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  • Blocage par Rabat des visites interfamiliales : Abdelaziz saisit Guterres

    Bir Lehlu (territoires libérés), 07/04/2010 (SPS).- Le Président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a saisi, mercredi le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, à intervenir pour « une reprise prompte et ordonnée » du programme des visites interfamiliales bloqué par le Maroc depuis presque trois semaines.
    « L’entrave réelle est la position du Maroc qui veut supplanter le HCR et imposer de nouvelles conditions pour détourner les dispositions du plan en vue de le bloquer définitivement », a écrit M. Abdelaziz dans ce message parvenu à SPS
    Voici le texte intégral de ce message :

    Bir Lehlu, le 2 avril 2010
    Monsieur Antonio Guterres

    Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés
    Genève

    Monsieur Le Haut Commissaire,

    Depuis le 26 mars 2010, le programme des échanges de visite entre les familles sahraouies séparées par l’occupation marocaine se trouve bloqué à cause du refus du Maroc de respecter les clauses essentielles du plan d’action agrée, en 2004, par le HCR et les deux parties au conflit, le Frente Polisario et le Maroc. Ce blocage vient s’ajouter à l’empêchement par les autorités marocaines, depuis le début, du lancement des échanges du courrier et leur refus à participer au séminaire des îles Açores qui font également partie du même plan d’action.
    Les contraintes et restrictions imposées par le Maroc pour ces visites interfamiliales tant en ce qui concerne la sélection des bénéficiaires que le libre accès du HCR avec ceux-ci ont atteint, ces derniers mois, un stade inadmissible et dénotent d’une volonté délibérée d’arrêter définitivement cette opération humanitaire.
    Monsieur le Haut Commissaire,
    Alors que le plan d’action établit clairement que « le HCR sera le seul responsable des décisions sur la recevabilité des candidatures à la participation au programme » (par.16) et que «les parties s’engagent à assurer que le personnel du HCR pourra accéder librement aux bénéficiaires » (par.38), les autorités marocaines ont interdit à des dizaines de personnes la participation au programme comme elles ont empêché, par toutes sortes de subterfuges, les fonctionnaires du HCR le libre accès aux candidats et d’avoir le dernier mot en ce qui concerne leur sélection.
    A titre d’exemple, le citoyen sahraoui Yeslem Nayem Abdelfatah et sa famille, au total huit membres, ont été enregistrés par le HCR, en 2004, pour visiter leurs parents directs, âgés et malades, résidant dans la ville de Dajla occupée. Leurs noms ont figuré sur les listes du HCR des personnes sélectionnées pour le voyage en novembre 2006, en juin 2007, en janvier 2008, en juillet 2008, en juillet 2009. A chaque fois, le Maroc a opposé un refus catégorique et le Front Polisario a accepté, dans un esprit de coopération, les promesses du HCR comme quoi « le cas de M. Yeslem sera résolu la prochaine fois ». Mais, une fois de plus, alors que son nom paraissait sur la liste du 26 mars 2010, le Maroc a répondu par la négative comme il a refusé aux membres du HCR de se rendre au domicile des parents de Yeslem dans le territoire occupé du Sahara occidental.
    La prétendue visite antérieure de ce citoyen sahraoui à Dajla occupée, avec un passeport mauritanien, invoquée par le Maroc, est un fallacieux prétexte et ne peut constituer un justificatif valide pour l’exclure des listes du HCR et, encore moins, pour interdire de visite les autres membres de sa famille dont certains sont nés dans l’exil et n’ont jamais vu leurs grands parents. A cet égard, faut-il souligner encore que des centaines de sahraouis, porteurs de titres de voyage espagnols, mauritaniens ou autres, ont visité, depuis l’établissement du cessez-le-feu, les campements de réfugiés sahraouis et le territoire du Sahara occidental sans, pour autant, être privés de leur droit de participer au programme des échanges de visite organisé par le HCR.
    Monsieur le Haut Commissaire,
    Un travail humanitaire louable a été accompli à ce jour. Plus de 10.000 personnes se sont rencontrées, pendant quelques jours, après de nombreuses années de séparation. Je tiens à cette occasion à vous exprimer ainsi qu’à tous ceux qui ont contribué à cet important acquis notre gratitude et nos remerciements même si la situation dramatique du peuple sahraoui, qui n’aspire qu’à jouir de ses droits démocratiques élémentaires à l’autodétermination, perdure injustement depuis plus de trois décennies.
    Le Frente Polisario a coopéré pleinement avec le HCR pour la poursuite des échanges de visites entre les familles sahraouies comme il vous a toujours exprimé sa disponibilité totale pour la mise en application des autres mesures, encore bloquées par le Maroc, à savoir l’échange du courrier et l’organisation des séminaires. Le Frente Polisario a aussi récemment appelé, par écrit, le HCR au commencement de l’opération des échanges de visites par voie terrestre.
    Les termes du plan d’action sont clairs et précis quant au rôle de chacun. Le problème n’est pas une question d’interprétation opposant les parties, la difficulté et l’entrave réelle est la position du Maroc qui veut supplanter le HCR et imposer de nouvelles conditions pour détourner les dispositions du plan en vue de le bloquer définitivement.
    Le Front Polisario, tout renouvelant sa disponibilité à continuer à coopérer pour la mise en application du plan d’action pour la poursuite du programme des mesures de confiance, vous appelle à tout faire pour une reprise prompte et ordonnée de ce programme humanitaire.
    Hautes considérations.

