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  • Amérique Latine: la conférence des partis politiques appelle l’ONU à mettre fin à la répression marocaine contre les Sahraouis

    Managua, (Nicaragua), 13/04/2010 (SPS) La conférence des partis et des forces politiques des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes a appelé l’ONU et l’UA à mettre un terme à la vague de répression marocaine contre la population sahraouie dans les territoires occupés.

    A la fin des travaux de la conférence à laquelle a pris part le président nicaraguayen M. Daniel Ortega, les participants ont condamné la répression et les violations des droits de l’homme au Sahara occidental par les autorités marocaines.

    Dans une recommandation adoptée par la conférence, neuf partis ont réclamé  » la liberté de rassemblement, d’expression et de déplacement des civils sahraouis sous occupation marocaine », a rapporté lundi l’agence de presse sahraouie SPS.

    De son côté, l’ambassadeur sahraoui au Nicaragua, M. Slimane Tayeb, a présenté un exposé sur les derniers développements de la question sahraouie notamment le mouvement de grève de la faim observée depuis le 18 mars dernier par plus de 36 prisonniers sahraouis dans les geôles marocaines.

    Le diplomate sahraoui a en outre mis en garde contre la vague de répression marocaine et la mobilisation des colons marocains contre les militants sahraouis des droits de l’homme qui rentraient d’une visite aux camps de réfugiés sahraouis. Ont participé à cette conférence des délégations de partis politiques du Nicaragua, Costa Rica, Honduras, Guatemala, Mexique, Cuba, Salvador, Porto Rico et du Front sandiniste du Nicaragua. (SPS)

  • Sidi Mohamed Daddach : «Le makhzen a orchestré notre agression»

    Sidi M’hamed Daddach, ex-prisonnier sahraoui et membre de la délégation agressée à El-Ayoun, au JI : «Le makhzen a orchestré notre agression»
    Le militant sahraoui des droits de l’homme Sidi M’hamed Daddach a révélé que les autorités marocaines ont mobilisé les travailleurs de l’administration pour accomplir la tâche d’agresser la délégation sahraouie qui s’était rendue aux camps des réfugiés. Souvent désigné sous le nom de «Mandela du Sahara», cet ancien détenu, qui a purgé en tout une peine de 25 ans dans les prisons marocaines, se confie au Jeune Indépendan
    Le Jeune Indépendant : dès votre retour des camps des réfugiés, votre délégation a fait l’objet d’agressions d’une gravité inouïe à l’aéroport d’El-Ayoun. Pouvez-vous nous décrire la situation ?
    Sidi M’hamed Daddach : A notre arrivée à l’aéroport d’El-Ayoun occupée, une foule nous a pris à partie. Ils étaient en effet très nombreux à venir nous accueillir. Ces personnes ont été bien évidemment mobilisées par le makhzen. Nous les connaissons pour la plupart car ce sont des fonctionnaires de l’administration coloniale. Les autorités d’occupation ont donc mobilisé par la force les travailleurs de l’administration pour commettre cette sale besogne à leur place. Nombreux sont ceux parmi eux qui ne savaient même pas l’objet de leur convocation. Nous avons aussi reconnu des gens appartenant au Corcas (Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes) et aux assemblées de l’administration.
    D’après des échos, vous avez fait aussi l’objet d’autres agressions ?

    Effectivement, une série d’attaques s’est abattue sur nous. D’autres colons marocains ont été mobilisés dans les barrages pour la circonstance. Un groupe de militant a été attaqué dans le barrage reliant la ville d’El-Ayoun à celle de Smara. Un autre en allant vers la ville de Boujdour.
    Ce dernier groupe a été obligé de faire marche arrière, et là aussi, au niveau d’un barrage routier à l’entrée d’El-Ayoun, ils ont été attaqués.
    Y a-t-il eu des blessés graves ?

    Les attaques qu’on a subies sont d’une extrême gravité. De nombreux blessés ont été enregistrés. Ils ont voulu nous terroriser. Même les femmes n’ont pas échappé à leur furie à l’image de Soultana Khiya.
    Les forces de la Minurso ont-elle tenté de faire quelque chose ?

