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  • La délégation des militants sahraouis des droits humains accueillie  »chaleureusement » dans les villes du sud du Maroc

    Assa (sud du Maroc) .- La délégation de militants sahraouis des droits humains de retour d’une visite des camps de réfugiés sahraouis et des territoires libérés de la RASD, a été accueillie « chaleureusement » , mardi , dans les villes situées au sud du Maroc, peuplées majoritairement par les Sahraouis, a rapporté une source proche de la délégation.

    Des centaines des Sahraouis ont arboré le drapeau sahraoui République arabe sahraouie démocratique, scandé des slogans en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et ont porté des photos des prisonniers politiques sahraouis qui se trouvent encore dans les prisons marocaines , pour marquer la bienvenue à cette délégation.

    Les populations sahraouies à Tan Tan, Assa et Zak (sud du Maroc) ont souhaité la bienvenue à cette délégation, exprimant « leur attachement à la défense des droits légitimes du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance et leur soutien de la résistance pacifique au Sahara Occidental « .

    Elles ont également dénoncé la répression « féroce » infligée par les autorités d’occupation marocaines contre les civils sahraouis sans défense dans les territoires occupés du Sahara Occidental, au sud Maroc et dans les universités marocaines.

    La délégation a informé au cours des réunions avec les militants et défenseurs sahraouis des droits humains des résultats de sa visite, mettant en exergue « la place qui revient aujourd’hui à l’Etat sahraoui et ses institutions sur la scène internationale ».

    Une autre délégation de 7 membres, qui s’était rendue en octobre dernier aux camps de réfugiés sahraouis pour visiter ses proches a été arrêtée à son retour à l’aéroport de Casablanca et transférée à la prison de Salé. Elle est menacée de comparaître devant une cour martiale marocaine, dont la date n’a pas encore été déterminée.

    Mme Degja Lechgar, la seule femme dans cette délégation, a été récemment mise en liberté provisoire en raison de son état « critique » de santé à cause des dures conditions dans lesquelles elle se trouvait aux côtés des prisonnières de droits communs, rappelle-t-on, encore. (SPS)

  • Capturé zodiac provenant de Tarfaya ou Dakhla

    Un patrouilleur du Service Maritime de la Garde Civile a arrêté aujourd’hui deux personnes d’origine maghrébine qui voyageaient dans un zodiac avec 1.230 kilos de hachisch à environ 1,8 milles de la plage de Jinámar, en Grande Canarie, où deux autres individus ont été arrêtés, hier, avec 1.110 kg de hachisch.

    La drogue, évaluée à 1,7 millions d’euros, était distribuée dans 41 colis dans l’embarcation qui a été été détectée à l’aube d’aujourd’hui grâce à une caméra thermique dans une intervention réalisé avec la direction adjointe de Vigilance Douanière.

    Le fait que le GPS ne se trouvait pas dans l’embarcation saisie est peut-être dû au fait que l’équipage ne voulait pas donner de pistes sur sa provenance et l’a jeté à la mer pour brouiller les pistes, mais il est très probable que ce soit Tarfaya (sur du Maroc) ou Dakhla (Sahara Occidental).

    La présidente du Gouvernement des Canaries, Carolina Darias, a souligné aujourd’hui le succès que cette opération est un « coup important » au trafic de stupéfiants en Grande Canarie, où dans les deux derniers jours 2.300 kilos de hachisch ont été saisis, en empêchant aisni sa commercialisation dans l’île et dans le reste de l’archipel.

    Source : EPA, EFE

  • Campée de solidarité dans le campus universitaire d’Almudena

    La Plate-forme Universitaire de Soutien au Sahara (PUAS) a initié une campée sous la devise « Pour un Sahara Libre, 35 Ans d’Oubli, 35 Jours de Bruit » qui se maintiendra jusqu’au 18 avril, dans l’enceinte sportive de l’Amudena, dans le Campus Universitaire.

    Ce projet essaie de faire prendre conscience la société en général, et spécialement à la communauté universitaire sur la situation du peuple sahraoui et d’exercer une pression politique et sociale sur le Gouvernement de l’Espagne pour adopter une attitude favorable au droit d’autodétermination.

