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  • Une délégation d’élus français attendus jeudi aux camps de réfugiés sahraouis

    Camps des réfugiés sahraouis, 29/04/2010 (SPS) Une délégation d’une centaine d’élus français est attendue jeudi aux camps de réfugiés sahraouis, dans le cadre d’une visite de solidarité, apprend-on de source officielle.
    Cette visite de solidarité comprend dans son programme une conférence au camp de Dakhla sur diverses questions, dont l’expérience démocratique et la coopération, les communes, le jumelage, les droits de l’homme en territoires occupés, et le rôle de la femme dans la gestion, selon la même source.

    Elle coïncide avec la tenue de la 7ème édition du festival international du cinéma au Sahara occidental (FiSahara 2010), qui verra la présence de plus 500 participants, entre cinéastes, hommes politiques et représentants de médias, issus d’une dizaine de pays (USA, France, Grande Bretagne, Allemagne, Espagne, Autriche, Pérou, Algérie, et comme invitée d’honneur l’Afrique du Sud), a-t-on signalé.

    La délégation d’élus français visitera également des institutions sociales et éducatives au niveau de camps de réfugiés sahraouis, et tiendra des rencontres avec les représentants d’associations et de certaines instances de la République Arabe Sahraouie Démocratique, selon la même source. (SPS)
  • La France bloque la surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental

    Déclaration d’Ahmed Boukhari représentant du Front POLISARIO aux Nations Unies
    New York, le 28 avril 2010 –Le conseil de sécurité s’apprête à examiner demain une nouvelle résolution destinée à prolonger le mandat de la MINURSO – la Mission des Nations Unies pour le Referendum au Sahara Occidental – Le front POLISARIO dénonce fermement les efforts faits par la France pour bloquer les propositions visant à établir un mécanisme de vigilance et de protection des droits de l’Homme au Sahara Occidental.
    La France a œuvré activement pour protéger le Maroc de tout contrôle international sur ses abus graves et répétés des droits de l’homme en territoires occupés du Sahara Occidental. La première vice-présidente de l’Espagne, María Teresa Fernández de la Vega, a confirmé lundi dernier à l’ONU que l’Espagne est en faveur de l’inclusion de la surveillance des droits de l’homme au mandat de la MINURSO.
    Le rejet par la France des droits de l’homme au Sahara Occidental est en contradiction absolue avec le statut affiché d’Etat fondateur du mouvement moderne des droits de l’homme. La position de la France est méprisante de l’avis soutenu d’un grand nombre de membre du Conseil de Sécurité des Nations Unies, de la nécessité de répondre aux préoccupations sur la question des Droits de l’Homme au Sahara Occidental de façon substantielle.
    Les atteintes aux droits de l’homme par le Maroc se sont intensifiées à un point tel que c’est maintenant la principal pierre d’achoppement dans les négociations entre les deux parties, le Front POLISARIO et le Royaume du Maroc.
    Les actions de la France sont un vote contre les droits de l’homme et un vote contre la résolution pacifique du conflit qui dure depuis 35 ans pour la décolonisation du Sahara Occidental.
    Les MINURSO est la seule mission actuelle des Nations Unies, dont le mandat ne comprend pas la surveillance des droits de l’homme. Dans un rapport de 2006, gardé secret par la France et le Maroc, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme lui-même a recommandé d’établir d’une surveillance internationale des droits de l’homme au Sahara Occidental.
    Pour tout commentaire :
    Ahmed Boukhari représentant du Front POLISARIO aux Nations Unies
    Phone:  +1 212 661 8193
    Email:  Ahmbk@aol.com
    Statement by Ahmed Boukhari, Representative of the Frente POLISARIO to the United Nations
  • Une rencontre entre journalistes espagnols et sahraouis interrompue

