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  • La Conférence internationale des femmes appelle L’UE à s’abstenir d’accorder au Maroc le statut de partenaire

    Ecole 27 février (camps de réfugiés), 24/03/2010.- La Conférence internationale des femmes qui s’est tenue du 20 au 22 mars sous le thème « femme et résistance » a appelé, dans une lette, l’Union européenne à s’abstenir d’accorder au Maroc le statut de partenaire


    Voici le texte intégral de cette lettre parvenue à SPS :

    Deuxième Forum international « Femmes et Résistance »
    Camps de réfugiés sahraouis
    22 mars 2010

    Lettre à l’Union européenne

    A l’occasion du deuxième Forum international sur les femmes « Femmes et Résistance » tenu entre le 20 et 22 mars 2010, dans les camps de réfugiés sahraouis, Nous, les représentantes des différents continents participant à cette réunion, saisissons l’occasion pour s’adresser à l’Union et attirer son attention sur la situation actuelle du conflit au Sahara occidental, où le Maroc se joue de la communauté internationale et réprime quotidiennement, de façon violente de la population sahraouie dans les territoires occupés.

     Les délégations participant à ce Forum, venant d’ Algérie, d’Afrique du Sud, de la Namibie, du Chili, de la Colombie, du Salvador, du Mexique, de Cuba, du Venezuela, du Pérou, d’Espagne, de France, du Royaume-Uni et du Parlement européen, expriment leur solidarité inconditionnelle avec la lutte pacifique menée par la population sahraouie dans les territoires occupés et expriment leur profonde préoccupation face à la situation des sept activistes sahraouis, injustement emprisonnés depuis le 08 Octobre 2009 et qui observent actuellement une grève de la faim pour protester contre leur injuste incarcération.

    Nous demandons à l’UE d’intervenir auprès du Maroc pour mettre un terme aux violations graves des droits de l’homme commises contre les sahraouis dans les territoires occupés, libérer tous les prisonniers politiques sahraouis, révéler la vérité sur le sort des disparus et ouvrir le territoire aux observateurs et aux médias indépendants.

    Nous rappelons à l’Union Européenne que le Maroc ne respecte toujours pas les exigences de base permettant d’obtenir le statut privilégié, en raison des violations systématiques des droits de l’homme, puisque actuellement il existe encore des dizaines de prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines ainsi que plus de 500 civils disparus et 151 prisonniers de guerre non encore libérés et ce depuis l’occupation militaire marocaine du territoire du Sahara occidental en 1975.

    En outre, nous demandons à l’Union européenne d’intervenir auprès de ses États membres impliqués dans le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental et de suspendre tous ses accords avec le Maroc pour éviter une implication directe dans une politique coloniale contre le peuple sahraoui et une complicité aux violations du droit international et des droits de l’homme par le Maroc.

    Enfin, nous voudrions insister sur le fait que le problème du Sahara occidental est un problème de décolonisation dont la résolution doit intervenir exclusivement en accord avec le principe de l’auto-détermination, permettant au peuple sahraoui de choisir librement son destin par référendum juste et transparent ..

    Deuxième Forum international « femmes et résistante ». 

    SPS

  • Rencontre de soutien au peuple sahraoui à Paris.

    La rencontre internationale de femmes solidaires avec la femme sahraouie commencée à Alger s’achèvera dans les camps des réfugiés sahraouis. Cela en vue de permettre aux différentes délégations de femmes venues des quatre coins du Monde de s’imprégner de la situation des réfugiés sahraouis, plus particulièrement de celle de la femme. Un axe autour duquel s’articulera les actions de solidarité sanctionnant les travaux de cette rencontre de portée significative. Par ailleurs, il est question de la tenue d’un colloque à l’Assemblée nationale française, le 28 octobre prochain, en prélude à la tenue, le même mois, d’une conférence internationale de solidarité avec le peuple du Sahara Occidental et dénoncer les violations des droits de l’homme exercées par le Maroc contre la population civile sahraouie.