    Une voiture de la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) était garée au moment de notre arrivée à El-Ayoun. Au moment de l’attaque, des militants qui nous attendaient ont demandé de l’aide à l’un membres de cette augmentation. Ce dernier a répliqué ne pas comprendre le français. Et quand ils lui ont parlé en anglais, il leur a répondu qu’il n’était pas d’ici avant de quitter carrément les lieux. Les membres de la Minurso ont de tout temps fui leurs responsabilités.
    Y a-t-il eu des réactions au niveau du Maroc ?

    Jusqu’à présent, il n’y a eu aucune réaction. Même la Ligue marocaine des droits de l’homme et le parti d’Ennahj Edimouqrati (voie démocratique) d’habitude francs sur la question ne se sont pas encore prononcés.
    Pourriez-vous nous dire comment les populations sahraouies ont-elles accueilli cette série d’agressions ?

    Bien sûr que nos concitoyens ont accueilli tout cela avec consternation. Cela dit, ce ne sont pas ce genre de comportements primitifs qui fera reculer les Sahraouis.
    Cela ne peut que nous conforter dans notre lutte pour l’autodétermination et l’indépendance. En tous les cas, le combat continue jusqu’à l’accession à notre liberté.
    Selon vous, à quoi obéit cette nouvelle façon de faire des autorités marocaines ?

    C’est une nouvelle stratégie qui est amorcée par le colonisateur marocain en mobilisant dans leur sale besogne les travailleurs de l’administration. Il faut préciser que ce ne sont pas les citoyens marocains de la rue qui ont été derrière notre agression. Nous n’arrivons pas cependant à comprendre les desseins de ce comportement. Le malheur dans toute l’histoire, c’est que le monde entier est au courant que ces opérations sont de l’instigation du régime marocain.
    Qu’en est-il des détenus sahraouis ?

    Nos détenus d’opinion sont toujours en grève de la faim illimitée. Des avocats sont en ce moment (hier, NDLR) dépêchés pour voir leur cas. Nous nous attendons, espérons-le, à du nouveau et qu’ils soient libérés.
    Entretien réalisé par Yassine Mohellebi
    Le Jeune Indépendant

  • Ahmedou Ould Souilem : Ambassadeur ou propagandiste ?

    Bien au contraire, tout laisse supposer que le département de Moratinos serait ennuyé qu’on lui choisisse comme interlocuteur un personnage si encombrant, à un moment où Madrid préside aux destinées de l’UE
    Par M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
    Le Maroc compte coûte que coûte forcer la main à Madrid et lui imposer un transfuge du Polisario, Ahmed Ould Souilem, comme l’ambassadeur du royaume alaouite en Espagne. Une grossière manœuvre destinée à peser sur l’examen, à la fin d’avril, de la question du Sahara occidental au Conseil de sécurité. L’un des objectifs vise à faire croire que l’idée d’autonomie a encore des chances de trouver son chemin chez la classe dirigeante du Polisario, que ses fans se multiplient dans le camp sahraoui qui, désormais, inclinerait dans sa majorité pour les thèses marocaines. Mais, comme dit le proverbe, «on n’apprend pas à un vieux singe à faire la grimace». 
    L’Espagne, qui s’était retrouvée à la fin de l’année dernière dans une mauvaise posture pour s’être laissée entraîner par le Maroc dans sa déconfiture face à Aminatou Haider, ne montre donc aucun enthousiasme à agréer le dernier Judas en titre sahraoui. Bien au contraire, tout laisse supposer que le département de Moratinos serait ennuyé qu’on lui choisisse comme interlocuteur un personnage si encombrant, à un moment où Madrid préside aux destinées de l’UE. Un personnage qui va s’efforcer de tenir un rôle tout à fait contraire à celui tenu avant qu’il ne retourne sa veste et dont le principal souci sera donc de placer l’autonomie, idée véhiculée par le royaume comme le seul produit consommable sur le marché. A prendre ou à laisser puisque, en face, il n’y a plus rien que le jeûne, la solution référendaire, pourtant réputée démocratique, ayant été définitivement écartée par le commandeur des croyants. 
    Le journal madrilène El Pais fait état des craintes espagnoles de voir Ould Souilem, un dlimi, axer ses efforts sur «la marocanité du Sahara» et délaisser les dossiers autrement intéressants pour Madrid et qui concernent les relations bilatérales.
    El Pais qui a fait état de l’affaire durant le dernier week-end européen n’avait pas confirmé un accord espagnol à l’agrément du transfuge. Laisser sans réponse une demande introduite il y a plus de deux mois démontre que Madrid est consciente de la perfidie de son vis-à-vis, mais cela ne veut surtout pas dire qu’elle aura assez de fermeté pour lui réserver le sort que Mohammed VI réserva à la solution référendaire.

