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Projetée naissance d’une structure à l’échelle européenne de soutien au mouvement rifain
Madrid : Les rifains d’Europe s’apprêtent à entrer en conclave pour donner naissance à une structure à l’échelle européenne de soutien au mouvement rifainUne réunion de 20 comités de soutien aura lieu dans la capitale espagnole le 20 mai 2017 pour trouver le cadre politique et organisationnel adéquat du mouvement rifain en Europe. Cette rencontre se veut historique, et intervient après la création de plusieurs comités de soutien à la mouvance Rifaine en Europe.La rencontre de Madrid, vient dans le contexte d’un conflit et l’escalade de la tension entre l’Etat central marocain et le Rif après 7 mois de protestation et de manifestations pacifiques notamment dans la province d’Al Hoceima. cette démarche est inédi la première fois dans l’Histoire contemporaine du Rif que les RIFAINS de la diaspora se réunissent afin de trouver un cadre politique pour la mouvance rifaine en Europe afin d’appuyer la mouvance rifaine dans le RIF. Ce cadre donnera de facto une reconnaissance à la communauté rifaine en Europe et le propulsera comme l’interlocuteur légitime des institutions européennes et des instantes internationales.En parallèle avec cette réunion historique, une conférence aura lieu sur le « RIF et la lutte dumouvance populaire rifain », avec la participation de Maître Abdessadek El Bouchettaoui, avocat rifain au barreau de Tétouan, Sonia MORENO, journaliste espagnole, qui a suivi de près la mouvance rifaine depuis la mort tragique de Mouhcine Fikri, broyée dans une benne à ordures sur ordre d’un agent d’autorité marocain, et Reda BENZAZA, un activiste rifain à Al-Hoceima.Source : http://www.tabrat.info/?p=9491 -
Phosphates du Sahara Occidental: la justice Sud-africaine tranchera jeudi
La justice sud-africaine se penchera, jeudi 18 mai, sur l’affaire de la saisie à Port Elisabeth, sur demande du Polisario, d’un cargo de l’Office chérifien des phosphates (OCP). Le bateau, qui a embarqué, à partir de Laâyoune au Sahara Occidental, quelque 50 000 tonnes de phosphate qu’il devait acheminer vers la Nouvelle-Zélande.Les autorités sud-africaines ont intercepté le bateau en date du premier mai, suite à une plainte du Polisario.Le Polisario considère que le Maroc n’a pas respecté les résolutions des Nations Unies qui protègent les richesses du peuple sahraoui.C’est un coup dur pour l’OCP, qui risque de voir souvent ses bateaux interceptés.Source : EBourse d’Algérie -
Renégociation des accords UE-Maroc: l’eurodéputé Marcellesi interpelle l’Espagne sur la nécessité de se conformer à l’arrêt de la CJUE
BRUXELLES – Le député européen Florent Marcellesi a interpellé lundi le chef de la diplomatie espagnole, Alfonso Maria Dastis Quecedo, sur la manière dont son pays compte se conformer à l’arrêt de la Cour européenne de justice (CJUE) qui exclut le Sahara occidental du champ d’application des accords d’association et de libéralisation UE-Maroc après que la Commission ait sollicité l’accord des Etats membres de l’Union pour renégocier ces accords.Selon Florent Marcellesi, la « principale préoccupation » porte sur la nécessité de clarifier la position de la Commission européenne et du gouvernement espagnol afin de savoir s’ils comptent reprendre la notion soulignée dans l’arrêt de la CJUE sur le consentement du peuple du Sahara occidental et non la population du Sahara occidental.Pour cet eurodéputé, la différence entre peuple du Sahara occidental et population du Sahara occidental, constituée pour une énorme majorité de colons marocains incités à s’installer dans les territoires occupés, « sera l’objet central de cette renégociation des accords d’association et de libéralisation avec le Maroc ».