L’enquête-reportage « Le Nord se shoot à l’héroïne » a été primé confortant la rédaction dans ses choix.

    Al Ahdat al Maghribia a été doublement primée dans la catégorie Photo et Hommages, récompensant un travail de très longue haleine et une linge éditoriale rigoureusement maintenue.

    Med radio a été pour sa part distinguée par la Revue Nissae qui a élu deux de ses animateurs les plus brillants comme étant les plus influents de leur domaine: Taïeb Koraïban pour son émission Addine wal hayat (la religion et la vie) et le docteur Mamoun Moubarak Dribi pour ses deux émissions Conseils de Psy et Adam et Eve

    Kifach.info a pu, après six mois seulement d’existence susciter plus de 15.000 visites par jour et ses scoops font le tour des réseaux sociaux. Il a acquis une grande crédibilité grâce à la pertinence de ses informations de première main et à sa façon particulière de commenter l’actualité.

    Grâce à ses partenariats stratégiques avec de grands groupes médiatiques internationaux, le Washington Post et le Financial Times, à son choix éditorial ainsi qu’à son ouverture sur les collaborateurs internationaux, le groupe offre au lectorat marocain et francophone les informations et les analyses les plus pointues et les plus pertinentes.

    L’année 2011 a été une année de consolidation pour le groupe qui voit ainsi ses efforts récompensés par une reconnaissance nationale et internationale.
    Ces consécrations, les médias du groupe les doivent à leurs lecteurs, auditeurs et internautes fidèles qui lui ont fait confiance et qui les ont accompagnés depuis leur lancement.

    Source : Document de promo du journale L’Observateur du Maroc

    tags : Maroc, média, Ahmed Charaï, DGED, propagande, 

  • Maroc : Abu Zaitar a frolé le chagrin

    Le roi du Maroc vient de présenter des facettes qu’on ne lui connaît pas :

    – son haut sens de l’amitié qui le lie aux frères Zaitar

    – son humanisme et affection pour les animaux

    L’épisode de l’égarement du toutou d’Abu Zaitar restera dans les annales de l’histoire de la police. Pour la première fois, un dossier pareil atterrit dans les bureaux de la police et la gendarmerie, deux corps entièrement mobilisés dans la ville de Salé pour la recherche du chien perdu.

    Plusieurs dizaines d’agents de sécurité ont été déployés pour retrouer le chien de l’ami intime du roi du Maroc. Une mobilisation qui a suscité beaucoup de critiques auprès des détracteurs qui ne connaissent pas la valeur de cette race de chiens semblable à un Poméranien, l’une des races à la mode, connue par sa fidélité et sa sensibilité envers son maître.

    Gràce à l’efficacité et tenacité des agents, l’animal a été retrouvé dans une cabanes dans la périphérie de Salé.

    La nouvelle de l’opération policière visant à récupérer la mascotte d’Abou Azaitar a été largement commenté par la presse numérique du Maroc et a suscité la moquerie de journaux arabes comme «Al Hayat» de Londres dont une publication portait le titre de «Le vol du chien de Abu Azaitar prive les forces de sécurité de Rabat de leur week-end. ». Elle a aussi été très critiquée par les internautes qui ont exprimé leur malaise en raison des moyens déployés pour retrouver un chiot.

    L’amitié étroite entre le roi et le boxeur, est également devenue le sujet de discussion de l’élite marocaine et de la cour de Mohamed VI, jaloux de la proximité existant entre leur chef et ce séduisant jeune homme d’origine allemande et au passé sombre.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Abu Zaitar, chiot,

  • Maroc : les autorités du pays éclipsées par Abu Zaitar

    Selon le journal La Razón, lors des fêtes commémorant le 44ème anniversaire de la dénommée « marche verte », les autorités du pays ont été éclipsées par la présence des frères Zaitar.

    « Le 6 novembre, les frères Abubakr et Ottman Azaitar, âgés de 33 et 29 ans, se sont rendus à El Aaiún, la capitale du Sahara occidental, pour célébrer le 44e anniversaire de la Marche verte. Loin de se cacher des médias, les frères sont devenus les véritables protagonistes des célébrations, éclipsant les principales autorités du pays », écrit le média espagnol.

