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  • Maroc : Une néodictature sous couvert de transition

    Au Maroc quand un journal est indésirable, le Makhzen fait tout pour le démolir et il y arrive toujours. Le moyen pour y arriver n’est pas important: Cela peut aller de la suspension pure et dure, à l’emprisonnement ou à l’étouffement financier. Si un journal pro-makhzen était dans la même situation, il est certain qu’il n’aurait pas été inquiété. D’ailleurs ce qu’il serait intéressant de savoir c’est combien de journaux sont-ils dans le même cas que le Journal Hebdomadaire ? Combien d’entreprises au Maroc ne sont pas en règle avec la direction des impôts ? Si le tribunal devait se prononcer comme il l’a fait pour le Journal Hebdomadaire (JH), seules quelques entreprises subsisteraient. 
    La moitié des entreprises du Maroc ont certainement de quoi avoir des craintes si elles devaient rendre des comptes sur ce plan-là, et ce, pour toutes sortes de raisons. En d’autres termes, si on devait poursuivre toutes les entreprises marocaines pour les mêmes raisons, c’est la moitié de l’économie marocaine probablement qui finirait en liquidation judiciaire. Il est fort connu le fiasco historique de la CNSS et l’impunité de ses dirigeants qui se sont enrichi par la corruption et le détournement de fonds, faisant d’eux les décideurs les plus craints du Maroc pour la majorité des entrepreneurs. Une véritable page noire de l’histoire économique du pays se situe à ce niveau. 
    Dans un pays démocratique, une publication de l’opposition qui se fait tabasser pour arriérés fiscaux n’est qu’un fait divers. Parce que l’opposition a les mêmes outils pour parvenir au pouvoir que la majorité. Au Maroc, pour avoir le pouvoir, il faut être le fils du précédent dictateur. Et les dictateurs n’aiment pas être remis en question. Ce qui explique les saisies de journaux, les gens en prison pour délit d’opinion, et la censure qui ne surprend plus personne. 
    La situation est dans l’impasse, chacun doit lutter par tous ses moyens pour avoir sa part ou pour y survivre dans une concurrence totalement déloyale. Le Maroc est une proie livrée aux prédateurs. Il y a ceux qui se taillent la part du lion ( la sphère du pouvoir ou ceux qui ont des euro-dollars ), et il y a d’autres qui ne trouvent que des os. Le fait de dénoncer ça est considéré comme un crime par les maîtres de la situation. La première chose que craint un voleur c’est la liberté de parler de lui. 
    Pratiquement tout le monde au Maroc parle d’une « transition démocratique » que vivrait le pays, particulièrement depuis l’arrivée au pouvoir de Mohammed VI en 1999. Par ce terme, on cherche à illustrer une libéralisation imaginaire qui s’opère depuis la fin du règne de Hassan II. Plusieurs signes témoignent de tout le contraire :
    L’article 28 de la Constitution dit: « Le Roi peut adresser des messages à la Nation et au Parlement. Les messages sont lus devant l’une et l’autre Chambre et ne peuvent y faire l’objet d’aucun débat. »
    Qu’est ce que vous n’avez pas compris dans le « aucun débat »? Le Maroc est une dictature où le roi dicte ses volontés et ses hommes de main obéissent. Ne pas faire de lèche-botte explicite pourrait potentiellement exposer la personne ou le journal a de sérieux ennuis (atteinte aux sacralités, traîtrise, etc.)
    L’omniprésence de la religion. Le roi ne rend pas de comptes, la Bai’a (cérémonie d’allégeance) est un leg du système féodal et il s’ingère dans tous les aspects de la vie du citoyen. Le chef d’état parle de Dieu sans arrêt et c’est au nom de ce même Dieu que les libertés civiles sont sacrifiées.
    – On ne peut discuter ou débattre sur la scène publique de la personne du Roi, ce qui engendre quelquefois des poursuites judiciaires et des condamnations contre des journaux, des journalistes ou caricaturistes. Ce 1er interdit débouche sans aucun doute sur une forte auto-censure de la part des journalistes puisque la ligne est parfois mince entre ce qui relève de la vie privée du Roi et ce qui concerne ses décisions politiques… En 2009, on a même interdit de publication un sondage – fort positif par ailleurs – sur la gouverne de Mohammed VI sous prétexte qu’on ne peut discuter de la personne du Roi…  La photo du Roi et de son père est littéralement partout, dans tous les commerces, sur les bords des autoroutes, etc. C’est à se demander s’il n’y a pas une contrainte envers ceux qui osent «oublier» d’afficher un tel hommage à la dynastie au pouvoir… En tout cas, le culte de la personnalitédu Roi se porte assez bien.
    – Le roi « dicte » et l’état s’exécute sans poser de questions. Le palais concentre tous les pouvoirs entre ses mains.
     Lorsqu’on consulte la constitution marocaine, on y lit que les libertés d’expression et d’association sont garanties, que l’homme et la femme sont égaux, etc. Bref, le Maroc veut se comparer à toutes les démocraties occidentales sur le plan des droits proclamés pour chacun. Mais on ajoute à plusieurs reprises dans la constitution marocaine que ces droits peuvent être limités par les lois du pays. C’est ici que nous pouvons faire une première constatation : En Europe, les lois doivent respecter les droits proclamés dans la constitution (sans quoi elles peuvent être jugées anti-constitutionnelles) alors qu’au Maroc, ce sont les lois qui peuvent limiter l’exercice des droits constitutionnels. C’est un inversement des normes juridiques inquiétant puisque les lois sont placées devant la constitution alors que c’est la constitution qui devrait être au-dessus des lois en démocratie.
    Les minorités sont opprimées.
    – La propagande du régime est partout (enseignement primaire comme secondaire, médias, etc).
    – Les proches du pouvoir sont au-dessus de la loi.
    – Malgré le nouveau code de la famille, les mariages arrangés existent encore, les femmes sont encore sous-éduquées, sous représentées en politique (on a toutefois instauré des quotas récemment pour augmenter leur représentation) et largement confinées au foyer (on qualifie souvent la femme marocaine de «Reine du logis»)…
    – La question du Sahara Occidental, déguisée en « problème d’intégrité territoriale » ne peut être débattue.
    – Les victimes d’injustice finissent souvent par quémander la clémence du dictateur, alors que l’appareil judiciaire suit les instructions du palais à la lettre. 
    Les forces de sécurité sont omniprésentes. Partout sur le territoire, il y a des barrages policiers pour vérifier l’identité des individus et rappeler que l’ordre et la discipline règnent (il est d’ailleurs interdit de photographier les forces de l’ordre).  
    La liberté d’expression au Maroc tourne autour d’une seule chose : à qui appartient le maroc, qui pompe illégalement le maroc ? Si les richesses et un peu de pouvoir avaient été équitablement distribuées, il n’y aurait pas eu de problème de liberté d’expression au Maroc. 
    Quand les salaires sont débattus au parlement, même dans les pays non démocratiques, au Maroc on débat sur l’absence d’une école par-ci, d’un puits d’eau par-là, d’un dispensaire dans cette montagne… Au lieu de mettre à plat les 20000 premiers salaires du royaume ( hormis celui du roi, des princes et des princesses qui ne se discutent pas ) le pouvoir continue de dissimuler ces fardeaux que le peuple traîne sur son dos. On sait, à titre d’exemple, qu’un général ou un haut gradé de la sécuritas marocaine touche mieux que son homologue en Europe, sans parler du droit à la corruption qui peut doubler ou tripler sans salaire.
    Tout le monde sait maintenant que la cocaïne qui est entrain d’inonder le Maroc et l’Europe est en partie l’œuvre des responsables militaires au Sahara Occidental, qui déchargent les bateaux venant de l’Amerique de Sud avec des tonnes de cocaïne et ce sont les troupes des bataillons qui jouent le rôle des dockers de cete drogue sur le port de El Aaiun.
    Le système est pervers partout, le peuple a encore des decennies à souffrir et à être piétiné par le Makhzen et même par d’autres peuples hôtes du Makhzen ou de ses maîtres. 
    La façade du Maroc qui se présente sous cette belle diversité et cette libéralisation cache mal un néo-autoritarisme fort intelligent et habile.
  • Bélgica denuncia los montajes marroquies

