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  • Quand un dessein animé provoquait une crise entre le Maroc et le Koweït

    La prostituée marocaine et les bédouins

    Après Egypte/Algérie pour une histoire de ballon, voilà Maroc/Koweït pour une histoire de cartoons. Un dessin animé satirique d’ « Al Watan Al Kuweiti » serait une atteinte à la dignité de la femme marocaine qui y serait présentée comme une péripatéticienne matérialiste et doyenne en matière de sorcelleries. La question de l’honneur des marocains a alors tout d’un coup resurgi ce Ramadan.

    Pour ne pas juger ce que je ne connais pas, j’ai visionné tous les épisodes du cartoon qui s’est avéré être une fine critique de la société koweitienne et des mentalités qui y règnent. Il traite, de façon fort plaisante, moult problématiques touchant cette société (l’éducation nationale, la culture, l’islamisme, le statut de la femme, les médias..) sur plus de 100 épisodes dont 3 sont consacrés au tourisme extérieur des koweitiens, caricaturé par le voyage de ses héros au Maroc. Il n’est donc pas question d’une offense préméditée ou visée des marocaines comme on veut bien nous le faire croire.

    J’aimerai d’abord rappeler que la bande dessinée est un travail artistique. C’est donc une œuvre qui n’exprime que le point de vue subjectif et relatif de son auteur, qu’il essaye de dépeindre. Elle ne prétend pas être une étude scientifique, rigoureuse et vérifiable, apportant une vérité absolue. De même, si elle se veut satirique, elle va tout exagérer, c’est le principe de la caricature : on grossit les traits pour provoquer le rire, et au-delà du rire la réflexion. Ainsi toute production artistique n’est pas tenue d’apporter des vérités, son rôle n’est pas éducatif. Elle est uniquement le reflet d’une conception du réel, elle se doit d’être de qualité et de respecter les lois en vigueur. Ce travail devient constructif dès lors qu’il permettra d’ouvrir un débat sur la question traitée.

    Face à ce dessin animé fort sympathique, les marocain(e)s ont crié au scandale. Autant les autorités que la rue, tout le monde est révolté. Manifestations devant l’ambassade du Koweït, demande d’excuses officielles ainsi que l’arrêt de diffusion du dessin animé blasphémateur, piratage des sites gouvernementaux koweitiens par nos hackers érigés en héros nationaux pour avoir vengé l’honneur de nos sœurs. D’autres s’en vont créer des groupes facebook pour défendre la dignité de la femme marocaine et rappeler ses exploits historiques – tout comme le populiste qui roule en Q7, dans sa colonne d’Al Masa2, nous a dressé un glorieux tableau de la marocaine qui serait la première partout : dans l’espace, au pôle Sud, en politique, en athlétisme, à la guerre et je ne sais où ! Les blogueurs transforment cette petite histoire en une affaire d’Etat de la plus haute importance, pendant que d’autres, « pour rester honnêtes », affirment que le dessin animé n’est pas très loin de la dure réalité marocaine et qu’il y a une grande part de vérité amère dedans : «Le Maroc va mal !». Ils ne croient pas si bien dire, parce que le problème n’est pas là où on l’imagine.

    Déjà, exiger la censure de tout travail qui ne caresse pas dans le sens du poil c’est promouvoir la pensée unique, c’est-à-dire le totalitarisme et la dictature. Les réactions de nos sacro-saints défenseurs invétérés de la dignité de nos femmes relèvent plus d’un puritanisme nationaliste, qui se croit défendre l’honneur de l’entre-jambes de ses dames, que d’un noble patriotisme. Ils ont beau s’habiller aux couleurs du drapeau national, en exigeant la censure ils ne font que donner raison à notre politique gouvernementale qui ne reconnait pas la liberté d’expression.

    Ensuite, et dans un souci de cohérence, ceux qui prétendent que la stigmatisation peut être acceptée vu que la réalité marocaine s’en rapproche, doivent aussi être d’accord quand des journaux occidentaux présentent les musulmans comme étant des terroristes. Aussi, ceux qui désapprouvent la stigmatisation des marocaines, se doivent de condamner celle dont sont victimes les arabes du Golf dans nos rues et productions artistiques nationales.

    Vous l’aurez compris, ceux qui stigmatisent les marocaines et ceux qui les flattent sont tous deux dans l’erreur parce qu’il n’y a pas de bonne ou mauvaise nationalité. Ce détail qui décide la couleur du passeport n’est qu’une création artificielle sans aucune valeur humaine, déterminée par des traits dessinés à la règle sur du sable : les frontières. Les comportements humains sont conditionnés par le milieu socio-économico-culturel et non pas par des bordures géographiques. Il n’y a pas de quoi être fier ou avoir honte d’une nationalité, d’autant plus qu’on ne choisit pas son pays de naissance. Donc les brebis galeuses il y en a partout et aucune nationalité n’est épargnée par les fléaux. L’incidence de ces derniers dans un pays plus qu’un autre dépendra du niveau économique et culturel de la société ainsi que des politiques qui y sont mises en place.

    En partant de ce principe, on comprend la prostitution galopante au Maroc. Tout pays ou région qui décide de miser sur le tourisme pour assurer sa croissance économique voit se développer localement des réseaux de prostitution (Sud de la France, Sud de l’Espagne, Brésil, Thaïlande, Egypte, Liban..). Plus la répartition des richesses est inégale et plus ce fléau sera important : Au Maroc, les richesses produites étant détournées par la classe dominante et ne profitant donc pas aux couches d’en bas, les plus démunis, pour survivre au système, sont obligés de s’organiser en créant une économie alternative qui court-circuite l’Etat : le cannabis, la prostitution et le vol.