    « Ils ont été les premiers à descendre de l’avion du roi et à saluer les hauts fonctionnaires qui les ont accueillis, comme le gouverneur de la province, Abdeslam Bekrate, ou le ministre marocain de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Hassan Abyaba. Avec eux, ils ont monté la voiture dirigée par la délégation officielle, ce qui les a conduits aux différents actes avec lesquels a été célébrée l’annexion de l’ancienne colonie espagnole du Sahara au royaume du Maroc », a-t-il ajouté.

    « Les images d’Abu et Ottman, au stade Sheikh Mohamed Laghdaf, où un gala a été célébré pour commémorer l’anniversaire et dans les dunes du désert avec le drapeau à la main, ont été diffusées à la télévision nationale. Et cette proéminence des frères Azaitar, amplifiée par la télévision, qui a éclipsé les autres autorités, a provoqué une gêne chez les hauts fonctionnaires et des critiques dans la presse », précise-t-il.

    « Ainsi, le journal numérique « Goud », a critiqué le rôle stellaire de l’ami intime du Roi dans un acte pour lequel sa présence n’a pas de sens et dans lequel il a même fait des déclarations aux télévisions réunies là-bas: «Abu Azaitar doit rester à l’écart du Sahara parce qu’il n’est pas utile pour une cause que l’État marocain considère comme la première de la nation», écrit-il.

    « Bien que la presse marocaine évite de spéculer sur la nature de la relation qui unit le monarque à ce champion des Arts Martiaux Mixtes (MMA), le traitement spécial qu’il dispense commence à être fortement remis en cause. Une chose est que vous maintenez votre amitié dans la sphère privée et une autre qui affecte la sphère publique. Pour cette raison, selon certains médias locaux, le monarque serait en train d’étalonner la possibilité de l’inclure parmi le personnel de son équipe de sécurité. De cette façon, sa présence auprès du roi serait justifiée », conclue-t-il.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Abu Zaitar, Makhzen,

  • Maroc : déploiement policier pour récupérer le chien d’Abou Zaitar, l’ami intime de Mohamed VI

    Selon le site El Confidencial, une unité de la police scientifique de l’unité canine a été déployée dans la ville de Sale pour la recherche d’un chien disparu appartenant à Abou Zaitar, un champion des arts martiaux mixtes (MMA). Il l’avait perdu en courant dans la marina.

    Selon la même source, la disparition de la mascotte a donné lieu à des enquêtes policières intenses. Après quelques heures, ils ont localisé le chien, dont la race est inconnue, dans une cabane dans un vieux quartier de Salé. Les policiers ont arrêté le voleur présumé, un jeune chômeur, qui a été transféré au poste de police, selon le journal ‘As Sabah’ à Casablanca, qui a révélé les raisons de l’opération policière.

    Les parents et les voisins du détenu ont déclaré à la presse que le garçon n’avait pas volé le chien, mais que l’animal l’avait suivi quand, après avoir fait le tour du port de plaisance, il est retourné à pied dans sa masure.

    Le sauvetage canine qui a provoqué une grande mobilisation policière a été largement commenté par la presse arabophone. « Le vol du chien d’Abou Azaitar prive les forces de sécurité de Rabat de son week-end », titrait « Al Hayat », un journal arabe publié à Londres.

    Les journaux n’expliquent cependant pas que le déploiement de la police pour sauver le chien ne soit probablement pas imputable aux triomphes sportifs accumulés par Abu Azaitar, mais à sa proximité avec le roi Mohamed VI, qui le rejoint avec une grande amitié depuis avril 2018. C’est alors que, avec ses deux frères, Omar et Othman, il a rencontré connaissance du monarque à Rabat. Depuis, les quatre sont devenus inséparables au point de passer leurs vacances ensemble aux Seychelles, à Rincon (nord du Maroc) ou à bord du yacht Al Lusial, que l’émir du Qatar a prêté en 2018 au souverain marocain.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Abou Zaitar, chien, mascotte,

  • Maroc : les amis français du roi prédateur

    L’omerta qu’impose le personnel politique et médiatique Français sur la dictature marocaine et le pillage de ce pays par quelques familles est récompensé très chichement. C’est pour ça que vous n’entendrez jamais parler en France de la révolution marocaine.

