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Terrorisme international: le jeu trouble du Maroc
Quelle rapport entre l’achat de six cent missiles anti chars par le Maroc, la trop exemplaire coopération du royaume après les attentats de Paris et le fait que ce soit aussi un des plus gros pourvoyeurs de Daech en hommes? Ces éléments pris, un par un, peuvent sembler anodins ou, dans le cas des missiles, relever du droit régalien de ce pays à s’armer. Mais replacés dans le contexte géostratégique actuel ils peuvent alimenter les théories les plus audacieuses.Pour essayer d’analyser ces éléments, partons de plusieurs faits et postulats. D’abord le camp choisi par Rabat dans le jeu au Moyen-Orient, ni neutralité ni alliance avec les théories des pays occidentaux, le Maroc a choisi le camp le plus radical pour la destitution de Bachar Al Assad, ou de l’éviction des Houthi au Yémen, celui du GCC et du triumvirat saoudo-qataro-emirati, en plaçant son armée de l’air sous commandement des Émirats arabes unis.Mieux, les autorités marocaines ferment les yeux sur les milliers de combattants qui quittent son sol pour alimenter les rangs des différentes organisations qui combattent en Syrie. Ils sont presque cinq mille, si on y adjoint les Franco et les Belgo-marocains qui sont sur place.Riche des expériences algériennes et libyennes, qui ont eu fort à faire après le retour de leurs combattants de la guerre en Afghanistan, les autorités marocaines n’ont certainement pas laissés faire sans contracter un pacte officieux avec les terroristes pour un aller sans retour au royaume, ou pour une douteuse non agression, ou, plus probablement pour un contrat de djihâd international de longue durée.La confirmation de cette dernière affirmation se trouve peut-être dans l’attitude des services marocaines dans la gestion de l’après les attentats de Paris. Car si des capitales, parmi lesquelles Alger, avaient prévenus Paris ex-ante sur la possibilité d’attaques sur son sol, il n’y a eu que le Maroc pour donner ex-post, les informations décisives qui menèrent au démantèlement du réseau responsable. C’est justement le fait que la DGED ait fourni la planque temporaire du réseau Abaoud, qui démontre l’emprise qu’a ce service, sur la nébuleuse terroriste de Daech en Europe.Le cas Abaoud est édifiant, multirécidiviste quadruple planificateur d’attentats contre la France et la Belgique, il est resté pendant plus d’un an, sous l’emprise des services marocains qui ne l’ont jamais “donné” à leurs homologues européens. Son retour de Syrie et sa facilité avec laquelle il s’est réimplanté en Belgique, porte l’empreinte de services secrets qui lui ont fourni logistique et documents de voyage pour passer entre les mailles du filet.Tags : Maroc, Algérie, Abaaoud, terrorisme, Daech, DGED, -
Stratégie africaine du Maroc (document confidentiel)
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs de Sa Majesté le Roi en AfriqueComme vous le savez, Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, a effectué du 18 Février au 8 Mars 2014, des Visites officielles au Mali et en Guinée et des Visites de travail et de fraternité en Cote d’Ivoire et au Gabon.De par ses multiples implications et ses grands retentissements au niveau continental et international, cette tournée africaine a permis de confirmer le leadership de Sa Majesté le Roi dans le continent et d’affirmer la Vision globale et intégrée que le Souverain veut imprimer au titre de la nouvelle politique africaine du Royaume du Maroc, à travers notamment, le renforcement de la paix et de la stabilité, le développement économique durable et la préservation de l’identité culturelle et cultuelle des populations.Cette tournée Royale en Afrique a ainsi permis au Maroc de consolider sa position en tant que partenaire historique et crédible de ces différents pays frères et de s’imposer en tant qu’acteur incontournable au niveau des sous régions correspondantes, en Afrique de l’Ouest, au Sahel et en Afrique Centrale. Elle a permis au Maroc de revivifier ses liens diplomatiques avec l’Afrique sub-saharienne et jeter les jalons d’une coopération prometteuse et multidimensionnelle, à travers la mise à niveau des cadres juridiques