    Para ganar la batalla del Sahara Occidental, Marruecos aceptó la deslocalización de la tortura organizada por la CIA y la instalación del cuartel general del AFRICOM sobre su territorio. La unica carta que le quedaba era el método Bush: jugar sobre la angustia y el miedo de las sociedades occidentales: terrorismo, drogas, inmigración, Irán, Venezuela, etc.
    Con este fin, el gobierno marroquí se dio a si mismo un cheque en blanco, un finiquito moral y político que le permite, impunemente, cuando lo desea y por todos los medios, de multiplicar los exacciones en el reino para convencer a los países occidentales, los europeos en particular, de respaldar a Marruecos contra esta presunta « amenaza ». Un terrorismo psicológico que no sólo asfixia toda oposición y todo debate, sino que disfraza la lucha contra el terrorismo, práctica corriente de todos los regímenes totalitarios.
    Como hizo su amigo George Bush Junior, Mohamed VI promulgó la ley relativa a los interrogatorios y a los procesos de los presuntos terroristas que suscita la hostilidad de los movimientos de defensa de los derechos humanos. La justicia marroquí condenó, el 28 de julio de 2009, sin sorpresa, al ciudadano belgo-marroquí Abdelkader Belliraj a cadena perpetua por el tribunal antiterrorista de Salé, mientras que los seis codetenidos políticos fueron condenados a penas que van de 20 a 25 años de prisión. Durante la lectura del veredicto, algunos abogados no pudieron contener sus lágrimas. Mientras que las familias, visiblemente bajo el choque, aplaudían a los jueces gritando irónicamente: « Bravo la justicia ». « Es verdadera una catástrofe », comentaba por su parte el decano del Colegio de Abogados Abderrahim Jamai en la salida del tribunal.  » La justicia cedió a las presiones del ministro del interior y es realmente escandaloso », decia furiosamente Khalid Soufiani, él también abogado defensor.
    La justicia belga pidió una copia conforme de esta condena a la justicia marroquí « . Es evidente que las autoridades belgas veían en este asunto un montaje e ignoran sus causas y que la víctima no es ni más ni menos qude uno de sus mejores informadores cuyas informaciones permitieron, en el pasado, hacer fracasar una operación terrorista en un país europeo cuyo nombre ha sido cuidadosamente guardado en secreto por razones de seguridad.
    Tanto el Gobierno espanol como los medios de prensa mordieron el anzuelo. Hé aqui parte de la noticia difundida en su día por Europa Press :
    « La operación se inició en febrero cuando las autoridades policiales marroquíes desmantelaron una importante red terrorista de ideología ‘yihadista’ preparada para llevar a cabo acciones violentas contra intereses gubernamentales en suelo marroquí. Durante la misma, además de incautarse de diverso armamento, las autoridades marroquíes detuvieron a más de 30 personas, incluido el jefe de la misma Abdelkader Belliraj, residente en Bélgica, desde donde realizaba frecuentes viajes a Marruecos de una duración aproximada de 20 días. En sus estancias en territorio marroquí, Belliraj mantenía contactos operativos con los miembros de la red desmantelada, que residían en diversas ciudades marroquíes, la mayoría de los cuales pertenecían a la hoy desaparecida organización ‘Chabiba Islamiya’ (Juventudes Musulmanes). »  
    « Las posteriores investigaciones permitieron averiguar que Belliraj era el cerebro de la creación de una red terrorista de « corte » europeo, con idea de permanencia en el tiempo, para realizar acciones terroristas contra personalidades políticas marroquíes y otros objetivos. Esta operación permitió además la incautación de gran número de armas, entre las que se hallaron fusiles de asalto, pistolas ametralladoras y pistolas semiautomáticas, así como silenciadores, munición y detonadores. El origen de este armamento, introducido clandestinamente en Marruecos, abrió vías de investigación que afectaron a varios países, entre ellos España. De esta forma y fruto de la colaboración entre las fuerzas de seguridad marroquíes y la Guardia Civil, los agentes del Servicio de Información de la Guardia Civil detectaron e identificaron a las dos personas hoy detenidas en Melilla y que eran objeto de investigación en relación con la red terrorista desarticulada en Marruecos”.
    Para aquellos ingenuos crédulos que, hoy en dia, siguen creyendo lo que cuentan los bandoleros de Rabat, , hé aqui una noticia muy interesante :
    La Seguridad del Estado Belga, por primera vez en su historia, publico el 28 de enero de 2010, un informe anual, donde subraya, en referencia al asunto Belliraj, que  » los elementos presentados por Marruecos no permitieron demostrar de manera indiscutible la existencia de una red y la implicación de ésta en seis homicidios en Bélgica. El informe sólo evoca la mayor parte de los campos en los cuales se focaliza la institución y se limita muy a menudo a recordatorios factuales que conciernen a los expedientes de extremismo religioso, de espionaje, etc. »
    Esta noticia constituye una prueba irrefutable de las mentiras que el gobierno de Marruecos difunde para sembrar el miedo qaue hizo que Zapatero se baje los pantalones hasta el punto de regalar armas a Marruecos.
    No existe ninguna de red de Belliraj, ni de células Fath Al-Andalous. Ciudadanos marroquies inocentes son condenados a duras penas de carcel para convencer a los españoles que apoyen las tésis de Rabat. Ya es hora abrir los ojos y denunciar estas prácticas.
  • Belgique : Abdelkader Belliraj est innocent