    Ainsi, je ne pense pas que les marocaines soient moins vertueuses que leurs homologues orientales ou occidentales : enlevez le pétrole au Koweït, laissez leurs femmes sans éducation tout en supprimant le tutorat masculin sur leur vie et certaines agiront de la même manière. De même pour les françaises, les canadiennes ou les chinoises. La misère, l’ignorance et la liberté ne font pas bon ménage en général. Et il suffit, dans ce climat, d’offrir à celles-ci une télévision qui les pousse à suivre la mode pour comprendre pourquoi certaines s’adonneront tout de même à la prostitution sans l’alibi de la misère : pour avoir plus, plus facilement.

    C’est donc le système libéral qui est en cause. Le Profit en bon Dieu, avec l’Argent comme religion et le Capitalisme comme prophète, forment la nouvelle Sainte Trinité qui prône le mépris de la culture et de la morale.

    L’ethnicisation des problèmes sociaux est un terrain glissant parce qu’elle prend pour socle des stéréotypes simplistes et tranchés qui n’ont aucun fondement rationnel. Ces raccourcis intellectuels, véritables miroirs grossissants et déformants d’une réalité relative, laissent libre court aux représentations massives. Et les fantasmes prennent la place de la réalité. Ainsi, on essentialise, on généralise, et par facilité ou par paresse, on applique des réalités partielles et partiales à tous. Le racisme commence de la sorte et des sociétés entières ont été aveuglées par des propagandes massivement diffusées : les Arméniens de l’Empire Ottoman, les juifs d’Europe de la deuxième guerre mondiale, Le Rwanda, la Bosnie…

    Il est temps que les peuples arabes avec leur mentalité maladive décident de mener une politique de lutte contre les clichés et les sobriquets qu’ils se collent les uns aux autres. Cela passe d’abord par l’éducation, notamment le développement de l’esprit critique, ensuite en encourageant la création de réseaux d’échanges entre jeunes pour que les peuples apprennent à se connaitre.

    Il ne s’agit pas de faire l’autruche, parce qu’au-delà de la stigmatisation perverse par quelques bédouins frustrés, Kenza et Oumaïma – si chères à Abou Katada – existent réellement. Tous les jours des marocaines vendent leurs charmes au plus offrant, au Maroc ou à l’étranger, poussées par le besoin, qui est soit créé par le système corrompu qui appauvri les plus pauvres soit par la pub qui les aliènent en vulgaires consommatrices. L’affaire c’est de ne pas s’indigner contre un dessin animé qui en fait la caricature mais contre notre gouvernement qui n’a rien à proposer à ces femmes. En dehors des efforts de quelques associations bénévoles largement dépassées par l’ampleur du phénomène, quel rôle joue notre gouvernement dans l’éducation, la sensibilisation et l’embauche de cette tranche de la société victime du système ?

    Et à une échelle plus large, quelles solutions propose notre gouvernement à cette jeunesse unisexe, exclue de l’aval de notre économie néolibérale et qui pour s’en sortir n’a devant elle que le chemin de la délinquance, la prostitution ou le trafic de drogues ? Donc au lieu de s’en prendre à un ennemi imaginaire situé à des milliers de kilomètres, faisons le ménage dans les fauteuils verts de notre parlement. Ce qu’on attend d’un gouvernement responsable c’est de proposer une éducation et une source de revenu à ces femmes ignorantes et déshéritées et non pas de réclamer des excuses officielles : Garantir les droits avant de défendre l’image.

    L’honneur de la marocaine est souillé non pas par pareilles propagandes mais par ce système qui ne lui garantit pas le minimum pour pouvoir aspirer à une vie décente. La véritable atteinte à la dignité de la marocaine est l’humiliation que cette dernière subie lorsqu’elle revendique ses droits fondamentaux ou dénonce une injustice. Défendre la dignité de la femme marocaine, au nom de l’arabité ou l’islamité, c’est se lever contre son véritable oppresseur. La prostitution n’est qu’un cri de détresse et de douleur ; mais où est Al Mo3tassim ?

    Source 

    Tags : Maroc, prostitution, prostituées marocaines, monarchies du Golfe,

  • Karim Bouzida : Plan de médiatisation du régime RAMED

    RAMED

    1- Présentation

    • Le Régime d’assistance médicale (RAMED) a été instauré par un dahir de 2002, portant code de la couverture médicale de base. Il bénéficie aux Personnes nécessiteuses qui ne sont pas éligibles au régime de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et ne disposant pas de ressources suffisantes pour faire face aux dépenses de santé.

    • Le Décret d’application consacré au RAMED (Livre III du code de 2002) a été adopté en septembre 2011

    • Sa Majesté Le Roi a présidé le 4 janvier 2005 la cérémonie de signature de la charte de mise en œuvre du code de couverture médicale de base.

    • Le RAMED est un Mécanisme public, géré par le pouvoir exécutif. Il est géré directement par l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie (ANAM) présidé par le ministre de la santé.

    • Un Comité interministériel chargé de la généralisation de la RAMED a été crée pour veiller au processus de généralisation

    • A noter que dans son programme général, le gouvernement actuel a mi l’accent sur la généralisation progressive du RAMED comme un de ses objectifs prioritaires.

    A mettre en exergue 

    Dans une déclaration à la presse en date du 11 février 2011, avant la réunion de la commission chargée du suivi du RAMED, la ministre de la santé Mme Badou a indiqué que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a donné Ses Hautes Instructions pour assurer la généralisation de cette expérience à toutes les régions du Royaume fin 2011.