    A ce propos, la responsable française du réseau de solidarité avec le peuple sahraoui, Mme Claude Mangin a lancé une invitation à la militante Winnie Mandela et à l’ensemble des présentes.

  • Guerre de positionnement au sein de l’"associatif marocain" de Belgique

    Tout d’abord, il faut le dire et le répéter: quasi aucune association agissant dans le socio-culturel en milieu marocain n’a été à l’origine du succès scolaire, sportif ou professionnel d’un jeune issu de l’immigration marocaine.

    Si quelqu’un en connait une d’association qui a contribué à un tel succès, qu’il se lève…!

    Quasi tous les « chefs » de ces associations sont préoccupés par leur propre nombril et passent le plus clair de leur temps à construire des scénarios et des stratégies à même de les propulser vers la réalisation de leurs propres intérêts étroits.

    Que ce soit vis à vis du Maroc en direction duquel les « vieilles  » reliques Amicales lorgnent sans cesse en vue de décrocher l’une ou l’autre place dans quelque structure officielle ou vis à vis des partis politiques belges auprès de qui les débris des Amicales et autres étudiants venus du Maroc et contracté mariage ici pour régulariser leur situation de séjour, ces « Militants » associatifs marocains pensent surtout à leur propre agenda personnel. Les temps sont durs !!!

    La constitution d’associations agissant en milieu marocain de Bruxelles est, la plupart du temps, destinée à un profilage prédateur personnel sur la scène publique en vue  » se faire remarquer  » soit par les autorités marocaines ou par les pouvoirs publics de notre pays.

    A ce niveau il n y a pas d’investissement militant gratuit ou désintéressé.

    Tenez par exemple, deux types dont un caméraman et un vieux syndicaliste, encadrés par une nana vaguement libérale mais khoubziste invétérée, tentent par tous les moyens de se faire bien voir par les officiels de Rabat afin de décrocher une place au sein du CCME ( Conseil de la communauté marocaine à l’étranger ) présidé par Driss El Yazami.

    Ce conseil a été imaginé par les proches du roi du Maroc désireux de recueillir des avis et des recommandations susceptibles de l’éclairer en vue d’élaborer des politiques à l’attention des Marocains éparpillés à travers la planète.

    Du coup, nos gugusses créeent à eux 3!!!, l’Alliance Mondiale des Marocains de l’étranger AMOME ( Rien que cela, comme si le ridicule ne tue pas ). Imaginez une Alliance mondiale des Marocains de l’étranger constituée par 3 personnes.

    Laquelle alliance, sans local ni téléphone, squatte pour ses réunions à 3, les arrières salles des cafés.

    Ignares comme ils sont, les promoteurs de cette Alliance ne savent pas que le genre de profils qu’ils affichent est devenu obsolète et Persona non grata depuis que l’actuel pouvoir au Maroc a décidé de se réconcilier les bonnes grâces des victimes des années de Plomb et de les mettre en valeur.

    Toute l’opposition verbalement très violente à l’égard de Driss El Yazami émanant de ce groupuscule ne vise qu’une chose: recevoir un petit clin d’oeil de ce dernier pour un petit poste au sein du CCME.

    Ceci est d’autant vrai que d’autres vieux amicalistes ayant fait partie de l’AMOME, ont viré leur cutti dès lors que certaines vagues promesses de leur intégration au sein de cet organisme leur furent faites.

    Je vous le dis et vous l’écris: l’essentiel des intervenants associatifs marocains de Belgique roule pour lui même et rares sont les intervenants en ce milieu qui se décarcassent pour le bien être des membres de leur communauté d’origine.

    Les associations sportives existant depuis belle lurette n’ont jamais été à l’origine de la promotion ou du placement de jeunes athlètes issus de l’immigration marocaine, au sein de structures performantes du monde sportif de notre pays.

    Ceci alors que ces dirigeants sportifs à l’insatr de Mostafa Ouzeghti ou Chico Kebsi se sont bien arrangés pour s’aménager des planques de par leur proximité avec le monde politique bruxellois.