    Mohamed Abdelaziz, Président de la RASD
    Secrétaire général du Frente Polisario
    (SPS)

  • Un serpent ne donne pas de baisers

    Les activistes sahraouis, qui avaient averti sur les atteintes physiques dont ils pouvaient faire l’objet à leur retour, furent pris d’assaut dès leur arrivée à l’aéroport d’El-Ayoun par des miliciens marocains qui usèrent d’objets contondants et de gros bâtons.


    Chaque jour, le makhzen se dégote quelqu’un, prêt à témoigner de sa «démocratie». De témoins professionnels souvent issus des milieux juifistes et dont la conscience aguerrie se trouve à l’aise dans les «chahadat ezzour». Hier, c’était M. Joseph Daul, président du groupe du Parti populaire européen (PPE) au Parlement européen qui était appelé à la rescousse pour essayer de vendre la bonne image d’une occupation qui a moult similitudes avec celle menée par le monstre israélien au Machrek. Au même moment où le Joseph chantait les «bienfaits» de la colonisation au Sahara occidental, les Marocains faisaient plus d’une vingtaine de blessés parmi les populations sahraouies dont des défenseurs des droits de l’homme, de retour au pays à l’issue de leur visite aux leurs, la semaine dernière, dans les camps de refugiés de la Hamada, près de Tindouf. Les activistes sahraouis, qui avaient averti sur les atteintes physiques dont ils pouvaient faire l’objet à leur retour, furent pris d’assaut dès leur arrivée à l’aéroport d’El-Ayoun par des miliciens marocains qui usèrent d’objets contondants et de gros bâtons. Une démocratie en nette évolution puisque en plus de la répression de ses forces régulières, Rabat recourt aux milices dont le recrutement s’effectue depuis un mois à Tan-Tan, au sud du Maroc, et à El-Ayoun, capitale du Sahara occidental. Joseph Daul et consorts ignorent-ils la brutalité du makhzen ou bien taisent-ils ce qui est connu, c’est-à-dire que la démocratie au Maroc c’est aussi avantageux que le baiser du serpent ? Ignorent-ils qu’on y bafoue les droits de l’homme, que la Minurso est la seule parmi les forces onusiennes à ne pas les protéger, et qu’à l’ONU la France travaille de toutes ses forces à maintenir cette anomalie, en contradiction avec les valeurs dont elle se réclame ?
    Une attitude en porte-à-faux de l’histoire et qui finira comme beurre au soleil. Comme dans le cas de Mme Aminatou Haider ! Car même en France où l’on prend de plus en plus conscience du rôle navrant que Paris tient dans l’affaire, les voix se font plus fortes pour garantir la protection des droits humains au Sahara occidental. Jusqu’à quand la France officielle maintiendra-t-elle sa préférence pour la protection des agresseurs des droits de l’homme ?

