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  • Rapport du SG de l’Onu : le Polisario déplore l’absence de recommandations sur la protection des Sahraouis

    New York, 11/04/2010 (SPS).- Le Front Polisario a déploré samedi l’absence de recommandations dans le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental pour la création d’un mécanisme de supervision des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.
    « Le rapport a été caractérisé par la timidité devant l’occupation illégale prolongée du Sahara occidental par le Maroc et son obstruction plus que prouvée à des négociations sérieuses et crédibles », a déclaré à l’agence de presse espagnole EFE le représentant du Front Polisario aux Nations unies, M. Boukhari Ahmed.
    « L’ONU a raté une nouvelle occasion pour assumer la responsabilité qui lui incombe, aussi bien dans la décolonisation du Sahara occidental que dans la défense et la protection des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés », a souligné le responsable sahraoui.
    Dans ce contexte, il a indiqué que les derniers événements dans l’ancienne colonie espagnole « démontrent la nécessité pour les Nations unies de surveiller de près la protection des droits de l’homme ».
    M. Boukhari a rappelé ainsi que le régime marocain a utilisé ces derniers jours des « hordes de colons marocains » pour agresser sauvagement les militants sahraouis des droits de l’homme, dans les territoires occupés, et parmi lesquels se trouvaient des observateurs espagnols.
    « Par sa passivité, l’ONU est en train d’encourager la répétition des massacres qui se sont déroulés au Timor oriental », a-t-il dit.
    Le Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, est considéré comme territoire non autonome par l’ONU depuis 1966. La dernière résolution du Conseil de sécurité (1871) demande aux deux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général des Nations unies, « sans conditions préalables et de bonne foi », en vue de parvenir à une « solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».
    Le Front Polisario et le Maroc avaient engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l’égide de l’Onu, dont quatre rounds avaient eu lieu à Manhasset, près de New York (Etats-Unis), sans aboutir à une avancée réelle, rappelle-t-on.(SPS)
  • Des personnalités mondiales appel lent l’ONU à la création d’un mécanisme des droits humains au Sahara occidental

    Londres, 10/04/2010.- Plus d’une centaine de personnalités à travers le monde a exhorté le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-moon à « la création d’un mécanisme onusien pour la protection des droits de l’homme au Sahara occidental, regrettant l’absence des recommandations dans ce contexte dans le rapport de M. Ban Ki-moon au Conseil de sécurité, selon une lettre parvenue samedi à SPS.
    Les signataires ont exprimé « leur déception après la publication de ce rapport, où ils attendent le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies de recommander dans son rapport la surveillance des droits de l’homme, invitant le Conseil de sécurité à remédier cette situation à cet échec », lors de sa réunion consacrée à l’examen du rapport, la semaine prochaine.
    « La Mission des Nations Unies au Sahara occidental (Minurso) est la seule mission onusienne qui n’est pas dotée de composante chargée de surveiller la situation des droits de l’homme », ont regretté les signataires dont des députés britanniques, membres du Parlement européen, d’anciens ambassadeurs des États-Unis et des organisations non-gouvernementales.
    Ils ont en outre noté que les défenseurs des droits humains au Sahara occidental « sont victimes, de façon régulière de la détention arbitraire, la violence sexuelle, la torture et les disparitions ».
    Les signataires ont dénoncé l’opposition de la France, membre permanent du Conseil de sécurité, à inclure la surveillance des droits humains au Sahara Occidental et son soutien au Maroc dans ce domaine, appelant le CS à créer un mécanisme devant mener cette mission humanitaire.
    Plus de 56 prisonniers politiques sahraouis des droits de l’homme se trouvent derrière les barreaux répartis dans dix prisons marocaines, dont 36 mènent une grève illimitée de la faim depuis plus de 3 semaines, dans une totale ignorance de la part des autorités marocaines de leurs revendications légitimes, appelant au respect des droits humains au Sahara Occidental et à l’exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à à l’autodétermination et à l’indépendance, rappelle-t-on. (SPS)
  • Espagne : des ONG dénoncent le gouvernement espagnol pour ses ventes d’armes au Maroc

    Madrid, 10/04/2010 (SPS).- Sept ONG de défense des droits de l’homme ont déposé une plainte administrative pour dénoncer la vente d’armes par le gouvernement espagnol au Maroc, un pays qui « viole systématiquement les droits de l’homme de la population civile sahraouie ».