    L’exemple de la socialiste Najat Vallaud-Belkacem, mais elle n’est pas la seule, la liste est très longue :

    Il est des boîtes de Pandore dangereuses à ouvrir, sous peine de se voir rattraper par ses propres manquements et supercheries. Mais qu’à cela ne tienne, la valeur sûre du PS, ou louée comme telle, a eu la dent dure, cette semaine, contre Nicolas Sarkozy, fustigeant dans un communiqué au vitriol sa stratégie de reconquête du pouvoir : « Une seule stratégie de campagne s’impose : mentir, et tricher. Le vrai modèle de Nicolas Sarkozy n’est pas Angela Merkel, mais un mélange de Silvio Berlusconi et de Vladimir Poutine, avec le vide idéologique de l’un, et la brutalité des méthodes de l’autre » a-t-elle signé.

    Vive la solidarité internationale avec le peuple marocain.

    Source, 4 mars 2012

    Tags : Maroc, Mohammed VI, le roi prédateur,

  • Maroc : Les exilés fiscaux sous le soleil de « Marracash »

    Le Canard Enchaîné du 7 mars 2012

    Bien sûr, pour échapper à la rapacité du fisc français, il y a les adresses connues : la Suisse et l’Autriche pour leur secret bancaire, le Luxembourg pour ses holdings opaques à souhait, la Grande-Bretagne pour ses îles Anglo-Normandes, les Pays-Bas ou la Belgique, qui ont renoncé à l’ISF et à l’impôt sur les plus-values. Mais le Maroc et sa convention fiscale avec la France méritent un détour.

    Les pensions des retraités français qui vivent plus de cent-vingt-trois jours par an dans le royaume chérifien bénéficient d’une réduction d’impôts de 80% si elles sont versées sur un compte bancaire en dirhams. Mieux encore, le Maroc ignore l’impôt sur la fortune et les droits de succession. Tout en disposant d’un appareil bancaire de qualité – les grands établissements français sont présents – qui permet, en toute quiétude et en toute sécurité, de gérer son patrimoine à distance.

    Contrairement à la Suisse, qui se fait un plaisir de rendre publics les noms des grandes fortunes ou de sportifs hexagonaux réfugiés chez elle, le Maroc respecte une omerta de bon aloi. Et se refuse à préciser le nombre de retraités français, modestes ou aisés, qui passent leur hiver au soleil d’Essaouira ou de Marrakech. Tout comme le ministre français de l’Economie, qui ne publie aucune donnée chiffrée sur les exilés de l’autre côté de la Méditerranée.

    Dans leur livre (*) consacré aux relations incestueuses entre la France et le Maroc, Ali Amar et Jean-Pierre Tuquoi assurent que cette convention fiscale fait perdre plusieurs centaines millions d’euros à Bercy.

    Un chiffre que confirme, sous le couvert de l’anonymat, un haut fonctionnaire : « Cette convention fiscale aurait dû être dénoncée et renégociée depuis longtemps. Car elle coûte très cher à Bercy, et le fisc marocain est tellement artisanal, quand il n’est pas corrompu, qu’il est facile d’y dissimuler une fortune en toute impunité. » Et le même d’ajouter : « Mais les liens entre les hommes publics français et le royaume sont tels qu’il est impossible de faire évoluer le dossier. »

    Amis très chers

    Pour s’en convaincre, il suffit de lire les chapitres, fort bien informés, qu’Amar et Tuquoi consacrent à Marrakech, « le XXIème arrondissement de Paris ». De Jacques Chirac à Dominique de Villepin en passant pas Nicolas Sarkozy et Douste-Blazy, de Hubert Védrine à DSK, sans oublier Elisabeth Guigou ou Manuel Valls, c’est toute l’élite politique hexagonale, de droite comme de gauche, qui entretient des liens privilégiés avec Mohammed VI, sa cour, ses ministres et ses hommes d’affaires.

    Mohammed VI et Nicolas Sarkozy en octobre 2007

    Invitations dans les hôtels de luxe, comme La Mamounia, mise à disposition de berlines avec chauffeur, distribution de décorations diverses, financement de clubs de réflexion ou de cercles d’influence, le royaume chérifien tient son chéquier ouvert pour les politiques français, comme il le fait parfois aussi pour les « grands journalistes » venus de Paris.

    En ce domaine, au moins, les printemps arabes n’ont rien changé.