« On veut savoir si la Commission compte demander l’accord du peuple ou de la population du Sahara occidental. A différentes réunion, la Commission n’a pas été claire sur ce point. J’espère que l’Espagne va l’être d’autant plus que l’arrêt de la CJUE est très claire à ce sujet: on doit demander l’avis et le consentement du peuple du Sahara occidental », a-t-il déclaré à l’APS.Florent Marcellesi a mis l’accent, à ce titre, sur la nécessité d’engager des négociations avec le Front Polisario car lui seul peut donner le consentement du peuple sahraoui à l’exploitation de ses ressources.« Si on veut obtenir le consentement du peuple du Sahara occidental, on a besoin d’avoir le Front Polisario, reconnu autant par la CJUE et par l’ONU comme le représentant légitime du peuple sahraoui. Il serait donc logique et même légal et normal, tant au niveau juridique et politique, de voir le Front Polisario participer à la renégociation pour savoir s’il y a consentement du peuple du Sahara occidental », a-t-il plaidé.L’exclusion du Front Polisario de la renégociation des accords avec le Maroc, a-t-il poursuivi, risque de « poser un gros problème politique et juridique à l’UE » qui « va se casser les dents une nouvelle fois, si le Front Polisario décide de porter l’affaire devant la justice ».Pour ce député européen, il n’y a aucun doute, le Front Polisario « gagnera encore une fois parce que la jurisprudence est très claire, les lois internationales le sont aussi ». « Nous attendions principalement de la transparence », a-t-il indiqué, soulignant que la société civile espagnole et les députés, en particulier, voudraient « connaître la position de l’Espagne sur ce sujet ».Vendredi dernier, l’Observatoire des ressources naturelles au Sahara occidental (WSRW) révélait que la Commission européenne a sollicité l’approbation des Etats membres de l’UE pour écarter le jugement de la Cour de justice de l’UE en négociant un nouvel accord avec le Maroc pour le commerce avec le Sahara Occidental occupé.« Nous n’avons pas accès pour le moment à ce draft (la demande de la Commission pour obtenir un mandat de négociation avec le Maroc). C’est pourquoi nous exigeons la transparence », a-t-il affirmé.Florent Marcellesi a lancé, à ce titre, un appel aux Etats membres de l’Union, notamment l’Espagne pour rendre publique ce draft afin de « savoir exactement comment il est construit et s’il faut faire des amendements en tant qu’Etat membre et demander sa réécriture si nécessaire ».« Il s’agit pour nous d’un problème de transparence. On ne veut pas que la Commission et le Conseil jouent en catimini, en arrière boutique », a-t-il ajouté, soulignant que son souci, en tant que député, est de « connaître la position qu’adoptera au Conseil européen l’Espagne, qui a une responsabilité historique dans le conflit au Sahara occidental ».Pour cela, l’eurodéputé a adressé une lettre au ministre espagnol des Affaires étrangères pour demander des précisions à ce sujet, notamment pour savoir si l’Espagne compte, avant d’aller au Conseil européen, « obtenir l’appui de son congrès ».Il a jugé, à ce propos, « primordial » d’avoir un débat en Espagne pour savoir ce que pense la majorité politique espagnole sur ce sujet. « De nombreux comités régionaux autonomes ont voté des résolutions dans lesquelles ils soulignent que l’Espagne et son gouvernement doivent respecter l’arrêt de la CJUE sur le Sahara occidental », a-t-il fait savoir. -
Maroc : face à la contestation, la «ficelle» du péril algérien
Au Maroc, six mois après la mort à Al Hoceima, ville au cœur du Rif, dans des circonstances effroyables du vendeur de poisson Mouhcine Fikri, l’indignation et la colère soulevées par ce drame ne se sont pas estompées. La population d’Al Hoceima ne cesse depuis en effet d’enchaîner les manifestations pour réclamer justice mais aussi pour exprimer des revendications politiques et sociales contre la marginalisation de la région du Rif.
