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Sahara: L’ONU aux côtés du Front Polisario
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a fait part vendredi au chef du Front Polisario, qui milite pour l’indépendance du Sahara occidental, de son inquiétude au sujet de la situation des droits de l’homme dans ce territoire. Après un entretien avec Mohamed Abdelaziz, Ban Ki-moon a s’est prononcé en faveur d’une solution « qui permette l’auto-détermination du peuple du Sahara occidental ». « Le secrétaire général (Ban Ki-moon) s’est déclaré très inquiet des rapports de violations des droits de l’homme. (Il) a annoncé que son envoyé personnel, Christopher Ross, ainsi que le secrétariat de l’ONU, continueraient à oeuvrer à la défense des droits humains des Sahraouis », a détaillé l’ONU à l’agence de presse Reuters. -
Le président Abdelaziz appelle l’ONU à respecter scrupuleusement ses engagements
Rappelant que le conflit sahraoui est un problème de décolonisationLe président Abdelaziz appelle l’ONU à respecter scrupuleusement ses engagementsPar Ghada Hamrouche
Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz, n’est pas allé de main morte avec le secrétaire général de l’Organisation des nations unies (ONU) lors d’un entretien à New-York. C’est du moins ce qu’a rapporté hier l’agence de presse sahraouie SPS, relayée par l’agence de presse algérienne APS. M. Abdelaziz n’a pas manqué de rappeler l’ONU à sa mission primaire, à savoir la préservation de la paix à travers toutes les régions du monde, notamment au Sahara occidental. M. Abdelaziz l’a donc exhorté à respecter «scrupuleusement» ses engagements pour la décolonisation du Sahara occidental. «Le problème du Sahara occidental est un problème de décolonisation. C’est sur cette base que la Minurso a été créée afin d’établir le cessez-le-feu et organiser un référendum d’autodétermination. Ce sont là les termes du contrat qui nous unit avec l’ONU et qu’elle est appelée à respecter scrupuleusement», a encore réitéré le président sahraoui. Il ajoutera dans le même sillage, que «seul le respect de la volonté démocratiquement exprimée du peuple sahraoui, à travers un référendum libre et régulier, est à même de mettre un terme à ce conflit». Soulevant la question des «violations par le Maroc des droits de l’Homme» dans les territoires occupés du Sahara occidental, il soulignera la nécessité d’inclure cette question dans le mandat de la Minurso. Le président Abdelaziz n’a pas manqué de solliciter, à cette occasion, l’intervention du SG de l’ONU pour sauver la vie des 38 détenus politiques sahraouis en grève de la faim depuis plusieurs semaines en exigeant du Maroc leur libération ou un jugement équitable et transparent, précise SPS. Le secrétaire général de l’ONU a affirmé, pour sa part, l’engagement de l’instance onusienne pour une solution garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui. M. Ban Ki-moon précisera que la Minurso a été déployée au Sahara occidental dans ce cadre précis et à la faveur du plan de règlement onusien devant aboutir à l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans un délai d’un an au plus, indique-t-on de même source. M. Ban a également exprimé au président sahraoui son «inquiétude» et sa préoccupation au sujet des «violations» par le royaume du Maroc des droits humains au Sahara occidental. M. Ban a annoncé que son envoyé personnel dans la région, M. Christopher Ross, ainsi que le secrétariat de l’ONU, continuaient à œuvrer à la défense des droits du peuple sahraoui. Rappelons que le président Abdelaziz, avait exprimé récemment sa «profonde déception» suite au dernier rapport sur les récents développements au Sahara occidental de M. Ban Ki-moon, soumis au Conseil de sécurité, estimant qu’il traduit «l’incapacité de l’ONU à faire face aux entraves marocaines et à honorer ses engagements vis-à-vis du peuple sahraoui». Le Maroc et le Front Polisario, qui avaient engagé depuis juin 2007 des négociations directes sous l’égide de l’ONU, n’ont toujours pas abouti à une avancée réelle. La principale raison reste l’obstination marocaine à ne négocier aucune autre solution que son plan d’autonomie. -
Ban Ki moon clarifie sa position au sujet du Sahara Occidental L’échec cuisant du Maroc
Ban Ki moon clarifie sa position au sujet du Sahara OccidentalL’échec cuisant du MarocPar Narimen Kaidi