    M. Abi
    Les autorités marocaines persistent dans les atteintes aux droits de l’homme commises contre le peuple sahraoui, innovant, à chaque fois, dans ces comportements hostiles.
    Lautorités marocaines ont interrompu, samedi 20 décembre, vers 16h, la rencontre organisée entre un groupe de journalistes représentant des médias espagnols avec des défenseurs sahraouis des droits de l’homme, laquelle se tenait dans la maison de M. Ahmed Sbaii, membre de l’Association sahraouie des victimes des violations graves des droits de l’homme commises par le Maroc.
    Les services de répression du palais royal marocain ont usé de la force et obligé les journalistes à sortir de la maison, prétextant l’interdiction de parler aux militants sahraouis.
    La délégation espagnole, empêchée de rencontrer ces activistes des droits de l’homme sahraouis, était composée de MM. Enrique Rabec, de l’agence de presse espagnole «EFE», Trinitad Deribus du journal Diario Publico, Paola Rosas du réseau «El Coreo» et d’Irina Calvo de la station de radio «Cadena Ser».
    Le lendemain, les forces de sécurité marocaines, dirigées par Abdelhaq Rabiâ, un des visages connus de la police marocaine, impliquées dans plusieurs séries de violations commises contre les citoyens sahraouis depuis les années 1980, ont interdit au correspondant du journal ABC, Louis Devega, ainsi qu’à Irina Calvo et Nicholas de la station de radio «Cadena Ser» de continuer leur rencontre avec le militant des droits humains Hammad Hammad, vice-président du comité pour la défense du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Ces derniers avaient, pourtant, une autorisation de filmer, fournie par les autorités marocaines, afin de couvrir l’arrivée de l’activiste Aminatou Haider. Des autorités qui ne respectent donc même pas une autorisation fournie par elles-mêmes.
    Les membres de cette délégation espagnole ont été ainsi contraints de quitter la maison du militant sous la surveillance de la police.
    Le jeune Indépendant


  • Un festival du cinéma par solidarité avec les prisonniers

    Larbi Graîne
    Le coup d’envoi du festival international du cinéma du Sahara Occidental dont c’est la 7 édition sera donné aujourd’hui jeudi au niveau du camp des réfugiés sahraouis dénommé «Dakhla» à 140 km au sud de Tindouf.
    La manifestation, si elle se veut culturelle, revêt tout aussi un caractère politique et militant puisque les dirigeants du Polisario ont tout fait pour concocter un programme devant alerter la communauté internationale sur les violations des droits de l’Homme commises par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
    En attendant l’ouverture officielle, la soirée de mardi a vu le lancement des travaux d’atelier ainsi que la projection de plusieurs films au niveau du cinéclub de la wilaya à l’intention du public local.
    Les enfants ont eu aussi droit à leurs films; une séance leur a été consacrée hier alors que parallèlement, une exposition de photographies retraçant la lutte du peuple sahraoui pour le recouvrement de ses droits nationaux a été organisée sur le site abritant le festival. Un site, il faut le dire, qui donne l’allure d’une fête foraine. Des tentes sont dressées sur un plateau immense et sablonneux parmi lesquelles se sont incrustés d’immenses véhicules peinturlurés qui sont en fait des cinémas itinérants.
    Les projections ont eu lieu sur des écrans géants en plein air. Les délégations étrangères ont commencé à affluer. L’arrivée de la petite-fille de Charlie Chaplin, dit Charlot, sera certainement l’attraction de cette manifestation. Des films algériens figurent au menu parmi des dizaines de films à contenu révolutionnaire émanant entre autres d’Espagne et d’Amérique latine. Aujourd’hui, jour de l’inauguration, une tribune de solidarité avec les détenus sahraouis dans les territoires occupés sera ouverte en présence des militants des droits de l’Homme.
    L’expression cinématographique va ainsi faire jonction avec la militance pour le rétablissement des droits des peuples à disposer de leur destin et pour exiger la libération des prisonnniers sahraouis détenus dans les prisons marocaines.
    Une partie de ces prisonniers, pour rappel, observe une grève de la faim depuis plus de 40 jours. Notons que le festival se poursuivra jusqu’au 2 mai avec à la clé un hommage à la militante Aminatou Haider qui sera fait en présence de la ministre sahraouie de la Culture, Khadidja Hamdi.