La tournure prise par ces manifestations dans une province historiquement frondeuse accroît les inquiétudes du palais royal et du Makhzen déjà confrontés à une montée du mécontentement social à travers l’ensemble du royaume généré par la grave crise économique et financière que connaît le pays. Pour toute réponse à cette agitation sociale qui au Rif prend l’allure d’une contestation politique visant la gouvernance du roi et du Makhzen, les autorités marocaines alimentent une campagne médiatique visant à faire accroire à leur opinion publique que les tensions qui agitent le pays sont le fait d’une « main » étrangère qui manipule leurs instigateurs et animateurs. Selon la propagande du Makhzen, cette « main » étrangère est évidemment algérienne et c’est donc contre l’Algérie qu’elle se déchaîne.C’est à une véritable diabolisation du pays voisin qu’elle s’adonne en lui prêtant des menées anti-marocaines qui outre qu’elles chercheraient à attiser la fronde sociale qui couve dans le royaume seraient attentatoires à sa sécurité nationale. Et pour que les surréalistes accusations portées contre l’Algérie fassent effet auprès de l’opinion marocaine, le Makhzen fait donner l’un des plus hauts responsables des services de renseignement et de sécurité du pays en l’occurrence Abdelhak Khiame, directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ). Lequel a tenu des propos sur l’Algérie rapportés par la presse marocaine enrôlée dans la campagne de diabolisation de ce pays qui sont d’une extrême gravité.
Selon ce personnage, l’Algérie aurait été « derrière » la création de nombre de groupes terroristes « qui menaceraient la sécurité de la région et par voie de conséquence celle du royaume ». Pareille accusation rappelle que les autorités marocaines et leurs relais médiatiques ont déjà utilisé cette « ficelle » lors des attentats de Casablanca qu’ils ont imputés à la « main » de l’Algérie. Imputation qui a été prise pour argent comptant par les crédules marocains incapables d’imaginer que les autorités de leur pays l’ont formulée pour les détourner de la revendication sociale et politique qui commençait à agiter le Maroc en prenant une forme organisée et menaçant de fédérer le mécontentement populaire.
L’on assiste à un « bis repetita » du stratagème. Ce n’est pas ce qui va mettre un terme à la véritable fronde politique qui unit les Rifains réduits au statut de citoyens de seconde zone du royaume, ni la contestation sociale qui ailleurs dans celui-ci s’élargit et se radicalise. Et l’Algérie n’est pour rien dans cette situation dans le pays voisin qui n’a de raison que les frustrations provoquées chez les Marocains par des gouvernants dont l’impéritie n’a d’égale que leur voracité prédatrice.
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«L’arrêt de la CJUE sur le Sahara occidental est contraignant pour la Commission européenne et les États membres de l’UE»
L’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, Amar Belani, est longuement revenu, dans un entretien accordé à la revue Afrique-Asie sur l’arrêt de la Cjue, les différentes déclarations mais aussi comportements des responsables de l’UE et les agissements des responsables marocains quant à la question sahraouieL’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, Amar Belani, est longuement revenu, dans un entretien accordé à la revue Afrique-Asie sur l’arrêt de la Cjue, les différentes déclarations mais aussi comportements des responsables de l’UE et les agissements des responsables marocains quant à la question sahraouie. Ainsi, l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (Cjue) qui stipule que les accords Union européenne (UE)-Maroc ne sont pas applicables au Sahara occidental, est « contraignant» aussi bien pour la Commission européenne que pour les Etats membres de l’UE, rappelle-t-il , à la suite des informations selon lesquelles la Commission a sollicité l’accord des pays de l’Union pour un nouveau mandat de négociation en vue de «corriger» certaines dispositions de ces accords.«Au plan du droit, théoriquement cela devrait être hautement improbable dans la mesure où les dispositions de l’arrêt de justice de la Cour de justice de l’UE du 21 décembre 2016 sont claires et stipulent que les produits et ressources du territoire du Sahara occidental doivent être exclus du champ d’application des accords commerciaux conclus entre l’UE et le Maroc», a estimé M. Belani dans l’entretien. Selon Afrique-Asie, qui cite l’ONG internationale (Western Sahara Resource Watch), la Commission européenne a sollicité l’accord des Etats membres de l’UE pour un nouveau mandat de négociation en vue de corriger certaines dispositions de l’accord commercial avec le Maroc afin d’y inclure les marchandises du territoire du Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975.