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  • Oeuvre positive et impôt colonial : Le credo des races qui se prétendent supérieures

                     

    «Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde» (Aimé                              Césaire, Discours sur le colonialisme)

    Encore une fois, l’actualité nous rattrape. Nous avons beau faire les civilisés en taisant nos douleurs ancestrales pour être politiquement corrects. Il n’empêche que ce vernis saute à la première réminiscence. Il s’agit cette fois d’un cri du cœur qui est celui du procès du colonialisme, encore et toujours. On apprend que 14 pays africains – les anciennes AOF et AEF fruit d’un imaginaire Empire français – ont été contraints par la France à payer l’impôt colonial pour les avantages de l’esclavage et de la colonisation. Nous voyons donc que la colonisation dans ce qu’elle a de positif comme oeuvre, n’est pas sortie de l’imaginaire délirant de quelques nostalgériques – nostalgiques de l’Algérie française- mais que la certitude d’appartenir à la race des seigneurs a un substrat plus profond.
    La double peine: massacres de masse et impôt colonial post-indépendance
    Il est pour le moins admis que le colon en fait, qui est venu tuer, piller, voler s’est enrichi honteusement – il n’est que de se souvenir du hold-up de la Casbah d’Alger- magistralement décrit par Pierre Péan – on y apprend en effet, que 200 millions de francs or ont été dérobés par les généraux de l’Armée d’Afrique qui eurent à se disputer le butin avec leurs troupiers, mais pas seulement, il y eut aussi des agioteurs qui s’enrichirent à vil prix, l’Algérie était à vendre et on dit que la richesse de la maison Sellière serait due en partie à la rapine du trésor d’Alger. On apprend par la même qu’il soumet à la double peine les anciennes colonies en leur demandant de rembourser les constructions réalisées pour son propre confort et qu »il revend au prix fort après usage.
    Dans cet ordre, Mawuna Remarque Koutonin écrit: «Le saviez-vous? 14 pays africains contraints par la France à payer l’impôt colonial pour les ´´avantages´´ de l’esclavage et de la colonisation. Le saviez-vous? Aujourd’hui encore, beaucoup de pays africains continuent de payer un impôt colonial en France, et ce malgré l’indépendance! (…) Lorsque Sékou Touré de Guinée décida en 1958 de sortir de l’Empire colonial français, et opta alors pour l’indépendance du pays, l’élite coloniale française à Paris s’est indignée, et dans un acte de fureur historique, demanda à son administration alors en place en Guinée de détruire, dans tout le pays, ce qui représentait, à leur yeux, les avantages de la colonisation français.» (1)
    «Trois mille Français quittèrent le pays, en prenant tous leurs biens et détruisant tout ce qui ne pouvait être déplacé: les écoles, les crèches, les bâtiments de l’administration publique furent détruits, les voitures, les livres, les médicaments, les instruments de l’institut de recherche, les tracteurs ont été écrasés et sabotés et les nourritures entreposées furent brûlées ou empoisonnées». (1)
    L’auteur nous apprend que les dirigeants de pays nouvellement indépendants ne pouvaient sortir des griffes de l’ancien colonisateur. Ils durent mettre en place une sorte de néo-colonialisme à distance sans les anciens colonisateurs: «Pour les pays nouvellement indépendant il fallut trouver des compromis avec la France. Sylvanus Olympio, le premier président de la République du Togo, un petit pays d’Afrique de l’Ouest, trouva une solution susceptible de calmer les Français: ne voulant pas continuer à subir une domination française, il refusa de signer le pacte de la colonisation proposé par De Gaulle, mais accepta en contrepartie de payer une dette annuelle à la France pour les soi-disant avantages obtenus lors de la colonisation française. Ce furent les seules conditions de la France pour ne pas détruire le pays avant de partir. Toutefois, le montant estimé par la France était si grand que le remboursement de la soi-disant «dette coloniale» était proche de 40% du budget du pays en 1963. Dès lors, la situation financière du Togo tout juste indépendant fut très instable, et afin de se sortir de cette situation, Olympio décida de sortir du système monétaire mis en place par la France coloniale le Fcfa (franc des colonies françaises d’Afrique), et créa la monnaie du pays. Le 13 Janvier 1963, trois jours après, qu’il ait commencé à imprimer les nouveaux billets, une escouade de soldats (soutenus par la France) s’empara et tua le premier président élu de l’Afrique indépendante: Olympio fut exécuté par un ex-Légionnaire français, le sergent de l’armée, Etienne Gnassingbé qui, au passage, reçut à ce moment une prime de 612 dollars de l’ambassade française locale pour le succès de sa mission.» (1)
    «En fait, au cours des 50 dernières années, un total de 67 coups d’Etat qui se sont passés dans 26 pays en Afrique, 16 de ces pays sont des ex- colonies françaises, ce qui signifie que 61% des coups d’Etat en Afrique ont été initiés dans d’anciennes colonies françaises. En ce moment même où j’écris cet article, 14 pays africains sont obligés par la France, à travers le pacte colonial, de mettre 85% de leurs réserves à la Banque centrale de France sous le contrôle du ministère des Finances français. Jusqu’à maintenant, en 2014, le Togo et environ 13 autres pays africains doivent encore payer la dette coloniale en France.»
    Le pacte de colonisation que l’on ne peut pas refuser
    Voici, conclut l’auteur, le bréviaire des 11 principales composantes de la poursuite du pacte de colonisation depuis les années 1950: Les pays nouvellement «indépendants» doivent payer pour l’infrastructure construite par la France dans le pays pendant la colonisation. Les pays africains doivent déposer leurs réserves monétaires nationales en France à la Banque centrale. En bref, plus de 80% des réserves de change de ces pays africains sont déposées dans les «comptes d’opérations» contrôlés par le Trésor français. La finalité reste: les pays africains n’ont pas accès à cet argent. La France leur permet d’accéder à seulement 15% de leur argent par an. S’ils ont besoin de plus, les pays africains doivent emprunter, à des taux commerciaux, sur les 65% de leur argent détenu au Trésor français. L’ancien président français, Jacques Chirac, a récemment parlé de l’argent des pays africains dans les banques en France. ´´Nous devons être honnêtes et reconnaître qu’une grande partie de l’argent dans nos banques vient précisément de l’exploitation du continent africain.» A titre de comparaison historique, la France a fait payer à Haïti l’équivalent moderne de 21 milliards de dollars de 1804 à 1947 (près d’un siècle et demi) pour les pertes causées aux marchands d’esclaves français suite à l’abolition de l’esclavage et à la libération des esclaves haïtiens.»