    La campée a lieu du 15 mars au 18 avril; une durée symbolique de 35 jours pour 35 ans qui ont passé depuis 1975, l’année année de signature des Accords Tripartites de Madrid, par lesquels l’Espagne céda le territoire du Sahara Occidental au Maroc et à la Mauritanie.

    L’acte a commencé avec un manifeste réalisé par la plate-forme organisante. PUAS a souligné que la réalité du projet « essaie de rendre à la société la conscience responsable envers le peuple sahraoui ». La campée est encadrée dans « la nécessité de canaliser la frustration, et la changer en illusion, en force et en engagement ».

    Les organisateurs ont remercié la collaboration, économique et morale, entre autres, du Front Polisario, CEAS-Sahara, différentes associations d’Amis du Peuple Sahraoui, spécialement celles des Asturies et Albacete, à la Plate-forme de Soutien Politique au Peuple Sahraoui (PAPPS), Jeunes pour Une Cause, FISAHARA, FEMAS, l’Université D’Alcalá de Henares de Madrid, le Collège Majeur Chaminade et d’autres collèges majeurs.

    Une vingtaine d’étudiants ont dormi la première nuit de campée, et l’on s’attend que la présence croît durant les jours suivants avec l’arrivée de sympathisants d’autres provinces espagnoles pendant les jours du week-end. La campée est ouverte à la participation de tous les intéressés qui soutiennent le droit d’autodétermination du peuple sahraoui.

    La campée continue cette semaine avec différentes activités comme des projections de documentaires tous les jours à 16h00 ; une conférence introduction au conflit avec la présence d’Alí Mojtar, délégué du Front Polisario à Madrid (un mercredi 17, à 18:30 heure); quelques monologues avec la présence d’Agustín Jiménez et de Carolina riega (jeudi de 18 à 20h00) concerts de chanteurs avec la présence de Cristina Mari, Titxu Vénez et Carlos Siles (vendredi de 19 à 22h00), une soirée litéraire en présence des poètes sahraouis Bahia Awah et Limam Boicha (samedi à 19h00) et un repas populaire (dimanche à 13h00)

  • Le Maroc et la conférence sur le Sahel

    Les Etats-unis d’Amérique et la France ont salué l’initiative algérienne de réunir à Alger les pays du Sahel en vue de constituer un front commun dans la lutte contre le terrorisme.

    Outre l’Algérie, les autres pays concernés par cette réunion sont le Tchad, la Libye, le Mali, la Mauritanie et le Niger.

    « Nous nous réjouissons de l’initiative prise par les autorités algériennes d’accueillir sur leur sol cette enceinte de concertation entre les États de la région », a dit le communiqué du Ministère des Affaires Etrangères français. « Nous souhaitons que cette conférence puisse donner un nouvel élan au processus de Bamako et renforcer la coordination régionale, cruciale en matière de lutte contre le terrorisme dans cette zone » ajoute-t-il.

    Tous les pays du monde sont unanimes sur le fait que « l’Algérie est la principale puissance économique et militaire de la région, jouissant d’une longue expérience dans la lutte antiterroriste qui se doit d’assurer la coordination de la lutte contre Al Qaïda dans la région, laquelle ne peut se faire de manière séparée sans risque de voir le terrorisme menacer d’autres parties de la région».

    Rabat, dans sa tentative d’imposer une reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara Occidental et asseoir son influence au Sahel a joué toutes les cartes pour participer à la conférence d’Alger. Les dépêches de la MAP et les faux rapports des centres imaginaires, comme le POTOMAC et l’ESISC ont travaillé à arrache-pied dans ce sens en présentant le Maroc de rempart contre tous les dangers, même contre l’invasion des extraterrestres.

    Au Mali, l’argent du roi Mohamed VI a poussé le président malien à revendiquer la participation de Rabat dans toute réunion sur le Sahel. L’offensive de charme marocaine dans ce pays a débuté il y a quelques années. Mais le royaumé chérifien ne fait pas partie des pays du Sahel du fait que ses frontières internationalement reconnues n’arrivent pas au Grand Sahara et son occupation du territoire du Sahara Occidental est illégale aux yeux du droit international. De plus, la République Arabe Sahraouie Démocratique est membre de l’UA et elle est reconnue par le mali en tant que’Etat indépendant.