Le peuple sahraoui aura son autodétermination. Il était temps que le royaume makhzénien comprenne que s’il veut marcher dans la bonne voie internationale, il doit faire un pas irréversible pour en finir avec le conflit du Sahara occidental et pour liquider le colonialisme dans cette dernière colonie de l’Afrique, comme l’attestent la communauté mondiale et les Nations unies. Il était temps que le Maroc se rende compte qu’il ressemblait à un véhicule qui roulait à grande vitesse sur une autoroute, mais dans le sens inverse, pensant que tous les autres véhicules qui roulent dans le bon sens sont dans l’erreur. Or, que toute la communauté mondiale est contre cette attitude arrogante. Ainsi, Ban Ki-moon a enfin promis à Mohamed Abdelaziz, de trouver une solution qui permettra » l’auto-détermination » des Sahraouis dont la situation des droits de l’Homme marquée par de nombreuses violations commises par les forces d’occupation marocaines, l’inquiète. De ce fait, face à la résistance civile sahraouie, victime de violations des droits de l’Homme exercées contre les civils, mais aussi de la nouvelle position des Nations unies, le Maroc est dans l’impasse. Fini la fausseté des déclarations et la désinformation véhiculée par les discours politiques et médiatiques du Maroc au sujet du respect des droits de l’Homme en mettant sur pied des institutions censées s’occuper de ces questions. Fini les entraves que met ce pays contre l’application des plans, des résolutions onusiennes et contre les tentatives politiques du processus de négociations, fondées, en principe sur une question fondamentale, à savoir le droit à l’autodétermination. Le moment est venu pour que le peuple sahraoui obtienne son autodétermination. En effet, Ban Ki Moon qui a été » bombardé » de lettres de Mohamed Abdelaziz, de communiqués des ONG qui défendent les droits de l’Homme et de correspondances de parlementaires des cinq continents, a enfin décidé de revoir sa position sur le dernier conflit colonial d’Afrique. Une attitude qui coïncide avec l’approche de la fin du mandat des 233 observateurs militaires et policiers de la Minurso. Le secrétaire général de l’ONU, a donc réaffirmé à New York au président sahraoui, le soutien de l’instance onusienne au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et exprimé de nouveau ses » préoccupations » pour les violations des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, rapportent samedi les médias espagnols. Au cours de cet entretien, Ban Ki Moon a fait part de nouveau de sa préoccupation
concernant les violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc et réitéré » l’engagement des Nations unies » à continuer d’avoir une » participation active et équilibrée » afin de trouver une solution au conflit du Sahara occidental permettant » l’autodétermination du peuple du Sahara occidental « . Le secrétaire général de l’ONU n’a pas manqué d’exprimer ses préoccupations au sujet des dénonciations des violations des droits de l’Homme et a annoncé que son envoyé personnel, Christopher Ross, ainsi que le secrétariat de l’Onu, continueront à oeuvrer à la défense des droits humains des Sahraouis. C’est dans ce sens, qu’il a tenu à remercier le président de la RASD pour la participation du Front Polisario à la dernière rencontre informelle avec le Maroc, en février dernier dans la localité d’Armonk, près de New York, et l’a également » félicité » pour la » relation positive » qu’entretient le Front Polisario avec le HCR concernant les visites inter-sahraouis.
Pour rappel, le Président Abdelaziz avait exprimé dernièrement sa » profonde déception » concernant le dernier rapport du secrétaire général des Nations unies sur le Sahara occidental qui devra être présenté prochainement au Conseil de sécurité, estimant qu’il traduit » l’incapacité de l’ONU à faire face aux entraves marocaines et à honorer ses engagements vis-à-vis du peuple sahraoui « . A cet égard, le gouvernement sahraoui a décidé de » réviser » ses relations avec la Mission des Nations unies pour l’Organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso), pour avoir renié ses engagements, rappelle-t-on également.
En somme, c’est certainement la mauvaise passe pour Mohamed VI qui doit comprendre que son régime est en danger. Il doit accepter le principe de référendum au Sahara Occidental et arrêter d’exercer la politique de l’entêtement et cultiver la non-coopération avec la communauté internationale et les Nations Unies qui conduit fatalement à un isolement accru sur la scène internationale. Mohamed VI doit accepter le cadeau que lui a été offert qui fera peut-être oublier au monde entier qu’il a entouré le Sahara Occidental d’un mur de la honte, mesurant pas moins de 2.720 kilomètres et équipé de centaines de milliers de soldats marocains qui sont dotés de radars et de systèmes sophistiqués…juste pour réduire au maximum la liberté de circulation de la population sahraouie.