    Le Jeune Indépendant

  • Le rapport de Ban Ki-Moon est un mépris flagrant de la situation critique des droits de l’homme au Sahara Occidental

    Par Malainin Lakhal, 12/4/2010
    En réaction au dernier rapport du Secrétaire Général de l’ONU sur le Sahara Occidental, le Secrétaire Général de l’Union des Journalistes et Ecrivains Sahraouis estime que le rapport est un « mépris flagrant de la situation critique des droits de l’homme au Sahara Occidental, et une négligence complète des questions essentielles de décolonisation. »
    Mr. Lakhal a ajouté samedi dans une déclaration sur le site d’UPES que « malgré sa timide tentative d’aborder la question des droits de l’homme en exprimant sa préoccupation, Mr. Ban Ki-Moon a négligé la profonde préoccupation exprimée par toutes les organisations internationales des droits de l’homme qui ont dénoncé clairement les flagrantes violations des droits de l’homme par le Maroc. Il n’a pas non plus abordé le sujet de façon à servir le processus de la paix au Sahara Occidental en impasse, et n’a pas le courage de reconnaître la responsabilité de son organisation dans l’échec de la décolonisation du Sahara Occidental. »
    « Pire encore, ajoute le journaliste sahraoui, à lire le rapport, on peut penser que les deux parties au conflit sont responsables de ses violations à part égales! Cela doit être ouvertement condamné. Il est inacceptable que le Secrétaire Général de l’ONU essaie de mettre criminel et victime dans le même panier, alors que la raison et les faits auraient dû lui faire faire pression sur la partie qui entrave la mise en application du droit international, la partie qui occupe un pays par la force et la violence, et commet tous les jours des violations des droits de l’homme sous le regard d’une mission de l’ONU immobile sur le terrain. »
    Malainin Lakhal a affirmé que le rapport avait « pleinement satisfait » les revendications du Maroc, et estimé que le Secrétaire Général avait « apparemment succombé aux pressions Françaises et Marocaines. »
    Le journaliste sahraoui se demande « qu’elle est l’utilité d’un tel rapport? Quel est le bénéfice que les Sahraouis obtiennent à respecter leur engagement international et à collaborer positivement avec l’ONU, si tout ce qu’ils obtiennent sont des rapports vides et des résolutions inappliquées? Pire, il semble que les documents de l’ONU nous éloignent à chaque fois d’avantage du cœur du problème, qui est toujours la décolonisation, l’autodétermination et le référendum, pour les minimiser et le réduire à une question humanitaire et de realpolitik. »
    Il estime d’autre part que les Sahraouis et leurs soutiens assument une grande part de la responsabilité de la situation et doivent « comprendre que la balle est dans leur camps maintenant, et que l’ONU et la soi disant communauté internationale ne comprennent que le langage de la pression, les rapports de force et les intérêts, et cela signifie que les Sahraouis ont à se tourner vers eux même, et évaluer s’ils jouent les cartes en leur possession comme ils le devraient. »
    Interrogé sur la pertinence de la reprise de la lutte armée, le SG d’UPES a estimé que « l’option de la reprise de la guerre doit rester une possibilité car après tous c’est un moyen légitime de défendre et de récupérer ses droits, à en croire les principes du droit international relatives aux luttes légitimes des peuples sous colonisation. Mais je pense que nous pouvons recouvrer nos droits et contraindre les Marocains et leurs alliés à respecter et faire appliquer la légalité internationale si nous réussissons à utiliser les cartes qui sont dans nos mains, tels que le respect des droits de l’homme, les ressources naturelles, la diplomatie populaire, et le renforcement de notre front intérieur, en imposant la république sahraouie comme une réalité définitive. »
    « Le Maroc est un régime colonial, féodal et anti-démocratique qui réussit pourtant à cacher sa face hideuse derrière de faux masques, mais avons-nous réussi à l’isoler au niveau international ? Nous devons travailler à l’isoler comme les réseaux Sud Africains ont réussi à isoler le régime de l’Apartheid dans les années 80. Pour réussir cela nous avons à reconsidérer sérieusement notre stratégie, à réorganiser nos priorités et à reconstruire le réseau international de solidarité, qui est tristement désarticulé et désorganisé. Et nous devons avoir le courage de faire cela. »
    Solidarité Maroc
  • Les méthodes de torture pratiquées contre les sahraouis

