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  • L’Algérie ne cesse de réitérer son soutien au peuple sahraoui

    Suite aux constantes provocations de Rabat et l’arrogance qui caractérise son attitude et sa défiance de la légalité internationale et face au silence des instances internationales sur les violations des droits de l’homme par le Maroc, le gouvernement algérien a, dernièrement, multiplié les gestes guise de solidarité avec le peuple sahraoui. De la visite du président de l’Assemblée Nationale Populaire aux différentes manifestations de sympathie et de soutien, l’Algérie a exprimé au monde qu’elle n’est pas près de laisser tomber ce peuple courageux qui doit faire face au club de charognards composé par le Maroc, la France et l’Espagne qui se sont tracé comme but de dévorer ce peuple d’une seule bouchée.


    A côté de la résistance populaire dans les territoires occupés du Sahara Occidental, la détermination des nouvelles générations à poursuivre la lutte armée et la capacité de résistance des sahraouis réfugiés en Algérie, le soutien algérien constitue un atout vital dans le périple combattant du peuple sahraoui en vue de bâtir son Etat indépendant. En effet, c’est grâce au soutien de l’Algérie que les Bush, les Sarkozy et les Zapatero n’ont pas pu imposer leur solution contre la volonté des sahraouis.

    Si les moyens de propagande marocaine ne cessent de répéter que l’Algérie « aspire à devenir une puissance dans la région », c’est pour empêcher les marocains de voir la réalité en face : Que l’Algérie est la véritable puissance régionale et que le Maroc est en train de se cogner contre un rocher et il finira par se casser. Le soutien des uns et des autres dont jouissait le Maroc n’a rien fait dans ces 35 ans de conflit. Pire encore, l’échec marocain saute aux yeux. L’ONU refuse toute solution qui ne soit pas basée sur le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et aucune solution ne sera imposée contre la volonté de ce dernier. La RASD est membre à part entière de l’UA et l’Etat sahraoui est appuyé par les trois principales puissances de l’Afrique : Algérie, Afrique du Sud, Nigeria. Et ce n’est pas rien.

    Toutes les sources, diplomatiques et autres, sont unanimes : « l’Algérie est la première puissance économique, militaire et politique de la région, sa longue expérience dans la lutte antiterroriste lui permet d’assurer la coordination de la lutte contre Al Qaïda dans la région. Par extension et grâce à ses richesses sur le plan énergétique ainsi qu’à sa position particulièrement privilégiée dans le flanc sud de la Méditerranée, l’Algérie jouit d’une grande influence au niveau des ensembles régionaux auxquels elle appartient (Union africaine, Ligue arabe, dialogue euro-méditerranéen, etc.). Aussi, l’Algérie a su montrer son importante puissance d’influence. Elle a contribué avec succès au règlement d’un certain nombre de crises comme la libération des otages américains en 1981, la signature de l’accord de paix entre l’Érythrée et l’Éthiopie en 2000, et tout récemment, sa médiation réussie dans le conflit interne malien et l’organisation de la dernière réunion des pays du Sahel dans le but de coordonner la lutte contre le terrorisme. »

    De ce fait, dans la configuration actuelle, la cause sahraouie se trouve renforcée plus que jamais.

  • La médaille de solidarité des médias algériens dédiée au peuple sahraoui

    Alger, 03/04/2010 (SPS) La médaille de solidarité des médias algériens a été décernée par le club de presse des amis du président de la République, Abdelaziz Bouteflika au peuple sahraoui qui lutte pour le recouvrement de sa liberté et son indépendance. La cérémonie a été assistée par une délégation de la RASD conduite par l’ambassadeur en Algérie, Brahim Ghali accompagnée des représentants des différents secteurs de la presse sahraouie et des étudiants sahraouis en Algérie.

    Le président du club, Ouael Daadouch a précisé au cours de son intervention, que cette médaille, la première du genre, a été dédiée au peuple sahraoui « en guise de solidarité avec les militants, les médias et tous ceux qui luttent pour la juste cause de ce peuple ».