La Tribune des Lecteurs -
N’autre vision : Paris, la honte de l’Europe ?
M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr )
«Celui qui n’a pas de paille dans le ventre ne craint pas le feu», dit l’adage. Et c’est Paris, parfaitement au fait du contenu du ventre alaouite, qui se met à craindre le plus pour son ancien protectorat. A la bonne heure, Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, se fait moins bègue que son rapport sur le Sahara occidental. Ban vient de combler de manière franche les «blancs» qui s’y lisaient sur les atteintes aux droits humains en terre sahraouie. Un ressaisissement qui a dû faire l’effet d’une douche froide au royaume, tant il est vrai que le secrétaire général de l’ONU s’est remis à parler audible, à redire ses inquiétudes sur les bestialités qu’endurent les populations sahraouies et va jusqu’à rappeler l’engagement onusien à garantir l’autodétermination au Sahara occidental. Un petit retour de manivelle qui tempère la verve du trône. Du coup, les «blancs» se lisent désormais dans les silences du Maroc. Car, les vérités finalement consacrées par Ban Ki-moon sont superbement ignorées par la classe politique au royaume. Ban sous embargo ? Pour donner le change, le makhzen s’ingénie lui aussi à s’inventer des «violations» à denoncer dans les camps de refugiés sahraouis près de Tindouf. Et là aussi, il perd puisque les dirigeants du Polisario disent «banco» à la transparence et appellent les forces onusiennes à surveiller et à protéger les populations sahraouies aussi bien dans les territoires occupés que dans les camps de la Hamada sous leur contrôle. «Celui qui n’a pas de paille dans le ventre ne craint pas le feu», dit l’adage. Et c’est Paris, parfaitement au fait du contenu du ventre alaouite, qui se met à craindre le plus pour son ancien protectorat. N’est-ce pas Paris qui empêchait, il y a une année de cela, un texte onusien destiné à élargir les prérogatives de la MINURSO à la protection des droits humains au Sahara occidental ? N’est-ce pas Paris qui a empêché en 2006 la publication d’un rapport européen désastreux pour le Maroc sur la question des droits humains ? Paris ne protège pas les droits de l’homme, Paris protège plutôt les violeurs des droits de l’homme au Sahara occidental tout comme en Palestine occupée. Paris «est une honte pour l’Europe», jugeait Mme Petra Bayer, parlementaire autrichienne dans son communiqué de jeudi dernier. A l’instar de tant de personnalités en Europe et dans le monde, Mme Bayer invitait à «exercer davantage de pression au sein du Conseil de sécurité» pour garantir la protection des Sahraouis. Probabilité ? Paris la décevra encore. -
Maroc. 13 travailleurs de SMESI emprisonnés.
Les 13 ouvriers de SMESI et les 2 citoyens arrêtés le jeudi 22 avril 2010 suite aux affrontements qui avaient eu lieu entre les forces de répression d’un côté et les prolétaires licenciés abusivement par l’OCP et les citoyens solidaires de ces victimes de l’autre, ont été présentés (le samedi après-midi) au tribunal après deux jours d’interrogatoire dans dans les locaux des forces de répression. Le parquet a décidé de les mettre en prison.
Le commandant de la gendarmerie (responsable de la région de Khouribga) blessé au cours de ces affrontements, serait hospitalisé à l’hôpital militaire de Rabat.
Rappelons que ces affrontements avaient eu lieu suite aux provocations des gendarmes
Dénonçons ces arrestations!
Mobilisons pour imposer la libération des détenus
Exprimons notre solidarité effective avec les victimes de l’arbitraire
Ali Fkir, coordinateur du « Comité de Solidarité avec les Ouvrier de SMESI « -CSOS
Communiqué du NPA
Maroc: Avec les ouvriers licenciés!
Les 850 ouvriers licenciés de la SMESI, filiale de l’Office Chérifien des Phosphates, mènent depuis juillet 2009 une lutte déterminée pour leur réintégration et le droit à l’exercice de la liberté syndicale.