    C’est la première fois dans l’histoire de l’Espagne qu’une plainte de cette nature a été présentée contre la vente d’armes à un pays étranger, selon les plaignants qui ont exigé du gouvernement socialiste de Zapatero de « respecter la loi », de se conformer aux conventions internationales et de cesser de vendre de l’armement au Maroc.

    La plainte a été enregistrée vendredi au ministère de l’Industrie, du Tourisme et du Commerce qui est l’instance chargée d’autoriser, de s’opposer aux exportations de l’armement espagnol à l’étranger ou de révoquer les autorisations déjà accordées.

    Cette dénonciation s’est basée sur la loi sur le commerce des armes, approuvée en décembre 2007, selon laquelle l’Etat espagnol doit tenir compte du code de conduite de l’UE et ne doit pas, par conséquent, vendre de l’armement à des pays en conflit qui violent les droits de l’homme, notamment.

    Pour l’avocate espagnole, Ines Miranda, membre de l’Association internationale des juristes pour le Sahara occidental (AIJSO), le Maroc ne répond pas aux critères fixés puisqu’il « viole les droits de l’homme, constitue un risque pour la stabilité dans la région et ne respecte pas le droit international, et l’acquisition d’armes occasionne un grave déséquilibre dans son économie », a-t-elle affirmé dans une déclaration à la presse.

    L’avocate de la militante sahraouie Aminatou Haidar a ajouté que le Maroc est « l’exemple typique et visible » de ce profil car, a-t-elle expliqué, « depuis 1975, il occupe de manière violente le Sahara occidental, séparé avec un mur militarisé plus long que celui de Berlin, ne respecte aucune convention internationale et détient plus de 50 prisonniers de conscience dans des prisons militaires ».

    « Le Maroc est donc l’exemple le plus claire de pays qui ne doit bénéficier d’aucune licence ni autorisation de vente d’armes de la part de l’Espagne », a affirmé Ines Miranda, appelant dans ce sens les autorités de son pays à « n’accorder aucune de ces autorisations tant que le Maroc persiste à violer systématiquement les droits de l’homme, à reconsidérer et annuler les licences déjà accordées et à respecter la loi dans ce domaine ».

    Pour sa part, le président de l’Association des familles de prisonniers et disparus sahraouis (AFAPREDESA), Abdeslam Omar, a dénoncé le Maroc qui « utilise les armes que lui vend l’Espagne pour réprimer la population civile sahraouie dans les territoires occupés ».

    « Cela pourrait être interprété comme un signe d’encouragement pour perpétuer cette situation de violation des droits de l’homme, particulièrement à un moment où le Maroc continue d’arrêter, de manière arbitraire, des dizaines d’activistes et de défenseurs des droits de l’homme, dont 31 d’entre eux sont en grève de la faim depuis plus de 24 jours », a-t-il ajouté.

    La plainte a été adressée également aux membres du Conseil interministériel espagnol chargé des exportations, au président permanent de l’UE, au Parlement européen, au Haut commissaire des droits de l’homme des Nations unies, au président du Conseil de sécurité de l’ONU et à son secrétaire général, Ban Ki-Moon, selon les plaignants.

    Elle a été déposée par la Commission espagnole d’aide au réfugié (CEAR), l’Association des familles de prisonniers et disparus sahraouis (AFAPREDESA), l’Association de défense des droits de l’homme d’Espagne (APDHE), l’Association internationale des juristes pour le Sahara occidental (AIJSO), l’Observatoire asturien des droits de l’homme pour le Sahara occidental, l’Observatoire d’Aragon pour le Sahara occidental et l’Association canarienne des juristes pour la paix et les droits de l’homme.(SPS)

  • Un responsable nigérian du travail appelle le conseil de sécurité à assumer ses responsabilités sur la question sahraouie

    Abuja, 10/04/2010 (SPS) Le président du congrès nigérian du travail, M. Abdoulouahid Omar a appelé le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités lors des prochaines délibérations afin de donner plein mandat à la mission onusienne au Sahara Occidental pour surveiller les droits de l’homme dans les territoires occupés.