    2-Messages médiatiques pouvant accompagner l’activité Royale

    Sa Majesté a toujours fait de la Dignité de l’individu un point central de toute politique publique, Il s’agit la d’un mode de couverture médicale qui donne la Dignité a la personne démunie ( au lieu et place des certificats d’indigence …)

    • La RAMED est un mécanisme public en rapport direct avec les droits des citoyens. Dans la constitution, Sa Majesté Le Roi veille aux droits et libertés des citoyens. (Article 42)

    • Le RAMED est un outil de solidarité nationale dans l’élan du Règne de Sa Majesté. il permet de moderniser et rationnaliser les mécanismes de solidarité.

    • Il s’inscrit dans la continuité de l’Attention particulière accordée par Sa Majesté Le Roi aux questions sociales. ( Indh, Amo…)

    • La généralisation permettra d’améliorer les indicateurs sociaux au Maroc notamment en matière de développement humain.

    • Processus qui a pris le temps pour la maturation. En passant par une expérience pilote dont l’évaluation a permis de procéder à la généralisation

    • Processus participatif et consensuel bâtit sur un dialogue constant entre les pouvoirs publics et les autres acteurs (secteur privé, , associations opérant dans le domaine de la santé).

    • Mise en avant du lien avec le dispositif constitutionnel (droits sociaux, principes de solidarité d’égalité)

    A souligner particulièrement 

    La dimension stratégique à double niveau : – mise à niveau du secteur et des métiers de la santé. –facilitation d’accès aux soins au profit des plus démunis. Un système innovant propre au Maroc.

    La dimension politique : la mise en œuvre de la RAMED relève de la responsabilité du gouvernement, et le parlement a un droit de regard sur sa mise en œuvre.

    La dimension temporelle : la RAMED a commencé depuis 2002 et Sa Majesté Le Roi y a accordé et accorde un intérêt constant.

    2-Relais

    Pour le coté social

    • Responsables des organismes de couverture sociale et médicale : (ANAM, CNSS…)

    • Spécialistes des politiques et l’économie sociales (chercheurs du CERSS,

    • Responsables d’associations de santé (Fédération marocaine de diabète….)

    • Observateurs internationaux (représentants PNUD, UNICEF, OMS, association internationale de la sécurité sociale,

    • Responsables de l’Anam

    • Universitaires ( démographe, staticien…)

    • Cadres du Hcp, ministère de l’intérieur, de la santé et de l’agriculture

    Pour le coté opérationnel

    • Responsables des ordres professionnels des médecins, pharmaciens et cliniques

    • Départements gouvernementaux chargés du dossier

    • Des relais (ministère de la santé et de l’intérieur, société civile, professionnels de la santé et bénéficiaires) sont a mettre en exergue au niveau de la région pilote de Tadla Azilal

    3-Recommandation

    Insister sur la progressivité de l’action en cours ( délivrance des cartes, pyramide des soins…) compte tenu de la taille du territoire et de la population a couvrir.

    Tags : Maroc, RAMED, propagande, médiatisation, régime sanitaire,

  • Maroc : En affaires, Mohammed VI supporte très mal la concurrence

    Invitée : Catherine GRACIER, co-auteur du livre : « Le Roi Prédateur », aux Editions du SEUIL

    Arnaud PONTUS : « Le Roi Prédateur », main basse sur le Maroc, c’est le titre d’un livre qui vient de paraître aux Editions du SEUIL, il est signé Eric LAURENT et Catherine GRACIET. Un ouvrage à charge contre le Roi du Maroc, Mohamed VI. L’un de ses auteurs – Catherine GRACIET – est l’invité de Nicolas CHAMPEAUX.

    Nicolas CHAMPEAUX

    Catherine GRACIET, bonjour.

    Catherine GRACIET

    Bonjour.

    Nicolas CHAMPEAUX

    Quels commentaires vous inspirent les manifestations qui ont parfois dégénéré en violences ces dernières semaines à Taza, et plus récemment dans deux villes du Rif ?

    Catherine GRACIET

    Eh bien, c’est que, aujourd’hui, les manifestations ont quitté les grands centres urbains, comme Casablanca et Rabat, et s’étendent un peu partout au Maroc, donc certes, dans des régions qui sont traditionnellement rebelles, mais aussi à d’autres régions qui jusqu’ici n’avaient pas connu d’agitations sociales. Deuxième nouveauté, on voit une nette évolution depuis douze mois des slogans, pendant longtemps, ces slogans ont été pour protester contre la vie chère, et maintenant, on entend des slogans très hostiles au monarque, qui peuvent aller jusqu’à « Mohamed VI, dégage ! ».

    Nicolas CHAMPEAUX

    Est-ce que cette évolution est liée aux « Printemps arabes », qui ont ouvert une brèche ou est-ce que c’est parce que le malaise social est plus profond ?

    Catherine GRACIET

    Il y a bien sûr un effet « Révolutions Arabes », mais il y a aussi une évolution interne, les gens sont mieux renseignés, les gens sont davantage révoltés, et puis, il y a aussi l’effet de la crise, beaucoup d’entreprises françaises et européennes qui sous-traitent au Maroc, et là, maintenant, la crise, voilà, ils l’ont de plein fouet, avec un taux de chômage qui augmente, et cela crée des mécontentements populaires.

    Nicolas CHAMPEAUX

    D’autant plus que les contribuables marocains supportent les coûts de l’entretien des palais, des résidences royales, et du personnel du monarque, ils sont conséquents, vous avez mené l’enquête là-dessus.

    Catherine GRACIET

    Oui, tout à fait. Eh bien, le Roi dispose d’une liste civile qui n’est, certes, pas très précise, mais enfin, on a une idée des montants qui sont assez importants, puisqu’on atteint plusieurs dizaines – vraiment – de millions d’euros.