    Le Midi Libre

  • Un tortionnaire marocain mort en état d’ivresse

    Le policier Marocain qui torturait cruellement les Sahraouis depuis des années à El Aaiun, et dont vous avez pu lire le nom des centaines de fois dans les témoignages de femmes, enfants, jeunes, vieux… pour des actes les plus horribles, Aziz Anouch Touhima est mort. Un deuxième policier, du même genre, khalid Barakat est gravement blessé. Ils ont eu un accident de voiture… le premier était complètement ivre…
    La nature ivrogne des tortionnaires du roi Mohamed VI a fini par les tuer! Le destin ne pouvait pas faire mieux!
    Les amis Sahraouis disent qu’on ne peut se réjouir de la mort d’un homme… cela fait néanmoins un adepte légalement autorisé à la torture de moins! Mais le problème, c’est qu’au royaume désenchanté du Maroc, les tortionnaires ne manquent pas. Demandez à n’importe quel marocain s’il veut bien torturer un sahraoui. Il le fera avec tout le plaisir du monde. Cela fait partie de la « fraternité » entre les deux peuples du Maroc et du Sahara occidental.
    On dit que le chien est beaucoup plus obéïssant envers celui qui le maltraite. Le Maroc en est le meilleur exemple. Les marocains, plus ils sont réprimés, plus ils baisent la main de leur roi
  • Maroc. Cette culture du desespoir…!!!!

    Des grèves de faim
    un peu partout
    des enseignantes
    des chômeurs
    des…
    les détenus
    je comprends
    pas d’autre manière de s’exprimer
    mais que le seul moyen de revendiquer
    le seul moyen de lutter
    devient le suicide!!!
    c’est alarmant
    des groupes se forment
    pour des revendications immédiates
    une fois leur but atteint
    ou une fois désespéré
    ça se disperse
    on ne parle plus de projet societal
    on ne parle plus de lutte organisée
    avec des objectifs clairs
    on ne parle même plus solidarité….
    et le makhzen poursuit
    ses projets
    de plus d’appauvrissement
    de plus de marginalisation
    de plus d’avilissement
    de ceux qui jadis
    parlaient au nom du peuple!!!!!
    jamais les prix n’ont été aussi chers
    ou walou
    jamais les projets de loi les plus reacs
    ne sont passés si facilement
    jamais vu une telle passivité
    même dans les pires moments
    de la répression claire et directe…
    pas de boussole
    même à l’état embryonnaire
    pour éclairer la route
    des tentatives par ci par là
    vite avortées
    des sacrifices énormes
    peu ou pas de résultats…..
    on s’est tous amusé longtemps
    à discréditer le politique
    que ça nous revient en plein figure!!!!!
    on ne s’organise plus
    pour le long terme
    on ne s’organise plus
    contre des politiques de destruction de tout un peuple
    on s’assemble momentanément
    et bslama
    et ça donne ça
    ces femmes seules agonisant
    pour un simple droit:rassemblement familial
    des ex détenus dont les corps ont été assez mal menes dejà
    en greve de faim
    pour un simple droit
    même plus:un engagement de l’état:réintégration!!!!
    des diplômes chômeurs tentant la mort pour avoir droit à la vie
    souvenez vous
    ceux qui voulaient se bruler vifs
    ceux qui voulaient se jeter des toits des ministères…
    et ça derange en quoi le makhzen???
    je mepose et vous pose la question 
    Samira
  • Il faut que…vieillesse passe. Un croulant à la tête du parlement au Maroc

    Contre toute attente et obtenant l’adhésion de tous les partis de la place, majorité comme opposition, Abdelwahid Radi, 78 ans et plus ancien parlementaire du monde ( plus de 50 ans au parlement de Rabat ), vient d’être élu haut la main au perchoir de la chambre.
    Ce signal est on ne peut plus clair à l’attention de la jeunesse marocaine ( près de 55 % des Marocains ont aujourd’hui moins de 30 ans ).
    Les vieux et les malades ne laisseront pas la place…Et dire que Radi, ministre de la justice sortant et …sorti par le Roi Mohamed VI récemment, est « socialiste ».
    Je précise : socialiste caviar. Puisque le nombre de terres cultivables et lotissables dans la région de Kénitra et du Gharb de manière générale, qui appartiennent à ce politicien croulant, s’étendent sur une bonne partie de la région du Gharb
    A telle enseigne que certains journalistes n’hésitent pas à l’appeller Abdelwahid El Aradi ( El Aradi : les terres ).
    De son coté, son alter égo, le vieillard socialite  » oeuf d’esturgeon  » , le camarade Mohamed El Yazghi, secrétaire général à vie de l’USFP, et ministre sans portefeuille du gouvernement du malade et vieillard Abbas El Fassi, a posé un acte d’un courage jamais relevé dans le chef d’un parti de  » gauche  » au Maroc…
    Il a placé son fils Ali, à la tête de Chabiba El Ittihadiya ( La jeunesse unioniste ).
    Des fois qu’il devait un jour passer l’arme à …gauche, le fiston est là pour assurer la relève.
    Ce qui est inoui réside dans le fait que ce ne sont plus les présidents des  » républiques despotiques de ce monde arabe moribond  » qui désignent de leur vivant, leurs fils pour leur succéder ( Assad, Kaddafi, Moubarak ) mais ce sont les dirigeants des grands partis qui créent les fonctions d’héritiers de leurs trônes…
    Rappelons que le fils de Yazghi avait été en septembre 2007, parachuté à Tanger pour prendre la tête de la liste du parti de son papa lors des élections législatives.
    Non seulement il n’a pas réussi à se faire élire à la chambre des vieux croulants, mais a fini par vider la section tangéroise de l’USFP de toute sa substance.
    Puisque la plupart des militants ont quitté la maison, dégoûté par les pratqiues staliniennes du père Yazghi.
  • Le collaborationnisme de Mohamed VI avec l’Etat sionniste dévoilé