    En rançonnant la première République noire de 180 millions de Francs or, ramenés par la suite à 90 millions (17 milliards d’euros!) La grande fortune de la France vient en droite ligne du commerce triangulaire, l’esclavage. Les villes comme Nantes ont un passé tristement colonial dans le commerce du bois d’ébène. C’est le commerce des humains qui a permis de lancer l’industrialisation, les chantiers navals, l’acier. Sans l’esclavage, la France ne serait qu’un pays parmi les autres plus qu’un pays parmi d’autres.
    Le discours de Dakar symptomatique de l’appartenance à une race supérieure
    Relisons ensemble le discours de Dakar de Sarkozy du 26 juillet 2007, pour comprendre cette suffisance post-coloniale représentée par la «Françafrique», la France à fric dirions-nous pour être en phase avec la réalité du calvaire africain. Le président français déclare notamment que la colonisation fut une faute tout en estimant que le «drame de l’Afrique» vient du fait que «l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire. […] Le problème de l’Afrique, c’est qu’elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l’enfance. […] Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine ni pour l’idée de progrès». (2)
    «Je ne suis pas venu, poursuit Nicolas Sarkozy, nier les fautes ni les crimes car il y a eu des fautes et il y a eu des crimes. Il y a eu la traite négrière, il y a eu l’esclavage, les hommes, les femmes, les enfants achetés et vendus comme des marchandises. Et ce crime ne fut pas seulement un crime contre les Africains, ce fut un crime contre l’homme, ce fut un crime contre l’humanité toute entière. (…) Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. (…) Jamais l’homme ne s’élance vers l’avenir. Jamais il ne lui vient à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin (… ) Le défi de l’Afrique, c’est d’entrer davantage dans l’histoire). (2)
    M. Sarkozy ne s’est jamais interrogé sur le fait que si les Africains, les Algériens, n’ont pas été brutalement envahis, pillés tués, perturbés dans leur identité, ils auraient peut-être rattrapé le train du progrès. La France a empêché par tous les moyens les Africains de rentrer dans l’Histoire.
    La révolte de 1871 en Algérie: meurtres, pillages, bagne et imposition de sanctions
    Un autre exemple des méfaits de la colonisation est celui qui a eu lieu en Algérie, sans être exhaustif, nous rapportons le tragique de l’insurrection de 1871 du bachagha Mokrani:
    «La répression lit-on est très sévère et se traduit, une fois matée l’insurrection, par des internements de plus de 200 et en Nouvelle-Calédonie (on parle des «Algériens du Pacifique») mais aussi par d’importantes confiscations de terres, qui ensuite ont obligé de nombreux Kabyles à s’expatrier. La Kabylie se vit infliger une amende de 36 millions de francs or. Meurtrie, plongée dans le dénuement le plus total, la population vécut alors une véritable tragédie, dont la mémoire fut transmise de génération en génération par la littérature et la poésie orale.» (3)
    «Malheureusement, le bilan des pertes algériennes en vies humaines ne cesse de s’alourdir depuis la fin de l’insurrection, pratiquement en juillet 1871. Cela explique la politique de la terre brûlée menée par les autorités coloniales qui ont recours à la liquidation physique pratiquée de sang-froid dans les douars et mechtas. Les peines prononcées dans les différentes phases des procès sont lourdes dans la mesure où la plupart des accusés sont condamnés à mort et la peine est exécutée pour bon nombre d’entre eux. Les autres ont vu leur peine commuée en détention à vie avec déportation comme Cheikh Al Haddad et son fils Aziz eu égard à leur rang: ils sont médaillés de la Légion d’honneur. Boumezrag est capturé, jugé et condamné à mort, mais verra sa peine commuée en travaux forcés à perpétuité et sera déporté en Nouvelle-Calédonie. Boumezrag, Aziz et M’hand Al Haddad figurent parmi les quelque 500 Algériens déportés en Nouvelle-Calédonie. Ils sont embarqués le 10 mars 1873 à bord des vaisseaux Calvados et de La Loire du port de Brest, en Bretagne. Après cinq mois de navigation, ils arrivent à Nouméa, la capitale de la Nouvelle-Calédonie, le 17 septembre de la même année. Des dizaines d’entre eux sont morts au cours du voyage, faute de nourriture et de soins. Le régime des déportés est des plus durs. Leurs bourreaux excellent dans l’art de l’asservissement et l’humiliation.» (3)
    «A cette insurrection essentiellement politique dans ses causes et dans ses grandes lignes, il aurait fallu une répression politique appliquée par le gouvernement, une répression ne s’inspirant que de la raison d’État, des intérêts de la colonisation et des nécessités du milieu indigène. Cette répression, indiquée dès les débuts par plusieurs officiers des affaires indigènes, aurait pu être: 1° – La déportation à vie, en Océanie, des unités familiales les plus compromises dans chacune des tribus insurgées. 2° – La confiscation des biens de ces familles. 3° – Une contribution de guerre payable en terre ou en argent et garantie jusqu’à complète libération par le séquestre apposé sur les terres des tribus compromises.»(3)
    «Ce furent, lit-on dans la même contribution, les tribunaux qui eurent la tâche ingrate de déterminer les peines encourues par les individus. De sorte que les mêmes gens furent traités, à la fois et simultanément, comme des belligérants vaincus, comme des sujets algériens, et comme des Français. Comme belligérants vaincus, ils se virent imposer par le gouverneur général, sur les propositions des chefs militaires, une amende de guerre de 36,582,298 francs, chiffre calculé d’après le nombre de fusils, le nombre de feux ou le quantum des impôts, et arbitrairement fixé en raison de la résistance faite à nos troupes ou même à nos agents administratifs: car, chose singulière et que personne ne releva. Cette contribution de guerre fut infligée à des tribus sahariennes et à des gens de l’Aorès et du Souf qui n’avaient jamais tiré un coup de fusil contre nous, mais qui étaient restés en état d’insoumission, quand personne n’était là pour les commander. Comme indigènes algériens, les insurgés furent frappés administrativement en vertu de la législation spéciale sur le séquestre, et ils durent payer, en terre ou en argent, une somme uniformément fixée à la valeur du cinquième de leur capital immobilier. Les individus les plus compromis, virent la totalité de leurs biens mobiliers et immobiliers confisqués, De ce chef, les insurgés payèrent environ 26,629,953 francs, qui furent représentés par des payements en argent jusqu’à concurrence de 7,933,860 francs, et par l’abandon de 446,406 hectares estimés a 18,696,093 francs.» (3)
    Au total, 100.000 Algériens morts, saisie des terres, émigration de beaucoup d’Algériens (surtout vers la Syrie), déportation d’une partie des révoltés, et parution de l’infâme code de l’indigénat en 1881, mais ceci est une autre histoire
    On ne peut parler justement des déportés sans citer quelques paroles douloureuses de la chanson interprétée magistralement par Akli Yahyaten – que Dieu lui prête longue vie – pour avoir su nous faire vibrer:
    «Aw ki dawni le tribunal jadarmiya kbaar wisghaar aa wissensla tewzen qantar darbouni aam wa n´haar 3ala dakhla haffouli raas wa aataouni zawra ou payas goulou lommi matebkeesh yal menfi waldek rabbi mayy khalleesh.»