    D’autres prix ont été remis aux journalistes sahraouis présents à cette cérémonie, ainsi qu’à la militante sahraouie des droits humains, Aminetou Haidar, en reconnaissance de son combat pacifique en faveur des droits de l’Homme au Sahara Occidental.

    La question du Sahara Occidental est la dernière colonie en Afrique, a rappelé le club dans un communiqué parvenu à SPS, estimant que la solidarité avec le peuple sahraoui « est un devoir pour toutes les personnes de conscience à travers le monde ».

    Il a enfin appelé tous les médias à travers le monde à se solidariser avec le peuple sahraoui pour mettre à nu les pratiques inhumaines perpétrées par le Maroc contre les Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara Occidental, au Sud du Maroc et dans les universités marocaines. (SPS)

  • Bilan de l’état de santé des prisonniers politiques sahraouis

    Prison de Salé :

    Ali Salem Tamek : Détérioration générale de son état de santé, difficultés respiratoires avec des fortes attaques d’asthme.

    Brahim Dahane : Toujours incapable de bouger sa main gauche, fortes douleurs d’estomac

    Ahmed Nassiri : douleurs cardiaques intenses en plus d’augmentation des palpitations du cœur.

    Yahdih Tarrouzi : Douleurs cardiaques et intestinales

    Rashid Sghayer : Rhumatisme aigüe et douleurs intestinales.

    Prison de Tiznit :

    Hassan Mohamed Lahsan : Permanence à l’hôpital dans un état critique.

    Bouamoud Mulay Ali: Perte de connaissance ce matin à l’aube à cause de la détérioration de son état de santé.

    El Ismaili Bachir: Baisse de tension artérielle alarmante.

    Moustafa Abdedaem: Etat de santé critique avec difficultés à parler ou bouger son corps.

    Le reste des activistes souffrent, également, de sérieux problèmes de santé, surtout des difficultés de mouvement et de parler.

  • Les sahraouis, au croisée des chemins

    Les nouvelles générations continuent à revendiquer l’indépendance du Sahara Occidental et sont prêtes à tout pour l’arracher

    PABLO MORÁN. ENVOYE SPECIAL AU SAHARA 02-04-2010

    Peu de choses ont changé dans les 25 dernières années dans les camps de réfugiés sahraouis en Algérie. C’est le problème principal auquel font face plus de 300.000 personnes qui vivent loin du Sahara Occidental. Les nouvelles générations continuent de réclamer au Maroc l’indépendance de ce territoire et assurent qu’elles sont prêtes à tout pour l’arracher.

    Les réfugiés sahraouis dans ce côté de la frontière vivent dans une contradiction continuelle. Ils rêvent de retourner au Sahara Occidental mais ils s’affrontent aux nouvelles générations qui se sentent tentées à sentir comme propre la terre que l’Algérie leur a cédée.

    Ils vivent d’un prêt, dans les camps de réfugiés qui devraient être provisoires mais le passage du temps les a obligé à développer une structure politique et sociale qui leur projète de plus en plus loin de son leur rêve. Ils veulent la paix mais ils n’écartent pas les armes si les négociations internationales ne leur donnent pas ce qu’ils réclament.

    À toutes ces doutes et contradictions s’ajoute un bouquet d’intérêts politiques et économiques qui condamne les familles qui survivent dans des tentes et dans des maisons d’argile et d’uralite au milieu du désert. C’est dans ces foyers où réside la résistance réelle du peuple sahraoui. Le plus quotidien devient, pour eux, une lutte inégale contre le désert pour pouvoir avoir chaque jour de l’eau, du courant et de la nourriture suffisante pour vivre.

    Au milieu de ces conditions, ils trouvent encore le temps pour profiter des leurs d’un autour du rituel du thé ou en jouant une partie de cartes le soir. C’est là où qu’ils profitent pour échanger des impressions sur leur avenir. Peut-être en se demandant si quelqu’un se rappellera encore d’eux au milieu d’autant de discours politiques.