    Les Radios libristes de la Fréquence dite arabe se sont eux aussi pour la plupart d’entre eux, « bien » débrouillé, pour se rterouver dans des structures de partis politiques comme conseillers communaux, échevins députés ou comme gratteurs de khoubz.

    Les mosquées ne font pas différent…Et la plupart des petits dictateurs sévissant à la tête de ces lieux de culte ne le font pas pour promouvoir la réussite des enfants ou des jeunes de leur communauté.

    Encore moins pour rapprocher ce public des rouages de fonctionnement de la société démocratique au sein de laquelle ils vivent en toute liberté.

    Ils ont bien compris tout l’intérêt nourri par le monde politique à les amadouer pour ramasser les voix des fidèles fréquentant ces lieux de culte.

    Pour les mosquées, c’est surtout une affaire d’argent et de pouvoir: Allez voir lors de certaines soirées de collectes d’argent, à Al Mouhssinine ou à Al Khalil, les montants que drainent les promesses d’une place au paradis faites aux généreux donateurs, par les imams et les comités dirigeant ces lieux de culte.

    Des femmes se dépouillant de leur « Chertla » ( jeu de bracelets en or) pour les offrir à la mosquée.

    Et des hommes sacrifiant, pour certains, les deniers provenant des allocations familiales perçues en faveur de leurs enfants pour « venir en aide à la mosquée ».

    Et nul ne sait où atterit in fine, cet argent lorgné souvent par des barbus de passage à Bruxelles, venant d’on ne sait où et séjournant dans ces mosquées, le temps de remplir leur besace.

    L’associatif marocain est devenu aujourd’hui un monde improductif, opportuniste, glauque et infesté de requins tueurs. Et nul ne dispose de la réelle volonté de donner un sérieux coup de pied dans cette fourmillière….qui rapporte des voix…beaucoup de voix…sans lesquelles, un certain parti de « gauche » à Bruxelles, n’aurait jamais pu rempiler à la tête de la Région de Bruxelles Capitale.

  • Le Polisario demande à l’UE d’exiger du Maroc la cessation de sa politique de répression contre les Sahraouis

    Bruxelles, 24/03/2010.- Le ministre sahraoui délégué pour l’Europe, Mohamed Sidati, a lancé mardi à Bruxelles un appel pressant à l’Union Européenne pour qu’elle exige des autorités marocaines de « cesser leur politique répressive contre les défenseurs des droits de l’homme sahraouis ».

    « C’est un appel pressant que nous lançons à l’Union Européenne, à ses Etats et à ses dirigeants pour qu’ils interviennent auprès des autorités marocaines et exiger d’elles de cesser leur politique répressive et répondre positivement aux revendications légitimes des défenseurs de l’homme dont la vie est menacée. Il s’agit de sauver des vies humaines innocentes », a-t-il écrit dans une déclaration adressée à la presse.

    « Cette situation interpelle les dirigeants et les Etats européens qui ont fait du Maroc un partenaire privilégié, alors que celui-ci, fait peu de cas des normes universels des droits de l’homme et des peuples », a-t-il déploré.

    Il estime que « le Maroc ne peut continuer à bénéficier des aides généreuses de l’Europe, sans consentir, pour autant, au respect et à l’application des règles les plus élémentaires des droits de l’homme ».

    Il a attiré, à cet effet, l’attention de l’UE sur le fait qu’au moment où l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, effectue une tournée dans la région pour relancer les négociations de paix sur le Sahara Occidental, à quelques encablures des capitales européennes, « le Maroc poursuit sa politique systématique de répression contre les populations sahraouies vivant sous occupation ».

    Il a souligné que l’appel à la retenue, au respect des droits de l’homme des Sahraouis, lancé par le président de l’UE, Van Rompuy, à l’adresse des autorités marocaines, durant le sommet Union Européenne-Maroc, à Grenade, « est tombé dans des oreilles sourdes ».