    « Quand ils m’ont trainé au tribunal, les gendarmes en nombre, avec une chaine pesant un quintal, ils m’ont condamné à un an et un jour de déportation. A l’entrée, ils m’ont rasé la tête et m’ont donné une couverture et une paillasse. Dites à ma mère de ne pas pleurer, ton fils déporté ne sera pas abandonné par Dieu »
    Cette supplique revendique deux repères: la religion et la mère. Cette mère, dernier lien ombilical qui lui reste et qu´il doit tenter de rassurer. Cette mère est en fait, notre mère, cette Algérie souffrante de voir ses meilleurs fils lui être arrachés pour l´inconnu et sans espoir de retour. Nous sommes assurément des nains juchés sur les épaules de ces géants qui ont commencé le combat libérateur- il faut s´en convaincre – dès l´arrivée de l´envahisseur. (4)
    L´un des dossiers les plus pertinents que l´Algérie se doit de s´approprier est celui de la mémoire. Sans vouloir verser dans la concurrence victimaire, en Algérie nous avons trop tendance à pardonner par incompétence par crainte d´être mal vu, par paresse et surtout par méconnaissance de cette mémoire en miettes suite à un tsunami qui a eu lieu un certain jour de débarquement, le 14 juin 1830, sur une plage de Sidi Fredj. J´ai souvenance d´avoir vu, il y a quelques années, une délégation de petits descendants-Laïfa et les autres- des déportés de 1871. Ils étaient venus de Nouvelle-Calédonie à près de 20.000 km se ressourcer dans cette Algérie mythique que leur ont chantée leurs parents, de père en fils. J´avais naïvement demandé à ce qu´on mette en place une bibliothèque virtuelle pour consolider un lien de plus en plus ténu depuis près de 140 ans. Je ne suis pas sûr d´avoir été entendu.» (4)
    En définitive La déportation coloniale plonge ses racines dans le XV siècle avec la traite des Noirs et l’esclavage. La France qui a proclamé en 2001, crime contre l’humanité l’esclavage et la traite négrière (loi Taubira) s’est rendu coupable d’une justice à deux vitesses . Elle a commis un crime contre l’humanité à l’endroit des déportés algériens et de tous les autres déportés ? Mieux Ce crime est encore plus odieux puisque la loi d’amnistie de de 1880 exclut du champ d’application les déportés algériens en Nouvelle Calédonie . C’est aussi cela l’œuvre positive de la France en Algérie
    En définitive, le cri de Césaire retentit encore: il rappelle le caractère proprement inhumain de la colonisation à ceux qui sont aujourd’hui tentés d’en comptabiliser les «aspects positifs.»
    2.http://fr.wikipedia.org/wiki/Discours_de_Dakar
    Professeur Chems Eddine Chitour
    Ecole Polytechnique enp-edu.dz
    Tags : Algérie, France, colonisation, impôt colonial, 
  • La production de cannabis rapporte 23 milliards de dollars au Maroc (rapport)

    Selon un rapport de l’Initiative Globale contre la Criminalité Transnationale Organisée, la production et exportation de cannabis rapports au Maroc 23 milliards de dollars par an.
    Dans un rapport publié au mois de Mai 2020 sous le titre de « Un fléau montant :
    Tendances de la production, du trafic et de la consommation de drogues en Afrique du Nord », l’IGCCTO, sginale qu’au milieu des années 90, les producteurs marocains avaient fini par dominer le marché de la résine de cannabis, fournissant 70 à 80% de la drogue importée par l’Europe et sa valeur est estimée à 23 milliards de dollars par an, soit une multiplication par deux au cours de la dernière décennie.
    Le rapport précise que la culture du cannabis et l’extraction de résine est actuellement extrêmement condensée dans le nord du Maroc, mais cette concentration géographique dépend en grande partie des différences de degrés de tolérance officielle du cannabis.
    La tolérance des autorités marocaines envers la culture du cannabis est officiellement justifiée par la « stabilité dans des régions économiquement marginalisées et potentiellement rebelles ». Rabat est allé jusqu’au point d’attribuer le déclin de l’éradication et des saisies dans le Rif au Hirak, le mouvement de protestation initié à Al Hoceima à la suite de la mort d’un poissonnier écrasé par une benne à poubelle.
    Certains observateurs se posent des questions sur le parallélisme entre l’augmentation du trafic des drogues et l’absence de progrès dans la résolution du conflit du Sahara Occidental, ce dernier devenant un pole du trafic de la cocaïne malgré la militarisation du territoire et son verrouillage par les forces d’occupation marocaines.
    Tags : Maroc, drogues, cannabis, cocaïne psychotropes, Maghreb, Rif, Hirak, 
  • L’aveu éloquent des objectifs expansionnistes du Maroc

    En vertu des accords illicites de Madrid du 14 novembre 1975, le Maroc a accepté de partager le territoire du Sahara Occidental avec la Mauritanie. Lors du partage du cadeau, la Mauritanie sest approprié la région méridionale connue sous le nom de Rio de Oro dont Dakhla est le chef-lieu et le Maroc s’est réservé la partie utile de Saguia El Hamra, riche en phosphates et poissons. N’est-ce pas là un aveu éloquent des objectifs expansionnistes du Maroc ?
    La question de l’intégrité territoriale n’était qu’un bluff destiné à embrigader le peuple marocain dans une aventure meurtrière. Si le Sahara occidental était marocain, pourquoi Rabat ne l’a-t-il pas défendu contre l’occupation espagnole ? Pourquoi les autorités marocaines ne lèvent pas le petit doigt pour défendre la marocanité des deux villes der Ceuta et Melilla qui se trouvent pourtant sur le territoire marocain ?
    Au lieu de chercher à chasser les colonisateurs espagnols, le Maroc fait tout le contraire. Il a accepté de jouer le rôle de gendarme en défendant les deux villes contre les assauts des migrants subsahariens qui rêvent d’arriver en Europe. Cela partie des closes de l’Accord Tripartie de Madrid : Le Maroc a troqué la souveraineté de ses deux villes contre un peuple qu’il a écrasé dans le but de piller ses ressources et en partager avec ses sponsors français.
    Idem pour la région de Tindouf et Béchar. Si elles étaient marocaines, pourquoi le Maroc ne les a-t-il pas arrachés à la France ? La réponse est là : la monarchie marocaine a fait de la lâcheté et la trahison son principe de base et ce depuis la nuit des temps. L’Histoire est riche en enseignements qu’il est nécessaire et utile de méditer. L’Emir Abdelkader n’a-t-il pas été lâché par le roi Abderrahmane lorsque ce dernier a rompu son engagement de fournir des hommes à l’Emir pour renforcer la résistance à l’occupation coloniale.