    Pour gagner la bataille du Sahara Occidental, le Maroc a accepté la délocalisation de la torture organisée par la CIA et accepté l’installation du quartier général de l’AFRICOM sur son territoire. La seule carte qui lui reste est la méthode de Bush :  Jouer sur l’angoisse et la peur des sociétés occidentales : terrorisme, drogues, immigration, Iran, Venezuela, etc.
    Dans ce but, le gouvernement marocain s’est donnée à lui-même un chèque en blanc, un quitus moral et politique lui permettant, en toute impunité, quand il le souhaite et par tous les moyens, de multiplier les exactions dans le royaume pour convaincre les pays occidentaux, les européens en particulier, de soutenir le Maroc contre cette prétendue « menace grave ». Un terrorisme psychologique qui non seulement étouffe toute opposition et donc tout débat, mais travestit la lutte contre le terrorisme, pratique qui est celle de tous les régimes totalitaires. La menace terroriste qui agit aussitôt que faiblit le vent de la peur et le risque de tempête comme celui d’attentat.
    A l’instar de son ami George Bush Junior, Mohamed VI a promulgué la loi relative aux interrogatoires et aux procès des terroristes présumés qui suscite l’hostilité des mouvements de défense des droits de l’homme. La jusitice marocaine a condamné, le 28 juillet 2009, sans surprise, le citoyen belgo-marocain Abdelkader Belliraj à la détention à perpétuité par le tribunal antiterroriste de Salé, tandis que les six codétenus politiques ont été lourdement condamnés à des peines allant de 20 à 25 ans de prison. A l’énnoncé du verdict, certains avocats ont eu les larmes aux yeux. Tandis que les familles, visiblement sous le choc, applaudissaient les juges en criant ironiquement : « Bravo la justice ». « C’est une véritable catastrophe », commentait pour sa part le bâtonnier Abderrahim Jamai à la sortie du tribunal. « La justice a cédé aux pressions du ministre de l’intérieur et c’est proprement scandaleux », s’emportait Khalid Soufiani, lui aususi avocat de la défense.
    La justice belge a demandé une copie conforme de cette condamnation à la justice marocaine ». Il est évident que les autorités belges voyaient dans cette affaire un montage dont ils ignorent les causes et dont la victime n’est ni plus ni moins que l’un des leurs meilleurs informateurs et dont les informations ont permis, dans le passé, de déjouer une opération terroriste dans un pays européen dont le nom a été soigneusement gardé en secret pour des raisons de sécurité.
    La Libre Belgique avait écrit à ce sujet : « Les récents événements pourraient s’inscrire, vus de Belgique, dans une « campagne d’assainissement » politique où tout pourrait faire farine au moulin. 
    Pour sa part, Le Figaro signalait que « singulier de par ses origines, le réseau Belliraj étonne par ses connexions supposées avec des responsables islamistes modérés. Six cadres politiques issus de la mouvance islamiste légale ont en effet été placés sous les verrous. Parmi eux figure Mustapha Moatassim, le chef du parti al-Badil al-Hadari (Alternative civilisationnelle). Dissous quelques jours après, son mouvement avait peu de poids sur la scène politique. Il aurait, tout comme Belliraj, entretenu dans le passé des relations avec des milieux chiites iraniens ou proches du Hezbollah. Soit une filiation guère compatible avec al-Qaida et ses filiales. » Et il ajoutait : « Peu convaincue par ces arrestations, l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) réclame la remise en liberté des responsables islamistes et condamne l’interdiction de leur parti. »