    M. Abdoulouahid a fait part, jeudi dernier lors de sa rencontre avec le membre du secrétariat national du Front Polisario et coordinateur avec la Minurso, M. Mohamed Khaddad, des attentes des instances de la société civile et des organisations syndicales nigérianes, de voir le Nigeria, qui siège au Conseil de sécurité contribuer à l’accélération du processus de décolonisation du Sahara Occidental, à la défense des droits des civils sahraouis et au rétablissement de la liberté et de la souveraineté du peuple sahraoui.

    Le diplomate sahraoui a présenté « un exposé détaillé » sur les derniers développements de la cause sahraouie, soulignant la « grave détérioration » de la situation des droits de l’homme dans la région dont « les conséquences peuvent mener la région vers une grave dérive si le Conseil de sécurité ne prend pas la décision attendue depuis des années sur la protection des droits de civils dans la région ».

    Il a également mis en garde contre « le rythme effréné du pillage méthodique » des ressources naturelles sahraouies et « les revenus substantiels dont bénéficient les autorités occupantes qui jouissent de la complicité de certaines puissances notamment en Europe », par le biais de la violation du droit international en vigueur. (SPS)

  • Le Secrétaire Général préoccupé par la situation des droits de l’homme au Sahara occidental (rapport)

    New York (Nations unies), 10/04/2010 (SPS) Le secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a exprimé sa préoccupation à propos de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, appelant au respect des normes internationales relatives à cette question. 
    « Je suis préoccupé par la situation en matière des droits de l’homme », a souligné M. Ban dans son rapport sur le Sahara occidental soumis au Conseil de sécurité, relevant que « la dimension humaine du conflit, notamment le sort des réfugiés du Sahara occidental, est un sujet d’inquiétude croissante ». 
    M. Ki-moon, a indiqué avoir reçu plusieurs lettres de la partie sahraouie se référant à des violations répétées des droits humains, qui affectent le territoire sahraoui et exigent de mettre un terme à elles, soulignant en particulier l’empêchement des Sahraouis d’exercer certains droits fondamentaux comme le droit d’obtenir des documents de voyage et l’arrestation des fameux sept activistes des droits humains, menacés d’être traduits par une cour martiale
    Dans ce contexte il a fait également état de l’arrestation de l’éminente activiste sahraoui Aminetou Haidar, à son retour d’une visite aux Etats-Unis, et les pressions internationales exercées sur les autorités marocaines, qui lui ont permis finalement de retourner dans sa patrie et à sa famille dans la capitale sahraouie occupée, El Aaiun.
    M. Ki-moon a, à ce sujet, déploré « l’absence de toute autorité » de la MINURSO pour la protection des droits de l’homme ou du Bureau du Haut Commissaire aux droits de l’homme dans le territoire.
    Toutefois, il a exhorté les parties à poursuivre le dialogue constructif avec le Bureau du Haut Commissaire aux droits de l’homme à Genève « pour assurer le respect des droits de l’homme du peuple du Sahara occidental dans la région et les camps de réfugiés ».
    Devant cette situation, le secrétaire général de l’ONU a rappelé la nécessité d’honorer les engagements envers le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme « en vue de garantir le respect des droits de l’homme du peuple du Sahara occidental ». 
    Au sujet des négociations, M. Ban a déploré que, malgré les deux réunions informelles tenues entre le Maroc et le Front Polisario, en août 2009 et en février 2010, la situation n’a pas avancé, et qu »il reste encore beaucoup à faire pour qu’un cinquième cycle de pourparlers officiels puisse être organisé ». 
    M. Ban a recommandé, à cet égard, que le Conseil de sécurité de l’ONU demande à nouveau au Maroc et au Front Polisario de « négocier de bonne foi, sans conditions préalables, et assurer le succès des négociations ». 
    Abordant le processus de paix au Sahara Occidental, le SG de l’ONU a constaté « le durcissement » de la position marocaine et son « attachement » à la thèse de l’autonomie, qui a conduit au bocage du processus référendaire.
