Tel Quel, 26/01/09
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Les silences du Palais
Vous avez pu constater que le roi n’avait aucun porte-parole. Personne pour répondre au téléphone. Renseigner. Dire oui, non, pardon, merci, au revoir. Répondre placidement: “Ici, palais royal”. Ou alors, plus classiquement: “Euh.. Mmm.. Monsieur n’est pas là”. Vous savez bien. Hassan II, non plus, n’avait pas de porte-parole. Mais c’était Hassan II. Une autre époque, beaucoup moins rieuse que ce que peuvent imaginer les 22 000 membres criants et chantants de “Sa Majesté Hassan II, roi du Maroc” sur Facebook. Les Hassanistes de 20 ans de moyenne d’âge ont au moins compris une chose: quand le consensus, ou simplement le silence, n’est plus possible, il faut employer la manière forte. Frapper dans le tas, sans discernement si possible. Le modérateur du Fan’s club le dit le plus fièrement du monde: “Maintenant que vous n’êtes pas d’accord, chuuuut, j’impose la dictature”. Il y a comme ça des petits jeux de boutonneux et de militants du Net à la face enfarinée qui méritent au moins une pause café pour essayer de comprendre. Hassan II, on l’a dit, c’était une autre époque. Besoin simplement d’un Driss Basri, un Moulay Hafid Alaoui, et autres illustres serviteurs zélés pour faire le ménage et balayer devant sa porte. Un porte-parole, pourquoi faire? Maintenant, depuis qu’Hassan Aourid, l’intello du Collège Royal, coule des jours heureux à Meknès, la maison de Mohammed VI n’a plus de porte-parole. Et il faut bien qu’il y en ait un. Ne serait-ce que pour jouer au standardiste qui ne renseigne jamais sur rien. Mais qui déroche au moins le téléphone. C’est important parce que, comme disaient nos grand-mères et toute personne qui a mis les pieds au moins une fois à La Mecque: “Aujourd’hui n’est pas hier”. Aujourd’hui, on a forcément besoin d’avoir quelqu’un au téléphone. -
Non à la campagne médiatique anti-Front Polisario
Conférence de presse de militants sahraouis des droits de l’homme
Les militants des droits de l’homme, venus des territoires occupés pour la célébration du 34e anniversaire de la RASD, ont laissé entendre qu’ils s’attendent à être arrêtés par les autorités marocaines dès leur descente d’avion à Casablanca.C’est l’aveu fait hier par le co-président de l’association France-RASD Enâama Asfari, lors d’une conférence de presse tenue à Alger. En abordant leur retour aux territoires du Sahara occidental via Casablanca prévu pour aujourd’hui, les activistes sahraouis ont souligné qu’ils s’attendent néanmoins à deux scénarios. Le premier est que le Maroc commette «l’imprudence» de les arrêter comme ce fut le cas pour les sept militants aujourd’hui emprisonnés et en grève de la faim. Le second est que les autorités marocaines les laissent entrer sans restrictions vu que le dossier sahraoui sera sur la table du Conseil de sécurité de l’ONU ce mois d’avril.
En tout cas, la délégation a remis une lettre sous forme de testament au président du CNASPS, Mahrez Lamari. Ce dernier devra la rendre publique dans le cas où ces derniers seraient arrêtés à leur retour.
Par ailleurs, la délégation a salué le courage des milliers de réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf qui mènent une dure résistance malgré l’hostilité des conditions de vie qu’ils endurent depuis 34 ans.
Et c’est à ce sujet que cette délégation, la troisième, a affiché sa désapprobation quant à la campagne médiatique menée contre le Front Polisario par certains grands médias arabes. «Les chaînes arabes se sont malheureusement alignées sur les positions marocaines. Elles sont allées jusqu’à dire qu’une minorité de réfugiés reste fidèle aux dirigeants du Front Polisario», a déclaré dans ce sens Sid M’hamed Dadache, l’homme aux 25 années d’incarcération en citant notamment la chaîne qatarienne Al Jazeera.
De ce fait, les militants sahraouis lancent un appel aux pays arabes pour reconnaître la République arabe sahraouie démocratique (RASD) ainsi que pour œuvrer en faveur de l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, et de se conformer ainsi à la légalité internationale.Y. M.