régissant les relations du Maroc avec chacun de ces pays frères et l’établissement d’actions de coopération et d’assistance technique pour mettre à leur service le savoir faire et l’expertise de qualité dont dispose le Maroc dans plusieurs domaines.A la faveur d’une coopération sud-sud prometteuse et agissante prônée par le Maroc, cette tournée africaine a permis la conclusion d’importants accords et contrats ainsi quel’établissement de partenariats stratégiques dans plusieurs secteurs prioritaires, comme l’agriculture, les mines et les télécommunications.Compte tenu de ce qui précède, le positionnement de notre pays sur la scène continentale et internationale a franchi un palier supplémentaire pour atteindre un niveau supérieur de responsabilité et de leadership.Le Maroc est désormais perçu comme le leader d’une Afrique politiquement et économiquement indépendante et s’impose comme un partenaire incontournable.A ce titre, et en application des Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, lors du dernier Conseil des Ministres, du 14 mars 2014, il a été procédé à la mise en place d’une Commission mixte public-privé pour le suivi de la bonne mise en œuvre des accords et la réalisation des projets de développement économique et social qui ont été signés ou lancés à l’occasion de la Tournée Royale dans plusieurs pays africains. Cette Commission présidée par Monsieur le Ministre a tenu sa première réunion, le 19 mars 2014 à Rabat. -
Plans du Maroc au Sahel (document confidentiel)
• Les deux réunions qui ont eu lieu au Mali au sujet d’abord du suivi de la feuille de route « ensemble pour le renouveau du Mali » (donateurs) et ensuite de la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, ont permis à la délégation du Maroc de se positionner fortement dans le soutien et l’appui aux processus visant la stabilité du Mali et du Sahel.• Le concept avancé par notre délégation que » c’est la menace qui détermine l’espace » et qui vise à mettre un terme au concept » pays du champ » a été repris par un grand nombre de délégations présentes qui ont souligné que c’est ce concept qui devrait déterminer l’étendue de la zone « sahel » et non l’inverse.• Ainsi sur le plan conceptuel la notion « pays du champ » est dépassé et n’a été citée aucune fois tout au long de la réunion.• Par extension, il peut même être avancé que le « G5 », notion inventée par l’Europe et principalement par la France, n’a pas connu un grand soutien.• Le nouveau concept que c’est « la menace qui détermine l’espace » a été enrichi par la notion que le Sahel est avant tout un espace homogène du point de vue géographique et culturel qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge et que par rapport aux critères de la menace et de la sécurité, il devra être approché dans sa totalité, sans distinction, ni différenciation.• Admettant la pertinence du concept « la menace qui détermine l’espace », délégation du Mali et de la Mauritanie ont souligné que le G5 est un groupement non exclusif et reste ouvert à la participation de tout autre pays du Sahel qui en manifeste le souhait.• Le Président IBK a d’ailleurs souligné que le Président Macky Sall a abordé avec lui la question et il lui a affirmé que le G5 n’est pas un groupe fermé et que le Sénégal pouvait y adhérer.• Le représentant du Bénin a souligné dans son intervention que le Bénin se considère comme appartenant au Sahel.• Tout concourt finalement à ce que la CEN-SAD soit l’organisation idoine pour peu qu’elle saisisse cette opportunité. En effet la CENSAD correspond largement à cette configuration.• S’agissant de la situation au Mali , il était prévu qu’ une réunion ait lieu le Samedi à KIDAL sous présidence algérienne entre le gouvernement et les groupes armés du Nord . Le MAE mauritanien m’a confirmé la tenue de cette réunion mais m’a affirmé que la Mauritanie, le Niger et le Tchad qui y étaient conviés ont fait savoir qu’ils n’y prendront pas part. Le MAE mauritanien estime que le jeu n’est pas clair et que la partie malienne n’a pas précisé ses attentes. D’autres sources, ont souligné que l’attitude « trop discrète » du gouvernement malien quand à ses objectifs, n’est pas à même de faire adhérer autour de lui un maximum de pays.• La Secrétaire d’État Française au développement et à la Francophonie qui avait pris part à la réunion « Ensemble pour le Mali » s’est rendue à Tombouctou le Vendredi et semblait optimiste par rapport au retour de la sécurité dans le Nord Mali. Les événements survenus à KIDAL démentent ce sentiment et ont torpillé la réunion prévue.Sahel / « la menace qui détermine l’espace » -