    L’unité et l’union des peuples d’Afrique du Nord, ont toujours été le rêve des Maghrébins. Aucune occupation n’a réussi à tuer ce rêve. L’Etoile nord africaine en était la première manifestation et expression politique dès les années vingt. Là aussi, les convoitises coloniales et la cupidité des Rois, a sapé cet élan de solidarité et d’unité révolutionnaire contre la France coloniale. Pourtant, pendant la Guerre de libération algérienne, les Maghrébins sans exception, ont soutenu activement la dynamique algérienne. Le Roi Mohamed V en a même fait sa priorité majeure. Mohamed V aurait même conseillé Hassen II, avant sa mort, de ne pas tenter le diable avec l’Algérie. Mais Hassen II a fait le contraire au lendemain de l’indépendance d’une Algérie exsangue, fatiguée et amoindrie.
    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, 
  • France-Algérie : Un complot tissé de fils blancs

    RETOUR SUR LE DOCUMENTAIRE FRANÇAIS SUR L’ALGERIE : Un complot tissé de fils blancs
    La décision, ferme, d’Alger de rappeler son ambassadeur à Paris pour consultations, est on ne peut plus motivée. Après coup, en effet, il s’avère que ce « reportage » avait été secrètement concocté par des officines proches des décideurs français dans le seul but de nuire à l’Algérie et à ses institutions.
    La réaction d’Alger, somme toute attendue et justifiée, ne s’est guère fait attendre à la suite de la diffusion, par une chaîne publique française, d’un reportage portant gravement, et gratuitement, atteinte au pays et à certaines de ses institutions. L’Algérie, en effet, a décidé mercredi soir de rappeler « immédiatement » pour consultations son ambassadeur en France, suite au caractère récurrent de programmes diffusés par des chaînes de télévision publiques françaises qui sont des « attaques contre le peuple algérien et ses institutions, dont l’Armée nationale populaire ». C’est ce qu’a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. 
    « Le caractère récurrent de programmes diffusés par des chaînes de télévision publiques françaises, dont les derniers en date sur France 5 et la Chaîne Parlementaire, le 26 mai 2020, en apparence spontanés et sous le prétexte de la liberté d’expression, sont en fait des attaques contre le peuple Algérien et ses institutions, dont l’ANP et sa composante, la digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN) », ajoute la même source. « Cet activisme où l’inimitié le dispute à la rancœur, dévoile les intentions malveillantes et durables de certains milieux qui ne souhaitent pas l’avènement de relations apaisées entre l’Algérie et la France, après 58 ans d’indépendance, et ce dans le respect mutuel et l’équilibre des intérêts qui ne sauraient faire l’objet de concession ou de marchandage », ajoute le communiqué. « Pour ces raisons, l’Algérie a décidé de rappeler immédiatement pour consultations son ambassadeur en France », conclut le communiqué du MAE.
    Loin d’être un acte innocent, l’on se trouve bel et bien face à un complot soigneusement ourdi dans le but manifeste de nuire à notre pays. Nous apprenons, en effet, que le sieur Mustapha Kessous n’est en réalité qu’un simple journaliste de service, qui a été seulement chargé de réaliser des interviews en Algérie et surtout pour crédibiliser le produit aux yeux l’opinion publique. Il n’a été qu’un pion, un instrument, comme l’avaient été les malheureux jeunes écervelés interviewés par lui. En effet, il n’a été associé ni au montage, ni à la vente du documentaire pour France 5, et encore moins au choix de la date de sa programmation. 
    Tout a été planifié à Paris par une boite privée chargée par un lobby bien connu pour défendre les intérêts de la France et surtout pour réaliser des reportages et des documentaires sur des pays en conflit ou en désaccord avec le Quai d’Orsay. Le tout financé par l’argent public du contribuable français et à travers des télévisions publiques françaises. Et dans ce cas, France 5 n’est que le diffuseur et n’est pas responsable du contenu. 
    Le documentaire en question est produit par une société très connue sur la place de Paris spécialisée dans le documentaire d’investigation à travers le monde. La société s’appelle « Premières lignes ». Elle est dirigée par deux professionnels du doc politique, Paul Moreira, ex rédacteur en chef du Vrai Journal sur CANAL+, Et Luc Hermann, journaliste réalisateur et rédacteur en chef à CNN et CANAL+. 
    Ces personnages, loin d’être des enfants de chœur, ont donc manigancé leur coup en se servant du « petit bicot de service » à qui siérait parfaitement cette strophe d’Aragon « Je le croyais libre sur un fil d’acier / Quand tout équilibre vient du balancier ».
    Ali Oussi
    Tags : Algérie, France, presse française, documentaire, France 5,
  • Confidentiel: Qui est derrière la production du doc diffusé sur France 5 ?

    DIA-28 mai 2020: Si toute l’Algérie connait le nom du réalisateur du documentaire controversé « Algérie mon amour » diffusé sur France 5 (Mustapha Kessous (en revanche personne ne connait les commanditaires de cette production, qui est en train de refroidir les relations entre l’Algérie et la France. Mustapha Kessous n’est en réalité qu’un simple journaliste de service, qui a été seulement chargé de réaliser des interviews en Algérie et surtout pour crédibiliser le produit aux yeux des médias algériens (Un reportage sur l’Algérie réalisé par un algérien).
    Mustapha Kessous qui est définitivement grillé en Algérie, n’était en fait qu’un pion dans l’échiquier. Il n’a pas été associé ni au montage, ni à la vente du documentaire pour France 5, ni bénéficié de l’aide du CNC et encore moins du choix de la date de sa programmation. Tout a été planifié à Paris, par une boite privée chargée par un lobby bien connu pour défendre les intérêts de la France et surtout pour réaliser des reportages et des documentaires sur des pays en conflit ou en désaccord avec le Quai d’Orsay. Le tout financé par l’argent public du contribuable français et à travers des télévisions publiques françaises. Et dans ce cas, France 5 n’est que le diffuseur et n’est pas responsable du contenu. 
    Le documentaire en question est produit par une société très connue sur la place de Paris, spécialisée dans le documentaire d’investigation à travers le monde. La société s’appelle « Premières lignes », dirigée par deux professionnels du doc politique. 
    Les dirigeants de Premières Lignes sont deux pionniers de l’investigation télévisée en France: Paul Moreira, journaliste réalisateur maintes fois primé, ex rédacteur en chef du Vrai Journal (CAPA) sur CANAL+ jusqu’en 1999, puis fondateur de 90 Minutes, le magazine d’investigation de référence de CANAL+. Et Luc Hermann, journaliste réalisateur et rédacteur en chef, avec une longue expérience à CNN et CANAL+.