    La Cadena SER dans la « Colonne des 1000 »

    Vendredi prochain, des milliers de personnes arrivées de différents points de l’Espagne formeront une chaîne humaine en face du mur de séparation construit par le Maroc pour isoler le Sahara Occidental des camps de réfugiés sahraouis en Algérie. La SER accompagne la protestation de ces activistes.

    Cadena SER , 02/04/2010 

  • Le parti marocain « Ennahdj Edimocrati » appelle à la libération des détenus politiques sahraouis

    CASABLANCA (Maroc) – Le parti marocain « Ennahdj Edimocrati » a appelé le pouvoir en place dans son pays à libérer tous les détenus politiques sahraouis et à arrêter toutes les poursuites judiciaires « injustes » à leur encontre, indique un communiqué du parti cité par l’Agence de presse sahraouie SPS.
     
    Le secrétariat national du parti a appelé, selon le communiqué, à « la poursuite des négociations directes entre le Maroc et le Font Polisario sur la base du principe de l’autodétermination et la recherche incessante d’une solution politique qui évite à la région les affres d’une guerre ».
     
    Le secrétariat national du parti, a ajouté le communiqué, a relevé plusieurs questions politiques dont la dernière visite de l’envoyé onusien chargé du Sahara Occidental, M. Christopher Ross, dans la région dans la perspective d’élaborer un rapport au Conseil de sécurité au cours du mois en cours. (SPS)
  • Comment les amis d’El Himma ont pris le contrôle d’Al Jarida Al Oula

    Comment va la presse au Maroc ? Plus mal que jamais !

    Une bonne part des dirigeants de la presse indépendante au Maroc sont sous le coup de peines de prison avec sursis révocables en cas de nouvelles « infractions » (Bouachrine, Anouzla) . Une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes qui les empêche d’exercer en toute sérénité. Une autre part a été obligée de quitter le pays (Lmrabet, Ammar, Jamai). Le sort le plus malheureux a été réservé à Driss Chahtane , Directeur de publication du journal Al Michaâl, qui purge un an de prison ferme dans des conditions dramatiques. Ahmed Reda Benchemsi attend son procès pour lèse-majesté.

    Pour couronner le tout, cette mascarade appelée « débat national Médias et société». Songez que pour représenter les journalistes (ou ce qu’il en reste) on n’a rien trouvé d’autre que le très indépendant Khalil Hachimi Idrissi ! Désormais on a plus froid aux yeux !

    Mais il y a des méthodes plus discrètes et plus détestables. L’entrisme du parti de l’ami du roi et sa mainmise sur la presse. Après l’hégémonie politique voici venue l’hégémonie médiatique. Dernier exploit : un coup d’état éditorialiste dans le quotidien arabophone Al Jarida Al Oula. C’est à peine croyable : depuis deux mois Ali Anouzla n’est plus autorisé à écrire dans le quotidien dont il est par ailleurs le fondateur et le directeur !

    Al Jarida Al Oula voit le jour fin mars 2008. Ali Anouzla réunit un tour de table composé de personnalités diverses. Parmi les actionnaires on trouve les journalistes Abdessamad Benchrif et Aboubakr Jamaï, des ex-détenus comme Hassan Semlali , honorable avocat du journal . Et il y a aussi un certain Ilyas El Omari qui exige de Ali Anouzla que les actionnaires détiennent des parts égales au journal, pas plus de 100.000 Dhs chacun, non sans avoir pris la précaution d’inviter deux membres de famille, et des amis, à rejoindre le tour de table.

    Curieux personnage que Ilyas El Omari. Comme beaucoup d’élites politiques de la génération M6 il a deux vies : Une avant l’avènement du roi Mohammed VI et une après. Au milieu des années 80 , il est homme de gauche et militant actif de la cause Amazigh . En 1986, suite à une condamnation, il rentre dans la clandestinité et n’en sort qu’en 1989. Il reprend son militantisme au sein de l’AMDH et en compagnie de Driss Benzekri notamment. Il est même membre du Parti Socialiste Unifié en 2000.