Le Jeune Indépendant -
Tiens, tiens…El Aaiun: d’un scénario culotté à l’israélienne mais de qualité inférieure
Des gens qui devraient rendre grâce à Dieu que le Maroc n’a pas encore engendré de Georges Frêche, ce politique français qui en 2006 traita cette catégorie de « sous-hommes (…) sans honneur » qui « ont vocation à être cocus jusqu’à la fin des temps ».La mission parlementaire européenne chargée d’enquêter sur les violations marocaines des droits humains au Sahara occidental a enfin pris pied à El-Ayoun, la capitale occupée du Sahara occidental. Cependant, la grâce du makhzen l’y avait précédée et les comptes rendus de presse nous gratifièrent alors d’un scénario culotté à l’israélienne mais de qualité inférieure. On nous assura qu’à El-Ayoun, ce sont les occupants marocains qui sont des victimes. Tout comme on nous assure sur leurs collègues israéliens à Gaza. Les Sahraouis? Ils sont sur la mauvaise pente, ils ont, comme les Palestiniens choisi, l’intifada! La délégation européenne eut droit à une diabolisation en règle du POLISARIO et de son hôte, l’hospitalière Algérie. Pour ce faire, on lui ramena les plus beaux témoins du coin, et elle devait même souffrir auparavant les témoignages du CORCAS, un conseil composé de notables sahraouis, dans la plus pure tradition coloniale. Des gens qui sont l’équivalent de ce qu’étaient les goumiers et les harkis chez nous durant la guerre de libération. Des gens qui devraient rendre grâce à Dieu que le Maroc n’a pas encore engendré de Georges Frêche, ce politique français qui en 2006 traita cette catégorie de « sous-hommes (…) sans honneur » qui « ont vocation à être cocus jusqu’à la fin des temps ». Lundi soir, c’est-à-dire à quelques heures de l’arrivée de la délégation du PE, les Marocains en bons colonialistes verrouillèrent les accès du lieu de sa résidence. On s’arrangea pour prévenir les contacts et les manifestations. On arrêta des gens et on en terrifia d’autres. La cupide Europe saura bien détourner le regard, l’histoire a démontré qu’elle en avait le don. Car il ne faut perdre de vue qu’Israël, cette minuscule échoppe qui met au garde-à-vous l’Europe et l’Occident, se trouve être l’un des alliés les plus sûrs du Maroc, y compris au plan militaire. Et comme Tel-Aviv, Rabat ne semble malheureusement comprendre que le langage de la force puisque les engagements sont reniés et que les « feuilles de route » favorisent le fait accompli et ne mènent qu’à l’impasse.Le Jeune Indépendant, 29/01/2009 -
La publication mensuelle du quotidien Horizons consacre un numéro spécial au Sahara occidental
Alger, 04/04/2010 (SPS) La publication mensuelle « Horizons Géostratégie » du quotidien Horizons a consacré son dernier numéro du mois d’avril au Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique.
A travers des reportages illustrés, des analyses et une rétrospective des évènements, la publication a mis en lumière la question du Sahara occidental depuis son occupation par l’Espagne en 1885 jusqu’à son invasion militaire par le Maroc en 1975.
Le journal est revenu également sur les différentes étapes qui ont marqué l’histoire de ce conflit, mettant particulièrement en avant la lutte du peuple sahraoui pour son autodétermination et son indépendance.
« D’une colonisation à une autre, où le premier colonisateur avait défié les Nations Unies en ne s’inscrivant pas dans la logique du processus historique de décolonisation, tout un territoire est passé instantanément de l’autorité espagnole à celle contestée du royaume du Maroc », souligne la publication dans son éditorial.
Et d’ajouter que « le scénario mis au point consistait à déculpabiliser les autorités espagnoles politiques et militaires en faisant intervenir non pas les moyens de force, mais les populations (du Maroc) pour donner le cachet populaire à l’occupation du territoire du Sahara occidental ».
La publication a, en outre, mis en évidence la responsabilité des Nations unies dans la persistance de ce conflit, estimant que le « risque sera grand », du fait que « le droit international et la charte de l’Onu continuent à être ignorés » par le Maroc.