«La décision irrévocable de la justice européenne est contraignante aussi bien pour la Commission européenne que pour les Etats membres de l’UE. Elle découle du statut distinct et séparé reconnu par le droit international et la Charte des Nations unies au Sahara occidental en tant que territoire non autonome», a rappelé, à ce sujet, le diplomate algérien.Cependant, «l’analyse des déclarations de certains hauts responsables de l’UE et le ballet de visites effectuées en toute discrétion par ces responsables à Rabat, suggèrent que les deux parties travaillent main dans la main pour trouver les moyens techniques de contourner cet arrêt de justice», a relevé M. Belani, avant de pointer «l’opacité avec laquelle sont menées ces tractations et les interrogations incessantes des eurodéputés quant à leur teneur», et d’expliciter ce qu’il en pense. «Les autorités marocaines, d’habitude si promptes à réagir au quart de tour au moindre rappel par l’UE des principes du droit international, tel que le statut non autonome du territoire du Sahara occidental ou son éligibilité à l’autodétermination, affichent ces derniers mois un calme olympien comme si des garanties leur ont été données quant à l’issue de ces discussions», a noté l’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, avant de prévenir que «celles-ci pourraient par exemple prendre la forme d’une disposition prévoyant des consultations préalables avec des institutions factices, créées de toute pièce par le Maroc, et l’élimination de toute référence au terme peuple du Sahara occidental, (tel qu’énoncé dans les référents onusiens ainsi que dans l’arrêt de la Cjue) et son remplacement insensé par ‘’population locale’’, ce qui serait une véritable forfaiture». Pour lui, «il serait regrettable, en effet, que l’UE décide, au nom d’un pragmatisme de mauvais aloi, de fouler au pied les principes et valeurs sur lesquels elle a été construite et dont elle se prévaut dans ses relations avec le reste du monde». Par ailleurs, il s’est dit «confiant» quant au fait que le droit prévaudra en dernier ressort. «Je suis conforté dans ce sentiment par les annonces en cascade d’entreprises européennes qui ont décidé de se conformer à la légalité internationale en mettant fin à l’exploitation des ressources du territoire du Sahara occidental, à l’instar de la décision prise récemment par la multinationale suisse Glencore PLC, spécialisée dans l’exploration pétrolière offshore», a-t-il rappelé. M. Belani s’est, en outre, félicité de «la fin de l’impunité avec laquelle le Maroc menait en toute illégalité ses opérations d’exportation de ressources du territoire du Sahara occidental, comme l’illustre la saisie par un juge sud-africain d’un bateau transportant 54 000 tonnes de phosphates, d’une valeur de 5 millions de dollars, destinées à la Nouvelle-Zélande, provenant des mines de Boucrâa dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc».Au sujet de la «tergiversation» du Maroc quant à son accord pour la désignation d’un nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, prélude à la relance des négociations entre le Maroc et le Front Polisario, M. Belani a indiqué que «le Maroc est empêtré dans ses propres contradictions», rappelant «le discours triomphaliste à New York au sortir de la session du Conseil de sécurité le 28 avril dernier où le représentant permanent subordonnait la relance du processus de négociation, tel que proposée par le SG de l’ONU et soutenue par le Conseil de sécurité, au départ des éléments du Front Polisario de la zone tampon de Guerguerat», chose qui a été faite par le Front Polisario dans une optique d’apaisement et pour administrer la preuve et de sa bonne disposition à la négociation.A. B. -
Sahara occidental et Palestine : Deux colonisations, plusieurs similitudes