    Tags : Maroc, paradis fiscal, retraités, pensionnés, Marrakech, La Mamoumia, Nicolas Sarkozy,

  • Quand Zakaria Moumni pensait que le roi du Maroc allait lui rendre justice

    C’est une histoire digne des plus grandes fictions. Zakaria Moumni, franco-marocain, est arrivé au sommet dans le monde de la kickboxing dont il a été sacré champion du monde en 1999 à Malte. Il était loin de deviner qu’il allait tomber en pic pour finir dans la terreur d’une prison secrète à Temara où la CIA torturait des gens suspectés d’appartenir à Al Qaïda. La raison ? Avoir revendiqué un droit légitimé par le dahir royal nº 1194-66 du 9 mars 1967 qui dispose que les ressortissants marocains ayant remporté un titre de champion du monde pourraient prétendre au poste de conseiller sportif auprès du ministère marocain de la jeunesse et des sports.

    À partir de 2010, il est au centre d’une affaire juridique contestée. Il est appréhendé à l’aéroport de Rabat pour escroquerie selon la version du gouvernement marocain, enlevé et torturé pendant 4 jours au centre de Témara selon sa propre version1. À l’issue d’un procès dénoncé par lui-même et la FIDH, il est condamné à 30 mois de prison ferme. Il bénéficie d’une grâce royale au bout de 18 mois. Dès lors, il n’a qu’une idée en tête : sa réhabilitation et la condamnation de ceux qu’il accuse de l’avoir torturé.

    En janvier 2010, Zakaria est allé manifester devant le château du roi du Maroc à Betz. Ce dernier, il va s’en venger. Dès que Moumni a mis ses pieds à Rabat, il a été arrêté, jugé et condamné à 3 ans de prison pour « escroquerie », « usurpation de titre ».

    Le 4 février 2012, Zakaria Moumni est libéré par une grâce royale qui a réduit sa peine à 18 mois.

    Comme tous les marocains, Moumni pense que le roi n’est pas responsable des actes de ses acolytes et qu’il va lui rendre justice. Le 21 février 2012, il écrit au roi Mohammed VI. Voici le texte de sa lettre qui a atterri entre les mains de Moural Lrhoul, le chef du cabinet de Yassine Mansouri, le directeur général du renseignement extérieur (DGED).

    Au lieu de lui rendre justice, Mohammed VI lui envoyé ses baltagias en France. Se voyant menacé, Zakaria a émigré au Canada où il a demandé l’asile politique.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Zakaria Moumni, Temara, sports,

  • Maroc : guéguerre entre Lmrabet et Anouzla

    Un article qui met en exergue un conflit entre les journalistes Ali Lmrabet et Ali Anouzla a attiré l’attention de la DGED. Il a été envoyé par la fidèle Hasna Daoudi.

    Il y a lieu de rappeler qu’Ali Lmrabet a attiré la foudre de beaucoup de pseudo-démocrates marocains à cause de sa position humaniste vis-à-vis du conflit du Sahara Occidental. Il est le seul intellectuel marocain qui dénonce clairement les pratiques de répression du Makhzen contre les sahraouis. Même l’AMDH et Annahj Addimocrati n’y osent pas. Au Maroc, le pouvoir se vante d’une « unanimité » sur la question sahraouie. Cette unanimité est appliquée lorsqu’il s’agit de mater les sahraouis.

    Les fantaisies qui alimentaient cette unanimité ont été pulvérisées par les dernières révélations sur la prétendue « marche verte ». Elle était une idée d’Henry Kissinger.

    Si quelqu’un se demande pourquoi les marocains n’arrivent pas à vaincre la dictature, la réponse est là, dans cet article. A cause de leur conflictivité, ils n’arrivent pas à s’entendre entre eux. Leur mentalité a été bâtie sous la violence, la bagarre, le mépris, la trahison, le tberguig et la jalousie. C’est peut-être ça la fameuse « exception marocaine » dont se vante le Makhzen.

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    Une réponse à Lakome

    (Demainonline)

    Rabat.- Dans un article paru sur le site Lakome daté du 2 mars 2012, un courageux auteur anonyme appelé Handala, qui est en fait le petit Ali Anouzla, accuse à demi-mots Demain d’avoir censuré le livre de Catherine Graciet et Eric Laurent sur le roi Mohamed VI, « Le roi prédateur ».

    Avant de publier cette information, ce site aurait dû nous contacter pour s’enquérir de la raison de cette censure. Avons-nous eu peur du Makhzen ? Avons-nous été achetés pour ne pas en parler ? Rien de cela nous a été demandé.

    Pourtant, notre réponse aurait sûrement éclairé nos lumineux camarades de Lakome.