    Le Maroc, pays « avant-garde » dans les méthodes de torture contre les citoyens marocains, continue à pratiquer toute sorte de barbarie dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Au cours des interrogatoires des sahraouis enlevés par les autorités marocaines, les méthodes de torture les plus cruelles ont été pratiquées à leur encontre. Contre les militants des droits de l’homme en particulier. Parmi ces méthodes:
    – Introduction de bouteilles dans l’anus,
    – Epilation de la moustache et cheveux,
    – Arrachement forcé des ongles des mains et des pieds,
    – Coups assénés à un rythme progressif sur l’ensemble du corps et sur la plante des pieds par des matraques en caoutchouc ou en cuir « queues des vaches »,
    – Attachement à une barre en fer, les mains attachées derrière les genoux puis suspension en l’air et immersion d’un torchon sale dans la bouche suivi d’un versement, à un débit fort, de l’eau acidifiée jusqu’à perte de conscience,
    – Brûlure à l’aide de mégots des cogarettes sur l’ensemble du corps et surtout sur les zones sensibles comme les testicules pour les hommes et les seins pour les femmes,
    – Exposition des organes génitaux au courant électrique,
    – Immersion de la tête dans une mini-piscine remplie de l’eau acidifiés ou d’un mélange d’eau et des excréments ou de l’urine ou des produits chimiques « eau de javel » jusquà étouffement,
    – Rxposition nu à un bain froid,
    – Coups de poignée et gifles en particulier sur la tête et le visage et les organes génitaux,
    – Aval forcé des excréments et d’urine
    – L’asphyxie partielle par la mise de la tête dans un sac en toile sale,
    – La mise forcée en position debout nu sur un pied pendant des heures,
    – Cogner violemment la tête contre le mur,
    – Privation du sommeil,
    – Suspension en position « poulet rôti » pendant des heures,
    – Menace de liquidation à l’aide des pistolets,
    – Isolement prolongé dans une cellule étroite,
    – Viol et sévices sexuels contre les femmes,
    – Insultes et humiliations,
    – Isolement en présence des chiens dressés,
    – Les yeux bandés, les mains menottéses en arrière, accroupis face au mur de la cellule, la tête orientée vers le haut,
    – Absence des conditions hygiéniques favorables ‘ni douoche ni changement des vêtements, ni soins médicaux, ni couvertures, ni ensoleillemnts… »,
    – Isolements total du monde extérieur « ni radio, ni télévision ni journaux ».
    – Interdiction parfois de faire la prière ou obliger les détenus à faire ma prière.
    Ces méthodes de tortures pratiquées ont imprimé des séquelles indélébiles sur les corps et les âmes des Sahraouis victimes de la disparition forcée et la détention arbitraire. Beaucoup de sahraouis en gardent toujours des traumatismes psychologiques profonds. Ces agissements moyenâgeux sont toujours pratiqués par les tortionnaires marocains des différents corps : FAR, FA, Gendarmerie Royale, DGSN, DST, CMI, etc…


