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  • L’ONU accentue-t-elle le calvaire des Sahraouis?

    Au soir du départ de M. Boutros-Boutros Ghali du Secrétariat général de l’ONU, et après avoir programmé la mort clinique du processus référendaire au Sahara Occidental, très peu d’observateurs avaient misé un kopek sur la volonté réelle du Conseil de sécurité de favoriser, à défaut de soutenir fortement, une issue démocratique à la dernière question de décolonisation en Afrique. C’est qu’à l’époque du mandat de l’Egyptien Boutros-Boutros Ghali, beaucoup avaient fondé un réel espoir quant à l’indépendance du peuple du Sahara Occidental. Fatale méprise. Et, depuis 1991, le Conseil de sécurité se réunit chaque année pour proroger le mandat de la MINURSO, censée au départ organiser un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental. Le calvaire des Sahraouis dure en fait depuis maintenant presque vingt ans. Le temps d’une ou deux révolutions. Et, vendredi dernier, comme une horloge devenue bien huilée, le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO) a été prolongé d’une année. Comme à l’accoutumée, on trouve au premier rang de ceux qui bloquent – maintenant il faut le dire, sinon le dénoncer – toute solution démocratique dans ce territoire occupé en 1975 par le Maroc, la France. Un pays qui a toujours soutenu le régime marocain, au détriment du bon sens et de la légalité internationale. Il y a aussi le silence complice de l’Espagne, l’ancienne puissance coloniale, et la position pour le moins étrange de Washington. La France est allée, vendredi lors du vote sur la résolution 1920, jusqu’à défier la communauté internationale et saper les efforts du représentant personnel de M. Ban Ki-moon pour le Sahara Occidental, en soutenant l’irréaliste proposition marocaine de large autonomie. Mais, même avec son petit poids politique, le représentant de l’Ouganda aura marqué les lignes rouges à ne pas franchir dans ce dossier, en affirmant que le Sahara Occidental « est le seul pays du continent qui attend toujours un processus de décolonisation». En fait, tout se passe comme si l’ONU et son Conseil de sécurité sont obligés, à chaque fois que le mandat de la MINURSO expire, de pondre un communiqué qui soit l’émanation d’un large débat sur la nécessité d’aider les parties en conflit à trouver (eux-mêmes) une solution à leur différend territorial. Et ce faisant, l’opinion publique internationale est chaque année trompée sur le caractère injuste de résolutions qui repoussent indéfiniment la seule revendication du peuple du Sahara Occidental: l’organisation d’élections démocratiques sur l’avenir du territoire. Mais cette fois-ci, il y a un autre élément qui intervient dans ce débat: après la spoliation territoriale, c’est le temps des violations graves des droits humains. Bien entendu, le Conseil de sécurité de l’ONU, et le SG de cette instance internationale, ne sont pas parvenus, malgré les preuves tangibles d’ONG comme Amnesty ou HRW, à s’entendre sur des sanctions contre le Maroc, qui continue à narguer la communauté internationale en occupant le territoire, en exploitant ses richesses naturelles et, surtout, en accentuant une insidieuse politique de (re)peuplement des territoires occupés sahraouis. Il est vrai que ces questions brulantes ne sont pas du ressort du Conseil de sécurité de l’ONU. Comme la protection des droits de l’homme dans ce territoire en quête de son indépendance nationale.
    Le Quotidien d’Oran, 3 mai 2010
  • N’autre vision; Une réponse de… coupable !