    Paul Moreira, connait bien l’Algérie pour lui avoir consacré plusieurs reportages très controversés à l’époque de la campagne du « qui tue qui ». 
    Le 3 Mars 2003, il supervise et présente pour le compte du magazine « 90 minutes » de Canal +, une série de reportages sur l’Algérie dans le cadre du voyage du président Chirac en Algérie. Ses reportages sont réalisés par un personnage clé dans la campagne du « qui tue qui » et des campagnes haineuses contre le régime d’Alger à l’époque: Jean Batiste Rivoire. C’est notamment lui qui avait semé le doute dans l’affaire des moines de Tibhirine. 
    Parmi les reportages, un sujet est consacré aux conditions de l’implantation du groupe sud coréen Daewoo en Algérie en 1986. Un autre a été consacré à « la corruption au quotidien » en Algérie. Selon ce reportage, les fonds destinés à financer la construction de logements sociaux ont servi à acheter des chalets de luxe en provenance des Etats-Unis pour les dignitaires du régime en 1993.
    Autre documentaire très controversé « Khalifa, l’étrange milliardaire », le magazine d’investigation s’interroge sur la fortune de Rafik Khalifa et ses liens supposés avec le pouvoir militaire algérien, notamment avec Larbi Belkheir, l’homme le plus puissant et influant de l’époque. Le journaliste français s’attaque surtout à Khalifa Tv créée en septembre 2002, à Cannes. La télévision algérienne privée avait contre-attaqué en diffusant , en même temps un documentaire sur le malaise à Canal+ après la venue de Vivendi à l’époque de Jean-Marie Messier. Mais ce doc n’avait pas le même impact que les reportages réalisés sur l’Algérie et qui avaient à l’époque et comme aujourd’hui, refroidi les relations diplomatiques entre Paris et Alger. 
    Paul Moreira tout comme Jean Batiste Rivoire avaient une dent contre l’Algérie ou plutôt contre son régime et ne ratent pas une seule occasion pour tirer sur Alger. Dans ce tweet publié en janvier dernier, Paul Moreira dénonçait déjà la répression contre les manifestants à Alger. C’est à partir de cette opération qu’a commencé à germer une idée sur un doc intra-muros sur le hirak. Le reste de l’histoire on la connait. 
    Source : DIA-Algérie, 29 mai 2020
    Tags : Algérie, France, France 5, presse française, 
  • Guerre d’Algérie et crimes d’État : l’exigence de la reconnaissance

    C’était le 19 mars 2016. Pour la première fois un président de la République a commémoré le cessez-le-feu consécutif aux accords d’Evian signés le 18 mars 1962 entre le gouvernement français et le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Après plus de sept ans de guerre, le conflit s’achevait enfin. De même la colonisation française imposée depuis cent trente-deux ans aux populations de ce territoire conquis par la terreur, les massacres de civils, les razzias et les nombreuses destructions de villages et d’oasis commis par les militaires.
    Un bilan terrible, toujours incomplet
    Telles étaient, dans les années 1840, les pratiques des colonnes infernales de l’armée d’Afrique conduite par le général Bugeaud et ses officiers de sinistres mémoires : Lamoricière, Pélissier et Saint-Arnaud, notamment. Ainsi « pacifiés », comme on l’écrivait déjà, les « indigènes » furent ensuite soumis au « talon de fer » des autorités françaises, des lois d’exception – l’internement administratif et la responsabilité collective – et du code de l’indigénat. Les « Arabes », des citoyens français ? Non, « sujets français » assujettis à des dispositions répressives discriminatoires, expression du racisme de l’État colonial, et privés, qui plus est, des droits et libertés démocratiques élémentaires jusqu’en 1945.
    Quant à la dernière guerre d’Algérie, elle laisse derrière elle des centaines de milliers de victimes algériennes et plus de deux millions de civils, hommes, femmes et enfants, déportés dans des camps de « regroupement » organisés et contrôlés par l’armée. Si ajoute « l’exode vers les villes » soit un total d’au moins « trois millions » de personnes qui se trouvent « hors de leur résidence habituelle ». « La moitié de la population rurale » de l’époque, estiment Pierre Bourdieu et Abdelmalek Sayad qui ajoutent : « ce déplacement […] est parmi les plus brutaux qu’ait connus l’histoire ».
    Bilan terrible, assurément, mais toujours incomplet. On ne saurait oublier les milliers d’exécutions sommaires, les tortures infligées aux combattants du FLN ou supposés tels, en Algérie comme dans la capitale, ainsi que l’a montré Paulette Péju dans son ouvrage Les Harkis à Paris, et les disparus, tous victimes du terrorisme d’État. Plus de 3 000 pour la seule bataille d’Alger, selon le préfet de police de l’époque, Paul Teitgen, qui démissionna le 17 septembre 1957 pour protester contre ces pratiques. Celles-là mêmes que favorisait la loi sur les pouvoirs spéciaux votée 12 mars 1956 par les députés socialistes et communistes, notamment, et co-signée par le ministre d’État, garde des sceaux, chargé de la Justice, François Mitterrand.
    La France et son passé colonial en Algérie. Quel état des lieux ? 
    Cinquante-quatre ans après la fin de cette guerre longtemps sans nom, sans autre nom du moins que celui « d’événements », comme l’ont dit pendant des décennies de bonnes âmes politiques soucieuses de défendre ce qu’elles prétendaient être « le prestige » et « l’honneur » de la France, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre perpétrés alors doivent être enfin reconnus par le chef de l’État. Aujourd’hui cette histoire est écrite et grâce aux travaux multiples de celles et ceux qui ont étudié la colonisation de l’Algérie, les méthodes employées pour faire de ce territoire une colonie de peuplement, et les agissements de l’armée française à la suite du déclenchement de l’insurrection le 1er novembre 1954.
    Une histoire écrite qui doit être reconnue
    Alors que les lois d’amnistie empêchent le jugement des coupables, qui sont toujours moins nombreux en raison du temps écoulé, cette reconnaissance est la seule façon de rendre justice aux victimes algériennes du conflit et à leurs descendants dont beaucoup sont citoyen-ne-s français. Responsable et coupable, l’État leur doit cette réparation symbolique liée à une histoire singulière qui, souvent, a douloureusement et durablement affecté le « roman » familial de ces femmes et de ces hommes. Plus encore, faire droit à cette reconnaissance, exigée depuis longtemps par de nombreuses associations et quelques organisations politiques, c’est mettre un terme à une discrimination mémorielle et commémorielle qui n’a que trop duré, et qui s’ajoute à toutes celles que les mêmes subissent encore dans leur vie personnelle et professionnelle.