    Il a soutenu que « l’Etat marocain s’arc-boute sur son système répressif et brutal au Sahara occidental ». « Le discours et l’image d’ouverture et de tolérance que veut se donner le Maroc auprès des Européens se révèlent un leurre, quand on examine les faits et gestes des autorités d’occupation marocaines au Sahara occidental », a-t-il dit.

    « Celles-ci, en effet, font régner dans le territoire une situation terrible, qui est un concentré de répression, de persécution, d’exactions permanentes, que corroborent plusieurs faits », a-t-il ajouté. (SPS)

  • L’ONU fait de la résistance

    Par Mohamed Larbi
    A quoi sert l’ONU si elle ne peut même pas appliquer ses propres décisions, quand, bien entendu, elle parvient à en prendre ? Deux questions en une, et elles sont étroitement liées, sachant que cette organisation créée pour préserver la paix et éloigner le spectre de la guerre a été jusqu’à en faire contre certains de ses membres, pour, justement, préserver la paix, une version qui n’a jamais fait l’unanimité. Mais faut-il que ce soit le critère déterminant ? Un débat de juristes, mais le fondement de son action n’en reste pas moins politique. L’ONU, constate-t-on, dispose d’une charte, mais pas de moyens. Elle reste l’expression de la volonté de ses membres, et il suffit qu’elle soit entraînée dans des questions de simple procédure pour qu’elle en soit ligotée. C’est le cas, disait-on en 1994, quand elle n’a pu empêcher le génocide au Rwanda.

    Ou de veto, un pouvoir réellement exorbitant. Et depuis peu sinon toujours, elle en est à faire de la résistance. C’est ce que l’on peut dire des démarches actuelles de son secrétaire général qui assume pleinement son rôle qui consiste à rappeler, encore et toujours, la vérité. C’est ce qu’a fait Ban Ki-moon qui a rappelé au Premier ministre israélien qu’Israël occupe par la force des territoires palestiniens, et que la communauté internationale n’acceptera jamais le fait accompli israélien. Ce qui n’a pas empêché Benjamin Netanyahu de défier encore cette même communauté en déclarant, depuis Washington, qu’El Qods n’est pas une colonie, mais la capitale d’Israël. Aucun pays, même parmi les plus proches alliés d’Israël, n’a accepté de souscrire à ce processus d’annexion, faisant souvent valoir les résolutions des Nations unies sur cette question et sur d’autres.

    Comme celle du Sahara Occidental dans laquelle le Maroc se retrouve seul à déclarer que le principe du référendum est « minoritaire dans la pratique des nations » et qu’il est de ce fait « définitivement écarté ». Et pourtant, là aussi, les Nations unies ont réaffirmé une position de principe, puisque le Sahara Occidental a été placé dès les années soixante, soit avant même l’invasion marocaine, sur la liste des pays et territoires à décoloniser. Il n’est pour cela que d’examiner les référents des différentes résolutions du Conseil de Sécurité depuis des décennies, approuvées, il faut bien le souligner, y compris là aussi par les alliés du Maroc.
    Tous renvoient à la doctrine des Nations Unies, et plus explicitement au droit des peuples à l’autodétermination, et ces pays n’ont pu empêcher ou s’opposer à ce que le Maroc soit traité autrement que comme puissance occupante. Dans les deux cas, il y a occupation, laquelle ne serait jamais possible sans le recours à la force, et à l’inverse, l’ONU entend imposer la force du droit, ne cesse-t-on de convenir, ou de répéter pour être plus juste. Mais jusqu’à quand ? La notion même de droit est malmenée au gré des intérêts, et rien que cela. Quant à l’ONU, elle est pressée de s’ouvrir, pour ne plus servir d’alibi. 