    La France pourra-t-elle nous dire pourquoi elle adopte sur la question des droits de l’homme au Sahara occidental une position diamétralement opposée à ses exigences sur le sujet au Kosovo ?
    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
    La France officielle s’était vue contrainte hier, de justifier son inqualifiable attitude au Conseil de sécurité où malgré l’insistance de ses pairs elle empêcha récemment une extension des prérogatives de la Minurso à la protection des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental. Mais, comme disent les Arabes, «la justification est parfois plus vilaine que le délit». Le porte-parole français répondait à la question du journaliste qui souhaitait une réaction à l’accusation du président sahraoui M. Mohamed Abdelaziz contre l’attitude de Paris, qu’il qualifia de «scandale pour la crédibilité des Nations unies et du Conseil de sécurité». Sauf que sa réponse n’en était pas vraiment une. Elle commençait par un salut pour finir en zig-zag. Ce n’était en vérité qu’une réponse de coupable. On y confirmait le péché plus qu’on ne l’expliquait. Et puis, la France pourra-t-elle nous dire pourquoi elle adopte sur la question des droits de l’homme au Sahara occidental une position diamétralement opposée à ses exigences sur le sujet au Kosovo ? Les droits humains différeraient-ils d’un coin à l’autre pour la France officielle ? Le porte-parole évoque le rapport de Ban Ki-moon et ses omissions professionnelles sur les droits de l’homme, évoqués en son temps par M. Christopher Ross, son envoyé personnel au Sahara occidental. Des omissions préméditées qu’on brandit sans la moindre pudeur pour larguer l’affaire et s’en laver les mains. Sinon pourquoi ne pas faire comme Ban Ki-moon et manifester ses inquiétudes sur les dépassements qu’exercent consciencieusement les forces marocaines sur les populations civiles sahraouies ? La France officielle qui ne pipe mot sur une bestialité marocaine étendue jusqu’aux femmes sahraouies, se fait plus royaliste que le roi, s’aligne plus que jamais sur les thèses alaouites et finit par apparaître comme le principal frein à la construction maghrébine pour ne pas dire l’un des agents déstabilisateurs les plus performants dans la région et ses environs. Le peuple sahraoui qui a préféré l’exil et la précarité au joug colonialiste, n’a ni les moyens ni le nombre du peuple chinois et rêve de paix. Mis à part le Maroc, il n’y a plus que la France officielle à trouver de la gloire à lui livrer la guerre.
    Le Jeune Indépendant
  • Sahara occidental: un élu français relève la "très bonne" organisation des camps de réfugiés

    CHAHID EL HAFEDH (camps des réfugiés sahraouis) – L’élu municipal de la ville de Rellieux dans la région de Lyon, issu du parti de droite UMP, Jean-François Debiol, a mis en relief dimanche la qualité de l’organisation des camps des réfugiés sahraouis et l’exercice démocratique des institutions du gouvernement sahraoui en exil. S’exprimant lors d’un dîner offert par la présidence sahraouie à la délégation française composée de 150 élus municipaux et régionaux, au terme de sa visite dans les camps des réfugiés, M. Debiol a relevé la « très bonne » organisation de ces camps, soulignant que lors de sa première visite dans la région, il a eu à constater « des institutions modèles exprimant clairement un choix pour la démocratie ».
    EL KHABAR


  • Sahara occidental: un élu français relève la « très bonne » organisation des camps de réfugiés

    CHAHID EL HAFEDH (camps des réfugiés sahraouis) – L’élu municipal de la ville de Rellieux dans la région de Lyon, issu du parti de droite UMP, Jean-François Debiol, a mis en relief dimanche la qualité de l’organisation des camps des réfugiés sahraouis et l’exercice démocratique des institutions du gouvernement sahraoui en exil. S’exprimant lors d’un dîner offert par la présidence sahraouie à la délégation française composée de 150 élus municipaux et régionaux, au terme de sa visite dans les camps des réfugiés, M. Debiol a relevé la « très bonne » organisation de ces camps, soulignant que lors de sa première visite dans la région, il a eu à constater « des institutions modèles exprimant clairement un choix pour la démocratie ».
    EL KHABAR


  • Sahara occidental: la résolution onusienne 1920 alignée sur la thèse marocaine

    BLIDA – Le conseiller à l’ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Mohamed Cheikh, a dénoncé, dimanche à Blida, la résolution 1920 des Nations unies sur les droits de l’Homme au Sahara occidental, affirmant qu’elle « est alignée sur la thèse marocaine ». 
    Dans une déclaration à l’APS en marge d’une rencontre avec une délégation de militants sahraouis à l’université Saad-Dahlab, Mohamed Cheikh a critiqué « l’incompatibilité » relevée dans la résolution onusienne, soulignant que « toutes les missions onusiennes dans le monde ont des mécanismes leur permettant de contrôler la situation des droits de l’Homme à l’exception de la MINURSO ». (APS)