Dans un article intitulé « Les missions non accomplies de l’Onu », la publication note que « si le Maroc persiste à ignorer les résolutions des Nations unies, on discerne, au bout du compte, que la véritable raison de l’échec de l’organisation onusienne ne tient pas à des obstacles juridiques, (…) mais elle est due à l’absence d’adhésion réelle au principe de décision collective qui veut que la sécurité soit assurée par l’instance créée pour cette tâche, en l’occurrence le Conseil de sécurité ».
Le journal aborde, par ailleurs, les négociations directes entamées entre le Maroc et le Front Polisario sous l’égide des Nations unies, estimant que désormais « l’espoir est permis ». (SPS)
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Ecrire au Roi et en prendre pour douze ans
Par Sabine Verhest
C’est ce qui est arrivé au colonel major Terhzaz, en prison depuis 2008. Il critiquait le sort réservé aux anciens prisonniers du Front Polisario.Sonia Terhzaz a le regard déterminé, celui d’une jeune femme tout entière décidée à tirer son père des geôles marocaines. Professeur d’arts plastiques, cette Bordelaise de 26 ans a tout abandonné pour se consacrer à la libération du colonel major Kaddour Terhzaz. Elle mobilise, sensibilise et médiatise, de Madrid à Paris, de Rabat à Bruxelles. Elle remue ciel et terre, même si elle se sait, se sent, suivie par les services secrets marocains.
C’est que l’affaire contient tous les ingrédients d’un mauvais film, alliant secrets d’Etat et règlements de comptes dans une monarchie en délicatesse avec les droits et libertés. « On assiste à une régression depuis deux ans », pense la jeune femme. Ancien numéro deux de l’armée de l’air, retraité de longue date, Kaddour Terhzaz, 72 ans, a été arrêté le 9 novembre 2008 et condamné dix-neuf jours plus tard par un tribunal militaire, à l’issue d’un procès à huis clos, à douze années de prison pour « atteinte à la sûreté externe de l’Etat en divulguant un des secrets de la défense nationale ». Douze ans et non cinq maximum, car, apprend-on par le jugement, le Maroc se considère toujours en « état de guerre » alors qu’un cessez-le-feu règne avec le Front Polisario depuis 1991.
Sonia Terhzaz le reconnaît aisément, son père, de nationalité franco-marocaine, allie son « franc-parler » à une certaine dose de « naïveté ». Jamais il n’avait imaginé voler en prison. L’homme avait juste été offusqué par le sort réservé aux soldats marocains capturés lors de la guerre pour le Sahara occidental, et s’en était ouvert en 2005 dans une lettre manuscrite au roi Mohammed VI. Il prenait la défense des pilotes qui n’avaient, selon lui, pas hésité à s’envoler avec « enthousiasme » et « courage », alors que leurs avions n’étaient pas équipés de système de protection antimissiles. Il accusait de « carence » et d’ »incompétence » le commandement qui les avait laissés dans l’oubli. Ces soldats, faits prisonniers et abandonnés à Tindouf pendant plus d’un quart de siècle parfois, avaient été froidement accueillis à leur libération : grades gelés, pensions de misère, sentiments amers d’avoir été trahis par l’Etat. Et Kaddour Terhzaz de dénoncer dans la foulée le sort réservé à ces hommes comparé à l’accueil fait aux militants du Polisario ralliés au Maroc – ces « mercenaires d’Alger habitués à la trahison ».
Pour le général Bennani, ancien commandant de la zone sud, c’en est trop. Visé entre les lignes par la lettre du colonel major Terhzaz, avec lequel il « a toujours entretenu des relations conflictuelles », il porte l’affaire devant la justice. « La moindre forme de contestation est réprimée », soupire Sonia Terhzaz. Aujourd’hui, « tout le monde met en avant la théorie du règlement de comptes », le « procès a été monté de toutes pièces ». Donner son avis avec déférence au Roi ne méritant pas douze ans de prison, le tribunal militaire en a trouvé une toute cuite : Kaddour Terhzaz a donné une copie de sa lettre à Ali Najab, l’un des anciens prisonniers et, ainsi, dévoilé à une personne « non qualifiée » un grand secret d’Etat : le fait que les avions n’étaient pas pourvus de défense antimissiles. Or, explique Sonia Terhzaz, Ali Najab connaissait pertinemment ce soi-disant secret puisqu’il pilotait lui-même un de ces avions lorsqu’il a été capturé par le Front Polisario en 1978 ! Aujourd’hui, l’homme se terre, « traumatisé », pense la jeune femme.