    Nicolas CHAMPEAUX

    Et alors, dans votre livre : « Le Roi Prédateur », vous expliquez que le Roi est, indirectement finalement, bénéficiaire des subventions allouées par le gouvernement.

    Catherine GRACIET

    Oui, disons que le Maroc a mis en place, et ça, sous Hassan II déjà, un système, qu’on appelle la caisse de compensation, qui permet de garantir aux Marocains et aux ménages marocains les plus modestes l’accès à des prix abordables aux biens de première nécessité, comme l’huile ou le sucre. Et il est intéressant de constater que pendant très longtemps, parce que justement, le palais est en train de vendre ces entreprises-là aujourd’hui, pour mieux investir ailleurs, eh bien, ces produits, comme le sucre, l’huile, étaient majoritairement produits par les entreprises royales. Donc on voyait bien que, d’un côté, ils vendaient aux Marocains, et que de l’autre côté, ils récupéraient les subventions de l’Etat. Ça, on le voit extrêmement bien dans les énergies renouvelables, on voit très bien que l’entreprise NAREVA, donc qui appartient au Roi, produit de l’électricité qui est revendue à l’Office nationale de l’électricité marocain, qui ensuite le revend, voilà, aux Marocains.

    Nicolas CHAMPEAUX

    Et est-ce que le Marocain de la rue est conscient de l’étendue de l’empire du monarque…

    Catherine GRACIET

    De plus en plus, les gens le savent, ça faisait rigoler jusqu’ici, aujourd’hui, ça fait de moins en moins rigoler, y compris dans les campagnes, j’ai l’impression qu’il y a de plus en plus de Marocains qui se rendent compte que le Roi Mohamed VI a un empire qui dépasse l’entendement par rapport à la taille et à la richesse du pays. Pourrait-on imaginer par exemple qu’en France, qu’au Royaume-Uni, qu’aux Etats-Unis, dans n’importe quel pays, le chef de l’Etat possède une bonne partie de l’économie du pays, ça, on peut sérieusement en douter.

    Nicolas CHAMPEAUX

    Parce qu’il détient les pleins pouvoirs, malgré la nouvelle Constitution.

    Catherine GRACIET

    Oui, Mohamed VI a eu l’intelligence de céder un petit peu, à fin 2011, il y a eu les élections législatives les plus transparentes que le Maroc ait connues, ça, il faut le souligner, et il a choisi d’appliquer les nouveaux textes qu’il a fait voter lui-même à des taux, certes, nord-coréens, mais enfin, bon, il a décidé donc de donner le gouvernement aux islamistes et de nommer un Premier ministre islamiste.

    Nicolas CHAMPEAUX

    Si l’on revient aux affaires, en revanche, il supporte très mal la concurrence.

    Catherine GRACIET

    C’est une ligne rouge absolue, qui lui fait de l’ombre sur les secteurs qui l’intéresse vont connaître des jours difficiles.

    Nicolas CHAMPEAUX

    Est-ce que cela n’aboutit pas à étouffer, décourager l’initiative économique, même locale, au Maroc, les Américains semblent s’en plaindre, si l’on se réfère notamment à un télégramme diplomatique publié par WIKILEAKS.

    Catherine GRACIET

    Alors les Américains le déplorent, mais ils sont loin d’être les seuls, les premières victimes et les premiers à protester, mais toujours en off, et toujours anonymement, c’est le patronat marocain qui aujourd’hui voit la monarchie occuper des positions et des parts de marché qu’ils estiment devraient en partie leur revenir, et voilà, ce n’est pas le cas, donc cette grande bourgeoisie marocaine d’affaires qui, officiellement et publiquement, cire les bottes du Roi, en privé, est beaucoup plus tranchante et critique à son égard.

    Nicolas CHAMPEAUX

    Catherine GRACIET, je vous remercie.

    Arnaud PONTUS

    Catherine GRACIET, co-auteur du « Roi Prédateur », édité aux SEUIL. Elle répondait aux questions de Nicolas CHAMPEAUX. 08:49:26. FIN#

    RFI ACTUALITES – Le 20/03/2012 – 08:44:33

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Le roi prédateur, Catherine Graciet,

  • Maroc : Zefzafi et Ahmajik au 13ème jour de grève de la faim

    Nasser Zefzafi et Nabil Ahamjik sont à leur 13ème jour de grève de la faim à la prison de Rass Elma pour protester contre leurs conditions de détention. Selon leurs familles, ils vivent dans des conditions inhumaines dont la torture physique et psychologique.

    Nasser Zefzafi et Nabil Ahamjik font parti d’n grand groupe de militants et de journalistes détenus à tort depuis plus de 2 ans et condamnés à 20 ans de prison ferme pour avoir participé à des manifestations pacifiques dans la région du Rif au Maroc qui revendiquait la construction d’un centre oncologique et une université.

    Nasser Zefzafi a démenti les déclarations du délégué général à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), et a annoncé qu’il poursuit la bataille de la grève de la faim avec son compagnon Nabil Ahamjik. Le père de Nasser Zefzafi a publié sur sa page Facebook que son fils et son collègue Nabil Ahmjik sont toujours en grève de la faim, contrairement à une déclaration du DGAPR qui a parlé de leur accès à tous les repas.

    Acculé par l’activisme d’Ahmed Zefzafi, le père de Nasser, l’administration pénitentiaire marocaine a déclaré qu’elle allait le poursuivre en justice pour des « accusations gratuites » concernant les conditions de détention de son fils.