    Premièrement, le site de Demain est chargé de références sur le livre. Par exemple, le 29 février, c’est-à-dire deux jours avant le papier de Handala-Anouzla nous avons publié une longue dépêche de l’AFP sur le livre.

    Deuxièmement, si Lakome veut que Demain parle du livre de Graciet & Laurent plus en détail, il n’a qu’à nous donner un exemplaire du livre, puisque nous n’en avons aucun.

    Dans un échange de courriels entre nous et Catherine Graciet, daté du 10 février, cette dernière n’a pas voulu nous faciliter la version PDF du livre, ni même nous donner des extraits par peur, s’est-elle justifiée, qu’ils soient interceptés.

    Pourtant, la même Graciet n’a fait aucune difficulté pour envoyer le livre au quotidien espagnol El Pais. Un livre écrit en français qui parle du Maroc et qui est expédié en premier à un journal espagnol… Quelle délicatesse envers les journalistes marocains qui ont toujours pris des risques pour parler des livres sensibles sur le Maroc et ses gouvernants.

    D’ailleurs, Ignacio Cembrero du journal El Pais, à qui Graciet a envoyé le livre en premier, l’a drôlement récompensé en massacrant le contenu de l’ouvrage sur son blog.

    Graciet a aussi envoyé son livre à ses différentes sources, dont Lakome, laissant Demain pour la fin, puisque le livre n’est arrivé, cachet de la poste faisant foi, dans une adresse hors du Maroc, que le … 5 mars. C’est-à-dire trois jours après le courageux papier de Handala-Anouzla …

    Demain va-t-il parler du livre de Graciet & Laurent ? Bien sûr, mais ce n’est pas Lakome qui décide de notre agenda. On en parlera en temps opportun. C’est-à-dire quand on l’aura lu.

    Pour finir, cher Handala-Anouzla, avant de conter des fariboles, consulte un peu mieux Demain et renseigne-toi. Si tu as des difficultés avec le français, nous sommes là pour te traduire.

    Et comme nous sommes dans la traduction, le « roi prédateur » ne se traduit pas comme « الملك المستحوذ », comme le fait Lakome, mais plutôt comme « الملك المفترس ».

    Mais bon, nous pouvons comprendre que cette dernière traduction, plus fidèle, puisse avoir fait craindre à nos confrères un retour de bâton.

    Hamdallah

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    “Le Roi prédateur”: Une bonne idée mal mise en pratique

    Por: Ignacio Cembrero

    Orilla Sur, 02 de marzo de 2012

    L’idée est excellente, sa mise en pratique laisse à désirer. L’idée du livre « Le Roi prédateur » (Le Seuil), écrit par les journalistes français Catherine Graciet et Eric Laurent, est d’expliquer pourquoi Mohamed VI a doublé, selon la revue Forbes, sa fortune en cinq ans, pourquoi il s’est hissé au septième rang des monarques plus fortunés devançant les émirs du Qatar et du Koweït.ImageRoi

    Les auteurs commencent par décrire le train de vie du souverain et de ses courtisans en faisant une bonne synthèse de que ce qui a été publié ces dernières années par la presse marocaine et plus spécialement Le Journal hebdomadaire, Tel Quel, Nichane ou des sites d’information comme Lakome. C’est ce résumé que le quotidien espagnol EL PAÍS a publié, le dimanche 26 février, et qui lui a valu d’être interdit au Maroc. Pourtant, pour le lecteur marocain, il n’y avait là rien de nouveau, rien qu’il n’ait déjà pu lire dans son propre pays. L’interdiction d’EL PAÍS n’a donc aucun sens.

    Ensuite vient l’enquête pour aboutir à une conclusion : « Au Maroc, c’est le peuple qui, chaque jour que Dieu fait, enrichit le roi en achetant les produits de ses entreprises ». Le roi est, en effet, « le premier banquier, le premier assureur, le premier agriculteur » de son royaume.

    Mais l’enquête n’est pas à la hauteur. Elle est un peu bâclée. Sans doute n’est-elle guère facile à faire dans un pays ou tout ce qui touche au palais royal baigne dans l’opacité. Il n’y a même pas un porte-parole ou un directeur de communication de l’institution comme le possèdent les maisons royales européennes. Pour ceux qui ont pu approcher le roi et ses courtisans, parler après à des journalistes est un exercice risqué. Cela explique, entre autres, que très souvent les sources du livre sont anonymes.