  • Sahara occidental : Paris répond au président Abdelaziz

    La récente résolution de l’ONU sur le Sahara occidental, dénoncée par le Polisario comme négligeant les droits de l’homme, contient un appel aux parties à s’atteler à la « dimension humaine » du conflit, a souligné hier le ministère français des Affaires étrangères.
    La France rejette ainsi implicitement les critiques du Front Polisario contre la France. Son président, Mohamed Abdelaziz, a déploré dimanche dans une interview à l’AFP que le mandat de la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso) ait été reconduit par la résolution 1920, sans que lui soit confiée la surveillance des droits de l’homme. Selon lui, la France, trop alignée sur les positions marocaines, est responsable de ce « scandale ». « Le Conseil (de sécurité) a adressé un message clair à travers la résolution 1920 concernant l’importance du programme de visites familiales », a répondu le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, interrogé sur les critiques émises par Mohamed Abdelaziz.
    Le rapport annuel du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental « ne comportait pas d’appel spécifique à un mécanisme international » en matière de droits de l’homme, et le Conseil de sécurité a suivi ces recommandations, a aussi noté le porte-parole. La résolution 1920 introduit, cependant, « un appel aux parties à appliquer leurs engagements internationaux s’agissant de la dimension humaine de ce conflit », a-t-il insisté. Ce texte adopté par l’ONU, la semaine dernière, avait donné lieu à de très vifs échanges, certains membres du Conseil ayant vainement réclamé, comme le Polisario, l’instauration d’un mécanisme permettant à la Minurso d’enquêter sur d’éventuelles violations des droits de l’homme. « Le grand responsable de ce scandale est le gouvernement français », avait accusé, dimanche, le président du Polisario, qui réclame l’indépendance de ce territoire annexé par le Maroc. 
    R.I.
  • Le documentaire espagnol "El problema" remporte le premier prix de 2010 du Fisahara

    Dakhla (camps de réfugiés sahraouis), 05/02/2010 (SPS).- Le documentaire espagnol « El problema » a remporté dimanche le prix « La Camella blanca » (la chamelle blanche), premier prix du Festival international du film au Sahara occidental (Fisahara 2010), qui a été spécialement dédié cette année à l’activiste sahraouie des droits humains Aminetou Haidar et des militants du Groupe des sept prisonniers de Salé (Maroc).
    « El problema » (le problème), de Jordi Ferrer et Paul Vidal, qui a également remporté la semaine dernière le prix, « Amnesty International » au Festival de cinéma et des droits de l’homme de San Sebastian (nord de l’Espagne), fait état de témoignages de militants sahraouis et des images, clandestins pour la plus part d’entre eux, enregistré durant près de cinq ans au Sahara occidental occupé par le Maroc depuis 1975.

    L’acteur espagnol Alex Angulo a attribué « La Camella blanca » aux réalisateurs du film, qui ont souligné que ce travail leur a permis d’observer l’état de l’esprit « courageux, pacifique, mais aussi combatif » du peuple sahraoui.

    Aussi le films espagnol « Cell 211 » a remporté le deuxième prix du jury, selon un sondage du public assistant aux projections, alors que « World Wings », de Leon Gieco, Fernando Sebastián Schindel et Molnar, a remporté le troisième prix.

    La septième édition de Fisahara a été marquée par des hommages aux Sahraouis défenseurs des droits humains et en particulier Aminetou Haidar, qui a catapulté le conflit du Sahara occidental sur les premières pages du monde avec la grève de la faim qu’elle a déclenchée à la fin de l’année dernière, à l’aéroport espagnol de Lanzarote à l’issue de son expulsion illégale par le Maroc du Sahara occidental.

    « Les sept éditions précédentes (du FiSahara) ont contribué à internationaliser la cause sahraouie et à la répandre dans le monde », a relevé le manifeste de clôture du Fisahara 2010, lu au cours de la cérémonie par l’acteur et co-directeur du festival, Willy Toledo.

    L’inauguration de l’école de cinéma sahraoui au camps du « Février 27 », un des projets caressé par le festival depuis sa création, mettra la touche finale ces journées du cinéma de solidarité avec le peuple sahraoui.