    Il a en conséquence appelé à la nécessité de « maintenir et d’approfondir les négociations », afin de permettre au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination, appelant les parties à « coopérer » avec son Envoyé personnel avec plus d’imagination dans la recherche d’une solution à travers des « négociations sérieuses de bonne foi et sans conditions préalables ».
    Par ailleurs, le SG de l’ONU a mis en exergue la volonté du Front Polisario « d’exercer la souveraineté » de la République sahraouie sur la partie libérée du territoire par la reconstruction de celui-ci et y organisant récemment le trente quatrième anniversaire de la proclamation la République sahraouie à Bir Lehlu, où il a également exprimé sa volonté de renforcer son armée de libération et son soutien de l’Intifada dans les territoires occupés du Sahara Occidental comme étant des priorités pour l’année 2010.
    Abordant le volet humanitaire du conflit, M. Ki-moon a exprimé sa « préoccupation » au sujet de l’aide alimentaire aux réfugiés, appelant à la nécessité d’accorder davantage de soutien pour répondre à leurs besoins dans les domaines de la nutrition, la santé et l’éducation. Il a également appelé à la poursuite des visites interfamiliales sahraouies, supervisées par le HCR, bloquées depuis trois semaines par le Maroc, et a incité les parties, le Polisario et le Royaume du Maroc, à poursuivre la coopération, pour la réussite de ce programme humanitaire.
    Le rapport a enfin demandé au Conseil de sécurité de proroger d’un an le mandat de la Minurso qui expire le 30 avril prochain. « Compte tenu des circonstances sur le terrain et au vu des efforts que mon Envoyé personnel (Christopher Ross) continue de déployer, j’estime que la présence de la Minurso demeure indispensable pour le maintien du cessez-le-feu au Sahara occidental », a-t-il expliqué. 
    Le Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, est considéré comme territoire non autonome par l’ONU depuis 1966. La dernière résolution du Conseil de sécurité (1871) demande aux deux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général des Nations unies, « sans conditions préalables et de bonne foi », en vue de parvenir à une « solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». 
    Le Front Polisario et le Maroc avaient engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l’égide de l’Onu, dont quatre rounds avaient eu lieu à Manhasset, près de New York (Etats-Unis), sans aboutir à une avancée réelle (SPS)

  • Les droits de l’homme au Sahara Occidental et les démocraties occidentales

    Les droits de l’homme sont violés au Sahara Occidental. C’est un fait. Ce mois-ci est très important pour les droits de l’homme au Sahara Occidental. Le Secrétaire général de l’ONU doit présenter un rapport devant le Conseil de Sécurité sur la situation et le Conseil de Sécurité approuvera très probablement une nouvelle résolution fin d’ avril. Et la question est: qu’est-ce qu’on peut faire devant cela ? Quelle position vont avoir les démocraties occidentales et l’Espagne, en particulier ?
    I. Les violations des droits de l’homme au Sahara Occidental : Les calumnies

    Les violations des droits de l’homme au Sahara Occidental sont objet de dénonciations multiples croisées. Le Front Polisario dénonce le Maroc … et le Maroc dénonce le Front Polisario. Dénoncer, donc, n’importe qui peut dénoncer.

    Le Maroc a essayé de discréditer le Front Polisario. Mais aucune de ses dénonciations n’a été avalisée par un organisme impartial. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’homme ne l’a pas avalisée …les tribunaux espagnols non plus.

    En juin 2009, une association satellite du Makhzén a déposé plainte contre 24 dirigeants du Polisario et trois militaires algériens pour « génocide ». Un média électronique connu par sa fidélité aux positions marocaines avait annoncé le 30 juin 2009 que « le juge Grazon accepte une plainte contre des mandataires du Front Polisario pour torture ». La nouvelle était fausse. D’abord, parce qu’elle utilise le mot « accepte » qui n’est pas juridique, pour éviter de dire qu’elle n’a pas été « admise ».