    M. Z (mohamed_zaaf@yahoo.fr.)
    Le Jeune Indépendant


  • Décès de Bougrine : Le peuple n’oublie pas ses combattants

    Par Ali Fkir

    Il a combattu les forces du colonialisme
    Il s’était opposé au néocolonialisme sous le règne de Mohammed V, ce qui lui a valu la prison…
    Il s’était opposé au régime despotique de Hassan II, ce qui lui a valu la torture, la prison, la persécution.. .
    Il s’était opposé aux pratiques et aux choix de la « nouvelle ère », il a dénoncé la répression au nom « des valeurs sacrées »; ce qui lui a valu la prison sous le règne de Mohammed VI
      Les militant-es l’appellent, avec raison, le prisonnier des trois rois. C’est le grand militant Mohammed Bougrine.
    Il a contribué à la création de l’UNFP
    Il a contribué à la création de la CDT
    Il a contribué à la création de l’AMDH
    Il a contribué à la création du PADS
      C’est l’irréductible militant Mohammed Bougrine
    Il a contribué à la création du FMVJ
    Il n’a pas demandé des indemnités sur les « années de plomb »
    Ils ont refusé de régulariser sa situation administrative
    Il est né dans une modeste famille.
    Il a grandi dans une modeste famille
    Il est décédé en tant que membre d’une modeste famille
    Il est né pauvre, grandi prolétaire, décédé symbole de la résistance.
      C’est l’infatigable combattant Mohammed Bougrine.
    Aujourd’hui, la nature a dit son mot. Elle a appliqué sa loi. Mais Mohammed Bougrine, le prisonnier des trois rois, le grand résistant, vivra toujours parmi les combattant-es de la libération.
       Malgré les pertes humaines, l’étendard de la lutte restera haut.
                  Je t’embrasse camarade Bougrine

    Le prisonnier des trois rois nous a réuni-es
     Les militant-es et les humbles de Beni Mellal, des centaines de miltant-es des autres régions du Maroc, ils/elles sont venu-es toutes et tous rendre hommage au grand Bougrine, au prisonnier des trois rois.
     Mohammed Bougrine qui consacré toute sa vie (depuis le début des années cinquante jusqu’au 5 avril 2010) à la lutte pour l’émancipation du peuple marocain, pour les causes justes en général et pour la cause des travailleurs en général. Il est respecté de tout le monde, il est aimé par les militant-es toutes tendances confondues.
       Ce mardi 6 avril 2010, ils/elles sont venu-es à Beni Mellal pour réaffirmer devant lui leur engagement à défendre les valeurs de la gauche, à combattre le despotisme makhzanien….
        Ce grand militant a rassemblé aujourd’hui dans une marche historique, les militant-es du PADS, d’ANNAHJ ADDIMOCRATI, du PSU, du CNI, des autres sensibilités marxistes, de l’AMDH, du FMVJ, de la CDT, de l’UMT…tous et toutes les combattant-es de la libération.
      Les femmes ont bravé les coutumes et autres us réactionnaire pour accompagner le Grand Bougrine à sa « dernière demeure ».
     Pas de fausses notes, les banderoles et slogans sont unitaires:
    – Sur ta voie Bougrine, nous marcherons…!
    – Nous ne lâcherons pas, pas de conciliation avec le régime!
    – Repose Bougrine, nous continuerons la lutte!
    – Ô camarade Bougrine! nous sommes toujours sur la voie…!
    – Les traîtres dans les palais, les militants dans les cimetières!
    ………
               Le 6 avril 2010, nous avons vécu des funérailles émouvantes, mais le militant Mohammed Bougrine est toujours parmi nous, il sera toujours avec les causes justes. Comme Mehdi Ben Barka, Abdellatif Zeroual, Saïda Mnebhi et tant d’autres, le Grand Bougrine, le prisonnier des trois rois est immortel.
      Les historiens, les vrais, noteront certainement, que c’est la première qu’un Homme soit persécuté par le colonialisme et prisonnier  sous les règnes de trois rois. Du jamais vu!
      et que cet Homme n’a à aucun moment baissé les bras ou s’est laissé leurré par la démocratie de façade.
         Camarade Bougrine, sois tranquille, le combat continuera!
        Bravo militants, amis et camarades de Mohammed Bougrine !
        Mes vives et sincères condoléances à la famille Bougrine.
          Mohammedia, 6 avril 2010