    L’école « Abidin Kaid Saleh, » a l’intention de donner une continuité aux ateliers ouverts durant le festival et offrir aux Sahraouis une formation et des alternatives professionnelles. (SPS)
  • Le documentaire espagnol « El problema » remporte le premier prix de 2010 du Fisahara

    Dakhla (camps de réfugiés sahraouis), 05/02/2010 (SPS).- Le documentaire espagnol « El problema » a remporté dimanche le prix « La Camella blanca » (la chamelle blanche), premier prix du Festival international du film au Sahara occidental (Fisahara 2010), qui a été spécialement dédié cette année à l’activiste sahraouie des droits humains Aminetou Haidar et des militants du Groupe des sept prisonniers de Salé (Maroc).
    « El problema » (le problème), de Jordi Ferrer et Paul Vidal, qui a également remporté la semaine dernière le prix, « Amnesty International » au Festival de cinéma et des droits de l’homme de San Sebastian (nord de l’Espagne), fait état de témoignages de militants sahraouis et des images, clandestins pour la plus part d’entre eux, enregistré durant près de cinq ans au Sahara occidental occupé par le Maroc depuis 1975.

    L’acteur espagnol Alex Angulo a attribué « La Camella blanca » aux réalisateurs du film, qui ont souligné que ce travail leur a permis d’observer l’état de l’esprit « courageux, pacifique, mais aussi combatif » du peuple sahraoui.

    Aussi le films espagnol « Cell 211 » a remporté le deuxième prix du jury, selon un sondage du public assistant aux projections, alors que « World Wings », de Leon Gieco, Fernando Sebastián Schindel et Molnar, a remporté le troisième prix.

    La septième édition de Fisahara a été marquée par des hommages aux Sahraouis défenseurs des droits humains et en particulier Aminetou Haidar, qui a catapulté le conflit du Sahara occidental sur les premières pages du monde avec la grève de la faim qu’elle a déclenchée à la fin de l’année dernière, à l’aéroport espagnol de Lanzarote à l’issue de son expulsion illégale par le Maroc du Sahara occidental.

    « Les sept éditions précédentes (du FiSahara) ont contribué à internationaliser la cause sahraouie et à la répandre dans le monde », a relevé le manifeste de clôture du Fisahara 2010, lu au cours de la cérémonie par l’acteur et co-directeur du festival, Willy Toledo.

    L’inauguration de l’école de cinéma sahraoui au camps du « Février 27 », un des projets caressé par le festival depuis sa création, mettra la touche finale ces journées du cinéma de solidarité avec le peuple sahraoui.

    L’école « Abidin Kaid Saleh, » a l’intention de donner une continuité aux ateliers ouverts durant le festival et offrir aux Sahraouis une formation et des alternatives professionnelles. (SPS)
  • Mohamed Abdelaziz : « Paris s’est fait l’avocat du Maroc »

    Le président Abdelaziz réagit à la dernière résolution du Conseil de sécurité : « Paris s’est fait l’avocat du Maroc »
    Ce positionnement inconditionnel de Paris sur la colonisation marocaine au Sahara occidental ne profite pas à la paix.