Le Maroc et Israël sont deux pays colonisateurs, occupant illégalement des territoires qui ne leur appartiennent pas. Défiant et foulant au pied, par la sorte, le Droit international et toutes les résolutions des nations unis.En effet, et compte tenu de l’intransigeance de l’état hébreux et ses soutiens, le vieux conflit opposant israéliens et palestiniens n’est pas prêt de connaitre son épilogue tant que certaines puissances veulent maintenir le statut quo, malgré les négociations menées ça et là pour arriver à faire la paix dans cette région moyen-orientale et aboutir à la création de deux états, comme stipulé dans les accords d’Oslo. Israël tire sa puissance de la protection des États-Unis, son allié de toujours, et continue à bafouer le Droit international en piétinant le droit des palestiniens et à détruire comme elle l’entend, comme ce fut le cas du bombardement de Ghaza en 2014, le blocus qui lui fut imposé jusqu’à ce jour, en plus des colonies qui sont érigées sur les territoires occupées, sans oublier aussi les violations des Droits de l’homme en ces territoires, avec toutes les exactions commises envers les palestiniens ; emprisonnement arbitraire, tortures systématiques et assassinats des leaders.Ce sont, en fait, des crimes à ciel ouvert face à l’inertie des pays occidentaux et aussi par la faute d’un monde arabe qui assiste aux exactions israéliennes, impuissant à faire bouger le petit doigt ni à faire entendre sa voix à l’unisson pour que cesse cette injustice envers un peuple qui n’aspire qu’a vivre en pays dans sa patrie à l’instar de tous les peuples du monde. En définitif, le conflit palestino-israélien reste une épine dans le pied des dirigeants des pays arabes qui s’éloignent progressivement de la cause palestinienne. De ce fait les palestiniens se sentent seuls et abandonnés, trahis par la duplicité de leurs frères arabes. Plus prés de nous, en Afrique du Nord, l’occupation du Maroc de territoires de la République arabe sahraoui démocratique (RASD), est une autre colonisation qui défie, elle aussi, le Droit international et les proclamations de la Charte des Nations unies qui souscrivent aux peuples des pays colonisés à exercer leur droit à l’autodétermination et à l’indépendance. Plus de quarante ans après l’annexion de certaines villes du Sahara occidentale par le Maroc, les sahraouis, vivants dans les cités en question, continuent à vivre les affres de la torture et de l’emprisonnement. C’est en faite deux colonisations qui ont plusieurs ressemblances.Cette dépossession des territoires de la RASD par le Maroc, malgré toutes les résolutions onusiennes à obliger Rabat à se retirer de ces territoires n’ont rien changé à la donne, et reste un autre écueil aux pays maghrébins et africains. Exception faite aux efforts et la position inflexible de l’Algérie sur la question. Ni l’Union africaine, ni celle des pays arabes, encore moins l’ONU, n’ont pu venir à bout de ces deux colonisateurs qui persistent dans leurs entêtements et le non-droit. Alors, reste à poser la question ; le Maroc et Israël, d’où tiennent-ils leur obstination pour défier toute la communauté internationale ? Probablement de la faiblesse des pays arabes et africains qui semblent incapables d’imposer leurs voix, et changer le cours de l’Histoire. Aussi, de l’hypocrisie des pays occidentaux qui font dans la politique de deux poids et deux mesures, juste pour gagner, et pratiquer la fuite en avant. Mais jusqu’à quand ?Mâalem Abdelyakine -
Sahara Occidental : Le Maroc veut dicter ses conditions au SG de l’ONU et au Conseil de sécurité
L’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qui stipule que les Accords UE-Maroc ne sont pas applicables au Sahara occidental, est «contraignant» aussi bien pour la Commission européenne que pour les états membres de l’UE, rappelle l’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, Amar Belani, à la suite des informations selon lesquelles la Commission a sollicité l’accord des pays de l’Union pour un nouveau mandat de négociation en vue de «corriger» certaines dispositions de ces accords.