    A cela s’ajoute que les pays du Sahel refusent l’ingérence étrangère dans leurs affaires, alors que leur voisin marocain traîne avec lui l’ombre de l’AFRICOM qui ne cesse de revendiquer son installation chez lui.

    La déception des autorités marocaines a été exprimée dans un communiqué dans lequel ils « déplorent » leur absence.

  • Le président appelle l’UE à une "contribution efficace" pour la décolonisation du Sahara Occidental

    Bir Lahlou.- Le président de la République, Mohamed Abdelaziz a appelé l’Union européenne (UE) à « intervenir et contribuer de manière efficace » dans la recherche d’une solution définitive et durable à la question du Sahara Occidental, à travers l’organisation d’un référendum libre, régulier et impartial devant permettre au peuple sahraoui de se prononcer en toute liberté son avenir.

    « Toutes les violations des droits de l’homme perpétrées par le Maroc contre les citoyens sahraouis, résultent de la violation d’un droit fondamental et sacré, à savoir l’autodétermination », a indiqué le Chef de l’Etat, Mohamed Abdelaziz dans une lettre adressée au président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, dont une copie est parvenue à SPS.

    M. Abdelaziz, a exhorté le Conseil européen à « intervenir immédiatement et de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à la répression brutale, qui s’est aggravée récemment, le harcèlement et l’intimidation contre les militants des droits humains, arrêter le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental et libérer tous les prisonniers politiques qui se trouvent encore dans les prisons marocaines ».

    Les autorités marocaines n’ont pas seulement violé les exigences de la légalité internationale au Sahara Occidental, mais aussi exercée la répression et continuent son intimidation et harcèlement contre les Sahraouis qui appellent pacifiquement au droit de leur peuple à l’autodétermination et à l’indépendance, a souligné le texte.

    « Le Maroc a non seulement violé les exigences du droit international en occupant par la force le Sahara Occidental, le 31 Octobre 1975, alors que sa présence aujourd’hui est une présence illégale en tant que puissance occupante, mais il persiste également dans la violation du droit international humanitaire et de l’Organisation des Nations Unies par rapport aux pays et aux peuples coloniaux, comme Sahara Occidental « , a rappelé le président de la République.

    Le président de la République a appelé à la libération immédiate de quelques 55 prisonniers politiques sahraouis, répartis dans dix prisons marocaines, dont la carcel negra d’El Aaiun (capitale occupée du Sahara Occidental), Tiznit, Ait Melloul, Taroudant, Marrakech, Kénitra, Ben Sleiman, Inezgan et Oukacha (Maroc). (SPS)

  • La femme et la resistance au Sahara Occidental

    Forum international du 20 au 22 mars à Tindouf

    L’Union nationale des femmes sahraouies (UNFS) organisera, du 20 au 22 mars, un forum international sous le thème «la femme et la résistance», en collaboration avec le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS).

    Ce forum, qui se tiendra dans les campements de réfugiés sahraouis, à Tindouf (Sud algérien) et qui verra la participation de plusieurs délégations, se penchera sur la vie de la femme sahraouie, en sa qualité de militante, de mère au foyer et de résistante tant dans les camps que dans les territoires occupés par le Maroc. Parmi ces délégations figurent l’Union des femmes sahraouies d’Algérie, celle d’Amérique latine, celle d’Afrique et celle des territoires occupés. Par ailleurs, il est annoncé la participation d’ épouses d’ambassadeurs accrédités en Algérie ainsi qu’un groupe composé de journalistes algériens. Le service de presse de l’ambassade de la RASD à Alger indique, qu’entre autres, une réunion préliminaire est prévue à Alger le 20 mars. Le combat de la femme sahraouie, que ce soit dans les camps de réfugiés ou dans l’exil, a, de par sa forte mobilisation et son engagement, marqué la scène internationale, principalement ces dernières années. 