  • Le rapport de Ban Ki-moon vu par la presse algérienne

    Voici les principaux commentaires de la presse algérienne sur le rapport du Secrétaire Général, Ban Ki-moon, sur le Sahara Occidental :
    – L’évolution du dossier sahraoui est physiquement à l’avantage du makhzen : il occupe les lieux et peut très bien s’accommoder pour longtemps encore de l’interminable conflit qui se poursuit sur le tapis vert onusien ainsi que d’une RASD en exil. Une évolution plutôt malsaine pour ne pas dire qu’elle pue tout court le complot lorsqu’on s’aperçoit que la Minurso n’est pas prête à organiser la mission pour laquelle elle a été créée ni même de se mêler un tant soit peu des droits humains violés sauvagement avec la régularité d’un métronome par les forces répressives du Makhzen, appuyées désormais par les colons marocains recrutés à cet effet
    – Ross a déployé de grands efforts sur le terrain, mais les positions récentes du souverain chérifien ont renvoyé le conflit à la case départ. En effet, en réitérant, dernièrement à Rabat, au facilitateur onusien que l’option du référendum au Sahara était «définitivement écartée», le roi du Maroc vient de remettre en cause aussi bien les résolutions des Nations unies que les positions tenues par son défunt père, le roi Hassan II. De ce fait, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, ne pouvait que constater l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix entre le Maroc et le Front Polisario. D’où la recommandation de Ban Ki-moon au Conseil de sécurité de proroger le mandat de la mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) d’une nouvelle période d’un an, jusqu’au 30 avril 2011. Ban Ki-moon estime que «la présence de la Minurso demeure indispensable pour le maintien du cessez-le-feu au Sahara occidental». (Le jeune Indépendant)
    – La seule avancée que pourrait tenter le secrétaire général de l’Onu serait de demander à ce que la Minurso puisse s’occuper du dossier des droits de l’homme.
    -Ce qu’il faut noter encore une fois, sur la base des informations au sujet du rapport de Ban Ki-moon, est que le souci d’équilibrisme l’emporte sur le fond. Quand le secrétaire général de l’Onu parle de droits de l’homme, il interpelle les deux parties. Quand il fait le constat du blocage du processus de négociations, il le met sur le compte des deux parties qui ne seraient pas disposées à faire des concessions. Ce type de discours, devenu répétitif depuis des années, est devenu la marque de fabrique de l’Onu, un copié-collé constamment recommencé qui permet de tergiverser et d’éviter d’aller vers l’essentiel. Cette manière de louvoyer est à l’avantage du Maroc qui, d’Etat refusant d’appliquer les résolutions de l’Onu, se retrouve juste comme une partie à un problème que l’on veut présenter comme «inextricable».
    -Le constat d’impasse établi par Ban Ki-moon n’est pas celui de l’absence de solution. Le secrétaire général de l’Onu, comme ses prédécesseurs, use hypocritement du terme «d’impasse» qui n’a aucun sens au regard des résolutions de l’Onu. Ce terme renvoie à la manœuvre des Occidentaux qui veulent faire croire que seul un abandon des résolutions de l’Onu et un renoncement du Polisario pourraient débloquer la situation. C’est bien là l’objet des «négociations» et de tergiversations qui durent depuis plus d’un quart de siècle. (Le Quotidien d’Oran)
    – Dans son dernier rapport sur le Sahara occidental, Ban Ki-moon laisse paraître publiquement ses doutes quant à une solution du conflit du Sahara occidental telle que la dessinent les différentes résolutions onusiennes, anciennes ou récentes. Que ce texte admette l’impuissance de l’ONU n’explique cependant pas l’équilibrisme auquel M. Ki-moon recourt, et qui place injustement sur un pied d’égalité le bourreau et sa victime.
    Pourquoi reconduire la MINURSO dont la mission essentielle est d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, lorsque le roi Mohammed VI du Maroc déclare publiquement écarter définitivement la solution référendaire ?
    – A El Aaiun, les colons marocains ont tabassé des Sahraouis, pas leurs compatriotes. Au Sahara occidental, il y a un nationalisme de trop et ni Paris ni personne ne peuvent étouffer cette vérité !
    – Ban Ki-moon écrit : «La situation est demeurée calme dans le territoire durant la période considérée (avril 2009-avril2010)», faisant fi des rapports et des appels d’organisations internationales des droits de l’homme, de parlementaires, de gouvernements et d’Institutions internationales «exigeant l’arrêt de l’oppression et de la répression des Sahraouis dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine». Un rapport tendancieux qui vient conforter l’occupation marocaine du Sahara Occidental, aidé en cela par la France, alliée de Rabat et membre permanent au Conseil de sécurité. Un précédant flagrant dont Ban Ki-moon est appelé à assumer les conséquences et à faire face à la communauté et à l’opinion internationales.
    – La volte-face de Ban Ki-moon, piétinant la charte des Nations unies, ses textes, ses résolutions et ses conventions s’agissant d’une question de décolonisation inscrite à l’ONU depuis 1966, met à mal la crédibilité de cette institution.