Suite à l’occupation le 20 avril 2010 de l’usine de Beni Idir du groupe, au blocage de son activité et à la marche de solidarité qui a réuni le 22 avril plus de 3000 personnes, une répression féroce s’est alors déchaînée : tirs de bombes lacrymogènes, tir en l’air à balles réelles, brutalités.
Le bilan est très lourd : huit hospitalisations et quinze arrestations dans les rangs des manifestants.
Samedi 24 avril, les quinze personnes gardées à vue ont été déférées devant le juge d’instruction qui a émis à leur encontre un mandat de dépôt.
Mais le combat ne faiblit pas, en dépit la militarisation croissante de la région de Khourigba.
Le NPA, au nom de la solidarité internationale, condamne l’autisme patronal, l’arbitraire et l’injustice faite à des travailleurs en lutte pour leur droit à l’emploi.
Il dénonce cette répression violente et réaffirme son entier soutien aux mineurs licenciés et à leurs familles.
Internationnalistes13 -
Sahara occidental Ban Ki-moon clarifie sa position
Par A. Hamid
Ahmed Boukhari, le représentant du Front Polisario à New York, avait de bonnes raisons d’exprimer sa déception à la lecture du rapport adressé, voilà deux semaines, par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, au Conseil de sécurité de l’ONU, en prévision du débat en cours sur le renouvellement du mandat de la Minurso.
Pas un mot sur la protection des droits de l’homme au Sahara, qui aurait pourtant dû être. Le Front Polisario, les organisations humanitaires et bon nombre de parlementaires européens et américains s’attendaient légitimement à voir Ban Ki-moon accorder la priorité à cette préoccupation. Ce ne fut pas le cas.
Une telle omission avait, en revanche, donné le sentiment au gouvernement marocain que les Nations unies, sous le poids de l’influence de la France et de l’Espagne, reconsidéraient leur position traditionnelle sur le Sahara occidental. Erreur !
Mohamed Abdelaziz s’explique avec le SG de l’ONU
Certes, à son tour, Mohamed Abdelaziz, le président de la RASD, avait dû protester une première fois par lettre auprès du SG de l’ONU pour n’avoir pas recommandé, comme tout le monde s’y attendait, la mise en place d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme, avant de demander une explication face à face avec Ban Ki-moon, à New York. De cette explication dépendait la future relation du Front Polisario avec la Minurso dont le mouvement sahraoui n’en voyait plus l’utilité.
Les recommandations de Ban Ki-moon qui seront très certainement prises en considération par les 15 membres du Conseil de sécurité mettaient en péril, la tenue d’un cinquième round des négociations entre les Sahraouis et les Marocains, voulues par le représentant des Nations unies pour le Sahara,
Christopher Ross. Toute l’architecture diplomatique mise en place par le diplomate américain depuis sa prise de fonction en janvier 2009 pouvait donc être compromise.
Les démarches du leader du Front Polisario ont été fructueuses puisque le secrétaire général de l’ONU a dû exprimer publiquement hier dans un communiqué officiel ses «préoccupations» pour la situation des droits de l’homme au Sahara occidental.
Mieux, il était utile qu’il réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination de l’adoption par le Conseil de sécurité d’une nouvelle résolution prorogeant pour une année encore le mandat de la Minurso, prévue à la fin du mois. Ce rappel apparaîtra-t-il dans le document du CS ?
L’obstacle franco-espagnol
Aux dernières nouvelles, l’ambassadeur de France aux Nations unies mènerait campagne «contre la montre» pour empêcher un éventuel élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme.
Le diplomate français, qui active avec le soutien précieux de son collègue espagnol, soutient qu’il ne faut pas rompre le statu quo actuel pour ne pas gêner les négociations entre les deux parties impliquées dans ce conflit.
Un argument accueilli avec dérision par un membre de la Fédération espagnole des associations de soutien à la cause sahraouie (CEAS) : «Si la France n’est pas l’obstacle majeur à la solution au problème de décolonisation du Sahara, où se trouve donc l’obstacle ?»