    Tags : Maroc, Rif, Hirak, Nasser Zefzafi, Nabil Ahmajik,

  • « Des terroristes marocains étaient derrière les attentats de Marrakech, l’Algérie en est innocente » (agent marocain)

    Moussadek Mimoune est un ancien diplomate marocain. Il avait travaillé en tant qu’agent de renseignement en Europe pour son pays (Maroc). Son code secret était MD17347. Il a observé le silence pendant 15 ans et un secret gardé ses nombreuses missions demandées avaient eu des accomplissements. En dépit de la détérioration de ses conditions de vie à cause d’un complot monté contre lui par des généraux proches du Palais royal, cet ancien agent, actuellement âgé de 64 ans, n’a pas rejoint les rangs de l’opposition. Il vit actuellement dans une petite chambre d’hôtel dans la banlieue parisienne avec sa petite famille composée de femme et ses trois filles. Moussadek Mimoune était en relation directe avec l’opposant marocain Hicham El Mandari dans le cadre d’une mission d’infiltration officielle. Sa version de l’assassinat d’El Mandari en Espagne en 2004 n’est pas encore entendue par la justice. Moussadek Mimoune a décidé de sortir de son silence qui lui a coûté cher en accordant un entretien exclusif à Echorouk. Ce témoin des «jeux» troubles du Makhzen publiera dans le futur un livre dans lequel il sera dévoilé plusieurs vérités sur de nombreuses affaires.

    Echorouk : pouvez-vous nous parler de quelques missions que vous avez accomplies à l’étranger dans le cadre de votre travail en tant qu’agent de renseignement marocain ?

    Moussadek Mimoune : j’ai accompli beaucoup de missions. A titre d’exemple j’ai pu infiltrer le Front Polisario en 1981. A cette époque là je travaillais à Rome (Italie). Le Polisario menait des actions en collaboration avec le parti communiste italien qui lui avait organisé une rencontre à l’hôtel Léonard de Vinci dans la capitale italienne. Nous avons reçu un ordre de la part du général Ahmed Dilmi d’infiltrer la rencontre. Ainsi, il m’a demandé de me faire passer pour un opposant marocain pour me rapprocher des leaders du Polisario et pour rencontrer le président sahraoui Mohamed Abdelaziz. Le but de cette opération était de savoir les intentions du Polisario envers le Maroc.

    Echorouk : avez-vous mené d’autres actions importantes à l’étranger ?

    Moussadek Mimoune : j’ai mené des actions personnelles en 1989. J’ai interrogé des Marocains, des Algériens et des Egyptiens arrêtés par la police française. J’ai découvert qu’il y avait des personnes qui avaient des liens avec certaines mosquées en France. Ces personnes là menaient des actions politiques contre le Maroc. Ils étaient des extrémistes qui suivaient les prêches de l’imam et prédicateur Abdelhamid Kechk. Un de mes amis a transmis mes informations à la Direction de surveillance du territoire (DST). Quelques jours plus tard le directeur de la DST, Abdelaziz Alabouche, m’a contacté et m’a remercié pour les informations que je lui ai transmises.

    Echorouk : quelles étaient les informations que vous aviez remises à la DST ?

    Moussadek Mimoune : beaucoup d’informations, notamment sur des Marocains qui planifiaient d’introduire des armes au Maroc. Et des informations sur cinq Marocains qui planifiaient des attentats terroristes au Maroc. J’ai transmis en mois de février 1993 à Abdelaziz Alabouche les noms de ces personnes et d’autres informations sur eux.

    Echorouk : ce que vous venez de dire s’est passé avant les attentats qui ont visé l’hôtel Asni à Marrakech le 24 août 1994 ?

    Moussadek Mimoune : oui avant ces attentats. Les Marocains contre lesquels j’ai mis en garde la DST résidaient dans le quartier des 4000 à Aubervilliers dans la banlieue parisienne. C’est justement dans ce quartier que résidaient les personnes impliquées dans les attentats de Marrakech.

    Echorouk : pourquoi certaines parties au Maroc ont accusé l’Algérie ?

    Moussadek Mimoune : je trouve cela curieux. Je trouve encore plus mystérieux le témoignage d’une personne qui s’était présentée comme un agent algérien. Ce dernier prétendait avoir supervisé les attentas contre l’hôtel Asni. Vu mon expérience dans le domaine des renseignements et de l’infiltration, et partant des informations que je détenais et que j’avais rédigé moi-même, je peux vous assurer que les accusations contre l’Algérie étaient infondées. L’Algérie n’avait rien à voir dans les attentats de Marrakech. Ces dernières avaient été planifiées dans la banlieue parisienne. Les services de renseignements français ont mené des investigations à Paris et ils ont tous les détails sur ces attentats. Les investigations menées par les services de sécurité français ont démontré que l’Algérie n’avait rien avoir avec ces attentats et que des islamistes marocains les ont planifiés à partir de Paris.

    Moussadek Mimoune, l’agent de renseignement marocain qui a infiltré Hicham Mendari

    Hicham Mendari est entré au Palais royal intelligemment. Quoiqu’il n’avait pas une large culture, mais il était très intelligent. Il est le fils de Chahrazed Fechtali qui était mariée à un employé très riche qui a eu des antécédents judiciaires au Maroc. Quand je l’ai approché à Paris, Hicham Mendari a nié que sa mère soit Chahrazed Fechtali et a prétendu que sa mère est Farida Cherkaoui qui était au Palais royal et était très proche du roi Hassen II. C’est elle qui l’a fait entrer dans ce palais.

    Echorouk : comment avez-vous approché Hicham Mendari ?

    Moussadek Mimoune : je résidais à Dijon (France). Un jour j’ai reçu un ordre de la Direction de surveillance du territoire (DST). On m’a chargé d’infiltrer Hicham Mendari et son milieu vu qu’il dérangeait  le Palais royal. J’ai accepté cette mission.