    En plus, le 23 février 2010, le juge Garzon a classé cette plainte justement parce que les tribunaux marocains mêmes n’ont ouvert aucune enquête.

    A cela s’ajoute que la preuve évidente qu’il n’y a pas de telles violations se trouve dans le fait que le Front Polisario a demandé à l’ONU de superviser le respect des droits de l’homme dans les camps de réfugiés et dans les territoires du Sahara sous contrôle marocain.

    Pourquoi le Maroc ne demande pas la même chose ?

    II. Les violations des droits de l’homme au Sahara Occidental : Les faits.

    La réponse à la question précédente est facile lorsque les faits sont connus. Et les faits ont été enquêtés par un organisme impartial : Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’homme, un organisme dépendant du Secrétaire Général. Le résultat de son enquête se trouve dans le Rapport de la Mission du Bureau du Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’homme au Sahara Occidental et les camps de réfugiés à Tindouf, dont la lecture semble indispensable.

    La conclusion est claire : dans les territoires occupés par le Maroc de graves violations des droits de l’homme sont commises, mais pas dans les camps de réfugiés de Tindouf.

    Dans le cas qu’il y ait encore des doutes, voyons ce que l’ex-ambassadeur du Maroc en Espagne et un ex-ministre des « droits de l’homme » de Hassan II ont dit:

    – Ne croyez-vous pas que votre proposition gagnerait de la crédibilité si elle avait des garanties d’une démocratie totale et de respect des droits de l’homme ?

    – quand le plan d’autonomie sera accordé, une amnistie générale sera déclarée. Les sahraouis pourront voter quand ils reviendront de l’exil, ils pourront exercer l’autonomie pleinement. (…). À partir d’ici nous donnerons plus de garanties, mais pour qu’ils aient un effet il faut négocier le plan d’autonomie.

    C’est-à-dire que le Maroc même reconnaît qu’il ne garantira aucun respect des droits de l’homme jusqu’à ce que les sahraouis acceptent la pseudo-autonomie qu’il propose pour le Sahara Occidental.

    III. Les violations des droits de l’homme au Sahara Occidental : Notre responsabilité

    Les violations de droits de l’homme au Sahara ont un auteur responsable par action : l’appareil du Makhzen marocain. Mais aussi des responsables par omission. Ils sont responsables tous ceux qui ne font pas CE QU’ILS PEUVENT FAIRE pour éviter que le Makhzen continue sa politique répressive

    Les Nations Unies ont une responsabilité envers le peuple sahraoui. L’ONU même le dit dans
    ses résolutions.
    Par conséquent, l’ONU doit agir. Rien ne justifie l’impassibilité devant cette situation alarmante.
    Les questions à poser sont :
    – La France, considère-t-elle que les droits de l’homme doivent être garantis au Sahara Occidental, oui ou non?

    – Le Gouvernement de Zapatero, considère-t-il que l’ONU doit garantir le respect des droits de l’homme au Sahara Occidental, oui ou non?

    La réponse sera donnée fin avril lors de la prochaine réunion du Conseil de Sécurité.

    Carlos Ruiz Miguel, Professeur à l’Université de Saint-Jacques de Compostèle

    Desde El Atlantico
     
  • Le Gouvernement sahraoui condamne "la répression brutale" contre des militants sahraouis et observateurs internationaux