    Source : Solidarité Maroc 7/4/2010
     
     

  • Funérailles émouvantes du prisonnier des trois rois : le grand BOUGRINE

    C’est avec une grande émotion et une grande tristesse que nous avons appris la mort du camarade Bougrine survenue subitement ce matin lundi 5 avril à Benimellal.
    L’ex-prisonnier politique des trois rois s’est éteint debout alors qu’il jardinait apr-s avoir réussi la caravane médicale de Taglefet du 2-3-4 avril 2010.
    Nos sincères condoléances à toute sa famille, à ses camarades et à tous les militants du Forum Vérité et Justice qui ont perdu un père, un ami, un soutien, une référence, une mémoire vivante.
    A tous ses camarades du parti PASD et à tous ses amis, nous leur présentons nos sincères condoléances…
    Si Bougrine est mort tout en bataillant, en luttant pour une cause commune, cette cause est toujours vivante.
    Dr Omar Jbiha = C.A.O.V.T.F.V.J.
    Source : Solidarité Maroc

    Commentaire de Diaspora Saharaui :
    En 2008, juste après sa libération, James Copnall, journaliste de la BBC, rend visite à Mohamed Bougrine. Extraits de son article:
    Mohamed Bougrine a été une épine constante dans la chair des autorités marocaines – le résistant, le dissident et le défenseur des droits de l’homme. James Copnall rencontre(respecte) un homme qui s’attend à retourner à la prison, malgré un pardon royal récent.
    Mohamed de Soixante-douze ans Bougrine n’est pas juste « le prisonnier de trois rois ». Il a aussi tenu un autre titre – le détenu politique le plus vieux du Maroc – mais qui ne s’applique plus .
    Au début du mois, on a donné au vieil homme un pardon royal, après plusieurs mois en prison pour ce que les autorités ont désigné « le manque du respect en raison du roi ». Mohamed s’était mis aux rues dans la solidarité avec les hommes qui avaient été enfermés sur un mars(une marche) de Premier Mai.
    Mohamed Bougrine, le résistant, le dissident et le défenseur des droits de l’homme, a toujours été une épine dans la chair des autorités marocaines. C’est un homme qui s’attend à retourner à la prison, malgré le pardon royal.
    A 72 ans, Bougrine n’est pas juste « le prisonnier des trois rois ». Il détenait aussi un autre titre: celui du prisonnier le plus vieux du Maroc, mais qui n’est plus appliqué.
    « Hassan II a gouverné le pays avec une poignée de fer, » dit Mohamed. « Mohamed VI règne avec une poigne de fer, mais dans un gant de velours. » « Il parle de la réconciliation et des questions humanitaires, mais tout n’est qu’un bluff. » Mohamed Bougrine dit qu’il n’a aucun problème personnel avec les trois rois qui l’ont emprisonné et n’a aucun désir de vengeance. Mais il veut une vraie démocratie dans son pays et il dit que presque tous les régimes arabes sont despotique. Son fils de 27 ans – celui qui a grandi connaissant à peine son père est déjà un défenseur des droits de l’homme, prêt à suivre les pas de son papa.


  • Les étudiants universitaires de Nouakchott se mobilisent pour le Sahara Occidental

    Un groupe d’étudiants mauritaniens de l’Université de Nouakchott et des écoles d’enseignement supérieur a annoncé la formation d’une entité étudiantine sous le nom de « Intitiative étudiantine de soutien au peuple sahraoui ». Le but de sa création, selon ses fondateurs, est de créer une opinion publique parmi les étudiants qui soutienne le droit du peuple sahraoui à l’autodeétermination et à la création d’un Etat sahraoui indépendant » et « éduquer les étudiants universitaires sur les problèmes de leur environnement et mettre la lumière sur la réalité de la question sahraouie et le conflit qui en découle ».

    D’après le site « Aqlam Hourra », cette fondation vise également à « pousser les autorités mauritaniennes à l’adoption d’une attitude positive à l’égard de la question du Sahara Occidental en faveur des droits du peuple sahraoui, selon la déclaration fondatrice de cette intitiative.