Les partisans de la cause sahraouie, majoritaires en Espagne, pointent du doigt le gouvernement Zapatero. «Le rôle de l’Espagne est plus sournois. Elle n’est pas membre du Conseil de sécurité mais sa voix est écoutée à New York pour avoir été l’ancienne puissance coloniale», soutient un militant actif de CEAS qui ajoute :
«Dans les années 90, les pays européens, et occidentaux en général, avaient suivi la France dans la mise en quarantaine de l’Algérie, parce qu’elle fut sa métropole.» Beaucoup de partisans de la cause sahraouie dénoncent l’action diplomatique pro-marocaine de Moratinos, souvent à travers des rassemblements devant le siège du ministère des Affaires étrangères.
«Moratinos fait un travail de proximité pour Rabat encore plus efficace que celui de la diplomatie française qui est autrement plus suspecte à travers le monde entier.
A Madrid, à Bruxelles, à New York. C’est quelqu’un qui est tout le long de l’année à l’étranger où il n’hésite pas à vendre l’image du Maroc», soutient ce représentant de la société civile espagnole qui affronte cette machine pro-marocaine (la diplomatie espagnole) qui assure de surcroît la présidence semestrielle tournante de l’Union européenne.
Mme Rosa Diez, députée socialiste qui a fondé son propre parti pour se démarquer du PSOE au pouvoir, n’a pas hésité, jeudi, à interpeller le SG de l’ONU sur la nécessaire application d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental et son devoir de protéger le peuple sahraoui livré à l’occupation militaire étrangère. Rien cependant ne permet de croire qu’elle sera entendue.
Le Temps d’Algérie -
« L’algérie ne veut pas isoler le Maroc dans la lutte anti-terroriste au Sahel »
Mohammed Drif à El Khabar:
« L’algérie ne veut pas isoler le Maroc dans la lutte anti-terroriste au Sahel »
L’expert aux affaires des groupes terroristes et la lutte antiterroriste au Maghreb, le docteur Mohammed Drif, a démenti l’information faisant état qu’un Etat Major interarmées des pays africains a été crée par Alger, dans le but de provoquer le Maroc. Il a affirmé que cette déclaration est une réaction à l’annonce de l’administration américaine portant création d’un état major interarmées pour la lutte antiterroriste à Ouagadougou.
Dans sa déclaration à Qods presse, Mohammed Drif a indiqué que l’Algérie se considère capable de relever les défis et affronter le terrorisme dans la région et qu’elle n’a pas besoin d’un soutien américain ni européen. Par ailleurs, il a expliqué que l’initiative de l’Algérie portant installation d’un commandement interarmées composé du Mali, de la Mauritanie et du Niger, ne représente nullement une provocation contre le Maroc, mais une réaction à l’initiative des Etats-Unis et de l’Union Européenne de lutter contre le terrorisme dans la région, par la création d’une base militaire à Ouagadougou.
« On sait également que l’Algérie a abrité, en août dernier, une réunion des chefs d’états majors de la région sahélo-saharienne, avec la participation de sept pays, notamment, la Libye, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Les pays en question se sont mis d’accord sur l’installation d’un commandement interarmées qui siègera à Tamanrasset, avant que l’administration américaine ne se réunisse avec des pays africains pour que le choix soit fait en dernier lieu sur Ouagadougou.
Dans le même sillage, Dr Mohammed Drif, a ajouté que « l’Algérie a voulu contourner l’initiative américaine, étant donné qu’elle s’oppose à toute ingérence américaine et européenne dans la région, ce qui ne constitue pas forcément une provocation au Maroc, mais une opposition à l’initiative américaine ».
Dr Drif a indiqué que l’Algérie croit avoir, en vertu de son expérience dans la lutte antiterroriste, les moyens et les techniques suffisants pour affronter le terrorisme dans la région. Elle s’oppose à toute présence de forces américaines et européennes dans la région, a-t-il ajouté. En précisant que l’Algérie, qui considère les pays de la région des pays souverains en tant qu’expérimentés en matière de lutte antiterroriste et capables à relever le défi. Pour ces raisons, elle a exposé son approche portant sur la création d’un commandement interarmées. « On ne doit pas, également, oublier que l’Algérie a abrité une réunion des chefs d’Etats Majors et chefs des services de Renseignements des mêmes pays », a-t-il conclu.
EL KHABAR -
Territoires occupés du Sahara Occidental La situation des droits de l’homme préoccupe l’ONU
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est réuni vendredi à New York avec Mohamed Abdelaziz, le président de la République Sahraouie et a, de nouveau, exprimé sa préoccupation au sujet de violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental.