Contre argumentaire du Royaume du Maroc sur l’aide mémoire du polisario circulé à la veille du 22ème Sommet de l’Union Africaine 19 Janvier 2014
I . Rappel historique (Contre argumentaire aux paras 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, et 15 )1. Juridiquement, le Sahara a été décolonisée par la négociation avec la puissance administrante (l’Espagne) depuis la signature de l’Accord de Madrid en 1975, puisque l’hypothèque coloniale fut levée.2. Historiquement, les revendications sur les liens séculaires entre le Maroc et ses provinces sahariennes ont été affirmés lors de la visite de Feu Sa Majesté le Roi Mohamed V à M’Hamid El Ghizlane en 1958. Sa Majesté avait souligné « Nous proclamons solennellement que nous poursuivrons notre action pour le retour de notre Sahara dans le cadre du respect de nos droits historiques et selon la volonté de ses habitants ». Le discours historique de M’Hamid El Ghizlane a constitué a défini les grands objectifs nationaux en matière de recouvrement total de l’intégrité territoriale par la récupération des provinces du sud, après l’indépendance du Royaume, à l’heure où le polisario n’existait même pas.3. Toutes les résolutions du Conseil de sécurité adoptées depuis 1988 sur la question du Sahara n’ont jamais contenu le mot « décolonisation du Sahara » aussi bien dans leurs préambules que leurs dispositifs. De même, tous les rapports du Secrétaire Général de l’ONU adressés au Conseil de sécurité n’ont jamais fait référence à une quelconque « décolonisation du Sahara » ou occupation par le Maroc du Sahara. Le maintien du cas du Sahara marocain devant le comité des 24 est lié à des considérations purement politiques.4. C’est le Maroc qui a inscrit la question du Sahara, dite Sahara espagnol, et Sidi Ifni à l’ordre du jour du Comité spécial de décolonisation de l’Assemblée générale des Nations Unies, et ce en octobre 1964. C’est ainsi qu’au nomment du recouvrement du Sahara, la seule revendication devant les instances régionales et internationales était celle du Maroc.5. La résolution 2072 de l’Assemblée Générale (16 décembre 1965) des Nations Unies avait demandé à l’Espagne, en tant que puissance administrante, «de prendre immédiatement les mesures nécessaires… et d’engager des négociations pour la libération de la domination coloniale des territoires d’Ifni et du Sahara Occidental».6. Le Royaume a dû négocier, par étapes, la rétrocession de ces différentes parties de son territoire national, en pleine conformité avec les principes et objectifs de la Charte des Nations unies, qui ont abouti à la récupération, progressive, de certaines parties situées au sud du Royaume, à savoir Tarfaya en 1958, Sidi Ifni en 1969 et la région de Saquiet al Hamra et Oued Eddahab, plus connue sous le nom du Sahara à partir de 1975, à la faveur de l’Accord de Madrid, dont l’Assemblée générale a pris acte. Après que l’Espagne, le 26 février 1976, puis la Mauritanie, le 19 août 1979, aient renoncé à toutes leurs responsabilités, le Maroc administrera pleinement le Sahara, en tant que partie intégrante de son territoire.7. Le polisario n’a jamais existé durant la période coloniale espagnole. Il ne bénéficie ni d’assise juridique, populaire ou encore moins d’une légitimité démocratique pour aspirer à la représentativité des populations d’origine sahraouies, alors qu’il n’a été créé qu’en 1973, dans un contexte international et régional particulier, marqué par la guerre froide et la volonté de l’Algérie, guidée par ses velléités hégémoniques, de contester le parachèvement de l’intégrité territoriale du Maroc.