    EL WATAN

  • Winnie Mandela : «Il est temps de décoloniser le Sahara Occidental»

    Winnie Mandela d’Afrique du Sud, Louisa Ighilahriz d’Algérie, Mme Zakia, la Palestinienne et Mme Claude Mangin de France pour ne citer qu’elles ont réaffirmé, hier à Alger leur détermination «à œuvrer pour une solidarité agissante» en direction de la femme sahraouie. Quelle soit en exil, dans les camps de réfugiés sahraouis, dans les territoires libérés de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) ou dans les territoires encore sous occupation marocaine. Présente à cette occasion, une délégation de militantes sahraouies des droits de l’homme, dont Soultana Khaya, l’étudiante qui a perdu un œil. Elle déclarera à ce propos : «La perte de mon œil du fait de la répression marocaine est en loin d’égaler les souffrances qu’endure mon peuple dans les territoires occupés par le Maroc». Et d’ajouter que «l’occupant marocain peut pour tout nous arracher, sauf la justesse de notre cause dans nos cœurs et nos esprits et pour laquelle mon peuple ne cessera de revendiquer l’application de notre droit à l’autodétermination».

    Des propos tenus, hier, lors de la rencontre sur «le rôle de la femme dans la résistance» où des femmes algériennes et étrangères, parlementaires, politiques, militantes des droits de l’homme, du monde de la culture et des diplomates ainsi q’une délégation de la RASD avec l’Union nationale des femmes sahraouies, élargie aux militantes sahraouies des droits de l’homme venant des territoires encore sous occupation marocaine, étaient présentes.

    Venues de Namibie, d’Angleterre, du Chili, de Cuba, de Colombie, du Venezuela, du Mexique, ces femmes ont réitéré «leur soutien indéfectible» aux femmes militantes des territoires sahraouis occupés, lesquelles subissent au quotidien l’oppression et la répression.

    L’indépendance du Sahara Occidental reste l’objectif principal autour duquel s’articule la lutte de la femme sahraouie, indissociable du combat de son peuple depuis 1975, date de l’invasion militaire marocaine des territoires sahraouis.

    Pour sa part, Winnie Mandela a soutenu dans son allocution, hier, que «l’apartheid et le colonialisme ont le même visage», citant la période ou l’apartheid était érigé en système en Afrique du Sud, l’occupation par le Maroc du Sahara Occidental ainsi que celle par Israël de la Palestine. Indiquant plus loin dans son intervention que «le temps de la décolonisation du Sahara Occidental a sonné, Winnie Mandela souligne que «la décolonisation du dernier territoire en Afrique doit se traduire par l’application effective du droit international». Pour sa part, une Palestinienne qui a passé 15 ans dans les geôles israéliennes et privée des ses enfants depuis 1983 du fait de l’exil, s’adressant à l’assistance, a évoqué la répression israélienne. Et de lancer à l’adresse de la femme sahraouie que «la justesse de votre cause mènera au triomphe de votre combat». Et d’exprimer son mécontentement en constatant «le silence de pays arabes quant au combat du peuple sahraoui» et de s’indigner «de voir le Maroc, un pays arabe, occupé le Sahara Occidental», indiquera Mme Sakina. Ces propos résonnaient dans la grande salle où l’ensemble des femmes présentes scandaient «vive la Palestine » et «pas d’alternative au droit d’autodétermination sahraoui». Par ailleurs, l’intervention de Mme Fatima El-Mehdi, responsable de l’Union nationale des femmes sahraouies, a porté sur le dernier discours du roi Mohammed VI qui démontre «l’absence de bonne foi de la part des autorités marocaines» dans le processus de négociations entre le Front Polisario et Rabat sous les auspices onusiens en la personne de Christopher Ross. Mohammed VI en déclarant que «toute idée de référendum est définitivement écartée» a, selon Mme Fatima El-Mahdi piétine le droit international et porte un coup dur aux efforts consentis par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross». Et de relever que «les propos du roi du Maroc ne changent rien à la nature du conflit».

    Les femmes présentes à cette rencontre sortiront avec des recommandations dont la principale à l’adresse aux Nations unies l’appelant à œuvrer d’une manière « effective à l’application de la légalité internationale dans la décolonisation du Sahara Occidental».