    La Sûreté de l’Etat Belge a, pour la première fois de son histoire, publié le 28 janvier 2010, un rapport annuel, où souligne, sur le dossier Belliraj, que « les éléments avancés par le Maroc n’ont pas permis de démontrer de manière indiscutable l’existence d’un réseau et l’implication de celui-ci dans six meurtres en Belgique. Le rapport ne fait qu’évoquer la majeure partie des champs sur lesquels se focalise l’institution et se borne très souvent à des rappels factuels concernant les dossiers d’extrémisme religieux, d’espionnage, etc. »
    Il est scandaleux que la communauté internationale, et particulièrement les Etats européens, puissent tolérer un tel scénario et se laissent duper et tromper par les mensonges d’un état voyou connu comme champion des opérations sous fausse banière, comme ce fut le cas dans l’assassinat de Mehdi Ben Barka, en 1965, et l’attentat contre la voiture de l’ambassadeur mauritanien en plein cœur de Pais en 1977, son soutien confirmé aux terroristes du GIA en Algérie. On peut se demander si la vélléité exprimé à l’égard du président Jose Maria Aznar n’est pas derrière les attentats du 11 mars 2004 à Madrid, comem elle se trouve derrière la rumeur de sa paternalité de la fille de Rachida Dati.
    Après les menaces proférés par le ministre des affaires étrangères contre l’Espagne suite aux conséquences négatives de l’expulsion de la militante Aminatou Haidar, on peut se demander aussi s le gouvernement marocain ne se trouve pas derrière l’elèvement des trois coopérants espagnoles qui se trouvent, jusqu’à présent, dans les mains de leurs kidnappeursen territoire malien.

  • Echec cuissant de la diplomatie marocaine




    «Il est important pour moi de réaffirmer, ici au Maroc, qu’il n’y a pas eu de changement dans la politique des EU au sujet du Sahara». Cette phrase ambiguë prononcée par la Secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, lors de sa visite au Maroc le 2 novembre 2009 et les déclarations flatteuses qui s’en sont suivies ont été interprétées par les autorités marocaines comme un feu vert pour défier la communauté et les ONG’s internationales afin de réaliser leur but suprême : Le contrôle définitif du Sahara Occidental et ses alléchantes ressources. 
    Trois jours après, le 6 novembre, à l’occasion de l’anniversaire de la Marche Verte, le roi Mohamed VI annonçait la dérive répressive classant les sahraouis entre « patriotes » ou « traîtres » qui conduira les 7 activistes des droits de l’homme en prison et leur jugement par un traibunal militaire. Seulement, le souverain marocain était de loin de penser que son deuxième acte, l’expulsion d’Aminatou haidar, allait donner lieu à toute une série d’évènements qui secoueraient la machine de la diplomatie marocaine : 
    – La déterioration des relations hispano-marocaines suite au refus marocain du retour de la militante sahraouie et les menaces proférées par les responsables marocains contre l’Espagne. L’Espagne annoncera, par la suite, à travers le PSOE et son ambassadeur à Alger, que le pays Ibérique « n’a jamais reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental » et qu’elle « soutient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Position qui sera renouvellée lors de la visite d’Etat du président bouteflika au mois de janvier. 
    Expulsion de Fernando Sanchez Rau, Consul espagnol à Nador. 
    – Le discours royal sur la régionalsation et le limogeage des ministres marocains de l’Intérieur et de la Justice pour consoler tous ceux qui ont été mobilisés contre le retour de Haidar. 
    – Le gouvernement britannique exprime sa préoccupation au Maroc sur les droits de l’homme au Sahara Occidental. 
    –  Amnesty International déclare être préoccupé par la dégradation de la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental. 
    – Le juge Garzon annonce sa visite prochaine dans les camps sahraouis pour enquêter sur le génocide marocain au Sahara Occidental. 
    – Publication du rapport de Human Rights Watch de 2010 : « La situation des droits humains s’est globalement détériorée en 2009 au Maroc ». HRW dénonce la politique « répressive » marocaine au Sahara occidental. 
    – La ville italienne de Sesto Fiorentino accorde la citoyenneté honoraire à la militante sahraouie Haidar. 
    Violation par le Maroc du cessez-le-feu. Les forces aériennes du royaume alaouite exécutent des manoeuvres militaires avec les F-5 et les Mirages F-1 français dans la région d’Oum Dreiga.
    – Le président de l’Assemblée Populaire Nationale algérienne se rend en visite officielle dans les territoires libérés du Sahara Occidental. 
    – Le parti de l’ANC en Afrique du Sud réaffirme son soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui. 
    – Des manifestations en Espagne pour dénoncer certaines positions de l’UE. 
    Sommet UE-Maroc : Des eurodéputés le rejettent tant que ce dernier n’aura pas reconnu les droits des Sahraouis à l’autodétermination. 
    La Belgique soutient une solution mutuellement acceptable « respectant le droit à l’autodétermination » du peuple sahraoui. 
    Abdelaziz appelle Ki-moon à protéger les Sahraouis dans les territoires occupés par le Maroc. 
    Libération de la détenue sahraouie Degja Lachgar, membre du « groupe des sept ». 
    L’Allemagne qualifie d’ »illégale » l’exploitation des richesses naturelles du Sahara Occidental. 
    L’avis juridique du Parlement Européen suit l’Avis Juridique de l’ONU de 2002, et déclare que l’exploitation par le Maroc des ressources naturelles du Sahara Occidental occupé doit bénéficier au peuple sahraoui, condition pour que ces activités économiques soient légales. 
    – Sommet de l’Union Africaine : Participation du Président sahraoui et inauguration du nouveau siège de l’ambassade sahraouie à Addis Abeba. 
    – Ross appelle le Conseil de Sécurité à l’extension du mandat de la Minurso aux droits de l’homme au Sahara Occidental et annonce la tenue de négociations informelles entre le Maroc et le Front Polisario les 10 et 11 février.
    –  Kristalina Georgieva, la nouvelle candidate bulgare s’engage à placer la question du Sahara Occidental entre ses « priorités » pour qu’elle sorte de la « liste des crises oubliées ». 
    – Fermeture du Journal Hebdomadaire à cause de ses critiques concernant un rapport sur le Front Polisario publié par un pseudo centre d’études belge. 
    – Discussions au Parlement Européen sur le statu avancé accordé au Maroc. La présidence espagnole de l’UE fait monter la tension à Rabat qui sort ses dernières cartes de pression : l’indémnisation des soldats marocains ayant participé dans la guerre civile espagnole aux côtés de Franco en 1936 et les morisques expulsés de l’Espagne en 1609. les Les Morisques (de l’espagnol Morisco, littéralement « petit maure ») étaient des musulmans d’Espagne convertis de gré ou de force au catholicisme à la suite des édits de conversion de1502. 