    En ce domaine, et contrairement à une mythologie nationale-républicaine entretenue par de nombreux dirigeants politiques, de droite comme de gauche, la France se distingue par une rare persévérance dans le déni de son très lourd passé colonial. Qu’on en juge. En 2002, le premier ministre de Nouvelle-Zélande, Helen Clark reconnaît les exactions commises contre le peuple de Samoa entre 1914 et 1962. En 2006, les autorités canadiennes font de même à l’endroit des Amérindiens et accordent 2 millions de dollars aux enfants de ces populations arrachés à leur famille. En 2008, le premier ministre australien rappelle le sort terrible réservé aux peuples aborigènes. En juin 2013, William Hague, ministre des Affaires étrangères de la Grande-Bretagne, déclare :
    Le gouvernement britannique regrette sincèrement que ces abus aient eu lieu et aient entaché la progression du Kenya vers l’indépendance. La torture et les mauvais traitements sont des atteintes odieuses à la dignité de l’homme que nous condamnons sans réserve.
    De plus, 5 228 victimes obtiennent 23,5 millions d’euros au titre des réparations et les autorités britanniques s’engagent à soutenir la construction d’un mémorial à Nairobi.
    Ce bref détour par plusieurs pays étrangers permet de prendre la juste mesure de la situation française caractérisée, au mieux, par la pusillanimité de quelques déclarations, au pire, par la réitération de discours apologétiques de la colonisation. Jusqu’à quand Monsieur le Président ? La réponse vous appartient…
    …mais il est plus que probable que c’est trop tard en ce qui vous concerne… et il est plus que certain qu’il ne faut rien espérer d’un futur président de la République en provenance de la droite et encore moins de l’extrême-droite… La France refusant de reconnaître ses crimes d’Etat du temps de son Empire devrait en rester ainsi encore longtemps et peut-être définitivement… nous n’aurons jamais connu « le changement c’est maintenant ». 
    Tags : France, Algérie, crimes de guerre, Guerre d’Algérie, colonisation, 
  • Acculé, le Maroc active le cyber-terrorisme contre l’Algérie

    Le pouvoir au Maroc traverse une mauvaise passe. Au niveau interne, le manque de moyens de lutte contre la pandémie a poussé les autorités marocaines à abandonner leurs sujets coincés à l’étranger et la répression qui s’abat contre la presse et les réseaux sociaux.
    Au niveau extérieur, le dossier du Sahara Occidental se trouve embourbé dans les dunes du désert à un moment où les relations avec la France semblent traverser une période critique et le renforcement du soutien de l’Algérie au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et indépendance. Position exprimée par le chef de la diplomatie algérienne à l’occasion de la Journée d’Afrique.
    Acculé, le Makhzen riposte avec les moyens habituels : le terrorisme. Cette fois-ci, un terrorisme limite au monde cybernétique.
    En effet, ses hackers se sont mobilisés contre le voisin de l’Est en piratant pour la deuxième fois le site Le Midi Libre et pour la première fois le site web du ministère de la santé de la population et de la réforme hospitalière. Ce dernier n’est plus n’est plus accessible depuis ce matin, il a été piraté par un hacker non identifié surnommé « ox souhail ». Jusqu’à maintenant, aucun communiqué n’a été avancé par les autorités concernées concernant cet acte qui cible l’un des sites les plus sensibles pendant cette période difficile que traverse le pays v face à la propagation de la pandémie du Coronavirus Covid-19.
    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, hacking, piraterie, hackers, 
  • Algérie – Crimes coloniaux : l’autre 8 mai 1945

    – Commission d’enquête « Tubert »: un goût d’inachevé 
    Le rapport de la commission d’enquête « Tubert », sur les massacres du 8 mai 1945 dans le Nord-constantinois, demeure, à ce jour, l’unique source d’importance sur ce qui s’est réellement passé durant ces événements, malgré que les rédacteurs du rapport d’enquête avait déploré le fait que la commission n’avait pas pu mener « concrètement » sa mission.
    Ainsi, 73 ans après les événements sanglants ayant foudroyé des populations algériennes entières dans les villes et villages des régions de Guelma, Kherrata et Sétif, la vérité historique demeure partiellement connue, au regard des entraves vécues par la Commission d’enquête officielle, nommée le 18 mai par le général Charles de Gaulle et conduite par le général de gendarmerie, Paul Tubert, lors de son déplacement en Algérie.
    Jeté pour longtemps dans les oubliettes, le contenu du rapport de la commission Tubert sur les événements, préfacé par l’historien Jean-Pierre Peyroulou, a été révélé, il y a quelques années, grâce au site électronique de la Ligue française des droits de l’Homme.
    Si le rapport n’a consacré que peu d’espace à la « férocité » de la répression contre les Algériens, il dresse, néanmoins, un tableau sur la situation qui prévalait avant le début des massacres et l’atmosphère « insurrectionnelle » qui régnait en Algérie où « le désir d’émancipation s’était clairement exprimé depuis la remise en 1943 par Ferhat Abbas du Manifeste du peuple algérien aux autorités françaises.
    Le rapport de la commission Tubert, qui avait mis l’accent sur le refus des réformes par les colons, a pu, cependant, cerner le climat psychologique qui prévalait en Algérie avant les événements.
    Il a illustré, en outre, le mobile patriotique des manifestations par la demande de libération de Messali Hadj (leader du mouvement national et dirigeant du PPA).
    « (…) La commission a constaté que bon nombre de manifestations se sont déroulées en Algérie les 1er et 8 mai. Toutes ces manifestations étaient à caractère exclusivement politique et avaient pour but de réclamer la libération de Messali et l’indépendance de l’Algérie », lit-on dans ce rapport.
    Les rédacteurs de ce document ont, à la fin du rapport, suggéré « la présence de troupes mobiles (…) pour ramener la confiance et empêcher la formation de groupes armés échappant à tout contrôle et la définition, avec netteté et sincérité, des programmes politiques et économiques que les pouvoirs publics (autorités coloniales) décideront d’appliquer en Algérie ».
    Le rapport ne pouvait prétendre cerner l’ensemble des événements, en raison des « tergiversations » du gouverneur général d’Alger, Chataigneau, obligeant, selon le document, la commission à recourir aux informations confiées par un nombre de personnalités à Alger et aux renseignements recueillis à Sétif durant la journée du 25 mai 1945.
    L’historien Peyroulou qui écrivait que la commission n’avait pas pu se rendre à Guelma où « les massacres de civils se poursuivaient » au-delà de la date de l’arrivée de la commission Tubert à Alger, a relevé qu’elle (commission) avait fait du « sur-place à Alger » du 19 au 25 mai.