    Enfin, les arabes commencent à se rendre compte du rôle négatif joué par le Maroc sur la scène arabe. Après les trahisons dans les guerres prédédentes (Hassan II livrait tous les renseignements nécessaires aux israéliens pour se protéger contre toute attaque des arabes) voilà le secrétaire général du Conseil Supérieur des Antiquités égyptien qui met les points sur les « i ». M. Mokhtar Kasbani vient de déclarer que le Maroc est responsable de la judaïsation de Jérusalem.
    La complicité du roi Mohamed VI avec la lobby sioniste n’est plus un secret pour personne, sauf pour certains marocains qui voient en lui le « Messie » .
    Le président du Comité d’Al-Qods a été démasqué. En réalité, c’est un traître à la cause des palestiniens.
    Kasbani a ajouté que le monde arabe doit retirer le dossier du Qods du Maroc, parce que c’est le pays qui a quatre juifs dans son gouvernement et dont la position est faible envers la cause palestinienne. 
    Comme la femme trompée par son mari, les marocains seront toujours les derniers à connaître la vérité.
  • A quoi sert la MINURSO au Sahara Occidental?

    En recevant, vendredi au siège de l’ONU, la délégation sahraouie conduite par le président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, M. Ban Ki-moon s’est déclaré «préoccupé et inquiet» des violations des droits de l’homme perpétrées à l’encontre des militants et de la population sahraouie au Maroc et en territoire occupé. Il était temps que le secrétaire général de l’ONU élève la voix pour exprimer sa désapprobation que dénoncent faits et preuves à l’appui de nombreuses organisations humanitaires, dont certaines dépendantes de l’institution onusienne qu’il dirige. Ce qui n’est pas pour autant suffisant de sa part, d’abord eu égard à ce qui se passe au Sahara Occidental en terme de violence et de répression qui se sont abattues sur le peuple sahraoui. Et d’autre part parce que l’ONU a une responsabilité directe concernant la protection et la sauvegarde de ce peuple. Responsabilité qui découle de son engagement à lui garantir l’exercice du droit à l’autodétermination, base sur laquelle elle a obtenu en 1990 que le POLISARIO, son représentant politique légitime, accepte d’observer la trêve armée avec l’occupant marocain et l’ouverture de négociations de paix avec celui-ci sous l’égide onusienne. Or si l’ONU s’en tient au principe du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, elle n’a rien fait qui empêcherait l’occupant marocain de recourir à la répression et à la violation des droits de l’homme pour tenter d’obliger le peuple sahraoui à renoncer à ce principe. C’est ce que le président Mohamed Abdelaziz s’est chargé de faire savoir à Ban Ki-moon. Son intervention se situe à quelques jours du vote par le Conseil de sécurité d’une résolution pour prolonger le mandat de la Mission des Nations unies au Sahara Occidental (MINURSO). Par cette démarche, le président sahraoui veut que l’ONU mette fin au simple rôle d’observateur dont a été investie cette MINURSO. Il est en effet temps qu’elle soit également impliquée dans la protection du peuple sahraoui contre la répression qui s’est abattue sur lui. Il est tout de même inacceptable que parce qu’elle n’a pas mandat pour cela, cette mission onusienne entretienne la fiction d’une médiation onusienne que les autorités marocaines discréditent en violant les droits de l’homme sous ses yeux. Abdelaziz a tout à fait raison d’avoir rappelé au secrétaire général de l’ONU que son organisation a la responsabilité de protéger son peuple contre l’occupant marocain. Ce qu’elle peut faire en élargissant les prérogatives de la MINURSO en la dotant d’un mécanisme de supervision des droits de l’homme. Et surtout qu’elle a celle de mettre un terme aux dérobades et diversions que multiplient les autorités marocaines pour tenter d’évacuer des négociations le principe d’autodétermination qui permettrait au peuple sahraoui de choisir librement entre l’indépendance et l’intégration au Royaume. A s’en tenir à la seule désapprobation, Ban Ki-moon et l’ONU enverraient le mauvais message à Rabat, qui est que la communauté internationale n’est pas fermement résolue dans le cas du Sahara Occidental à faire respecter ses engagements et ses obligations. Avec le risque que devant cette impasse, le POLISARIO, en communion avec son peuple, renonce à cette situation de fausse paix, en échange de laquelle la population sahraouie n’a obtenu que déchaînement de la répression et aggravation de ses conditions en terme de droits et de liberté.
    Le Quotidien d’Oran, 27/4/2010
  • RASD, LA JUSTICE SANS LA GUERRE? DE JOSEP LUIS PENADÈS. Des images qui ne mentent pas