    Les étudiants signataires se sont engagés « publiquement avec le peuple sahraoui dans son épreuve jusqu’à ce qu’il arrache ses droits et décide de son sort sans aucune ingérence externe ».

    Source : UPES

  • Des colons marocains soutenus par la police attaquent les activistes sahraouis des droits humains à El Aaiun

    El Aaiun (territoires occupés), 07/04/2010 (SPS) Plus de vingt personnes ont été grièvement blessées mardi dans deux attaques de la part de miliciens marocains déguisés en civils contre la délégation des activistes sahraouis qui revenait d’une visite familiale aux camps de réfugiés, ont indiqué des témoins oculaires.
    La première agression a fait dix blessés à l’aéroport de la ville d’El Aaiun occupée, dans l’aérogard même devant la police qui les encourageait, a précisé la même source.

    Sidi Mohamed Dadech, Mahjoub Oulad Cheikh, Hassana Elouali, Soukeina Jidehlou, Hamada Ismaili, Sultana Khaya, Vekka Bdadi, Ijina Bouhan, Moueilimnine Soueih et Veddah Aghlamenhoum, ont tous été blessés par des bâtons et autres objets contondants des miliciens marocains.
    La deuxième agression s’est déroulée devant le domicile de Sidi Mohamed Dadech. Une vingtaine de citoyens sahraouis venus recevoir les membres de la délégation seront blessés en plus de quatre autres membres de la même délégation, selon un premier bilan cité par le ministère sahraoui des territoires occupés et de la communauté.

    Mme Djimi Elghalia, vice présidente de l’association des victimes des graves violations des droits humains commises par le Maroc au Sahara occidental, a précisé que « les colons marocains portaient des outils tranchants et des bâtons ».

    Les autorités marocaines ont lancé récemment une campagne de recrutement de « milices de colons armés à la ville de Tan Tan (sud du Maroc) et à El Aaiun, afin de mener des agressions contre les défenseurs des droits de l’homme, qui se rendent dans les camps de réfugiés sahraouis.

    La seconde délégation de militants qui avait visité les camps de réfugiés sahraouis et les territoires libérés en février dernier, avait été victime d’une attaque similaire à El Aaiun occupée et à Tan tan (sud du Maroc) , rappelle-t-on. (SPS )
  • 29 prisonniers sahraouis en grève de la faim : Les droits de l’homme au cœur de toute solution

    Par Mohamed Chaabouni
    Depuis le 18 mars, un mouvement de grève de la faim est entrepris par des détenus sahraouis pour protester contre les violations répétées du droit à la défense et revendiquer un procès juste et équitable. 
    Dès le 8 octobre, les 7 militants sahraouis (Ali Salem Tamek, Brahim Dahane, Ahmed Naceri, Idagja Laghgare, Salah loubbihi, Yahdith Ettarouzi, Rachid Seghayer) ont été illégalement arrêtés à l’aéroport de Casablanca, à leur retour d’une visite des camps de réfugiés, sous l’accusation fallacieuse de « trahison, de complot et de menace contre la sécurité de l’Etat ». Dans l’attente de leur traduction devant un tribunal militaire, ils ont été incarcérés à la prison de Salé et subi les pires sévices. Dans le régime tortionnaire de sa Majesté, les prisons de Tiznit, Taroundat, Aït Melloul, Boulamaharez, Inzegane et Kenitra, sont peuplées de détenus sahraouis dont le seul tort est de rendre visite à leurs familles déracinées et vivant l’enfer de la séparation imposée par le « mur de la honte ». Tel est présentement le cas de la délégation, conduite par l’ancien prisonnier politique, Naâma Asfari, pour dénoncer la « répression féroce » malgré « le risque » d’incarcération qui pèse sur leurs épaules. Le mouvement de grève généralisé a dangereusement entamé l’état de santé précaire des 7 détenus qui ont refusé, depuis vendredi passé, de quitter leurs cellules. Des signes de détérioration se font sentir en raison des difficultés respiratoires de Salem Tamek en proie aux crises d’asthme et de vomissements, de la paralysie du bras droit et des douleurs aiguës à l’estomac de Brahim Dahane, des problèmes cardiaques et de tachycardies d’Ahmed Naceri et abdominales de Rachi Seghayer. La détérioration vertigineuse de l’état de santé des grévistes de la faim, mise « sous embargo médiatique et militaire» par le Maroc, a amené le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, à saisir encore une fois le président du conseil de sécurité, le délégué permanent du Japon, Yokyo Tokaso, pour assumer la responsabilité de l’ONU déjà informée, le 16 novembre de l’arrestation arbitraire des 7 détenus. Placée en « priorités » absolues, lors de la prochaine rencontre informelle, prévue en avril, la question des droits de l’homme est, pour le président sahraoui, « une condition essentielle » de toute solution politique qui consacre le principe d’autodétermination, conformément à la résolution du conseil de sécurité.
    Horizons