  • L’émissaire de Ban pour le Sahara demande à l’ONU de s’occuper des droits de l’homme


    La longue grève de la faim de l’indépendantiste sahraouie Aminetou Haidar à Lanzarote, à la fin de l’année passée, semble avoir contribué à faire l’ONU penser que la MINURSO, son contingent déployé au Sahara Occidental, doit avoir des compétences en matière de droits de l’homme. Actuellement, elle la seule force de paix des Nations Unies qui n’en a pas.
    Christopher Ross, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Ban Ki-moon, intervint, à huit clos, le 28 janvier devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies. « L’affaire des droits de l’homme occupera une place importante dans le renouvellement du mandat de la MINURSO au mois d’avril », anonça-t-il, selon un résumé de son intervention parvenu à ce journal.
    « Le Conseil de Sécurité va devoir s’occuper de l’affaire et la faire avancer » parce que, entre autres choses, elle figurera dans le rapport que Ban Ki-moon remettra en avril à l’organe suprême de l’ONU. À la fin de ce mois, le mandat de la MINURSO expire et le Conseil de Sécurité doit se prononcer sur sa prorogation, mais il n’est pas sûr qu’il assumera la proposition de Ross.
    Ce diplomate chévronné des EU a voulu apaiser d’avance les craintes du Maroc et de ses amis, en commençant par la France qui se sont opposés à l’élargissement du mandat de la MINURSO pour qu’il inclue les droits de l’homme. Ils soupçonnent qu’elle veillera sur son respect seulement dans le territoire de l’ancienne colonie espagnole et non dans les campements de réfugiés sahraouis du sud-ouest de l’Algérie.
    « Du point de vue historique on peut sous-entendre que l’objectif [à surveiller] est le Maroc », a poursuivi Ross. « Mais la vérité est qu’actuellement nous avons des questions relatives aux droits de l’homme des deux côtés, aussi dans les campements de Tindouf », a-t-il ajouté. « Moi-même, je défends déjà des questions universelles, comme les droits de l’homme, d’une manière équilibrée » dans la zone.
    L’envoyé de Ban a annoncé, en outre, que le 10 et 11 février il convoquera une nouvelle réunion de négociation informelle entre le Maroc et le Polisario à New York. Une rencontre similaire a déjà été célébrée en Autriche au début du mois d’août.
    La Commission des Affaires Etrangères du Congrès des Députés espagnol a approuvé, l’année passée, par unanimité, une proposition en priant le Gouvernement de travailler pour que le mandant de la MINURSO comprenne les droits de l’homme tel que demandé par les grandes ONG internationales. Le président du Gouvernement, José Luís Rodríguez Zapatero, a toujour évité de répondre à chaque fois qu’il a été questionné sur le sujet. Quand il était secrétaire d’État des Affaires Etrangères, Bernardino León a parié, en 2005, pour l’agrandissement des prérogatives du contingent des « casques bleus ».
    Source : EL PAIS
    Traduction : Diaspora Saharaui

  • Le Sahara Occidental et la Palestine

    Même s’il n’y a pas deux situations que l’on peut comparer ou résoudre de la même manière, on peut trouver beaucoup d’éléments de ressemblance entre les deux conflits maroco-sahraoui et israélo-palestinien. Il n’y pratiquement a aucune différence entre l’occupation de la Palestine et celle du Sahara occidental.
    – Le Sahara occidental est convoité et occupé par le Maroc depuis 34 ans. Depuis 1967, Israël occupe des territoires arabes. Cette occupation constitue source de conflit dans les deux régions.
    Les arguties sur les possessions sont du même tonneau dans le but de voler les terres en construisant une argumentation sur l’histoire enfuie de la mémoire humaine (il y a 2000 ans une partie des ancêtres sont passés là, donc ça leur appartient).
    La dynastie allaouite se revendique de surcroît comme descendante du prophète, les israéliens acclament être le peuple élu de Dieu.
    Les réfugiés sahraouis et palestiniens vivent encore dans des camps dans des situations difficiles et inacceptables pour les êtres humains.
    Les murs de séparation, qui ont été construits sur les territoires palestinien et sahraoui,  en confisquent une grande partie et ont converti les villes et les villages en prisons.
    – La séparation entre les membres d’une même famille, qui rend la vie familiale impossible pour des milliers de Palestiniens et des sahraouis des deux côtés des murs de la honte.
    La colonisation israélienne et marocaine qui dépouillent les deux peuples de leurs terres, contrôle les ressources naturelles dont elles privent des centaines de milliers de Palestiniens et sahraouis.
    La liberté religieuse, à savoir la liberté d’accès aux lieux saints, devient limitée, sous prétexte de sécurité. Les lieux saints de Jérusalem sont inaccessibles à un grand nombre de chrétiens et de musulmans de la Cisjordanie et de Gaza. Au Sahara, la liberté d’expression, d’association et de circulation est inexistante. Des activistes des droits de l’homme ont été privés de leurs passeports.
    Les centaines et milliers de personnes qui croupissent dans les prisons israéliennes et marocaines.
    Israël et le Maroc tournent en dérision le droit international et les résolutions internationales, avec l’impuissance de la communauté internationale face à ce mépris. Les droits de l’homme sont violés et malgré les multiples rapports des organisations locales et internationales des droits de la personne, l’oppression continue.
    – Les Israéliens prétendent justifier leurs actes comme actes de légitime défense. Les marocains se cachent derrière la menace à leur stabilité.
    – Le Maroc et Israel jouissent de la protection des grandes puissances mondiales pour violer le droit international.
    – Le Maroc entretient des relations solides avec Israël et des experts israéliens ont supervisé la construction du mur au Sahara Occidental
  • Un terrain d’entente entre Mohamed VI et Kadhafi