M. Ban a également promis que l’ONU allait continuer d’exercer un rôle « actif et équitable » dans la recherche d’une solution au conflit qui oppose le Front Polisario au Maroc, qui a annexé ce territoire en 1975, rapporte l’Organisation dans un communiqué.
Le secrétaire général « est toujours très préoccupé par les violations des droits de l’Homme » et a souligné que son envoyé spécial Christopher Ross « continuera à travailler et à promouvoir les droits des Sahraouis ».
M. Ban a encouragé le Maroc et le Polisario à s’engager sur la voie d’un dialogue constructif, sous l’égide du Haut-commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU.
Il a également exprimé sa préoccupation quant au sort des réfugiés sahraouis. Il a appelé les deux parties à respecter leur accord sur l’extension d’un programme de visites familiales et à accélérer leurs consultations avec l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) sur son application.
Le chef de l’ONU a félicité le Front Polisario pour avoir permis les visites familiales par voie terrestre. Il a souhaité la reprise des visites par voie aérienne.
Le mandat de la Mission de l’ONU au Sahara (Minurso), qui expire à la fin du mois, devrait être étendu au 30 avril de l’année prochaine. Cette mission de l’ONU a été lancée en 1991.
Le 12 avril dernier, M. Ban avait appelé le Conseil de sécurité à presser Rabat et le mouvement indépendantiste du Sahara occidental de négocier de bonne foi et sans conditions préliminaires sous les auspices de Christopher Ross.
Quatre précédents rounds de négociations se sont tenus dans la banlieue de
New York, depuis juin 2007, mais n’ont pas résolu le conflit.
EL KHABAR -
Sahara Occidental : Les engagements de Ban-Ki moon
Par Djamel Boukrine
Ban Ki-moon promet à Mohamed Abdelaziz de trouver une solution qui permettra « l’autodétermination» des Sahraouis, dont la situation des droits de l’homme marquée par de nombreuses violations commises par les forces d’occupation marocaines, l’inquiète.
«Le secrétaire général s’est déclaré très inquiet des rapports de violations des droits de l’homme. Il a annoncé que son envoyé personnel, Christopher Ross et que le secrétariat de l’ONU, continueraient à œuvrer à la défense des droits humains des Sahraouis », annonce son service de presse.
Comme pour se faire plus précis sur l’engagement de l’ONU à chercher une solution garantissant «l’autodétermination» des Sahraouis, Ban Ki-moon rappelle la «mission» de la Minurso qui est déployée au Sahara Occidental depuis 1991 à la faveur du Plan de règlement onusien qui devait aboutir à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui dans un délai d’un an au plus.
Le secrétaire général de l’ONU, qui a été «bombardé» de lettres de Mohamed Abdelaziz, le secrétaire général du Polisario, de communiqués des ONG qui défendent les droits de l’homme et de correspondances de parlementaires des cinq continents, aurait-il décidé de revoir sa position sur le dernier conflit colonial d’Afrique et de se souvenir que l’ONU considère ce territoire comme non-autonome depuis 1966, à l’approche de jeudi, date de la réunion du Conseil de sécurité pour la prolongation d’une année du mandat des 233 observateurs militaires et policiers de la Minurso ?
Le secrétaire général du Polisario avait été «profondément déçu» par le dernier rapport au Conseil de sécurité du secrétaire général des Nations unies sur le Sahara Occidental au point d’annoncer la révision par le Polisario de ses relations avec la Mission des Nations unies pour l’Organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental (Minurso) qui a renié ses engagement après avoir prouvé «l’incapacité de l’ONU à faire face aux entraves marocaines et à honorer ses engagements vis-à-vis du peuple sahraoui».
Mohamed Abdelaziz, qui a rappelé, vendredi, à Ban Ki-moon, l’historique du problème du Sahara Occidental, révisera-t-il ses positions après l’«engagement» du SG de l’ONU à respecter son «contrat» et à peser de tout son poids pour réactiver les visites familiales ? «Seul le respect de la volonté démocratiquement exprimée du peuple sahraoui, à travers un référendum libre et régulier, est à même de mettre un terme au conflit», précise le Président insistant sur la nécessité d’inclure la question des droits de l’homme dans le mandat de la Minurso.
Sept prisonniers politiques sahraouis croupissent dans la prison de Salé (Maroc) depuis plus de 6 mois sans jugement.