• Les Nations Unies n’ont jamais octroyé au polisario la qualité de Front de Libération Nationale ;• Aucun rapport du Secrétaire général et aucune résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies ne mentionne que le polisario est le représentant unique des populations du Sahara ;• La majorité de la population sahraouie vit dans les provinces du Sud du Royaume et participe pleinement à la vie sociale, économique et politique du pays.• Le retour, en masse et à vague successive, à la mère patrie de familles entières et la défection en série de dirigeants du polisario ôtent toute crédibilité aux prétentions du polisario de s’ériger en représentant de la population du Sahara.• Les populations des provinces du Sud jouissent, à l’instar de leurs concitoyens des autres régions du Royaume, de tous les droits consacrés par la Constitution marocaine. Le taux de participation élevé aux échéances électorales enregistré dans les provinces du sud, comme lors du référendum du 1er juillet dernier sur la nouvelle Constitution, confirme l’attachement des populations du Sahara à l’ordre constitutionnel et institutionnel du Royaume.8. Dans la mesure où le Sahara fait partie intégrante du Royaume depuis des temps immémoriaux, la parenthèse coloniale ne pouvait, en aucun cas, rompre l’allégeance ancestrale des populations de ce territoire aux Souverains marocains. C’est dans cet esprit que la Cour Internationale de Justice a reconnu dans le paragraphe 162 de son avis consultatif sus-visé que « le Sahara (Rio de Oro et Saquia El Hamra) n’était pas, au moment de la colonisation par l’Espagne, un territoire sans maître (Terra Nullius) et les éléments et renseignements portés à la connaissance de la Cour montrent l’existence, au moment de la colonisation espagnole, de liens juridiques d’allégeance entre le Sultan du Maroc et certaines tribus sur les territoires du Sahara Occidental ».9. Aucun rapport du Secrétaire général, ni résolution du Conseil de sécurité, ni avis juridique de l’ONU ne qualifie le Maroc de « puissance occupante ». La seule résolution de l’Assemblée générale de 1979, qui fait référence à cette notion, a été adoptée par vote dans un contexte de guerre froide.10. Le Maroc n’a aucun doute sur son statut au Sahara marocain. Feu Sa Majesté Hassan II n’avait nullement parlé d’indépendance du Sahara, mais sa décolonisation de la puissance coloniale espagnole par la voie de la négociation. L’Accord de Madrid a été conclu le 14 novembre 1975 entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie à la suite de l’avis consultatif rendu par la CIJ le 16 octobre 1975 sur le Sahara occidental et le lancement par Feu Sa Majesté Hassan II, le 6 novembre 1975, d’une marche pacifique « la marche verte » pour expliquer l’attachement du peuple marocain au parachèvement de son intégrité territoriale.II. Médiation de l’OUA (Contre argumentaire aux paras 16, 17, 18, 19)11. La médiation africaine engagée depuis 1976, à travers l’Organisation de l’Unité Africaine (Union Africaine aujourd’hui) s’est soldée par un échec, en raison de la position africaine qui a été marquée par une incohérence dans le traitement du différend sur le Sahara.12. L’OUA s’est en effet écartée de sa position initiale en admettant, en son sein, une entité qui ne remplit pas les critères de reconnaissance en droit international. L’OUA s’est écartée de sa mission de médiation qui exige la neutralité, l’impartialité et la réserve.13. En transgressant le principe de neutralité, l’OUA, à travers son traitement politisé, a bien aggravé la situation, sachant que le Maroc avait démontré ses bonnes intentions, lors du sommet de Nairobi, tenu en 1981, en acceptant le recours à la voie référendaire.14. Devant l’échec d’une solution africaine, le Maroc s’est tout naturellement tourné vers l’ONU pour prendre en charge la solution du différend.III. Evolution de la question du Sahara aux Nations Unies (Contre argumentaire aux paras de 20 à 30): -
Mali : Le Maroc demande des renseignements sur l’ONG Tilwat (document confidentiel)