    La Guinée équatoriale est un bout de terre, coincé entre le Cameroun et le Gabon et l’un des premiers grands pays producteurs de pétrole,  La Guinée équatoriale a obtenu son indépendance le 12 octobre 1968. C’est Macias Nguema qui fut le premier président du pays en 1968. La Guinée faisait partie des pays qui reconnaissent la RASD jusqu’à 1979, Date à laquelle Macias fut renversé par son neveu, Teodoro Obiang Nguema, officier de l’armée et vice-ministre de la défense. Assassinant son oncle et vérouillant la vie politique de son pays, le président Teodoro Obiang est un homme craint par son peuple.
    Obiang Nguema forme avec ses amis africains, le président gabonais Omar Bongo Odimba et le président congolais Denis Sassou-Nguesso, le trio protégé par la France. Marchons couverts, est la devise des néocoloniastes. Ce sont plutôt les autres pays qui sont visibles dans ce petit pays de la Guinée équatoriale. Ainsi, ce n’est pas l’Espagne, ni la France, mais plutôt le Maroc qui joue le rôle de sous-fifre, protégeant le régime Obiang, pour les intérêts de la France et des Etats-Unis. Les Marocains sont bien visibles dans le pays et ce sont eux qui assurent la garde rapprochée du chef de l’Etat car ni lui, si sa famille ne font confiance aux soldats de l’armée nationale.
    Nguema, a retiré la reconnaissance de la République Arabe Sahraouie Démocratique, proclamée par le Front Polisario après le retrait espagnol du Sahara Occidental. En guise de remerciements, le roi du Maroc Mohammed VI s’est  personnellement déplacé pour une visite royale officielle à Malabo,  en Guinée équatoriale, du 16 au 18 avril 2009.
    Nous avons appris de bonne source que la garde rapprochée du président béninois, Dr Boni Yayi, est désormais confiée à des militaires marocains. Cinq instructeurs marocains sont en effet à pied d’œuvre, depuis quelques semaines au Palais de la Marina à Cotonou, pour assurer l’encadrement de la garde présidentielle rapprochée. Selon les mêmes sources, cette mission était auparavant confiée à des libyens. Le Bénin a retiré sa reconnaissance de la RASD le 21 mars 1997
    Ce qui est curieux est ce nouveau de terrain de rencontre entre les deux régimes marocain et libyen. Mohamed VI et Kadhafi ont offert leur soutien politique et financier au régime béninois et au Capitaine putchiste guinéen, Dadis Camara. Mais ce n’est guère étonnant. L’un est le roi du Maroc et l’autre s’est autoproclamé roi d’Afrique.
  • El diario El Mundo y sus fuentes no identificadas

    El diario “El Mundo” publica hoy una noticia -posiblemente recogida de alguna falsa agencia de noticias- referente a la detención por parte del Ejército de Mauritania, de tres presuntos terroristas y un colaborador, que podrían haber participado en el secuestro de los tres cooperantes catalanes de la ONG Barcelona Acción Solidaria que fueron secuestrados en ese país.

    La fuente que no se ha identificado -según el diario español-  afirma que “los tres sospechosos se produjo el pasado domingo en la región septentrional de Bir Mogrein, a unos 1.200 kilómetros de Nuakchot, señaló la fuente, que pidió el anonimato”. La misma fuente (sin identificar) agregó “que los investigadores barajan la hipótesis de que entre los arrestados se encuentre algún ex combatiente del Frente Polisario”.
    Los tres cooperantes catalanes llevan secuestrados dos meses, sin que hasta ahora se conozcan datos sobre su situación, aunque la organización Al Qaeda en el Magreb Islámico (AQMI) reivindicó  su captura. Al parecer, los tres secuestrados podrían encontrarse en Mali.
    Lo que nos llama la atención de esta noticia es que afirma que  “los investigadores barajan la hipótesis de que entre los arrestados se encuentre algún ex combatiente del Frente Polisario”. ¿Cómo se puede  recoger -de una fuente que no se ha querido identificar- que uno de los arrestados es un “ex combatiente del Frente Polisario”?
    Con este tipo de noticias -sin confirmar y procedentes de voces anónimas- se deja sembrada la duda sobre si uno de los presuntos terroristas ha pertenecido o no al Frente Polisario.  Y de ahí a una firme condena va un paso.
    La misma noticia podría haber recogido de fuentes fidedignas, aunque sin identificar, que uno de ellos es periodista, otro estudió en Salamanca, y al tercero le huelen los pies, mientras que el otro ha nacido en Rabat y que, además, se llama Obama.
    Si un periódico tan respetado como El Mundo difunde este tipo de noticias, deberia publicar la otra noticia que dice que « el Gobierno de Argelia, a través del Polisario ha puesto en manos de una empresa de Unidad Editorial, empresa editora de El Mundo, Expansión, y Marca, sus acontecimientos deportivos destinados a captar la atención sobre su contencioso fronterizo con Marruecos por la cuestión del Sahara ».
    Según la misma fuente (los servicios de propaganda de su Majestad el rey Mohamed VI) « el grupo mediático del que es director editorial Pedro J. Ramírez, y que tiene como mayor accionista del grupo es el consorcio italiano RCS MediaGroup (96,31%), es responsable de la organización del Sahara Marathon de 2010 a través de la cabecera que organiza espectáculos, Last Lap. La agencia de eventos de Unidad Editorial tiene excelentes contratos de espectáculos que se suelen celebrar en Valencia y Madrid. La coordinación de la carrera se hace desde Madrid y desde Italia, desde donde se controla la web creada para este ataque a Marruecos. »
    Como se puede ver, también los medios de comunicación españoles constituyen un objetivo para los aparatos de desinformación marroquíes.
     La seriedad es un factor primordial para la credibilidad de las informaciones difundidas. Ojo con caer en la intoxicación!
  • Le peuple sahraoui ne renoncera jamais à ses droits légitimes