«Au plan du droit, théoriquement cela devrait être hautement improbable dans la mesure où les dispositions de l’arrêt de justice de la Cour de justice de l’UE du 21 décembre 2016 sont claires et stipulent que les produits et ressources du territoire du Sahara occidental doivent être exclus du champ d’application des accords commerciaux conclus entre l’UE et le Maroc», a estimé Belani dans un entretien accordé à la revue Afrique-Asie.Selon Afrique-Asie qui cite l’ONG internationale +Western Sahara Resource Watch+, la Commission européenne a sollicité l’accord des états membres de l’UE pour un nouveau mandat de négociation en vue de corriger certaines dispositions de l’accord commercial avec le Maroc afin d’y inclure les marchandises du territoire du Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975. À ce sujet, le diplomate algérien a rappelé que «la décision irrévocable de la justice européenne est contraignante aussi bien pour la Commission européenne que pour les états membres de l’UE. Elle découle du statut distinct et séparé reconnu par le droit international et la Charte des Nations unies au Sahara occidental en tant que territoire non autonome».Cependant, a dit Belani, «l’analyse des déclarations de certains hauts responsables de l’UE et le ballet de visites effectuées en toute discrétion par ces responsables à Rabat, suggèrent que les deux parties travaillent, main dans la main, pour trouver les moyens techniques de contourner cet arrêt de justice, ce qui explique l’opacité avec laquelle sont menées ces tractations et les interrogations incessantes des eurodéputés quant à leur teneur. «Les autorités marocaines, d’habitude si promptes à réagir au quart de tour au moindre rappel par l’UE des principes du droit international, tel que le statut non autonome du territoire du Sahara occidental ou son éligibilité à l’autodétermination, affichent ces derniers mois un calme olympien, comme si des garanties leur aient été données quant à l’issue de ces discussions», a noté l’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles. «Celles-ci pourraient, par exemple, prendre la forme d’une disposition prévoyant des consultations préalables avec des institutions factices, créés de toute pièce par le Maroc, et l’élimination de toute référence au terme +peuple du Sahara occidental+ (tel qu’énoncé dans les référents onusiens, ainsi que dans l’arrêt de la CJUE) et son remplacement insensé par +population locale+, ce qui serait une véritable forfaiture», a-t-il prévenu. Pour Belani, «il serait regrettable, en effet, que l’UE décide, au nom d’un pragmatisme de mauvais aloi, de fouler au pied les principes et valeurs sur lesquels elle a été construite, et dont elle se prévaut dans ses relations avec le reste du monde».Il s’est dit, par ailleurs, «confiant» quant au fait que le droit prévaudra en dernier ressort. «Je suis conforté dans ce sentiment par les annonces en cascade d’entreprises européennes qui ont décidé de se conformer à la légalité internationale, en mettant fin à l’exploitation des ressources du territoire du Sahara occidental, à l’instar de la décision prise récemment par la multinationale suisse +Glencore PLC+ spécialisée dans l’exploration pétrolière offshore», a rappelé Amar Belani. Belani s’est, en outre, félicité de «la fin de l’impunité avec laquelle le Maroc menait en toute illégalité ses opérations d’exportation de ressources du territoire du Sahara occidental, comme l’illustre la saisie, par un juge sud-africain, d’un bateau transportant 54 000 tonnes de phosphates d’une valeur de 5 millions de dollars, destinée à la Nouvelle-Zélande, provenant des mines de Boucrâa dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc».Au sujet de la «tergiversation» du Maroc quant à son accord pour la désignation d’un nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, prélude à la relance des négociations entre le Maroc et le Front Polisario, Belani a indiqué que «le Maroc est empêtré dans ses propres contradictions», rappelant «le discours triomphaliste à New York au sortir de la session du Conseil de sécurité le 28 Avril dernier où le représentant permanent subordonnait la relance du processus de négociation, tel que proposée par le SG de l’ONU et soutenue par le Conseil de sécurité, au départ des éléments du Front Polisario de la zone tampon de Guerguerat», chose qui a été faite par le Front Polisario dans une optique d’apaisement et pour administrer la preuve de sa bonne disposition à la négociation.Cependant, déplore le diplomate, «le Maroc en rajoute une couche en exigeant que son accord pour la nomination de Horst Köhler au poste d’envoyé personnel de Antonio Guterres (SG de l’ONU) ait pour seule et unique base sa proposition d’autonomie de 2007, s’arrogeant ainsi le droit de dicter ses conditions au Conseil de sécurité et au Secrétaire général de l’ONU, ce qui est contraire aux dispositions de la résolution qui appelle à des négociations directes et sans conditions préalables». «À cela s’ajoute une attitude schizophrénique du Maroc qui consiste, d’une part, à vouloir à tout prix intégrer l’Union africaine (UA) en se prévalant du soutien de la majorité des états membres de l’Institution panafricaine et, d’autre part, de ne pas reconnaître la compétence ni se soumettre aux mécanismes de règlement de conflits propres à celle-ci, alors que le Maroc a adhéré sans réserve à sa charte constitutive», a conclu Belani. -