Dans une correspondance confidentielle révélée par le hacker Chris Coleman, Youssef SLAOUI, Chef de la Division Afrique Occidentale et Orientale au Ministère de Affaires Etrangères et de la Coopération (DAA-Rabat) demande des renseignements sur l’ONG Tilwat dont le Président n’est autre que M. Ousmane Ag Rhissa, qui, à l’époque, était Ministre de Environnement et de l’Assainissement dans le gouvernement malien.Selon la même correspondance, « un certain Dr Nasser Elemehedi, représentant l’ONG malien Tilwat (active ds le Nord du Mali) est en séjour au Maroc. Il a pris contact avec moi par tél pour m’informer de son souhait d’être reçu au MAEC pour discuter des projet de son ONG ainsi que l’appui technique et financier qu’il sollicite auprès de notre pays ».Le courrier a été envoyé à l’Ambassade du Maroc à Bamako.Tags : Maroc, Marocleaks, Mali, ONG, Tilwar Ousmane Ag Rhissa, Fassan Naciri, Bamako, -
Maroc : Le Makhzen ferme la seule bouffée d’oxigène qui reste, les réseaux sociaux
En sa qualité de pire élève du monde, le Makhzen continue d’accumuler les bourdes qui ont fini par bousiller la fausse image qu’il avait projeté dans le monde à coups de plusieurs centaines de millions de dollars investis en lobbying, notamment au niveau de la première puissance mondiale qui détient la clé du sort du processus de pacification du Sahara Occidental.La dernière des bourdes, l’arrestation de l’éminence du journalisme free-lance, Omar Radi qui dort depuis plusieurs nuits dans une des geôles du roi Mohammed VI.Le Makhzen a prouvé que l’intérêt de ses acolytes et ses alliés français est au-dessus de tout. Pour le défendre, il est prêt à tout, y compris fermer les réseaux sociaux, l’unique bouffée d’oxygène restant aux défenseurs des libertés des marocains et de leur liberté d’expression. Une liberté souvent permise sauf pour les futilités qui ne font pas partie de nos véritables préoccupations. Omar Radi l’explique mieux que quiconque et pour cause.« Dans un commentaire publié sur sa page Facebook, il avait écrit : « Tu écris sur alliances, t’es alors envoyé par Addoha. Tu écris sur Addoha, Alliance t’as commissionné. Tu enquêtes sur Majidi, t’es un gars d’El Himma. Tu écris sur El Himma, les militaires t’ont manipulé. Tu traites de Moulay Hafid Elalamy, t’es un ennemi de la réussite. Tu cites l’AMDH, un ennemi de la nation. Tu parles de l’OCP ou d’IAM, tu nuits aux intérêts de la nation.Tu encules des mouches, tu reçois le prix national de la presse, un smartphone de Maroc Telecom, du chocolat de chez l’OCP, et tout le monde écoute tes leçons de journalisme ».Tags : Maroc, Sahara Occidental, presse, journalisme, Omar Radi, justice, répression, droits de l’homme, -
Nous sommes ceux qui réveilleront l’aube: la cinquante-deuxième newsletter (2019)
Chers amis,
Salutations du bureau du Tricontinental: Institut de recherche sociale..
Des millions de personnes sont dans les rues, de l’Inde au Chili. La démocratie est à la fois leur promesse et c’est ce qui les a trahis. Ils aspirent à l’esprit démocratique mais trouvent que les institutions démocratiques – saturées d’argent et de pouvoir – sont inadéquates. Ils sont dans les rues pour plus de démocratie, une démocratie plus profonde, un autre type de démocratie.Dans toutes les régions de l’Inde, des gens ordinaires non affiliés aux partis politiques aux côtés de la gauche indienne sont descendus dans la rue pour exiger le retrait d’une loi fasciste qui ferait des musulmans des non-citoyens. Cette immense vague monte même lorsque le gouvernement essaie de déclarer les manifestations illégales, et même lorsque le gouvernement ferme Internet. Jusqu’à présent, 20 personnes ont été tuées par les forces de police. Rien de tout cela n’a arrêté le peuple, qui a déclaré haut et fort qu’il n’accepterait pas l’étouffement de l’extrême droite. Cela continue d’être un soulèvement imprévu et écrasant de la population.L’Inde lutte pour la liberté 2.0, cette fois contre les fascistes.La démocratie a été entravée par le pouvoir capitaliste. Si la souveraineté n’était qu’une question de nombre, alors les travailleurs et les paysans, les pauvres des villes et les jeunes seraient représentés par des gens qui feraient passer leurs intérêts au premier plan et seraient en mesure de commander davantage le fruit de leur travail. La démocratie promet que les gens pourront contrôler leur destin. Le capitalisme, d’autre part, est structuré pour permettre aux capitalistes – les propriétaires fonciers – d’avoir le pouvoir sur l’économie et la société. Du point de vue du capitalisme, toutes les