    Ilyas El Omari aura une deuxième vie politique après l’avènement de Mohammed VI . Il est remarqué par l’ami du roi , Fouad Ali EL Himma et devient son bras droit et messager auprès de la gauche et la société civile marocaines. Homme discret par qui toutes des conversions miraculeuses arrivent. Le chasseur de têtes de gauche et de société civile auprès de l’homme fort du moment.

    En récompense de son efficacité, Fouad Ali EL Himma fera de lui un seigneur. En 2001 il est membre de l’Institut Royal de la langue Amazighe . En 2003, il est nommé membre du HACA (CSA marocain). Voici donc une autre curiosité marocaine : une autorité de régulation des médias publics dont deux membres sur huit (El Omari et El Ouadie pour ne retenir que ces deux là) sont membres du parti El Himma ! Entre temps Ilyas El Omari quitte le PSU pour le MTD puis pour le parti de l’ami du roi. Il est vrai que la cohérence politique n’est pas une qualité des membres de ce parti.

    Il faut lui reconnaître une chose à Monsieur El Omari : il fait des miracles. On ne compte plus les anciens hommes de gauche et opposants qu’il a amené dans le camp El himma. Il est même l’exécutant du stratège qui a amené un certain Monsieur Lachgar à rejoindre le gouvernement. Plus spectaculaire encore : il est aussi le mettre d’œuvre du spectaculaire revirement éditorialiste de Rachid Nini, le directeur d’Al Massae. Le conseiller officieux de rédaction du premier quotidien du Royaume c’est lui. C’est de notoriété publique dans toutes les rédactions casablancaises.

    Retour à Al Jarida Al Oula. Ali Anouzla, un journaliste intègre, de la vielle école, a un ton critique envers le parti El Himma. Comme tous les journalistes de la vieille école, il est aussi un mauvais gestionnaire. Sa condamnation dans l’affaire du santé du roi va sceller son sort. Il découvre soudainement que dans son Conseil d’administration il y a le bras fort de Fouad Ali El Himma , Ilyas El Omari, deux de membres de sa famille, et autres actionnaires sympathisants. Il est sommé de convoquer un Conseil d’Administration qui se réunit début janvier et lui ordonne de changer de ligne éditoriale et la rendre moins dure avec le pouvoir et son parti préféré. Mauvais gestionnaire, mais intègre journaliste, Ali Anouzla choisit de se taire au lieu de céder aux pressions. Depuis deux moins il est donc contraint au silence, ne pouvant même pas éditorialiser dans le journal dont il est pourtant fondateur ! L’entrisme des amis du Fouad Ali El Himma porte ses fruits : au mieux la ligne éditoriale est devenue conciliante au pire le quotidien sera condamné à la fermeture. Ca sera toujours une publication indépendante en moins. Les suivants sur la liste, selon les pronostics qui n’ont rien d’improbable, sont Taoufik Bouachrine et Ahmed Reda Benchemsi.

    Mais encore…. Parmi les journalistes qui ont avalisé à ce coup d’état éditorialiste il y a un certain… Abdessamad Benchrif. Vous lisez cela et vous dites : non pas lui ! pas Abdessamad Benchrif! Lui aussi était homme intègre. Lui aussi était modèle des journalistes indépendants. Mais qui sait seulement que le présentateur de la principale émission politique de la deuxième chaîne de télévision est le chargé de communication du cabinet du président de la chambre des conseillers Mohamed Cheikh Biadillah secrétaire général du parti El Himma. Encore un mélange de genre étonnant. Encore un ! Encore une conversion inattendue. Encore une ! Tout est désormais possible et ça n’augure rien de bon.

    (Ce billet a été co-écrit avec G.P. de Rabat)

    Source : Comme une bouteille jetée à la mer


  • Les activistes

    Par Sergi Riera

    Nous avons reçu, le 28 mars dernier, dans les studios centraux de la RASD TV, le deuxième groupe d’activistes sahraouis en un peu moins de deux mois provenant des territoires occupés en visite aux camps de réfugiés. Les activistes ont été reçus par le directeur de la télévision, Mohamed Salem, et par toute l’équipe de professionnels qui constitue le personnel, et ont pu voir différents espaces (des plateaux de studio, des salles d’édition, la rédaction, etc.), ainsi que la réalisation d’un journal en direct. La visite a été rapide mais dans cette ambiance, l’on pouvait voir le respect et l’admiration de tous les présents envers ces gens qui ont sacrifié leur vie pour la cause sahraouie.