    Une répression menée jusqu’au 25 juin
    « Pourquoi la commission n’est-t-elle pas allée à Guelma? Non seulement parce que le général de Gaulle voulait absolument sauver un représentant de la résistance en Algérie, André Achiary, l’un des organisateurs de la milice européenne, mais aussi parce qu’à Guelma, la répression menée par cette milice officiellement dissoute, se poursuivait toujours dans les faits. Elle s’est poursuivie jusqu’au 25 juin », avait expliqué l’historien Peyroulou dans sa préface.
    En effet, et selon cet historien, qui a consacré un ouvrage sur les événements de mai 1945 à Guelma, « la répression s’est poursuivie jusqu’au 25 juin, jour où le ministre de l’Intérieur Tixier arriva à Guelma. Il y eut 4 morts ce jour-là. Ce furent les derniers. Quand il repartit, les meurtres cessèrent ».
    « En somme, on promena Tubert et la nomination de la commission +Tubert+ fut une menace qu’agita le gouvernement provisoire pour faire cesser la répression.
    Mais celui-ci n’avait aucune intention de le laisser constater effectivement l’ampleur de la répression », écrivait encore Peyroulou.
    S’agissant du devenir de cette commission, il a souligné que « le rapport fut oublié. Il ne fut pas diffusé. De toute façon, après la révolte de Madagascar, et une fois la guerre d’Indochine entamée, l’épisode du 8 mai 1945 dans la région de Constantine n’intéressait plus personne en France ».
    La commission avait cessé de travailler officiellement le samedi 26 mai au soir, « dès qu’elle reçut des instructions de revenir à Alger », précise le rapport.
    Le général de gendarmerie Tubert, résistant contre l’occupation allemande en France, était depuis 1943, membre du Comité central provisoire de la Ligue des droits de l’Homme et membre de l’Assemblée consultative provisoire à la fin de la deuxième Guerre mondiale.
    Il a été nommé à la tête de la commission d’enquête sur les événements du 8 mai 1945 en Algérie, par le général de Gaulle à la demande du ministre de l’Intérieur Tixier.
    Les crimes coloniaux toujours pas reconnus par la France
    Cinq décennies après l’indépendance, les crimes coloniaux ne sont toujours pas reconnus par la France officielle, alors que l’Algérie commémore mardi le 73e anniversaire des événements du 8 mai 1945, où plus de 45.000 Algériens ont été massacrés dans une vague de répression sanglante perpétrée par les forces coloniales contre une population qui réclamait son droit légitime à la liberté et à l’indépendance.
    Les massacres du 8 mai 1945 étaient une démonstration du caractère génocidaire de la France coloniale à travers ses crimes des plus abominables et inhumains commis à l’égard du peuple algérien.
    Des personnes désarmées abattues à bout portant, exécutions sommaires, d’autres transportées dans des camions pour être jetées dans des ravins,alors que d’autres sont emmenées en dehors des villes pour être exécutées.
    Leurs corps brûlés sont ensuite enterrés dans des fosses communes. Des fours à chaux étaient, également, utilisés par l’armée française pour se débarrasser des cadavres des victimes, tandis que les bombardements et tous types d’exactions se poursuivaient.
    Malgré les appels à la repentance, le volet mémoriel entre l’Algérie et la France reste toujours d’actualité, et demeure un point d’achoppement pour l’essor des relations bilatérales, même si des avancées ont été enregistrées ces derniers temps.
    Le président français, Emmanuel Macron, s’est contenté d’utiliser l’expression de « crime contre l’humanité » à propos de la colonisation, une expression qu’il a employée lors de sa visite à Alger lorsqu’il était candidat à la présidentielle.
    « Mes convictions sur ce point n’ont pas changé depuis que j’ai été élu président de la République », avait-il affirmé lors de sa dernière visite à Alger en décembre 2017, ajoutant: « Je suis d’une génération de Français pour qui les crimes de la colonisation européenne sont incontestables et font partie de notre histoire ». Il a estimé qu’il ne faut pas s’ »enfermer » dans ce passé mais « construire un avenir commun et une espérance ».
    Pour le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, il y a une « question d’âge du président Macron et une question d’époque, parce qu’il ne faut pas, à chaque visite présidentielle, revenir sans arrêt sur le passé ».
    D’après Le Drian, « il faut dire que ce passé a eu lieu, que ce passé était douloureux, parfois dramatique, et dire aussi qu’entre nos deux pays, il y a une chance historique de collaborer ensemble ».
    Dans le même sillage, l’ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, a noté, récemment, que le dossier mémoriel entre les deux pays « avance discrètement ou parfois trop discrètement, mais il avance ».
    Pour sa part, l’Algérie, par la voix de son ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, la France « reconnaîtra tôt au tard », les crimes qu’elle a commis pendant 132 ans de colonisation, mettant en avant le droit des générations montantes de tout savoir sur les pratiques répressives des politiques coloniales.
    La vérité sur ces pratiques reste toutefois inaccessible aux Algériens, a-t-il relevé, précisant que « seulement 2 % de la totalité des archives, qui sont un bien et un droit de l’Algérie, ont été restitués par la France ».
    Pour le ministre des Moudjahidine, ce dossier reste en suspens aux côtés de ceux inhérents aux disparus pendant la guerre d’indépendance et aux indemnisations des victimes des essais nucléaires dans le Sahara.

    Tags : Algérie, France, crimes, colonisation, répression, mémoire, 
  • Franc CFA : Macron tente de duper les peuples africains

    Soutien total à la souveraineté monétaire des pays africains contre l’ECO nouveau nom du franc CFA
    Macron vient d’annoncer à Abidjan le changement de nom du « CFA », ex-franc des colonies d’Afrique, pour « l’ECO ».
    Gardant la « garantie de son taux de change par rapport à l’Euro » à travers le trésor français, l’impression de la monnaie, se taisant sur la détention des stock d’or des pays africains, Macron déclare sera transféré à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) les 50% des réserves de change des pays africains détenus au trésor de la banque de France et qu’il n’y aura plus de représentant français dans le Conseil d’Administration de la dite banque.
    Ce faisant, Macron court-circuite la décision des chefs d’états de la CEDEAO (pays de l’Afrique de l’ouest) du 29 juin 2019 qui avaient adopté le nom ECO pour mettre fin à la dépendance monétaire des Etats de la zone CFA vis à vis de l’impérialisme françafricain.
    Ce diviser pour mieux régner est mis en branle avec la complicité des Présidents Alassane Ouattara mis au pouvoir en Côte d’Ivoire, Macky Sall du Sénégal dans un silence assourdissant des autres présidents de l’UEMOA.
    Changer le nom de la monnaie tout en gardant le contrôle du système de la dépendance monétaire n’est pas nouveau : le franc CFA comorien est ainsi devenu le franc comorien tout en fonctionnant exactement comme le CFA.