    Le combat de l’infatigable Aminatou Haidar en est la preuve éminente. D’autres encore, comme elle, continuent de porter le flambeau de la résistance bien que dans le silence. Le combat qui perdure au Sahara Occidental a incontestablement modifié les habitudes ainsi que la place de la femme sahraouie. Celle-ci est parvenue à jouer un rôle important tant au sein de la cellule familiale, de l’appareil de production économique que dans les structures politico-administratives. Dans les camps de réfugiés, elle est omniprésente, notamment pour garantir une organisation et gestion permanente et efficace de la vie sociale au sein même de la communauté des réfugiés. Ce sont elles qui ont mis sur pied les premiers camps de réfugiés en 1976 et qui les administrent depuis lors. Elles gèrent plus de 80% de la vie administrative dans les campements. Elles sont responsables de leur fonctionnement et de leur défense. Par ailleurs, on les trouve aujourd’hui occupant des fonctions dans le corps diplomatique et représentent le Front Polisario à l’étranger, comme en Libye, au Danemark, en Allemagne, en Italie, et il y a peu de temps en Suisse. Aujourd’hui encore, elles sont partie indéfectible de la lutte pacifique enclenchée ces dernières années. Une lutte à laquelle ont pris part bon nombre de femmes militantes et qui subissent toutes les injures et répressions des forces marocaines. L’Union nationale des femmes sahraouies (UNFS) est une organisation populaire regroupant toutes les femmes de la RASD. Elle a été créée en 1979 à l’initiative du Front Polisario. 
    L’UNFS compte aujourd’hui plus de 10.000 membres dans les camps de réfugiés à Tindouf, les zones occupées et libérées du Sahara Occidental et à l’étranger, parmi l’émigration sahraouie, organisés en bureaux locaux et régionaux. 
  • Une organisation européenne appelle à une "extension urgente" des compétences de la MINURSO aux droits de l’homme

    Dusseldorf.- L´Association Européenne des Juristes pour la Démocratie et les droits de l´Homme (EJDH), basée á Duesseldorf (Allemagne) a appelé l’ONU, pour une « extension rapide » des pouvoirs de la Mission des Nation sunies pour le référendum au Sahara Occidental (MINURSO) à la protection et la surveillance des droits de l’homme dans les territoires sous occupation marocaine, a-t-on appris mardi auprès de la Représentation du Front Polisario en République fédérale d’Allemagne.

    Dans une lettre adressé au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-moon, le SG de l’EJDH, Thomas Schmidt, a attiré l’attention de l’ONU sur les récents actes de répression marocaine contre les civils sahraouis dont des militants des droits humains, pour avoir appeler pacifiquement au droit de leur peuple à l’autodétermination et à l’indépendance, dans les villes occupées de Dakhla et El Aaiun.

    « Le Maroc persiste dans son refus à se conformer aux résolutions des Nations Unies appelant à permettre au peuple sahraoui l’exercice de son droit à l’autodétermination par la voie d’un référendum libre et équitable », a ajouté l’association.

    « La question du Sahara Occidental est une question de décolonisation inscrite sur l’agenda de l’ONU depuis 1966, alors que le Maroc continue de dresser des obstacles devant l’application des résolutions de l’ONU, au mépris du droit international », a déploré l’ EJDH. (SPS)

  • Une organisation européenne appelle à une « extension urgente » des compétences de la MINURSO aux droits de l’homme

    Dusseldorf.- L´Association Européenne des Juristes pour la Démocratie et les droits de l´Homme (EJDH), basée á Duesseldorf (Allemagne) a appelé l’ONU, pour une « extension rapide » des pouvoirs de la Mission des Nation sunies pour le référendum au Sahara Occidental (MINURSO) à la protection et la surveillance des droits de l’homme dans les territoires sous occupation marocaine, a-t-on appris mardi auprès de la Représentation du Front Polisario en République fédérale d’Allemagne.

    Dans une lettre adressé au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-moon, le SG de l’EJDH, Thomas Schmidt, a attiré l’attention de l’ONU sur les récents actes de répression marocaine contre les civils sahraouis dont des militants des droits humains, pour avoir appeler pacifiquement au droit de leur peuple à l’autodétermination et à l’indépendance, dans les villes occupées de Dakhla et El Aaiun.

    « Le Maroc persiste dans son refus à se conformer aux résolutions des Nations Unies appelant à permettre au peuple sahraoui l’exercice de son droit à l’autodétermination par la voie d’un référendum libre et équitable », a ajouté l’association.