    Moi, personellement j’ai été très touché par l’intégrité et la conviction de ces activistes qui, même sachant que, après leur retour aux territoires occupés, ils risquent la tortures et l’emprisonnement de nouveau par le Maroc, ils poursuivent leur combat jour par jour. Plusieurs parmi eux n’ont pas choisi cette voie, ils s’y sont trouvés sans le vouloir, et maintenant tout ce qu’ils ont dans la tête c’est continuer de lutter pour l’autodétermination du Sahara Occidental. Pendant que j’écris ce post je sens des frissons quand je me rappele de leurs histoires personnelles :

    Mohamed Dadash est le cas le plus impressionnant de tous. Mohamed a été arrêté, torturé et emprisonné en 1976. Il a été déclaré disparu jusqu’à sa mise en liberté en 2001 grâce aux organisations de défense des droits humains. Il a passé 25 ans en prison et il est devenu, après Nelson Mandela, le doyen des prisonniers politiques. Le cas de Negad Ajneibila aussi est incroyable; Immigrante en France, elle s’est rendue aux territoires occupés par le Maroc pour visiter sa famille, elle a été séquestrée avec son mari et enfermée dans plusieurs prisons secrètes pendant 9 ans jusqu’à sa mise en liberté. Son mari est mort dans la prison. Il y a aussi aussi, Sultana Jaya, une des activistes les plus connues qui a perdu un oeil à cause de la torture des forces marocaines.

    Ce qui m’a frappé le plus c’est cette attitude d’indifférence devant la peur de la souffrance. J’imagine que c’est un peu comme l’indifférence à la perte de celui qui a déjà tout perdu.

    Una experiencia saharaui , 02/04/2010 

  • La France en territoires occupés rencontre les colonisateurs, pas les colonisés

    Les 22, 23, et 24 mars 2010, une délégation française officielle s’est rendue au Sahara Occidental occupé par le Maroc.

    Selon des témoins, le groupe reçu par le Wali de El Aaiun. Selon la presse marocaine, la délégation était composée de deux haut fonctionnaires du ministère de l’intérieur français, de deux représentants permanents de la France à l’ONU, accompagné du conseiller politique et de l’attaché à la défense de l’ambassade de France au Maroc.

    Les informations en provenance des territoires occupés du Sahara Occidental sont tous les jours plus inquiétantes, les atteintes aux droits de l’homme se multiplient sur la population Sahraouie.

    Il y a quelques mois, Aminatou Haidar a mis sa vie en jeu par plus d’un mois de grève de la faim pour le respect de ses droits.

    Aujourd’hui, 32 prisonniers politiques, militants Sahraouis, sont en grève de la faim depuis 16 jours pour le respect du minimum de leurs droits, à Salé, Tiznit, Marakech et El Aaiun. L’état de santé de certains était déjà précaire du fait des conditions carcérales marocaines.

    Au niveau international, le Secrétaire de l’ONU est quotidiennement sollicité par des organisations Sahraouies, des institutions et individus du monde entier pour que son prochain rapport n’omette pas cette réalité, et que la Minurso soit chargée de la surveillance du respect des Droits de l’Homme au Sahara Occidental.

    Les associations Sahraouies de défense des Droits de l’Homme et de défense du Droit à l’Autodétermination, ASVDH, et CODAPSO, ont adressé une demande d’audience à cette délégation française.

    Le courrier ci-dessous, adressé à la représentation permanente de la France à l’ONU, et à l’ambassade de France au Maroc est resté sans réponse jusqu’à ce jour.