    En quoi l’enquête n’est-elles pas à la hauteur ? Sur la forme il n’est, par exemple, guère raisonnable de donner des chiffres en euros, dollars ou livres sterling sans les convertir à une même monnaie. Sur le fond les anecdotes ou les données rapportées ne sont pas suffisamment étayées. Un exemple parmi tant d’autres : Peut-on raconter que Mohamed VI a inauguré, dans le sud du pays, un hôpital dont le matériel médical qui lui a été montré avait été loué pour l’occasion sans préciser la date, le lieu et le nom de l’établissement ? Les six questions clefs du journalisme (qui, quoi, où, quand, comment et pourquoi) n’obtiennent pas toujours des réponses dans le livre.

    Il y a cependant des chapitres qui valent bien le détour à commencer par celui intitulé « Comment on fabrique un coupable » consacré à la descente aux enfers de Khalid Oudghiri, celui qui fut le patron de la plus grande banque du pays, Attijariwafa Bank. Il osa proposer de désengager les entreprises de la famille royale de l’économie marocaine. Mal lui en prit. Trainé dans la boue et humilié il finit par être condamné par contumace à 20 ans de prison et ses biens au Maroc furent saisis. De son exil en France il a parlé aux auteurs du livre.

    Mohamed VI a érigé sa fortune, et c’est là le dernier défaut du livre, dans un Maroc qui a vécu son « printemps arabe » très spécial, ou les islamistes ont, pour la première fois, gagné les élections, en novembre dernier, et formé le gouvernement. Tout au loin des 216 pages de l’ouvrage il n’y a que quelques paragraphes, à la fin du livre, sur ce contexte politique qui aiderait pourtant à mieux comprendre l’enrichissement royal.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, le roi prédateur, Ali Lmrabet, Ali Anouzla,

  • Les tensions de guerre montent après la frappe contre des troupes turques en Syrie (WSWS)

    Par Bill Van Auken
    WSWS, 2 mars 2020

    Sur fond d’appels lancés par les gouvernements du monde, les Nations Unies et l’OTAN pour une désescalade des tensions croissantes dans la province d’Idlib, dans le nord de la Syrie, il existe une menace croissante d’un affrontement militaire total entre la Turquie et la Russie pouvant déclencher une guerre mondiale potentiellement catastrophique.

    Dans la foulée de la frappe de jeudi sur une position turque qui a coûté la vie à environ trois dizaines de soldats (selon une information, le nombre de morts pourrait atteindre 50) et des attaques en représailles contre des unités de l’armée arabe syrienne, les explications données par Ankara et Moscou pour ces violences reste fortement contradictoires, alors que la Turquie et la Russie poursuivent des objectifs diamétralement opposés en Syrie.

    Dans un signe manifeste de la menace de guerre persistante, la marine russe a annoncé vendredi son redéploiement de deux navires de guerre armés de missiles de croisière Kalibr de la mer Noire vers la Méditerranée pour rejoindre une frégate d’armement similaire déjà sur place. Les trois navires de guerre seront en mission au large des côtes syriennes, menaçant directement les quelque 10 000 soldats turcs que le gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan a déployés à Idlib.

    Vendredi, Erdogan et le président russe Vladimir Poutine se sont parlé par téléphone. Selon un texte de la conversation fourni par le Kremlin, les deux «ont exprimé leur grave préoccupation» face à l’escalade du conflit à Idlib et ont convenu de «l’importance d’une coordination plus efficace entre les ministères de la défense de la Russie et de la Turquie.»

    Un porte-parole du Kremlin a également indiqué que les deux présidents se rencontreront la semaine prochaine à Moscou pour tenter de désamorcer la crise.

    Mais les explications fournies de leurs ministères de la défense respectifs quant à la cause de la frappe de jeudi contre les troupes turques étaient très en désaccord. Alors que les deux parties ont convenu que la frappe avait été menée par des forces syriennes plutôt que russes, la Turquie l’a imputée à une frappe aérienne (la Russie étant responsable de la plupart des bombardements aériens à Idlib, Moscou a insisté sur le fait que ses avions de combat n’étaient pas présents), tandis que La Russie a déclaré que les troupes avaient été tuées par un barrage d’artillerie syrienne. Le fait que les deux parties imputent les morts à la Syrie témoigne de leur volonté d’éviter un affrontement direct russo-turque.