implications de la démocratie ne peuvent être admises. Si la démocratie parvient à ses fins, les moyens de produire de la richesse seraient démocratisés; ce serait un outrage à la propriété, c’est pourquoi la démocratie est restreinte.Les systèmes de démocratie libérale se développent autour de l’État, mais ces systèmes ne peuvent pas devenir trop démocratiques. Ils doivent être freinés par l’appareil répressif de l’État, qui prétend contraindre la démocratie au nom de «l’ordre public» ou de la sécurité. La sécurité ou «l’ordre public» deviennent les obstacles à la pleine démocratie. Plutôt que de dire que la défense des biens est l’objectif de l’État, on dit que l’objectif de l’État est de maintenir l’ordre, ce qui revient à associer les pratiques démocratiques les plus larges au hooliganisme et à la criminalité. Exiger la fin de l’appropriation privée de la richesse sociale – qui est elle-même un vol – est appelé vol; ce sont les socialistes, pas les capitalistes, qui sont définis comme des criminels non pas contre la propriété mais contre la démocratie.Shonali Bose, New Delhi, 19 décembre 2019.Par ce tour de passe-passe, à travers le financement des médias privés et autres institutions, la bourgeoise est en mesure de montrer de façon convaincante qu’elle est le défenseur de la démocratie; et par conséquent, il en vient à définir la démocratie comme de simples élections et la presse libre – qui peuvent être achetées comme une autre marchandise – et non comme la démocratisation de la société et de l’économie. Les relations sociales et économiques sont laissées en dehors de la dynamique de la démocratie. Les syndicats – l’instrument de démocratisation des relations économiques – sont ouvertement dénigrés et leurs droits restreints; les mouvements sociaux et politiques sont défigurés et des ONG émergent, les ONG réduisant souvent leur programme à de petites réformes plutôt que de remettre en cause les relations de propriété.Du fait du mur entre élections et économie, entre la réduction de la politique aux élections et la prévention de la démocratisation de l’économie, un sentiment de futilité se profile. Ceci est illustré par la crise du cadre de représentation de la démocratie libérale. La baisse du taux de participation est un symptôme, mais d’autres incluent l’utilisation cynique de l’argent et des médias pour détourner l’attention de toute discussion substantielle sur des problèmes réels vers des problèmes fantastiques, de trouver des problèmes communs aux dilemmes sociaux à inventer de faux problèmes de société. Le recours à des problèmes sociaux de division permet de se détourner des problèmes de faim et de désespoir. C’est ce que le philosophe marxiste Ernst Bloch a appelé «l’escroquerie de l’accomplissement». Le bénéfice de la production sociale, écrivait Bloch, « est récolté par la grande couche supérieure capitaliste, qui emploie des rêves gothiques contre les réalités prolétariennes ». L’industrie du divertissement érode la culture prolétarienne avec l’acide des aspirations qui ne peuvent être satisfaites sous le système capitaliste. Mais ces aspirations suffisent à écarter tout projet de la classe ouvrière.Il est dans l’intérêt de la bourgeoisie de détruire tout projet ouvrier et paysan. Cela peut être fait par l’utilisation de la violence, de la loi et par l’escroquerie de l’accomplissement, à savoir la création d’aspirations au sein du capitalisme qui détruisent la plate-forme politique d’une société post-capitaliste. Les partis de la classe ouvrière et de la paysannerie se moquent de leur incapacité à produire. -
Le roi du Maroc parmi les fraudeurs de Swissleak