    Echorouk : comment s’était passé les premiers contacts avec Hicham Mendari ?

    Moussadek Mimoune : à l’époque je n’avais aucune idée sur ses déplacements à Paris. Je considérais ces activités comme des actes criminels et de sabotage contre le Maroc. En mois de mars 2003 nous avons beaucoup réfléchi moi et ma femme et vu la sensibilité de l’affaire et j’ai décidé d’aller à Paris.  Avant de m’y rendre j’ai appelé une personne au Maroc qui était en contact avec Hicham Mendari. Et il m’a fourni un de ses numéros de téléphone portable. Avant de me rendre à Paris je l’ai appelé. Il a été très prudent et avait des doutes sur moi, mais quand je lui ai parlé de la personne qui m’a donné son numéro et après lui avoir dit que j’ai connu sa mère Chahrazed il m’a répondu que ce n’est pas sa mère et qu’elle l’a seulement élevé quand il était enfant. Je lui ai dit que j’avais des problèmes au Maroc et que je ne pouvais pas lui en parler au téléphone il m’a fixé un rendez-vous au début du mois de mars.

    Echorouk : comment s’était déroulé votre mission de rapprochement de Mendari ?

    Moussadek Mimoune : j’ai regagné Dijon après la première rencontre que j’ai eue avec lui à Paris. Et j’ai contacté Ahmed Harari qui était à cette époque-là l’adjoint du général el-Anikri. Il était très content de mon appel. Par la suite, j’ai eu beaucoup de contacts avec Hicham Mendari dans le cadre de ma mission. Il était toujours contre le Palais royal et contre le roi. A cette époque-là, 2003, il se préparait à créer une association politique en Espagne dans le but de renverser le régime royal au Maroc. Au fil des jours j’ai pu gagner la confiance de son attaché de presse  Oumoussa Mohamed et je l’ai convaincu de travailler avec moi et de me fournir des informations sur Hicham Mendari. Je lui ai donné mon numéro de téléphone  pour que nous restions en contact et pour cordonner nos actions.
    Echorouk : que s’était-t-il passé par la suite ?

    Moussadek Mimoune : j’ai contacté la DST et je l’ai informé d’avoir engagé l’attaché de presse de Hicham Mendari. Oumoussa Mohamed m’a informé que lors de leurs voyages en Belgique et à Londres, son « patron » a voulu engager certaines personnes, dont des militaires qui ont fui le Maroc. Il m’a informé également que Mendari avait contacté un commerçant belge spécialisé dans la vente d’armes dans le but d’organiser un mouvement d’émancipation armée au Maroc notamment dans les régions nord.

    « Kebir voulait prêter allégeance au roi et reconnaître la marocanité du Sahara »

    Vous avez dans un message au service de renseignements évoqué les anciens dirigeants du FIS Rabah Kebir et Moussa Kraouche.

    J’ai été destinataire de renseignements très sensibles de la part d’un enseignant marocain de Chari’a qui entretenait des relations avec des Algériens dont Moussa Kraouche qui était marié à une marocaine de Oujda. Je suivais dans le cadre de ma mission Moussa Kraouche et son ami Djaâfar Houari qui ont créé l’Association de la fraternité algéro-française (FAF) dans la banlieue parisienne. Au même temps, Djaâfar Houari était cofondateur d’une association « Ahl el Beït » dirigée par un français converti à l’Islam et qui s’est fait appelé Ibrahim Hocine. Djaâfar Houari était le lien entre Rabah Kebir et l’Iran. Il a en effet tissé des liens étroits avec un religieux chi’ite Mohamed bakr El Ansari qui était imam de la plus grande mosquée chi’ite de Hambourg en Allemagne. Il était aussi le représentant personnel du guide de la révolution Khaminaye.

    J’ai été destinataire de renseignements selon lesquels Rabah Kebir alors responsable du FIS à l’étranger voulait rentrer au Maroc en mars 1993 et que lui et ses compagnons voulaient prêter allégeance au Roi Hassan II, chef des croyants et reconnaître la marocanité du Sahara. Ensuite j’ai appris leur lien étroit avec l’Iran qui leur fournissait beaucoup d’argent comme ils recevaient un financement du centre islamique turc de Cologne en Allemagne. J’ai alors fait part de ces informations aux autorités sécuritaires marocaines. Je pense que c’était la raison pour laquelle l’entrée au Maroc leur a été refusée.

    Des ministres, officiers supérieurs et diplomates marocains ont été impliqués dans le blanchiment d’argent en France et dans d’autres pays. Vous avez révélé dans vos rapports aux renseignements marocains le dossier du blanchiment d’argent et de détournements de fonds dans lequel étaient impliqués de hauts responsables.

    Au début 1993, j’ai décidé de mener une enquête sur les crimes financiers et l’implication de personnalités marocaines proches du pouvoir. Ce qui m’a encouragé est l’initiative de ressortissants algériens à l’étranger de collecter l’argent pour rembourser la dette de leur pays. Cela coïncidait avec un discours du Roi Hassan II dans lequel il a averti indirectement des personnes impliquées dans le détournement des biens publics. Il avait promis de lutter fermement contre la corruption. J’ai pris attache avec Allabouch et lui ai demandé une couverture pour mener cette mission. Une fois le feu vert obtenu des autorités supérieures, j’ai mené cette enquête avec l’aide d’experts français ce qui m’a permis d’arrêter une liste de ministres, officiers supérieurs et de diplomates qui ont détourné des milliards vers la France en particulier. Aux termes de cette enquête, j’ai envoyé un message n°593/93 à l’administration concernée exposant les résultats et le bilan de la mission en attendant d’autres instructions.