Lorsque Kaddour Terhzaz a été condamné, la famille est d’abord restée silencieuse, persuadée que lorsque Mohammed VI prendrait connaissance de l’affaire, il ferait libérer le colonel major qui avait, dit-elle, si bien servi Hassan II. « Quand il constatait des problèmes dans l’armée, il en informait le Roi, sans langue de bois, et sans jamais rien divulguer à la presse. » La stratégie infructueuse des Terhzaz et la confirmation en cassation du verdict les ont amenés à médiatiser le sort de leur mari et père pour obtenir la grâce royale, et à attirer l’attention sur l’isolement total auquel il est confiné depuis le 30 novembre 2009, sans accès ni à son avocat ni au consul de France. L’homme a en effet la nationalité française, mais l’affaire, « extrêmement politique », parce qu’elle « implique des gens très haut placés », embarrasse le Quai d’Orsay, selon Sonia Terhzaz.
Des associations des droits de l’homme et des personnalités politiques se sont émues du sort réservé au retraité, « condamné injustement pour avoir exprimé pacifiquement ses opinions », estime Human Rights Watch dans une lettre écrite le 27 février au Roi. « Le Maroc est lié à l’Union européenne par un accord d’association », rappelle à toutes fins utiles l’eurodéputée française Hélène Flautre, dans une lettre envoyée le 1er mars au ministre de la Justice Mohamed Taib Naciri. Et » l’article 2 stipule que le respect des droits de l’homme est un élément essentiel de la coopération entre les deux parties ».
Lalibre.be, 01/04/2010
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Des activistes sahraouis des droits de l’Homme à Alger : «Jusqu’au bout pour la liberté»
Par Rym Boukhalfa
«Les militants sahraouis des droits de l’homme vivent sous embargo médiatique et militaire dans les territoires occupés et subissent une répression mais pour notre cause, les pires châtiments marocains ne nous dissuaderont pas», affirment, à l’unisson, les douze activistes sahraouis des droits de l’Homme dans les territoires occupés dans un point de presse organisé à la Maison de la presse Tahar-Djaout.
En visite hier à Alger, après un séjour du 20 mars dernier au 3 avril dans les camps de réfugiés, la délégation, accompagnée de Brahim Ghali, l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique, redoute l’accueil que lui réserveront aujourd’hui les autorités marocaines à l’aéroport de Casablanca. Soit l’arrestation, comme pour leurs sept camarades qui sont depuis à Salé, ou le libre passage.
«Dans un cas comme dans l’autre, nous continuerons à revendiquer notre droit à l’autodétermination», affirme Dadeche Sidi Mohamed, ancien détenu avant de remettre au président du comité national de soutien au peuple sahraoui, une lettre-testament aux médias algériens à publier en cas de harcèlement des autorités marocaines à leur retour dans les territoires occupés où la réalité est autre que celle décrite pas les médias arabes qui «ont tendance à prendre le parti du Maroc». M. Naâma Asfari et Mlle Soltana Khiya ont rappelé les violations des droits de l’Homme et la répression de Rabat.
M. Hamada a déploré les perceptions erronées de la question sahraouie en Occident et dans le monde arabe où cette question sahraouie semble aller à contre courant des objectifs du combat arabe». Tous ont rappelé le honteux accord tripartite (Maroc-Espagne-Mauritanie) qui prévoyait de partager le territoire sahraoui entre le Maroc et la Mauritanie et estimé que l’Espagne doit reconnaître son rôle historique dans la crise. La délégation a fait plusieurs escales hier. Après le siège du journal El Moudjahid, où chaque membre de la délégation a reçu un exemplaire du dernier Horizons Géostratégie consacré au Sahara Occidental, elle s’est rendue aux sièges du Sénat, de l’Organisation nationale des moudjahiddine, la Maison de la presse et le Musée du Moudjahid.
Partout, ils ont rappelé aussi que « la responsabilité du Maroc est engagée s’il arrive quoi que ce soit aux 29 grévistes de la faim. Partout où ils sont passés, ils ont reçu un appui.