    Le monarque alaouite ne cesse de répéter que le Maroc est plus déterminé que jamais «à ne pas renoncer à un seul grain de sable» du territoire sahraoui qu’il occupe militairement, depuis plus de trois décennies. 

    Cette déclaration soulève une question très importante : Le roi du Maroc et sa plèbe, pensent-ils que le peuple sahraoui est prêt à renoncer à la terre pour laquelle il se bat depuis plus de 34 ans? Ban ki-moon, Christopher Ross, et toute cette farce qui s’appelle l’ONU, sont-ils du même avis?
    Le régime Marocain qui s’illustre, divulguant la face cachée de cette dictature de velours promue Monarchie constitutionnelle par Paris et consorts, pense que le soutien américain et français l’aidera à annexer défintivement le Sahara Occidental. La mémoire courte des uns et des autres fait qu’ils oublient les leçons du passé : l’éclatante défaite des EEUU et de la France au Vietnam, une aventure qui a fini en débandadde militaire. 
    Le peuple sahraoui a gagné la guerre et cela mérite le respect de l’ensemble de l’humanité. Cela est une leçon de vie qui enseigne à tous les êtres humains que lorsqu’un peuple veut quelque chose et il est déterminé à l’obtenir, rien ne peut l’en empêcher. 
    Le roi du Maroc qualifie les sahraouis de traîtres. Le peuple algérien a lui aussi dû mener un long combat dur et meurtrier pour retrouver le droit à exister comme nation contre les colonialistes français et leur armée d’occupation. A eux aussi la puissance coloniale leur a dit qu’ils étaient des traîtres. 
    En profitant du silence complice des instances internationales, l‘envahisseur marocain se livre à l’agression et à l’oppression contre la population civile sahraouie, mas sa politique de rapine, de conquête sanglante et de pillage a fait faillite, parce que le peuple sahraoui, armé de sa détermination est invincible. 
    L’Espagne, la France, les Etats-Unis, et l’ensemble de la communauté internationale portent la resposabilité quant aux souffrances que ce peuple endure. L’ONU possède un arsenal juridique lui permettant d’intervenir efficacement lorsque des conflits liés à la souveraineté territoriale éclatent ça et là comme dans la région de l’Europe du Sud (Yougoslavie, Kosovo) ou du Proche-Orient (Koweït). Et au Maghreb, pourquoi ne mettrait-elle pas suffisamment de pression sur le Maroc pour faire réussir les négociations ou alors passer au chapitre VII pour imposer une solution conforme au droit international, lequel est clairement en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui ? 
    Pourtant, l’autodétermination est un droit incontournable, et il est la seule solution pour le peuple sahraoui parce qu’aucun peuple nulle part dans le monde ne peut accepter et n’acceptera la remise en cause de son droit fondamental à choisir son destin. 
    Il y a des signes que la communauté internationale sont en train de prendre la situation au Sahara occidental plus au sérieux et à la fin de 2009, les Nations Unies a défini le conflit au Sahara occidental, comme l’une des « questions urgentes » pour résoudre en 2010. Depuis 1975, l’ONU a adopté plus d’une centaine de résolutions sur le Sahara occidental. Réaffirmant le droit inaliénable du Sahara occidental à l’autodétermination et bien qu’il soit très peu probable que l’ONU va passer les mesures d’exécution telles que des sanctions il y a cependant d’autres mesures importantes qu’elle peut prendre. Le mandat de la mission de l’ONU au Sahara occidental (MINURSO) sera renouvelé au mois d’avril prochain. Ce mandat doit être étendu pour inclure un rôle de suivi des droits de l’homme. À l’heure actuelle, la MINURSO est toujours la seule mission de paix de l’ONU sans un tel rôle. Il est difficile de comprendre ce que craint  la France, « la patrie des droits de l’homme » pour ne pas vouloir simplement reconnaître, à défaut de dénoncer, la situation de milliers d’exilés en plein désert, ainsi que les atteintes incessantes aux droits humains que subissent ceux qui ont choisi de rester dans leur pays occupé, le Sahara Occidental. Quels intérêts sont suffisamment puissants pour empêcher l’ONU d’appliquer les règles du droit international et obliger 200.000 personnes à rester pendant 34 ans dans cette partie du désert que même les nomades évitaient ? Ce silence évocateur est celui de la lâcheté et des calculs politiciens. 
    Le combat du peuple sahraoui est juste et responsable et la communauté internationale doit saluer le grand sens politique du Front Polisario. Le peuple sahraoui n’a rien à se reprocher, il s’est conformé à ce que lui demandaient les instances internationales. C’est bien le Maroc qui viole le droit international, les droits de l’homme, refuse d’appliquer les résolutions de l’ONU et empêche la tenue du référendum d’autodétermination. Il n’y a pas d’obstacle à une solution politique hormis l’entêtement du gouvernement marocain.
    Photo : Missiles de défense anti-aérienne, SAM-6, de l’armée de libération sahraouie. 
  • Un problème anachronique