    Une foule considérable était présente au cinéclub de Dakhla (Sahara occidental) dans la soirée de mardi dernier, composée de la presse étrangère et algérienne et de visiteurs espagnols fidèles au Festival international de cinéma du Sahara occidental qui débutera aujourd’hui, jeudi 29 avril, dans le camp de réfugiés de Dakhla.
    Le documentaire prend comme point de départ l’histoire d’un jeune Sahraoui, émigré en Espagne depuis huit ans, qui ne voit d’autre solution au conflit saharo-marocain que la guerre.
    Au fil des 52 minutes de la durée du film RASD, la justice sans la guerre ?, des images déferlent, honnêtes et parfois choquantes, témoignant des souffrances du peuple sahraoui depuis 1975. Des photos de militants et de manifestants sauvagement torturés et des vidéos clandestines montrant des manifestations pacifiques durement réprimées par la police marocaine dans les territoires occupés, notamment pendant la révolte pacifique de 2005 à Laayoun, sont autant de preuves tangibles incriminant la politique répressive des autorités marocaines.
    Pour mieux appuyer son propos, le réalisateur recueille ici et là les témoignages de citoyens sahraouis vivant dans les territoires occupés ou dans les camps de réfugiés de Tindouf. Pour les jeunes exilés dans leurs propres terres, la plus atroce des tortures qu’ils puissent subir est de ne point avoir accès à l’éducation.
    A Laayoun, comme dans toutes les villes sahraouies sous autorité marocaine, le droit à la scolarité leur est confisqué presque systématiquement. Quant aux réfugiés sahraouis des camps du 27-Février, de Dakhla, de Smara et d’Auserd, bien que vivant dans des conditions lamentables (sous-alimentation, pauvreté, pas électricité, pas de gaz de ville…), ils ne luttent pas moins pour l’indépendance de leur pays.
    Le retour à la terre des ancêtres est leur seule obsession et la liberté leur unique objectif. Pour ce faire, ils sont prêts à endurer le calvaire quotidien d’une vie dénuée du moindre confort afin que les instances internationales et les gouvernements occidentaux puissent voir dans quelles conditions inhumaines l’occupation marocaine les contraint à vivre.
    Le combat est sans merci, la vie n’est jamais rose et les enfants ne sourient que rarement, mais une volonté d’acier et une foi inébranlable font la force et la raison de vivre de ces exilés. Le documentaire de Penadès est, comme tant d’autres œuvres cinématographiques favorables à l’autodétermination des Sahraouis, un énième appel au monde occidental pour qu’il se décide enfin à intervenir dans cette innommable tragédie humaine. L’attente, l’espoir et la déchirure que vivent des familles séparées depuis plus de trente années se passent de commentaire.
    Le réalisateur exclut la voix off et préfère donner la parole aux victimes des tortures, aux réfugiés et aux citoyens sahraouis vivant sous autorité marocaine.
    L’image et la voix tremblante d’une jeune fille racontant les supplices vécus dans les geôles marocaines sont de loin plus éloquentes, plus touchantes et plus réelles que les discours politiques et les promesses onusiennes jamais tenues.
    De notre envoyée spéciale au Sahara occidental Sarah Haidar