    Bir Lehlu (territoires libérés), 10/04/2010 (SPS) Le gouvernement sahraoui a condamné la « répression brutale » dont ont fait objet vendredi à El AAiun occupée plus de 14 militants sahraouis des droits de l’Homme et deux observateurs internationaux de nationalité espagnole, selon un communiqué du ministère sahraoui de l’Information, publié samedi. 
    Le gouvernement sahraoui a condamné « le recours des autorités de l’occupation marocaines à la politique de répression et d’intimidation afin d’empêcher les citoyens sahraouis d’exprimer librement leur volonté pour la liberté et l’indépendance au moment où la communauté internationale oeuvre à garantir les conditions nécessaires pour l’engagement des négociations entre les deux parties en conflit, le Front Polisario et le Royaume du Maroc, afin de parvenir à une solution juste et durable du conflit au Sahara Occidental ». 
    « Les nouvelles pratiques d’intimidation des autorités marocaines (…) démontre l’échec de leur politique de répression adoptée depuis l’invasion du Sahara Occidental en 1975 », indique le communiqué du ministère sahraoui de l’Information, dont une copie est parvenue à SPS. 
    La résistance pacifique dans les territoires occupés « montre encore une fois qu’il n’est pas possible de faire taire un peuple prêt à résister par tous les moyens légitimes face aux intimidations », ajoute la même source, appelant la communauté internationale à « rendre justice au peuple sahraoui et lui garantir son droit à l’autodétermination avant qu’il ne soit trop tard ».(SPS)

  • Le président sahraoui appelle l’UA à intervenir pour sauver la vie des détenus sahraoui dans les prisons marocaines

    Bir Lehlu (territoires libérés), 10/04/2010 (SPS) Le président sahraoui M. Mohamed Abdelaziz a appelé l’Union africaine (UA) à intervenir d’urgence pour sauver la vie des détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines en grève de la faim depuis le 18 mars dernier. 
    Le chef de l’Etat a demandé, dans une lettre adressée au président de la commission de l’UA, M. Jean Ping, d’intervenir pour la libération de tous les détenus politiques sahraouis en grève de la faim dans les prisons marocaines, mettant en garde contre l’éminence « d’un drame humanitaire ».
    S’agissant de l’indifférence des autorités marocaines à l’égard de la situation des détenus, le président sahraoui a souligné la nécessité absolue de prendre des mesures « urgentes pour sauver la vie de personnes innocentes désarmées dont le seul tort est de défendre la liberté, la dignité humaine et les exigences de la légalité internationale et au premier plan le droit des peuples à l’autodétermination et au respect des frontières héritées de la colonisation ». 
    « Je vous écris pour attirer votre attention et vous faire part de notre profonde préoccupation dans la République sahraouie quant à la vie de nombreux détenus politiques sahraouis en grève de la faim dans plusieurs prisons marocaines devant l’indifférence affichée par le gouvernement marocain à l’égard de leur vie et de leurs revendications légitimes », a notamment écrit le président sahraoui dans sa lettre. 
    Le Président Abdelaziz a dénoncé les obstacles dressés par le gouvernement marocain devant les efforts déployés par la communauté internationale pour parachever la décolonisation du Sahara Occidental, condamnant les violations marocaines perpétuelles des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental. 
    L’Union Africaine (UA), a ajouté le Président Abdelaziz, est attachée aux principes et valeurs consacrés par son statut et par conséquent, à la défense des droits et de la dignité humains ainsi que « le bien-être de tous les citoyens africains ». 
    Aussi la République sahraouie, a-t-il poursuivi, « lance un appel, à travers vous, à l’UA pour intervenir d’urgence auprès des autorités marocaines pour sauver la vie des détenus sahraouis en grève de la faim et œuvrer à leur libération immédiate et sans conditions ». 
    36 détenus politiques sahraouis ont entamé une grève de la faim ouverte dans les prisons de Salé, Tiznit, Inzegane, Taroudante, Bensliman, Ait Melloul, Kenitra et dans la ville d’El Aaiun occupée et ce, dans l’indifférence des autorités du Maroc quant à leurs revendications légitimes à savoir un procès équitable ou leur libération inconditionnelle. (SPS)

  • Maintenir la paix au Sahara Occidental n’est pas l’apanage de l’ONU

    Le rapport du secrétaire général de l’ONU recommande que la mission chargée de l’organisation du référendum au Sahara occidental soit prolongée d’un an. Telle quelle.