    Rabouni
    De notre envoyé spécial
    La France, berceau des droits de l’homme, s’est fait, au sein du Conseil de sécurité, l’avocate de l’occupant pour défendre les violations des droits humains par le Maroc au Sahara occidental ». Réagissant à la dernière résolution du Conseil de sécurité, Mohamed Abdelaziz qui s’exprimait samedi tard dans la nuit à l’adresse des élus français, en visite aux camps de Dakhla, a estimé que l’opposition de la France au sein du Conseil de sécurité des Nations unies à l’élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance et la protection des droits de l’homme « étant l’unique mission spoliée de ces prérogatives ». Ainsi, pour le SG du Front Polisario « ce positionnement inconditionnel de Paris sur la colonisation marocaine au Sahara occidental ne profite pas à la paix ni à la stabilité et à la sécurité de la région et encore moins aux relations entre l’UE et le Maroc ».
    A ses yeux, l’attitude (de la France), ne peut que prolonger dans le temps la tragédie du peuple sahraoui, sans toutefois entamer sa détermination et son courage à lutter pour défendre son droit légitime à l’autodétermination et à l’indépendance.
    Grandeur et décadence
    Mohamed Abdelaziz affirmera que la visite d’élus municipaux et régionaux français intervient « pour atténuer une image ténébreuse de la France officielle, imprimée dans la mémoire du peuple sahraoui ». Il a toutefois rassuré que si le peuple sahraoui garde « cette image terne de la France », il conservera aussi « une autre image splendide et admirable de la solidarité du peuple français et de sa grandeur, de ses comités de soutien du peuple sahraoui et des accords de jumelages de villes françaises avec des daïras sahraouies, (…) ». Tout en rappelant, par ailleurs, qu’aucun pays au monde ne reconnaît au Maroc une quelconque souveraineté sur le Sahara occidental, le chef de d’Etat sahraoui a estimé que « la présence de l’ONU à travers sa mission sur le terrain prouve, si besoin est, la nature même et la dimension internationale de ce conflit ».
    Pour lui, la solution du conflit sahraoui « demeure dans l’application du droit international et des résolutions de l’ONU, à savoir l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui conformément à la doctrine onusienne en matière décolonisation ». « La Minurso est présente au Sahara occidental dans le cadre bien défini par le Plan de règlement signé entre le Maroc et le Front Polisario en 1990 et non pas pour surveiller le cessez-le-feu seulement », a-t-il rappelé. Elle doit donc, selon lui, « s’acquitter de cette tâche d’organiser le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, qui vient de lui être rappelé par le Conseil de sécurité dans sa résolution d’hier (ndlr, samedi) ».
    Le président sahraoui a enfin appelé à imposer « des sanctions économiques au gouvernement marocain afin de l’amener à de meilleurs entendements et à se conformer aux résolutions de l’ONU et de son Conseil de sécurité ».
    Par R. Bel
     
     
  • Monde : LE PRÉSIDENT SAHRAOUI MONTE AU CRÉNEAU «Ténébreuse image de la France officielle»

    Le président sahraoui a dénoncé le rôle de la France lors de l’adoption de la résolution par le Conseil de sécurité de l’ONU. Mohamed Abdelaziz a réaffirmé que la détermination de son peuple ne saurait être entamée.
    De notre envoyé spécial dans les camps sahraouis, Tarek Hafid
    Mohamed Abdelaziz a vivement critiqué, vendredi soir, la position de l’État français qui s’est opposé à l’élargissement du mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés par le Maroc. Il a dénoncé «la position d’un pays, berceau des droits de l’homme, qui s’est fait l’avocat de l’occupant pour défendre les violations des droits humains par le Maroc au Sahara Occidental en s’opposant à l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance de ces droits étant l’unique mission de l’ONU spoliée de ces prérogatives ». «Vous conviendrez avec moi que cette position contre nature ne glorifie nullement la France officielle », a déclaré Mohamed Abdelaziz qui s’exprimait à l’occasion d’un dîner donné au siège de la présidence, en l’honneur d’un groupe d’élus français de différentes tendances politiques. «C’est un grand honneur pour le peuple sahraoui d’avoir reçu un nombre aussi important d’élus français, représentant une frange importante du peuple français, ses composantes politiques, intellectuelles, culturelles et solidaires. Une visite qui contribuera, certes, au renforcement des relations d’amitié et de solidarité entre le peuple français et le peuple sahraoui. Une visite qui intervient pour atténuer une image ténébreuse de la France officielle, imprimée dans la mémoire du peuple sahraoui depuis son aliénation inconditionnelle sur les thèses coloniales de l’occupant marocain», a déclaré le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Interpellant l’assistance, il ajoutera : «Admettez avec moi que ce positionnement inconditionnel de Paris sur la colonisation marocaine du Sahara occidental ne profite pas à la paix, ni à la stabilité et la sécurité de la région et encore moins aux relations entre l’UE et le Maroc. Elle ne peut que prolonger dans le temps la tragédie du peuple sahraoui sans, toutefois, entamer sa détermination et son courage à lutter pour défendre son droit légitime à l’autodétermination et à l’indépendance. Un aboutissement inéluctable de son abnégation et ses sacrifices. »

    Le Soir d’Algérie