    Karima Bennour

    La Nouvelle République

  • Rabat mis à mal pour sa politique coloniale

    Lawlad Chikh Mahjoub enlevé et torturé à l’âge de 14 ans en 1981 a affirmé, jeudi à Alger, lors d’un point de presse animé par les membres de la délégation de défenseurs sahraouis des droits de l’homme venus des territoires sous occupation marocaine, que «l’oppression de l’occupant marocain n’entamera en rien la détermination du peuple sahraoui à poursuivre son combat jusqu’à la victoire». Présent parmi la délégation sahraouie, le président du Comité de défense du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui (Codapso), Mohamed Daddach, condamné à mort et incarcéré durant 24 ans dans les geôles marocaines. 
     
    La colonisation conduisant inéluctablement à l’oppression et à la répression, qui sont le lot quotidien des Sahraouis dans les territoires occupés, du fait de leur revendication du droit à l’autodétermination. Un droit, il y a lieu de le rappeler, certifié par les textes juridiques des Nations unies qui a inscrit la question du Sahara Occidental en tant que question de décolonisation qui verra son règlement par un référendum d’autodétermination. Cela d’autant plus que c’est sous les auspices des Nations unies qu’un cessez-le-feu a été possible, en 1991, entre le Front Polisario, l’unique représentant du peuple sahraoui et les responsables marocains en vue de la tenue d’un référendum d’autodétermination. Dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine, une véritable chasse à l’homme est menée par les différents services du colonisateur marocain. Et c’est autour de cette répression que la délégation sahraouie articule sa campagne de sensibilisation et d’alerte en direction de l’opinion internationale sur les pires violations des droits de l’homme par l’occupant marocain dans les territoires sahraouis occupés. 
     
    Les divers témoignages rapportés jeudi renseignent sur les pratiques sur lesquelles s’appuie le royaume chérifien pour opprimer les populations sahraouies. Pour preuves les témoignages de la militante Soukeina Jeddehlou qui a connu la torture sous toutes ses formes et également l’isolement dans les geôles marocaines, de Mohamed Daddache ou de Lawlad Chikh. Ce dernier a rappelé pertinemment les disparitions de Sahraouis du fait des services marocains comme c’est le cas de son frère aîné disparu depuis 1980. Réaffirmant la revendication sahraouie pour une solution juste et équitable sur la base du respect du droit international, l’ancien condamné à mort Mohamed Daddache a rappelé à l’adresse de l’occupant marocain que le peuple sahraoui «ne baissera pas les bras tant qu’il n’a pas arraché son indépendance». 
     
    S’agissant de l’entêtement du Maroc à faire fi de la légalité internationale, les intervenants avertissent la communauté internationale quant aux conséquences qui peuvent en découler. L’escalade de l’oppression et de la répression dans les territoires occupés ne fera que conforter les Sahraouis dans leur détermination à poursuivre leur lutte pacifique visant au triomphe de la force du droit sur le droit de la force. Les multiples appels de l’opinion internationale, parlementaires européens et africains, ceux d’Amérique latine, des parlementaires américains et français ainsi que les organisations internationales pour le respect des droits de l’homme, sont unanimes à exiger de Rabat «l’arrêt des atteintes aux droits de l’homme dont sont victimes les Sahraouis dans les territoires occupés». Pour les orateurs, «il est urgent» que le Conseil de sécurité de l’ONU, lors de sa réunion prévue fin avril sur le Sahara Occidental, prenne en compte les atteintes aux droits de l’homme dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine, et de souligner leur souhait de voir mission des Nations unies pour un référendum au Sahara Occidental (Minurso) s’élargir par la supervision du respect des droits de l’homme. Par ailleurs, les sept prisonniers politiques sahraouis arrêtés par les autorités marocaines, le 8 octobre dernier, dès leur retour d’une visite aux camps de réfugiés sahraouis, dans les territoires libérés de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), et détenus à la prison de Salé, ont entamé, jeudi, une grève de la faim illimitée revendiquant ou un procès équitable ou leur libération immédiate.
  • Sahara Occidental : Abdelaziz dénonce un « complot » de la France

    L’impasse dans laquelle s’est embourbée la situation du conflit du Sahara occidental n’a pas empêché le président sahraoui de s’en prendre à l’Espagne, mais surtout à la France qu’il a accusée, dans la soirée de lundi, d’orchestrer « un grave complot de nature à entraîner un dérapage dangereux » dans la région.