Une photo et un commentaire intrigants
De prime abord, il s’agit d’une simple photo de la Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini et Salaheddine Mezouar, ancien ministre des affaires étrangères du Maroc publiée sur le site Algérie Patriotique. Cependant, la légende de la photo attiré notre attention. « Federica Mogherini et Salaheddine Mezouar, une relation d’exception », dit-elle.Algérie Patriotique est un journal très au fait du dossier du Sahara Occidental. Aurait-il des raisons pour soupçonner des relations intimes entre les deux personnages ?En tout cas, à y regarder la photo d’un peu plus près, leurs regards trahissent une tendresse qui ne peut pas être le fruit d’un partenariat politique. Ils délattent une complicité dont l’origine peut être une relation sentimentale. Cela pourrait expliquer le revirement de la diplomate italienne dans sa position par rapport au dossier du Sahara Occidental. De fervente défenseuse de la cause sahraouie, elle a du jour au lendemain embrassé les intérêts du Maroc au point de vouloir contourner la sentence de la Cour Européenne de Justice pour permettre au Maroc de continuer à exporter les produits provenant du Sahara Occidental, les poissons en premier lieu.Salaheddine Mezouar, serait-il prêt à jouer le Casanova pour défendre les intérêts de son pays ?Source : Maroc Leaks -
Les Français ne regretteront pas Hollande : La fin sans gloire d’un président va-t-en-guerre
C’est un ouf de soulagement qu’on dû pousser des millions de français en voyant le président sortant François Hollande, quitter le palais de l‘Elysée. Même s’ils ne savent pas trop où les mènera son remplaçant, le jeune Emmanuel Macron, ils ont dû se dire qu’il ne sera pas pire que Hollande. Et ils n’ont pas tout à fait tort, après un quinquennat tragique et quelques fois même comique ponctué par un record absolu en termes d’impopularité (4%) pour un président de la 5ème République.Mais il n’ y a pas que les français qui ne vont pas regretter François Hollande. Pendant ces cinq ans aux commandes, ce dernier s’est avéré être plus un chef de guerre qui a la gâchette facile qu’un chef d’Etat qui recherche les voies diplomatiques pour régler les conflits internationaux.C’est surtout vrai dans la sphère arabo-musulmane, où Hollande a fait oublier dans le mauvais sens son prédécesseur Nicolas Sarkozy. Si ce dernier a «brillé» horriblement en étant l’homme qui a plongé la Libye dans le chaos avec les conseils du sioniste Bernard Henri Lévy (BHL) et attisé le feu en Syrie avec son attitude atlantiste, Hollande, n’a pas fait mieux. Bien au contraire !Le socialiste, l’homme affable, le président «normal» s’est anormalement mis dans la peau d’un tonton flingueur en répandant l’ingérence partout où des conflits ont éclaté. En Syrie, sous sa conduite, il n’a pas hésité à envoyer ses forces spéciales guerroyer contre l’armée du régime, tout comme il s’est agité pour bombarder la Syrie au point d’en faire une fixation. Pire, il a armé et financé des groupes soit disant « d’opposition armée » qui ne sont en fait que des jihadistes-terroristes assoiffés de sang et qui obéissent à des agendas qui n’ont rien à voir avec le combat du peuple syrien. C’est exactement ce qu’avait fait Sarkozy en Libye.Avec son ami Laurent Fabius, qui appelait publiquement à l’assassinat du président Bachar al-Assad, à la baguette au Quai d’Orsay, la France sous Hollande est devenue une succursale des Etats-Unis et lui l’homme de main d’Obama qui a intelligemment éviter de trop exposer son pays.Un chef de guerreA l’arrivée, la France a subi un terrible retour de flamme. Jamais autant d’attentats spectaculaires et meurtriers n’ont été commis sur le sol de l’Hexagone que durant la présidence de Hollande. Cela ne doit évidemment rien au hasard. Le président sortant a cueilli les fruits de sa politique va-t-en-guerre notamment en Syrie où il n’a jamais eu l’intelligence d’essayer de comprendre les vrais enjeux et ne pas se jeter à corps perdu dans ce bourbier.Aidés par les grands journaux français, en particulier Le Monde et Libération, sans oublier l’agence AFP qui est devenue une succursale