    Que s’est-il passé alors ?

    Au même temps, je suivais une autre affaire qui avait trait au trafic d’armes vers le Maroc par un réseau marocain. Lorsque j’ai pris attache avec le directeur de la sécurité de territoire DST et lui ai parlé de la question très sensible qui affecte la sécurité du pays, il a évité l’affaire des listes des personnalités impliquées dans des détournements. Sur mon insistance, il me répond : « Regarde Mimoun, j’ai informé Idriss El Basri, et il se charge du dossier, mais il te dit ne parle à personne de la liste jusqu’à ce que mes instructions te parviennent ». Le dossier ne s’est jamais ouvert depuis. Et quand j’essaye de l’évoquer ils esquivent par peur d’en parler. Le dossier est resté gelé jusqu’à 1995 lorsque Idriss El Basri a remis le dossier au Roi Hassan II qui a ordonné la poursuite des concernés.

    Est-ce que tous les concernés ont été poursuivis ?

    La majorité d’entre eux. Mais les plus puissants ont été épargnés et innocentés sans qu’ils remboursent ce qu’ils ont pris. Et il se trouve que le juge qui a innocenté ces gens et lui-même qui a ordonné en 1998 de piétiner le jugement en m’a faveur. Ils se sont vengés contre moi, ma vie et ma famille sont en danger

    Est-ce que vous avez été victime de vengeance à cause de ce dossier ?

    Effectivement, à cause de ce dossier et pour avoir réussi à faire rentrer un officier des renseignements marocain qui a demandé l’asile politique en Belgique. Il s’appelle Abou Nadjem Mohamed. Je l’ai sensibilisé et l’ai fait renter au pays. J’ai réussi là où les concernés ont échoué en Belgique et en France. Ils ont pris ma réussite pour une humiliation surtout que la mission a été confiée par le Roi Hassan II en personne. Je me rappelle, trois mois après la mission, le général Anigri est devenu le 3e homme des renseignements extérieurs grâce au Général El Kadiri qui a voulu servir son ami intime le général Hosni Benslimane. Ce dernier voulait se débarrasser de Anigri et l’éloigner de la gendarmerie pour des raisons diverses. Ceci explique les raisons pour lesquelles le général Anikri refusait mes propositions quand il était devenu directeur général de la DST en charge de la cellule Hicham Mendari. Il a toujours pris ma réussite dans l’affaire Abou Nadjem pour une humiliation et particulièrement quand j’ai découvert ses liens avec Mendari.

    Où en est votre cas avec l’administration ?

    La bande que j’ai mise à nu a réussi un complot contre moi et m’ont privé de mes droits illégalement dans un pays qui se dit de droit. Je me suis tu par peur pour ma vie et celle de ma famille jusqu’à ce que j’ai réussi à m’enfuir le 27/07/2000.

    Qu’est ce que vous avez fait une fois en France ?

    J’ai pris attache avec le ministère et l’ambassade mais je n’ai eu que des promesses. En 2000, j’ai écris au Roi Mohammed VI et je lui ai envoyé un dossier d’1,8 kg par l’intermédiaire d’un officier de sa garde rapprochée. Le dossier n’est jamais parvenu au Roi, il a été transféré à des parties impliquées dans la corruption et le blanchiment d’argent que j’ai mis à nu.

    Que s’est-il passé alors?

    J’ai appris par mes moyens que le dossier n’est jamais parvenu au Roi, et le clan qui l’a reçu et a pris connaissance de son contenu a bien compris que je constituais un danger pour eux. De ce fait, ils ont mis en œuvre un plan diabolique pour me faire entrer au Maroc à travers ma femme Adbib Zoubeida qui a aussi été victime d’injustice et d’abus alors fonctionnaire dans le corps diplomatique en tant que secrétaire principale. Ils ont voulu la faire rentrer au Maroc en mettant fin à ses fonctions en France et cessant son payement. C’était un plan pour se débarrasser de moi comme ils ont fait avec Ben Barka et Mendari.

    Vous considérez vous et votre famille en danger ?

    Bien sûr, et le danger va s’aggraver après avoir parlé avec votre journal. S’il arrive un malheur à ma femme, mes trois filles ou à moi, je porte responsables les parties que j’ai mise à nu cette fois-ci et avant. Mon silence ou ma disparition leur profiterait.

    Qu’allez-vous faire à l’avenir ?

    Je réclame mes droits. Je ne vais plus me taire. J’ai remis tout ce que je sais à un grand journaliste que je ne citerai pas pour le préserver des criminelles, je lui ai remis des documents pour publier un livre qui mettra à nu les puissants corrompus du Maroc. J’ai aussi pris un avocat de renommée internationale à qui j’ai confié tous les détails. Le livra paraitra prochainement. Je fais ça avec regret étant un homme d’ État qui doit se maintenir à l’obligation de réserve. J’en suis contraint. Je n’ai trouvé d’autres moyens de faire part de ce que je sais au Roi Mohammed VI. Ils ont fermé toutes les issues et ont voulu me détruire complètement pour je puisse avoir aucun rôle dans la construction de mon pays et le purifier de la corruption et des corrompus.

    Qu’est ce que vous révélez dans votre livre ?

    Beaucoup de secrets qui n’ont jamais été étalés. L’affaire de l’opposant feu Abraham Serfati, l’affaire du complot de Paris contre le Roi Mohammed VI durant sa première visite officielle en tant que prince héritier le 07/02/1993 par des responsables marocains. Les secrets de l’affaire du général Mohamed Mostapha Thabet et ses vérités amers. L’affaire des trois frères Bourikat Bayazid, Medhat et Ali qui ont purgé 18 ans de prison à Tazmamert en contrepartie de leur silence ils ont perçu des milliards en Suisse de la part du roi feu Hassan II. Les secrets d’une mafia internationale de la drogue qui compte des personnalités de haut rang. Je ne peux tout révéler, mais je puis vous assurer que le livre sera une bombe qui fera trembler plus d’un dans les sphères du pouvoir au Maroc qui portent attente au pays à l’intérieur et à l’étranger.