    Camps des réfugiés sahraouis. De notre envoyé spécial

    Interrogé à propos des dernières déclarations du roi du Maroc, Mohammed VI, qui a indiqué récemment à l’émissaire spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, que pour le Maroc, le principe d’un référendum est « définitivement écarté », Abdelaziz explique l’entêtement du Makhzen par « le soutien de ces deux pays de la position de l’actuel gouvernement marocain contre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Le secrétaire du Front Polisario avertira que « le complot de la France mènera à un dérapage dangereux, comme celui de 1975 lorsqu’elle avait convaincu le défunt souverain marocain, Hassan II, Mokhtar Ould Dada et le roi d’Espagne à signer la convention de Madrid pour diviser le territoire du Sahara occidental et son peuple », et qui a été, selon lui, à l’origine d’une guerre qui dure depuis 35 ans. Pour Abdelaziz, le gouvernement français est en train de rééditer « la même aventure qui mènera à un dangereux dérapage de la situation », dans la région. Les récents propos du roi n’ont pas été sans faire réagir le président sahraoui qui a réaffirmé que l’indépendance de son pays constituait la seule alternative.

    Mohamed Abdelaziz a dénoncé la position actuelle du gouvernement qui constitue « un recul » dans les engagements de Hassan II « d’organiser un référendum d’autodétermination libre et démocratique ». Il fera rappeler dans ce registre qu’à la faveur de ces engagements (ceux de Hassan II), « la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) a été constituée et par laquelle le cessez-le-feu a été instauré ». Ainsi, pour M. Abdelaziz, « il n’y a pas d’autres alternatives, et il est nécessaire d’organiser un référendum avec plusieurs options, à leur tête l’indépendance nationale, la solution à laquelle nous demeurons attachés ». Cette option a été d’ailleurs à maintes reprises réitérées par les différentes résolutions du Conseil de sécurité. Mieux, le président sahraoui a rappelé qu’il s’agit également de la décision de la communauté internationale et de la Cour internationale de justice. Invité à s’exprimer à propos de sa dernière rencontre avec l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, le président sahraoui a affirmé qu’il a fait part des « profondes » préoccupations de son peuple concernant la question des violations des droits de l’homme au Sahara occidental.

    A ce propos, le Président sahraoui a exhorté les Nations unies à prendre en charge la protection des droits de l’homme au Sahara occidental en attendent la solution définitive. Pour ce faire, pour M. Abdelaziz « le meilleur moyen pour ce faire consiste en la mise en place d’organismes au sein de la Minurso qui prendra en charge la protection des droits de l’homme ». Mais sans omettre de rappeler que toutes les organisations internationales des droits de l’homme confirment les violations des droits de l’homme par le Maroc au Sahara occidental. A noter que le forum international « Femmes et la résistance », qui s’est tenu dans les camps des réfugiés sahraouis, s’est achevé avec la création d’un réseau international des femmes pour l’autodétermination au Sahara occidental que préside Winnie Mandela, la femme de l’ex-président sud-africain, Nelson Mandela. Une médaille du mérite pour son soutien à la cause sahraoui lui a été décernée par le président sahraoui.


    rbeldjenna


    El Watan

  • 3e tournée de Christopher Ross au Maghreb : «Nous parviendrons bientôt à une solution»

    Djamel B.