de l’OSDH, Hollande a enfilé l’uniforme du guerrier contre les «terroristes», en prenant le soin d’anoblir ceux de Daech et du front du al-Nosra sur conseil de ses amis du Golfe. Fabius ne disait-il pas que le front Nosra faisait du bon boulot en Syrie !Cet aveuglement a complètement altéré le rôle de la France dans le monde est réduit sa «politique arabe» sous Jacques Chirac notamment à un vague souvenir d’un grand pays pacifique soucieux de ne pas attiser les conflits s’il ne pouvait pas régler.François Hollande, qui était pendant tout son quinquennat à la peine dans les sondages, pensait bêtement qu’il pouvait requinquer sa stature d’homme d’Etat à l’étranger faute de pouvoir le faire en France.Potiche des Etats-unisUne stratégie ratée puisque il n’est jamais remonté dans les sondages. Les français qui l’ont élu n’ont pas compris comment un socialiste pouvait se montrer aussi libéral sur le plan économique. La cassure avec son camp était alors définitive et irrémédiable. Si bien qu’il a continué, par une sorte de dépit, sa politique guerrière au Moyen Orient et sa diplomatie hyper agressive à l’égard de la Russie. Au final que retenir de son quinquennat sinon qu’il a fait du Sarkozy sans Sarkozy !François Hollande quitte le palais de l’Elysée sans gloire. Il aura eu tout faux. Sur la scène diplomatique internationale, il a surtout servi de potiche des Etats-Unis qui l’envoyaient au front. Au plan économique, Angela Merkel doit beaucoup le regretter, elle qui craignait de travailler avec un socialiste.Mais comme l’a révélé son ex campagne, Valery Trierweiler, derrière ses discours d’un homme de gauche qui se soucie des masses populaires et des français qui souffrent, François Hollande n’aime pas les «sans dents». Ils les snobent même…C’est dire que Hollande a déçu plus d’un y compris dans sa propre famille. Celui qui promettait d’être le «président normal», s’est anormalement mu en un homme cassant et imprévisible. Sous sa présidence la France a perdu de sa superbe. Emmanuel Macron qui l’a quitté à mis chemin aura fort à faire pour corriger l’image écornée d’un pays déboussolé à tout point de vue. -
L’agitation ridicule des politiques et intellectuels marocains contre l’Algérienne Leila Aichi
Des personnalités marocaines et même des intellectuels proches du Makhzen sont en émoi ces jours-ci contre la direction du mouvement politique « La république en Marche » du nouveau président français Emmanuel Macron.En cause, la décision souveraine de ce parti d’investir la sénatrice de Paris Leila Aichi, à la circonscription des français à l’etranger. Cette désignation passe visiblement très mal au Maroc où elle est tout simplement considérée comme un crime de lèse-majesté.Pourquoi un tel branlebas de combat, ridicule au demeurant, dans les chaumières politiques marocaines ? Apparemment, la sénatrice d’origine algérienne ne correspond pas aux critères « d’éligibilité » marocains, en raison de ses positions sur le dossier Sahara occidental.Mme Aichi serait « pro polisario », en raison des propos courageux qu’elle avait tenus en janvier 2013 dans un séminaire consacré justement au Sahara occidental, reprochant à la France son alignement inconditionnel sur la position annexionnistes marocaines.Dans l’entourage de l’écologiste d’origine algérienne, on tente de désamorcer la tension ; un de ses collaborateurs cité par HuffPost, a indiqué qu’elle compte communiquer en cours de semaine pour clarifier sa position.« Merci à Bayrou et E. Macron pour leur confiance un grand honneur pour moi de les représenter dans la 9e circonscription des français de l’étranger » avait tweeté le 12 mai Mme Aichi.Cette agitation marocaine est vaine, puisque la candidature de Mme Aichi, pour porter les couleurs du mouvement « La république en Marche » dans l’émigration est confirmée. Au grand dam de ses accusateurs.Ces mêmes accusateurs qui ne sont nullement gênés par le lobbying du président François Hollande à vouloir placer sa ministre de la culture et de la communication, Audrey Azoulai, fille du conseiller du roi, André Azoulay à la tête de l’UNESCO, alors qu’elle est connue pour ses positions pro-israélienne.Les pays arabes qui veulent ce poste, seront vraisemblablement vent debout contre cette candidature anti-palestinienne. « Cette candidature va créer une tempête à l’Unesco. Ils vont l’interpréter comme une invraisemblable provocation » soulignent des responsables au sein de l’organisation Onusienne.