Horizons, 04/04/2010 -
La délégation de militants sahraouis des droits de l’homme visite le Conseil de la nation, de l’Onm et d’El Moudjahid
Alger, 0 4/04/2010 (SPS) La délégation des militants sahraouis des droits de l’homme a rendu visite, dimanche à Alger, aux sièges du Conseil de la nation, de l’Organisation Nationale des Moudjahidine (Onm) et du quotidien algérois, El Moudjahid.Accompagnée de l’ambassadeur de la République Arabe Sahraouie Démocratique, M. Brahim Ghali, la délégation composée au départ de onze militants des droits de l’homme ayant séjourné pendant quinze jours dans le camps des réfugiés sahraouis et rejoints ensuite par le militant Naama Asfari venu des territoires occupés, a été reçue au siège du Conseil de la Nation par le président de la Commission des Affaires étrangères et de la communauté algérienne établie à l’étranger, M. Brahim Boulahya.Elle a également été reçue par le secrétaire général de l’ONM, M. Saïd Abadou et le directeur de la publication du quotidien El Moudjahid.
Parmi la délégation des sahraouis des territoires occupés figurent des militants ayant déjà séjourné dans les prisons du Maroc, dont entre autres, Sultana Khaya, Naama Asfari, Sidi Mohamed Dadeche, Mahdjoub Ouled Cheikh, Hassen El Ouali, Hamada Smaili, Soukeina Jidiehlou.
Les douze militants sahraouis animeront dans l’après-midi une conférence à la maison de la presse Tahar Djaout, au cours de laquelle une lettre testament sera remise aux journalistes et qui sera publiée en cas de harcèlement des autorités marocaines dès leur retour lundi dans les villes sahraouies occupées. (SPS)
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Sahara occidental: les militants sahraouis subissent une "répression féroce" dans les territoires occupés
ALGER – Les militants sahraouis des droits de l’homme subissent une « répression féroce » dans les territoires occupés imposée par les autorités d’occupation marocaine, a indiqué, dimanche à Alger, le militant sahraoui, M. Naama Asfari. « Les militants sahraouis des droits de l’homme vivent sous un embargo médiatique et militaire dans les territoires occupés subissant une répression féroce », a déclaré M. Asfari à l’APS, en marge de la visite de la délégation des douze militants sahraouis des droits de l’homme à El Moudjahid. Rappelant qu’il figurait parmi la première délégation qui s’est déplacée aux camps des réfugiés sahraouis, il a souligné que sa détention durant quatre mois dès son retour, « risque de se reproduire avec la présente délégation ».(APS) -
Conférence constitutive de l’Association des Amis de la RASD aux Etats-Unis
La ville de Fort de Mitchell, aux Etats-Unis, a abrité, samedi dernier, la conférence de fondation de l’Association des Amis de la RASD. Les membres ont élu les délégués du Bureau Exécutif : Lamana Ould Ali, président, Salka Barka, vice-présidente, Hamdi Abfalahi Barka, secrétaire général, Sidi Abdalahi Ould Sadfi, responsable des relations extérieures, Abdallahi Salek, responsable des droits de l’homme, Aboubakr Ould Taleb, premier vice-responsable des DH, Mohamed-Mahmoud Ould Akhiarhoum, deuxième vice-responsables des DH, Jamal Ould Taqui, responsable de l’information et mobilisation, Amar Sarr, viceresponsable de l’inforamtion et mobilisation, Mohamed Ould Ahmed Mouloud, trésorier, Houssein Ould Mohamed Lamine, représentant au Canada.Un comité indépendant présidé par Hamadi Ould Haddaï a supervisé le vote et la réunion qui a discuté de l’évolution de la situation au Sahara Occidental et les perpectives de solution du problème.Pour rappel, l’AARASD est une association de défense des droits de l’homme fondée par des personnalités mauritaniennes et sahraouies qui résident aux Etats-Unis. Sa licence porte le numéro 1920453 et son plan d’action se situe au niveau de la défense du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination en accord avec le droit international et les termes du cessez-le-feu signé entre le Front Polisario et le Maroc.