    Echourounonline, sept 2011

    Tags : Maroc, Moussadek Mimoune, services secrets marocains, Hicham Mandari, DST,

  • La « marche verte » du Maroc était une idée d’Henry Kissinger

    La presse espagnole vient de publier des documents déclassifiés de la CIA attestant qu’en 1975 les États-Unis craignaient un possible effondrement du régime franquisme au profit des socialistes. Il en aurait résulté une indépendance du Sahara espagnol au profit de l’URSS.
    Aussi le secrétaire d’État US, Henry Kissinger, organisa la « Marche verte » avec le roi Hassan II du Maroc, le 6 novembre. Le 14 novembre, le gouvernement espagnol décolonisa le Sahara au profit du Maroc et de la Mauritanie. Le 20 novembre ont annonça la mort du caudillo Franciso Franco qui était en état végétatif depuis plusieurs semaines.
    Selon ces documents, le prince Juan Carlos, qui lui succéda le 22 novembre en tant que roi d’Espagne, avait donné son approbation à la CIA —ce qui constitue une haute trahison—, craignant lui aussi un glissement du régime à la mort du caudillo.

  • Le Maroc est l’instrument des conspirations occidentales en Afrique (général algérien en retraite)

    Alors qu’au Maroc, on lui déroule un tapis rouge et Mohammed VI lui offre ses palais pour ses vacances, en Algérie Sarkozy est vu comme un criminel de guerre qu’il faut juger par la CPI.
    Le général en retraite Abdelaziz Mjahed sur les antennes de EnnaharTV :
    -Les risques qui entourent l’Algérie aujourd’hui dont la cause principale est le criminel Sarkozy. C’est lui qui a allumé la mèche en Libye, ce qui a semé le chaos dans cette région et au Sahel. Sarkozy doit être jugé pour ce crime contre l’humanité.
    Lire la suite depuis la source

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Front Polisario, Sarkozy, Libye, terrorisme, Afrique,

  • Mauritanie : Retour à Nouakchott de quatre étudiants mauritaniens de Chine

    Quatre étudiants mauritaniens résidant en Chine sont arrivés samedi soir à Nouakchott en provenance de la République d’Algérie sœur.
    Les étudiants ont été évacués, depuis un certain temps de Chine, suite à une coordination entre le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur et celui des Affaires étrangères de la République Algérienne Démocratique et Populaire.
    Les étudiants ont été accueillis à l’aéroport par les ambassadeurs Mohamed Abdarrahmane Sidina, directeur du département Maghreb Arabe et Ahemdy Haki, directeur du département des Mauritaniens de l’Extérieur et des affaires consulaires.AMI, 23 fév 2020
  • Maroc : l’Espagne menace de reconnaître la RASD

    Il semble que le nouveau gouvernement a décidé d’utiliser les mêmes méthodes que son homologue marocain : Le chantage. 
    Suite à la campagne menée par le Maroc contre les frontières maritimes des Iles Canaries et les villes de Ceuta et Melilla, le gouvernement de Sanchez a essayé la méthode forte. Le secrétaire d’Etat aux Droits sociaux du gouvernement Pedro Sanchez, Nacho Alvarez, a reçu vendredi à la ministre des affaires sociales de la RASD. Au terme de la réunion, le responsable espagnol a exprimé sa « solidarité avec le peuple sahraoui. 
    Pour Madrid, l’affaire ne s’est pas arrêté là. Le lendemain, la ministre espagnole des affaires étrangères rappelle, dans un tweet que « l’Espagne ne reconnaît pas la RASD » pour rappeler au Maroc que les autorités espagnoles possèdent une carte incontournable : la possibilité de reconnaître l’État sahraoui proclamé le 27 février 1976 et qui s’apprête à célébrer son 44ème anniversaire. Suite aux protestations marocaines, Alvarez a fini par supprimer son tweet sur la réception de la délégation sahraouie. 
    Selon un média espagnol, la colère du Maroc est dû à la participation du PSOE dans la composition de l’Intergroupe parlementaire pro-sahraoui à Strasbourg.
  • Maroc : Quand Ahmed Benchemsi prédisait « une chute » de la Monarchie marocaine (journal US)

    From: Fouzi Azzam
    Date: Fri, 14 Oct 2011 12:50:32 -0700 (PDT)
    To: alaoui
    USA-Maroc-réformes
    Ahmed Benchemsi prédit « une chute » de la Monarchie marocaine (journal US)
    (Note d’information)-.
    Washington, 14 oct (MAP)- Le journaliste marocain Ahmed Reda Benchemsi, installé aux Etats-Unis , a prédit une « chute » de la Monarchie marocaine, indique, vendredi, le journal américain « The Stanford daily ».
    Ahmed Benchemsi, chercheur visiteur pour le Programme sur la réforme arabe et la démocratie à l’Institut Freeman Spogli relevant du Centre des Etudes internationales sur la Démocratie, le développement et la primauté du droit (CDDRL), a fait cette conclusion lors d’une conférence-débat qu’il a animée, jeudi, sous le thème « L’illusion de la démocratie: Comment la monarchie absolue du Maroc a géré le printemps arabe « .
    Tags : Maroc, Makhzen, monarchie, constitution, printemps arabe, mouvement 20 Février,