  • Les militants des DH sahraouis agressés par les colons

    Bilan de l’attaque au premier jour du retour des 12 activistes Sahraouis des droits de l’homme dés leurs arrivés à la ville de El Aiun / Sahara Occidental:

    Ce soir mardi le 06 Avril 2010 vers 19 Heure Locle de la ville de El Aiun / Sahara Occidental. Les 12 défenseurs des droits de l’homme Sahraouis, qui ont étaient dans une visite humaine dans les camps des réfugies Sahraouis dans le sud de l’Algérie depuis Mars dernier.
    A leur arrivée dans l’aéroport de la ville de El Aiun vers 19h, ils ont trouvé un rassemblement de plus de 700 colons marocains à leurs réception, organisé comme dirigé par les autorités marocaines, qui ont préparé cette ironie, qui était accompagnée par des insultes, des craches, des agressions verbales inimaginables, même ils ont agressé ces défenseurs des droits de l’homme Sahraouis dans le hall de l’aéroport devant les yeux des forces de sécurité marocaines, qui n’ont pas réagi avec le moindre des gestes ni humain, ni de galentrie pour sauver ces activistes, par contre ils ont encouragé les agresseurs de persister leurs torture contre les innocents activistes.
    Les membres de la délégation ont indiqué que dès leurs arrivée à l’aéroport, ont été attaqués par une masse de colons avec la bénédiction des forces de sécurité marocaines, qui ne sont pas intervenus pour faire cesser cette attaque qui a était faite par des centaines de colons, une attaque qui ne peut être jamais spontanée, et qui était encadrée par les fameux bourreaux marocains officiers: Aziz Anouche, et Khaled Baraka. Surtout que l’aéroport de El Aiun est connu internationalement par ses lourdes mesures sécuritaires. Et selon les témoins les activistes ont été brutalement torturés, comme ces colons l’ont déshabillaient.
    Comme nous vous informons que les défenseurs des droits humains sahraouis, Mme Djimi Lghalya, Mme Fatimatou Ismaili, Mr Bachir Khfaoni, Mr Hmaida Rahmouni et Mme Yehdiha Balali, ont été tous victimes d’une agression par une foule de colons, simplement parce qu’ils étaient dans la réception de leurs amis activistes, en signalant que le parebrise de sa voiture a été complètement cassé et celui de la voiture du Mme Djimi, ainsi que la blessure du militant Rahmouni au niveau de son œil.
    Et après s’être débarrassé des agresseurs grâce a l’aide de citoyens sahraouis, les activistes ont essayé de s’introduire dans leurs domiciles, qui ont étaient sous un contrôle rigide des force sécuritaires marocaines, afin qu’il n’y auras aucune signe de joie des sahraouis, ces forces ont intervenus brutalement devant la maison de Mr Sidi Mohamed Dadach dans le quartier Irak dont ont ignorent encore la liste des victimes.
    En outre, selon l’activiste sahraoui des droits humains Mr Asfari Naama, qui était parmi la délégation que les autorités marocaines ont préparés l’attaque contre eux, il a indiquer que des observateurs internationaux ont été empêché de prendre le même vole afin de voir la réalité dans la ville de El Aiun, le faite que tous le monde soit prêt pour le plus pire des grave violations des droits de l’homme dans la zone sous contrôle marocain du territoire du Sahara Occidental , ce qui prouve que c’est une politique systématique d’agression et de violation des droits de l’homme marocaine au Sahara Occidental, et qui est inchangeable.
    Et voici une liste préliminaire des victimes de cette attaque féroce :
    -Nguiya Daddach (4 ans): Blessures au niveau de sa main.
    -Sultana Jaya: militante: Blessures au niveau de la tête et du visage.
    -Fakka Abdadi: militante: Blessures au niveau de son deux épaules.
    -Mariam Borhimi: Blessures au niveau du pied.
    -Marmada Mohamed salem boujari: Blessures au niveau de son avant bras.
    Ainsi qu’un grand nombre qu’ont n’a pas pus détecter le niveau de leurs blessures tel:
    Hayat Knibila (enfant de 4 ans), les militants: Djimi Lghalya, Bachir Khfaoni, Dafa Sidi Moulod, Mahyoub Oulad cheikh, Hassana Lwali, Mailimnin Swayeh, et les citoynes Sahraouis: Hmaida Rahmouni, Yehdiha Haimouda, Fatimatou Ismaili. CODAPSO