    « La question du Sahara Occidental est une question de décolonisation inscrite sur l’agenda de l’ONU depuis 1966, alors que le Maroc continue de dresser des obstacles devant l’application des résolutions de l’ONU, au mépris du droit international », a déploré l’ EJDH. (SPS)

  • Les souvenirs de Julian Harston, ex-chef de la MINURSO

    Vous êtes-vous demandez pourquoi tous les visiteurs des camps de réfugiés sahraouis finissent par épouser leur cause? Pourquoi cette rencontre est aussi déterminante dans leur vie?

    C’est le cas de tous les activistes d’ONG internationales, mais aussi des fonctionnaires onusiens destinés au Sahara Occidental, tel que Frank Rudy, Hans Corell, le Général Moosgard, et le dernier en date, Julian Harston, l’ex-représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara occidental.

    Il a, dernièrement, été interrogé par Alvaro Ballesteros, du journal El Imparcial, dans une interview publiée le 9 mars 2010.

    À la question sur son opinion sur le conflit du Sahara Occidental, en tant qu’ancien Chef de la MINURSO, il dit : « J’ai eu la chance d’être à la tête de la MINURSO entre 2007 et 2009, un moment de négociations qui ont réveillé un plus grand intérêt politique, malgré le fait que nous ne sommes jamais rapprochés de la solution du conflit. Comme dans les négociations sur le Kosovo, dans les discussions sur le Sahara Occidental, il y a toujours eu une pression asymétrique de la Communauté Internationale sur l’une des parties. Au Kosovo, la pression a été exclusivement exercée sur le gouvernement serbe; au Sáhara, c’est principalement le Polisario qui a subi la pression. Les négociations n’arrivent jamais à bon port quand la pression est exercée sur l’une des parties et pas l’autre. Il est très intéressant de voir comment certains membres éminents du Conseil de Sécurité de l’ONU ont défendu des positions totalement contradictoires sur des sujets comme le Sshara Occidental et le Kosovo. Dans l’affaire du Sahara, les leaders à Washington, à Londres et à Paris soutiennent la solution d’autonomie à l’intérieur du Maroc. Cependant, dans le sujet du Kosovo, les mêmes leaders soutiennent l’indépendance de la Serbie. Personne ne croit que le Kosovo est une exception unique. Au moins dans le sujet du Sahara Occidental, les autorités marocaines ont accepté que c’est une partie d’un processus encadré dans le cadre des résolutions des Nations Unies, alors que dans le cas du Kosovo, les leaders kosovares ont été encouragés à ignorer les dites résolutions de l’ONU. Il est impossible d’obvier que les pays qui ont reconnu la déclaration unilatérale d’indépendance du Kosovo l’ont fait dans une claire violation des résolutions de Nations Unies. »

    « En revenant à la question du Sahara, Mohamed VI a joué bien ses cartes. Après avoir introduit la possibilité d’autonomie pour d’autres régions à l’intérieur du Maroc, il a créé le cadre approprié pour renforcer ses revendications sur le Sahara. Mais les résolutions de l’ONU exigent encore l’accord mutuel des parties et une manière de satisfaction pour mettre en application les désirs d’autodétermination des saharauis. Dans cette scène, les négociations doivent continuer, malgré le fait que le statut quo favorise Rabat. Le problème est que ce contentieux ne se trouve dans l’agenda de personne aujourd’hui, et ceux qui pourraient influer sur sa solution sont assez contents avec le statut quo actuel », ajoute-t-il.

    A la question de quel rôle a joué l’Espagne dans le conflit, Harston a répondu :  »