De Gad Elmaleh à Mohamed VI, les arcanes de la fraude fiscale (TdG)«Swissleaks» A Genève, HSBC ne pratiquait pas seulement l’évasion fiscale. La banque abritait également l’argent de narcotrafiquants et de financiers du terrorisme.Les fichiers soustraits par Hervé Falciani à HSBC (HSBA 72.8 -0.07%) Private Bank ont été passés au crible par des journalistes de plus de 40 pays. Leurs enquêtes révèlent des pratiques systématiques d’évasion fiscale. La banque genevoise a notamment abrité, jusqu’à récemment, l’argent de narcotrafiquants et de financiers du terrorisme.Ces données subtilisées en 2008 à la filiale suisse de la banque britannique HSBC, qui contiennent des informations sur plus de 106’000 clients, avaient été obtenues par le quotidien français Le Monde. Celui-ci les avait alors partagées avec le réseau du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).Les données, analysées par plus de 140 journalistes, portent sur la période allant de 2005 et 2007. Plus de 180 milliards auraient transité sur ces comptes à Genève, cachés entre autres derrière des structures offshore au Panama et dans les îles vierges britanniques.140 journalistesUne cinquantaine de médias ont pu se pencher sur les entrailles de la banque privée genevoise. En Suisse, L’Hebdo, Le Temps, Le Matin Dimanche, le Tages-Anzeiger et la SonntagsZeitung ont participé à cette opération, baptisée SwissLeaks. Leurs enquêtes ont été publiées lundi 09 février, L’Hebdo y consacrant une édition électronique spéciale.Les fichiers consultés par les rédactions contiennent les bases de données clients (noms, dates de naissance, numéros de passeport, etc.), les notes des banquiers et les numéros IBAN des comptes, des mouvements bancaires, notamment. Selon les différents médias, il n’y a aucun doute sur leur authenticité.Gad Elmaleh cité…On trouve notamment dans ces fichiers des Saoudiens suspectés d’avoir financé Oussama ben Laden dans les années 2000, des barons de la drogue ainsi que des trafiquants appartenant à des réseaux de blanchiment. S’y mêlent également ventes d’armes et commerce illicite de diamants.De nombreuses personnalités sont également impliquées. En France, Le Monde cite ainsi l’humoriste Gad Elmaleh, qui disposait, d’après le journal, d’un compte faiblement approvisionné à Genève, avec un peu plus de 80’000 euros entre 2006 et 2007. Selon les informations du journal, il aurait régularisé sa situation auprès du fisc français.Il mentionne aussi Jacques Dessange, fondateur d’un empire de la coiffure, qui possédait un compte dans la filiale suisse de HSBC sur lequel il aurait eu jusqu’à 1,6 million d’euros entre 2006 et 2007. Lui aussi fait partie des clients qui ont depuis régularisé leur situation et s’est acquitté d’une amende, précise Le Monde.…et le roi Mohammed VIParmi les noms cités dans les différents médias figurent notamment le roi du Maroc Mohammed VI ou le roi de Jordanie Abdallah II. S’y ajoutent de nombreuses personnalités de la mode telles que le mannequin Elle McPherson ou la créatrice Diane von Fürstenberg, du spectacle à l’instar de l’actrice Joan Collins et de l’acteur américain John Malkovitch, ou encore du sport comme le coureur automobile Valentino Rossi et Michael Schumacher, cité par 20minutes.fr.Le journal Le Temps met l’accent sur les personnalités politiquement exposées, évoquant entre autres Rami Makhlouf, cousin du président syrien Bachar el-Assad. Il cite également l’ancien ministre haïtien Frantz Merceron ou encore l’ancien ministre égyptien du Commerce et de l’Industrie Rachid Mohamed Rachid, qui avait été condamné à cinq ans de prison en juin 2011 pour abus de biens sociaux issus des fonds pour le développement du pays.Au Mexique, la Libertad de Expresión Yucatán avance d’autres noms: les chanteurs David Bowie et Tina Turner, des sportifs, avec l’Espagnol Fernando Alonso (Formule 1), le footballeur uruguayen Diego Forlan et l’ancien joueur de tennis Marat Safin, ou aussi l’acteur Christian Slater.HSBC fait son mea culpa«HSBC Private Bank a accueilli un certain nombre de clients qui n’étaient pas entièrement en règle avec leurs obligations fiscales», admet la banque dans les colonnes du Matin Dimanche, selon une position écrite. L’établissement indique que la «culture de compliance et les standards de due diligence chez HSBC Suisse étaient nettement plus bas qu’aujourd’hui».Hervé Falciani avait dérobé ces fichiers confidentiels pour les transmettre aux autorités fiscales françaises. L’ex-salarié de HSBC, qui a la double nationalité franco-italienne, a été inculpé en 2009 de vol de données par la justice suisse, qui a lancé un mandat d’arrêt international. Hervé Falciani a été arrêté à Barcelone en 2012. Berne attend toujours son extradition. -
الأستاذ عبد الجليل طليمات يقصف التامك من جديد.