  • Trois prisonniers politiques sahraouis adhèrent au mouvement de grève observé dans les prisons marocaines

    Marrakech (Maroc), 07/04/2010 (SPS) Trois prisonniers politiques sahraouis dans la prison de Marrakech ont adhéré depuis mardi au mouvement de grève de la faim illimitée, observé depuis le 18 mars dernier, par leurs concitoyens détenus dans les prisons marocaines.

    Les prisonniers politiques sahraouis Ali Salem Ablagh, Brahim Berriaz et Said Ouebane annoncent leur adhésion au mouvement de grève observé dans les prisons marocaines, en guise de solidarité avec leurs concitoyens également détenus et pour protester contre « la dégradation de la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental par le Maroc, appelant à la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis dans les geôles marocaines ».

    Par ailleurs, un communiqué du rassemblement des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme a indiqué que l’administration pénitentiaire de la prison de Salé avait transféré le militant sahraoui Ali Salem Tamek, en grève de la faim, à l’hôpital Ibn Sina après la détérioration de son état de santé.

    Ali Salem Tamek souffre depuis 10 jours « d’hypotension, d’asthme et d’épuisement avec l’incapacité de parler ni de bouger », selon sa famille qui s’est dite très préoccupée par le sort de son fils d’autant plus qu’il souffre de plusieurs maladies chroniques ».

    C’est la première fois qu’un détenu sahraoui en grève de la faim est transféré à un hôpital local depuis le début de la grève, ce qui démontre la gravité de l’état de santé des autres sahraouis détenus dans la même prison, en l’occurrence Brahim Dahan, Ahmed Naciri, Yahdih Etterouzi et Rachid Seghir qui entament leur 20ème jour de grève de la faim face à la sourde oreille de l’administration pénitentiaire.

    Le nombre des détenus sahraouis en grève de la faim s’élève à 32 parmi 56 prisonniers sahraouis répartis dans 10 prisons marocaines. (SPS)

  • Une ONG allemande demande au MAE d’intervenir pour la libération des sept prisonniers sahraouis

    Bruxelles,07/04/2010 (SPS) Une organisation allemande de défense des droits de l’homme, « Société pour les peuples menacés » (SPM), a adressé un « message urgent » au ministre des Affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle, pour qu’il intervienne auprès des autorités marocaines afin de libérer les sept militants des droits humains sahraouis, en grève de la faim.

    L’organisation a adressé le même appel au ministre des Affaires étrangères espagnol, Miguel Moratinos, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’Union européenne.

    Dans le message adressé au ministre allemand, intitulé « sauvons la vie des prisonniers politiques sahraouis », l’organisation exprime sa préoccupation quant à la situation de ces prisonniers et demande « instamment » à ce dernier « prendre des initiatives concrètes pour permettre aux observateurs internationaux et des représentants des médias internationaux à se rendre dans les territoires occupés du Sahara occidenta par le Maroc ».

    « Inutile de rappeler que l’Etat marocain n’a pas cessé à ce jour d’entraver, et avec tous les moyens, l’application du projet de l’ONU pour la paix au Sahara occidental, et l’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre au peuple sahraoui de profiter de son droit à l’autodétermination en conformité avec les exigences du Conseil de sécurité », a constaté l’organisation. (SPS)