    Malgré un relais en France, le courrier n’a pu être adressé directement au Ministère des affaires étrangères Français. Les services du quai d’Orsay ont refusé de communiquer le nom des interlocuteurs à contacter pour prendre rendez-vous. Ils ont indiqué que les fonctionnaires n’avaient pas à « rendre de compte aux citoyens, ou associations, qui ne sont rien ni personne».

    La délégation officielle française, pays des Droits de l’Homme, n’a pas souhaité entendre les deux parties, dans cette période où il est question de faire cesser l’impunité totale des brutalités commises en territoire occupé par la puissance illégitime, pour assainir la situation et favoriser le travail de l’ONU vers la décolonisation du territoire, action soutenue internationalement.

    La délégation aurait-elle préféré le faste et les apparences, à l’image de son président qui était à Noël l’invité personnel du roi du Maroc…
    Voir ci-dessous la lettre des organisations sahraouies.

    ASVDH et CODAPSO
    El Aaiun
    à Messieurs les représentants du MAE Français les représentants de la France à l’ONU
    Objet : demande d’audience

    Messieurs

    Nos organisations, ASVDH et CODAPSO, défendent respectivement les droits de l’homme au Sahara Occidental, militent pour la protection des Sahraouis et la reconnaissance des exactions qui sont commises contre notre population par l’état Marocain, et défendent le droit à l’autodétermination de notre peuple, sur notre terre et nos ressources naturelles.

    Depuis le 21 mai 2005, la population Sahraouie de la zone contrôlée par le Maroc exprime sa demande que soit respecté son droit à l’autodétermination par des manifestations pacifiques dans les différentes villes du Sahara Occidental.

    Vous savez que nous n’avons jamais cessé de résister depuis 1975 date de l’invasion militaire marocaine de notre territoire, et de demander l’application de notre droit à l’autodétermination depuis les accords de cessez-le-feu signés sous l’égide de l’ONU en 1991, et qui en était la condition mutuellement acceptée.

    Depuis 1999 et plus encore 2005, les autorités marocaines répondent invariablement par de violentes répressions, des arrestations et emprisonnements arbitraires, des mauvais traitements et tortures dans les commissariats et dans les prisons, de l’intimidation et des menaces, des procès sommaires avec de très fortes condamnations, et cela à chacune de nos revendications, et manifestations, toujours pacifiques.

    Nous avons appris que vous veniez en visite dans notre pays du 22 au 25 Mars 2010 et souhaitons vivement vous rencontrer pour vous expliquer ce que nous vivons, mais aussi entendre de votre part les raisons de la position de la France.

    Nous sommes à votre disposition pour toute rencontre, nous vous prions d’agréer, Messieurs les représentants du ministère des affaires étrangères en France, messieurs les représentants de la France à l’ONU, nos salutations distinguées.

    APSO, le 2 avril 2010 

     
     
  • Un nationalisme incontournable

    Par Mohamed Zaaf

    Non seulement on ferme les yeux sur les férocités du makhzen, mais on va jusqu’à accorder à Rabat un « statut avancé » en prime.


    Depuis la Nekba, on s’est toujours attaché en Occident, contre tout entendement, à commercialiser une belle image d’Israël, ce tueur d’enfants qu’on présente comme un îlot de démocratie dans le Machrek des «despotes». Aujourd’hui, c’est l’image du Maroc que les protecteurs du monstre israélien veulent soigner. On ferme alors hypocritement l’œil et on se fait ainsi complice des atteintes aux droits humains dans les territoires sahraouis occupés. Non seulement on ferme les yeux sur les férocités du makhzen, mais on va jusqu’à accorder à Rabat un «statut avancé» en prime.

    Tous les officiels d’Occident savent qu’en matière de droits de l’homme, le Maroc est l’un des plus sérieux rivaux d’Israël, bien qu’il reste son seul allié dans la région après l’escapade mauritanienne qui mérite un grand bravo. Tous savent parce que leurs ONG humanitaires le disent et l’écrivent dans les rapports. Tous savent parce que les journaux l’écrivent, parce que le Maroc et ses souteneurs ne peuvent complètement étrangler la vérité et que la répression n’a jamais pu venir à bout des peuples qui décident de piloter leur destin.