    Sans la charger de la protection des richesses qui sont volées, ni des humains qui sont brutalisés.
    La Minurso a été mise en place en 1991, parce que le référendum était la condition mutuellement acceptée lors du cessez-le-feu d’une guerre qui durait depuis 1975 entre les Sahraouis et les Marocains.
    Rien n’est fait. 200 000 sahraouis survivent en exil dans un désert des plus inhospitaliers, sous perfusion alimentaire et financière internationale.
    Le Maroc, protégé des Sahraouis libres par un mur de 2700 Km de long pille en toute illégalité les ressources naturelles du Sahara Occidental. Phosphates, poissons, sable, produits de la terre… appartiennent aux Sahraouis, sont volés et vendus aux profits des colonisateurs.
    Le Maroc, brutalise homme femme et enfants sahraouis, dans une tentative de génocide où les armes les plus viles sont courantes. Violences, tortures physiques et psychologiques, libre circulation de la drogue et l’alcool, humiliations professionnelles, asservissement et corruptions…
    Au vu et au su de la communauté internationale.
    Les avis des services juridiques de l’ONU sur le pillage des ressources naturelles, avis Corell de 2002, et du Parlement européen, juin 2009, sont pourtant clairs.
    Les déclarations du l’AG de l’ONU, du conseil de sécurité de 1975, 1979 (date du retrait de la Mauritanie du Sahara Occidental) sont pourtant aussi claires que la centaine de résolutions diverses qui prônent l’autodétermination du peuple occupé, sur son avenir et ses richesses.
    L’hypocrisie se niche au cœur du rapport du secrétaire général de l’ONU qui fait exister une impossible réciprocité des situations des Droits de l’homme dans un pays occupé, et dans des camps de réfugiés, administrés par la république crée par ces mêmes réfugiés.
    Ceci quand des faits chaque jour plus inquiétants avilissent le Sahara Occidental occupé.
    Pour la promesse d’un hypothétique sac de riz, pour quelques pièces, les colons marocains attaquent les défenseurs sahraouis des Droits de l’Homme à coups de pierres et de bâtons. Parmi les colons, les policiers qui œuvrent comme organisateurs et perdent parfois le contrôle du déchaînement qu’ils ont convoqué.
    36 Prisonniers sahraouis, en grève de la faim depuis 23 jours pour certains, jettent silencieusement un appel au monde, pour que soient respectés leurs droits.
    La croyance Sahraouie en l’ONU et en la paix est pourtant aussi forte que la nouvelle trahison de cette dernière, qui sacrifie ses principes et valeurs sur l’autel de la démagogie.
    Quand le conseil de sécurité assumera-t-il son noble rôle, en ayant réellement les moyens d’intervenir ?
    Quand les Etats membres du conseil de sécurité auront-il le courage politique de faire respecter « la mission sacrée » de protection des peuples encore sous colonisation ?

    APSO, le 9 avril 2010
  • Les autorités marocaines confisquent les documents de militants espagnols après leur arrestation au Sahara Occidental

    El Aaiun (territoires occupés), 10/04/2010 (SPS) Les autorités marocaines ont confisqué vendredi les documents de militants espagnols des droits de l’homme, après leur arrestation, suite à leur participation, aux côtés de défenseurs sahraouis des droits de l’homme, à un sit-in pacifique, tenu devant la Cour d’appel de la ville d’ El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental. 

    Interrogée par SPS, une militante espagnole a dit ignorer les raisons de la confiscation de son passeport, de son téléphone portable et de son appareil photo par les autorités marocaines. 
    Elle a dit avoir été arrêtée avec un autre militant espagnol sans pouvoir expliquer les raisons d’une telle décision « injuste ». 
    Les forces marocaines de sécurité sont intervenues vendredi brutalement, pour disperser les participants à ce sit-in, organisé par des militants sahraouis et espagnols des droits de l’homme devant la Cour d’appel de la ville d’ El Aaiun, pour déposer une plainte contre la police marocaine, qui les avait maltraité, jeudi soir, au poste de contrôle, à leur entrée dans la ville occupée par le Maroc. (SPS)