    « J’ai la ferme conviction qu’avec la bonne foi de tous, nous parviendrons bientôt à trouver une solution à la question du Sahara Occidental qui pèse de son poids sur la région depuis 35 ans » affirme l’envoyé personnel de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross plus que jamais «convaincu» de sa démarche. Comment compte-t–il régler le problème de cette dernière colonie d’Afrique considérée comme un territoire non autonome par les Nations unies depuis 1963? Le diplomate américain qui reconnaît que «les négociations qui devraient ouvrir la voie à une solution politique mutuellement acceptée sont dans l’impasse» ne le dit pas. 

     
    M. Ross qui effectue depuis mercredi sa troisième tournée régionale depuis sa prise de fonctions en janvier 2009, espère après ses escales à Rabat, camps sahraouis, Nouakchott et Alger, faire redémarrer rapidement les négociations directes sur l’avenir de cette dernière colonie africaine.

     
    Il invite ses interlocuteurs marocains et sahraouis à «réfléchir sur la voie à suivre pour surmonter leurs désaccords» et «coopérer pleinement avec le Conseil de sécurité pour sortir de l’impasse actuelle». Là aussi, l’envoyé des Nations unies ne dit pas comment il compte s’y prendre avec ces deux parties qui s’étaient séparés en février après une réunion informelle de deux jours près de New York, sans parvenir à surmonter leurs différends comme lors des quatre premières sessions formelles, tenues à Manhasset près de New York depuis juin 2007.
    Jusqu’à nouvel ordre, les Sahraouis réclament un référendum d’autodétermination, sous l’égide de l’ONU, qui leur laisserait le choix entre trois options: rattachement au Maroc, indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine.
     
    Réconforté par un soutien de quelques sénateurs américains, le Maroc refuse maintenant d’entendre parler de toute solution hormis la sienne : une autonomie sous sa souveraineté. Une position diamétralement opposée à la résolution 1871 du Conseil de sécurité qui demande au deux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général des Nations unies, « sans conditions préalables et de bonne foi » pour parvenir à une « solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».
     
    Prise sous tous les angles, la position marocaine coupe l’herbe sous les pieds de la «conviction» de M. Ross et du nom même de la MINURSO, la Mission des Nations unies désignée en 1991 pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental. M. Christopher Ross qui a affirmé dimanche dans les camps des réfugiés sahraouis qu’il est revenu dans la région pour rechercher «un règlement pacifique consensuel devant garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément aux résolutions du Conseil de sécurité» ira-t-il jusqu’à suggérer en avril au Conseil de sécurité des sanctions contre le Maroc comme l’invite à le faire M. Mohamed Abdelaziz, le président sahraoui ? Le discours diplomatique de Christopher Ross qui ménage la victime et le bourreau, pourrait ne pas tenir longtemps.

     
    Tout comme son silence sur les violations des droits de l’homme commises quotidiennement par l’occupant marocain depuis son appel à l’extension du mandat de la Minurso aux… droits de l’Homme, le 28 janvier. Réputé pour son franc-parler, il pourrait en avril expliquer l’échec des pourparlers entre les Marocains et les Sahraouis après la cinglante fin de non-recevoir opposé par le Maroc au référendum préconisé par le Conseil de sécurité. Selon le Roi Mohamed VI, le référendum est «définitivement écarté».

    Horizons, 23/03/2010

  • Sahara occidental : Ross appelle les parties en conflit à coopérer "pleinement" avec le Conseil de sécurité

    ALGER – L’Envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, a appelé mardi à Alger les parties en conflit (Maroc et Front Polisario) à coopérer « pleinement » avec le Conseil de sécurité pour « mettre fin à l’impasse actuelle » et arriver à une solution politique mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. « L’Algérie, en tant que pays voisin du Sahara occidental, est invitée par le Conseil de sécurité, comme les parties et les autres Etats de la région, à coopérer pleinement avec les Nations unies, et les uns avec les autres, pour mettre fin à l’impasse actuelle », a indiqué M. Ross à l’issue d’une audience que lui a accordée le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. (APS)