    Si, hier, Rabat s’acharnait à tromper son monde et à braquer son opinion sur l’Algérie accusée d’être le problème, le peut-il aujourd’hui avec l’émergence de la nouvelle génération de résistance pacifique symbolisée par les Haïder et autres Tamek ? Qu’a-t-elle à voir Aminatou Haïder avec l’Algérie, elle qui n’appartient pas à la génération pionnière du Polisario et qui a vécu et grandi dans la Séguia El-Hamra au nord de son pays le Sahara occidental? Sont-ce les Algériens qui lui ont inculqué par télépathie les rudiments d’un nationalisme sahraoui qui se renforce de jour en jour et s’avère plus que jamais prêt aux sacrifices ? Est-ce Alger qui a intimé l’ordre de déclencher, il y a une vingtaine de jours, une grève de la faim aux héros sahraouis, hôtes des cachots du commandeur des croyants ?

    Les sept militants à l’origine de la grève et tous les détenus sahraouis qui se sont joints à leur mouvement obéissent-ils à des motivations purement sahraouies ou revendiqueraient-ils quelque avantages pour l’Algérie ? En vérité, ils n’ont commis aucun crime, aucune violence et ne revendiquent qu’un procès équitable ou leur libération.

    Le Jeune Indépendant,

  • «Non au mur marocain de la honte !»

    Pour la troisième année consécutive, des centaines de manifestants ont répondu présent en formant une chaîne humaine afin de protester devant le mur militaire marocain érigé au Sahara occidental. Cette manifestation internationale baptisée La Chaîne des mille, a pour vocation de demander le démantèlement de ce mur, appelé par ses opposants «le mur de la honte» ou «lesymbole de la colonisation».

    «Trente-quatre ans se sont écoulés depuis que le Maroc a occupé par la force ce territoire, ouvrant ainsi un conflit qui continue sans aboutir à une solution juste et définitive, avec des familles sahraouies séparées : une partie demeure expulsée de sa terre, vivant dans des conditions précaires dans des camps de réfugiés, et l’autre continue de souffrir des affres de l’occupation et de la répression marocaine», ont déclaré les organisateurs dans un communiqué rendu public.
    A travers cette manifestation, les organisateurs entendent «dénoncer de nouveau l’occupation marocaine du Sahara occidental et ce mur de la honte qui sépare le peuple sahraoui et symbolise la poursuite du conflit».
    Il convient de rappeler qu’à l’occasion de la manifestation de l’année passée, une mine antipersonnel avait explosé lorsque deux manifestants sahraouis ont tenté de se rapprocher du mur. L’un d’eux a eu l’œil éclaté et l’autre une jambe complètement déchiquetée.
    Le communiqué des organisateurs ajoute que «des familles vivent séparées par le mur de la honte, le plus long du monde avec plus de 2 500 km, avec ses barbelés, ses millions de mines antipersonnel et une armée d’occupation derrière».
    Aussi, les organisateurs ont songé, outre à l’organisation d’une chaîne humaine pour revendiquer «un Sahara occidental sans mur et sans mines, libre et indépendant», à la «construction du mur de la dignité, un mur d’espoir formé de 35 drapeaux sahraouis qui sera ouvert à tous et restera face au mur militarisé marocain».
    Les centaines de manifestants présents sont venus de nombreux pays, notamment européens, afin de dénoncer la poursuite de la colonisation du Sahara occidental.
    Douze activistes sahraouis des droits de l’homme venus des territoires occupés, au terme d’une visite dans les camps de réfugiés, ont également participé à la manifestation.
    Aussi, les cyclistes participant à la course de solidarité de vélos qui a sillonné la partie est des territoires sahraouis libérés jusqu’à Tifariti, parallèlement avec ce rempart militaire, ont aussi répondu présents.
    «La colonne des 1000», une initiative créée en 2008 par des étudiants de l’université Complutense de Madrid pour soutenir le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
    Y. M.