    Macron a un autre objectif : faire pression sur les pays de la zone CFA de la BEAC (pays de l’Afrique Équatoriale) qui gardent le CFA mais ont décidé d’imprimer leur CFA en lançant un appel d’offre international.
    Confronté à une montée inexorable des mobilisations populaires d’une jeunesse et d’une opinion populaire africaine exigeant la sortie du CFA tout comme le monde du travail en France et dans les pays de l’UE exige la sortie de l’Euro, mais aussi à des solidarités montantes en France contre l’oppression impérialiste, Macron cherche ainsi à faire prendre des vessies pour des lanternes en faisant changer le nom de la monnaie néocoloniale.
    LE RASSEMBLEMENT COMMUNISTE 
    – dénonce ce nouvel stratagème de l’impérialisme Français contre l’indépendance nationale et la souveraineté monétaire en Afrique ;
    – proteste contre les répressions, les arrestations, les émigrations forcées, les morts et les destructions environnementales engendrées par le pillage de l’Afrique par les multinationales;
    – appelle à la solidarité totale en France avec les luttes populaires, syndicales et politiques des peuples d’Afrique contre le néocolonialisme, les diktats libéraux désastreux du FMI, de la Banque Mondiale et de l’OMC.
    Tags : France, Afrique, françafrique, Franc CFA, FCFA, eco, CEDEAO, UEMOA, 
  • Etats-Unis : un Etat négrocidaire

    L’Amérique de Trump Obama W et consorts a toujours été un état négrocidaire. C’est à dire un état qui s’est construit sur la négation de la dimension humaine des Noirs qui y ont été déportés il y a maintenant près de 5 siècles.
    Durant toute la période esclavagiste les Noirs y ont été soumis à un régime d’extermination physique par le travail jusqu’à qu’à la mort. Après qu’ils aient vécu des années de misère de sévices et de tortures sur les plantations. 
    Puis il y’a eu abolition et donc redéfinition des méthodes d’extermination des Noirs.
    Entre 1865 et 1965, moment où le mouvement des droits civiques fut à son apogée pour céder la place à celui du pouvoir noir qui ne devait durer que quelques années, près de 5000 Noirs ont été lynchés par des petits Blancs, les Redneck du sud, les ouvriers et petits salariés ou commerçants blancs du nord. Parce qu’ils ne supportaient pas d’avoir à partager des espaces de vie avec ceux qu’ils ont toujours vus comme des Nègres c’est à dire des gens dont la seule fonction sociale consistait à les servir et à subir leurs sévices au nom du privilège blanc.
    La seule période où les Blancs ont du ranger leurs armes aura été quand des militants noirs auront eu le courage de sortir les leurs pour défendre leur droit à la vie.
    Mais le rapport de force avait été tellement déséquilibré qu’il n’avait fallu que quelques années au pouvoir blanc pour éradiquer le Black Panther Party la Black Libération Army et leurs mentors idéologiques comme Malcolm X Fred Hampton ou même Martin Luther King qui lui prônait pourtant la fin des violences et des meurtres de masse contre les Noirs par une méthode de non-violence.
    Le pouvoir blanc a alors pu relancer sa machine à écraser et à tuer les Noirs en masse.
    Ouvertement, et cette fois par les sommets de l’état.
    C’est Bill l’anguille alias Slick Willy et sa femme Killary qui auront décrété la réouverture de la chasse aux Nègres.
    Une fois, deux fois, trois fois et vous êtes éliminés de la société a lancé Bill Clinton, celui qui pourtant avait été qualifié mal à propos de premier président noir par un symbole de la microbourgeoisie noire.
    Puisque l’esclavage avait été aboli il suffisait de mettre en place une vaste politique d’incarcération de masse des Noirs pour faire revivre le good old times des plantations. 
    Mais cette nouvelle politique de négation de masse de la vie et des droits des Noirs ne suffisait plus à calmer la haine et la rage blanche. Le pouvoir blanc renaissant voulait faire couler du sang noir sur les trottoirs des grandes villes et dans les campagnes du pays. 
    Entre alors en jeu Killary. 
    Et en la matière elle surpassa celui qui lui sert de mari. 
    Selon elle il y avait de quoi se sentir en danger dans la rue à 22 h face à un Noir à capuche. 
    Killary décréta donc la criminalisation des Noirs pour le seul fait qu’ils étaient des Noirs. 
    Imparable. 
    Les femmes blanches ont toujours jouer leur partition dans les politiques d’extermination des Noirs.
    Et le féminisme blanc ne pouvait pas déroger à la sacro-sainte feuille de route du pouvoir blanc puisqu’il a toujours été une composante de ce pouvoir .
    Les petites mains blanches ont alors capté 5/5 le message de Killary. Après les diatribes rageuses et enflammées de cette dernière, tout jeune ou moins jeune Noir, femme ou homme (pour le coup pas question de faire de distinction de genre en s’adressant aux Noirs) devenait une cible des hommes et des femmes blancs en arme dans les espaces publics. 
    Qu’ils soient policiers agents de sécurité de grands sociétés ou simples vigiles-citoyens en patrouille dans leur quartier. 
    Certains policiers ont même été tellement assoiffés de sang nègre qu’ils sont allés jusqu’à pénétrer dans des appartements de Noirs en toute illégalité sans mandat et sans raison valables pour les éliminer. 
    Le déclencheur de cette nouvelle campagne de haine, de violence et d’assassinats ciblés aura été Barack Obama et sa meuf.
    Barack, le beau gosse propre sur lui, costume sur mesure et sourire banania qui aura osé allé dormir dans le lit du maître à la Maison blanche.
    Et que dire de Michelle qui depuis les deux mandats de son mari passe son temps à nous expliquer le rêve américain de la jeune femme noire et pauvre des bas quartiers de Chicago qu’elle a été mais qui a fini par réussir parce qu’elle en voulait. Becoming qu’elle nous dit. 
    Traduisez, l’Amérique c’est l’avenir, même pour une femme noire. 
    En attendant, depuis l’élection du Premier président noir qui du reste n’en a jamais rien eu à foutre du sort des Noirs, c’est l’hécatombe chez les Noirs
    Tamir Rice, Éric Garner Michael Brown Sandra Bland Laquan Mac Donald Freddie Gray Alton Sterling Philando Castile Charleena Lyles Ahmaud Arbery Breonna Taylor … et aujourd’hui George Floyd.
    Le négrocide aux États-Unis ne cessera qu’avec l’éradication des fondations du pouvoir blanc. Parce qu’on ne réforme pas un régime génocidaire et barbare on le fait disparaître.
    Ahmad Ngoubo
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    Tags : Etats-Unis, noir, noirs, racisme, esclavage, nègres, esclaves, Malcolm X, Barack Obama,