    La Turquie a insisté sur le fait qu’elle avait informé l’armée russe de l’emplacement de ses troupes et a déclaré que Moscou était responsable de la transmission de ces informations aux forces gouvernementales syriennes. «Je tiens à déclarer que lors de cette attaque, il n’y avait aucune milice armée à proximité de nos unités militaires», a déclaré vendredi le ministre turc de la Défense Hulusi Akar.

    Le ministère russe de la défense a cependant publié une déclaration accusant les troupes turques «de se trouver au sein des formations de combat de groupes terroristes» et d’avoir été envoyées dans une zone «où elles n’auraient pas dû se trouver», sans aucun avertissement donné à l’armée russe.

    L’attaque a eu lieu dans le contexte d’une âpre bataille entre l’armée arabe syrienne et les milices soutenues par la Turquie pour le contrôle de la ville stratégique de Saraqeb, qui se situe sur une route nationale reliant la capitale syrienne de Damas à sa deuxième ville, Alep. Alors que les forces gouvernementales syriennes avaient capturé la ville plus tôt cette semaine, les soi-disant «rebelles» ont réussi à la reprendre à nouveau.

    Ankara et Moscou se sont mutuellement accusés d’avoir violé l’accord russo-turc de Sotchi conclu en 2018 pour imposer à Idlib une «zone démilitarisée» dans laquelle un cessez-le-feu prendrait effet et dont les rebelles «radicales» – par opposition aux «modérés» seraient exclus, de même que toutes les armes lourdes, les systèmes de lancement de roquettes et les mortiers.

    La Turquie a accusé le gouvernement syrien et ses principaux alliés, la Russie et l’Iran, d’avoir violé l’accord en lançant une offensive pour reprendre le contrôle de vastes étendues d’Idlib. La Russie a accusé la Turquie de ne pas avoir séparé les «radicaux» des «modérés», tout en fournissant un soutien militaire aux «rebelles», notamment en utilisant des drones armés et des tirs d’artillerie.

    La principale force des combattants «rebelles» à Idlib est Hayat Tahrir al-Sham, un front terroriste, désigné comme tel par les Nations Unies qui est dirigé par l’ancienne filiale syrienne d’Al-Qaïda. L’ancien diplomate de haut rang américain en charge de la campagne contre l’Etat islamique, Brett McGurk, a décrit la province d’Idlib comme «le plus grand refuge d’Al-Qaïda depuis le 11 septembre» et «un énorme problème». La Russie, pour sa part, craint que les forces liées à Al-Qaïda concentrées à Idlib ne soient redéployées dans le Caucase dans le but d’répandre le terrorisme et de découper son territoire.

    Le ministre turc de la défense Akar a déclaré vendredi que les représailles de la Turquie contre l’attaque sur ses troupes à Idlib avaient «neutralisé» plus de 300 soldats syriens, tout en détruisant des dizaines d’hélicoptères, de chars et d’obusiers syriens.

    Un porte-parole du gouvernement syrien a publié vendredi un communiqué déclarant que les revendications turques étaient exagérées et «une tentative de remonter le moral des terroristes».

    L’OTAN et le Conseil de sécurité des Nations Unies ont chacun réuni leurs instances vendredi pour discuter du conflit à Idlib. La réunion de l’OTAN a été convoquée à la demande de la Turquie.

    La réponse de l’OTAN a été une déclaration de condoléances et de solidarité, mais n’a apporté aucun soutien substantiel à l’opération de la Turquie en Syrie. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a publié une déclaration condamnant les frappes aériennes «aveugles» du régime syrien et des forces russes, tout en exhortant toutes les parties à désamorcer «cette situation dangereuse».

    L’ambassadrice des États-Unis auprès de l’OTAN, Kay Bailey Hutchison, tout en proclamant que «tout est sur la table» en ce qui concerne la Syrie, a également notamment précisé que: «J’espère que le président Erdogan verra que nous sommes l’allié de leur passé et de leur avenir. Et ils doivent abandonner le S- 400.» C’était une référence à l’accord d’Ankara pour 2,5 milliards de dollars pour acheter des systèmes de défense aérienne S-400 russes, ce qui avait poussé les États-Unis et d’autres membres de l’OTAN à accuser la Turquie de vouloir quitter l’orbite de l’OTAN et de rejoindre celle de Moscou.