« .لا حياء لدى المندوب العام لإدارة السجون:
يدافع عن الظلم بكل وقاحة بحجة « أن العقوبات التي اتخذت في حق السجناء الستة المعتقلين بالسجن المحلي “راس الماء” بفاس “منصوص عليها في القانون المنظم للمؤسسات السجنية »
أنه منفذ غبي لتعليمات المخزن باسم الدفاع عن الوطن ويقر في مضمون حديثه الذي يرد فيه على طليمات بالسبب الحقيقي في أنتقام المخزن من قيادي حراك الريف حيث يسائله : « إذا كان من الممكن أن يكون هناك وجود للشعور بالانتماء إلى الوطن لدى من فسخ البيعة وطالب بإسقاط الجنسية المغربية عنه »
وأنا أسأل هذا » الإنفصالي السابق » الذي يقول أنه عاد لجادة الصواب بعد أن أدى الضريبة:
1) هل من طالب بشكل سلمي بالحق في العيش الكريم يعتبر خائن للوطن؟وأضيف:
2) المطالبة بإسقاط الجنسية المغرية هي نتاج لسنوات من السجن الظالم والمعاملات القاسية في حق هؤلاء الأبرياء الذين قرر المخزن معاقبتهم عقابا شديدا حتى لا تشرأب ٱعناق أخرى في ربوع الوطن الفقيرة مطالبة بحقوقها فأوكل لجلادين وأغبياء مثلك القيام بتنفيذ تعليماته .
3) لو كان لذيك ذرة من الحياء، كنت صمتت بدل أن ترد على رفيق دربك في السجن سابقا »
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الانتخابات الإسبانية والقضية الصحراوية
على الصحراويين أن يتقبّلوا فكرة أن السياسة الخارجية هي آخر اهتمامات الإسبان وكذلك الطبقة السياسية، كما أن الأحزاب السياسية تخصص آخر الفقرات في برامجها الانتخابية للسياسة الخارجية من أجل ملء الفراغ لا غير، كي تظهر بمظهر أحزاب الدولة التي لها رأي ومشروع وبرنامج في كل المجالات. يُضاف إلى ذلك أن إسبانيا ليست دولةً فاعلة على الساحة السياسية الدولية على غرار فرنسا مثلاً التي لها مواقف من كل النزاعات، إذ تتخذ مدريد من سياسة النأي بالنفس كمحدد لسياستها الخارجية، والقضية الصحراوية هي قضية سياسية دولية تتطلب وضوحاً في المواقف وتحركاً دولياً.
وبما أن الحزبان التقليديان، الاشتراكي والشعبي، تبادلا على حكم البلاد منذ خروج الاستعمار الإسباني من الصحراء الغربية ومواقفهما واضحة في تأييد الاحتلال عموماً، خاصةً الحزب الاشتراكي الذي يواصل تنكره لمسؤوليات بلاده القانونية تجاه الشعب الصحراوي منذ حكومة، فليبي غونثاليث، إلى، بيدرو سانتشيث، الآن.
وعليه، فإن عملية تحليل سريعة لمواقف الأحزاب السياسية في اسبانيا والدعم السياسي والإنساني الذي تقدمه، تؤكد أن الأحزاب القومية الباسكية والكتلانية عموماً هي أبرز حليف يمكن المراهنة عليه. فإذا استثنينا حزب « متحدون من أجل كتالونيا » (JuntsXCat) الحاكم حالياً في الإقليم، فإن بقية الأحزاب بالإقليمين دعمها للقضية الصحراوية واضح ومستمر ومتعدد الجوانب. ففي مجلس النواب، قدمت هذه الأحزاب العديد من مشاريع القوانين لفائدة القضية الصحراوية، بما في ذلك قانون منح الجنسية الإسبانية للصحراويين، ناهيك عن بقية أشكال الدعم الإنساني والسياسي والقانوني على مستوى البرلمان الأوروبي الذي تقدمه الأحزاب الباسكية وحزب « اليسار الجمهوري الكتلاني » (ERC) على وجه الخصوص.
وعليه، فإنه يتوجب على الجبهة الشعبية تقوية تمثيلياتها بكل من بلاد الباسك وكتالونيا وتجديد أواصر الصداقة مع هذه الأحزاب وتعيين خيرة الدبلوماسيين وأكثرهم كفاءة في هذين الإقليمين، لأن الأحزاب القومية اليوم أصبحت كتلة كبيرة داخل البرلمان الإسباني بحصولها على 35 مقعداً، وهو ما يعني أنها قادرة على مقايضة ما مع الحزب الاشتراكي لصالح القضية الصحراوية.لكن نعيد ونكرر أن الرهان الأول للصحراويين يجب أن يظل أنفسهم قبل أي جهة خارجية، فإذا عجزنا عن فرض إرادتنا؛ لن يتمكن الآخرون من فرضها نيابةً عنا.