    « J’ai vécu deux ans au Portugal et je comprends parfaitement le sentiment dans les deux pays par la manière peu propre dans laquelle a été gérée la cession de ses responsabilités coloniales dans les années 70. En tant que Chef de la MINURSO j’ai toujours été impressionné par le haut niveau de soutien au peuple sahraoui dans la population espagnole en général, comme les programmes d’accueil des enfants sahraouis chez des familles espagnoles ou les milliers de containers d’aide envoyés aux camps de réfugiés par les mairies de toute l’Espagne. Cela est quelque chose que je n’oublierai jamais. Il n’y a aucun doute que le peuple espagnol se trouve en général très lié au sahraoui et il a un fort sentiment de responsabilité envers la situation du Sahara ce qui suppose un problème pour le gouvernement espagnol, qui n’a jamais montré de volonté réelle de soutenir des initiatives croyables pour résoudre ce conflit. En comparant la réponse officielle de l’Espagne et du Portugal, par exemple, dans le cas de Timor Oriental, le gouvernement portugais a joué un clair leadership de soutien à l’indépendance dans le siège de l’ONU et sur le terrain au Timor. Des militaires et des policiers portugais ont joué, là-bas, un rôle très important dans les opérations de l’ONU depuis 1999. L’Espagne n’a jamais fait pression pour participer dans la prise de décisions sur le conflit du Sahara. Tous les gouvernements espagnols à Madrid se sont simplement lavés les mains depuis 1975. Il faut aussi se demander qu’est-ce que l’Espagne serait vraiment prête à apporter et comment cela affecterait ses relations commerciales avec le Maroc, sans oublier la question de Ceuta et de Melilla. Rabat compte avec le soutien décidé de Washington et de Paris, qui disent vouloir pousser la démocratie dans cet État féodal. L’Espagne ne peut pas faire grand chose pour le peuple du Sahara sans assumer quelques implications pleines dans sa politique extérieure. N’importe quel parti politique qui propose un changement dans la position traditionnelle envers le Sahara depuis 1975 aura à faire une analyse très sérieuse de sa politique dans beaucoup de domaines, s’il ne veut pas décevoir de nouveau les attentes créées. »

    Son affection pour le peuple sahraoui ne la cache guère. Selon le journal espagnol, son bureau est « flanquée par un drapeau de l’organisation mondiale par excellence et par un tableau de deux sahraouis en train de jouer aux échecs sur les sables de Tindouf ».

    De son séjours au Maroc, il aura gardé les pressions des autorités marocaines pour imposer leurs choix, les filatures de la police marocaine pour contrôler tous ses mouvements et ceux de ses subordonnés et l’image de son quartier général inondé de drapeaux rouges. 

  • Un militant sahraoui des droits humains grièvement blessé par les forces marocaines à Tan Tan

    Tan Tan.- Le militant sahraoui des droits humains, Mohamed Tahlil a été blessé à la suite d’une agression de la part des forces marocaines contre la délégation des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme à leur entrée de la ville de Tan Tan (sud du Maroc), a-t-on appris lundi de source proche de la délégation.

    « Des éléments des forces de sécurité marocaines ont arrêté la délégation lundi soir à l’entrée de point de contrôle de la ville et sont mis à attaquer les membres de la délégation, notamment le militant sahraoui des droits humains Mohammed Tahlil, qui a été torturé et maltraité par un groupe de sécurité marocaines », a précisé l’activiste sahraoui des droits humains, président de la délégation, Brahim Sabbar, dans une déclaration à SPS.

    M. Tahlil a été transporté à l’hôpital de la ville en raison des « graves lésions » sur les différentes parties de son corps, a ajouté la même source.

    D’autre part, le domicile de la famille d’Abdi Moussa, qui abrite la délégation des militants des droits humains du Sahara Occidental après sa visite aux camps de réfugiés sahraouis et aux territoires libérés de la RASD, se trouve sous un état de siège de la part des services de sécurité marocains, a souligné la même source.

    Les forces d’occupation marocaines ont arrêté lundi matin, le frère de Ennaama Asfari, Ali Roubio, a indiqué une source judiciaire sahraouie.

    La délégation avait visité dimanche soir la ville de Smara occupée où elle a été reçue en héros par les citoyens de cette ville, sous un déploiement des forces marocaines. Elle a tenue des réunions avec les militants afin de les informer des résultats de sa visite aux camps de réfugiés et sa participation au 34ème anniversaire de la proclamation de la RASD.

    Une autre délégation de 7 membres, qui s’était rendue en octobre dernier aux camps de réfugiés sahraouis pour visiter ses proches a été arrêtée à son retour à l’aéroport de Casablanca et transférée à la prison de Salé. Elle est menacée de comparaître devant une cour martiale marocaine, dont la date n’a pas encore été déterminée.

    Mme Degja Lechgar, la seule femme dans cette délégation, a été récemment mise en liberté provisoire en raison de son état « critique » de santé à cause des dures conditions dans lesquelles elle se trouvait aux côtés des prisonnières de droits communs, rappelle-t-on, encore.
    (SPS)