  • Une ONG australienne appelle à instaurer des mécanismes de protection des droits humains au Sahara Occidental

    Sydney (Australie), 12/04/2010 (SPS).- La présidente de l’Association australienne pour la Sahara occidental (AWSA), Mme Lyn Allison, a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU, de doter la Minurso de mécanismes de protection des droits humains au Sahara Occidental , dans une lettre adressée à sa présidence tournante, assurée actuellement par le Japonais, Yukio Takasu.
    « La source de tous les problèmes au Sahara occidental réside dans la négation de l’autodétermination au peuple sahraoui », a indiqué Mme Allison dans cette lettre parvenue à SPS, rappelant au Conseil de sécurité ce passage des conclusions du rapport du Haut commissariat de l’ONU pour les droits humains de 2006.
    Pour AWSA, le Conseil de sécurité « doit exercer des pression sur le Maroc afin de se conformer aux résolutions de l’ONU et de permettre sans plus tarder l’organisation d’un référendum libre et régulier au Sahara occidental, permettant ainsi à son peuple de décider de son avenir de manière démocratique ».
    L’organisation australienne a en outre demandé au Conseil de sécurité d’ouvrer pour « la libération des prisonniers politiques sahraouis et assurer les libertés fondamentales de tous les Sahraouis vivants sous domination marocaine ». (SPS)

  • Mhamed Khadad: le rapport de Ki-moon s’est détourné de la catastrophe des droits humains et de l’intransigeance de Rabat

    Abuja (Nigeria) 12/04/2010 (SPS).- Le coordonnateur sahraoui avec la MINURSO, M. Mhamed Khadad, que le dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU au Conseil de sécurité « a fermé les yeux » sur la catastrophe des droits humains et sur « l’intransigeance » du Maroc, au cours d’une conférence animée samedi à l’Institut africain pour le leadership, la stratégie et le développement à Abuja.
    Il a en outre la demande du Front Polisario d’octroyer à l’Afrique le rôle majeur qui lui échoit dans le règlement du conflit et une place dans le groupe des Amis du Secrétaire général pour le Sahara occidental, rappelant le rôle historique de l’Organisation de l’unité africaine et sa contribution à la résolution du conflit dans le cadre des Nations unies.
    Pour M. Khadad, « l’occupation marocaine est aujourd’hui le plus grand défi contre la règle d’or sur laquelle a été fondé l’Organisation de l’unité africaine et la protection des frontières héritées de la colonisation », soulignant que » l’acceptation de la réalité coloniale au Sahara occidental est un précédent dangereux pour la sécurité future et la stabilité dans le continent africain. (SPS)
  • Sahara Occidental : Le Danemark pour une solution basée sur le principe de l’autodétermination