    Le membre du Comité des Droits Sociaux et Economiques des Peuples de l’ONU, Aslan Abashidze, en se prononçant sur le conflit du Sahara Occidental, a déclaré que le problème se trouve dans le fait que « quelques états voisins essaient de changer la corrélation de la population » qui peut voter dans le référendum d’autodétermination. 
    « Le statut international de ce territoire est indéterminé », ajoute-t-il en assurant que « l’ONU s’est occupée et elle s’occupe de ce problème, avec l’organisation du référendum que l’on connait ». 
    Le représentant de l’ONU, qui a participé le 27 janvier à la présentation du Colloque  Unesco de Droits de l’homme et Démocratie de l’Université de Las Palmas de Grande Canarie, a affirmé dans une conférence de presse que « le représentant » du peuple saharaui « est le mouvement du Polisario ». 
    De son côté, le président de la Colombie, qui a aussi participé à l’acte, a considéré que ce problème « est l’une des grandes questions qui planent encore sur la politique espagnole ». 
    Selon l’opinion de Samper, « personne n’ignore que le Sahara est une enclave territoriale totalement anachronique par rapport à ce que c’est le concept de souveraineté territoriale dans un monde moderne et contemporain » et une question dont la solution n’est pas  » seulement s’adresser à la population pour qu’elle décide avec qui elle veut rester lorsque d’un côté on lui offre beaucoup plus de possibilités de progrès que de l’autre ». 
    En effet. Anachronique, parce qu’il s’agit d’un conflit qui est un résidu de la Guerre Froide et qui a été imposé par certaines puissances mondiales pour des raisons géo-stratégiques qui n’ont rien à voir avec la légalité internationale. 
    Anachronique, parce que l‘argument des autorités marocaines est que ce territoire faisait partie intégrante du sien bien longtemps avant la colonisation européenne. Un territoire inscrit sur la liste des territoires non-autonomes depuis 1963. Aucun état dans le monde ne reconnaît les revendications du Maroc sur le territoire du Sahara Occidental. Ces revendications ont d’autre part été rejetées par la Cour International de Justice. 
    Anachronique parce que les autorités marocaines ont repris la politique de la bagarre pour les frontières qui a été dépassée par les pays africains en 1963 avec le principe du respect des frontières héritées du colonialisme. l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), ancêtre de l’actuelle Union Africaine, mit un terme au débat en décrétant que les frontières sont indiscutables : revenir sur ces délimitations provoquerait des guerres civiles partout sur le continent. Le conflit qui oppose le Front Polisario et le Maroc sur la question du devenir du territoire de l’ex-Sahara Espagnol est sur le plan juridique. L’occupation de ce territoire par le Maroc constitue une violation du droit à  l’autodétermination et une seconde colonisation et à la Charte de l’UA. 
    Anachronique aussi est le régime politique marocain, autoritaire et illégitime établi et maintenu par la violence, qui au 21ème siècle est toujours incompatible avec la liberté politique et le principe de l’égalité devant la loi, un régime qui pille et gaspille les ressources publiques et qui cache de moins en moins sa volonté de réduire les citoyens au silence.  
    Si l’ONU désire réellement la solution de ce conflit, elle devrait écouter les sages paroles de ses deux représentants et ne faire aucune concession sur les droits fondamentaux du peuple sahraoui, comme le droit à l’autodétermination et le respect des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental. 
    Malheureusement, les occidentaux, particulièrement certains Français, à cause de leur tradition politique coloniale qui les pousse à adopter un comportement ethnocentriste et protecteur vis à vis du Maroc, ont une vision politique particulière de la question sahraouie et de son « règlement ». Ils sont à l’initiative de l’expression  « solution politique juste et mutuellement acceptable » entre un occupant et un occupé, entre un usurpateur et un usurpé, une formule qui est en définitive une légitimation de la présence d’un envahisseur qui, par évidence, ne cherche pas la paix. Pour les marocains, le but des négociations est d’en finir à jamais avec le principe sacro-saint du droit des peuples à l’autodétermination, de même que la « paix » ne signifie plus pour les sahraouis que renonciation, soumission et capitulation. 
    Le discours qui entretient l’illusion d’une possibilité de « solution juste et mutuellement acceptable » clairement impossible dans l’état du rapport de forces actuel, ignore la réalité de la lutte du peuple sahraoui, et œuvre pour maintenir un statu quo indéfini qui est refusé d’avance. 
    Le processus de paix amorcé en 1991 avec un cessez-le-feu se poursuit aujourd’hui par un interminable feuilleton de « négociations indirectes » « négociations directes », « négociations informelles » et autres. Ces négociations sans fin ont pour seul objectif de  » liquider » la question sahraouie et de vider de son contenu les droits légitimes du peuple sahraoui. L’ONU, va-t-elle définir un terme pour ces négociations qui ressemblent plutôt à des rendez-vous de dégustation culinaire sous la direction d’un amphitryon onusien? 
    La recherche de la paix n’est pas compatible avec le silence des puissances internationales sur la brutalité des forces de répression marocaines à l’égard de nos concitoyens. Outre les appels du roi à la dérive ouvertement antisahraouie, s’ajoute l’arrogance de certains responsables marocains, comme Moustapha El Hor, qui à la question de s’il y a de la torture au Maroc, le vice-consul du royaume à Madrid répond : « C’est ainsi qu’on solutionne les problèmes. L’évolution arrive de cette manière ». Une évolution à coups de bâtons.