Source : Al-Ahdath Al-Mouritaniya, 04 avril 2010 -
32 prisonniers politiques Sahraouis en grève de la faim, sous le régime marocain
On se souvient des longs jours de grèves de la faim d’Aminatou Haidar en novembre et décembre 2009 et de son courage internationalement salué pour le respect de ses droits.On se souvient de l’arrestation rocambolesque de 7 responsables d’organisations Sahraouies des droits de l’homme à Casablanca en octobre 2009, à leur retour des campements de réfugiés où ils avaient visité leurs familles, et de leur mise sous régime d’inculpation militaire.Après avoir subi des conditions de détention inqualifiables, qui ont conduit la seule femme du groupe à de graves désordres psychologiques, et à sa liberté provisoire, 5 d’entre eux sont en grève de la faim illimitée depuis le 18 mars 2010. Ils demandent à être libérés, puisque leur détention est sans fondement, ou à être jugé immédiatement.Aujourd’hui, s’ajoutent à ceux-ci 19 prisonniers politiques Sahraouis incarcérés à Tiznit, 6 à El Aaiun et 3 à Marrakech.
Ces hommes, maintes fois torturés, maltraités et humiliés par le régime marocain, pour leurs opinions et leur attachement au respect du droit international à la décolonisation de leur pays, risquent encore une fois leur vie. Ils nous rappellent par leur courage ce principe universel et sans appel de la primauté des droits de l’homme et du respect du droit établi sur les intérêts mercantiles ou matériels.
Voilà la note d’information émise le 1er avril par l’association sahraouie des victimes des violations des droits de l’homme, l’ASVDH.
Prison de Salé.
État de santé des 5 détenus politiques Sahraouis incarcérés dans la prison de Salé – nord de Rabat et en grève de la faim depuis le 18 mars.
Détérioration générale : léthargie chronique, déshydratation, étourdissements, douleurs dans le dos, douleur arthritique et chute de pression artérielle.
À environ 3h du matin, M. Brahim Dahan, Président de l’ASVDH, a perdu conscience, suite à de violentes douleurs à l’estomac, conséquences de son ulcère.
Ahmed Naasiri, président du comité des droits de l’homme de Smara, se plaint de douleurs sévères au niveau du cœur, et d’accélération du nombre d’impulsions. Sa pression artérielle est de 9 / 11.
Ali Salem Tamek, vice-président du CODESA, souffre d’essoufflement, de manifestations asthmatiques et de vomissements aigus.
Yahdih Tarouzi, militant des droits de l’homme, souffre de douleurs sévères au niveau du cœur et de l’intestin.
Rashid Sghayer, membre du comité contre la torture, se plaint de douleurs sévères au niveau des articulations. Sa pression artérielle est faible, 7 / 11.
Prison de Tiznit
Dans la prison de Tiznit au sud du Maroc, les19 prisonniers politiques Sahraouis en grève de la faim depuis les 20, 21 et 22 mars, poursuivent leur action malgré les intimidations de l’administration pénitentiaire. Celle-ci les menace de les séparer et de les transférer dans d’autres prisons s’ils continuent leur grève. Parmi eux certains présentent des complications sanitaires importantes.
Le prisonnier politique Sahraoui Mustafa Abdel-Dayem souffre d’une forte pression artérielle de 16/10. M. Brahim Khali Mghaimima, Mahmoud Aboulkacem, Mahmoud Berkaoui et Ismaili Bachir souffrent des complications d’inflammations de la vésicule biliaire et d’insuffisance rénales, conséquences de précédentes grèves de la faim. Le prisonnier politique Takkiou Allah Fakou Allah souffre de tachycardie et a été transféré à l’infirmerie de la prison.
Prison noire, El Aaiun
Dans la prison noire (Carcel Negra ) de El-Aaiun – Sahara occidental, les 6 détenus politiques Sahraouis entrent aujourd’hui dans une grève de la faim d’avertissement de 48 heures pour protester contre leurs conditions de détention.
Prison Boulmharez à Marakech
Les 3 prisonniers politiques Sahraouis de la prison Boulmharez à Marakech entrent dans une grève de la faim d’avertissement de 72 heures en solidarité avec les grévistes de la faim de la prison de Salé et Tiznit.
APSO, le 3 avril 2010