    Copenhague, 12/04/2010 (SPS).- « Le Danemark soutient les efforts des Nations unies pour trouver une solution mutuellement acceptable, fondée sur le principe de l’autodétermination pour la population du Sahara occidental », a déclaré la ministre danoise des Affaires étrangères, Lene Espersen, dans une réponse écrite à des députés danois.
    « La partie danoise suit la situation des droits de l’homme dans la région (Sahara Occidental) et la question est soulevée dans les discussions politiques bilatérales avec le Maroc et dans le dialogue entre l’UE et le Maroc », a précisé Mme Espersen, dans sa lettre, dont une copie est parvenue à SPS.
    A propos de l’exploitation des ressources naturelles sahraouies par le Maroc et certains pays occidentaux, la ministre a souligné que la position danoise est « en conformité avec les recommandations de l’ONU, qui précisent que l’exploitation des ressources naturelles des pays non-autonomes doivent être en conformité avec le Droit international ».
    Plus précise, Mme Espersen a indiqué que « ces activités devraient être menées conformément aux intérêts des populations locales et que l’exploitation minière ne devrait pas avoir lieu que si elle profite à la population locale ».
    A propos des sept prisons politiques sahraouis à la prison de Salé en grève de la faim depuis plus de trois semaines, la MAE a indiqué qu’elle « partage la préoccupation exprimée par Amnesty International », qui les considère comme des prisonniers de conscience », appelant la Gouvernement marocain à « respecter ses obligations de respect droits de l’homme ». (SPS)
  • La prostitution au Maroc : Une réalité à ne pas sous-estimer

    La prostitution est un métier, certes, pas comme les autres. Vendre son corps pour des fins commerciales n’est point décent. Toutefois, plusieurs facteurs interviennent. Au Maroc, le taux de prostitution a grimpé ces dernières années de façon frappante pour arriver statistiquement à la plus grande pratique de ce business du sexe.
    Rares pourtant sont les analyses qui intègrent dans la dynamique de la mondialisation capitaliste l’essor des marchés sexuels et leur impact sur les femmes et les enfants. La mondialisation trouve pourtant là l’une des ses pires formes d’incarnation. La victoire du néolibéralisme dans les années 1980 va de pair non seulement avec une accélération de la soumission à la monétarisation des rapports sociaux, visible particulièrement dans les industries du sexe, mais également avec une légitimation accrue de l’aliénabilité des corps, de leur marchandisation. La prostitution et son corollaire, la traite des femmes et des enfants à des fins de prostitution, sont considérés par nombre d’Etats comme des moyens de développement économique. Ce « secteur » de l’économie mondiale est en pleine expansion. Il produit des déplacements importants de population et génère des profits mirobolants. Des millions de femmes, d’adolescents et d’enfants vivent dans les districts « chauds » des métropoles de leur propre pays ou dans ceux de pays voisins ou lointains. Les plus touchés proviennent principalement des pays du Sud et plus récemment, de l’Est. Ils constituent la source des rentes les plus profitables de l’économie mondiale.

    La pauvreté au Maroc est le premier facteur qui pousse certaines femmes à vendre leur corps mais le poids de l’analphabétisme lié aux revenus est également très lourd. C’est un facteur d’exclusion sociale et professionnelle. 31,5% des prostituées ne sont jamais allées à l’école. Pourtant un résultat détonne : 21,1% d’entre elles sont arrivées jusqu’à l’enseignement supérieur et possèdent parfois même un diplôme. Comment expliquer cela ? Le chômage des jeunes diplômées et le temps d’inemploi avant le premier travail semblent être les raisons les plus pertinentes. Alors qu’on pensait que la prostitution était réservée aux plus illettrées, il semble que la faiblesse des bourses universitaires pousse certaines étudiantes à trouver dans la prostitution une alternative financière.

    La situation familiale des prostituées marocaines est assez révélatrice. 39,5% d’entre elles sont divorcées. Outre les problèmes économiques, la difficulté sociale à retrouver un mari est grande. De nombreuses femmes divorcées sont rejetées par leur famille ou leur entourage, accusées d’avoir causé le divorce. 4% sont mariées. Ce chiffre est faible mais pourtant éloquent. Elles se prostituent généralement en cachette pour subvenir aux besoins de la famille quand le mari est pauvre ou absent. Cependant certaines reconnaissent être poussées par leur conjoint ou leur famille dans cette voie-là. Le cliché de la femme qui vend son corps sous le regard honteux et accusateur de sa famille est égratigné. La prostitution est parfois encouragée par une famille complice voire coupable. Pour de nombreux touristes formule « tour operator » la tentation est également grande face à ce fléau qui touche l’ensemble des villes marocaines.