    Le gouvernement Erdogan a reconnu que Washington avait rejeté sa demande d’envoyer des batteries de missiles Patriot pour contrer le contrôle de la Russie sur l’espace aérien syrien. Deux jours avant l’attaque contre les troupes turques, le secrétaire américain à la défense, Mark Esper, et le président des chefs d’état-major, le général Mark Milley, ont déclaré devant les commissions du Congrès que Washington n’avait pas l’intention de «se réengager dans la guerre civile» en Syrie. Après avoir retiré ses forces de la frontière syro-turque l’année dernière, l’armée américaine a stationné 500 soldats dans la province de Deir Ezzor, dans le nord-est de la Syrie, apparemment pour assurer le contrôle des champs pétroliers du pays et refuser au gouvernement de Damas l’accès à ses ressources stratégiques.

    Dans une tentative flagrante de faire chanter les puissances européennes de l’OTAN pour qu’elles soutiennent les objectifs d’Ankara en Syrie, les responsables du gouvernement turc ont indiqué qu’Ankara n’empêcherait plus 3,5 millions de réfugiés de quitter le pays pour se rendre en Europe. Les médias publics ont diffusé des vidéos de réfugiés prenant des bateaux sur la mer Égée et se dirigeant vers les frontières avec la Grèce et la Bulgarie. La police grecque a tiré vendredi du gaz lacrymogène «dissuasif» sur des centaines de réfugiés qui sont entrés dans la zone de démarcation entre la Grèce et la Turquie, tandis que la Bulgarie a annoncé qu’elle envoyait 1000 soldats à la frontière.

    Lors d’une session du Conseil de sécurité des Nations Unies convoquée à la demande de la Grande-Bretagne et des autres puissances de l’OTAN dans le but de déclarer sa solidarité avec la Turquie et de condamner la Syrie et la Russie, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a mis en garde contre les «effets dramatiques» potentiels de nouvelles actions militaires directes à Idlib. Il a appelé toutes les parties à «se désister face à une nouvelle escalade». Il a déclaré au Conseil que le risque de combats échappant à tout contrôle, «compte tenu du volume des forces qui se trouvent à Idlib et autour d’Idlib, est quelque chose qui ne peut être pris à la légère.»

    Plus tôt dans la journée, le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a émis un avertissement similaire selon lequel les affrontements en Syrie pourraient rapidement dégénérer en «un affrontement militaire international ouvert majeur».

    L’intervention militaire du gouvernement Erdogan en Syrie est profondément impopulaire dans la classe ouvrière turque. Il a eu recours à un arrêt temporaire des médias sociaux jeudi soir afin d’empêcher le partage de sentiments opposés à cette guerre.

    La perspective d’une escalade du conflit avec la Russie a également perturbé les marchés turcs, l’indice Borsa Istanbul 100 chutant de 10 pour cent à l’ouverture vendredi, tandis que la valeur de la livre turque a chuté pour un cinquième jour consécutif. La reprise économique de la Turquie après une récente récession a été liée en partie aux accords avec la Russie, notamment l’inauguration le mois dernier du gazoduc TurkStream acheminant le gaz russe vers la Turquie et l’Europe.

    Les risques que le conflit syrien éclate en une guerre mondiale catastrophique sont bien plus importants que ce que les gouvernements ou les médias institutionnels admettent. La semaine dernière, le site d’information russe gazeta.ru a publié une chronique de son principal analyste militaire, le colonel Mikhail Khodarenok (retraité) qui a déclaré qu’un recul de la Russie devant la Turquie signifierait un «fiasco politico-militaire», car la Turquie bénéficie d’une «supériorité écrasante en personnel et matériel militaire» sur le terrain à Idlib. Sa conclusion: le seul moyen pour la Russie de l’emporter serait la menace ou l’utilisation d’armes nucléaires tactiques.

    Les immenses tensions concentrées à Idlib sont le résultat de la marche vers la guerre à l’échelle mondiale, qui a ses sources dans la crise insoluble du capitalisme mondial et, en particulier, les tentatives de l’impérialisme américain pour inverser son hégémonie en déclin au moyen de la force des armes. La menace qu’un tel conflit n’éclate en une guerre mondiale entre les puissances nucléaires ne peut être combattue que par le développement d’un mouvement international contre la guerre fondé sur la classe ouvrière au Moyen-Orient et dans le monde.

    (Article paru en anglais le 29 février 2020)

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