Pour se faire entendre des autorités, ils mènent une grève de la faim illimitée depuis le 18 mars dernier. Comme 20 autres détenus dans une dizaine de prisons marocaines, ils exigent un «un procès équitable et transparent ou leur libération immédiate». -
Briser le blocus médiatique marocain visant à occulter la réalité au Sahara occidental (conférenciers)
Moscou, 24/04/2010 (SPS) La réalité de la situation au Sahara occidental, marquée par une recrudescence des exactions du régime marocain, doit être portée à la connaissance du monde entier malgré les tentatives de Rabat d’imposer un blocus médiatique pour occulter cette réalité, ont estimé les participants à une conférence sur « Les médias dans le monde contemporain », tenue du 20 eu 23 avril dans la ville russe de Saint-Pétersbourg.
Dans une intervention à l’ouverture de cette rencontre organisée par la faculté des sciences de la communication de l’université gouvernementale de Saint-Pétersbourg, le représentant du Front Polisario en Russie, M. Ali Salem Mohamed Fadel, a donné un aperçu sur « les souffrances endurées par les Sahraouis dont les droits les plus élémentaires sont quotidiennement bafoués par l’occupant marocain ».
M. Fadel a dénoncé les « tentatives du Maroc d’imposer un blocus médiatique pour passer sous silence ses exactions contre les civils sahraouis et le pillage de leurs ressources naturelles tout en continuant à poser des entraves à un règlement basé sur le droit, internationalement reconnu, du peuple sahraoui à l’autodétermination ».
Le représentant sahraoui a mis en exergue, à ce propos, « la faiblesse dont l’Onu a jusque-là fait preuve dans le traitement de la question sahraouie, puisque cette organisation n’est pas parvenue à faire respecter les décisions qu’elle avait prises, d’où l’entêtement du Maroc qui continue à la défier ».
Les participants ont, dans ce contexte, exprimé leur « étonnement » devant l’attitude de l’Onu qui a déployé en 1991 une mission au Sahara pour veiller à l’organisation dans les plus brefs délais d’un référendum sur l’autodétermination, « mais qui se trouve, 19 ans après, dans l’incapacité de mener à son terme cette tâche du fait des manœuvres marocaines ».
« Cette attitude de l’Onu est une parfaite illustration de la politique des doubles standards », ont-il estimé.
M. Fadel a tenu à souligner, à ce propos, qu’ »en persistant dans cette position, l’Onu ne laisse d’autre choix au peuple sahraoui que de reprendre les armes car il semble que c’est le seul langage que connaît le Makhzen marocain ».
De son côté, le président de l’Association des avocats et des journalistes de Saint-Pétersbourg, M. Sergueï Mikhaïlov, a évoqué l’histoire de la lutte du peuple sahraoui et l’évolution de la situation dans cette partie du monde, notamment en matière de droits de l’homme.
M. Mikhaïlov, qui a animé avec M. Fadel un débat diffusé par la quatrième chaîne de télévision d’Ekaterinbourg en marge de la conférence, a mis en exergue la situation des détenus sahraouis dans les prisons marocaines qui observent une grève illimitée de la faim, entamée depuis cinq semaines.
Il a également souligné le rôle joué par la femme ainsi que par la jeunesse aussi bien dans les territoires sahraouis occupés que dans le sud marocain et les sacrifices qu’ils consentent dans le cadre de l’ »Intifada » du peuple sahraoui.
M. Mikhaïlov a vigoureusement condamné les « campagnes de répression contre les militants sahraouis des droits de l’homme qui sont jetés dans les geôles marocaines pour avoir revendiqué un droit que leur a reconnu l’Onu depuis des dizaines d’années, à savoir le droit des peuples à l’autodétermination ».
« Nous devons continuer à œuvrer à faire connaître la lutte du peuple sahraoui et à prendre part à toute action susceptible de briser le blocus médiatique que tente d’imposer le Maroc pour occulter le combat des Sahraouis en général et la tragédie des prisonniers qui croupissent dans ses geôles, en particulier », a-t-il souligné.
Il a enfin appelé les Nations unies à « revoir leur position et à œuvrer à permettre au plus vite au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination comme le stipule la Charte de l’Onu, et à protéger la population sahraouie désarmée qui refuse la politique du silence et du fait accompli ».(SPS)